LE PONT ROUGE

 

Délibération du 9 septembre 1802 :

 

« Considérant que le pont existant sur le ruisseau de la Suze construit en bois depuis environ trente ans menace d’une ruine prochaine, qu’il peut s’écrouler sous le poids des voitures qui y passent journellement, que plusieurs voitures ont été renversées nouvellement dans le ruisseau parce qu’il n’a plus de parapet d’aucun coté, qu’enfin le seul et unique chemin qui va de Claix et de Risset à la Grande Route peut être inopinément intercepté

 

Le Conseil délibère que pouvoir est donné au Maire de la commune :

 

-       de demander au préfet du département l’autorisation nécessaire pour réparer incontinent et successivement mes chemins ci-dessus désignés et pour reconstruire en pierre le pont sur le ruisseau de la Suze.

 

C’est sans doute le pont construit vers 1770 qui prit le nom de « Pont Rouge », bien que le parcellaire de 1784 ne lui donne pas d’appellation particulière.

Du reste, celle-ci n’est pas propre à Claix et l’on connaît plusieurs « ponts rouge » dans le département de l’Isère et notamment à Bourg d’Oisans.

 

Bernard François, historien de cette dernière localité, a montré que cette appellation datait pour Bourg d’Oisans de l’époque révolutionnaire. En effet, dans un mémoire de l’administration des Ponts et Chaussées de l’An XII, il est demandé dans le rappel des règles techniques imposées pour la construction d’un pont de charpente et, sans doute la protection du bois de « passer une peinture à l’huile de noix bouillante, déflegmée à la litharge à trois couches dont la dernière à l’ocre rouge ».

 

Sans doute le « Pont Rouge » de Claix, qui a donné son nom au quartier tout entier, était-il celui jeté sur la Suze et reconstruit à plusieurs époques et notamment à l’époque révolutionnaire.