DIAPORAMA SUR CLAIX

 

Claix :12 Janvier 2002 accueil des villes françaises

 

Mesdames et Messieurs

 

On me pose souvent cette question : « qu’y a t-il d’intéressant à Claix ?», autrement dit « Claix a t-il une histoire ? ».

 

J’aimerais alors répondre : « il y a mille choses intéressantes et l’histoire de Claix est l’une des plus riches qui soient » mais je me garde toutefois de formuler une telle réponse car je mesure bien les abîmes de perplexité dans lesquels mes interlocuteurs pourraient se trouver plongés. Alors j’élude, disant, de manière lapidaire, que Claix est méconnu.

 

Cette soirée, méritoire à bien des égards, est pour moi l’occasion de proposer à ces légitimes questions, une réponse un peu plus complète même si l’exercice le plus délicat a été d’isoler 250 diapos parmi une collection qui en compte plus de 3000.

 

Certes, j’en ai déjà ou trop dit ou trop peu dit : en d’autres termes il est un peu péremptoire, sinon vain, de vouloir présenter l’histoire de Claix dans un temps limité. Dès lors, et l’on voudra bien me le pardonner je l’espère, toute synthèse est obligatoirement subjective et celle ci n’y faillira sans doute pas.

 

Pardon également pour ceux qui m’auraient déjà entendu sur ce sujet mais il y a des limites à ma créativité.

 

Des choix rapides s’imposent donc et ceci explique que tout ne sera pas forcément abordé ce soir. Certains sujets ne seront qu’effleurés et d’autres carrément occultés pour être renvoyés peut-être, si vous y avez convenance, à de futures soirées.

 

 

Ainsi, aurais- je pu commencer à vous parler de la mer miocène qui recouvrait toute notre région, il y a de cela 200 millions d’années,

 

De cette époque, qui est celle du jurassique supérieur, nous sont parvenus, d’un gisement de bas de la cascade d’Allières, des fossiles d’oursins dont on voit ici quelques exemples : ce sont sans doute les plus anciens restes vivants pouvant revendiquer l'appellation de Claixois.

 

Puis est venu le  retrait progressif de cette mer alpine avec l’émergence des premiers reliefs, vers 120 millions d’années, dans un climat du type de celui des Bahamas aujourd’hui, et dans un paysage qui pourrait être celui là.

 

J’aurais pu, tout autant vous conter les glaciations terribles qui, depuis le début du quaternaire, façonnèrent vallées, collines et sommets tels que nous les connaissons maintenant,

 

Ou, pour faire mode, vous parler des dinosaures qui, sans doute, ont hanté les lagons du pré Vercors.

 

Ou encore des mammouths, dont certains restes ont été retrouvés dans la région grenobloise.

 

Mais, tout ceci, vous en conviendrez, nous aurait entraînés fort loin et, pour le temps imparti à cette conférence nous ne ferions qu’en demeurer à des prémices.

Alors, j’ai choisi, arbitrairement, de m’en tenir à un survol de l’histoire de Claix, un peu aléatoire et largement fragmenté : en quelque sorte, une mosaïque.

J’ai pensé, un temps, aller du Nord au Sud puis d’Est en Ouest par les divers hameaux mais la chronologie historique m’a paru, somme toute, plus académique.

Certains savent que je suis particulièrement attaché à l’histoire régionale ancienne à laquelle j’ai consacré plusieurs ouvrages : c’est, dès à présent, avouer que l’ordre chronologique que je vous propose m’arrange donc tout particulièrement et c’est ainsi que je vous suggère d’entamer ce voyage dans le temps par les plus anciens vestiges connus de notre petite région, en prenant soin, préalablement, de situer Claix dans son contexte préhistorique local.

 

Depuis quand l’homme est-il présent dans notre contrée ? vaste problématique ! On peut néanmoins penser que l’occupation humaine remonte au moins à 100 000 ans puisque le Val de Lans, non loin d’ici, a livré des traces de cette haute période. Mais les glaciations, notamment la Wurmienne, qui durera jusqu’à 10 000 ans avant notre ère, ont  effacé plus bas les possibles traces tangibles.

 

L’occupation certaine remonte, elle, à plus de 4500 ans. C’est à l’oppidum Saint Loup sur Vif que nous nous rendrons tout d’abord. Ce rocher, particulièrement bien situé, a livré nombre d’objets qui, du néolithique au moyen âge, révèlent une intense occupation. Parmi les objets les plus anciens, qui ont environ 4000 ans,

 

Ces grattoirs, lamelles et pointes de flèches en silex,

 

Ce petit pot en céramique bistre,

 

Ou encore cette marmite grise, subcylindrique, d’époque chasséenne,

 

L’oppidum présente toujours, près d’un siècle après les fouilles d’Hippolyte Müller, des traces de sa longue occupation, ainsi, ses énigmatiques citernes,

 

Ou ses broyeurs néolithiques,

 

 

 

Non loin de là, sur le même socle rocheux, se situe la très importante nécropole préhistorique de Saint Paul de Varces, la plus riche de toute la région grenobloise, qui a livré, entre autres pièces remarquables :

 

de très beaux bracelets en bronze, des coupes en céramique bistre, une grande aiguille en bronze,

 

ce remarquable gobelet calciforme décoré de lignes horizontales régulièrement espacées, entouré d’un collier de perles et d’un ciseau de schiste poli,

 

ou encore cette pioche en bois de cerf, l’ensemble des pièces retrouvées à Saint Paul de Varces s’échelonnant du chalcolithique au bronze moyen.

 

L’habitat correspondant, longtemps problématique, a été retrouvé, il y a peu, sur le tracé de l’actuelle autoroute , et notamment des maisons néolithiques du type de celle que l’on voit ici reconstituée. Mais les fouilles archéologiques considérables et inédites du tracé de cette autoroute ne peuvent être traitées ici car leur présentation fait l’objet d’un diaporama de près de deux heures que j’ai réalisé en son temps et qui ne saurait être intégré à celui de ce soir : peut-être, si vous le souhaitez, cela pourrait il faire l’objet d’une autre soirée thématique.

 

Nous arrivons sur Varces et sur Claix qui se partagent un autre site antique illustre : Rochefort, site majeur de notre histoire locale, dont le sol a livré une multitude de témoins de toutes les époques allant du néolithique au haut moyen âge

 

Ce plan synthétise l’ensemble des découvertes faites sur 5 secteurs bien identifiés :

-          la nécropole dite du champ des sources, en bas à droite,

-          la nécropole Ouest, en bas à gauche,

-          l’oppidum proprement dit, en marron sur le plan, avec l’énigmatique lieu de culte,

-          le balnéaire, en bas à droite,

-          et les vestiges du Sud et du Sud Ouest.

 

On ne s’étendra pas ici sur Rochefort qui, lui aussi – pardonnez moi pour la frustration éventuelle – fait également l’objet d’un diaporama spécifique, tant est abondante la matière dont on dispose sur le sujet. Qu’il me suffise, toutefois, de vous présenter quelques documents sur cet oppidum :

 

-          ainsi, ces bracelets, en très bon état de conservation, qui ont constitué la base du matériel que l’on a éponymement dénommé « groupe de Rochefort » en l’étendant à toute la région grenobloise,

 

 

-          ou ces très belles pièces néolithiques

 

 

 

 

Mais nous voici maintenant, il serait temps, sur Claix qui englobait, jusqu’au siècle dernier, vous le savez peut être, l’actuel territoire de Pont de Claix, et une partie d’Echirolles et de Champagnier. Dans un gué antique sur le Drac, au Nord de Rochefort, a été trouvée en 1919 cette précieuse épée en bronze du 11ème siècle avant notre ère,

 

D’une époque à peine moins ancienne est cette hache à ailerons terminaux trouvée en 1914 par un militaire en garnison à Comboire, dans un champ de Cossey.

