PRE INVENTAIRE DES MONUMENTS ET RICHESSES ARTISTIQUES DE CLAIX

 

Un service du pré inventaire des monuments et richesses artistiques de l’Isère a été créé par le département en mai 1983. Ce service s’est assuré très rapidement de correspondants dans diverses communes, dont celle de Claix que j’ai représentée.

Entre 1983 et 1985 j’ai ainsi établi plusieurs centaines de fiches normalisées, réparties en quatre domaines : édifice, petit monument, église ou chapelle, objet.

En voici l’essentiel.  

 

 

 

EGLISE SAINT PIERRE DE CLAIX

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

 

L’intérieur renferme les monuments et objets suivants :

 

-       des fonts baptismaux en marbre du milieu du 19ème siècle de 105 cm de hauteur sur 90 cm de diamètre. Ce baptistère est entouré d’une niche semi circulaire de style classique.

-       Un bénitier du milieu du 19ème siècle, à droite en entrant, en marbre (pied refait en ciment) de 100 cm de hauteur sur 70 cm de diamètre.

-       Une chaire à prêcher en bois du 19ème siècle avec une cuve hexagonale comportant un dorsal la liant à l’abat voix.

-       Un christ en croix du 17ème siècle de 90 cm de hauteur sur 40 cm de largeur. Vers 1970, il était pendu derrière l’autel sur un énorme madrier en bois disproportionné par rapport au christ. L’œuvre était alors badigeonnée de peinture beige. Un décapage effectué par un chimiste a supprimé cet enduit sans pour autant révéler de polychromie initiale. C’est une belle œuvre de représentation traditionnelle de la crucifixion. On notera que les bras du christ sont démesurés par rapport à son corps. Compte tenu de son intérêt l’œuvre a été proposée au classement au titre des objets mobiliers. Une protection par inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques objets mobiliers a été prise par arrêté du 1er août 1986.

-       Deux confessionnaux en noyer, un à gauche du transept, l’autre à droite, du 19ème siècle de 275 cm de hauteur, 235 cm de longueur et 67 cm de largeur.

-       Un grand tapis en fibre naturelle de 690 cm sur 430 cm avec inscription « has textiles confecerunt tabulas et domus Dei sanctuario boberunt famina e parochia Claix anno domini millesimo octingentesimo septuagesimo quinto » : « ce tapis a été confectionné et offert au sanctuaire de la maison de Dieu par les femmes de la paroisse de Claix, l’année 1875 ».

-       Un tableau de la fin du 18ème siècle ou du début du 19ème siècle représentant Saint Bruno et ses compagnons au Désert de 120 cm de longueur sur 88 cm de largeur. Conservé à l’origine dans l’église, il était entreposé lors du recensement dans la cure depuis plusieurs années. A la suite de son intégration dans le pré inventaire, l’œuvre à été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques objets mobiliers par arrêté du 1er août 1986 et elle a fait l’objet d’une restauration en 2010.

-       Une grande toile de 230 cm de longueur sur 150 cm de largeur du 17ème ou du 17ème siècles représentant Saint Pierre recevant les clés du royaume. Suspendue contre l’escalier d’accès aux combles lorsque le l’ai étudiée, cette toile a depuis lors disparu.

-       Dans le clocher, deux cloches :

Ø  une grosse cloche « Séraphine Louise » fondue en 1853 par les ateliers Burdin Fils à Lyon pour un coût de 4640 F financé par un emprunt municipal. Le poids est de 1200 kg et l’inscription la suivante : « parrain : M. C. Royer premier président de la Cour Impériale de Grenoble, officier de la légion d’honneur, marraine : Mme Louise Real, veuve du général Baron Durand, officier de la légion d’honneur, cure : M. Henri, Liotard, Maire, M. A. Mure, secrétaire. 1853. Burdin Fils Aîné, fondeur à Lyon ».

Ø  une petite cloche « Marie Aurélie », fondue en 1855 par les mêmes ateliers. « Cette cloche a été entièrement payée par M. le Curé de Claix et de ses deniers » (lettre du 5 février 1860 en réponse à la délibération du conseil de fabrique de la paroisse d’Echirolles du 20 novembre 1859). L’inscription est la suivante : « parrain M. Félix Bougault, capitaine d’artillerie, Marraine Mme C. Royer née De Cros. Curé M. Henri. M. Liotard, maire. M. A. Mure, secrétaire. 1855. Burdin Fils Aîné fondeur à Lyon ».

 

La sacristie renferme le « trésor » de l’église, composé des objets suivants :

 

- un porte cierge en fer forgé du 15ème siècle, haut de 142 cm provenant de l’église de Cossey. Il est composé d’une longue tige de fer de section carrée, torsadée à plusieurs reprises et s’effilant au sommet pour recevoir le cierge. Cette tige se divise à la base en deux languettes soudées sur un trépied de même métal. A mi hauteur s’accroche une corolle formée de quatre plaques de métal retournées, soudées et liées entre elles par un grossier collier. Aucune autre œuvre de ce type n’étant connue la datation est difficile ; toutefois, eu égard au caractère grossier de l’exécution, de l’aspect très frustre de cette œuvre qui présente des caractères fort répandus au 15ème siècle, tels que la torsade, le 15ème siècle parait convenir ; c’est du reste la datation proposée par la commission départementale des antiquités et objets d’art en 1975. On notera qu’à cette époque il y avait deux chandeliers identiques dans le chœur de l’église de Cossey. L’un d’entre eux a été volé peut après et l’autre a été transporté par le curé de Claix dans la sacristie de l’église Saint Pierre.   

- un reliquaire dit de la vraie croix, en bois doré, de 57 cm sur 33 cm avec inscription sur la face des mots : « O Crux Ave » et « intus authenticum instrumentum 1829 » (la preuve authentique se trouve à l’intérieur. Le morceau de la « vraie croix » est conservé dans un logement sous verre situé au centre de la croix ». Le certificat épiscopal est le suivant « Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble, à tous et à chacun de ceux qui prendront connaissance des présentes, nous faisons savoir et attestons qu’une relique sacrée du bois de la Sainte Croix de Notre Seigneur Jésus Christ, extraite de son lieu authentique, a été par nous placée dans une capsule ronde fermée par un verre à la partie antérieure et munie de note sceau à la partie supérieure et posée au milieu d’une croix en bois doré. Nous permettons que ladite relique soit exposée à la vénération des fidèles. Donné à Grenoble avec la signature de notre vicaire général le 11 avril 1829. Jean Baptiste Caillet, vicaire général. Par mandement : Falque ».

- un reliquaire dit des saints innocents, en bois doré, de 48 cm sur 25 cm, vraisemblablement du 18ème siècle, contenant plusieurs ossements, avec inscription « les saints innocents martyrs ».

- une paire de chandeliers en métal du 19ème siècle,  de 32 cm de hauteur

- un reliquaire en cuivre de 37 cm sur 17 cm avec, dans un cartouche situé en dessous de la croix l’inscription « Saint Antoine, Sainte Catherine, Sainte Philomène, Sainte Agathe, Saint Bernard, Saint Pierre, Voile de la Vierge ».

- un autre reliquaire en cuivre de 35 cm sur 14 cm, également du 19ème siècle, sans inscription.

- un reliquaire en bois doré, métal doré et verre datant approximativement de 1868, de 36 cm sur 19 cm avec inscription « ossements de Pierre Julien Eymard ». L’armature de la croix est en métal enchâssant des verres taillés en diamant.

- un ostensoir en métal doré, sans poinçon, de 80 cm sur 40 cm de production courante et assez tardive (deuxième moitié du 19ème siècle).

- un tableau reliquaire se présentant sous la forme d’un cadre en bois sculpté et doré de 48 cm sur 40 cm. Au centre du tableau figure un médaillon en cire représentant un agneau pascal entouré de huit reliques disposées autour du médaillon. Aux angles du tableau, quatre autres reliques sont entourées d’un décor en papier roulé. Le médaillon central est entouré de l’inscription : « ECCE A DEI QUI TOL(is) P(ecata) MUNDI CLEM(ent) XI PONT MAX » et du blason des Alabani. Au verso, inscription « ossements de Saint Crescant (sic), martyr, de Saint Calixte, de Saint Justin, de Saint Franciscus ». L’œuvre a été exécutée entre 1700 et 1721. Elle a été classée monument historique au titre des objets mobiliers le 4 décembre 1991.

- un christ en ivoire de 25 cm sur 20 cm, d’époque indéterminée, placé sur une croix en bois récente.

- une statue de la Vierge en bois doré, de 92 cm sur 68 cm. Il s’agit d’une représentation de Marie de l’Assomption. Elle est sans doute antérieure à 1850 car il n’y a pas de serpent aux pieds de la Vierge.

- un christ en bois sculpté de 50 cm sur 40 cm, sans croix, du19ème siècle.

- un autre christ en bois sculpté de 42 cm sur 32, sans croix, du 19ème siècle avec des traces de peinture rouge, représentant du sang aux poignets et au flanc droit.

- un autre christ en bois sculpté et peint de 32 cm sur 25 cm, du 19ème siècle sur une croix grossière.

- un tableau de la Nativité, de 140 cm sur 70 cm, d’époque indéterminée (usuellement accroché au mur de la salle Abraham.

- une grande chape de procession en tissu brodé rehaussé de fils d’or, de la seconde moitié du 19ème siècle avec inscription « I H S » en motif central.

- une chasuble dorée pour les fêtes avec inscription « Agnus Dei » en fil doré, 19ème siècle.

- une chasuble en tissu noir et violet pour les cérémonies funèbres avec deux inscriptions « I H S », devant et derrière, 19ème siècle.

- une chasuble en tissu rouge décoré de fil doré pour la fête des martyrs et la Pentecôte avec inscription « I H S » dans le dos, 19ème siècle.

- une chasuble en tissu blanc décoré de fil doré pour les fêtes de Noël et de Pâques avec inscription « I H S » dans le dos, 19ème siècle.

- une seconde chasuble identique à la précédente.

- une chasuble en tissu violet décoré de fil d’or pour les cérémonies de carême et de l’avant avec deux inscriptions « I H S » devant et derrière, 19ème siècle.

- une chasuble en tissu rouge avec décors de fil doré pour la fête des martyrs et la Pentecôte, 19ème siècle.

- une seconde et une troisième chasuble identiques à la précédente.

- une chasuble en tissu vert décoré de bandes de fil doré, pour les cérémonies d’après l’épiphanie et d’après la Pentecôte, 19ème siècle.

- peinture sur toile : l’Adoration du cœur enflammé par deux anges : 163 cm x 130 cm. Avant 2005, cette toile était stockée dans le clocher. Un décollement important de la polychromie est visible au niveau de la traverse horizontale du châssis. La toile est par ailleurs trouée en partie basse (19ème siècle).

- peinture sut toile : Nativité : 89 cm x 69 cm (19ème siècle).

- peinture sur bois : la Vierge Marie : 66 cm x 47 cm (19ème siècle).

- 2 peintures sur bois de facture identique (252 cm x 159 cm) représentant respectivement Sainte Marguerite et le dragon et saint Dominique. Elles font partie d’un même ensemble (triptyque ?) dont l’origine est inconnue. Au revers figurent les représentations de Saint Nicolas et de Sainte Marguerite (début du 19ème siècle).

