EGLISE SAINT PIERRE DE CLAIX

 

Claix, selon toutes probabilités, existait en tant que village dès le haut moyen âge et il n’est pas interdit de penser que, eu égard à la dédicace à Saint Pierre, un premier édifice de culte ait pu remonter à l’époque paléochrétienne.

 

Quoiqu’il en soit, l’ « ecclesia Sancti Petri de Claisio » apparaît dès la fin du 11ème siècle dans les cartulaires dits de Saint Hugues comme étant sous l’obédience directe de l’évêque. Cette église primitive était située à très peu de distance de l’église actuelle. Elle était contiguë aux remparts du burgus médiéval selon la description donnée par le procès verbal des commissaires delphinaux de 1339 : « … suit le burgus et le village de ce château, clos et entouré de murs et de remparts d’une contenance en longueur jusqu’à l’angle de l’église de cent quarante toises… ».

A la même époque, la paroisse de Claix incluait treize hameaux faisant cent quatre vingt feux.

 

La plus ancienne visite paroissiale dont on ait conservé la relation écrite est celle que fit, le 13 juin 1340, l’évêque Jean II de Chissé. Lors de cette visite, le prélat fait des remontrances et observe notamment que « le mur entre la nef et le chœur empêche de voir l’eucharistie ». Mais il note aussi que le curé est « valens homo » (homme de valeur).

 

Une nouvelle visite épiscopale intervient vers 1370 sans que des notations particulières ne soient faites : « Octobris visitavit dominus ecclesiam parrachialem de Claysio… ».

 

Le 26 octobre 1399 c’est Mgr Aimon de Chissé qui visite à son tour l’église de Claix. L’état des lieux n’est guère flatteur : « … les deux fenêtres près de l’autel manquent de vitres. Le reposorial, le missel et l’épistolier sont déreliés ; la patène du calice est brisée ; le calice a besoin d’être remis à neuf… Il y a deux chasubles de peu de valeur… La cuve menace ruine en plusieurs points… Le curé a un vicaire « non presentatum »… Il y a trente cinq excommuniés ». Ce dernier nombre parait du reste exagérément élevé ; c’est pourquoi, peut être, le prélat confirme ce jour là cent cinquante personnes !

 

Nous ne disposons pas de sources d’archives entre 1497, époque où l’église de Claix est seulement mentionnée dans un pouillé ordinaire et l’année 1534 où l’on sait que le curé se nommait François Roux.

 

En 1554, le curé est Claude Adevenier et un bail à cure est établi à son profit.

 

Nouvelle discontinuité des sources d’archives jusqu’à l’année 1626 : le curé est alors messire Frandier. En 1642, l’église nécessite d’importantes réparations. Il en est de même en 1644. Le 26 juillet de cette année, un bail est passé entre les consuls de Claix et Claude Guillot pour l’église et sa cloche.  

 

En 1647 on enterre dans l’église, « en grandes pompes », Balthazar Belle, seigneur de Pellafol. En 1668, de nouvelles réparations de l’église et de la maison curiale sont nécessaires. Le 2 janvier 1672, un important mariage est célébré dans l’église entre Philippe Faure, avocat au Parlement, fils du vice châtelain de Claix de la part du Chapitre Notre Dame et Marguerite Belle de Pellafol.

 

Le 18 mai 1673, Mgr le Camus, évêque de Grenoble, visite l’église paroissiale. Il y a alors pour l’ensemble de la paroisse six cents communiants. En 1675, de nouvelles réparations de l’église sont nécessaires.

 

Diverses archives concernent ce dernier quart du 17ème siècle. Ainsi :

 

-       en 1675 on répare l’église

-       de 1679 à 1683 le curé est messire Lanorel,

-       en 1680 on enterre dans l’église Philippe Faure,

-       en 1685, il y a sept cents communiants et le curé est messire Potier.

 

Le 23 mai 1685 intervient une nouvelle visite de Mgr Le Camus : il demande que le toit de l’église soit réparé et que le cimetière attenant soit muni d’une porte.

 

Puis en 1687 et 1688 de nouvelles réparations de l’église sont nécessaires. A compter de 1691, le nouveau curé est messire Joseph Martel.

