LIEUDITS DISPARUS OU NON LOCALISES
Des
divers lieux, aujourd’hui disparus, qui apparaissent au fil des textes
d’archives et dont la liste serait quelque peu fastidieuse on citera, à titre
illustratif, quelques exemples :
La fontaine de la Pallud : l’acte
d’homme d’Isoard et Amblard,
seigneurs de Claix prêt en 1223 au Chapitre Notre Dame décrit le mandement de
Claix et mentionne comme limite sans doute méridionale la « fontaine
nommée la Plaud ». Celle-ci, qui n’est citée par
aucun texte postérieur, reste donc difficilement localisable.
Toutefois,
le toponyme « la Palud », désignant usuellement de petits marais ou
des sites marécageux, permet de conjecturer que cette « fontaine » se
situait éventuellement non loin des bords du Drac.
Le lieudit Chors est
cité dans une reconnaissance de Guillaume de Claix en date du 10 octobre
1266 : celui-ci est à situer selon toutes probabilités à la Balme.
Guillaume reconnaît alors tenir de l’évêque de Grenoble entre autres biens des
possessions à « Chaoris ». Mais plus rien,
dans la topographie actuelle, ne permet de situer cette ancienne possession.
L’abergia
des Salliquets est également citée dans la reconnaissance évoquée
ci-dessus. Guillaume de Claix reconnaît alors tenir cette « albergia » de
l’évêque de Grenoble. S’agit-il alors d’une terre albergée,
d’une auberge ou d’une terre plantée en albergiers ?
Le pont Scalpin : ce
pont est évoqué lors d’une donation faite le 7 mai 1270 par Guillaume de Claix
au chapitre Notre Dame : « le pont et le port de laix
avec leurs dépendances ainsi qu’un pré situé au-delà du pont qu’em edificavit Scalpinus »
(au-delà du pont édifié par Scalpin). On aurait
tendance à situer ce pont non loin du pont de Claix (peut être un ancien pont
sur la Suze) mais selon Louis Royer il pourrait aussi
s’agir du « Pont Carpin » sur l’ancien
ruisseau de la Grande Mogne à Saint Martin d’Hères.
Le pont Maylat est,
quant à lui, évoqué dans une vente du 21 avril 1273 consentie par la dame Estibors à Clémence, femme de Guichard de Claix :
celle-ci, veuve de Chabert
de Clerieu cède alors toutes les possessions qu’avait
sa famille au territoire de Claix et, spécialement, les « granges de Pont Maylat ».
Plus
de 150 ans après, un autre membre de la famille de Claix, Michel de Claix,
passe reconnaissance de biens au lieudit « Pont Meillan ».
Il s’agit vraisemblablement du même pont mais sa localisation reste inconnue.
Les forêts de la Combe,
de Boneyres et de Fayn sont citées dans l’inventaire de 1339
sans pour autant être localisées géographiquement. Tout au plus pourrait-on
voir dans le toponyme « Boneyres » un vague
cousinage avec le hameau de Bouveyres.
Le Molard
du Deveys est
cité en 1374 parmi les pâturages que le châtelain de Claix louait chaque année
au plus offrant.
Peut
être faut-il voir dans ce nom inhabituel de « Deveys »
la racine « devo », c'est-à-dire sacré. La
zone sacrée ? Mais ce mollard n’est pas localisé.