LE SITE
ARCHEOLOGIQUE DU VAL D’ALLIERES A CLAIX
Les
travaux de viabilisation préparatoires au lotissement du Val d’Allières ont
entraîné à l’emplacement de l’actuelle allée de la Combe de la Chevillarde
(lots 17 et 16) la découverte fin 1979
par L. GIACINTI d’un ensemble de substructions antiques.
Par
suite d’une négociation menée avec le promoteur, M. Claude BLANC, une campagne de
sondages a été entreprise afin de déterminer les zones archéologiquement
sensibles et de pratiquer sur elles des fouilles préventives.
Le
site a ainsi été fouillé en sauvetage, sous la direction de M. Michel
COLARDELLE, dans des conditions difficiles de janvier à mars 1980. Sur douze
sondages profonds effectués à la pelle mécanique, quatre se sont avérés
positifs. Deux zones distinctes ont été identifiées : la première, dont le
traitement a été assuré par M. Aimé BOCQUET et le Centre de Documentation de la
Préhistoire Alpine, consistait en une couche noire profonde (
Ce
qui suit est la synthèse de ce rapport.
1
– les bâtiments :
Deux
bâtiments d’orientation légèrement différente s’étageaient dans la pente,
séparés par un mur de soutènement. Ils ont été incomplètement dégagés car la
partie sud est du premier bâtiment était détruite par les terrassements
antérieurs à la fouille et la partie ouest du deuxième bâtiment, profondément
enfouie, a été laissée in situ.
Le
mode de construction des deux bâtiments était semblable : sur un radier de
pierres liées au mortier blanc se trouvait une semelle de fondation en pierres
maçonnées de modules variés, grossièrement épannelées (deux ou trois lits).
Puis, avec un ressaut de l’ordre de 5 à
Le
premier bâtiment dessinait un grand rectangle de
Le
second bâtiment a moins révélé d’éléments. Il possédait également au moins deux
pièces mais leur superficie n’a pas pu être calculée ni leur orientation. Le
mur de refend intérieur n’était pas chaîné, ce qui implique vraisemblablement
une phase au moins de modification architecturale. Au sud de ce bâtiment, un
mur étroit (
Entre
les deux bâtiments, un mur très irrégulier, maçonné en assez gros moellons,
était orienté perpendiculairement à l’axe du premier bâtiment et de la pente du
terrain. Ce mur dépassait la largeur du bâtiment et semblait limiter une
terrasse. Il était d’une direction différente du second bâtiment ce qui semble,
comme son caractère frustre, être un indice de contemporanéité avec le premier
bâtiment. En dessous de lui, passait en oblique une canalisation initialement
formée d’un tuyau de bois recouvert d’imbrices emboîtées dont quelques traces
de dépôt calcaire étaient encore visibles. Cet aménagement faisait probablement
partie d’un drainage de la pente destiné à protéger le second bâtiment de
l’humidité.
2
– Stratigraphie :
Il
est possible que la pente, assez forte, et les sédimentations d’inégale
épaisseur aient modifié considérablement la stratigraphie initiale. Quoiqu’il
en soit, les fouilleurs ont été très surpris de ne pas trouver de couches
d’habitat superposées comme on pouvait s’y attendre dans des bâtiments aux sols
de terre battue, modifiés au moins à une ou deux reprises et eu égard à
l’éventail chronologique des monnaies et du matériel céramique. On a observé
essentiellement, au dessus de l’argile damée du substrat naturel, une couche
d’habitation sombre contenant des charbons de bois épars et la majeure partie
du mobilier recouverte dans le premier bâtiment était contemporaine des foyers
et de l’utilisation du dépotoir.