 

A la Pentecôte 1698, Mgr Le Camus visite une nouvelle fois l’église de Claix. Il donne des ordres pour le remplacement de la cloche toujours cassée. Il juge préférable d’avoir deux cloches, l’une de neuf à dix quintaux pour les cérémonies et l’autre, de quatre quintaux environs, pour l’usage journalier.

 

Par une pratique héritée des premiers temps chrétiens, on enterrait beaucoup dans l’église : ainsi, deux enfants en 1701, noble Antoine de Pellafol le 27 mars 1703, Louis Daymard, notaire royal et châtelain de Claix en février 1714.

 

Puis, en 1727 et en 1729, de nouvelles réparations interviennent. Depuis 1720 le curé est messire Villat. Il sera remplacé en 1739 par messire Charbot. En 1761, l’église est agrandie par reprise de terrain sur le cimetière.

 

De nouvelles et fréquentes sépultures continuent à être établies dans l’église ; le curé Méoullion dans le caveau des anciens desservants en octobre 1762, le seigneur de Claix, noble Pierre Clovis Joseph de Lemps, sous le banc seigneurial en 1764, plusieurs enfants en 1765 ainsi que Pierre Beyle, ancien procureur au Parlement, le 16 novembre 1765 et Henri Borel, ancien procureur au Bailliage, le 20 décembre 1765.

 

Sous l’impulsion du curé Allemand – dont le ministère à Claix durera un demi siècle – de nouvelles et significatives réparations de l’église sont effectuées, notamment en 1766 et 1769.

 

Le 21 janvier 1775 a lieu l’enterrement de Jean Baptiste Maes, bourgeois de Furonnières. C’est le dernier enterrement connu dans l’église de Claix.

 

Si l’église avait besoin de constantes réparations, il en allait de même semble t-il pour la maison curiale : en témoignent les rolles de 1774 à 1779.

 

La Révolution et ses heures sombres ne furent pas faites pour arranger le vieil édifice.

 

En 1804, le maire atteste qu’il n’existe dans l’église « totalement dévastée au début de la Révolution » aucun objet appartenant à la commune et qu’il n’y a qu’un seul ornement appartenant au curé Allemand.

 

La même année, le conseil municipal décide de la création d’un droit d’abat sur le bétail pour financer diverses opérations parmi lesquelles la consolidation de l’église dont « le toit tombe de vétusté et dont les lambris sont en lambeaux ».

 

En 1810 et en 1812, par utilisation de legs, on procède à un léger agrandissement de l’église.

 

En 1820 un nouvel et urgent crédit municipal est voté afin de procéder à d’indispensables réparations ; Louis Royer offre gratuitement les bois de sapin nécessaires à la réfection partielle de la charpente.

 

Mais le mal est tel qu’en novembre 1823, la fermeture de l’église est décidée. Le mur nord est pourri. La voûte du chœur a poussé sur les murs qui se sont lézardés et elle risque de s’effondrer sur les paroissiens. Par mesure de sécurité, elle est barricadée et le culte est transféré dans une grange louée pour la circonstance et sommairement aménagée.

 

Il est temps ici d’évoquer les chapelles que contenait l’ancienne église Saint Pierre ; j’en ai recensé six mais sans doute y en eut-il davantage. 

 

Chapelle Sainte Croix (ou de la Croix) :

 

C’est la plus ancienne connue. Divers textes la mentionnent :

 

-       le 16 septembre 1364, Hugues Alleman fait un legs à cette chapelle, qualifiée à tort d’église : « ecclesia Sancte Crucis de Claysio ». La famille Alleman, possesseur à cette date de la terre de Claix, en était vraisemblablement la fondatrice.

-       Peu après, la chapelle est de nouveau citée, à l’occasion d’une visite pastorale de l’évêque de Grenoble : « … Octobris (137… ?) visitavit dominus ecclesiam parrochialem de Claysio. Ibidem est capella Crucis sine dotatione… » (sans dotation particulière).

-       En 1399, l’évêque Aimon de Chissé visite Claix le 26 octobre. Il note qu’il y a dans l’église une chapelle de la Croix. Elle est toujours sans dotation.

-       Le pouillé de 1497, déjà cité, mentionne également la chapelle qui est alors unie à la cure : « capella Sancte Crucis fundata indicta ecclesia Claisi est uniti cure dicti loci… ».

-       Le 18 mai 1673, Mgr Le Camus lors de sa visite de l’église note que la chapelle est située « à gauche du chœur » et qu’une messe doit y être célébrée toutes les semaines.