 

L’ancienne maison curiale, en face de l’église, appartenait au début du 17ème siècle à messire Giroud, lieutenant du duc de Lesdiguières. Elle conserve un arc gothique de cette époque et trois petites fenêtres grillagées. En 1784, la demeure était la propriété du sieur Clapier, docteur en médecine.

 

A l’extérieur de l’ancienne maison curiale :

 

-       bassin de 190 x 130 x 73 cm creusé dans un seul bloc de pierre, établi le 25 prairial de l’An 13 (14 juin 1805) ainsi qu’il résulte d’une délibération du conseil municipal. Ce bassin n’est plus alimenté en eau.

-       Trois fragments en pierre de l’ancien autel de l’église commandé en 1827 au marbrier Guedy de Grenoble. Recensés en décembre 1984 ces éléments ne sont plus visibles aujourd’hui.

 

Le presbytère de 1784, qui conserve quelques voûtes évasées, réparé notamment en 1860, abrite aujourd’hui la MJC de Claix.

 

 

                                                           COSSEY

 

Ancienne église Saint Jean

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

 

Croix du clocher : croix en fer forgé de 50 cm sur 45 cm avec inscription « D O M » sur la branche horizontale (19ème siècle ?)

Cloche de 1647 de 43 cm de diamètre avec inscription « J H S MA – SANCTE – SEBASTIANE – ORAPRONOBIS te deum – laudamus – te dominum – confiremur – 1637. Note : la

Fenêtre latérale (façade nord) : la fenêtre a dû supporter une grille plus avancée que la grille actuelle dont les trous d’ancrage sont encore visibles. Son élargissement date de 1636 ainsi qu’en témoigne un contrat (ADI 3 E 1011-17). Au dessus d’elle, restes d’un blason très fortement martelé et donc, non identifiable. Il pourrait s’agir de celui d’Ennemond de Servien.

A droite de l’entrée, bénitier très frustre qui semble avoir été ajouté à une époque indéterminée par creusement de la façade orientale de la chapelle.

Au centre de la place, face à l’entrée de la chapelle, existait vers 1960 une croix médiévale avec un écusson portant une brève inscription ou un nom. Il s’agissait d’une croix du cimetière qui entourait l’église.

 

Dans l’église :

 

-       fonts baptismaux ( ?) : grande cuve en pierre 110 x 80 x 57 cm ; petite cuve en pierre : 75 x 28 x 20 cm ; avant d’être fixés sur un socle en béton, ces fonts se présentaient peut être sous la forme de deux cuves en pierre réunies simplement par le soubassement tels ceux que l’on peut voir encore dans l’église de Varces. Le conservateur du patrimoine a proposé comme datation le 16ème siècle. Il pourrait aussi s’agir de mesures à grain réemployées.

-       Bénitier : à droite dans la nef, à coté de la porte latérale, bénitier en pierre de 40 cm de diamètre, 24 cm de hauteur et 13 cm de profondeur avec inscription en caractères gothiques « NASCITur UBI VITA » : « ici naît la vie » (15ème siècle)

-       Croisée d’ogives du chœur : à la retombée de chaque ogive, quatre culots sculptés. Leur caractère très poupin et joufflu et l’utilisation de la tête de mort  inclinent à proposer une datation très tardive (fin du 16ème siècle).

-       Les peintures de la même voûte pourraient être contemporaines de la croisée d’ogives eu égard aux motifs de cartouches en cuirs découpés, caractéristiques de la fin du 16ème ou du début du 17ème siècles.

-       Blason de congrégation : initialement en clé pendante du chœur, cet ornement a été ensuite déposé par mesure de précaution et ramené à la mairie. Il s’agit d’une pierre de 54 x 46 x 45 cm représentant la Vierge et l’enfant Jésus avec sept têtes subsistantes sur le pourtour (peut être neuf à l’origine). L’ancien curé de Claix y voyait une représentation des rois d’Israël. On pencherait aujourd’hui pour un blason de congrégation sans toutefois pouvoir l’identifier. Ce blason a été restauré au printemps 2006.

-       Meuble en noyer de 145 cm sur 58 cm, haut de 96 cm situé à droite de l’entrée.

-       Série de quatre chandeliers en laiton identiques de 24 cm de hauteur, raccourcis par suppression de la tige avec représentation sur trois faces de personnages, probablement Jésus, la Vierge et Joseph

-       Autel en pierre dans le chœur. Vers 1960, le devant de l’autel était dissimulé par un antipendium en cuir de Cordoue, orné de fleurs et de corbeilles peintes. Cette garniture a été achetée dans des circonstances non connues par le Dr Gondrand pour son musée de Tullins.

-       Derrière l’autel il y avait également un retable en bois sculpté du 17ème ou du 18ème siècles ; le tabernacle était orné de colonnettes torsadées soutenant un entablement portant quatre statuettes d’anges tenant les instruments de la passion. Le dôme central abritait une statue de Vierge à l’enfant (15ème siècle). Tout cela a également été cédé au Dr Gondrand.

-       Vers 1960 il y avait également derrière le tabernacle un tableau représentant la crucifixion, le Christ entouré de la Vierge et de Saint Jean et deux autres petits tableaux également disparus.

 

 

Bassin fontaine

 

Au nord de la place de la chapelle, perpendiculaire à l’ancien chemin de Cossey à Seyssins, bassin en pierre de 200 cm de longueur, 90 cm de largeur et 48 cm de hauteur. Ce bassin est déjà mentionné dans un procès verbal notarial de 1534. Me Narcie, notaire de Claix, requis pour témoigner d’un serment du maître d’armes Pierre Davy écrit : « l’an 1534 et le dimanche 15 février… en la place publique près de la fontaine et église dudit lieu Saint Jean de Consel… ».

 

Chemin de Cossey à Seyssins

 

Entre la place de la chapelle et le ruisseau de Cossey qui forme limite communale, chemin ancien, partiellement pavé, qui pourrait être la voie romaine de Seyssins à Claix. Sa situation protégée, son aspect, son bordage par des murets très anciens et enfin l’emplacement de la chapelle sont autant d’éléments qui plaident pour cette hypothèse.

Sur le ruisseau de Cossey, ancien pont en partie effondré, d’époque indéterminée. Dans le lit du ruisseau on a découvert en mars 2009 une pierre moulurée.

 

Bâtiments anciens de la place

 

Face à l’église, série d’habitations mitoyennes séparées par des murs de refend proéminents. Il s’agit d’une forme de groupement inédit dans la région mais, par contre, très provençale. Celle du sud comporte un décor en accolade au dessus de sa porte qui serait, selon l’architecte en chef des monuments historiques un décor en place datable grossièrement du 16ème siècle et non du remploi.

En 1784 ces demeures appartenaient à la veuve de Claude David, aux héritiers de Pierre Roux et à Jean Roudier, vigneron.

 

Ancienne maison Fournier

 

Profondément remaniée en 1985-1986, la demeure présentait antérieurement quelques éléments du 15ème ou du 16ème siècles : soubassement, caves, portes. En 1784 elle appartenait à Jean Louis Fournier, officier en la maîtrise des eaux et forêts du département de l’Isère. De cette demeure dépendaient des dépendances (maison du fermier).

 

Château de Cossey

 

L’origine du château n’est pas connue. Mais il est trop bien situé et dans le voisinage immédiat d’un monument très ancien, l’église, pour ne pas être également de haute origine. Il s’agit peut être de l’une des maisons fortes citées dans l’enquête delphinale de 1339 et non localisées.

Les éléments architecturaux conservés évoquent le 16ème, le 17ème et le 18ème siècles : fenêtres à meneaux, escalier à rampe droite, plafonds et boiseries.

Les archives les plus anciennes, notamment le parcellaire de 1693, montrent que le château appartenait à cette époque à la famille Servien avec 87 hectares de terrasses et propriété diverses.

C’est ensuite la propriété de madame d’Eybens. Le parcellaire de 1784 montre très précisément l’existence d’un chemin d’accès bordé d’arbres, totalement disparu aujourd’hui et de vastes jardins et pièces d’eau. En fait, on distingue le château avec son allée, ses communs, son par cet sa ferme au dessus.

Les anciennes dépendances ont été dissociées du château par suite d’une vente intervenue en 1838. Une fenêtre avec arc gothique pourrait traduire le 16ème siècle.

 

Rue du Pré Riacoud

 

Bassin rectangulaire en pierre qui n’est plus alimenté en eau.

Four  en pierre et briques, déjà mentionné sur le parcellaire de 1784.

 

Enfin, le Musée Dauphinois conserve un plat rond en sapin tourné de 28 cm de diamètre provenant de Cossey (Inventaire 13.1.1).

 

 

                                               FURONNIERES

 

Ancienne maison Beyle ou maison des champs

 

La propriété de Furonnières fut acquise en 1712 par la famille Beyle. Chérubin Beyle, père de Stendhal reçut Furonnières de sa mère, née Jeanne Duperon, en 1771. Aliénée à sa mort par suite d’une situation financière obérée, la maison avec son clos d’un hectare environ a toujours été depuis lors propriété privée ; Elle a appartenu notamment à M. Réal, président de la cour d’appel, au général Durand et au baron Bougault.

De plan rectangulaire, presque cubique, typiquement dauphinoise, la demeure ne possède ni balcon, ni terrasse sur aucune façade. Le rez de chaussée donne de plein pied sur le jardin par une douzaine de portes fenêtres. Le deuxième étage, percé d’ouvertures plus petites, était à l’origine destiné aux domestiques.

Un poutrage à la française dans plusieurs chambres atteste l’existence d’une construction plus ancienne, complètement remaniée au 18ème siècle.

Le portail principal est contemporain du domaine. C’est un portail en pierre, ferronnerie à doubles vantaux et deux chasses roues au pied. Une inscription commémorant le bicentenaire de la naissance de Stendhal a été apposée sur le pilier gauche du portail le 4 décembre 1983 : « ici à Furonnières, Henri Beyle passa les jours les plus heureux de son enfance ».

Un portail secondaire, non figuré au parcellaire de 1784, semble avoir été ouvert en 1806 pour permettre l’accès aux bergeries.

 

Face à l’entrée de la demeure, beau bassin en pierre de la seconde moitié du 18ème siècle, de 250 cm de longueur sur 120 cm de largeur et 100 cm de hauteur avec un très beau masque par lequel l’eau jaillit.

 

Remise de deux niveaux avec les restes d’une fenêtre bien appareillée, déjà mentionnée sous la même destination dans le parcellaire de 1784. 

 

Les anciennes bergeries modèles, construites en 1806 par Chérubin Beyle pour l’élevage de mérinos, n’offrent plus que quelques traces.

 

 La rue de Furonnières est constituée d’une très belle allée, bordée d’un coté par l’ancienne propriété Beyle et de l’autre coté par la propriété de Cacqueray.

Ces deux domaines remontant au moins au 18ème siècle, les murs bordant la rue, de construction tout à fait identique, pourraient dater de cette époque.

Sur le mur est de la propriété de Caqueray, croix en fer forgé de 105 cm sur 85 cm avec une petite niche qui pouvait contenir une statue.

 

Ancienne propriété de l’abbé de Bayle

 

Rue de Furonnières, demeure ancienne sans grand caractère qui appartenait en 1784 à l’abbé de Bayle, curé à Champier.

