Brève étude sur Auris en Oisans

 

Texte résumant les commentaires faits lors de la visite de sites d’Auris par  l’Association « CLAIX PATRIMOINE ET HISTOIRE » le 20 juin 2009.

 

Auris est la terre de mes ancêtres, originaires du hameau des Cerfs dont leur demeure patrimoniale est aujourd’hui un gîte. C’est aussi le lieu de l’un des tracés possibles de la « mythique » voie romaine de l’Oisans (voir à cet égard dans le présent site Internet la rubrique « voies romaines »).

 

Le premier site visité ce jour là fut celui de la chapelle dite de Saint Géraud.

 

 

Le saint abbé Géraud d’Aurillac (né à Aurillac en 856 et fondateur établi en 898 de l’abbaye portant son nom) avait coutume d’aller en pèlerinage à Rome tous les deux ans et, semble t-il, toujours par le même itinéraire. Il en aurait fait sept en tout. Sa vie (« Vita Geraldi Auriliacensis » rédigée au 11ème siècle par Odon, abbé de Cluny, ne dit malheureusement rien de précis sur l’itinéraire qu’il empruntait. Tout au plus sait-on que les deux termes de son passage dans les Alpes étaient Lyon et Turin (ce qui, au demeurant ne semble guère logique lorsque l’on vient d’Aurillac, sauf à admettre que son pèlerinage comportait également, tant à l’aller qu’au retour, des dévotions dans l’ancienne capitale des Gaules) et que, dans l’intervalle, il passait à Catuserias, à Mulsedunum et à Abricolam. Les deux premières localités sont à rapprocher des Catorissium et Mellodesum de la Table de Peutinger. Les évolutions de ces noms de lieux ne sont pas surprenantes car déjà, entre ladite Table et l’Anonyme de Ravenne du 7ème siècle, on relève certaines variations graphiques : Catorissium (Bourg d’Oisans ou la Garde) est devenu Cantourisa et l’on peut y reconnaître nettement le Catorisium de la vie du saint. Il en va de même pour Mellosedum (probablement Mizoën) devenu Metroselum puis Mulsedunum.

Le troisième nom, Abricola ou Abricolam est plus énigmatique ; en effet, il n’est cité ni dans la Table de Peutinger ni dans l’Anonyme de Ravenne. On incline néanmoins à y voir le premier nom d’Auris.

 

C’est vraisemblablement le souvenir des passages de Saint Géraud en ces lieux qui a suscité, à une époque qui n’est pas connue, l’édification d’une chapelle en son honneur.

 

Il y a, dans sa « Vita » un passage fort intéressant qui semble relater un évènement miraculeux survenu à Abricolam.

 

Je le relate tel que je l’ai relevé dans le chapitre II, 24 du texte médiéval, intitulé « l’aveugle d’Abricolam » : 

 

« …. Le fait se produisit lors de son retour de Rome. Il arriva un samedi à une église proche de l’endroit où l’on remarque des meules de terre à souffre. Tout son monde voulait repartir dès le lendemain matin mais Géraud s’y opposa. Par respect du jour du Seigneur il fallait, leur dit-il, rester là au moins jusqu’à None. Cette prolongation, dit le chroniqueur dans une parenthèse, eut même un avantage d’ordre matériel : après célébration d’une messe solennelle et dès après déjeuner on se mettait en route lorsque survint un cavalier : il montait un cheval qu’on avait perdu à l’aller et que le seigneur Géraud fit récupérer sans faire aucun mal à l’homme qui le remettait.