3
– Matériel archéologique :
En
dehors de tessons et de petits objets répartis assez uniformément à l’intérieur
des deux bâtiments et dans leurs abords immédiats (avec une densité plus forte
à l’extérieur) on a pu distinguer quatre ensembles différents et nettement
séparés : les deux premiers paraissant liés au premier bâtiment, le
troisième occupant l’espace séparant le mur de soutènement de la paroi ouest de
ce bâtiment et le quatrième situé dans la galerie sud du deuxième bâtiment. Ces
quatre lots de matériel se différenciaient autant par leur situation géographique
que par leur nature.
Ø
dépotoir
du premier bâtiment :
Plusieurs
formes entières ou très reconnaissables figurent dans le lot de céramiques qui
se trouvait dans ce dépotoir. On n’y trouve que deux éléments de sigillée
claire : un col de petite bouteille à bec verseur pincé, petite anse
opposée au bec dont seule l’attache subsiste, engobe orangée irrégulière et
craquelée mais assez brillante et une petite coupelle hémisphérique à fond
étroit légèrement concave et engobe orangée. Plusieurs tessons ont permis de
reconstituer une assiette ou un bol de « dérivée des sigillées
paléochrétiennes » (DSP) grise à marli plat estampé de rouelles dont
l’engobe a disparu. Ce type de poterie, rarissime dans la région grenobloise
(deux tessons connus à Grenoble dans les fouilles du début du 20ème
siècle) correspond à des formes d’origine provençales étudiées par J. RIGOIR
dans le couloir rhodanien et fournit une datation assez basse (5ème
ou début du 6ème siècles) bien que l’on ne sache pas exactement à
quelle époque ont cessé de produire les ateliers provençaux. Une lampe en
céramique bistre non engobée possède un médaillon concave sans décor percé d’un
grand trou de remplissage. Le bec, assez proéminent, porte des traces
d’utilisation. L’anse, largement dégagée, constitue une originalité pour
laquelle on ne connaît aucun correspondant régional.
En
dehors de ces céramiques relativement fines, on a trouvé plusieurs poteries
communes dont les formes s’apparentent fortement à celles de sites méridionaux
(Lombren, grotte de l’Hortus…) et, dans une moindre mesure, à celles du
gisement mérovingien de Larina à Hières sur Amby, une grande jatte grise à
épaulement et rebord à large moulure avec fond plat et étroit, deux pots piriformes
(l’un bistre, l’autre gris foncé), un bol à épaulement nettement marqué
surmonté d’un col en dépression et d’un rebord ovale éversé. Un fond plat de
gros vase en pâte grossière blanche à surface grise bleutée témoigne
d’implantations de la vallée du Rhône (atelier de Dieulefit ?). Un peson
pyramidal en céramique bistre, atypique, était mêlé à ce matériel.
A
coté de ces céramiques figuraient une anse large et ornée de cinq cotes
longitudinales en verre de couleur verte, une fusaïole à section conique ornée
de filets en creux soulignant la perforation et le pourtour en bois de cerf, un
curieux objet en plomb percé d’un trou qui a dû appartenir à un quelconque
système de robinetterie, des pattes de fixation murale en fer. Enfin, les
fouilleurs n’ont pas été étonnés de trouver dans cet ensemble cohérent de
l’époque paléochrétienne deux fragments de vase en pierre ollaire, matériau qui
semble avoir été fort usité jusqu’au 7ème siècle comme en témoignent
les gisements régionaux de cette époque.
Une
monnaie (petit bronze) illisible, de la fin du 4ème siècle, a pu
être utilisée longtemps après son émission, de même que deux petits bronzes,
l’un de Valens et l’autre de Gratien, Valentinien II ou Théodose 1er.