 

Ancien four communal

 

Ce four, en pierres et briques, est déjà mentionné sur le parcellaire de 1784. Il est cité dans une délibération municipale de novembre 1817 sous l’appellation de « four communal ». Vers 1950, il était encore utilisé par les cultivateurs du hameau. Tombant ensuite en ruines, il a été refait au cours du second semestre 1983 par les habitants du hameau.

 

Fontaine publique

 

Grand bassin de 280 cm de longueur, 130 cm de largeur et 60 cm de hauteur taillé à même un bloc de pierre et alimenté par une fontaine. Il est déjà mentionné en 1655.

 

Ancienne propriété André

 

Elle semble remonter à 1620, date portée sur une plaque de cheminée. C’était alors une propriété de l’hôpital de Grenoble. Le sieur Pierre André, marchand à Grenoble en fit l’acquisition en 1675. En 1784 elle était toujours dans cette même famille.

Le bâtiment comporte trois niveaux d’élévation sur la façade principale (est) et comporte des éléments architecturaux anciens : une porte surmontée d’un arc gothique avec une tête moulée en ciment en 1930 et une fenêtre à meneaux.

Anciennes dépendances bordant la rue de Furonnières, déjà mentionnées sur le parcellaire de 1784. Un conduit extérieur donnant directement sur la chaussée peut laisser penser à l’emplacement d’un four.

 

Ancienne propriété Fournier

 

A l’angle de la rue de Furonnières et du chemin de la Fontanette, demeure ancienne de plan rectangulaire déjà mentionnée au parcellaire de 1613 comme appartenant à la famille Fournier, ce qu’elle était encore en 1784. Son élévation est de deux niveaux. Sur la façade est et sur la façade sud, portes surmontées d’un linteau avec arc gothique.

 

Château de Furonnières

 

Son origine n’est pas connue. Le plus ancien document connu est le parcellaire de 1784, époque où le château appartenait à Charles Coste, avocat et adjoint au maire de Claix. A son décès le château fut racheté par le chevalier Jean François d’Hugues qui épousa Marie Boissieu de Furonnières. Au décès de cette dernière, en 1842, le château passa à Séraphin Blanc de Molinès, intendant militaire à Grenoble et légataire universel de Mme d’Hugues. A sa mort, la propriété passa par alliance à leur neveu, le lieutenant de vaisseau Aubert François Gaud Couraye du Parc né en 1865. A sa mort, en 1928, le château passa à sa fille, Françoise Marie Aubert Couraye du Parc, épouse du comte Georges de Cacqueray. La comtesse meurt en 1956 et le comte en 1984. Tous deux reposent au cimetière de Claix.

Selon des indications qui m’ont été données par le comte en septembre 1995, certaines structures du château remonteraient bien au-delà du 18ème siècle : bases de murs, disposition de certaines pièces, infrastructures…

Mais la grande homogénéité du château montre le 18ème siècle : porte d’entrée et son imposte, régularité du plan, toit à la Mansard. On peut noter sur la façade est, 5 portes fenêtres, 6 fenêtres et 4 chiens assis, sur la façade nord, 3 fenêtres, une porte d’accès aux caves et 2 chiens assis, sur la façade ouest, 10 fenêtres et la porte d’accès principale et sur la façade sud 6 fenêtres et 2 chiens assis.

 

Le château possédait une orangerie, de plan rectangulaire et d’un seul niveau, postérieure à 1811. Depuis mon recensement elle a été convertie en habitation.

 

Il possédait également un pigeonnier, postérieur à 1811 avec un bâtiment central auquel sont accolées deux tours carrées. Son aspect général est de type méditerranéen ou provençal. 

 

Les anciens communs sont déjà mentionnés au parcellaire de 1784. Les dépendances sont postérieures à 1811.

 

Le portail principal semble contemporain de celui de la Ronzy.

 

Le domaine comporte une chapelle, construite vraisemblablement par le chevalier d’Hugues. C’est un petit édifice de plan rectangulaire avec une abside en demi cercle. Il y a également une fontaine d’agrément de 280 cm sur 180 cm en pierres et briques et un bassin en pierre de 182 x 127 x 46 cm

 

Ancienne propriété Breton

 

Elle est citée dès 1784, époque où elle appartenait aux frères Breton, marchands apothicaires à Grenoble. Elle comporte un portail principal identique à celui de la Maison des Champs de Beyle.

 

Ancienne propriété Bonnet Dumolard

Elle est déjà signalée par le parcellaire de 1784. Mais on connaît dès 1728 un membre de cette famille, propriétaire à Furonnières. Au décès de Jean Bonnet Dumolard en 1829, sa propriété est rachetée par le capitaine en retraite Philibert Comte. Elle passe ensuite aux familles Mallein et Ruby. En juin 1923, le domaine est racheté par Louis Bourayne, avocat général à la cour d’appel d’Hanoi (1868-1937).

Le cimetière de Claix conserve les sépultures de

 

Ø  Joséphine Pauline Bonnet Dumolard (1806-1871)

Ø  Jean Bonnet Dumolard, capitaine, mort à Furonnières en 1829 à l’âge de 65 ans

Ø  Françoise Bonnet Dumolard, née Bret, morte à Furonnières le 19 juillet 1860 à l’âge de 93 ans

Ø  Marie Sophie Dumolard, née en 1793 et morte à Furonnières le 18 juin 1874.

 

Le portail principal, aujourd’hui condamné, semble dater du 18ème ou du 19ème siècles.

Dans la propriété, bassin en pierre remontant sans doute au 18ème siècle.  

 

Ancienne maison Serres

 

Aimé Serres, auteur d’un poème sur Furonnières, possédait à la fin du 19ème siècle une demeure comparable à celle de Stendhal qu’il nommait « cottage ». Elle possède une élévation de 2 niveaux. Aimé Serres repose au cimetière de Claix.

 

 

                                                           LA BALME

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

 

Château

 

Noyau central du hameau, le château pourrait être situé à l’emplacement de la maison forte citée en 1339 dans l’enquête delphinale d’Humbert II. Elle semble toutefois avoir été reconstruite au milieu du 17ème siècle par Ennemond de Servien, alors seigneur de la Balme et de Cossey. Mais les embellissements et l’aménagement général que nous voyons aujourd’hui sont vraisemblablement l’œuvre d’Antoine Raby et de son fils, Louis, possesseurs de la demeure entre 1713 et 1780.

Sur la façade est, le bâtiment comporte 7 travées sur 3 niveaux, 7 travées et 2 niveaux sur la façade ouest. Celle-ci parait avoir été conservée dans sa disposition initiale.

La porte principale ouest est en bois à deux vantaux, rehaussés par un encadrement en pierre. La ferronnerie du sommet est surmontée du blason en pierre, non martelé, des Raby.

La porte est également à deux vantaux avec ferronnerie monogrammée aux initiales « L R » c'est-à-dire Louis Raby ; seigneur de la Balme en 1722.

Un escalier intérieur, à jour central sur rampe, dessert les étages. Il présente de grandes analogies avec celui du château de Sassenage.

Au 1er niveau, grille en fer forgé de 162 cm sur 72 cm, non monogrammée paraissant dater du 18ème siècle.

Lors du recensement de 1984 le rez de chaussée présentait un évier en pierre et marbre de 158 cm sur 78 cm avec une cuve de 74 cm sur 55 cm profonde de 10 cm.

Les jardins à la française qui entouraient un bassin ont été reconstitués tels qu’à l’origine.

En 1985, dans le bureau du directeur de l’institution, figurait un fragment d’une inscription contenant des portées de musique, griffonnées à l’origine sur le mur de l’ancienne chapelle intra muros. Ce fragment de 43 cm sur 40 cm serait attribué à Hector Berlioz, neveu de Victor Berlioz, propriétaire du château au milieu du 19ème siècle.

 

Portails

 

Le portail extérieur est constitué de montants en pierre et portail en fer. Il ne semble pas antérieur au 19ème siècle.

Le portail intérieur parait plus ancien (18ème siècle ?)

 

Allée d’accès

 

Elle est remarquablement dessinée sur le parcellaire de 1784. A son extrémité nord existait une pièce d’eau aujourd’hui disparue. En 1984, deux piliers étaient visibles. Il n’en subsiste plus qu’un aujourd’hui avec un sommet en pomme de pin du 18ème siècle, assez usuel à Claix (Furonnières, la Ronzy…). A leur pied existaient des chasse roues renversés en 1984 et non visibles de nos jours.

 

Ancienne chapelle Sainte Marie Madeleine

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

Sur le parcellaire de 1784 elle est encore figurée avec une abside à l’est. Celle-ci a depuis lors disparu ou est enclavée dans des constructions postérieures.

Sur son mur sud subsistent des traces de fenêtres murées avec des matériaux composites dont des tuiles romanes.

 

Chapelle du repos de l’ouvrière

 

Dans un bâtiment déjà figuré sur le parcellaire de 1784 qui à l’origine faisait sans doute partie des possessions du chapitre Notre Dame, chapelle fondée au début du 19ème siècle dans le style néo gothique.

 

Glacière

 

Elle semble avoir été construite vers 1659-1661 dans la partie du domaine de la Balme appartenant alors à M. de Servien.

L’installateur exploitant, dont le nom n’a pu être retrouvé, agissait pour le compte de noble Abel de Sautereau, conseiller au parlement du Dauphiné, qui avait obtenu du roi l’exploitation des glacières dans les élections de Grenoble, Vienne, Valence, Romans et Montélimar pour une durée de 20 ans. La glace stockée à la Balme provenait, semble t-il, des glacières naturelles du Vercors.

D’un diamètre de 650 cm elle présente aujourd’hui une hauteur de 250 cm qui devait être beaucoup plus importante lorsque la glacière fonctionnait. Elle est partiellement éboulée à gauche et à droite de l’entrée initiale. Son mauvais état général n’a pas permis son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

 

Anciens bâtiments du chapitre

 

Ces bâtiments sont enclavés dans une cour intérieure qui était vraisemblablement fermée à l’origine par un portail d’accès dont on voit encore partiellement le pilier ouest. En 1784, ils appartenaient à Mme d’Agoult, veuve de noble Antoine Raby de la Ponte.

Sur le premier bâtiment on voit encore une accolade de porte de style gothique.  

 

Bassin de l’avant cour

 

Bassin en pierre de 103 x 70 x 71 cm avec un cippe de 110 cm de hauteur, 60 cm de largeur à la base et 34 cm au sommet.

 

Ancienne maison de Blanc Lagoutte

 

Au départ du chemin de la Balme à Seyssins, sur la gauche demeure du 17ème siècle, jadis propriété du marquis de Plunivel, conseiller au parlement puis acquise en 1711 par François Blanc dit La Goutte, poète patoisant, auteur du célèbre « Gernoblo malherou ». En 1740, Blanc la revendra à Jacques Brunaud. En 1784, son fils Joseph en était possesseur. La propriété comportait alors : maison, grange, jardin, four, colombier, basse cour, pré, verger et vigne pour 4325 toises.

L’élévation de la demeure est de deux niveaux de hauteur inégale. La toiture présente quatre pans. La façade principale présente une porte principale en arc de cercle et une porte secondaire ainsi qu’une fenêtre, toutes deux surmontées d’un arc gothique. Au premier étage subsistent deux fenêtres à meneaux ainsi que trois autres sur la façade est.

