EGLISE SAINT PIERRE DE CLAIX
Claix,
selon toutes probabilités, existait en tant que village dès le haut moyen âge
et il n’est pas interdit de penser que, eu égard à la dédicace à Saint Pierre,
un premier édifice de culte ait pu remonter à l’époque paléochrétienne.
Quoiqu’il
en soit, l’ « ecclesia Sancti Petri de Claisio »
apparaît dès la fin du 11ème siècle dans les cartulaires dits de
Saint Hugues comme étant sous l’obédience directe de l’évêque. Cette église
primitive était située à très peu de distance de l’église actuelle. Elle était
contiguë aux remparts du burgus
médiéval selon la description donnée par le procès verbal des commissaires delphinaux de 1339 : « … suit le burgus et le village de ce château, clos et entouré de murs
et de remparts d’une contenance en longueur jusqu’à l’angle de l’église de cent
quarante toises… ».
A
la même époque, la paroisse de Claix incluait treize hameaux faisant cent
quatre vingt feux.
La
plus ancienne visite paroissiale dont on ait conservé la relation écrite est
celle que fit, le 13 juin 1340, l’évêque Jean II de Chissé.
Lors de cette visite, le prélat fait des remontrances et observe notamment que
« le mur entre la nef et le chœur empêche de voir l’eucharistie ».
Mais il note aussi que le curé est « valens homo » (homme de valeur).
Une
nouvelle visite épiscopale intervient vers 1370 sans que des notations
particulières ne soient faites : « Octobris
visitavit dominus ecclesiam parrachialem de Claysio… ».
Le
26 octobre 1399 c’est Mgr Aimon de Chissé qui visite à son tour l’église de Claix. L’état des
lieux n’est guère flatteur : « … les deux fenêtres près de l’autel
manquent de vitres. Le reposorial, le missel et
l’épistolier sont déreliés ; la patène du calice est brisée ; le
calice a besoin d’être remis à neuf… Il y a deux chasubles de peu de valeur… La
cuve menace ruine en plusieurs points… Le curé a un vicaire « non presentatum »… Il y a trente cinq excommuniés ».
Ce dernier nombre parait du reste exagérément élevé ; c’est pourquoi, peut
être, le prélat confirme ce jour là cent cinquante personnes !
Nous
ne disposons pas de sources d’archives entre 1497, époque où l’église de Claix
est seulement mentionnée dans un pouillé ordinaire et l’année 1534 où l’on sait
que le curé se nommait François Roux.
En
1554, le curé est Claude Adevenier et un bail à cure
est établi à son profit.
Nouvelle
discontinuité des sources d’archives jusqu’à l’année 1626 : le curé est
alors messire Frandier. En 1642, l’église nécessite
d’importantes réparations. Il en est de même en 1644. Le 26 juillet de cette
année, un bail est passé entre les consuls de Claix et Claude Guillot pour
l’église et sa cloche.
En
1647 on enterre dans l’église, « en grandes pompes », Balthazar
Belle, seigneur de Pellafol. En 1668, de nouvelles
réparations de l’église et de la maison curiale sont nécessaires. Le 2 janvier
1672, un important mariage est célébré dans l’église entre Philippe Faure,
avocat au Parlement, fils du vice châtelain de Claix de la part du Chapitre
Notre Dame et Marguerite Belle de Pellafol.
Le
18 mai 1673, Mgr le Camus, évêque de Grenoble, visite l’église paroissiale. Il
y a alors pour l’ensemble de la paroisse six cents communiants. En 1675, de
nouvelles réparations de l’église sont nécessaires.
Diverses
archives concernent ce dernier quart du 17ème siècle. Ainsi :
-
en
1675 on répare l’église
-
de
1679 à 1683 le curé est messire Lanorel,
-
en
1680 on enterre dans l’église Philippe Faure,
-
en
1685, il y a sept cents communiants et le curé est messire Potier.
Le
23 mai 1685 intervient une nouvelle visite de Mgr Le Camus : il demande
que le toit de l’église soit réparé et que le cimetière attenant soit muni
d’une porte.
Puis
en 1687 et 1688 de nouvelles réparations de l’église sont nécessaires. A
compter de 1691, le nouveau curé est messire Joseph Martel.
