ENIGMES ET
CURIOSITES DE CLAIX
La
commune de Claix conserve diverses énigmes et curiosités. Parmi celles-ci on
peut citer :
L’Agnus Dei de Bouveyres :
Au
bord de la route du Peuil une énigmatique sculpture
surmontant u bassin représente un fruste
agneau sans doute tiré d’un établissement religieux. La date de 1865 portée sur
le socle de la croix qui surmonte la sculpture est très évidemment postérieure
à la sculpture et ne date que la croix métallique.
Selon
toutes probabilités, cette sculpture – jamais étudiée jusqu’alors – est un
réemploi et dès lors on songe bien évidemment à l’église Saint Jean de Cossey proche. Mais on voit mal où cette sculpture aurait
pu être située car le style n’est pas homogène avec les éléments architecturaux
conservés à Cossey.
Néanmoins
cet agnus Dei, symbole de l’apôtre Jean, plaide fortement pour sa provenance à Cossey. S’agirait-il d’un vestige de la première église du
lieu ?
La
seule certitude que l’on puisse énoncer est qu’il n’y eut jamais à Bouveyres de lieu de culte et donc que cette sculpture
n’est pas à son emplacement originel.
C’est
assurément la plus grande énigme de Claix.
La « pierre des
évêques » :
E.
BONNEFOUS indique que l’on aurait tiré des ruines du château delphinal peu avant 1840, une grande pierre portant,
sculptées, les armoiries d’un évêque. Cette pierre, connue depuis lors sous le
nom de « pierre des évêques » existe toujours : elle a été
réemployée dans le mur sud de la grande pièce du 1er étage de la
demeure dite de Mariette d’Enghien située en contrebas du château.
Elle
mesure environ
La
datation de cette sculpture est évidemment délicate mais rien ne s’oppose, à
priori, à ce qu’elle remonte au 13ème siècle, époque de la mainmise
de l’évêque de Grenoble sur la terre et le château de Claix.
La tête du Clos de la
Tour :
Au
fond du jardin inférieur de l’ancienne propriété de Mariette d’Enghien
subsiste, en réemploi manifeste, une tête sculptée à l’antique. Il s’agit peut
être d’un motif décoratif provenant du château delphinal.
Sa datation est impossible car de tels masques s’observent fréquemment dans la
région, notamment dans les églises, et s’échelonnent du 12ème au 17ème
siècles. Aucune évolution stylistique permettant de dresser une typologie de
ces œuvres qui procèdent d’un art spécifiquement populaire n’est perceptible.
Ainsi cette « tête » ne saurait pouvoir être datée.
La « tête de Furonnières » :
Sur
l’arc gothique surmontant la porte d’entrée de l’ancienne propriété de
l’hôpital de Grenoble, rue de Furonnières, se voit
une tête de femme sculptée à l’antique ; de loin, on pourrait la croire
contemporaine de la porte elle-même. Mais, en fait, il s’agit d’un moulage en
ciment exécuté en 1930 et scellé à cet emplacement par M. André BARBARIN.
Le curieux destin des
ornements de la chapelle de Cossey :
Je
dois aux louables recherches de feu l’abbé Pierre MEYER de savoir que, vers
1960, le devant de l’autel de Cossey était dissimulé
par un antipendium en cuir de Cordoue orné de fleurs
et de corbeilles peintes. Cette garniture a été alors achetée (à qui ? et
pour quelles raisons) par le Dr GONDRAND de Tullins pour le musée d’objets religieux
qu’il avait créé dans la chapelle de l’ancien hôtel Dieu du lieu, aujourd’hui
inaccessible.
Cet
autel était surmonté d’un retable en bois sculpté abritant une statuette de la
Vierge à l’Enfant et d’un tabernacle orné de colonnettes torsadées soutenant un
entablement portant quatre statuettes d’ange tenant les instruments de la
passion. Ce retable semble avoir eu le même sort que l’antipendium.
L’analyse
des clichés pris par le père MEYER semble traduire, pour ce qui concerne le
retable, le 17ème ou le 18ème siècles. On peut penser à
une donation faite par la famille de Servien. La
statue de la Vierge à l’Enfant, par contre, parait beaucoup plus ancienne. De
type gothique elle donne à penser au 15ème siècle.
Derrière
le retable étaient accrochés un grand tableau représentant la crucifixion et
deux tableaux plus petits (également disparus) dont la symbolique n’a pu être
étudiée.
La « clairière des
douze apôtres » :
Au
sud ouest du Peuil à l’altitude
Les « souterrains »
du château de Claix :
Comme
tout château féodal, celui de Claix possède sa tradition, encore vivace, de
souterrains qui auraient fait communiquer le plateau rocheux avec les champs
sis en contrebas (à l’ouest de l’actuelle allée des Eglantiers).
Des
claixois dignes de foi m’ont assuré avoir joué dans
ces souterrains alors qu’ils étaient enfants. Ces possibles souterrains,
maintenant effondrés, rendent toute vérification impossible mais l’on m’a
montré au milieu des années quatre vingt de l’une des fenêtres de la maison de
Mariette d’Enghien l’aboutissement possible, alors encore partiellement
discernable de ces souterrains.
Les
« oubliettes » et les « souterrains » du château d’Allières :
Une
tradition orale, transmise de génération en génération par les fermiers et
gardiens du château d’Allières, veut qu’une dalle de
l’un des pièces du rez de chaussée qui, dans les
années soixante dix, servait de bureau ait recouvert des oubliettes et que
« trois souterrains » aient existé sous le château, conduisant
respectivement « à Varces, à Seyssins et à
Grenoble » ( !).