-       Le 8 mai 1695 le prélat est de nouveau à Claix ; autorisation est donnée au sieur Chappe, receveur des tailles de l’élection de Grenoble, résidant à Claix (dans l’ancienne maison forte qui deviendra la Grange aux Dames) de fonder dans l’église paroissiale la chapelle de la Croix, adossée contre le chœur, du coté de l’évangile, avec balustre et banc. Il s’agit vraisemblablement d’une refondation de la chapelle antérieure placée sous la même protection.

-       Le 6 août 1728 une nouvelle (re)fondation inervient pour cette même chapelle. Selon l’acte reçu par Louis Chenavier, notaire royal à Grenoble « … Jacques Chappe, bourgeois, fils de Jean Chappe, conseiller du roi, ancien payeur des rentes de l’hôtel de ville de Paris… réédifie et dote la chapelle Sainte Croix sise dans l’église paroissiale de Claix… ». Réitération est faite en date du 20 août de la même année, assortie de l’institution de douze messes par an.

 

Cet acte est la dernière mention connue de la chapelle Sainte Croix.

 

Chapelle des Meylats :

 

Elle semble avoir été fondée le 6 mai 1503 en l’église de Claix par messire Guigues Meylat (ou Mellat), prêtre et curé, sous le vocable de Notre Dame de Pitié, de Saint Sébastien et de Saint Antoine. Toutefois, son origine est peut être plus ancienne. En effet, un acte du 29 mars 1503 fait état d’une donation consentie au profit de cette chapelle par le même Guigues Meylat. Le donateur ordonne alors la célébration de trois messes :

 

-       le mardi pour les morts,

-       le mercredi pour Saint Sébastien,

-       le samedi pour Notre Dame.

 

On peut supposer à cet égard que cette fondation était peut être faite dans une chapelle déjà existante d’origine non connue.

 

De nouvelles donations et affectations sont faites en 1554.

 

Un acte du 8 mai 1642 semble néanmoins conforter la fondation de mai 1503 : « … la chapelle des Meylats, sous le vocable de Notre Dame de Pitié, Saint Sébastien et Saint Antoine, fondée en l’église paroissiale de Claix par messire Guigues Meslat habitué en l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble, lequel… ordonne purement et simplement et irrévocablement à sieur Jacques Balme, marchand apothicaire à Grenoble… ».

 

Le 18 mai 1673, lors de la visite pastorale de Mgr Le Camus, il est observé « … à droite, au dessus du chœur, est la chapelle de Notre Dame de Pitié. Le sieur Balme, ancien chanoine de la cathédrale, en est le recteur. Il y a 25 écus de revenus. Le curé dit la messe toutes les semaines… ». En cet circonstance, le prélat enjoint « … qu’on ostera incessamment la jambe de cire qui est à l’autel Notre Dame de Pitié avec deffense d’y en plus mettre à l’avenir que le sujet par lequel on l’y pourrait mettre n’ait esté examiné dans les formes… ».

 

Le 31 mars 1677, un acte de provisions mentionne de nouveau la chapelle, toujours placée sous les mêmes vocables ainsi qu’une lettre du 8 juillet 1677 précisant que le nouveau recteur est Etienne Chabert. Le 8 avril 1679, celui-ci, par une supplique adressée à l’évêque de Grenoble, indique qu’il est dans l’impossibilité de satisfaire à l’intention du fondateur qui ordonnait un service de trois messes par semaine.

 

Cette supplique est suivie le 23 août 1679 d’une enquête conduite par Guillaume Lavorel pour le compte de l’évêque sur les revenus de la chapelle. On ne connaît malheureusement pas les conclusions de cette enquête.

 

Le dernier acte connu se rapportant à la chapelle des Meylats est une lettre du 8 mars 1690 par laquelle le recteur, pour satisfaire à la déclaration du roi du 5 juillet 1689, indique que « … depuis sa fondation, qui est de l’année 1503, la chapelle n’a acquis aucun fond… ».

 

Chapelle des Allières :

 

Elle semble avoir été fondée au 17ème siècle et, en tout état de cause, antérieurement à 1647, par Madame d’Allières, fille de noble Balthazar Belle, seigneur de Pellafol. Ce dernier y fut inhumé en 1647.