A
la Pentecôte 1698, Mgr Le Camus visite une nouvelle fois l’église de Claix. Il
donne des ordres pour le remplacement de la cloche toujours cassée. Il juge
préférable d’avoir deux cloches, l’une de neuf à dix quintaux pour les cérémonies
et l’autre, de quatre quintaux environs, pour l’usage journalier.
Par
une pratique héritée des premiers temps chrétiens, on enterrait beaucoup dans
l’église : ainsi, deux enfants en 1701, noble Antoine de Pellafol le 27 mars 1703, Louis Daymard,
notaire royal et châtelain de Claix en février 1714.
Puis,
en 1727 et en 1729, de nouvelles réparations interviennent. Depuis 1720 le curé
est messire Villat. Il sera remplacé en 1739 par messire Charbot.
En 1761, l’église est agrandie par reprise de terrain sur le cimetière.
De
nouvelles et fréquentes sépultures continuent à être établies dans
l’église ; le curé Méoullion dans le caveau des
anciens desservants en octobre 1762, le seigneur de Claix, noble Pierre Clovis
Joseph de Lemps, sous le banc seigneurial en 1764,
plusieurs enfants en 1765 ainsi que Pierre Beyle, ancien procureur au
Parlement, le 16 novembre 1765 et Henri Borel, ancien procureur au Bailliage,
le 20 décembre 1765.
Sous
l’impulsion du curé Allemand – dont le ministère à Claix durera un demi siècle
– de nouvelles et significatives réparations de l’église sont effectuées,
notamment en 1766 et 1769.
Le
21 janvier
Si
l’église avait besoin de constantes réparations, il en allait de même semble
t-il pour la maison curiale : en témoignent les rolles
de 1774 à 1779.
La
Révolution et ses heures sombres ne furent pas faites pour arranger le vieil
édifice.
En
1804, le maire atteste qu’il n’existe dans l’église « totalement dévastée
au début de la Révolution » aucun objet appartenant à la commune et qu’il
n’y a qu’un seul ornement appartenant au curé Allemand.
La
même année, le conseil municipal décide de la création d’un droit d’abat sur le
bétail pour financer diverses opérations parmi lesquelles la consolidation de
l’église dont « le toit tombe de vétusté et dont les lambris sont en
lambeaux ».
En
1810 et en 1812, par utilisation de legs, on procède à un léger agrandissement
de l’église.
En
1820 un nouvel et urgent crédit municipal est voté afin de procéder à
d’indispensables réparations ; Louis Royer offre gratuitement les bois de
sapin nécessaires à la réfection partielle de la charpente.
Mais
le mal est tel qu’en novembre 1823, la fermeture de l’église est décidée. Le
mur nord est pourri. La voûte du chœur a poussé sur les murs qui se sont
lézardés et elle risque de s’effondrer sur les paroissiens. Par mesure de
sécurité, elle est barricadée et le culte est transféré dans une grange louée
pour la circonstance et sommairement aménagée.
Il
est temps ici d’évoquer les chapelles que contenait l’ancienne église Saint
Pierre ; j’en ai recensé six mais sans doute y en eut-il davantage.
Chapelle Sainte Croix (ou
de la Croix) :
C’est
la plus ancienne connue. Divers textes la mentionnent :
-
le
16 septembre 1364, Hugues Alleman fait un legs à
cette chapelle, qualifiée à tort d’église : « ecclesia Sancte Crucis de Claysio ». La famille Alleman,
possesseur à cette date de la terre de Claix, en était vraisemblablement la
fondatrice.
-
Peu
après, la chapelle est de nouveau citée, à l’occasion d’une visite pastorale de
l’évêque de Grenoble : « … Octobris
(137… ?) visitavit dominus
ecclesiam parrochialem de Claysio. Ibidem est capella Crucis
sine dotatione… » (sans dotation particulière).
-
En
1399, l’évêque Aimon de Chissé
visite Claix le 26 octobre. Il note qu’il y a dans l’église une chapelle de la
Croix. Elle est toujours sans dotation.
-
Le
pouillé de 1497, déjà cité, mentionne également la chapelle qui est alors unie
à la cure : « capella Sancte Crucis fundata indicta ecclesia Claisi est uniti cure dicti loci… ».