Avant d’arriver à Abricola un aveugle assis au bord de la route demandait à ceux qui passaient si avec leur troupe venait quelqu’un qu’on appelait Géraud. Or, l’un de ses frères, alors clerc régulier, se trouvait marcher dans le groupe du seigneur Géraud. Ce clerc, par dévotion, cheminait à pied. Il arrive,, tout fatigué, près de l’aveugle susdit. Celui s’enquiert auprès de lui du seigneur Géraud : « il est là sur mes pas » lui répond-il. Mais pourquoi donc, ajoute t-il, le réclames-tu avec autant d’insistance ? L’aveugle lui dit alors « voilà neuf ans que j’ai le malheur d’être aveugle. Or cette nuit un songe m’a demandé de venir ici, de demander Géraud pèlerin de Saint Pierre pour le prier de se laver les mains puis de verser de cette eau sur mes yeux privés de voir. Sur ces mots, le clerc s’arrête. Géraud, l’homme de Dieu, arrive à son tour. Il avait coutume de chevaucher isolément pour se livrer plus à loisir à la psalmodie. Il arrive. « Le voilà » dit tout bas le clerc à l’aveugle. Et notre homme de le supplier de s’arrêter un instant. Et lui raconte de nouveau le songe qu’il avait eu. Le seigneur changea de visage, se fâcha tout rouge de ce qu’il venait d’entendre et il se dispose à poursuivre son chemin. L’aveugle l’adjura en tremblant de rester encore, de secourir un malheureux, de ne pas lui refuser la faveur espérée. Et tous ceux qui se trouvaient là lui faisaient, tout spontanément, la même prière.

Géraud réfléchit un moment. Il se souvint j’imagine (dit le chroniqueur) du dire de l’apôtre lui faisant un devoir de ne pas négliger la grâce qui lui avait été donnée. Il répondit par une invocation qui lui était familière : « saints de Dieu, venez à mon aide » et il s’arrêta.

 

C’est chose ordinaire avec tous ces accidents de terrain : un ruisselet coulait tout près de là. On va immédiatement chercher de l’eau. Lui descend de cheval et se lave les mains en disant « que la volonté de Dieu soit faite ». Et il se hâte de repartir. L’aveugle n’a pas une hésitation : il s’applique de cette eaux sur les yeux. Il ne fut pas déçu dit la chronique et se mit instantanément à courir après lui en criant : « O Saint Géraud ! O Saint Géraud ! Dieu soit loué, je vois ». Lui, cependant, donnait de l’éperon à sa monture pour ne pas entendre chanter ses louanges. Il traverse Abricola d’une traite et de deux jours ses compagnons de voyage ne purent le rattraper….

 

Nous ferons une constatation ajoute, prudent, Odon de Cluny : « ces mains, par l’intermédiaire desquelles s’exerçaient le pouvoir brillaient de propreté, on n’y voyait pas la moindre tache, elles repoussaient tout présent corrupteur. Malheur par contre à ceux dont la droite est toute pleine de ces présents là ! Car, selon qu’il est écrit, le feu dévore ceux qui acceptent volontiers des présents ».

 

J’ajoute, pou être complet, qu’une autre tradition moins assurée et postérieure au récit d’Eudes de Cluny, indique que Saint Géraud aurait fait entrer l’aveugle sous sa tente pour le guérir. L’évocation d’une tente n’est du reste pas surprenante. En effet, lors des époques que j’évoque, on campait fréquemment.

 

Il faut également noter un fait assez troublant : le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 dit que « Saint Géraud est enterré à Auris au lieu même où il est mort ». La chapelle aurait donc été élevée sur son corps et celui aurait été plus tard transporté à l’église d’Auris.

 

Mais cette tradition parait inexacte si la vie du saint dit vrai puisqu’elle fait mourir Géraud sur sa terre d’Aurillac.

 

L’emplacement de cette chapelle pose également problème. En effet, elle n’est située ni sur le tracé de la voie romaine du col de Cluy ni sur celle joignant le bassin d’Auris au Freney. Par contre, sa position exceptionnelle permet de la rendre visible de presque tous les points de l’horizon.

 

Que dire encore ? A Auris on fêtait traditionnellement le 13 octobre la mort du saint. Ce jour là était célébrée une messe en la chapelle vers laquelle convergeait la population des hameaux voisins parfois distants d’une bonne heure de marche.

 

Rappellerons nous enfin le dicton populaire : « l’été de Saint Géraud ne dure que trois jours ».

