CARTE ARCHEOLOGIQUE DE CLAIX

 

Nota : cette carte archéologique n’est pas totalement exhaustive. En effet, elle ne comporte pas certains repérages pédestres effectués en 2008 et 2009, notamment dans la falaise du Vercors qui ont révélé des sites inédits.

Elle sera nécessairement complétée périodiquement tant Claix recèle encore de sites non étudiés jusqu’alors.

 

Balme sous le Moucherotte :

 

Un vieux chemin, dénommé le sentier de la Vie (cf. infra) serpente au pied de la falaise urgonienne du Moucherotte entre Saint Nizier et le col de l’Arc. A 400 m au sud du col de Château Bouvier et à l’altitude de 1550 mètres il longe un abri sous roche en forme de plateforme (longueur : 40 m, largeur 8 m, hauteur 6 m) au lieudit « Balme sous le Moucherotte » ou encore « Jeu de Billes ». Celui-ci a été fouille par Fernand Gautier et Hippolyte Müller en 1932 puis par Fernand Gautier seul en 1960. Près de 30 kg de matériel ont été exhumés. La chronologie  comprend du néolithique final, du chalcolithique, du bronze final phase moyenne et un peu de gallo romain. Le site a notamment livré de nombreux tessons de récipients grossiers, des ossements humains, un andouiller travaillé, un poinçon d’os, un métatarsien d’herbivore percé, des lames de silex, de la faune alimentaire (néolithique final – chalcolithique). Au sud, au plus profond de l’abri, furent découverts des ossements et du matériel du bronze final : une urne noire lissée à col court éversé décoré de cannelures un petit vase fin cannelé, une coupe bien lissée décorée extérieurement de trois larges gorges peu profondes, un vase à fond conique (Champs d’urnes), des fragments de jattes à bord facettés, un fragment de bracelet…

 

Rapport de fouille de M. GAUTIER du 3 juillet 1962 (rapport manuscrit adressé au Directeur des Antiquités Préhistoriques pour les circonscriptions de Lyon et de Grenoble, dont M. GAUTIER m’a remis une copie en 1987) : en voici le texte intégral :

 

« Rapport préliminaire concernant le gisement de l’âge du Bronze situé dans l’abri dit « Balme sous le Moucherotte », gisement ayant fait l’objet de l’autorisation DOM n° 299/61 en date du 28 juin 1961 ainsi que l’oppidum dit « Château Bouvier ».

 

« Ci-joint un croquis au 1/200ème comportant une vue horizontale de la « Balme sous le Moucherotte » ainsi que 4 coupes de travers. La position géographique a été précisée sur la carte d’état major jointe à la demande d’autorisation de fouilles.

Le gisement se situe dans une « balme », ou abri sous roche, qui fut utilisée pendant deux millénaires comme abri à moutons, comme lieu de repli et comme lieu d’habitation. Ce fut peut être aussi, suivant Hippolyte Müller, un relais sur les pistes de long parcours qui reliaient autrefois les zones habitées par les peuples des « Champs d’Urnes » : Bourget, lacs Suisses, etc.… à la mer.

H. Müller croyait, et il eut assez d’intuitions exactes pour qu’on le suive, que les voies antiques, ou protohistoriques, suivaient le flanc des vallées plutôt que le bord des rivières (souvent marécageux et impraticables en périodes de crues). Le tracé de la voie romaine de l’Oisans, soit à Rochetaillée, soit à Bons et Mont de Lans, soit à Clavans, Besse et Emparis peut être considéré comme une démonstration de cette hypothèse.