-
Le
18 mai 1673, Mgr Le Camus lors de sa visite de l’église note que la chapelle
est située « à gauche du chœur » et qu’une messe doit y être célébrée
toutes les semaines.
-
Le
8 mai 1695 le prélat est de nouveau à Claix ; autorisation est donnée au
sieur Chappe, receveur des tailles de l’élection de Grenoble, résidant à Claix
(dans l’ancienne maison forte qui deviendra la Grange aux Dames) de fonder dans
l’église paroissiale la chapelle de la Croix, adossée contre le chœur, du coté
de l’évangile, avec balustre et banc. Il s’agit vraisemblablement d’une
refondation de la chapelle antérieure placée sous la même protection.
-
Le
6 août 1728 une nouvelle (re)fondation inervient pour cette même chapelle. Selon l’acte reçu par
Louis Chenavier, notaire royal à Grenoble « …
Jacques Chappe, bourgeois, fils de Jean Chappe, conseiller du roi, ancien
payeur des rentes de l’hôtel de ville de Paris… réédifie et dote la chapelle
Sainte Croix sise dans l’église paroissiale de Claix… ». Réitération est
faite en date du 20 août de la même année, assortie de l’institution de douze
messes par an.
Cet
acte est la dernière mention connue de la chapelle Sainte Croix.
Chapelle des Meylats :
Elle
semble avoir été fondée le 6 mai 1503 en l’église de Claix par messire Guigues Meylat (ou Mellat), prêtre et curé, sous le vocable de Notre Dame de
Pitié, de Saint Sébastien et de Saint Antoine. Toutefois, son origine est peut
être plus ancienne. En effet, un acte du 29 mars 1503 fait état d’une donation
consentie au profit de cette chapelle par le même Guigues
Meylat. Le donateur ordonne alors la célébration de
trois messes :
-
le
mardi pour les morts,
-
le
mercredi pour Saint Sébastien,
-
le
samedi pour Notre Dame.
On
peut supposer à cet égard que cette fondation était peut être faite dans une
chapelle déjà existante d’origine non connue.
De
nouvelles donations et affectations sont faites en 1554.
Un
acte du 8 mai 1642 semble néanmoins conforter la fondation de mai 1503 :
« … la chapelle des Meylats, sous le vocable de
Notre Dame de Pitié, Saint Sébastien et Saint Antoine, fondée en l’église
paroissiale de Claix par messire Guigues Meslat habitué en l’église cathédrale Notre Dame de
Grenoble, lequel… ordonne purement et simplement et irrévocablement à sieur
Jacques Balme, marchand apothicaire à Grenoble… ».
Le
18 mai 1673, lors de la visite pastorale de Mgr Le Camus, il est observé
« … à droite, au dessus du chœur, est la chapelle de Notre Dame de Pitié.
Le sieur Balme, ancien chanoine de la cathédrale, en est le recteur. Il y a 25
écus de revenus. Le curé dit la messe toutes les semaines… ». En cet
circonstance, le prélat enjoint « … qu’on ostera
incessamment la jambe de cire qui est à l’autel Notre Dame de Pitié avec deffense d’y en plus mettre à l’avenir que le sujet par
lequel on l’y pourrait mettre n’ait esté examiné dans
les formes… ».
Le
31 mars 1677, un acte de provisions mentionne de nouveau la chapelle, toujours
placée sous les mêmes vocables ainsi qu’une lettre du 8 juillet 1677 précisant
que le nouveau recteur est Etienne Chabert. Le 8
avril 1679, celui-ci, par une supplique adressée à l’évêque de Grenoble,
indique qu’il est dans l’impossibilité de satisfaire à l’intention du fondateur
qui ordonnait un service de trois messes par semaine.
Cette
supplique est suivie le 23 août 1679 d’une enquête conduite par Guillaume Lavorel pour le compte de l’évêque sur les revenus de la
chapelle. On ne connaît malheureusement pas les conclusions de cette enquête.
Le
dernier acte connu se rapportant à la chapelle des Meylats
est une lettre du 8 mars 1690 par laquelle le recteur, pour satisfaire à la
déclaration du roi du 5 juillet 1689, indique que « … depuis sa fondation,
qui est de l’année 1503, la chapelle n’a acquis aucun fond… ».