 

On ne connaît pas le vocable de cette chapelle et l’on sait seulement, par un compte rendu de visite de Mgr Le Camus en date du 18 mai 1673, qu’elle était située « à droite en entrant ». Toutefois, le même compte rendu précise : « … la visite d’Alleman dit qu’il n’y avait point de fondation… » ce qui laisse supposer que la fondation initiale était très antérieure au 17ème siècle.

 

Chapelle Saint Roch :

 

Saint Roch est l’un des saints auxquels le moyen âge finissant donnait sa confiance. L’un des caractères dominants de son culte est celui de guérisseur de la peste. Une floraison de pèlerinages et de chapelles dédiés à ce saint coïncide avec l’apparition de la terrible peste de 1629-1630 qui fit de nombreux ravages en Dauphiné.

 

On ignore la date et le lieu de fondation de la chapelle Saint Roch de Claix. On sait seulement qu’elle fut ensuite transférée dans l’église paroissiale. La visite pastorale de Mgr Le Camus en porte témoignage : « … du même coté (que la chapelle de la Croix) est la chapelle de Saint Roch. Cette chapelle était fondée sur un chemin hors de Claix, mais un torrent l’ayant renversée on l’a transférée en l’église. Il y a cinq écus de revenus… ».

 

On sait ensuite qu’en 1761, à l’occasion de l’agrandissement de l’église, on répara cette chapelle. C’est le dernier témoignage conservé.

 

Chapelle Faure :

 

Cette chapelle est connue par le registre des BMS (baptêmes, mariages, sépultures). Un acte du 21 janvier 1675 précise qu’ « a été baptisé à l’âge de trois jours Philippe Faure, fils du sieur Philippe Faure, avocat à al cour… ». Le malheureux Philippe ne vécut guère car le même registre mentionne peu après son prématuré décès : « … ce 24 février 1677, j’ay enterré dans l’église Saint Pierre de Claix et dans la chapelle du sieur Faure, avocat en la cour, un sien fils nommé Philippe d’âge d’environ trois ans… ».

 

Cette chapelle est également mentionnée dans un procès verbal d’enterrement de 1678 : « … enterré dans le cimetière, contre la chapelle du sieur Faure… ».

 

Elle était donc située à l’intérieur de l’ancienne église paroissiale, dans une travée contiguë au cimetière.

 

Chapelle de l’Assomption :

 

Le compte rendu de la visite pastorale de Mgr Le Calus du 18 mai 1673 précise qu’elle était « à gauche du chœur ». Peut être ne s’agissait-il d’ailleurs que d’un simple autel !

Un acte d’inhumation du 6 juillet 1678 la mentionne également.

 

 

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Le 2 juin 1825, la curé Delion invite le Maire et son conseil à la prière chantée ordonnée pour le sacre de Charles X le dimanche suivant « dans une chambre qu’on vient d’aménager ».

En mars 1826, un projet de reconstruction de l’église est approuvé. La dépense est évaluée à 8000 F et son financement s’effectue par une contribution extraordinaire et par l’utilisation de plusieurs legs dont ceux de Coste et de Pauline de Saint Ours.

 

La démolition de l’ancienne église, qui reste à charge de la commune, commence fin mai. Les habitants assurent par corvées les fouilles des fondations, l’exhaussement et le nivellement du sol. En juin, on décide également de démolir l’ancien clocher et de le déplacer. La famille de Royer donne, de nouveau, des bois de sa forêt de Saint Nizier pour servir de charpente.

 

En août 1827 est approuvé le plan du futur autel de l’église par le marbrier Guédy de Grenoble pour 1500 F.

 

En mai 1828, il faut une nouvelle imposition pour faire face au coût effectif de la nouvelle église puis un complément extraordinaire. La dépense réelle s’élèvera à 26 850 F.

 

Mais, construction bâclée ou mauvaise construction, en 1829 il faut déjà entreprendre des réparations dans l’église neuve ! Et en 1830 il faut reconstruire d’urgence un mur de soutènement du chœur.

 

En 1855 une cloche de 1200 kg est mise en place après que le clocher ait été préalablement consolidé.