 

Les ailerons de cette pièce remarquable ne sont pas retournés ce qui indique que la pièce n’a jamais servi. H. Müller pensait qu’il y avait peut-être eu, à l’époque du bronze final, un atelier de fondeurs vers Cossey ou sur les flancs du rocher de Comboire.

 

Et puisque nous parlons de Comboire, restons y : il y eut certainement sur ce rocher remarquable un oppidum identique à ceux de Saint Loup et de Rochefort mais les gigantesques travaux de terrassement entrepris au 19ème siècle pour la construction du fort en ont effacé toutes les traces possibles,

 

Toutefois, dans le flanc Est du rocher, une diaclase, dite « trou du Renard », qui servit de nécropole du chalcolithique à l’âge du bronze, a livré un important matériel lithique, et 1559 tessons de céramique, essentiellement du bronze final, représentant un poids total de plus de 25 kg.

 

Ainsi qu’un collier de perles et diverses parures d’époque chalcolithique.

 

Toujours à Comboire existent de magnifiques abris sous roche, dont certains paraissent avoir été aménagés par l’homme au delà même du travail de la nature,

 

Et qui ne sont pas sans rappeler, vous en conviendrez, certains sites de la vallée de la Vézère.

 

Les abris sous roche de Comboire sont trop bien situés pour ne pas avoir connu une occupation humaine, même temporaire et ils font partie de ces paysages, miraculeusement conservés qu’on côtoie de manière permanente mais que l’on ne sait peut-être pas toujours observer comme il conviendrait.

 

Vers ces abris, une autre petite diaclase a livré des silex qui pourraient être d’époque magdalénienne c’est à dire vieux de 25 000 ans au moins.

 

Puis, très haut dans les contreforts du Vercors, vers 1600 mètres d’altitude, l’aérien oppidum de Château Bouvier a, lui aussi, livré des traces préhistoriques et, dans ce même secteur des hauts de Claix,

 

Existe aussi un abri sous roche près d’une ancienne voie de passage, la via antique, devenue le « chemin de la Vie ».

 

Non loin de Château Bouvier, la mystérieuse Balme sous le Moucherotte fouillée par H. Müller puis par F. Gautier qui m’a confié ses carnets de fouilles peu avant sa mort, a livré plus de 37 kg d’objets protohistoriques.

 

Et la superbe grotte Vallier, utilisée comme refuge par les populations autochtones de la protohistoire au haut moyen âge.

 

Enfin, sous le pic Saint Michel, ces incroyables et inédits abris sous roches qui ont été fréquentés par l’ours des cavernes et, sans doute par l’homme.

 

Mais quittons la préhistoire : voici les Celtes – ou Gaulois – de la Tène dont les traces patentes ont été récemment découvertes dans la plaine du Lavanchon : ici ces trous de poteaux de greniers laténiens.

 

 

 

Changeons encore d’époque : les légions romaines sont en marche. Elles conquièrent notre région vers 121 avant notre ère, plus d’un demi siècle avant que César ne soumette la Gaule.

 

Dès lors, et durant près de six siècles, allait se développer et prospérer cette civilisation unique que l’on nomme, à juste titre, gallo romaine car elle prit autant aux mœurs celtiques que romaines dans un syncrétisme parfait, assimilant toutes les croyances et tous les mœurs des uns et des autres.

 

Ses traces sont encore largement imprégnées dans notre sol, ainsi ce culte à Mercure rendu sur la partie Est de Claix dans ce qui est aujourd’hui Saint Jacques d’Echirolles.

 

Ou les traces ténues mais patentes que l’on a discerné à Cossey, à la Balme, à la Ridelet ou encore au Bourg actuel ; mais les traces archéologiques les plus probantes ont été découvertes ici, au Val d’Allières, où existait un viculus ou petit village, occupé sans interruption du 1er siècle au 6ème siècle de notre ère. Des fouilles difficiles, effectuées de Janvier à Mars 1980 ont révélé deux bâtiments d’environ 120 m2 chacun et leurs annexes, dont les structures étaient formées de pierres maçonnées grossièrement épannelées.

 

Le matériel récupéré est classique des sites gallo romains ruraux, tels ce peson de tisserand,

 

Ces monnaies : un denier d’Hadrien et une monnaie de Valens entourant une boucle d’oreille en bronze

 

Cette lampe à huile, tout cela bien classique des sites romains

 

Une curiosité cependant : cet élément de robinetterie en plomb, traduisant un certain confort, insolite dans le contexte ambiant et pièce rarissime s’il en est.

 

Non loin de là, en limites de Claix et de Varces, un autre édifice du Haut Empire a été exploré en 1982-83 au lieudit le Cellier.

 

Selon toute vraisemblance il s’agissait d’une ferme indigène ou des dépendances d’une grande villa romaine non encore localisée.

 

Dans le même temps, Rochefort continuait son intense occupation ; au centre de l’oppidum existait un site cultuel, probablement sylvestre.

 

Organisé autour d’une pierre sacrée ou bétyle matérialisant peut-être la divinité honorée en ce lieu, ce lieu de culte eut une longévité exceptionnelle d’au moins sept siècles si l’on en juge par les monnaies retrouvées groupées curieusement suivant un axe allant du Sud à l’Est selon les époques, comme si, au fil des âges, une rotation du culte s’était opérée par rapport à l’emplacement de la pierre sacrée. La plus ancienne pièce retrouvée était une obole grecque de Massilia du 3ème siècle avant notre ère et la plus récente un petit bronze d’Honorius, du 4ème siècle de notre ère.

 

Rochefort toujours où, parmi les ruines d’un établissement balnéaire fut découvert ce très beau marteau votif en plomb, de tradition celtique – pièce exceptionnelle en nos contrées – sur laquelle j’ai publié, en son temps, une étude spécifique.

 

Mais notre sol et les sols proches ont, en définitive, livré peu de ce qu’ils renferment et de nouvelles découvertes sont encore probables à tous moments : c’est le cas à Varces, par exemple, où les travaux de l’autoroute ont livré, il y a peu, une grande villa romaine – la plus grande connue à ce jour pour le bassin grenoblois –

 

Et l’agglomération antique de Lachar, sans doute station douanière au bord de la voie romaine de Cularo à Forum Iulii, qui a livré un ensemble complexe de bâtiments s’échelonnant du haut empire romain au haut moyen âge ;

 

. du premier état on mentionnera notamment deux petits édifices cultuels avec offrandes – des centaines de petits vases – sans doute à Mercure, dieu des voyageurs,

 

. quant au second état, il évoque une période mal connue, allant du 5ème au 7ème siècles de notre ère et montre un domaine mérovingien, sans doute fortifié, inexplicablement abandonné au début du 7ème siècle, mais de manière méthodique, sans précipitation, pour se transporter sur le site du Varces actuel.