 

Fontaine du chemin de la Balme

 

C’est sans doute celle qui fut créée en 1903 à la demande des habitants de la Balme

Rue de la Balme, à coté d’un cidex, bassin en pierre de 180 x 40 x 50 cm qui parait être le plus ancien des bassins et fontaines du hameau.

 

Bassins chemin des cimentiers

 

Au nord des anciens bâtiments du chapitre, bassin de 120 x 50 x 50 cm. Il est cité dans une délibération du conseil municipal du 18 août 1904.

A peu de distance, second bassin en pierre et en ciment de 75 x 40 x 45 cm

 

A la Sureta

 

A la prolongation du chemin des Martyrs, traces de constructions indéfinies dont une grange et un portail d’entrée.

 

 

                                               LA CROIX BLANCHE

 

Croix de jubilé

 

A la montée de la Croix Blanche, à l’angle de l’avenue de la Balme, croix de jubilé de 1870 de 350 cm de hauteur, en pierre, avec inscription « souvenir du jubilé de Claix, 1870 ».

 

Cabane de vigne

 

Rue de la Balme, à droite de la croix de jubilé en venant de la Balme, cabane de 350 cm de hauteur environ, en pierre, avec une toiture à quatre pans en tuiles plates avec bordures des arrêtes renforcées de tuiles rondes.

 

 

                                                           BOZANCIEU

 

Le lieu est cité pour la première fois en 1374 dans les comptes de Grésivaudan sous la forme « Bonsanciaco ». Le nom de Bozancieu apparaît peu après dans un albergement du conseil delphinal du 26 novembre 1404.

 

Fort

 

Un fort fut édifié par Lesdiguières en 1588 pour servir à la création d’un point d’appui face à Grenoble, sur la rive gauche du Drac. Ce fort ne servit pas et il fut rasé au début de 1589 par Lesdiguières contre compensation financière de 8000 écus obtenue d’Alphonse d’Ornano, lieutenant général. Il s’agissait sans doute d’une simple redoute en terre battues et pierres sèches. Il est toutefois encore mentionné en 1784.

Son emplacement supposé est situé à l’ouest et à mi chemin de la clinique du coteau et du hameau de la Balme.

 

 

                             LA BALMETTE

 

Demeure avec tour carrée et toiture quadrangulaire. Elle semble d’origine récente puisqu’elle n’est pas figurée sur le parcellaire de 1784.

 

Routoir déjà mentionné en 1801 puisque cette année là une contestation s’éleva pour son alignement sur le chemin de la Balme au Pont de Claix.

 

                                                           SAVOYERES

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

 

Ancienne école primaire

 

Elle fut construite en 1886 pour un coût total de 12 014 F dont 2/3 à charge de la commune de Claix et 1/3 à charge de la commune d’Allières. Cette école était destinée à recevoir les enfants de Savoyères, du Peuil et de Saint Ange.

Complètement banalisé pour des raisons de sécurité, le bâtiment conserve toujours le « logement de l’instituteur ».

 

Grange chemin de Savoyères

 

Un peu en dessous du hameau, construction de plan rectangulaire qui possède un pignon de type verclusien. Cette construction est assez unique sur Claix.

 

Ancienne maison Giraud

 

Selon la tradition que j’ai recueillie en 1985 cette demeure aurait eu « au moins340 ans » mais aucune date gravée ou aucun document écrit ne le confirme. En 1784, la demeure appartenait à François Revol. La maison semble avoir toujours été une ferme refaite ou agrandie en plusieurs occasions. La partie la plus ancienne est celle qui est située entre les deux pignons.

L’élévation est sur deux niveaux avec trois pignons, répliques des constructions du Vercors. La maçonnerie est de blocage avec des pierres appareillées aux angles et à l’encadrement des portes et des fenêtres du rez de chaussée. La toiture est à deux pans.

 

Un bassin en pierre de 120 x 55 x 50 cm pourrait être contemporain de la maison.

 

Maisons anciennes

 

Chemin de Savoyères, demeures antérieures au 18ème siècle qui appartenaient alors à Jean Verne  et à Hugues Vial.

 

Four à pain

 

Il est mentionné sur le parcellaire de 1784 comme appartenant alors à Hugues Vial.

Il est aujourd’hui inclus dans une construction à peu près carrée au sol dont l’élévation est coiffée d’un toit à double pente est ouest.

 

Bassin de l’ancienne maison Vial

 

Chemin de Savoyères bassin en pierre antérieur à 1784.

 

Grange de Mure

 

A mi distance entre Savoyères et le Peuil et en contre haut du chemin maison en pierre avec pignon à redent. 

 

Ancienne propriété de M. de Fontbelle

 

Dans la forêt de Savoyères, ruines d’une construction sans doute importante et soignée si l’on en juge par la qualité des pierres appareillées qui subsistent encore. La forêt a aujourd’hui absorbé l’emplacement de l’édifice. Il y avait une source à proximité, maintenant tarie par suite d’une captation en amont.

De ces ruines, subsiste l’encadrement inférieur de la porte principale, fait de pierres très bien appareillées. Un habitant de Savoyères m’a indiqué que la demeure avait, avant sa ruine, des fenêtres à meneaux.

 

Mur cyclopéen

 

Entre Savoyères et le Peuil, au bord du chemin, mur cyclopéen d’époque indéterminée.

 

 

                                                           LE PEUIL

 

En ce qui concerne l’historique, se reporter à la rubrique Claix dans le présent site Internet ou encore à l’histoire de Claix éditée en 2002.

 

Ferme du Peuil

 

Le parcellaire de 1693 décrit « maison, grange, pré, terre, marais, herme » appartenant alors à l’hôpital de la Providence de Grenoble.

En 1784, ces bâtiments appartenaient à Pierre Arnaud Saturnin et Pierre Revol, albergataires du même hôpital. En 1791 ils seront vendus comme biens nationaux du clergé pour 23 livres, 13 sols.

L’élévation est d’un seul niveau. La demeure comportait trois portes dont une est partiellement bouchée à l’est. La couverture est à deux pans.

La partie nord des dépendances présente une élévation sur deux niveaux avec cinq ouvertures. La toiture est à deux pans avec un pignon en pierre à sept dents.

 

Maison de Chap Jail dite « maison du curé »

 

Située à l’angle de l’ancien chemin du Peuil et du chemin de Grand Bois, cette construction n’a pas d’origine connue bien que son apparence paraisse ancienne. Elle est constituée de pierres et de torchis. Son appellation usuelle de « maison du curé » vient du fait que le père Carrier, curé de Claix dans les années soixante dix, l’utilisait fréquemment pour des réunions ou des retraites avec des jeunes de Claix.

 

Ancien hameau du Puy

 

Ancienne maison Brun : elle est antérieure à 1784 car le parcellaire de cette époque la décrit ainsi : « maison d’habitation, grange, écurie, cour et pré confinant au comte de Morges ». L’élévation est de deux niveaux avec une porte centrale orientée à l’est. Les pierres de construction, maintenant crépies, sont très appareillées notamment aux encadrements de la porte et de certaines fenêtres.

 

Ancienne grange Brun : elle est également antérieure à 1784 car le parcellaire la décrit ainsi : »grange située au Puy, confinant la terre de Jean David et au levant le chemin public ». Elle comporte une porte principale à l’ouest et une porte secondaire au sud. Elevée en pierres et terre elle comporte une toiture à deux pans irréguliers.

 

Ancienne propriété du comte de Morges : les bâtiments sont déjà mentionnés dans le parcellaire noble de 1693. Ils appartenaient alors au président de Périssol Alleman qui résidait au château d’Allières. Dans le parcellaire de 784 la propriété est ainsi décrite : « M. le comte de Morges, seigneur d’Allières, bâtiment pour le fermier situé au Peuil ou au Pu confinant la grange de Félix Brun n° 392 au nord, Jean David pour le n° 390. Au levant et au nord, le chemin public. Au levant Félix Brun pour le n° 391. Chemin ou passage commun entre deux au midy et couchant ». La demeure présente deux élévations au sud et à l’est et un seul à l’ouest.

 

Ancienne maison David : de plan quadrangulaire, elle s’élève sur deux niveaux avec  des portes à l’est et au sud. Un bassin est accolé à cette dernière façade. En 1784 les bâtiments sont ainsi décrits : « maison d’habitation, grange, cour, terre et herme confinant au seigneur de Morges… appartenant à Jean David, laboureur, habitant Bouveyres ».

 

Bassin du Puy : fontaine de 120 x 65 x 45 cm en pierre « coulant sur la voie publique de temps immémorial » selon une délibération du conseil municipal de Claix du 14 janvier 1914.

 

Ancien chemin du Peuil : très ancien chemin, grossièrement pavé et bordé de murets. Au sud, il rejoint la route du Peuil à Savoyères. Au nord, il se prolonge jusqu’au chemin du Grand Bois. Un embranchement de c chemin existait à l’est de l’ancienne propriété du comte de Morges, allait au Gampas et de là, par les Clos, rejoignait Bouveyres.

 

Fermes anciennes : au bord du chemin du Peuil à Savoyères, emplacement de trois fermes en pierre, dont l’une avec pignon à redent.

 

En 1986, on a découvert fortuitement, au bord du chemin de la Vie, un poignard avec pommeau du 15ème ou du 16ème siècles.

 

 

                                                           LE GAMPAS

 

Ancienne demeure Perron Bally

 

En contre haut de l’actuelle route du Peuil, deux bâtiments accolés de plan rectangulaire, élevés sur deux niveaux avec une toiture à deux versants réguliers.

Le parcellaire de 1784 indique déjà cette demeure avec la mention suivante : « maison de Guillaume Perron Bally habitant à Jaumetière.

 

Ancien hameau du Gampas : il conserve diverses ruines de demeures, la trace d’un chemin ancien et d’un bassin.

 

 

                                               LA FORET DE CLAIX

 

Suivant la tradition, ces bois auraient été donné à la communauté de Claix par Humbert II vers 1330.

La forêt est désignée sous trois noms distincts, correspondant à 3 cantons :

 

Ø  Pré Vacher : 218 hectares

Ø  Les Chaumes : 243 hectares

Ø  La Pissarde : 208 hectares

 

Le cadastre de1811 indique une contenance globale de 592 ha. Le procès verbal de délimitation et de bornage du 8 mars 1882 donne 669 ha dont 105 ha de vides et de clairières.

 

La base minéralogique de la forêt communale de Claix s’est constituée par l’étage géologique du néocomien. Les à pics qui dominent à l’ouest la forêt communale appartiennent aux calcaires du néocomien supérieur ; très sensibles à l’action des gelées, ces roches se débitent facilement.

Les terrains boisés qui se trouvent en dessous de cette muraille rocheuse font partie des marnes du néocomien inférieur. Le sol y est tantôt léger, pierreux, tantôt argileux et même compact.

 

Le hêtre est l’essence dominante de la forêt et y concourt pour 50 %

L’érable plane se retrouve de partout (15 %), le chêne rouvre pour 8 %, le frêne pour 7 %, le tremble, le caudrier, le bouleau, l’alisier terminal, l’alisier blanc, le sorbier des oiseleurs et l’orme de montagne pour 13 % et enfin le sapin, l’épicéa et le pin sylvestre pour 7 %

 

Une ordonnance royale du 23 septembre 1837 prescrit l’aménagement de la forêt de Claix ; la révolution du taillis était fixée à 25 ans et la superficie partagée en 4 séries d’exploitation. Mais les prescriptions de cette ordonnance ne furent pas suivies d’exécution.