 

En mai 1859, on allonge la nef de 4,60 m et d’importantes réparations sont entreprises, notamment au plafond, pour un montant global de 16 645 F. Puis de nouvelles réparations sont nécessaires en 1871, 1872 et 1874, financées par de nouvelles contributions et de nouveaux emprunts…

 

Le 24 février 1906, dans un climat délétère, a lieu l’inventaire de la paroisse de Claix consécutif aux dispositions de la loi de 1905 consacrant la séparation de l’église et de l’état. Sont méticuleusement évalués les divers biens cultuels situés dans l’église, dans la sacristie et dans le clocher. Le curé refuse de signer l’inventaire et remet au receveur des Domaines une lettre de protestation.

 

L’original de cet inventaire est conservé aux Archives Départementales de l’Isère (8 V2/15). En voici la teneur :

 

«  Biens de la Fabrique (*)

 

(*) la « fabrique » au sein d’une communauté paroissiale désigne un ensemble de personnes (clercs et laïques) nommés pour assurer la collecte et l’administration des fonds nécessaires à la construction et à l’entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse. Après que la Révolution ait supprimé en 1793 les fabriques, celles-ci furent rétablies par le Concordat de 1802 puis définitivement supprimées en 1905.

 

Biens de la Fabrique dans le tabernacle :

 

1 – 1 ostensoir en argent                                                  valeur (F)                    50

2 – 2 calices avec leurs patènes en argent                                                      150

3 – 1 petit ciboire en argent                                                                                   40

 

Biens de la Fabrique dans l’église :

 

4 – 1 bénitier en pierre et marbre                                                                         15

5 – 14 tableaux de chemin de croix                                                                       7

6 – 1 statue voilée avec 2 chandeliers en étain et une nappe                         8

7 – 1 chaire en bois noyer                                                                                                  60

8 – fonts baptismaux en marbre                                                                            30

9 – 8 mauvais bancs en bois                                                                                   5

10 – 1 barrière en bois                                                                                              5

11 – 1 statue et 2 chandeliers                                                                                  8

12 – 1 crucifix en bois noir, christ en plâtre                                                           3

13 – 1 tableau de l’Annonciation                                                                                        3

14 – 1 phare avec grille en fer                                                                                30

15 – 1 tableau du Christ                                                                                            5

16 – 1 tableau sans valeur                                                                                        3

17 – 1 tableau de l’Annonciation                                                                                         6

18 – 1 confessionnal en bois peint                                                                        10

19 – 1 tableau représentant l’évêque et ses enfants                                            5

20 – 1 autel orné d’une statue                                                                                 50

21 – 1 vieux tapis                                                                                                         2

22 – 10 chandeliers en cuivre et une croix                                                           20

23 – 7 petits vases                                                                                                       1,80

24 – 2 nappes d’autel                                                                                                  3

25 – environ 250 chaises                                                                                    mémoire

26 – 1 tableau de confrérie                                                                                        1

27 – 1 table de communion                                                                                       10

28 – 2 statues en plâtre                                                                                              10

29 – 1 tableau de confrérie                                                                                         1

30 – un autel en marbre avec statue                                                                        50

31 – 10 chandeliers en cuivre                                                                                   15

32 – 1 tableau représentant Saint Pierre                                                                   2

33 – 1 grande peinture ancienne sujet inconnu                                                      5

34 – 1 confessionnal en bois peint                                                                          10

35 – 1 tableau représentant une sainte                                                                                 2

36 – 30 chaises                                                                                                     mémoire

37 – 1 lustre                                                                                                                    3

 

Dans le chœur :

 

38 – 2 brûle bougies en fonte                                                                                        3

39 – 1 escabeau en bois                                                                                                 0,50

40 – 4 bancs en bois                                                                                                        2

41 – stalles et bancs d’œuvre                                                                                    100

42 – 1 maître autel                                                                                                       300

43 – 10 gros chandeliers                                                                                              30

44 – 2 petits chandeliers                                                                                                 5

45 – 1 statue                                                                                                                   10

46 – 1 tableau du Christ                                                                                               10

47 – 1 tableau de l’Assomption                                                                                   10

48 – 1 tableau de Mater Dolorosa                                                                               60

49 – 1 petite table                                                                                                              5

50 – 2 petits escabeaux                                                                                                   3

 

Dans la sacristie :

 

51 – 1 grand buffet en noyer                                                                                       60

52 – 1 clochette et 2 navettes en cuivre                                                                                   5

53 – 1 carillon en cuivre                                                                                                  2