Dans le cas présent, la voie considérée pourrait être le Sentier de la Vie, ou de la Via, qui doit avoir son origine à Fontaine (« Coup de sabre », hameau de la Poya) pour passer à Pariset (Tour sans Venin). Au droit de Château Bouvier, il est à la cote 1200 m environ. Il passe au dessus du Peuil de Claix et au plateau Saint Ange, non loin du Col de l’Arc. Il peut alors suivre les rochers du Pas de l’Ours où subsiste une piste de chasseurs (il pouvait, l’hiver, franchir le Col de l’Arc, reprendre la direction du sud en suivant le versant ouest jusqu’au Col Vert où subsiste le « Pas de Dieu » (monnaie romaine trouvée par Müller) et franchir le Col Vert pour retrouver le versant est). ON le retrouve au Col Vert, en dessus de Prélenfrey. De Château Bernard et de Gresse, d’où il parait passer sur le versant ouest du plateau du Vercors par un des nombreux cols le franchissant : pas de Beriève, pas de la Ville, pas de l’Aiguille. Sur le plateau du Vercors il rejoint les « drayes » de transhumance rejoignant la vallée de la Drôme et, enfin, Arles et la Crau.

Deux jalons possibles, en sus de la « Balme » : le sciallet de Vouillant, découvert par Claude Gautier en janvier 1957. Sondages effectués par moi-même en septembre 1957 : vases de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge de Fer avec engobe noire ou rouge lissée et présentant des cannelures verticales ou circulaires ou bien les deux sortes de cannelures. Ces vases reconstitués ainsi que les ossements humains et animaux qui y étaient joints ont été présentés au Congrès Rhône – Rhin de Tournon (19 septembre 1957). Un second sondage effectué en mars 1958 donna quelques vases supplémentaires présentés à l’assemblée annuelle de l’Institut International d’Etudes Ligures (section Valentinoise), tenue à Valence en mars 1958. Ce matériel a été légué à l’exposition H. Müller à Grenoble).

J’ai également trouvé à la Jasse du Playe, au nord du bachasson situé à 1000 m S. E. de la cabane, commune de Gresse, des débris de poterie du premier âge du Fer dont la pâte était identique à celle de la Balme ou de Vouillant (les tessons étaient en mauvais état).

 

Etat du gisement lors des premiers sondages :

 

La « Balme » en question a du servir d’abri à moutons depuis l’époque protohistorique jusqu’au milieu du 19ème siècle, époque à laquelle le régime forestier fut appliqué sur toutes les forêts situées au dessus du Sentier de la Vie. Il a servi depuis d’abri ou de bivouac aux chasseurs. L’épaisse couche de cendres et le tas de foin qui y subsistait encore le mois dernier en témoignent. Une murette en pierres sèches de 1 m de longueur abritait contre le vent.

Au dessous des cendres, du gazon, des orties et des épinards sauvages, une épaisse couche de fumier de mouton en voie de fossilisation était mêlée aux débris de rocher. L’empreinte de plusieurs pieux, garnie d’humus, se voyait dans cette couche. Le sol de la « balme » a subi au cours des âges de nombreux nivellements pour en augmenter la surface utile. Le bouleversement qui en est résulté empêche toute reconstitution de stratifications. Un débris de poterie pseudo Samienne ainsi que des fragments de vases du bel âge du Bronze étaient dans les cendres d’un foyer récent et c’est en dispersant les cendres avec le pied que j’ai détecté le gisement, d’autre part, des débris de vases en terre vernissée, 18ème ou 19ème siècles, des débris de marmite en fonte, 2 pelles en fer, que M. Müller datait du 18ème siècle (d’après la forme de la douille) étaient dispersés sur une profondeur de 0,50 m. Par contre au point 1 des fragments importants de vases du bel âge du Bronze, notamment celui qui comporte des gorges circulaires en maintenant une épaisseur constante (c'est-à-dire que les tores se présentent en creux à l’extérieur du vase et en saillie à l’intérieur). Ce même vase présentait une belle engobe noire lissée, le noir étant obtenu certainement par combustion d’une mèche grasse car des fragments du même vase, trouvés à 2 m de distance dans un foyer de surface, présentaient une couleur rouge d’argile cuite (ces fragments ci ont été recollés aux parties citées plus haut).

Au point 2, des morceaux d’un vase godronné à pâte sableuse friable avec un fond ombiliqué présentant des traces d’usure par frottement. L’engobe noire de ce vase, d’un noir intense, parait avoir été coloré par un minerai de manganèse.