Un décret du 23 septembre 1853 confirma l’ordonnance mais porta la révolution des taillis de 25 ans à 30 ans.

 

 

 

 

 

 

 

            Gisements préhistoriques de la falaise du Vercors

 

Ils sont largement détaillés dans le présent site Internet (rubrique : carte archéologique de Claix). Ils ne sont rappelés ici que pour mémoire.

 

Ø  oppidum de Château Bouvier

Ø  grotte sous Château Bouvier

Ø  abri de Balme sous le Moucherotte

Ø  grotte de l’Olla

Ø  grotte de la Poterie

Ø  grotte des Lucarnes

Ø  abris sous roches innommés

 

 

LA CROIX ET ALLIERES

 

 

Ancienne maison Gueripel

 

Elle est déjà mentionnée au parcellaire de 1784 : « maison, cour, four, terre et jardin… à Allières, au Mas de la Croix, appartenant à Jean Guéripel, journalier au lieu d’Allières ».

 

Ancienne maison Joubert

 

Chemin de Garretière. Elle est également citée au parcellaire de 1784. Une fenêtre présente un arc gothique et il y a un blason non déchiffré au dessus de la porte. L’élévation est de 2 niveaux et la toiture est à 2 versants.

 

Fontaine double

 

Route du château, sur le coté gauche en direction d’Allières, fontaine double avec bassin de 350 cm de longueur d’un coté et fontaine publique de l’autre. Cet ouvrage a été édifié en 1851 par Jean Baptiste Guéripel car il n’y avait pas jusqu’alors de fontaine à la Croix.

 

Croix

 

Elle a sans doute succédé à une croix beaucoup plus ancienne puisque le parcellaire de 1784 nomme déjà le hameau « A la Croix ».

De 90 cm sur 50 cm elle est aujourd’hui emplacée au bord droit du chemin du Bourg à Allières. Elle est en fer forgé avec l’inscription « 1860 » sur le socle en pierre.

 

Ancien château Borel

 

Ancienne propriété de Barthélemy Borel dit de la Minière, châtelain de Claix pour le vicomte de Montchenu de 1780 à la révolution. En 1808 il décède dans cette demeure à l’âge de 80 ans. Vieux célibataire et sans enfant, il avait renoncé à se faire appeler de la Minière. L’origine de cette demeure n’est pas connue mais on trouve en 1566 un Noël Borel, châtelain de Claix. Le parcellaire noble de 1784 en donne la description suivante : « demeure de maître et jardin situé au mas d’Allières, jadis des Mercières ».

La demeure est de plan rectangulaire peu prononcé, avec 3 niveaux. Un portail monumental en pierres avec grilles en fer forgé ouvrait sur la demeure.

L’ancienne orangerie a été transformée en maison d’habitation. Le bâtiment existait déjà en 1784 ; il est alors signalé comme grange.

 

Dalle gravée du Pont de Claix

 

Une pierre gravée de 134 x 70 x 10 cm sur laquelle apparaissent les noms des souscripteurs réunis pour l’édification a été retrouvée lors des travaux de transformation de la maison Borel en 1992 et donnée au Musée Dauphinois le 20 octobre 1992 (Inventaire 92.45.1).

Elle est ainsi rédigée :

 

                                   LES DIX COMMISSAIRES DE LA FABRIQUE

                                                                       NOBLES

PIEERE DE BOZOSEL CHANOINE DE L’EGLISE DE GRENOBLE PRIEVR ET

COSEIG DE VIF

IEAN LOYS LE MAISTRE  IEAN FIQVEL DANIEL ARMAND CONSEILLERS

DU ROY AV PARLEMENT

ALEXANDRE ALLEMANT                                   PASQUIERS CONSDV ROY

BAILLY DE VIENNOIS

FRANCOIS DE GRATET IEAN BAPTISTE DE FRANC CONS DV DO

ET THERS GENERAUX DE FANCE EN CE PAIS

GASPARD PERRINET CONS DU ROY ET MAISTRE DES COMPTES

ANTHOINE SEVIENT CY DEVANT PROCVDUREUVR ET MINISTRE DES COMPTES

ANTHOINE SERVIENT CY DEVANT PROCUREUT DES ESTATZ DE CE PAIS

LOUIS DE CALIGNON SERGENT MAIOR DE GRENOBLE

 

                                               LES MAISTRES OUVRIERS

IAN ALBERT ET PIERRE SALOMON NATIFZ DE L  MVRE

                                               IACOB RICHER SCULPTEUR

 

Ce dernier mot laisse à penser que l’auteur de cette inscription était Jacob Richier. On lui doit sans doute aussi les inscriptions de la porte du pont.

 

 

Maison Borel, allée des Perthuis

 

Demeure avec une tour carrée élevée sur 3 niveaux. La demeure est mentionnée en 1784 comme appartenant à Borel. Devant la tour, bassin en pierre paraissant ancien. C’est peut être celui qui est cité dans une délibération de 1815.

 

Ancienne maison Charbonnier, rue du château

 

Maison de 3 niveaux sur la façade est et de 2 niveaux sur les autres façades et toiture à 2 pans. La demeure existait déjà en 1784.

 

Ancienne maison Robert, rue du château

 

Ensemble de bâtiments en appareil irrégulier. En 1784, c’était la demeure de Pierre Robert.

 

Ancienne maison Buisson, chemin d’Allières

 

Elle existait déjà en 1784 et appartenait alors à Barthélemy Buisson, vigneron à Allières. Derrière les bâtiments existait également un four aujourd’hui disparu.

 

Ancienne maison Gorgy, allée du moulin des Fagots

 

De plan rectangulaire, elle est accolée à d’autres maisons anciennes. En 1784, elle appartenait à André Gorgy, vigneron. Sur la façade est, porte ancienne avec arc de style gothique (16ème, 17ème siècles ?).

 

Bassin allée du moulin des Fagots

 

Au bord droit de l’allée, contre une maison ancienne, bassin en pierre de 2,40 m de longueur, 0,45 m de largeur et 0,65 m de hauteur avec gargouille en métal. Il n’existait pas en 1784

 

Four allée du moulin des Fagots

Il est déjà mentionné en 1784 comme appartenant à André Gorgy.

 

Pont sur la Pissarde, route du château

 

Pont en pierre appareillée à une arche avec maçonnerie de blocage pour la voûte. Il semble être d’origine ancienne avec des parapets datant de 1839 selon une délibération du conseil municipal. Il a été refait peu après 1984.  

 

Aqueduc d’Allières

 

Les étangs du château d’Allières (sur la commune de Varces) se déversaient par un aqueduc situé sous la route conduisant du château à Risset. Il est encore partiellement visible.

 

 

                                                           GARRETIERE

 

Ancienne propriété d’Eymard

 

L’origine de la propriété n’est pas connue. En 1784, elle appartenait à la demoiselle Clémence d’Eymard, veuve du sieur Pillon et se composait de « bâtiments, basse cour, jardin, plaçage, pré, verger, vigne, terre et herme ».

Le bâtiment principal est élevé sur trois niveaux.

 

Lavoir

 

Ce lavoir, refait en 1983, est intéressant car il reproduit très exactement le lavoir antérieur d’origine indéterminée. Il est d’un modèle unique à Claix.

 

Aqueduc de Garretières

 

Sur le ruisseau de la Robine, au bord du chemin de Garretières, aqueduc en pierre et en brique de 110 cm de hauteur sur 80 cm de largeur.

 

Chapelle du sieur Bérard

 

Elle est connue par un seul texte : la visite pastorale de Mgr Le Camus du 18 mai 1673 : « la chapelle qui est chez le sieur Bérard, apothicaire, tient à un pilier ». Son existence semble avoir été de courte durée car les autres visites du prélat n’en font pas état. Le parcellaire de 1655 qui est le seul texte d’archives à être à peu près contemporain de la relation fait état d’un Gabriel Bérard à Garretière.

 

 

                                                           JAYERES

 

Bassin

Au centre du hameau, contre une maison, bassin en pierre semi enterré.

 

Bassin de Barletière

 

Contre la façade est d’une maison, bassin en pierre de 190 cm de longueur sur 116 cm de largeur. Semi enterré, sa hauteur sur chaussée est de 15 cm

 

 

                                                           LA BATIE

 

Château

 

Aujourd’hui disparu, il est remplacé par une résidence d’habitation.

 

La façade nord comportait l’entrée principale, 13 fenêtres et 3 chiens assis.

La façade sud avait 2 portes fenêtres, 12 fenêtres et 3 chiens assis. La façade ouest, 6 fenêtres et la façade est 1 porte latérale et 4 fenêtres.

C’est sans aucun fondement que l’on a indiqué que la Bâtie aurait été vers 1341 « un pavillon de chasse delphinal ». En fait, l’origine de la construction de la Bâtie coïncide avec la vnue à Claix de noble Jacques de Saint Germain, avocat général au Parlement du Dauphiné, issu d’une vieille famille noble du Gapançais citée en 1385 comme possédant les seigneuries de Jarjayes, Valgaudemar et la Villette. Cette famille conservera d’ailleurs ce dernier titre jusqu’au 17ème siècle.

M. de Saint Germain semble avoir acquis la terre de la Bâtie « le dernier aoust 1592).

En 1612, on trouve mention d’une « maison avec grange ». Lors des guerres de religion, aucun château ou maison forte ne sont signalés à la Bâtie ; or, il parait invraisemblable que les combattant eussent négligé une telle place forte si celle-ci avait existé. La construction parait donc avoir été édifiée postérieurement aux guerres de religion, vers la fin du règne d’Henri IV.

Vers 1630, la Bâtie est occupée par Jacques de Saint Germain, seigneur de Villette. Celui-ci, marié à Hélène de Gauteron, n’ayant eu de cette union que deux filles, le domaine passe vers 1676 à son neveu, Louis, seigneur de Villette, lequel décèdera à son tour sans postérité mâle. Par héritage ou par vente, la Bâtie passe alors (1690 ou 1694) entre les mains de la famille de Jean Baptiste de Ponat, époux de Laurence du Molard et parent de Christophe de Ponat, seigneur de Seyssins. A cette époque, la Bâtie semble n’avoir été qu’une résidence secondaire. En 1700, Jean Baptiste de Ponat est appelé seigneur de Beauregard et de la Bâtie.

Vers 1704, Pierre Aubert, conseiller du roi, trésorier général du Dauphiné, lieutenant général de police, contrôleur général des gabelles succède à la famille de Ponat comme propriétaire du domaine. Il se fait appeler dès lors Aubert de la Bâtie. Grâce à une importante fortune, il entreprend des transformations et des embellissements. En 1737, il agrandit le domaine en rachetant d’importantes terres au maréchal de Villeroy. En 1747, son fils Charles Aubert, chevalier, premier avocat général au parlement lui succède comme seigneur de la Bâtie mais aussi de Claix. Il poursuit l’œuvre d’embellissement engagée par son père. Il habite la Bâtie de manière permanente à compter de 1754. Il décède le 25 janvier 1763. Le domaine passe alors à son neveu, Pierre Louis Joseph de Lemps, conseiller au parlement. Celui-ci devient seigneur de Claix et de la Bâtie jusqu’au 12 octobre 1764, date de sa mort prématurée à l’âge de 38 ans.