 

La « pax romana » eut malheureusement une fin. Le milieu du 3ème siècle de notre ère vit les premières invasions intervenir dans une situation politique trouble ; des usurpateurs se font proclamer Empereur par leurs troupes. C’est la période dite des « Empereurs gaulois ». Placidianus, préfet du prétoire, c’est à dire vice Empereur, est à Grenoble pour un long séjour. A cette occasion il fait un vœu aux feux éternels – peut-être la Fontaine Ardente – sur une pierre aujourd’hui enchâssée sans délicatesse dans le clocher de l’église de Vif : c’est pourtant l’une des importantes inscriptions de la Gaule Romaine. Je vais vous la lire car, bien que classée Monument Historique, elle n’est guère aisée à voir : Ignibus / Aeternis Jul(ius) / Placidianus / v(ir) c(larissiumus) / Praefectus prae / tori(o) / ex voto posuit, ce que vous aurez tous traduit par : « aux feux éternels, Juluis Placidianus, homme clarissime, préfet du prétoire a élevé cet autel à la suite d’un vœu ».

 

On construit – ou plutôt on reconstruit – à la hâte, une enceinte à Rochefort, bien datée de cette époque et encore en partie conservée.

 

Dans le déclin de l’empire romain, on ne sait plus très bien ce qui se passe. Certes, notre région ne disparaît pas tout à fait dans l’oubli : Saint Augustin, dans son traité de la Cité de Dieu, écrit au début du 5ème siècle, parle de la Fontaine Ardente dont il subsiste de bien piètres restes aujourd’hui.

 

Puis viennent ce que l’on appelle les siècles obscurs : Rochefort, encore lui, a livré des restes métallurgiques de cette époque mal connue,

 

Et les fouilles récentes du Lavanchon ont révélé une rare basilique paléochrétienne, insoupçonnable jusqu’à il y a peu, authentifiée par une inscription du haut moyen âge, de même époque que celles recueillies à l’église de Vif lors des fouilles de 1966.

 

 

 

Dans le même temps le Patrice Abbon, fondait l’illustre abbaye de la Novalaise, dans le Val de Suse et l’unissait au monastère pré existant de Notre Dame de Vizille situé à l’emplacement de l’actuel prieuré clunisien du 11ème siècle, afin d’échanger le service de protection, de refuge et d’assistance mutuelle des deux côtés des Alpes.

 

On commence seulement à entrevoir que ces siècles mal connus et mal aimés ont une histoire propre, quoique complexe, et que celle ci fut beaucoup plus riche, notamment au plan cultuel, que ce que l’on croyait jusqu’alors.

 

Sans doute existait-il à Risset, à Cossey et, peut-être, au Bourg de petits édifices de culte semblable à celui révélé à Martinais lors des fouilles de l’autoroute A 51 : les patronages de ces églises traduisent en effet une très haute origine.

 

Puis vint l’an Mil, son renouveau spirituel, la construction ou la reconstruction de nombre d’édifices religieux placés sous l’obédience de prieurés et d’abbayes, ainsi Saint Michel de Connexe, que l’on voit ici, qui coiffait la plupart des églises de notre région et dont les derniers restes disparaissent peu à peu.

 

Le prieuré de Risset, dépendance de Saint Chaffre, cité dès le 11ème siècle dont dépendaient Saint Pierre et Saint Paul de Varces.

 

Celui de Saint Imbert, à Saint Ange, qui relevait du Connexe,

 

Et les églises ! Une blanche ceinture d’églises : Saint Georges de Commiers,

 

-          Saint Firmin de Mésage,

 

-          Saint Pierre de Champ,

 

-          Sainte Marie de Vizille, la plus illustre de son temps,

 

-          Saint Jean de Vif, aux origines paléochrétiennes avérées,

 

-          Saint Martin de Seyssins, d’au moins aussi haute époque,

 

-          Sainte Marie du Genevrey, peinte à fresques,

 

-          Saint Pierre de Varces, enfin, pour ne parler que des plus proches et des mieux conservées.

 

 

Mais nous allons maintenant nous arrêter un peu sur le plus ancien édifice religieux conservé de Claix : Saint Jean de Cossey. Le temps d’une pause technique et nous allons partir à sa découverte.

 

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Située au bord d’une ancienne voie romaine, l’église Sancti Johanis de Consilio est citée dès l’an 1058 comme église paroissiale par le cartulaire du prieuré bénédictin de Domène dont elle dépendait par suite de donations faites par une noble matrone, Vualdrada, avec ses fils, Jarenton et Allemand. On observera qu’en ce 11ème siècle, à Cossey, perdure encore un formulaire hérité de l’antiquité : le terme « matrone » est à prendre, en effet, au sens antique, c’est à dire l’épouse d’un citoyen et la consonance patronymique est nettement Burgonde, ce qui pourrait traduire une haute colonisation de la terre de Cossey.

 

 

 

Le chœur est la partie la plus intéressante et la mieux conservée.

 

La voûte présente encore de très belles peintures,

 

Elles ont été vainement proposées au classement au titre des Monuments Historiques.

 

La curieuse clé de voûte qui l’ornait a été déposée il y a une quinzaine d’années pour éviter tout risque de décrochement intempestif.

 

A la retombée des ogives de la voûte du chœur on voit 4 culots : ceux du Nord, qui sont sculptés d’une face humaine surgissant d’un feuillage pour le premier,

 

Et d’une face ailée pour le second.

 

Et ceux du mur Sud représentant tous deux un angelot arborant un crane humain ;

 

Une méditation sur le sens de la vie, bien dans l’esprit figuratif de la fin du moyen âge.

 

Il y a encore dans l’ ancienne église de Cossey, ces fonts baptismaux monolithes.

 

Bien qu’ils semblent ne jamais s’être présentés comme deux cuves indépendantes, ils sont à rapprocher de ceux de l’église de Varces, sans doute de même époque.

 

Et puis, encastré dans le mur gauche de l’édifice, il y a ce remarquable bénitier, taillé dans une pierre de calcaire dur, dont l’inscription, en caractères gothiques qui court sur le bandeau supérieur, indéchiffrée à ce jour – avis aux amateurs ! – fournit sans doute un nom de donateur.

 

 

Le renouveau spirituel, né avec l’an Mil, s’accompagne de l’organisation de la féodalité. Aux châteaux en bois, placés souvent sur des mottes, succèdent de solides constructions en pierre telles ici la tour de la maison forte du Groin, romantique à souhait.

 

Les proches environs se couvrent alors d’édifices fortifiés : le considérable château d’ Uriol qui n’offre plus que quelques restes de murs,

 

Celui du Gua, dont la forêt absorbe désormais les derniers restes, telles ces pierres magnifiquement taillées.

 

Saint Géraud, aussi, proche de nous, qui conserve encore des restes spectaculaires,

 

Et dont le donjon a gardé toute son élévation.

 

Porte Coche qui verrouillait le passage de la plaine de Varces à celle de Saint Paul,

 

Et puis, bien sur, le château de Claix, si fier et si méconnu qui reste le symbole de ce moyen âge débutant.

 

Ce château féodal, dont le romantisme échevelé du milieu du 19ème siècle avait voulu faire un domaine des templiers – a tel point que la rue qu’il domine est encore fautivement baptisée ainsi – n’est connu par les textes d’archives que depuis le 13 Décembre 1246. Sa situation, particulièrement privilégiée, autorise néanmoins à lui attribuer une origine beaucoup plus ancienne puisque des monnaies romaines ont été recueillies sur le site.