 

Cette chapelle, dont l’origine n’est toujours pas connue, est citée continûment depuis 1497. Restaurée en 1969, elle est aujourd’hui vide de tout ornement.

Enfin, on rappellera que la colline de Varces qui porte l’ancien château delphinal connu dès le 11ème siècle (voir dans le présent site Internet l’étude sur les « châteaux delphinaux de la vallée de la Gresse ») possédait une chapelle castrale vouée à ce même Saint Géraud. Selon l’un des anciens curés de Varces que j’ai consulté en son temps, il s’agissait bien d’une référence à Géraud d’Aurillac.

 

 

La chapelle de Cluy :

 

 

 

Cette petite chapelle est dédiée à Saint Ilpise, un saint peu connu. Pour comprendre pourquoi une telle dédicace subsiste dans le hameau de Cluy il faut évoquer le culte de Saint Julien à Auris. Celui-ci procède d’une haute origine et de la proximité sans doute de voies de circulations importantes permettant de véhiculer le culte des martyrs.

 

Julien naquit à Vienne vers la fin du 3ème siècle de notre ère. D’une famille aisée, il suivit la carrière militaire puis se convertit au christianisme comme beaucoup de ses contemporains. En 304, lors des persécutions de Crispinus, gouverneur de la Province, il s’enfuit dans les environs de Brioude. Retrouvé par ses persécuteurs il alors la tête tranchée et celle-ci est transportée à Vienne pour servir d’exemple.

 

Peu après, dit-on, deux vieillards, bergers, Ilpize et Arcons, canonisés depuis lors, portèrent son cadavre du lieu du supplice à Brioude pour l’enterrer sur le site de l’actuelle basilique Saint Julien.

 

Les fondateurs du christianisme à Auris, qui connaissaient vraisemblablement la vie et la mort des martyrs, véhiculée par les nombreux pèlerins se rendant à Rome, ont replacé dans ce lieu leur souvenir. Comme à Brioude, le chef lieu d’Auris est sous le patronage de Saint Julien et la petite chapelle pastorale de la montagne rappelle la mémoire du saint berger Ilpize.

 

Une église vouée à Saint Julien est attestée à Auris dès au moins l’an 073, époque de sa donation à l’abbaye d’Oulx mais elle était vraisemblablement d’origine très antérieure. Je vous conseille de la visiter à l’occasion car elle possède le plus beau clocher de l’Oisans.

 

 

Pour en revenir à la chapelle de Cluy, son origine n’est pas connue. Elle a été reconstruite en 1730 sous le vocable de Saint Ilpize. A gauche de l’entrée se voit toujours une pierre gravée de 1750 qui rappelle toujours le souvenir du saint berger, compagnon de Julien, le protecteur de la paroisse d’Auris.

 

Après 1755, il s’y disait une messe suivie de la bénédiction des troupeaux.

 

Le « camp des Forçats » du col de Cluy :

 

Dans une grande étendue d’alpages subsiste un vaste quadrilatère, à peu près régulier, entouré d’un fossé bordé par un mur de pierres sèches.

 

 

A l’intérieur de ce rectangle un talus semble provenir du déblaiement du fossé situé de l’autre coté du mur. Sans grand risque d’erreur on peut y reconnaître le travail habituel effectué par des légionnaires romains pour créer un camp militaire. Le coté ouest de l’enceinte a 336 m de longueur et le coté est 282 m. Les deux autres cotés ont respectivement 107 m et 101 m. Le mur en pierres sèches n’est pas continu mais dans la partie inférieure du terrain – la plus utile pour la défense si tel était son objet – la construction a encore dans les meilleurs endroits près d’un mètre de hauteur, 60 cm de largeur et beaucoup, parmi les blocs de la base doivent dépasser 500 kg. Le fossé a encore 1 m de large et le talus inférieur, aux meilleurs endroits, 2 m sur 0,50 m de hauteur. Bien qu’assez étroit pour un camp romain, il a néanmoins des similitudes connues, notamment à Saint Jean le Vieux dans les Pyrénées Atlantiques, à Feurs dans la Marne, ou à Airaines dans la Somme. Du bas, c'est-à-dire à gauche de l’actuel chalet d’alpage, part une sorte d’ « allée » remontant vers l’intérieur sur 80 m environ qui débouche sur une partie en arc de cercle. P. L. ROUSSET, auteur d’une remarquable étude sur la voie romaine de l’Oisans, y a vu le praetorium du camp, c'est-à-dire le poste de commandement. Cette zone centrale n’apparaît pas en relief au sol mais plutôt en transparence à travers l’herbe. C’est au dessus, sur les pentes de la montagne de l’Homme que l’on distingue la différence de couleur de l’alpage.