Ø
appentis
du premier bâtiment :
Un
ensemble céramique important a été retiré de cette zone dans laquelle ont peut
être été répandus les déchets provenant des nettoyages d’une partie du premier
bâtiment. Parmi elles, un assez grand nombre de sigillées claires de grandes
tailles (jattes et grands bois) à engobe orangé ou brun sombre à décor de
guillochis. L’ensemble s’apparente à des formes du 4ème siècle
connues en particulier dans la région (Lyon, Genève) sans qu’on puisse trouver
les équivalents exacts. Une petite coupelle à pied annelé en sigillée fine sur
pâte grise mais à l’engobe brun (accident de cuisson ?) est difficile à
situer avec précision. Est-ce une sigillée claire ou une DSP ? Parmi la
céramique commune (grands ou petits pots possédant généralement un épaulement
bien marqué) on note la présence de plusieurs tessons d’un vase à carène en
céramique grise bien cuite, à bord éversé plat et facetté. Cette dernière forme
qui annonce clairement les types mérovingiens est connue à Hières sur Amby et
devient assez fréquent au nord du département de l’Ain. Un vase peu galbé en
pâte grossière grise, à dégraissant calcitique, à rebord simplement éversé, est
assez atypique. Il parait tourné mais correspond vraisemblablement à une
production locale, voire même domestique. L’ensemble de ce matériel, ainsi que
le peson pyramidal qui l’accompagne doit certainement avoir été utilisé au plus
tôt à la fin du 5ème siècle, plus vraisemblablement au 6ème
siècle. Il doit donc être contemporain du dépotoir.
Ø
galerie
sud du deuxième bâtiment :
L’ensemble
découvert dans cette zone est assez déconcertant. En effet, on y trouve à coté
d’un fond plat de céramique grise estampillé d’une signature de potier
allobroge illisible (fin 1er ou 2ème siècles) et d’une
cruche en terre jaune fine à petite anse rubanée à décor de cercles étagés sur
le haut d’une panse carénée de datation inconnue, un petit pot de sigillée
claire à engobe orangée, fond concave, léger épaulement marqué d’un décor de
guillochis (4ème siècle ?) et un gros pot de céramique bistre
fine à dégraissant micacé, de forme globulaire, à lèvre en épais bandeau
arrondi. Cette dernière forme s’apparente à des découvertes provençales et doit
appartenir à l’extrême fin du 4ème ou au 5ème siècle.
Enfin, un petit bol en céramique commune bistre, à rebord plat a été percé
après cuisson de trous irrégulièrement disposés, de manière à s’en servir comme
faisselle.
Quelques
objets ou fragments d’objets métalliques mêlés à cette couche n’apportent aucun
critère de datation mais donnent des indications sur les fonctions des
habitants, en particulier une petite paire de forces en fer.
En
conclusion, le matériel trouvé devant ce bâtiment doit vraisemblablement être
daté du 5ème siècle. Il peut être légèrement antérieur à celui du
deuxième bâtiment à moins qu’il n’en soit contemporain.
Ø
zone
entre les deux bâtiments :
Cette
aire contenait, outre un fragment de meule en lave et des céramiques communes
sans grandes différences avec celles précédemment énumérées (parmi lesquelles
un petit pot piriforme en céramique grise, complet, à étroit fond plat et bord
arrondi rentrant, prolongeant la courbure de la panse, marqué sur un coté d’une
croix gravée), un nombre important de tessons de sigillée classique du centre
de la Gaule, à décor ou lisse. Formes et décors de cette sigillée indiquent
essentiellement le 2ème siècle (oves, décors floraux d’assez piètre
qualité), comme d’ailleurs une estampille du potier MAIOR (Lezoux). C’est
également à cette période qu’appartient une estampille sur céramique grise ou
commune du potier allobroge CARISIVS.
Un
sesterce de Néron, émis à Rome entre 64 et
D :
NERO CLAVD CAESAR AV GGERPMTRTIMPPP, tête laurée à droite,
R :
Rome casquée assise à gauche S/C/ ROMA
Si
la majeure partie de ce mobilier appartient au 2ème siècle (dépotoir
ancien déplacé par les terrassements qui ont été nécessaires pour aménager les
bâtiments aux 5ème, 6ème siècles ?), la présence du
petit gobelet montre bien que l’occupation de cette zone est également de
l’époque paléochrétienne.