 

Il fut la propriété des chevaliers Isoard et Amblard de Claix, dont le blason figure encore comme armes de la commune et que notre Association a repris comme symbole.

 

Ce château a une très riche histoire : hommagé par les frères de Claix au chapitre cathédral de Grenoble, il relèvera, durant près de cinq siècles d’un double pouvoir : le pouvoir temporel de l’évêque de Grenoble et le pouvoir seigneurial du Dauphin, puis du roi de France.

 

L’enquête fameuse de 1339, réalisée sur l’ordre d’Humbert II qui s’apprêtait à vendre le Dauphiné, donne du château de Claix une description très importante, sans doute l’une des plus complètes qui aient été établies par les commissaires du Dauphin puisque le procès verbal ne comporte pas moins de 9 feuillets rédigés en latin vulgaire. On voit ici le premier des feuillets.

 

Une lithographie de 1842, conservée par la famille Théron, montre la tour parfaitement semblable à l’image qu’elle donne encore de nos jours. Cet état de ruine remonte sans doute au 16ème siècle, époque de la désaffection du château.

 

Trois niveaux apparaissent, percés de fenêtres dont l’état traduit le 14ème siècle. Le demi oculus subsistant permet de situer l’emplacement de la chapelle castrale. 

 

Au sommet de l’angle Sud est nichée une tour demi circulaire et dans cette tour, qui devait avoir son pendant à l’angle Nord, semble logé un escalier.

 

La description de 1339 est d’ailleurs si complète qu’on peut pratiquement reconstituer le plan du château, ce que je me suis employé à tenter, du reste.

 

Cette ouverture, au premier niveau, très suggestive, était garnie de coussièges où les gentes dames pouvaient s’asseoir et profiter de la lumière. Imaginez un seul instant, la galerie des nobles chevaliers qui vécurent ici même : la famille de Claix et ses 44 membres que j’ai identifiés, de Géraldus de Claix en 1108 à Guigues de Claix, le dernier connu, en 1407, les Alleman, Jean de Villars, Raymond de Theys, Gaspard de Beaujeu, François de Chièze parmi tant d’autres.

 

Mais c’est une simple plaque d’allée qui rappelle le souvenir du plus illustre seigneur de Claix, le bâtard Jean d’Orléans devenu Comte de Dunois et Prince de France.

 

J’ai présenté en son temps une large conférence sur Dunois, suivie d’une publication que je ne ferai que résumer ici, pardonnez moi encore. Né en 1402 des amours illégitimes de Louis d’Orléans et de Mariette d’Enghien, Jean grandit dans le fracas des armes et devint rapidement aussi vaillant guerrier qu’il était beau de visage et de corps ; en témoigne, ce portrait le représentant à l’âge approximatif de vingt ans.

 

Marié en 1422 à Marie Louvet, il avait été doté, dès le 4 Novembre 1421, par le Dauphin, futur Charles VII, des terres de Valbonnais, du Périer, de Ratier et de celle de Claix. Jean d’Orléans n’y vint sans doute guère, passant l’essentiel de son temps dans les combats de la funeste guerre dite de cent ans. C’est en 1429 qu’il rencontrera Jeanne d’Arc qu’il accompagnera dès lors fidèlement jusqu’au tragique dénouement.

 

Cette miniature le représente vers cette époque, entouré des principaux protagonistes de la reconquête de la France. On y voit notamment à la droite du roi (à gauche sur l’écran), de Richemont et, à sa gauche, le bâtard d’Orléans et Jeanne d’Arc.

 

Il est présent au sacre de Charles VII revêtu, disent les chroniques, de ses plus beaux habits d’apparat.

 

Sans doute comme sur cette représentation de lui tirée de l’armorial du héraut d’armes de Charles VII où on le voit sur son cheval caparaçonné et couvert d’un riche drap d’or.

 

C’est en 1439, à la mort de son demi frère le Comte de Vertus, que lui échut le comté de Dunois, dans le pays de Châteaudun et qu’il prit ainsi le nom de « Comte de Dunois ».

A la suite d’une carrière largement mouvementée et toute au service de la cause royale, Dunois – que l’on voit ici représenté sur ce magnifique portrait alors qu’il avait 63 ans – devait décéder peu après, le 15 Octobre 1468, « des fatigues – a t-on dit – que les guerres lui avaient causées ».

 

Dès 1432, il avait installé sa mère, Mariette d’Enghien, devenue veuve, au château de Claix en la dotant d’une pension mensuelle de 40 florins prise sur les revenus de la terre de Claix. Cette donation fut solennellement approuvée par une longue lettre de Charles VII donnant au Trésorier Général de France et à celui du Dauphiné, l’ordre de veiller, tout particulièrement, au bon accomplissement de cette donation. On sait, par ailleurs, que Mariette d’Enghien finit ses jours à Claix et que Dunois lui rendit plusieurs visites.

 

Il est difficile d’établir si celle ci résidait au château de Claix ou, plutôt, dans cette maison sise en contrebas, dont les parties les plus anciennes remontent justement au XV° siècle et qui a toujours fait partie du « Clos du Château ». La non affectation des recettes de la châtellenie de Claix de l’année 1435, pourrait correspondre, justement, à un emploi d’acquisition ou de construction de cette belle demeure qui, entre autres pièces remarquables, conserverait encore, aux dires de la famille Théron, une cheminée de l’époque de Jeanne d’Arc.

 

Au surplus, la maison garde des caractères médiévaux marqués, notamment à l’Est, et possède une remarquable fenêtre gothique du XIV° siècle, la seule de ce type pour toute notre région.

 

Elle renferme aussi une curieuse pierre sculptée que la tradition orale a toujours nommée « la pierre des évêques », en souvenir probable de toute cette longue époque ou ceux ci étaient les coseigneurs de Claix.

Puisque nous sommes dans ce magnifique « clos du château », restons y un instant ; il y avait, traversant le domaine, un canal de récupération des eaux de la Robine qui faisait fonctionner, au 14ème siècle, les moulins delphinaux alors situés en contrebas.

 

Cette allée romantique, réaménagée au 19ème siècle, conduisait à la butte sur laquelle était édifié le château.

 

Le parc conserve encore des restes de diverses époques, telle cette fontaine de 1842,

 

Où encore, cette tête sculptée au fond du jardin inférieur, de provenance inconnue et d’origine incertaine. En effet, ce type de sculpture peut être généralement attribué à une période très large, allant du gallo romain au 18ème siècle ; mais celle ci est probablement médiévale.

 

Il y avait aussi une poterne, toujours existante, reliant le site castral avec le Mont Olivet sur lequel se tenaient les foires de Claix.

 

En effet, c’est sur ce monticule – ainsi nommé sans doute par analogie au Mont des Oliviers de Jérusalem, depuis l’époque de la famille de Chypre qui avait participé aux croisades – qu’avaient lieu les célèbres foires de Claix et non en contrebas, sur la place qui porte maintenant le nom de « champ de foire ».

 

Ne quittons pas le château de Claix sans évoquer l’enceinte médiévale. En effet, à l’instar de nombreux villages médiévaux, Claix formait un burgus clos et entouré de remparts. Cela est attesté par l’enquête de 1339 qui précise que le village était ceint d’un rempart long de 272 mètres, haut de 7,80 m large de 1,20 m dans lequel 3 portails en pierre taillée étaient ouverts.