54 – 5 étoles                                                                                                                    20

55 – 6 ornements et 3 tableaux                                                                                   96,50

56 – habits d’enfants de chœur                                                                                     5

57 – 2 douzaines de linge de messe                                                                            5

58 – 1 douzaine de surplis                                                                                              6

59 – nappes d’autel                                                                                                          5

60 – 1 douzaine de cierges                                                                                             1

61 – 2 croix de procession                                                                                              3

62 – 3 lanternes de procession                                                                                      3

63 – 1 bénitier portatif                                                                                                      0,50

64 – 3 encensoirs en cuivre                                                                                           1,50

65 – 2 candélabres en cuivre                                                                                       10

66 – 2 chandeliers en cuivre                                                                                          1

67 – 1 statue du sacré cœur                                                                                        20

68 – 1 porte missel                                                                                                            5

69 – 1 petit lavabo                                                                                                             2

70 – 1 porte manteau                                                                                                       1

71 – 1 chaise et 1 prie dieu                                                                                             2

72 – 1 prie dieu en noyer                                                                                                3

73 – 2 candélabres                                                                                                                       6

74 – 2 autres candélabres                                                                                               3

75 – 3 aubes et 5 surplis                                                                                               20

 

A la tribune :

 

76 – 2 ou 3 mauvais bancs de bois                                                                               1,50

 

Vitraux :

 

77 – dans le chœur, 3 vitraux à personnages                                                        450

78 – dans l’église, 5 vitraux                                                                                        500

 

Dans le clocher :

 

79 – 2 cloches n’appartenant pas à la fabrique                                              mémoire

80 – l’horloge, propriété communale                                                                 mémoire

 

Biens de l’état dont la fabrique n’a que la jouissance :

 

1                             – église : bâtiment affecté au culte, d’origine très ancienne, antérieure à la Révolution. Immeuble compris sur le plan cadastral sous le n° 357 secteur G. Elle occupe une superficie d’environ 250 à 300 m2 dont le sol vaut environ 1500 F

2                             Presbytère : maison d’habitation affectée au logement du curé avec jardin et dépendances sis près de l’église et compris au plan cadastral de la commune sous les n° 358 ? 358 bis et 359, section G. Valeur environ 25 000 F ».

 

On ne peut qu’être frappé par l’importance de cet inventaire et la rareté des objets mobiliers subsistant actuellement.

 

 

 

 

DESCRIPTION DE L’EGLISE SAINT PIERRE ACTUELLE

 

Les fonts baptismaux, à gauche de l’entrée de la nef, sont en marbre et datent du milieu du 19ème siècle. Le baptistère est entouré d’une niche demi circulaire de style classique.

 

Le bénitier, à droite de l’entrée de la nef, également en marbre est de même époque, exception faite du pied refait ultérieurement.

 

La chaire à prêcher, en noyer du 19ème siècle, se présente sous la forme d’une cuve hexagonale avec dorsal liant la cuve à l’abat voix.

 

Les deux confessionnaux sont en bois et datent également du milieu ou de la fin du 19ème siècle.

 

Le grand tapis du chœur (6,90 m sur 4,30 m), en fibres naturelles, porte l’inscription brodée sur une seule ligne : « has textiles confecerunt tabulas et domus Dei sanctuario boberunt faminae e parochai Claix anno domini millesimo octingentesima septuagesimo quinto » (ce tapis a été confectionné et offert au sanctuaire de la maison de Dieu par les femmes de la paroisse de Claix l’année 1875).

 

Le Christ en croix, aujourd’hui placé à gauche du chœur, est une œuvre d’origine inconnue mais vraisemblablement antérieure à la Révolution, était pendu, vers 1970, derrière l’autel sur un énorme madrier disproportionné par rapport à l’œuvre. Celle-ci était badigeonnée de peinture beige. Un décapage effectué par un chimiste a supprimé cet enduit mais l’opération n’a pas révélé de polychromie initiale sur le bois.

C’est une belle œuvre de représentation traditionnelle de crucifixion. On notera toutefois que les bras du Christ sont disproportionnés par rapport au reste du corps. A ma suggestion et grâce à M. Bruno Mottin, conservateur du patrimoine, cette œuvre a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 1er août 1986.