Chapelle des Allières :
Elle
semble avoir été fondée au 17ème siècle et, en tout état de cause,
antérieurement à 1647, par Madame d’Allières, fille
de noble Balthazar Belle, seigneur de Pellafol. Ce
dernier y fut inhumé en 1647.
On
ne connaît pas le vocable de cette chapelle et l’on sait seulement, par un
compte rendu de visite de Mgr Le Camus en date du 18 mai 1673, qu’elle était
située « à droite en entrant ». Toutefois, le même compte rendu
précise : « … la visite d’Alleman dit qu’il
n’y avait point de fondation… » ce qui laisse supposer que la fondation
initiale était très antérieure au 17ème siècle.
Chapelle Saint
Roch :
Saint
Roch est l’un des saints auxquels le moyen âge finissant donnait sa confiance.
L’un des caractères dominants de son culte est celui de guérisseur de la peste.
Une floraison de pèlerinages et de chapelles dédiés à ce saint coïncide avec
l’apparition de la terrible peste de 1629-1630 qui fit de nombreux ravages en
Dauphiné.
On
ignore la date et le lieu de fondation de la chapelle Saint Roch de Claix. On
sait seulement qu’elle fut ensuite transférée dans l’église paroissiale. La
visite pastorale de Mgr Le Camus en porte témoignage : « … du même
coté (que la chapelle de la Croix) est la chapelle de Saint Roch. Cette
chapelle était fondée sur un chemin hors de Claix, mais un torrent l’ayant
renversée on l’a transférée en l’église. Il y a cinq écus de revenus… ».
On
sait ensuite qu’en 1761, à l’occasion de l’agrandissement de l’église, on
répara cette chapelle. C’est le dernier témoignage conservé.
Chapelle Faure :
Cette
chapelle est connue par le registre des BMS (baptêmes, mariages, sépultures).
Un acte du 21 janvier 1675 précise qu’ « a été baptisé à l’âge de trois
jours Philippe Faure, fils du sieur Philippe Faure, avocat à al cour… ».
Le malheureux Philippe ne vécut guère car le même registre mentionne peu après
son prématuré décès : « … ce 24 février 1677, j’ay enterré dans
l’église Saint Pierre de Claix et dans la chapelle du sieur Faure, avocat en la
cour, un sien fils nommé Philippe d’âge d’environ trois ans… ».
Cette
chapelle est également mentionnée dans un procès verbal d’enterrement de
1678 : « … enterré dans le cimetière, contre la chapelle du sieur
Faure… ».
Elle
était donc située à l’intérieur de l’ancienne église paroissiale, dans une
travée contiguë au cimetière.
Chapelle de
l’Assomption :
Le
compte rendu de la visite pastorale de Mgr Le Calus du 18 mai 1673 précise
qu’elle était « à gauche du chœur ». Peut être ne s’agissait-il
d’ailleurs que d’un simple autel !
Un
acte d’inhumation du 6 juillet 1678 la mentionne également.
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Le
2 juin 1825, la curé Delion invite le Maire et son
conseil à la prière chantée ordonnée pour le sacre de Charles X le dimanche
suivant « dans une chambre qu’on vient d’aménager ».
En
mars 1826, un projet de reconstruction de l’église est approuvé. La dépense est
évaluée à
La
démolition de l’ancienne église, qui reste à charge de la commune, commence fin
mai. Les habitants assurent par corvées les fouilles des fondations, l’exhaussement
et le nivellement du sol. En juin, on décide également de démolir l’ancien
clocher et de le déplacer. La famille de Royer donne, de nouveau, des bois de
sa forêt de Saint Nizier pour servir de charpente.
En
août 1827 est approuvé le plan du futur autel de l’église par le marbrier Guédy de Grenoble pour
En
mai 1828, il faut une nouvelle imposition pour faire face au coût effectif de
la nouvelle église puis un complément extraordinaire. La dépense réelle
s’élèvera à
Mais,
construction bâclée ou mauvaise construction, en 1829 il faut déjà entreprendre
des réparations dans l’église neuve ! Et en 1830 il faut reconstruire
d’urgence un mur de soutènement du chœur.