 

Le parcellaire de 1784 – reproduit ici – en donne encore un aspect particulièrement évocateur ; on ne peut manquer, en effet, d’être frappé, par cette configuration hexagonale, presque ronde même, du bourg, modelée, à n’en point douter, par l’enceinte et par la perdurance de certaines courbures. Le trait jaune qui apparaît sur le plan restitue le tracé probable de cette enceinte.

 

A un endroit, une porte médiévale, maintenant murée, est peut-être l’un des 3 portails décrits par l’enquête delphinale.

 

Les « escaliers de Fayance » (et non faïence) remontent vraisemblablement au moyen âge et il semble bien qu’ils aient jouxté l’enceinte. Les maisons médiévales, quant à elles, ont presque totalement disparu. Toutefois, certains détails évoquent encore le moyen âge de Claix :

 

Une porte surmontée d’un arc gothique avec, au centre, un blason martelé,

 

Une curieuse fenêtre à meneaux de bois,

 

Et ce passage qui paraît avoir été ouvert dans l’enceinte originelle.

 

L’enquête delphinale, que j’ai précédemment évoquée, nous permet d’avoir une bonne connaissance du Claix médiéval car, outre la description du château et du Bourg, elle évoque un certain nombre de maisons fortes. Certaines sont localisées avec certitude : c’est le cas de Marcelline, connue dès le 11ème siècle, maintenant sur la commune de Pont de Claix.

 

C’est aussi le cas de la maison forte de Boson de Porte Traine, qui est l’actuel château d’Allières maintenant sur la commune de Varces, mais dont l’histoire est indissociable de celle de Claix. Je n’évoquerai que par quelques images l’histoire considérable de ce château dont j’ai publié, il y a quelques années, les riches heures et qui justifie, à lui seul, d’une conférence spécifique. On connaît surtout Allières par cette vision qu’on en a de Claix.

 

Mais voici son entrée originelle avec ses deux tours flanquant l’ancien portail.

 

Par ici, on accédait au château jusqu’au 18ème siècle, époque du percement d’un nouveau portail au Nord, c’est à dire côté Claix.

 

Le château était entouré d’une enceinte longue d’un kilomètre, entièrement conservée, comprenant sept tours, toutes distinctes les unes des autres.

 

Ce château mérite le nom de « château aux cent fenêtres  » : en fait, il y en a exactement 96, de toutes époques, à meneaux, à double meneaux, cintrées…

 

On en voit ici quelques exemples.

 

Voici maintenant une vue des façades Sud dominant d’importants jardins et des étangs qui étaient alimentés par une déviation de la Pissarde.

 

Et puis, l’intérieur recèle encore quelques trésors, et, notamment, cet extraordinaire plafond de la salle d’apparat , dite de François 1er, œuvre probable de Daniel Guillebaud, sculpteur du plafond de la salle de Grande Audience du Palais du Parlement de Dauphiné.

 

Ce magnifique plafond à la française a pu être réalisé vers 1670 – 1680, époque où Laurent Alleman de Perissol, qui possédait le château d’Allières, était également Président du Parlement de Dauphiné ;

 

D’autres maisons fortes sont connues par ces mêmes sources d’archives mais n’ont pu être localisées avec certitude : celles de Guigues d’Engins, de François Michesii, d’Amblard de Claix ou encore de Guillaume de Chypre.

 

La « grange aux Dames », dont la tour hexagonale renferme un très bel escalier, était assurément l’une de ces maisons fortes.

 

L’édifice a souvent été remanié comme on peut le constater sur ce plan rapproché sur les matériaux employés à sa construction ; on y trouve en effet, pèle mêle, des pierres de calcaire appareillées, du moellon de tuf, du petit appareil et des morceaux de briques et de tuiles en réemploi.

Les façades extérieures présentent encore de belles fenêtres à meneaux : mais pourquoi ce nom étrange de « Grange aux Dames » sous lequel il convient de le désigner, en l’absence d’éléments tangibles permettant d’identifier ce bâtiment avec l’une des maisons fortes médiévales ?

 

Simplement, me semble t-il, parce qu’en 1777 la demeure fut donnée par son possesseur du temps, Jacques Chappe, aux Carmélites de Grenoble ou « Dames » comme on les nommait alors. Les Dames Carmélites, qui avaient déjà de larges propriétés sur Claix, l’utilisèrent alors comme grange, nom sous lequel ce vénérable monument doit nous rester connu.

 

Parmi les maisons fortes non attribuables figure sans doute aussi le château de Cossey, dont l’origine n’est pas connue, mais qui est trop bien situé au sommet de ce petit col, ce « cos » dont on a fait Consillis puis Cossey, pour ne pas être de haute origine.

 

Même si l’édifice actuel témoigne d’une époque qui ne semble pas antérieure au XVIème siècle, j’y verrai volontiers l’emplacement de l’une des maisons fortes évoquées en 1339.

 

De Cossey, qui fut propriété des Servien qui l’embellirent, descendons plus bas. Voici la Balme. Dès avant 1266, il y avait, dans ce quadrilatère de bâtiments anciens, une demeure noble, puisque, le 20 Octobre de cette année là, le chevalier Guillaume de Claix reconnaît à la demande et en présence de l’évêque de Grenoble, tenir de lui sa maison forte de la Balme. Le chapitre de la cathédrale Notre Dame de Grenoble, implanté sur Claix depuis 1223, je l’ai dit, devait conserver la propriété de la Balme durant plus de 5 siècles. Il s’agissait, du reste, plus que d’une simple possession puisque, au 15ème siècle, le chapitre avait installé à demeure dans cet enclos de bâtiments au moins 150 personnes : chanoines, chapelains, clercs, valets…

 

Au milieu du 17ème siècle, une partie de la propriété du chapitre passa dans les possessions d’Ennemond de Servien, alors seigneur de la Balme et de Cossey. C’est sans doute lui qui embellit la maison centrale, encore dénommée « le château », que l’on voit ici avant sa transformation récente.

 

Puis celle ci passa aux Raby de la Balme dont le blason figure toujours au dessus de la porte principale.

 

L’intérieur conserve un très bel escalier du 17ème siècle, à noyau central ajouré, identique à celui du château de Cossey,

 

Ce qui pourrait accroire l’idée que les deux escaliers furent construits simultanément par les soins d’Ennemond de Servien.

 

La tradition orale dit qu’Hector Berlioz, neveu de Victor Berlioz, qui fut un temps propriétaire de la demeure, aurait tracé quelques portées de musiques sur la tapisserie de la chambre qu’il occupait lorsqu’il venait à la Balme chez son oncle : du temps du « foyer du Vercors », M. Erbs conservait cette curieuse relique dans son bureau.

 

Dès l’installation du chapitre Notre Dame, une chapelle avait du être installée à la Balme. Néanmoins, la première mention certaine n’apparaît que dans la charte supplémentaire aux cartulaires de Saint Hugues, datant du 15ème siècle. On a établi que la chapelle Sainte Marie Madeleine de la Balme qui, pour un temps, put servir de léproserie, subsistait sous la forme de ce bâtiment.

 

En s’approchant un peu, certains détails apparaissent alors, telle cette fenêtre ogivale murée avec des matériaux composites de réemploi.

 

Ne quittons pas la Balme sans un mot de ce qui subsiste de la glacière construite vers 1659 dans la propriété de M. de Servien.