Au point 3, une moitié d’un petit vase en terre mince à engobe noire et cannelure très semblable à ceux des lacs suisses ainsi qu’à ceux du sciallet de Vouillants.

Au point 4, des morceaux d’une coupe en terre à engobe lissée jaune présentant un léger rebord sur la face intérieure ainsi que trois gorges larges et peu profondes sur la face intérieure.

Au point 5, des fragments d’un beau vase à engobe lisse noire avec cannelures circulaires sur la partie supérieure et une série de points triangulaires sur la panse.

Au point 8, des fragments de vases en terre rougeâtre très cuite, paraissant poreuse.

Tous les vases ci-dessus sont à bord tronconique évasé et à profil caréné.

Un peu partout, entre les points 1, 7 et 8, des tessons de poteries à grains de calcite présentant soit une couche rouge à l’extérieur, une couche noire au milieu et une couche rouge à l’intérieur, soit une couche extérieure rouge et une couche médiane et intérieur noire suivant le mode de cuisson ; ces vases, grossiers, ont un rebord tronconique évasé et, souvent, un fond plat. Des éléments de décoration rapportés constitués par un cordon avec empreinte de l’extrémité des doigts sont fréquents.

Un fragment comporte une anse en oreille de marmite en terre, deux autres des tétons de préhension pincés.

D’autres fragments présentent un échantillonnage de rebords, de formes très variées et de pâtes diverses.

Contre la paroi rocheuse, près des points 1 et 3, des fragments de poteries Allobroges, tournés ou tournassés en terre grise avec décor sinueux, une moitié d’un vase sphérique tourné en terre grise avec rebord classique à bourrelet. Ce vase a reçu un enduit noir appliqué au pinceau. H. Müller estimait que ce dernier vase était une pièce importée. Entre les points 2 et 3 un fragment de vase en pierre ollaire et une fusaïole en terre à engobe lustrée noire. Enfin, un peu partout, des tessons de vases gallo romains, soit en terre grise ou brune, soit en pseudo Samien.

 

Os : ossements humains vers le point 5 : une vertèbre et le pole d’une calotte crânienne. Un peu partout, des os d’animaux avec des dents, les os cassés longitudinalement pour en extraire la moelle. Espèces : ovidés, bovidés, léporides, sangliers ou porcs.

 

Objets divers : dans la région comprise entre les points 1, 2, 3, 4, 5 et 6 : un os court (métatarse d’animal) présentant un trou obtenu par grattage, un fragment de bracelet en lignite (ou jais), une pierre à affûter légèrement cintrée, un fragment de poinçon en os (formé par raclage), un andouiller de corne de cerf (peut être utilisé comme poinçon).

 

Matériel lithique : une lame en silex neuve (point 1), assez tranchante pour raser le dos de la main), un objet dont l’usage est à définir (au point 1). H. Müller y voyait peut être une molette à moudre le grain ou bien un instrument pour l’écharnage des peaux de bêtes. Les professeurs Kimmig et Doehn des universités de Tübingen et de Marburg sur Lahn y voyaient un instrument de percussion soit avec emmanchure soit avec tenue manuelle. Cet objet est un galet de granit ou minéral similaire presque sphérique ou plutôt en « goutte d’eau », présentant à chaque pole une facette plane de diamètre différent, chaque facette piquetée (comme bouchardée). Une gorge circulaire est placée un peu plus près de la facette, de plus grand diamètre, en sorte que si l’on applique la main sur la facette de petit diamètre le bout de chacun des cinq doigts s’applique dans la gorge.

 

MM. Kimmig et Doehn voyaient dans cette cannelure un moyen de fixation d’un lien pour un manche en bois. Ces deux objets, partiellement recouverts d’un dépôt calcaire, reposaient au point 1 dans les cailloutis humides imbibés d’une boue blanchâtre formant une couche de quelque 10 cm au dessus du soubassement rocheux.

 

Métal : au point 7, une monnaie de Trajan le Grand ; au point 4 une monnaie de Gordien le Pieux, au point 5, une monnaie de Volusien.