Ø
à
l’intérieur du premier bâtiment :
Parmi
les divers objets épars dans ce bâtiment, il faut noter :
-
un
couvercle en céramique grise à gros dégraissant à gros bouton de préhension
plat,
-
un
fond plat de pot en pâte blanche à surfaces grises bleutées, du type
« Dieulefit »,
-
un
fragment de gobelet en sigillée lisse de bonne qualité (2ème
siècle ?),
-
un
ciseau à pierre en fer,
-
une
petite pierre plate marquée d’une gorge à chaque extrémité et dont les traces
d’utilisation montrent qu’il s’agit d’une pierre à aiguiser,
-
un
follis des fils de Constantin frappé à Lyon entre 330 et 335
D :
CONSTANTINOPOLIS, buste casqué à gauche
R :
la louve et les jumeaux VPLG
Ø
au
nord du premier bâtiment :
Contre
le mur, à l’extérieur, ont été trouvées deux monnaies :
-
un
denier d’Hadrien (Rome, entre 125 et 128)
D :
HADRIANVS AVGVSTVS, tête laurée à droite
R :
COS III, pudicitia voilée à gauche
-
un
sesterce d’Antonin le Pieux pour Marc Aurèle César (Rome, 151, 152)
D :
AVRELIVS CAESAR AVG PIIF, buste drapé, tête nue à droite
R : TR
POTVI COS II ( ?)
Conclusion :
La
fouille de sauvetage menée sur le site du Val d’Allières montre donc la
présence, dans une commune qui possède un oppidum (Rochefort) où une occupation
vraisemblablement discontinue est attestée de la Tène jusqu’au moyen âge
(fouilles Müller), d’un ensemble de petites habitations (village ou plutôt
dépendances d’une villa) des 5ème ou 6ème siècles. Les
personnes qui vivaient là pratiquaient l’agriculture et l’élevage, peut être
aussi quelque artisanat (ciseau à pierre). Elles utilisaient, à coté d’une
céramique commune qui reflète à la fois la force des traditions artisanales
antiques (bords ourlés ou en léger bandeau, panses piriformes) et de nouveaux
courants culturels (formes carénées), des poteries plus fines, sigillées
claires dont on avait déjà souligné, pour le site de Hières sur Amby en
particulier, le caractère tardif et des « DSP » estampées d’origine
provençale.
La
présence de ces vestiges paléochrétiens, outre les indications typologiques
qu’elle fournit, attire l’attention sur la petite chapelle médiévale proche, au
centre d’un petit cimetière encore utilisé malgré sa position excentrée par
rapport à l’habitat actuel et qui perpétue peut être un lieu de culte fort
ancien.
Nota :
Postérieurement
à son rapport de fouille, M. COLARDELLE notait qu’une étude plus fine du
matériel amenait à envisager une occupation du site dès la fin du 1er
siècle ou pour le moins dans le courant du 2ème siècle, avec une
poursuite de l’occupation aux 3ème et 4ème siècles puis
une nouvelle période aux 5ème et 6ème siècles. Toutefois,
l’abondance de formes réputés du bas empire qui se mêlaient en couche comme en
dépotoir à des types plus tardifs (comme les dérivées des sigillées
paléochrétiennes en particulier) souligne toutefois la possibilité d’une longue
conservation à la fin du 4ème siècle ou au début du 5ème
siècle d’un matériel produit auparavant, ou bien l’éventualité d’une production
conservant longtemps des formes traditionnelles.
Description particulière
des principaux objets trouvés sur le site :
Coupelle
en céramique : sigillée
claire. 12,
Lampe
à huile : lampe
entière en céramique bistre non engobée avec médaillon concave, sans décor,
percé d’un grand trou de remplissage. Le bec porte des traces d’utilisation.