 

L’exploitant de cette glacière agissait pour le compte d’Abel de Sautereau, conseiller au Parlement de Dauphiné, qui avait obtenu du Roi le monopole de l’exploitation des glacières du Dauphiné, alors nombreuses. La glace stockée à la Balme provenait, selon toutes probabilités, des sommets du Vercors. Il y avait là un commerce très florissant.

 

Le temps d’une dernière pause technique et nous allons retourner au Bourg et, notamment, à l’église.

 

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Nous revoici au Bourg et, précisément, à l’église qui, de tous temps en marqua le centre. L’église Saint Pierre, reconstruite en 1827, occupe l’emplacement de la première église de Claix, citée dès les premières années de l’an Mil. Cette ancienne église, qui nous est connue par le cartulaire de Saint Hugues, avait peut être succédé, comme à Cossey et à Risset à un édifice d’origine paléochrétienne. L’église Saint Pierre rayonna sur un nombre important de chapelles – j’en ai recensé 24 – dont seules trois sont aujourd’hui conservées : Cossey, la Balme et la Côte.

 

L’intérieur de l’église actuelle serait banal s’il ne renfermait deux confessionnaux en noyer du début du 19ème siècle,

 

Et un christ en croix, sans doute antérieur à la période révolutionnaire,

 

Belle œuvre de représentation traditionnelle de la crucifixion, elle aussi proposée, sans succès, au classement des Monuments Historiques.

 

Qui dit église dit trésor et celle de Claix n’y faillit point. Voici donc, en quelques images, une rapide synthèse du trésor de Claix. Comme tout trésor, il comprend des ciboires, des ostensoirs et des reliquaires,

 

Notamment ce reliquaire en bois doré dont un certificat de Mgr de Brouillard, évêque de  Grenoble, au début du 19ème siècle, atteste qu’il renferme un morceau de la Sainte Croix dans le logement en verre situé au centre.

 

Ce curieux tableau reliquaire,

 

Cet autre reliquaire aux Saints Innocents,

 

D’autres encore dont celui contenant quelques ossements du bienheureux Julien Eymard.

 

Mais aussi cette belle statue de la Vierge,

 

Et le seul subsistant des deux porte cierges en fer forgé du 15ème siècle qui ornaient autrefois l’église de Cossey,

 

Œuvre magnifique de ferronnerie médiévale, classée Monument Historique au titre des Objets Mobiliers.

 

Cette toile représentant Saint Pierre en train de recevoir les clés du royaume, production locale du 17ème ou du 18ème siècle, en piteux état dans le clocher en 1984 et aujourd’hui disparue, semble t-il,

 

Et ce tableau, totalement méconnu, exhumé des combles à l’occasion des travaux de recensement du pré inventaire des richesses artistiques, dont l’origine et la datation n’ont pu être établies mais qui pourrait remonter au 18ème siècle ; la robe est celle d’un chartreux : il pourrait s’agir de Saint Bruno en prière bien que les arbres ne soient manifestement pas des sapins.

 

Et puis, un ensemble surprenant et homogène de chapes et de chasubles, pour la plupart des années 1800, très bien conservées, témoignant d’un extraordinaire travail de confection. Sans pouvoir tout montrer, voici par exemple :

 

Une grande chape de procession,

 

Une chasuble dorée pour les fêtes,

 

Une chasuble noire pour les cérémonies funéraires,

 

Une chasuble rouge d’apparat,

 

Une chasuble blanche pour Noël et pour Pâques

 

Une autre chasuble blanche,

 

Une chasuble violette pour les cérémonies du Carême,

 

Une chasuble d’apparat pour Pentecôte,

 

Et bien d’autres encore, aux multiples couleurs, comme cette belle chasuble dorée.

 

Et pour en terminer avec l’église, voici Séraphine Louise, la cloche majeure, baptisée en 1853, qui accuse le poids respectable de 1200 kg.

 

Bien d’autres choses resteraient à dire sur l’histoire et le patrimoine de Claix. Je ne veux pas terminer, au risque d’abuser un peu de votre attention, sans évoquer rapidement quelques hameaux, ainsi la Côte qui conserve encore sa maison noble, connue depuis 1337,

 

sa chapelle, l’une des 24 connues, que j’évoquais tout à l’heure,

 

et son mystérieux site sépulcral où la tradition voit un double cimetière : celui des riches et celui des pauvres.

 

Malhivert, avec sa demeure dite du « duc de Malavert », datée des premières années du 17ème siècle, qui conserve encore des fenêtres à meneaux,

 

Et, surtout, cette remarquable grille de fenêtre aux motifs fleurdelysés.

 

Risset, avec ces bâtiments anciens, presque anonymes, qui sont les vestiges des bâtiments curiaux du prieuré de Risset, connu dès le 11ème siècle et qui fut vendu comme bien national à la révolution.

 

Furonnières qui mérite une plus longue halte tant sont nombreuses ses demeures historiques, ainsi, la plus ancienne qui appartint jusqu’en 1675 à l’hôpital de Grenoble avant d’être acquise par un riche bourgeois, Jean Baptiste André.

 

Outre des fenêtres à meneaux, elle conserve une remarquable entrée avec cet arc gothique sur lequel une croix rappelle son appartenance hospitalière initiale,

 

Et qui est surmontée d’une belle tête sculptée que j’aurais volontiers qualifiée d’ancienne, jusqu’à ce que M. Barbarin m’instruise de son installation moderne.

 

L’ancienne demeure Fournier, connue depuis 1613,

 

L’ancienne propriété des frères Breton, devenue la Férédie,

 

Le château de Furonnières proprement dit, édifice homogène du 18ème siècle, propriété des Coste puis du chevalier d’Hugues avant de devenir, par suite de diverses alliances, celle de la famille de Cacqueray. Mais ce ne fut jamais, comme on l’a fautivement écrit, un rendez vous de chasse de Lesdiguières. Le domaine comprenait de nombreuses dépendances telles, avant leur restauration récente,

 

Des communs du 18ème siècle dont un remarquable pigeonnier,

 

Une orangeraie,

 

Et encore une chapelle, surmontée de la croix de Malte par le chevalier d’Hugues qui la fit bâtir.

 

Mais, pour le plus grand nombre, et pour la notoriété de Claix, Furonnières reste associée à Stendhal, dont la famille acquit en 1712 la « maison des Champs ».

 

Dans des dépendances, aujourd’hui transformées (à gauche du cliché), Chérubin Beyle installa une bergerie modèle destinée à abriter « le plus beau troupeau de mérinos qu’il y eut au monde » ce qui, du reste, acheva de le ruiner et fit aliéner la propriété.

 

Au grand regret de Stendhal qui, de son propre aveu, aurait passé dans ce parc aujourd’hui inscrit, « les heures les plus heureuses de sa vie ».

 

On ne saurait quitter Furonnières sans jeter un coup d’œil à trois petits monuments déjà là bien avant Stendhal, ainsi cette croix,

 

La fontaine publique mentionnée dès 1655,

 

Et le four banal, aujourd’hui fort bien restauré.

 

Il nous reste, enfin, à survoler les hameaux d’en haut ; au Peuil, l’ancien hameau historique du Puys, « Podium » dans les actes du 13ème siècle, qui conserve la trace de diverses maisons anciennes, telle l’ancienne maison Brun du 18ème siècle ou encore les anciennes propriétés du Comte de Morges, seigneur d’Allières, qui fut député aux Etats Généraux et Président de l’Assemblée de Vizille en 1788.