En de nombreux points, des clous en fer, en mauvais état, des fragments de marmite en fonte et deux pelles très oxydées. Ces objets non datables avec précision.

 

Climat et logeabilité de l’abri : la ligne générale de la falaise regarde à peu près le SSE ce qui est, dans cette région, l’exposition idéale pour un habitat (exposition abritée du vent pluvieux de NO, partiellement abritée du vent du sud d’automne, très bonne insolation le matin). En fait, en plein hiver, la neige séjourne très peu de temps sur les pentes situées au dessous et autour de la « Balme » et, par temps ensoleillé et sans vent de sud, la température est très élevée sur la plate forme jusqu’à midi. L’après midi, la partie concave de la paroi de la Balme restitue la chaleur emmagasinée le matin.

 

L’approvisionnement en eau peut se faire à 30 m au dessus de l’abri à la « grotte de l’Olla » (utilisée par les bergers) où un vase en terre vernissée jaune (18ème ou 19ème siècles) brisé recueillait l’eau tombant du plafond goutte à goutte. Une autre source plus abondante existe sur le Sentier de la Vie, au droit de Château Bouvier. Une troisième source est à 350 m environ vers le sud ; elle sourd dans une ravine à quelques dizaines de mètres au dessous du niveau de la balme.

Les chutes de pierre sont à craindre au printemps, à l’approche de la Balme mais non lorsqu’on a atteint le point de la coupe D D’ figurée sur le croquis.

 

Voies d’accès : pour les gens d’il y a 2 ou 3 millénaires, l’érosion ayant moins dénudé la base des falaises (voir à Seyssins, la couche d’argile de 0,50 m recouvrant l’humus noir contenant les débris de tuiles et de briques creuses striées gallo romaines) l’accès devait être assez facile en courbe de niveau depuis Château Bouvier et même depuis la « Grotte Vallier » ; la montée à travers bois depuis le Sentier de la Vie reliant Saint Nizier et le Peuil de Claix n’offrait aucune difficulté.

Actuellement, pour un homme de 60 ans, chargé de matériel et d’approvisionnement, le mode d’accès le moins pénible passe par Saint Nizier du Moucherotte (car ou voiture), le téléphérique du Moucherotte culminant vers la cote 1870 m et le sommet du Moucherotte (cote 1906 m). De ce dernier point un sentier assez facile quand il est déneigé, mais quelque peu vertigineux, conduit en 30 minutes au Collet de Château Bouvier.

Les clichés 1, 2 et 3, ci joints, donnent une idée de la pente générale et du paysage.

 

Vue n° 1 : prise du sommet du Moucherotte en direction du sud, à 800 m le roc Deindé (1873 m). Au second plan, le plateau du Peuil de Claix remontant jusqu’au plateau Saint Ange et à la prairie de Saint Imbert (au second plan, dans la brume, une crête comportant à gauche l’oppidum de Saint Loup (Müller).

 

Vue n° 2 : prise du sommet du Moucherotte en direction de l’est. Au premier plan inférieur, le piton de Château Bouvier, au second plan le mamelon et le fort de Comboire, en arrière le Drac.

 

Vue n° 3 : prise au cours de la descente vers la cote 1750 m en regardant le NNE. Le sentier passe sous la roche surplombante située à gauche du cliché.

 

Vues n° 4, 5, 6 et 7 : Château Bouvier pris au cours de la descente sous différents angles et différents éclairages.

 

Vue n° 8 : la plate forme de l’oppidum de Château Bouvier, vue en regardant l’ouest. A peu près au milieu de la longueur utile de cette plate forme, un hêtre buissonneux d’environ 4 m de hauteur.

 

Vue n° 9 : prise de l’extrémité de la plate forme de Château Bouvier en regardant vers le SSO. La Balme est au milieu du cliché, à la hauteur du bord de la plate forme.

 

Vue n° 10 : prise au départ de la piste conduisant à la Balme, en regardant vers le sud.

 

Vue n° 11 : arrivée à l’origine de la Balme en regardant vers le sud.