En
1855 une cloche de
En
mai 1859, on allonge la nef de
Le
24 février 1906, dans un climat délétère, a lieu l’inventaire de la paroisse de
Claix consécutif aux dispositions de la loi de 1905 consacrant la séparation de
l’église et de l’état. Sont méticuleusement évalués les divers biens cultuels
situés dans l’église, dans la sacristie et dans le clocher. Le curé refuse de
signer l’inventaire et remet au receveur des Domaines une lettre de
protestation.
L’original
de cet inventaire est conservé aux Archives Départementales de l’Isère (8
V2/15). En voici la teneur :
«
Biens de la Fabrique (*)
(*) la « fabrique » au sein d’une
communauté paroissiale désigne un ensemble de personnes (clercs et laïques)
nommés pour assurer la collecte et l’administration des fonds nécessaires à la
construction et à l’entretien des édifices religieux et du mobilier de la
paroisse. Après que la Révolution ait supprimé en 1793 les fabriques, celles-ci
furent rétablies par le Concordat de 1802 puis définitivement supprimées en
1905.
Biens
de la Fabrique dans le tabernacle :
1
– 1 ostensoir en argent valeur
(F) 50
2
– 2 calices avec leurs patènes en argent 150
3
– 1 petit ciboire en argent 40
Biens
de la Fabrique dans l’église :
4
– 1 bénitier en pierre et marbre 15
5
– 14 tableaux de chemin de croix 7
6
– 1 statue voilée avec 2 chandeliers en étain et une nappe 8
7
– 1 chaire en bois noyer 60
8
– fonts baptismaux en marbre 30
9
– 8 mauvais bancs en bois 5
10
– 1 barrière en bois 5
11
– 1 statue et 2 chandeliers 8
12
– 1 crucifix en bois noir, christ en plâtre 3
13
– 1 tableau de l’Annonciation 3
14
– 1 phare avec grille en fer 30
15
– 1 tableau du Christ 5
16
– 1 tableau sans valeur 3
17
– 1 tableau de l’Annonciation 6
18
– 1 confessionnal en bois peint 10
19
– 1 tableau représentant l’évêque et ses enfants 5
20
– 1 autel orné d’une statue 50
21
– 1 vieux tapis 2
22
– 10 chandeliers en cuivre et une croix 20
23
– 7 petits vases 1,80
24
– 2 nappes d’autel 3
25
– environ 250 chaises mémoire
26
– 1 tableau de confrérie 1
27
– 1 table de communion 10
28
– 2 statues en plâtre 10
29
– 1 tableau de confrérie 1
30
– un autel en marbre avec statue 50
31
– 10 chandeliers en cuivre 15
32
– 1 tableau représentant Saint Pierre 2
33
– 1 grande peinture ancienne sujet inconnu 5
34
– 1 confessionnal en bois peint 10
35
– 1 tableau représentant une sainte 2
36
– 30 chaises mémoire
37
– 1 lustre 3
Dans
le chœur :
38
– 2 brûle bougies en fonte 3
39
– 1 escabeau en bois 0,50
40
– 4 bancs en bois 2
41
– stalles et bancs d’œuvre 100
42
– 1 maître autel 300
43
– 10 gros chandeliers 30
44
– 2 petits chandeliers 5
45
– 1 statue 10
46
– 1 tableau du Christ 10
47
– 1 tableau de l’Assomption 10
48
– 1 tableau de Mater Dolorosa 60
49
– 1 petite table 5
50
– 2 petits escabeaux 3
Dans
la sacristie :
51
– 1 grand buffet en noyer 60
52
– 1 clochette et 2 navettes en cuivre 5
53
– 1 carillon en cuivre 2
54
– 5 étoles 20
55
– 6 ornements et 3 tableaux 96,50
56
– habits d’enfants de chœur 5
57
– 2 douzaines de linge de messe 5
58
– 1 douzaine de surplis 6
59
– nappes d’autel 5
60
– 1 douzaine de cierges 1
61
– 2 croix de procession 3
62
– 3 lanternes de procession 3
63
– 1 bénitier portatif 0,50
64
– 3 encensoirs en cuivre 1,50
65
– 2 candélabres en cuivre 10
66
– 2 chandeliers en cuivre 1
67
– 1 statue du sacré cœur 20
68
– 1 porte missel 5
69
– 1 petit lavabo 2
70
– 1 porte manteau 1
71
– 1 chaise et 1 prie dieu 2
72
– 1 prie dieu en noyer 3
73
– 2 candélabres 6
74
– 2 autres candélabres 3
75
– 3 aubes et 5 surplis 20
A
la tribune :
76
– 2 ou 3 mauvais bancs de bois 1,50
Vitraux :
77
– dans le chœur, 3 vitraux à personnages 450
78
– dans l’église, 5 vitraux 500
Dans
le clocher :
79
– 2 cloches n’appartenant pas à la fabrique mémoire
80
– l’horloge, propriété communale mémoire
Biens
de l’état dont la fabrique n’a que la jouissance :
1
–
église : bâtiment affecté au culte, d’origine très ancienne, antérieure à
la Révolution. Immeuble compris sur le plan cadastral sous le n° 357 secteur G.