 

Selon cet auteur, les gens du pays auraient toujours surnommé ce site le « camp des forçats » ce qui semble exclure une origine pastorale et ils  y voyaient, semble t-il, une « colonie pénitentiaire » en relation avec les mines de Brandes ce que l’archéologie a toutefois démentie puisque celles-ci ne sont pas antérieures aux dauphins, ben qu’H. MULLER y ait découvert quelques monnaies romaines.

 

On notera toutefois que les auteurs anciens, et notamment ceux d’entre eux qui ont étudié toutes les possibilités de tracé de la voie romaine de l’Oisans, n’ont jamais fait la moindre allusion à l’enceinte de Cluy. L’ignoraient-ils ? On peut se poser la question alors que celle-ci n’était pas encore dénaturée comme aujourd’hui par la route pastorale. Il y a là un profond mystère.

 

Jean PRIEUR, auteur d’une « Histoire de la Savoie avant l’an Mil », pensait pour sa part qu’il était difficile d’admettre l’idée que cet ouvrage puisse être un camp de haute époque, c'est-à-dire remontant à la conquête romaine. Par contre, il pensait que cette énigmatique construction pouvait être une clusurae du bas empire, c'est-à-dire postérieure au 3ème siècle de notre ère. Ces fortifications frontalières – dont le seul exemple conservé de nos jours se situe aux « Cluses » dans les Pyrénées Orientales sur la voie du col de Panissar, frontière romaine entre la Gaule et l’Espagne se présentaient généralement sous la forme d’un rempart peu étendu, accompagné d’un point d’appui permettant facilement à une petite garnison de retarder le passage d’une armée. On peut aisément imaginer un tel site en ce lieu. En effet, au bas empire, la protection de l’Italie a du nécessairement passer par la fortification des Alpes et ce sont d’ailleurs ces clusurae qui sont représentées de manière schématique sur la Notitia Dignitatum du début du 5ème siècle dont la nature et l’emplacement exacts ne sont malheureusement pas connus.

 

Une étude récente de J. P. JOSPIN, le responsable de l’époque gallo romaine au Musée Dauphinois, a ouvert de nouvelles perspectives de recherches. Selon lui la structure originelle serait plus petite que le « camp » : 230 m sur 100 m avec la trace d’une tranchée qui, dans le prolongement du fossé sud, court sur la ligne de crête jusqu’au sommet de la montagne de l’Homme et, toujours selon lui, ce que P. L. ROUSSET prenait pour « l’allée du praetorium » ne serait en fait que le coté méridional de cette structure primitive.

 

 

S’agit-il alors d’un aménagement de l’âge du Fer dont la fonction défensive n’est pas assurée, qui aurait pu être remaniée ultérieurement à l’époque antique ou au moyen âge ? Mais est aussi évoquée une possible fonction cultuelle de type Viereckshanzen, c'est-à-dire ces camps de l’âge du Fer surtout présents en Germanie. On ne saurait trancher sur ces conjectures et seules des fouilles archéologiques du site permettraient, peut être, d’élucider les différentes hypothèses envisagées. J’ajoute à cet égard, pour être complet, que l’on aurait trouvé sur le « camp des Forçats » des traces d’époque romaine qui contredisent un peu ces spéculations, notamment, en prospection entre 1969 et 1971, des céramiques romaines des 1er et 2ème siècles de notre ère.