C’est par sa tante paternelle, Louise de Lemps, épouse de Louis de Montchenu que les seigneuries de Claix et de la Bâtie passent au fils cadet de ceux-ci, Abel, marquis de Montchenu, maréchal de camp. A sa mort le 12 octobre 1769, faute d’héritier la Bâtie et la seigneurie de Claix passent à l’un de ses trois neveux, le baron Victor François dit le vicomte de Montchenu, officier au régiment du roi. Celui-ci, célibataire, ne réside que rarement à Claix.

Vendu comme bien national à la révolution, le domaine est acquis par Louis Belluard. En 1816, il passe en dot à sa fille Elisabeth lors de son mariage avec François Tardivy de la Caille, lieutenant colonel du génie en retraite. En 1844, la propriété passe à leur fille aînée Antoinette et à leur gendre, le capitaine d’artillerie Gabriel Colomb de la Tour de Beauzac. Bien que légèrement amputé depuis la révolution, l’ancien domaine seigneurial était alors très important encore avec 28,5 ha dont 18 d’un seul tenant.

Gabriel de Colomb de la Tour de Beauzac meurt en 1868. La Bâtie passe alors en diverses mains, notamment dans celles de Joseph Torchon puis de sa fille, épouse Audras, qui en hérite vers 1930. M. Rubat l’acquiert en 1967 jusqu’au 16 juillet 1987, date de sa cession à la commune de Claix.

 

Descriptif du château

 

(Selon l’acte de vente et le rapport du service des Domaines)

 

Superficie globale de 4 ha 55 ares comprenant : maison de maître, cour pavée, écurie à chevaux avec combles au dessus, étable avec combles au dessus, anciennes granges avec combles au dessus, pressoir.

 

Rez de chaussée : entrée, cuisine, WC, couloirs, office, chapelle, salle à manger, salon, débarras, 2 chambres ………………………………………………      323,85 m2

1er étage : hall, WC, salle d’eau, salle de billard, huit chambres…………   305,25 m2

Caves …………………………………………………………………………..   249,10 m2

 

Description extérieure

 

Surface couverte : 436 m2

Murs en pierres et tout venant avec enduit de façade en ciment lissé

Encadrement des fenêtres et des portes fenêtres en pierre de taille

Porte d’entrée en bois de chêne avec vitrage et fer forgé

Garde corps du balcon en fer forgé

Sur la façade est, encadrement de la porte d’entrée de service en pierres de taille avec fronton en pierres

Entrée principale sur la façade nord, parvis et escalier en pierres de taille.

Toiture à quatre pentes en ardoises taillées sur charpente bois à poinçons et contrefiches, liteaux bois et voliges.

 

Description intérieure

 

Sous sol : terre battue et chape de ciment. Escalier d’accès en pierres de taille. Une porte bois chêne à barreaux, 4 portes bois à panneaux à la française avec peinture.

 

Rez de chaussée : au sol, dalle reposant sur voûtes en pierres du sous sol composé de marin, chevrons bois

Couloir des caves : sol revêtement carrelage grès à dessin. Porte bois en noyer sur entrée du hall

Hall d’entrée : plafond plâtre avec moulure staff

Couloir de l’office : porte bois à panneaux peints à la française

Cuisine : au sol, carrelage en terre cuite

Salon : au sol, parquet en chêne à lames droites. Plafond enduit plâtre avec moulure staff. Cheminée, habillage en bois sculpté.

Salle à manger : au sol, parquet en noyer à grosses lames. Plafond comme au salon. Cheminée, habillage en marbre. Trois portes double vantail en noyer

Bibliothèque : au sol, parquet chêne verni lames droites. Cheminée habillage en marbre.

Chambre : parquet chêne, lames droites. Cheminée, habillage en bois sculpté.

Escalier d’accès à l’étage : marches en pierres avec palier en pierres de taille. Garde corps en fer forgé.

 

1er étage : plancher de l’étage en voûtains, pierres avec marin et tout venant, poutres bois et solives.

Hall, sas d’accès aux combles, WC, 8 chambres, toilettes, antichambres.

Cheminées à feu de bois, salle de billard avec cheminée, chambre mezzanine, salles de bains, chambre mansardée.

Escalier d’accès aux combles en bois tournant. Combles plancher voutains en pierres avec remplissage marin tout venant, poutres bois et solives.

 

Escalier d’honneur : l’entrée et le balcon pourraient être de la première moitié du 18ème siècle. Les vantaux et l’imposte sont plus tardifs. L’escalier droit comporte treize marches en pierre

 

Porte principale :

 

Face à l’escalier d’honneur, porte rectangulaire à deux vantaux en bois, fer forgé et verre.

 

Balcon : en fer forgé, orné de vaguelettes, sans monogramme.

 

Porte latérale est d’accès au château : porte de style Louis XIII en pierre de molasse surmontée d’un fronton. Fin du 17ème siècle ?

 

Parc et entrée principale : les avenues bordées d’arbre et le rond point d’honneur figurés au parcellaire de 1784 sont encore marqués au sol mais les arbres ont disparu. Le petit étang est postérieur à 1784. Le portail principal ouvrant sur le chemin de la Bâtie a été refait à une époque récente.

 

Chapelle : elle était située au rez de chaussée entre l’office et la salle à manger.

 

Anciens communs : écuries, granges et dépendances du château, aujourd’hui convertis en habitations. La cour est encore pavée de petits galets.

 

Pont sur la Pissarde

 

Pont refait en 1883-1884, par suite du mauvais état d’un pont plus ancien établi au même emplacement. Il sert de limite aux communes de Claix et de Varces.

 

 

                                                           RISSET

 

Tourelle

 

A 200 mètres à l’ouest du chemin de Risset, sorte de tourelle d’environ 280 cm de diamètre avec socle en pierre et élévation en bois. La tradition orale en fait un affût de chasse. En mauvais état en 1784, in ne subsiste aujourd’hui que le socle.

 

Prieuré de Risset

 

Pour l’histoire détaillée de ce prieuré voir « Histoire de Claix » et article dans le présent site Internet, rubrique « Etudes historiques ».

Si le prieuré est situé sur Varces, l’ancienne sacristie est sur Claix. Elle fut vendue au titre des biens nationaux en 1791. Elle subsiste toujours sous la forme d’une maison d’habitation. A coté d’elle, bâtiments qui devaient être les dépendances agricoles du prieuré.

 

 

                                                           BOUVEYRES

 

Agnus Dei

 

Au bord de la route du Peuil, sur un ancien bassin de 1833 sculpture d’un agnus dei de provenance et de datation inconnues (Cossey ?). A dessus de cette sculpture, croix métallique de 1865.

 

Maison Perron

 

Maison en pierre en élévation sur deux niveaux avec toiture à deux pans, déjà figurée sur le parcellaire de 1784. Elle appartenait alors à Claude Perron Bailly.

 

Maisons anciennes

 

Au fond d’un chemin partant de la route du Peuil, maisons anciennes déjà figurées sur le parcellaire de 1784. Elles appartenaient alors à Pierre Brun, journalier et à Pierre Saliquet, tailleur d’habits.

 

Bassin route du Peuil

 

Bassin de 185 x 105 x 92 cm datant de 1923. Il a été restauré à l’identique récemment.

 

 

                                                           PENATIERES

 

Maison ancienne

 

Construction en pierre sous enduit moderne avec trois niveaux d’élévation sur la façade ouest et deux sur les façades sud et nord. L’origine et l’histoire de cette demeure n’ont pu être précisées. Toutefois, la structure de la porte principale et le détail des fenêtres grillagées de la façade ouest peuvent faire penser au 16ème ou au 17ème siècles.

 

 

                                                           COMBOIRE

 

Grotte du Trou du Renard

 

Cavité située dans le flanc du rocher de Comboire et dominant le Drac d’une centaine  de mètres. La grotte, fouillée en 1984-1985 a révélé une occupation essentiellement funéraire correspondant du néolithique chasséen au chalcolithique et jusqu’à l’âge du bronze moyen.

 

Fort de Comboire

 

Edifié de 1882 à 1884 comme en témoignent encore les inscriptions gravées de part et d’autre de son entrée principale, c’est le dernier des forts des environs de Grenoble. Il reproduit un plan assez courant : des casemates voûtées, couvertes de terre, entourent une cour centrale ; ces bâtiments sont protégés par une enceinte très fortifiée limitée par un fossé. La défense rapprochée était assurée par un système complexe de chemins de rondes.

Au dessus du fort, sur la crête supérieure sud du rocher de Comboire, des batteries hautes, protégées par des levées ou des couvertures de terre assuraient la sécurité rapprochée.

 

Abris sous roches et diaclase

 

En surplomb du chemin des cimentiers et à la base sud du rocher de Comboire, apparences d’abris sous roches. A certains endroits le rocher donne l’impression d’avoir été aménagé. Non loin, diaclase explorée l’hiver 1987-1988 qui a livrédivers éclats de silex.

 

 

                                                           LA RONZY

 

Maison ancienne

 

Avenue de Belledonne, demeure ancienne avec une remarquable porte ancienne, condamnée par suite d’exhaussement de la chaussée. L’encadrement est constitué de neuf pierres taillées. Vantaux doubles en bois clouté.

 

Maison ancienne

 

27 rue de la République avec pierres d’appareillage aux angles et aux encadrements. Petit appareil pour le reste et toiture à deux pans.

 

Borne à eau

 

En face du n° 21 de la rue de la République. Elle date de 1903.

 

Domaine de la Ronzy

 

Il se composait au début du 18ème siècle d’une maison de maître, d’une ferme et de terres assez importantes. La maison s’encadrait de deux carrés de jardins à la française correspondant aux deux murs bas existant à droite et à gauche et l’accès se faisait par le devant au moyen d’une allée qui traversait les terrains de ferme. Le parc actuel fut dessiné par Corneille en 1830. Casimir Royer agrandit légèrement la cour à coté de la maison du jardinier au moyen d’un échange. Puis, par diverses acquisitions, Louis Royer agrandit le fond du parc. L’allée de marronniers remonte à la fin du 18ème siècle.

 

Le château est connu dès le 17ème siècle, comme possession de la famille de Dorne. Depuis 1709 il est propriété, sans discontinuité, de la famille Royer.

 

La maison initiale, assez basse, se composait d’un rez de chaussée où se trouvaient les pièces principales qui s’ouvraient sur le devant par des portes fenêtres et d’un premier étage où étaient les chambres. La demeure subit en 1829-1830 de radicales transformations par Casimir Royer. Il créa le perron qui changea tout l’aspect de la façade : les pièces du rez de chaussée perdirent leur emploi. Le premier étage devint aménagé pour les pièces de réception et le grenier surélevé forma les chambres d’un deuxième étage.

 

La demeure est de plan trapézoïdal avec les dimensions suivantes :

-       coté ouest : 21 m

-       coté est : 23,5 m

-       coté nord : 13,5 m

-       coté sud : 13,5 m

 

Sous le perron, trois arcades en plein cintre abritent trois fontaines. Celle du milieu est un bassin surmonté d’une vasque à deux étages d’où s’échappe un jet d’eau. Sous les deux autres arcades, se trouvent deux vasques fontaines en pierre.