Elle occupe une superficie d’environ 250 à
2
Presbytère :
maison d’habitation affectée au logement du curé avec jardin et dépendances sis
près de l’église et compris au plan cadastral de la commune sous les n°
358 ? 358 bis et 359, section G. Valeur environ 25 000 F ».
On
ne peut qu’être frappé par l’importance de cet inventaire et la rareté des
objets mobiliers subsistant actuellement.
DESCRIPTION
DE L’EGLISE SAINT PIERRE ACTUELLE
Les
fonts baptismaux, à gauche de l’entrée de la nef, sont en marbre et datent du
milieu du 19ème siècle. Le baptistère est entouré d’une niche demi
circulaire de style classique.
Le
bénitier, à droite de l’entrée de la nef, également en marbre est de même
époque, exception faite du pied refait ultérieurement.
La
chaire à prêcher, en noyer du 19ème siècle, se présente sous la
forme d’une cuve hexagonale avec dorsal liant la cuve à l’abat voix.
Les
deux confessionnaux sont en bois et datent également du milieu ou de la fin du
19ème siècle.
Le
grand tapis du chœur (
Le
Christ en croix, aujourd’hui placé à gauche du chœur, est une œuvre d’origine
inconnue mais vraisemblablement antérieure à la Révolution, était pendu, vers
1970, derrière l’autel sur un énorme madrier disproportionné par rapport à
l’œuvre. Celle-ci était badigeonnée de peinture beige. Un décapage effectué par
un chimiste a supprimé cet enduit mais l’opération n’a pas révélé de
polychromie initiale sur le bois.
C’est
une belle œuvre de représentation traditionnelle de crucifixion. On notera
toutefois que les bras du Christ sont disproportionnés par rapport au reste du
corps. A ma suggestion et grâce à M. Bruno Mottin,
conservateur du patrimoine, cette œuvre a été inscrite à l’inventaire
supplémentaire des monuments historiques le 1er août 1986.
Les
deux cloches de l’église remontent au milieu du 19ème siècle. La
plus grosse (
La
petite, Marie Aurélie, a été « entièrement payée par M. le curé de Claix
de ses deniers » ainsi qu’il résulte d’une lettre du 5 février 1860. Elle
porte l’inscription : « Parrain
M. Félix Bougault capitaine d’artillerie. Marraine
Mme C. Royer née Decros. Curé M. Henri. M. Liotard
maire. M. A. Mure secrétaire. Burdin Fils aîné,
fondeur à Lyon ».
LE
TRESOR DE L’EGLISE :
Comme
la plupart des églises, celle de Claix possède un « trésor » méconnu
et inédit.
Trois
tableaux faisaient partie du recensement du pré inventaire des richesses
artistiques que j’ai établi en 1894 :
-
tableau
dit de Saint Bruno : peinture sur toile de
-
tableau
dit de Saint Pierre, peinture sur
toile de
-
tableau
de la Nativité, peinture sur toile de
On
y ajoutera des œuvres recensées en décembre 2007 par la Conservation du
Patrimoine de l’Isère :
-
une
peinture sur toile représentant l’Adoration du cœur enflammé par deux anges de
-
Une
peinture sur bois de la Vierge de
-
Une
peinture sur bois représentant Sainte Marguerite et le dragon de
-
Une
peinture sur bois représentant Saint Dominique de
Ces
deux dernières peintures, de même facture et de dimensions identiques, font
partie d’un même ensemble dont l’origine demeure inconnue. Au revers de deux de
ces panneaux figurent les représentations de Saint Nicolas et de Sainte
Marguerite qui pourraient être antérieures.