 

Les deux cloches de l’église remontent au milieu du 19ème siècle. La plus grosse (1200 kg), Stéphanie Louise, a été fabriquée en 1853 par la fonderie de cloches Burdin et Fils. Son coût, 4640 F, a été supporté par un crédit mentionné sur les années 1854 et 1855. Elle porte l’inscription : «Parrain M. C. Royer, président de la cour impériale de Grenoble, officier de la légion d’honneur, Marraine Mme Louise Real, veuve du général baron Durand, officier de la lé légion d’honneur. Curé, M. Henri. M. Liatard, maire. M. A. Mure, secrétaire. 1853. Burdin Fils aîné fondeur à Lyon ». 

 

La petite, Marie Aurélie, a été « entièrement payée par M. le curé de Claix de ses deniers » ainsi qu’il résulte d’une lettre du 5 février 1860. Elle porte l’inscription : « Parrain M. Félix Bougault capitaine d’artillerie. Marraine Mme C. Royer née Decros. Curé M. Henri. M. Liotard maire. M. A. Mure secrétaire. Burdin Fils aîné, fondeur à Lyon ».

 

LE TRESOR DE L’EGLISE :

 

Comme la plupart des églises, celle de Claix possède un « trésor » méconnu et inédit.

 

Trois tableaux faisaient partie du recensement du pré inventaire des richesses artistiques que j’ai établi en 1894 :

 

-       tableau dit de Saint Bruno : peinture sur toile de 1,20 m sur 0,88 m représentant vraisemblablement Saint Bruno ou un chartreux. Cette peinture, sur ma suggestion et grâce à M. Mottin, conservateur du patrimoine, à été inscrite sur l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 1er août 1986. Elle fait actuellement l’objet d’une restauration.

-       tableau dit de Saint Pierre, peinture sur toile de 2,30 m sur 1,50 m représentant Saint Pierre recevant les clés du royaume d’un auteur inconnu, du 17ème ou du 18ème siècle (aujourd’hui perdu)

-       tableau de la Nativité, peinture sur toile de 1,40 m sur 0,70 m en mauvais état (19ème siècle ?).

 

On y ajoutera des œuvres recensées en décembre 2007 par la Conservation du Patrimoine de l’Isère :

 

-       une peinture sur toile représentant l’Adoration du cœur enflammé par deux anges de 1,63 m sur 1,13 m (19ème siècle). Stockée jusqu’en 2005 dans le clocher de l’église, l’œuvre est depuis conservée dans la cure.

-       Une peinture sur bois de la Vierge de 1,47 m sur 0,66 m (19ème siècle).

-       Une peinture sur bois représentant Sainte Marguerite et le dragon de 2,52 m sur 1,59 m (19ème siècle).

-       Une peinture sur bois représentant Saint Dominique de 2,52 m sur 1,59 m (19ème siècle).

 

Ces deux dernières peintures, de même facture et de dimensions identiques, font partie d’un même ensemble dont l’origine demeure inconnue. Au revers de deux de ces panneaux figurent les représentations de Saint Nicolas et de Sainte Marguerite qui pourraient être antérieures.

 

Reliquaire de la « vraie croix » en bois doré :

 

Devant « O Crux Ave ». Dessous : « intus authenticum instrumentum 1829 » (la preuve authentique se trouve à l’intérieur).

Le morceau de la « vraie croix »est conservé dans le logement sous verre situé au centre de la croix. Le certificat, daté du 11 avril 1829, « authentifie » la relique et il est signé, comme il se doit, de Philibert de Bruillard « episcopum Gratianopolitanum ».

Ces certificats d’authenticité, délivrés assez largement au début du 19ème siècle, signifient seulement que le morceau dont il s’agit a bien été pris sur le fragment réputé venir de la Sainte Croix de Jérusalem à Rome qui aurait été découvert par Hélène, mère de l’empereur Constantin, au 4ème siècle.

Peut être convient-il de rapprocher cette relique, sans doute d’origine médiévale (rapportée de Rome ?) de la chapelle de la Sainte Croix fondée en l’église de Claix avant 1364 par Hugues Alleman et qu’on trouve régulièrement mentionnée dans les visites épiscopales jusqu’au 20 août 1728.

Mais, on notera l’observation désabusée de l’évêché de Grenoble qui relève qu’ « il y a tant de « morceaux de la vraie croix » qu’il y aurait de quoi en peupler une forêt ! ».