 

J’ajouterai que mes propres recherches sur le site m’ont également révélé un enclos de même nature, totalement inédit, à peu de distance de là en direction du Freney, qui présente à peu près les mêmes caractéristiques que celles du « camp ».

 

A Cluy sur le gué de la Sarennes

 

L’on sait que l’un des tracés supposés de la voie romaine de l’Oisans aurait joint Rochetaillée au Freney par le plateau de l’Alpe d’Huez.

 

A cet égard, toujours selon P. L. ROUSSET, un lieu pourrait fournir un argument important en faveur de cette hypothèse en se référant à la Table de Peutinger. On trouve en effet au cadastre du Freney, sur le versant nord du col de Cluy, un chemin qui va de l’ « Octave » à la « Pierre des Jeux » ; sur celui-ci une croix est nommée la « Croix de l’Octave ». Excentrée à l’est du tracé possible de cette voie romaine, il faudrait néanmoins admettre – comme l’a fait P. L. ROUSSET – qu’elle ait pu être déplacée au cours des âges. Il serait ainsi possible que cette « octave » indique, sinon une borne milliaire, tout au moins une indication de distance précisant l’éloignement du gîte d’étape à partir duquel le calcul aurait été fait. Or, à 8 milles de la « Croix de l’Octave » se trouve Oz qui pourrait alors être identifié à la station de Catorissium.

 

Il faut néanmoins remarquer que les deux toponymes n’ont aucune parenté mais, là encore, P. L. ROUSSET, y voit le nom indigène conservé par les autochtones après l’époque romaine. Il pense que l’on pourrait bien retrouver là l’endroit fortifié par les romains car l’un des quartiers, bine situé à l’entrée du village, au dessus du ravin, s’appelle encore « le Château ». On observera à cet égard que la poype d’Oz a été récemment étudiée : il s’agit vraisemblablement d’une motte médiévale à proximité d’un ancien hameau dit « Puy Reynaud » ou « Puy Reynaud » mais une origine antique n’est pas pour autant démontrée. On notera toutefois que l’une des rares trouvailles d’époque romaine faite en Oisans est une pièce de Caligula trouvée justement à Oz en 1860.

 

Cet itinéraire offre au surplus deux sites qui méritent une grande attention : le « camp des Forçats » évoqué ci avant et la « Croix de Trévoux », carrefour vraisemblable de trois voies romaines.

 

Bien que certains segments de cette voie aient été décelés depuis longtemps, on doit à P. L. ROUSSET de l’avoir étudiée et même proposée comme tracé de la voie principale de l’Oisans. Bernard FRANCOIS, historien de Bourg d’Oisans, qui ne contredit pas totalement cette hypothèse, y voit toutefois un tracé qui se serait imposé vers le 6ème siècle alors que la voie romaine était peut être tombée dans l’oubli. Gabrielle SENTIS pour sa part pense à un passage « de printemps et d’automne », Bons n’étant, selon elle, pratiqué qu’à la période estivale.

 

Du Bessey sur Oz jusqu’au col de Poutran cette voie ne pose, au demeurant, aucun problème majeur, la longue montée s’effectuant toujours à vue. On notera, au surplus, des tronçons pavés bien conservés, de nombreux murets de soutènement et deux lieudits indicatifs : le « Pont du Gay » et le « Pré de la Pierre ».

 

La traversée du plateau de l’Alpe d’Huez ne pose pas davantage de problème. Un chemin, non pavé mais bien tracé, évitant les zones marécageuses, correspond à l’axe menant du col de Poutran au col de Cluy. Il est connu depuis longtemps et la carte IGN le désigne toujours sous l’appellation « ancienne voie romaine ». Il aboutit à « Pierre Ronde » d’où l’on gagne par un tracé encore bien marqué le Gua sur Sarennes, ancien gué évident, et de là le col de Cluy.