L’anse, largement dégagée, constitue une originalité. On n’en connaît
jusqu’alors aucun autre exemplaire régional similaire. Dimensions :
Fusaïole : en os tourné de
Elément
de robinetterie ? :
curieux objet en plomb, percé d’un trou, qui a pu appartenir à un système de
robinetterie. Datation : 5ème ou 6ème siècles.
Assiette
en dérivée des sigillées paléochrétiennes : assiette ou bol en céramique grise
« DSP » à marli plat estampé de rouelles dont l’engobe a disparu. 5ème
ou 6ème siècles.
Peson
pyramidal : en
terre cuite de
Boucle
d’oreille :
rondelle de bronze de
Gobelet : petit gobelet à bords
rentrants, fond étroit légèrement concave en céramique grise assez épaisse. Une
croix verticale aux branches inégales est excisée sur la panse à mi hauteur.
Dimensions :
Vase : en céramique jaune grisâtre à
parois relativement fines. La lèvre est ourlée vers l’extérieur, de section
triangulaire. La panse est piriforme, le fond étroit et plat. Dimensions :
Couvercle : en céramique commune grise à
gros dégraissant, téton de préhension large et plat, bord simplement arrondi.
Dimensions :
Jatte : en céramique commune. Grande
jatte à bord oblique ourlé, col souligné d’une dépression circulaire, fond
étroit plat. La pâte, à gros dégraissant, est grise et bien cuite. Ce type de
vase, dans certains gisements de Provence ou du couloir rhodanien a été trouvé
dans des niveaux du 5ème siècle. Dimensions : diamètre de
Bol
caréné : bord et
départ de panse de bol caréné en céramique grise. Issus du répertoire de la
Tène, les bols carénés n’ont jamais totalement disparu et l’on assiste même à
partir du 3ème siècle à leur résurgence.
Pot
caréné : fragment
de pot caréné en pâte brune, à bord
arrondi, panse bulbeuse ornée de cotes verticales en relief. Cette forme est
répandue dans tout le monde celtique occupé par Rome avec des profils plus ou
moins accentués. On la retrouve aussi bien au 1er qu’au 2ème,
voire au début du 3ème siècles. Dimensions :
Fond
de vase allobroge :
fragment de fond de vase. L’inscription inscrite à l’intérieur de deux cercles
concentriques formant bourrelet semble inédite : CAR(…)S F(ecit). On
accorde aux productions « allobroges » une fourchette chronologique
comprise entre le 2ème et la première moitié du 3ème
siècle.
Pots
ovoïdes :
quoique différents par leur lèvre (arrondie dans un cas, déversée dans l’autre
cas), ces deux fragments de pots en pâte rouge appartiennent à une même
génération. Ils s’apparentent à des formes largement diffusées pendant toute
l’antiquité et que l’on rencontre dès le 1er siècle.
Dimensions : 11 et
Faisselle : fragment de faisselle en céramique
claire. La panse percée de petits trous espacés régulièrement atteste son
utilisation en faisselle. Diamètre d’ouverture de
Coupe
en céramique sigillée :
fragment de type DRAG 36. La lèvre légèrement retombante soulignée à
l’intérieur par une fine rainure témoigne de son appartenance aux productions
de la Graufesenque entre 60 et 150.
Fragments
de sigillée : 7
fragments de vases produits dans les ateliers du sud de la Gaule de 10 à 40
après J. C. pour certains et dans les ateliers du Centre de 100 à 200 pour les
autres.
Coupe
en céramique :
pâte claire à revêtement argileux grisé, lèvre arrondie ornée d’une gorge
interne. Des exemplaires de ce type ont été retrouvés à Aouste sur Sye (Drôme)
dans le dépotoir d’une villa. Ils sont datés de la seconde moitié du 4ème
siècle.