 

Toujours au Peuil, l’ancienne ferme de Punay qui, en 1693, appartenait à l(hôpital de la Providence et qui fut vendue comme bien national à la révolution.

 

Et, plus au Nord, la maison de Chap Jail, plus connue sous le nom de « maison du Curé » avant sa restauration récente.

 

Prolongement méridional du plateau du Peuil, le hameau de Savoyères conserve aussi des maisons anciennes dont certaines avec pignon à redent rappelant que nous sommes ici presque en Vercors,

 

Et, presque englouties par la forêt, les ruines de ce qui fut l’ancienne propriété noble de M. de Fontbelle.

 

On ne saurait bien évidemment oublier, dans ce survol, le magnifique domaine de la Ronzy, dont le château des 17ème – 18ème siècles conserve une apparence italienne marquée.

 

La façade principale présente ce bel escalier à double volée hémisphérique.

 

Et puis il y a ce qui subsiste d’un domaine qui s’étendait jadis jusqu’à la Chièze et dont le parc recèle encore quelques splendeurs d’antan,

 

Comme cette colonne d’ornement à l’antique,

 

Cette magnifique allée de marronniers, plantée à la fin du 18ème siècle,

 

Ce bassin sans doute de même époque que celui de Furonnières,

 

L’orangeraie et les anciens communs du château.

 

Un peu plus bas, et faisant jadis partie du domaine de la Ronzy, la maison des Grands Champs, attestée dès le 17ème siècle, mais dont l’origine est sans doute plus lointaine.

 

Quelques mots sur le hameau d’Allières qui eut aussi sa demeure noble : celle de Borel de la Minière, dernier seigneur de Claix avant la révolution, photographiée ici au moment de sa transformation en résidence.

 

Allières et ses anciens moulins connus dès le moyen âge,

 

Son ancien four banal, l’un des plus beaux de Claix,

 

Et son aqueduc qui n’est connu que par quelques rares initiés.

 

Et puis, on ne saurait omettre de parler de notre pont, seul monument de Claix jusqu’alors classé au titre des monuments historiques, sans doute parce qu’il est le plus ostentatoire,

 

Et dont il faut rappeler que son arche, d’une grande hardiesse, lui valut d’être considéré comme l’une des Sept Merveilles du Dauphiné.

 

Le pont de Claix construit sur les ordres de François de Bonne, Lieutenant Général du Dauphiné, duc de Lesdiguières, qui fut aussi seigneur de Claix au début du 17ème siècle.

 

Ce vénérable pont, qui eut enfin raison du Drac, ce dragon redouté qui rendait jadis difficile le passage de Claix.

 

Bien que dangereusement érodée son arche, quadricentaire, résiste encore et reste l’une de nos fiertés patrimoniales.

 

Enfin, plus insolite, le cimetière de Claix – on ne dira jamais assez l’intérêt historique des cimetières – conserve quelques sépultures anciennes : ici une pierre tombale anépigraphe,

 

Là, celle de Mme d’Hugues, décédée à Furonnières le 11 Janvier 1842, épouse du chevalier d’Hugues, chevalier de Malte et maire de Claix en 1826,

 

Ou encore la triple inscription de Marie Lavanden, de Pierre Brun et de Marie Vivarat qui vécurent à Claix avant la révolution.

 

Sans doute aurait-on pu parler encore de beaucoup d’autres choses se rapportant à l’histoire de Claix et à son patrimoine et l’on me pardonnera, je l’espère, les choix un peu arbitraires que j’ai faits.

 

Ainsi, bien que relevant d’une partie récente de notre histoire, le fort de Comboire, dernier de la série des forts construits dans la seconde moitié du 19ème siècle, pour protéger Grenoble, eut sans doute mérité quelque attention.

 

De même que l’ancien domaine, maintenant disparu, de Bozancieu, autrefois considérable puisqu’il s’étendait sur 19 192 toises lorsqu’il appartenait à Philippe la Balme et dont seuls quelques vestiges ténus subsistent : ici un chasse roues gisant dans l’herbe.

 

Cossey aurait nécessité, j’en conviens, de plus amples développements, de même que Penatières, Garretières, Jayères ou encore la Ridelet dont je n’ai pas parlé ou encore de Bouveyres et de son mystérieux Agnus Déï, qui est peut être un vestige de la première église de Cossey.

 

Sans doute, enfin, le petit patrimoine eut-il également mérité davantage d’égards, et, notamment, les bassins, nombreux sur Claix, tel celui du Puy qui, si l’on en croit une délibération des années 1800, « coule de temps immémorial »,

 

Celui de Cossey, déjà mentionné dans un acte de 1534,

 

Ou encore, à Malhivert, celui construit par Claude Rolland en 1762.

 

De la même manière, d’autres témoins d’histoire auraient pu être évoqués, comme le souvenir des poètes de Claix, Aimé Serres qui vécut à Furonnières ou Blanc dit Lagoutte, auteur du Grenoblo Malherou qui vécut à la Balme, mais aussi la forêt de Claix, qui a son histoire propre de puis 1330, époque où Humbert II en fit donation à la communauté villageoise.

 

Mais, je l’ai dit en préambule, des choix s’imposaient et le temps n’est pas compressible comme nous le rappelle depuis 1751, le cadran solaire de Malhivert.

 

Mesdames et Messieurs cette mosaïque d’image, à la fois longue mais, paradoxalement, bien insuffisante n’est qu’une synthèse des richesses historiques et patrimoniales dont Claix doit s’enorgueillir : tout n’a pas été dit ce soir, tant s’en faut, et, en outre,  bien des choses restent encore à explorer dans les très riches archives communales. Mais pour l’heure, si vous le voulez bien, c’est sous cette image du Pic Saint Michel qui domine depuis toujours la terre de Claix, que je vous proposerai que nous en restions là ce soir. 

 

 

 

 

 

 

                        LISTE DES DIAPOS UTILISEES

 

(Numérotation de couleur verte)

 

1er panier :

 

1 – photo d’ensemble du Bourg

2 – vue de mer

3 – oursins d’Allières

4 – la grande Conque au Cap d’Agde

5 – glaciers

6 – dinosaure

7 – mammouth

8 – cascade d’Allières

9 – hommes préhistoriques

10 – rocher de Saint Loup

11 – Saint Loup : grattoirs, lamelles et flèches

12 – Saint Loup : petit pot

13 – Saint Loup : marmite

14 – Saint Loup : citernes

15 – Saint Loup : broyeurs néolithiques

16 – site de la nécropole de Saint Paul de Varces

17 – mobilier de la nécropole

18 – Saint Paul de Varces : gobelet, perles, ciseaux

19 – Saint Paul de Varces : pioche en bois

20 – maison néolithique (archéodrome)