 

Vue n° 12 : vue prise en regardant le sud de l’endroit marqué D D’ sur le croquis ci-joint.

 

Vue n° 13 : vue prise de l’extrémité sud de l’abri en regardant vers la partie la plus profonde de l’abri (et la plus riche en matériel). Un sac de montagne volumineux donne l’échelle.

 

Vue n° 14 : prise de l’endroit le plus abrité en regardant le NNE. A l’horizon, Château Bouvier ; vers la fin de l’abri utile, un mannequin comportant une veste de montagne donne l’échelle humaine.

 

Vue n° 15 : prise de l’extrémité sud de l’abri en regardant vers le SE : au premier plan, le Peuil de Claix, ensuite le pont de Claix sur le Drac et l’oppidum de Rochefort (Müller). Plus loin, le confluent du Drac et de la Romanche et l’étroit du Saut du Moine (Auguste Bouchayer : épée en bronze trouvée près d’un chemin guéable constitué de tronc de chênes). Vers le milieu du cliché le village de Claix et, à l’extrême droite, les villages d’Allières et de Risset sur la commune de Varces.

 

La descente peut s’effectuer par le collet de Château Bouvier (câble sur un sentier glissant). On rejoint le sentier de la Grotte Vallier puis le sentier de la Vie. A la fin de l’hiver en période de dégel, il y a des chutes de pierres possibles. Descendre alors à travers bois et, en suivant les éboulis instables, pour rejoindre le Sentier de la Vie. Quand on emprunte ces deux voies le matin en été, on est exposé au soleil sur presque tout le parcours.

Si on utilisait cet itinéraire à la montée, il faut compter 2 heures depuis la route de Saint Nizier pour un marcheur moyen entraîné (on quitte le car à la station des Trois Pucelles).

 

Un orage ne m’a pas permis d’effectuer le relevé topographique de Château Bouvier. Cette lacune sera comblée dans la semaine qui suivra mon retour à Seyssinet (14 juillet 1962). (Nota : il semble que ce relevé n’ait pas eu lieu ou, du moins, M. Gautier ne me l’a pas remis). M. Raymond Girard, architecte départemental des bâtiments de France visitera ces deux stations avec moi si ses fouilles gallo romaines, consécutives au percement de la Rue de la République à Grenoble lui en laissent le loisir (Nota : rien dans les archives Girard).

 

Enfin, la description, avec photographies ou dessins du matériel recueilli suivra dans les prochains mois.

 

Remarque : des traces de sondages récents sont visibles à la Balme. Ces sondages auraient été exécutés par le Dr Florence de Grenoble. Je n’ai pas su s’ils avaient donné un résultat positif.

 

Les objets recueillis à la Balme et à Château Bouvier l’ont été au cours des années 1931 à 1939, la majeure partie entre 1931 et 1933. Ces pièces ont été classées et identifiées par H. Müller (avec l’aide d’un professeur de l’université de Harburg sur Lahn pour les poteries de l’âge du Bronze). Ces objets sont actuellement déposés à mon domicile.

 

Au cours des prochains mois, des tranchées seront creusées dans les points paraissant vierges d’habitat et vous serez informé des résultats possibles ». (F. Gautier).

 

Bibliographie :

 

H. MULLER et F. GAUTIER : fouilles à la Balme et à Château Bouvier, BSDEA, T XXIX, 1932, pages 39 et 40

GALLIA préhistoire, 1961, T 4, page 328 et 1963, T 6, pages 289-290.

F. GAUTIER : rapport de fouille de l’abri de Balme sous le Moucherotte, manuscrit du 3 juillet 1962 (ci avant)

A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 81 et 82

J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, décembre 1981, page 16 

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine, T 1, 1985, page 231

J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, décembre 1987, page 30   

B. GELY : les pratiques funéraires préhistoriques ; inventaire et analyse de sépultures de la région Rhône Alpes, thèse, école pratique des hautes études, 1993

J. C. MICHEL : carte archéologique de la Gaule, Isère 38/1, 1994, page 153

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 11

J. C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, octobre 2002, page 110

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 23, 24 et 39

Site internet A. BOCQUET

 

Grotte de l’Olla :

 

Très difficile d’accès, cette petite grotte est située à une trentaine de mètres de la Balme sous le Moucherotte. Elle renferme une petite source. Fernand GAUTIER y a découvert un vase en terre vernissée jaune du 18ème siècle. 