Reliquaire
de la « vraie croix » en bois doré :
Devant
« O Crux Ave ». Dessous : « intus authenticum instrumentum 1829 » (la preuve authentique se
trouve à l’intérieur).
Le
morceau de la « vraie croix »est conservé dans le logement sous verre
situé au centre de la croix. Le certificat, daté du 11 avril 1829,
« authentifie » la relique et il est signé, comme il se doit, de
Philibert de Bruillard « episcopum Gratianopolitanum ».
Ces
certificats d’authenticité, délivrés assez largement au début du 19ème
siècle, signifient seulement que le morceau dont il s’agit a bien été pris sur
le fragment réputé venir de la Sainte Croix de Jérusalem à Rome qui aurait été
découvert par Hélène, mère de l’empereur Constantin, au 4ème siècle.
Peut
être convient-il de rapprocher cette relique, sans doute d’origine médiévale
(rapportée de Rome ?) de la chapelle de la Sainte Croix fondée en l’église
de Claix avant 1364 par Hugues Alleman et qu’on
trouve régulièrement mentionnée dans les visites épiscopales jusqu’au 20 août
1728.
Mais,
on notera l’observation désabusée de l’évêché de Grenoble qui relève qu’
« il y a tant de « morceaux de la vraie croix » qu’il y aurait
de quoi en peupler une forêt ! ».
Reliquaire
des Saints Innocents :
Reliquaire
en bois doré du 18ème siècle contenant plusieurs fragments d’os attribués,
selon l’inscription, aux « saints innocents martyrs ».
Reliquaire
en cuivre du 19ème siècle :
Reliquaire
en cuivre de 37 x
Reliquaire
de Saint Julien Eymard :
En
bois et métal doré de 1868 portant l’inscription « ossements de Pierre
Julien Eymard » canonisé le 9 décembre 1962 par
le pape Jean XXIII. L’armature de la croix est en métal enchâssant des verres
taillés en diamant.
Tableau
reliquaire en bois doré et en plâtre :
Portant
l’inscription « ossements de Saint Crescant
martyr, de Saint Calixte, de Saint Justin, de Saint Franciscus,
Agnus Dei qui tolis peccata
mundis. Sous le pontificat de Clément XI »
(1720-1721). L’œuvre a été classée monument historique au titre des objets
mobiliers le 4 décembre 1991.
Reliquaire
en cuivre :
Du
19ème siècle, de 35 x
Autres
objets liturgiques :
-
ostensoir
en métal doré de grandes dimensions (
-
4
paires de chandeliers en métal du 19ème siècle.
-
Très
grand porte cierge d’une hauteur de
-
Christ
en ivoire (
-
Statue
en bois doré de la Vierge: il s’agit d’une représentation de Marie de
l’Assomption. Elle est sans doute antérieure à 1850
car il n’y a pas de serpent aux pieds de la Vierge (renseignement F. Carrier,
curé de Claix en 1984)
-
Christs
en bois sculptés : trois représentations d’inégales dimensions (
Chapes
et chasubles :
-
grande
chape de procession en tissu brodé rehaussé de fils dorés (fin du 19ème
siècle), en très bon état avec, en motif central « IHS »,
-
très
belle chasuble dorée pour les fêtes (19ème siècle), en tissu décoré
au fil doré avec inscription « Agnus Deï »,
-
chasuble
noire et argent décorée de fil doré pour les cérémonies funèbres (fin du 19ème
siècle), avec deux inscriptions « IHS » devant et derrière,
-
deux
chasubles blanches décorées de fil doré pour les fêtes de Noël et de Pâques
(fin du 19ème siècle) avec inscription « IHS » dans le
dos,
-
2
chasubles rouge d’apparat pour la fête des Martyrs et la Pentecôte de la fin du
19ème siècle en tissu rouge décoré de fil doré avec inscription
« IHS » dans le dos,
-
chasuble
de couleur violet pour les cérémonie de carême et de l’avant (fin du 19ème
siècle) avec inscription « IHS » devant et dans le dos,
-
chasuble
d’apparat en tissu vert décoré de bandes de fil doré pour les cérémonies
d’après l’épiphanie et d’après Pentecôte (19ème siècle).
Dans
le presbytère :
-
tableau
de la Nativité de 140 x