 

Le portail monumental a été construit en 1763 comme l’indique l’inscription : 17 sur le pilier gauche, 63 sur le pilier droit. Ces deux piliers de pierres blanches appareillées sont encadrés de deux murs en hémicycle et surmontés de deux flammes. La grille en fer forgé parait être de même époque.

Le petit portail donnant sur la rue de la République semble être de même époque.

 

Contre le mur ouest du domaine, grande citerne bassin servant de captation aux eaux dites de la Ronzy provenant du bourg. L’écoulement se fait au moyen d’un canal servant à l’irrigation du parc.

 

L’orangerie est un bâtiment d’époque indéterminé acheté en 1762 par Etienne Royer. Il s’agit peut être du bâtiment mentionné comme pigeonnier dans le parcellaire noble de Claix de 1693.

 

Les dépendances (ferme, remises, grange, pressoir…) existaient déjà à la fin du 18ème siècle.

 

Deux fontaines sont encore en service : l’une contre le mur de la ferme (130 x 60 x 40 cm), l’autre sur le mur est de la terrasse du château (60 x 35 x 40 cm).

 

L’allée de marronniers, qui conduit à la citerne, remonte à la fin du 18ème siècle.

 

La ferme des grands champs pourrait remonter à la fin du 16ème ou au début du 17ème siècles. Elle a été achetée par la famille Royer en 1919 avec 5 hectares de prairies et de vignes. Le corps de logis comprend au rez de chaussée une porte d’entrée en plein cintre encadrée de pierres blanches et deux fenêtres de part et d’autre. Le seuil est en molasse. A l’étage, trois fenêtres sont surmontées d’un linteau de bois cintré. A gauche du bâtiment un grand four à pain s’ouvre sur l’extérieur avec, en dessus, une pièce à grains.

 

 

                                                           LA CHIEZE

 

Le nom de ce hameau semble provenir d’une famille noble de Claix. Jean de la Cheizas possédait en effet à cet endroit en 1410 une maison forte, ancien fief de la terre de Claix.

 

La ferme qui en occupe le centre a livré, lors de travaux récents une pierre ornée d’un blason indéchiffré, qui était peut être celui de la famille de Cheizas.

 

 

 

                                                           PONT ROUGE

 

Epée en bronze :

 

Epée de 55,5 cm de longueur, 2,85 cm de largeur, 0,85 cm d’épaisseur, découverte à 4 m de profondeur la 19 octobre 1919, lors de la construction d’un canal d’évacuation vers le lieudit « le Saut Du Moine ». Elle gisait avec des troncs d’arbres pris dans un conglomérat calcifié et peut être placés intentionnellement pour un gué. Datation : âge du bronze, 14ème siècle avant notre ère.

Elle est conservée au musée départemental des Hautes Alpes à Gap.

 

Pont de Claix :

 

Pour une étude détaillée de ce monument, se reporter au présent site Internet (rubrique : conférences) et à « Histoire de Claix ».

 

Pont « Rouge » :

 

Pont sur la Suze construit (ou reconstruit) en 1791, probablement en partie en bois et teinté, selon les prescriptions de l’administration des Ponts et Chaussées de l’époque révolutionnaire, à l’huile de noix bouillante avec une dernière couche à l’ocre rouge.

Depuis le détournement du cours de la Suze, le pont n’est plus visible. Une route l’a remplacé.

 

Four à chaux, 7 montée Georges Tord :

 

Ancien four à chaux datant probablement de la construction du pont de Claix, figuré sur la carte de Cassini et sur le parcellaire de 1784 qui indique « vieux four à chaux ». Il est partiellement conservé dans une demeure particulière.

 

Chapelle de Pont Rouge :

 

Edifiée en 1960 sous le vocable de Notre Dame de Lourdes. Elle ne sert plus au culte depuis de nombreuses années et a été transformée en salle municipale.

 

 

                                                           LE BOURG

 

Kiosque à musique :

 

Construit en 1934 sur l’emplacement des anciennes écuries du baron Bougault, au centre de ce qui est aujourd’hui la place Hector Berlioz. Avec sa toiture hexagonale et ses ferronneries il est typique des constructions de ce type à cette époque.

 

« Beffroi » de la place des Alpes :

 

Construction atypique dite « la Lanterne » dont l’origine et la destination ne sont pas connues mais qui existait déjà semble t-il en 1784.

Elle présente trois niveaux d’élévation dont le dernier forme une loggia avec balustrade de pierre sur les quatre cotés.

 

Cimetière de la rue du 11 novembre :

 

Tombeau de Mme d’Hugues : Marie Boissieu (et non de Boissieu), originaire de Furonnières, fille d’un officier de gendarmerie, avait épousé en janvier 1811, Jean François d’Hugues, chevalier de Malte et ex capitaine d’infanterie, qui deviendra maire de Claix en 1826. Au moment de sa mort, Mme d’Hugues résidait au château de Furonnières.

Sa pierre tombale porte l’inscription suivante :

 

                                               ICI REPOSE

MADAME MARIE JOSEPHINE EUGENIE D’HUGUES

                                               NEE DE BOISSIEU

NEE A GRENOBLE LA 14 MARS 1800

DECEDEE A FURONNIERES LA 11 JANVIER 1842

                                   PRIEZ POUR ELLE

 

Le sépulcre est orné d’un blason et surmonté d’une croix en fer forgé.

 

Sépulture de la famille Lafont :

 

Dalle funéraire portant l’inscription :

 

                        SEPULTURE

                        DE LA FAMILLE

                              LAFONT

 

                        De Profundis

 

                                   1850

 

Jean Baptiste Lafont, propriétaire à Claix, vendit à la commune par acte du 21 septembre 1848, le terrain nécessaire à l’agrandissement du cimetière. Marié à Marguerite Victoire Charvin, il devait décéder le 23 octobre 1850.

La pierre sépulcrale est surmontée d’une croix en fer forgé.

 

Sépulture de Marie Lavauden, Pierre Brun et Marie Vivarat Perrin :

 

Il s’agit de la plus ancienne tombe avec inscription du cimetière de Claix.

Marie Lavauden était la fille d’un claixois qui joua un certain rôle local à la période révolutionnaire. Son époux, pierre Brun, était originaire du Peuil où le ménage résidait semble t’il.

 

L’inscription, assez difficile à déchiffrer, est la suivante :

 

                                               ICI REPOSENT

                                   MARIE LAVAUDEN EPOUSE

                                               DE BRUN PIERRE

                                               NEE LE 15 JUIN 1799

                                   DECEDEE A CLAIX LE 22 OCTOBRE 1822

 

                                               BRUN PIERRE

                                   DECEDE A CLAIX LE 12 9bre 1865

                                   A L’AGE DE 83 ANS

 

                                   MARIE VIVARAT PERRIN 2ème EPOUSE

                                   NEE LE 6 FRIMAIRE

                                   AN 7 DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

                                   DECEDEE A CLAIX LE 12 MARS 1866

 

                                               PRIEZ POUR EUX

 

Dalle mortuaire :

 

Dans la travée est de la terrasse supérieure du cimetière, dalle anépigraphe ornée seulement d’un croix en relief. Cette tombe pourrait être très antérieure à la Révolution. L’absence de finition de taille de la dalle est à remarquer.

 

Monuments funéraires des Mogniat Duclos :

 

Tombe (non ouvragée) de Ferdinand Mogniat Duclos, proviseur de l’université (1823 – 1892).

 

A proximité, sépulture ouvragée de son fils avec inscription :

 

                                                           ICI REPOSE

                                               GEORGES PIERRE MARIE JOSEPH

                                                           MOGNIAT DUCLOS

                                                           OFFICIER DE CAVALERIE

                                               ENDORMI DANS LA PAIX DU

                                               SEIGNEUR LE 24 SEPTEMBRE

                                               1906 A FURONNIERES

 

Monument aux morts :

 

Erigé en 1919. « Le conseil décide de faire élever au cimetière un monument commémoratif pour perpétuer le souvenir des enfants de Claix morts pour la France » (délibération du CM du 10 avril 1919).

La construction fut financée en partie par un reliquat de fonds provenant de la liquidation de l’hôpital militaire complémentaire installé à Claix durant la guerre de 1914 – 1918.

                                                          

 

Lavoir public place du champ de foire :

 

Construit en 1887 sur un terrain acquis en 1886 par la municipalité de Claix.

« Dans un angle de cette parcelle coule un ruisseau ; ses eaux claires et rapides ont engagé le conseil municipal à y installer un lavoir public, le reste du terrain ayant été consacré à l’étendage des lessives » (délibération du conseil municipal des 24 octobre 1886 et 21 août 1887).

 

 

Anciennes écoles publiques, rue Beyle Stendhal :

 

Elles ont fait place, depuis novembre 1987 à un centre commercial. Elles avaient été construites entre 1834 et 1836 au lieudit « la Grande Pièce » sur un terrain appartenant à M. Durand Pierre Marie, maréchal de camp en retraite, acheté par la commune le 13 juillet 1834.

Les écoles étaient situées dans un long bâtiment, construit selon les plans établis par M. Péronnet, architecte à Grenoble, pour un devis initial de 11 000 F financé par une imposition extraordinaire de 4000 F et la vente de parcelles communales de forêts.

Elles furent agrandies en 1915.

 

 

Mairie :

 

Bâtiment réédifié en 1860 sur une construction déjà figurée au parcellaire de 1784. Les caves anciennes en sous sol pourraient remonter à cette première construction. Au début du 20ème c’était un hôtel (hôtel Michel).

 

Elle renferme des archives importantes et notamment :

 

Un parcellaire de 1592 à 1603 : celui-ci est incomplet (commence à la page 573 et s’arrête à la page 1197. Les périodes concernées vont du 16 mars 1592 à février 1603.

 

Le cadastre napoléonien :

 

Il date en fait de 1811 et a été établi en application de la loi du 15 septembre 1807.

Il est composé de 17 feuilles de carton très fort, en couleurs, de format 100 x 68 et à l’échelle 1/2500ème.

Ces feuilles sont assemblées comme suite :

 

1 – assemblage

2 -  section A : Cossey

3 – section A : Cossey

4 – section B : le Peuil

5 – section C : Malhivert

6 – section D : les Balmes

7 – section E : les Balmes

8 – section F : les marais de Claix

9 – section F : les marais de Claix

10 – section G : le Bourg

11 - section G : le Bourg

12 - section H : les Côtes et Jayères

13 – section H : les Côtes et Jayères

14 – section J : Griffey et le Peuil

15 – section J : Griffey et le Peuil

16 – section K : Savoyères

17 – section K : Savoyères

 

Le parcellaire de 1784 :

 

C’est un document exceptionnel. Il se présente sous forme d’un volume de 63 cm sur 45 cm contenant 42 feuilles doubles de 63 x 90 cm sous reliure cuir confectionnée en 1800 et refaite récemment.