Gobelet
en céramique :
petit pot en céramique assez fine à engobe orangé irrégulier, lèvre finement
ourlée, col tronconique, panse bombée et pied étroit annelé. La limite entre
col et panse est soulignée par une cannelure horizontale sous laquelle se
déroule une ligne de guillochis verticaux. Dimensions :
Goulot
de cruche : fragment
en pâte claire à revêtement argileux
grisé. La typologie de ce fragment est à rapprocher des productions de Portout,
atelier en activité du dernier quart du 4ème au début du 5ème
siècles. Diamètre extérieur :
Plat
en céramique :
grand plat en « dérivée des sigillées paléochrétiennes » grise à
marli subhorizontal bordé de chaque coté d’un cercle incisé sur pâte fraîche
entre lesquels se développe une série régulière de rouelles formées de
guillochis concentriques. Appartenant certainement au groupe provençal, ce
grand plat, malheureusement incomplet, est l’un des rares témoins
d’importations dans le Graisivaudan d’un type de céramique qui a supplanté la
sigillée claire entre le 4ème et la fin du 5ème siècles.
Dimensions :
Forces : la forme des forces, destinées
en particulier à tondre les moutons, n’a pratiquement pas varié depuis l’époque
gauloise jusqu’à l’époque moderne. Il s’agit ici d’un modèle particulièrement
petit (
Ciseau
en fer : petit
ciseau de section quadrangulaire à corps infléchi pour favoriser le travail de
taille. L’extrémité porte la trace de coups de marteau. Ce type d’objet est
rare. Sa forme particulière indique une utilisation pour la finition de
surfaces planes, probablement en bois. Dimensions :
Anneau
en bronze :
fragment à section ovale possédant une encoche à une de ses extrémités. Il peut
s’agir d’un bracelet. Dimensions :
Clou
en bronze : à
tête sphérique de
Aiguisoirs : 2 pierres en calcaire l’une
plate et l’autre rectangulaire dont l’une est marquée d’une gorge à chaque
extrémité. Dans les deux cas, des traces d’utilisation attestent la fonction
d’aiguisoir. Epoque indéterminée.
Anse
de bouteille :
anse ruban en verre ornée de cinq cotés. Sa typologie et sa couleur verte
permettent de suggérer son appartenance à une bouteille à panse prismatique.
Dimensions :
Monnaies : outre celles citées ci
avant :
Ø
As
de Domitien en bronze, frappé à Rome en 81
D :
IMP CAES DIVI VESP F DOMI(TIAN AVG) P M têt laurée à droite
R :
TRP COS VII DES VIII P(PS)C Athéna debout tenant la foudre et une haste.
Ø
une
monnaie de Valens en bronze (367-375)
D :
… LEN… S…. buste diadèmé
R :
SECVRITAS REIPVBLICAE
Ø
un
petit bronze illisible de la fin du 4ème siècle
Ø
un
bronze de Gratien, Valentinien II ou Théodose émis entre 378 et 383
R :
REPA(RATIO REIPVB)
Bibliographie sur le
site archéologique du Val d’Allières :
-
M.
COLARDELLE, L. et L. GIACINTI : Rapport de fouille de sauvetage s. d.
80753. CAHMGI et SADRAH
-
GALLIA,
40, 1982, informations archéologiques, pages 398 à 406
-
J.
C. MICHEL : fiches du pré inventaire des monuments et des richesses
artistiques de l’Isère, commune de Claix n° 58 à 62, août 1984, déposées à la
Conservation du Patrimoine de l’Isère
-
Ouvrage
collectif : des Burgondes à Bayard, mille ans de moyen âge, 1981-1984,
notices n° 15 et 16, page 37, n° 22, 23, 24 et 25, page 38, n° 28 et 29, page
40, n° 31, page 41, n° 74, page 50
-
Ouvrage
collectif : Archéologie chez vous, la vallée de la Gresse, n° 4, 1985, notices
96 à 133, pages 17 à 25
-
J.
C. MICHEL : Isère gallo romaine, I, 1985, pages 223 et 231
-
J.
C. MICHEL dans Carte archéologique
de la Gaule, 38/1, 1994, page 153
-
J.
C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 43 à 46