CLIMATOLOGIE DE CLAIX
Des
climats de la préhistoire, on ne connaît avec une relative certitude que les
glaciations dont la dernière, celle de Wurm qui
jusqu’à il y a un peu moins de 15 000 ans recouvrait les actuelles vallées de l’Isère, du Drac et
de la Gresse d’un glacier jusqu’à une altitude
moyenne de 1000 à
La
dérive de cette glaciation donna d’abord naissance à un immense lac d’une
profondeur de
Il
est très difficile de se faire une idée du climat général de Claix et de ses
environs depuis l’époque historique : selon toutes probabilités les
saisons étaient meiux marquées qu’elles ne le sont de
nos jours avec des étés chauds et secs et des hivers longs et froids, venteux
et neigeux.
Il
semblerait que durant la période gallo romaine ait eu lieu un certain
« réchauffement climatique » puisque des voies franchissaient alors
des cols alpins à plus de
AU-DELA,
quelques rares éléments d’archives parlent du temps. Ainsi, selon Prudhomme, l’hiver 1476-1477 aurait été exceptionnellement
long et rigoureux : durant cinq mois, la région de Grenoble fut isolée du
reste de la province en raison de l’abondance de la neige.
Autre
hiver a être resté dans les mémoires du temps, celui de 1665-1666 qui fit périr
une grande quantité d’arbres dans toute la région : les neiges tardives
endommagèrent les blés et les paysans, selon l’intendant provincial,
« faisaient moudre des coquilles de noix avec du gland ou un peu d’avoine
et de seigle pour en faire du pain ». Mais l’on sait que la période
comprise entre 1600 et 1850 est appelée « le petit âge de glace ».
La
grêle était également présente : en témoigne notamment une réduction des
feux au début du 17ème siècle suite aux dégâts qu’elle avait
occasionnés.
Des
pluies diluviennes sont également souvent évoquées du 16ème au 18ème
siècles, les plus célèbres étant restées connues sous le nom de « déluge
de la Saint Crépin » en octobre 1777.
L’hiver
1810-1811 fut lui aussi marqué par d’abondantes chutes de neige et un arrêté
municipal du 13 janvier 1811 porte interdiction de « grassoler »
(c'est-à-dire de se laisser glisser sur une grassole
ou ramasse) sur les places publiques.
En
juillet 1839, c’est un été particulièrement torride qui provoque sécheresse et
perte d’une partie des récoltes, suivi par des pluies torrentielles.
Yves
ARMAND qui a étudié la vie quotidienne dans le canton de Vif de 1840 à
De
fait, en 1840 puis en 1843, l’évêque de Grenoble ordonne des prières pour
« demander à Dieu la cessation de la pluie ».
La
pluviosité s’établit entre 1846 et 1853 pour le canton de Vif à 1089 ml avec
105 jours de pluie en moyenne annuelle avec un record pour 1852 (1384 ml) et,
particulièrement pour le seul mois d’août de cette même année (390 ml). Et,
dérangé, le temps l’était alors assurément :ainsi en avril 1847 après 15
jours de pluies continuelles c’est la neige qui tombe en abondance avant que ne
reviennent de fortes gelées qui détruisent la récolte des arbres à noyaux, des
noyers et des vignes.
En
février 1853 la plupart des rivières gèlent dont la Gresse.
En
juin 1853 c’est le vent du nord qui souffle « pendant au moins 20
jours ».
En
1856, c’est une nouvelle sécheresse et en 1860 l’été est caniculaire.
En
janvier 1867, il y a
Plus
près de nous, on rappellera la rigueur des hivers 1952 (- 25° à Grenoble en
janvier) et 1971 (- 21° le même mois), d’importantes chutes de neiges
printanières en avril 1976, puis en avril 1977 ou des neiges précoces (juillet
1981) et des phénomènes atmosphériques surprenants : sécheresse de l’été
1976, pluie de boue rouge du 23 mars 1977, tornade des 8 et 9 juillet 1980,
tempête du 7 novembre 1982.
On
se souviendra également que le 30 novembre 1980 le mauvais temps fit un mort à
Claix : un automobiliste bascula dans la Robien gonflée des neiges et des pluies
et se noya.
Et
l’on prendra garde de ne point oublier le surprenant spectacle de la Gresse gelée d’une rive à l’autre durant près d’un mois en
janvier 1985 tout comme la cascade d’Allières. Dans
ce dernier cas le phénomène s’est renouvelé en janvier 2002 et début 2010.