 

Reliquaire des Saints Innocents :

 

Reliquaire en bois doré du 18ème siècle  contenant plusieurs fragments d’os attribués, selon l’inscription, aux « saints innocents martyrs ».

 

Reliquaire en cuivre du 19ème siècle :

 

Reliquaire en cuivre de 37 x 17 cm avec Inscription « Saint Antoine, Sainte Catherine, Sainte Philomène, Sainte Agathe, Saint Bernard, Saint Pierre, Voile de la Vierge ».

 

Reliquaire de Saint Julien Eymard :

 

En bois et métal doré de 1868 portant l’inscription « ossements de Pierre Julien Eymard » canonisé le 9 décembre 1962 par le pape Jean XXIII. L’armature de la croix est en métal enchâssant des verres taillés en diamant.

 

Tableau reliquaire en bois doré et en plâtre :

 

Portant l’inscription « ossements de Saint Crescant martyr, de Saint Calixte, de Saint Justin, de Saint Franciscus, Agnus Dei qui tolis peccata mundis. Sous le pontificat de Clément XI » (1720-1721). L’œuvre a été classée monument historique au titre des objets mobiliers le 4 décembre 1991.  

 

Reliquaire en cuivre :

 

Du 19ème siècle, de 35 x 14 cm sans inscription (19ème siècle).

 

Autres objets liturgiques :

 

-       ostensoir en métal doré de grandes dimensions (80 cm x 40 cm). De très belle apparence, il s’agit néanmoins semble t-il d’une production courante assez tardive (fin du 19ème siècle ?).

-       4 paires de chandeliers en métal du 19ème siècle.

-       Très grand porte cierge d’une hauteur de 142 cm. Il était naguère conservé, avec un pendant volé, dans la chapelle de Cossey. Il est composé d’une longue tige de fer de section carrée, torsadée à plusieurs reprises et s’effilant au sommet pour recevoir le cierge. Cette tige se divise à la base en deux languettes soudées sur un trépied de même métal. A mi hauteur s’accroche une corolle formée de quatre plaques de métal retournées, soudées et liées entre elles par un collier. Cette œuvre présente des caractères fort répandus au 15ème siècle, tels que la torsade : à titre d’hypothèse, la datation du 15ème ou du 16ème siècles proposée par la commission départementale des antiquités et objets d’arts en 1975 semble devoir être retenue.

-       Christ en ivoire (25 cm) : belle représentation de la crucifixion. La croix supportant le Christ semble plus récente que l’œuvre qu’elle supporte (18ème siècle ?),

-       Statue en bois doré de la Vierge: il s’agit d’une représentation de Marie de l’Assomption. Elle est sans doute antérieure à    1850 car il n’y a pas de serpent aux pieds de la Vierge (renseignement F. Carrier, curé de Claix en 1984) 

-       Christs en bois sculptés : trois représentations d’inégales dimensions (50 cm, 42 cm, 32 cm) d’origine et de datation non précisées. Les croix en bois ont été enlevées par F. Carrier car, selon lui, elles étaient sans intérêt.

 

Chapes et chasubles :

 

-       grande chape de procession en tissu brodé rehaussé de fils dorés (fin du 19ème siècle), en très bon état avec, en motif central « IHS »,

-       très belle chasuble dorée pour les fêtes (19ème siècle), en tissu décoré au fil doré avec inscription « Agnus Deï »,

-       chasuble noire et argent décorée de fil doré pour les cérémonies funèbres (fin du 19ème siècle), avec deux inscriptions « IHS » devant et derrière,

-       deux chasubles blanches décorées de fil doré pour les fêtes de Noël et de Pâques (fin du 19ème siècle) avec inscription « IHS » dans le dos,

-       2 chasubles rouge d’apparat pour la fête des Martyrs et la Pentecôte de la fin du 19ème siècle en tissu rouge décoré de fil doré avec inscription « IHS » dans le dos,

-       chasuble de couleur violet pour les cérémonie de carême et de l’avant (fin du 19ème siècle) avec inscription « IHS » devant et dans le dos,

-       chasuble d’apparat en tissu vert décoré de bandes de fil doré pour les cérémonies d’après l’épiphanie et d’après Pentecôte (19ème siècle).

 

Dans le presbytère :

 

-       tableau de la Nativité de 140 x 70 cm en état de conservation médiocre (19ème siècle).