 

1 – limite du territoire de Seyssins : au Châtelard, la Côte Chevillarde, aux Replats, Mas de la Giraude, aux Blâches

2 – Cossey : à Chandillioneyres, Pré Balmet, Pré Biacoud, la Planta, à Chemineyres, aux Claudis, à la Pouya

3 – (sans nom) : Comboire, à Blancheteyres, au dessus de Cossey, au mas de la Fontalevy, au Grand Champ, en Vaujala, en Pierre Plate

4 – (sans nom) : le Drac

5 – (sans nom) : au Mas du Château, le Mollard Chandillon, le Mas du Mollard

6 – Bouveyres : en pré Biacoud, aux Cloîtres, aux Blannières, à Fimateyres, à la croix du Fournel

7 – la Balme

8 – le Drac, aux Balmes dessous la chapelle de la Magdelaine

9 – (sans nom) : grand chemin du Pont de Claix à Grenoble

10 – le Gampas : dessus Malhivert, Combe du Gampas, à Pierre Aigue

11 – Malhivert : Balmeteyre, à Pierre Paris, aux Giroudes, à la Maysonnassy, en Barmeyres, à la croix du Fournel

12 - aux Balmes : mas des Pérouses

13 - Bozancieu : mas de la Cloche, mas de la Croix à l’Eypina, en Font Ratel, à la Clochette, au Grand Champ

14 - en dessous du Pont de Claix

15 – Gringalet : à la Charpina

16 – le Peuil : au Puy, au Peuil, au Pinay, au Champ de Fas, au Grand Pré

17 – la Coste : au Goutail, à Mottateyres

18 – Furonnières : au Molard Girin

19 – (sans nom) : Charmetières, aux Plantées, à al Planta, à la Teyssary, aux Rochettes, Champ de la Croix, Charmetières

20 – la Ronzy : au Grand Champ, au mas du Guaz du Vingtain, en Font Ratel, au Colombier, dessous la Chapelle, la Chieza

21 – (sans nom) : la Ridelet, à la Belledonne

22 – (sans nom) : au dessous de Marcelline

23 – au Pinay : au Crêt de Lachal

24 – à Mattateyres

25 – (sans nom) : la Grande Pièce, à Duatière

26 – le Bourg

27 – (sans nom) : dessous la Ronzy, aux Grandes Bauches

28 – (sans nom) : aux Charrières

29 – aux Grandes Iles, au Champ de la Pierre, à Marcelline

30 – au Crey de la Chalm : à Savoyes, Savoyères

31 – (sans nom) : au dessus de Jayères

32 – Jayères, Garretière

33 – mas d’Allières : à la Tonviry, au Grand Champ, au mas d’Alières, au mas de la Croix

34 : - la Bâtie : Champ du Moulin

35 – aux Molles près Rochefort : au mas des Charrières, Mollard de Rochefort, la Cure

36 – le Drac

37 – le Drac : Fort Colombier

38 – au Crey de Griffey

39 – aux Rivoires : mas des Grandes Revoires

40 – Allières à Risset : aux Mercières, aux Ralluts, au terroir d’Allières appelé à la Chevalery, au Moulin des Fallots

41 – Savoyères

42 – (sans nom) : à Champallin

 

Parcellaire (répertoire) de 1784 :

 

Papier parchemin avec grosse reliure cartonnée avec mention : « parcellaire général de la communauté de Claix fait par Verdier et terminé le 12 mai 1784 ». Il comporte 182 folios avec un sommaire de 51 pages en sus.

 

Reconnaissance parcellaire :

 

Parchemin de 30 cm sur 19,5 cm de « reconnaissance parcellaire rendue par Me Guillaume Chabert en faveur de noble Laurent Alleman seigneur d’Allières commencé le 21 avril 1587, conclu le 7 septembre 1591 ».

 

Etat des propriétés :

 

Papier parchemin du 30 juin 1612 comprenant 11 folios intitulé « état des propriétaires nobles habitant et possédant biens et autres forains ».

 

Reconnaissance de 1608 :

 

Parchemin de 18 cm sur 16 cm comprenant 2 folios et intitulé « reconnaissance de la femme de Jehan Massot du 16 mars 1608.

 

Parcellaire roturier de 1635 :

 

Parcellaire roturier de la communauté de Claix établi à la suite de l’arrêt du 31 mai 1634. Arrêté le 23 avril 1635. Format 27 cm sur 18,5 cm.

La couverture est formée d’un parchemin du 14ème siècle concernant des reconnaissances de Saint Etienne de Jarrie.

 

Déclarations de propriétés :

 

Ensemble de parchemins de deux formats (30 cm x 21 cm et 26 cm x 18 cm) portant état des déclarations des propriétaires de leurs biens suite à l’arrêté du 31 mai 1634.

 

Péréquaire de 1655 :

 

Péréquaire de la communauté de Claix de 81 folio dont la couverture date de 1778, date d’établissement du répertoire alphabétique.

 

Bureau de poste :

 

Il a été construit en 1929 – 1930.

 

 

                                   LE BOURG MEDIEVAL

 

Ponceaux sur la Robine

 

Il subsiste entre le Bourg et la Bâtie plusieurs ponts de pierre qui permettaient et permettent toujours d’accéder à des propriétés. D’origine sans doute médiévale, ces ponceaux sont déjà mentionnés sur le parcellaire de 1784. Dans tous les cas, les pierres sont assemblées en demi cercle.

 

Château de Montolivet dit aussi Château Robert

 

Il a été construit sur l’ancien champ de foire de Claix sur lequel, depuis au moins l’an 1600, se tenaient les foires à bestiaux, en 1900 par Joseph Robert Breton, ingénieur des Ponts et Chaussées à Périgueux dans un style original inspiré d’un château de la région de Nüremberg auquel il donna le nom de « Montolivet » du nom du coteau appelé « Mont Olivet » depuis le moyen âge.

 

Le champ de foire

 

La foire de Claix semble prendre son origine au moyen âge (première mention dans un acte de 1302). Elle se tenait sur l’emplacement situé au sud du château delphinal à l’emplacement actuel du château de Montolivet.

En 1827, l’ex maire Fantin, possesseur de ce champ, s’oppose à la tenue annuelle de deux foires à bestiaux, les 3 mai et 14 septembre. Le conseil municipal lui rétorque que ces foires sont établies « sur une possession de près de deux siècles rappelée sur les titres de propriété de ses prédécesseurs.

En 1861, la foire du 14 septembre « qui se tient à Claix chaque année depuis un temps immémorial… » est déplacée au 16 septembre pour qu’elle n’ait pas lieu en même temps que celles de Champ et de Beaucroissant.

Le 31 octobre 1900, M. Robert, ingénieur en chef à Périgueux, par lettre adressée au maire expose qu’étant devenu acquéreur de la partie nord du champ Fantin, il désire s’affranchir du droit de la commune d’y établir ses foires.

En juin 1903, cette servitude est levée moyennant 700 F.

 

L’enceinte de Claix

 

Elle est connue dès 1266 où un acte fait mention d’une vigne « près des fossés ».

Elle est bien attestée par l’enquête delphinale de 1339 : « … Suit le burgus et le village de ce château, clos et entouré de murs et de remparts d’une contenance en longueur jusqu’à l’angle de l’église de 140 toises (272 m), en hauteur de 4 toises (7,80 m) et d’une épaisseur de 3 pieds ½. Dans ces remparts il y a trois portails en pierre taillée. Le parcellaire de 1784, de même que la carte de Cassini, donnent une idée assez précise du tracé de l’ancien rempart.

 

Escaliers de faïence

 

Ils remontent sans doute au moyen âge si l’on en juge par l’ancienneté des murs qui les bordent. L’origine du nom n’est pas connue. Le parcellaire de 1784 se borne à indiquer « jardin… confinant les escaliers qu’on appelle vulgairement de Fayence ou rue publique ». On sait seulement qu’ils furent reconstruits en 1842-1843. On notera une appellation identique d’escaliers à Varces.

 

Contre ces escaliers, porte ancienne, aujourd’hui murée, enclavée dans le mur d’une habitation. La partie inférieure de la porte et son seuil originel ont disparu par suite de l’élévation du niveau ancien du sol, vraisemblablement au moment de la création des escaliers qui semblent avoir succédé à une ruelle en forte pente.

En haut des escaliers, porte de maison conservant un linteau avec arc gothique et blason martelé. Ce linteau qui parait assez ancien pourrait avoir été placé en réemploi car les montants en pierre qui le supportent semblent avoir été rajoutés.

 

Anciens moulins delphinaux

 

En contrebas et à l’est du château delphinal, emplacement de trois anciens moulins delphinaux mentionnés en 1339 qui étaient situés en bordure du canal de la Robine. Selon le même texte il y avait également à cet emplacement un jardin, une grange et des prés.

 

Ancienne propriété Bardonnanche

 

Rue du Onze Novembre. En 1784, les bâtiments appartenaient au Vicomte de Bardonnanche et formaient un ensemble comprenant maison, moulin, fouloir, battoir, grange, jardin

 

Ancienne grange aux Dames

 

L’origine exacte de cette belle construction n’est pas connue. Une tradition orale en fait une dépendance du château delphinal mais il s’agit plus probablement de l’une des maisons fortes citées aux 14ème et 15ème siècles et non situées avec certitude.

Toutefois, les traces d’archives probantes ne sont pas antérieures au 17ème siècle, époque où la demeure appartenait à la famille Chappe. Cette famille était une famille de maîtres tailleurs enrichis, installés depuis longtemps à Claix : on trouve par exemple Hugues Chappe en 1534, Claude Chappe, notaire à Claix en 1632 puis châtelain delphinal de 1655 à 1660, Jacques Chappe, notaire royal en 1770 ; Ce dernier, également conseiller du roi meurt à Claix le 2 novembre 1771 et il est enterré à la chapelle de la Croix, dotée par sa famille. En 1777, sa veuve fait alors donation de la grande demeure et de ses dépendances jusqu’à la Chièze aux Carmélites de Grenoble.

Celles-ci avaient été installées à Grenoble en 1649 par Julie Borel, carmélite de Lyon qui avait consacré l’essentiel de sa fortune à cette installation. Très rapidement, les carmélites s’étaient implantées à Claix, au moins dès avant 1693 puisque le parcellaire de cette époque fait état de leurs diverses possessions.

Le nom de « grange aux Dames » parait avoir été donné à l’ancienne demeure peu après la donation Chappe. En effet, celles-ci étaient aussi appelées « les Dames Carmélites » ou tout simplement « les Dames » et la maison a pu alors être utilisée comme grange. On notera que l’enclos faisait partie d’un tènement plus vaste appelé « Clos des Carmélites ». Cependant d’autres explications sont possibles. On a aussi évoqué la « grange aux dîmes » en allusion aux impôts religieux…

Les carmélites restèrent en possession de la construction jusqu’à la révolution. L’état des biens du clergé établi lors de la vente des biens nationaux de 1791/1792 indique qu’elles possédaient alors « maison, grange et terres proche le Bourg… estimées 11 livres, 10 sols et 2 deniers ½ ». Dès lors, la demeure devint propriété privée. Elle aurait appartenu à la dame Lescot… Fin 1852 elle appartenait à Marie Françoise Séraphine Réal, veuve du baron Bougault. Par la suite, elle devint propriété de son fils, le colonel Félix Marius Bougault pour finir à sa mort en 1878 indivise entre ses quatre enfants et sa veuve, Louise, née Réal. Le 13 avril 1888, l’indivision Bougault cédait l’ensemble au sieur Pierre Chabert, greffier de justice à Grenoble. Ce dernier, après avoir hébergé dès 1903 l’école des sœurs de Tournon a finalement cédé le bâtiment qu Comité d’Education Populaire (devenu association) le 26 janvier 1927. A ce jour, c’est toujours une école privée.