21 – Grand Rochefort : site

22 – Grand Rochefort : plan

23 – Grand Rochefort : site

24 – Grand Rochefort : bracelet

25 – Grand Rochefort : matériel néolithique

26 – épée de Pont de Claix

27 – hache de Cossey

28 – hache de Cossey

29 – Comboire : site

30 – Comboire : céramique chalcolithique

31 – Comboire : collier de perles

32 – Comboire : abri sous roche

33 – Comboire : abri sous roche

34 – Comboire : abri sous roche

35 – Comboire : diaclase

36   - Château Bouvier

37   – abri sous roche de Château Bouvier

38   – Balme sous le Moucherotte

39   – Grotte Vallier

40   – abris sous roches du Pic Saint Michel

41   – Champ Nigat : greniers laténiens

42   – légion romaine

43   – emblème de légion

44   – cippe d’Echirolles

45   – Val d’Allières : site à sa découverte

46   – Val d’Allières : peson de tisserand

47   – Val d’Allières : monnaies

48   – Val d’Allières : lampe

49   – Val d’Allières : Robinet

50   – le Cellier à Varces

51   – le Cellier à Varces

52   – plateau de Rochefort

53   – plan du site cultuel de Rochefort

54   – marteau votif de Rochefort

55   – villa de Rochedure

56   – Lachar : vue d’ensemble

57   – Lachar : site cultuel

58   – Lachar : agglomération du haut moyen âge

59   – inscription de Placidianus

60   – enceinte de Rochefort

61   – la Fontaine Ardente

62   – Rochefort : mobilier méro- carolingien

63   – église paléochrétienne de Varces

64   – fresque de la Novalaise

65   – fresque de la Novalaise

66   – abside de l’église paléochrétienne de Varces

67   – prieuré du Connexe

68   – prieuré de Risset

69   – prieuré de Saint Ange

70   – église de Saint Georges de Commiers

71   – église de Saint Firmin de Mésage

72   – chapiteau de l’église de Champ

73   – portail de Notre Dame de Vizille

74   – église Saint Jean de Vif

75   – église de Seyssins

76   – fresque du Genevrey

77   – église Saint Pierre de Varces

78   – Saint Jean de Cossey : vue d’ensemble

 

2ème panier : (reprise à 81)

 

81 – église de Cossey : entrée

82 – église de Cossey : chœur

83 – église de Cossey : voûte peinte

84 – église de Cossey : voûte peinte

85 – église de Cossey : clé de voûte

86 – église de Cossey : 1er culot Nord

87 – église de Cossey : 2ème culot Nord

88 – église de Cossey : 1er culot Sud

89 – église de Cossey : 2ème culot Sud

90 – église de Cossey : fonts baptismaux

91 – fonts baptismaux de Varces

92 – église de Cossey : bénitier

93 – maison forte du Groin

94 – château d’Uriol

95 – château du Gua

96 – château de Saint Géraud

97 – donjon de Saint Géraud

98 – porte Coche

99 – château de Claix : donjon

100 – château de Claix

101 – blason de Claix

102 – château de Claix

103 – parchemin de 1339

104 – lithographie du château de Claix

105 – château de Claix

106 – tourelle du château de Claix

107 – reconstitution du château de Claix

108 – fenêtre du château de Claix

109 – plaque de Dunois

110 – Dunois jeune

111 – bataille de Crécy

112 – miniature de Charles VII

113 – sacre de Charles VII

114 – Dunois (armorial)

115 – Dunois âgé

116 – château de Claix

117 – maison de Mariette d’Enghien

118 – fenêtre du 14ème siècle

119 – pierre des évêques

120 – Clos du château : canal de la Robine

121 – Clos du château : allée

122 – Clos du château : fontaine

123 – Clos du château : tête sculptée

124 – poterne de l’enceinte

125 – Montolivet

126 – enceinte de Claix

127 – carte de l’enceinte

128 – porte de l’enceinte

129 – escaliers de Fayance

130 – porte gothique

131 – fenêtre à meneaux de bois

132 – passage de l’enceinte

133 – Marcelline

134 – le château d’ Allières vu du Nord

135 – château d’Allières : entrée médiévale

136 – château d’Allières : entrée médiévale

137 – tour de l’enceinte d’Allières

138 – château d’Allières : fenêtres

139 – château d’Allières : fenêtres

140 – château d’Allières : façades Sud

141 – château d’Allières : plafond

142 – château d’Allières : plafond

143 – tour de la grange aux Dames

144 – grange aux Dames : enceinte

145 – grange aux Dames : détail

146 – grange aux Dames : fenêtres à meneaux

147 – grange aux Dames : ensemble

148 – Cossey : vue d’ensemble

149 – château de Cossey

150 – la Balme : vue d’ensemble

151 – château de la Balme

152 – la Balme : balson des Raby

153 – la Balme : escalier

154 – la Balme : escalier

155 – le Balme : portées d’Hector Berlioz

156 – la Balme : chapelle (ensemble)

157 – la Balme : chapelle (détails)

158 – glacière de la Balme

159 – glacière de la Balme

 

3ème panier : début à 161

 

161 – église de Claix : vue d’ensemble

162 – église de Claix : confessionnal

163 – église de Claix : christ

164 – église de Claix : Christ

165 – église de Claix : ostensoir

166 – église de Claix : reliquaire de la vraie croix

167 – église de Claix : tableau reliquaire

168 – église de Claix : reliquaire aux Saints Innocents

169 – église de Claix : reliquaire de Saint Julien Eymard

170 – statue de la vierge

171 – porte cierge de Cossey

172 – porte cierge de Cossey

173 – toile de Saint Pierre

174 – tableau de Saint Bruno

175 – grande chape

176 – grande chape

177 – chasuble dorée

178 – chasuble noire n° 2

179 – chasuble rouge n° 3

180 – chasuble blanche n° 4

181 – chasuble blanche n° 5

182 – chasuble violette n° 6

183 – chasuble d’apparat n° 7

184 – chasuble dorée

185 – grosse cloche

186 – maison forte de la Côte

187 – chapelle de la Côte

188 – « cimetière » de la Côte

189 – maison du Duc de Malavert

190 – grille fleurdelysée

191 – bâtiments prieuraux de Risset

192 – maison André de Furonnières : ensemble

193 – maison André de Furonnières : porte gothique

194 – maison André de Furonnières : tête

195 – ancienne maison Fournier

196 – ancienne demeure Breton

197 – château de Furonnières : vue d’ensemble

198 – château de Furonnières : pigeonnier

199 – château de Furonnières : orangeraie

200 – chapelle de Furonnières

201 – maison des Champs : vue d’ensemble

202 – maison des Champs : anciennes bergeries

203 – parc de Furonnières

204 – croix de Furonnières

205 – bassin de Furonnières

206 – four de Furonnières

207 – hameau du Puy

208 – ferme de Punay

209 – Chap Jail

210 – Savoyères : maison à pignon à redent

211 – Savoyères : ancienne propriété de Fontbelle

212 – château de la Ronzy : ensemble

213 – château de la Ronzy : escalier double

214 – parc de la Ronzy

215 – colonne du parc de la Ronzy

216 – la Ronzy : allée de la Ronzy

217 – la Ronzy : bassin

218 – la Ronzy : communs

219 – les Grands Champs

220 – maison Borel à Allières

221 – moulins d’Allières

222 – four d’Allières

223 – aqueduc d’Allières

224 – le pont de Claix : vue d’ensemble

225 – arche du pont de Claix

226 – Lesdiguières

227 – le pont de Claix : lithographie

228 – le pont de Claix : vue d’ensemble

229 – cimetière : tombe anépigraphe

230 : cimetière : tombeau de Madame d’Hugues

231 – cimetière : tombe de Marie Lavaudan

232 – fort de Comboire

233 – chasse roues de la Balme

234 – Agnus Déï de Bouveyres

235 – bassin du Puy

236 – bassin de Cossey

237 -  bassin de Malhivert

238 – forêt de Claix

239 – cadran solaire de Malhivert

240 – le pic Saint Michel sous la pleine lune