 

Château Bouvier :

 

Ce site remarquable, visible de fort loin, situé à 1500 mètres d’altitude est qualifié d’ « oppidum » par F. Gautier et H. Müller. Il est également appelé « Jeu de Quilles » ou « Jeu de Billes ». Bien qu’il ne s’agisse nullement d’un oppidum au sens littéral, le site a du être fréquenté de haute origine par les occupants de la Balme sous le Moucherotte. Les deux fouilleurs déclarent y avoir trouvé quelques tessons de l’époque de Hallstatt et cinq monnaies romaines non décrites.

Près de l’ « oppidum » sont également signalés une pointe de flèche foliacée de la fin du néolithique final – chalcolithique et un galet (peut être un broyeur) avec deux facettes et une gorge amulaire (maillet à rainure ?).

 

Bibliographie : 

 

H. MULLER et F. GAUTIER : fouilles à la Balme et à Château Bouvier, BSDEA, T XXIX, 1932, pages 39 et 40

GALLIA préhistoire, 1961, tome 4, page 328)

J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, décembre 1981, page 16

J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, décembre 1987, page 30

J. C. MICHEL : carte archéologique de la Gaule, Isère 38/1, 1994, page 153

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 11

J. C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, octobre 2002, page 111  

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 23, 24 et 39

Site Internet A. BOCQUET

 

Grotte de Château Bouvier :

 

Sous le flanc ouest du rocher de Château Bouvier, petite grotte qui a du servir de refuge temporaire. Le maillet à rainure cité ci avant en provient peut être.

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, décembre 1987, page 30   

 

Grotte sous Château Bouvier :

 

Elle est située sous le flanc sud de Château Bouvier, dans un site difficilement accessible.

Une exploration inédite du 13 août 2008 avec R. KELLER et C. VARAFRIN a permis d’en relever les dimensions : longueur : 5, 9 m, largeur 1,50 m, 2,30 m à l’entrée, 1,60 m au centre. Au fond, à 33 cm de profondeur traces de charbon de bois non datés.

Dans les éboulis sous la grotte, 11 fragments très érodés de tuile ou de brique d’époque gallo romaine ont été découverts. Ils pourraient provenir de Château Bouvier ou plus probablement de la Grotte Vallier.

 

Sous le collet de Château Bouvier :

 

En décembre 2007, R. KELLER a recueilli dans un éboulis un fragment net de tegula sous une petite grotte. Y avait-il un abri ou est-ce une tegula provenant par glissement de la Grotte Vallier ? 

 

Grotte des Lucarnes :

 

Découverte en 1973 par B. Lismonde qui y a trouvé une  hache à ailerons subterminaux de type alpin (bronze final) au talon étroit marqué d’une nette échancrure aux appendices légèrement martelés. Elle était recouverte d’une très épaisse patine granuleuse avec 2 ergots latéraux assez marqués à la base des ailerons (dépôt CDPA). Dimensions : L : 163 mm, l : 37 mm, poids : 670 grammes. Un moulage en plâtre de cette hache existe au Musée des Antiquités Nationales (83.473) (correspondance avec le conservateur restée vaine) et un autre à l’entrée de la grotte de Choranche.

En 1989, E. Champelovier effectua une prospection de la grotte et ramassa des tessons en surface les fragments d’une échelle en pin, datée postérieurement par la dendrochronologie de l’an 860 environ avec un écart type de 40 ans. Cette datation est surprenante, sauf à y voir une réutilisation temporaire de la grotte à cette époque ce que le contexte de l’époque n’explique pas.  

 

Bibliographie :

 

  1. BOCQUET et R. DESBROSSE, 1977-1978 : nouvelles haches à ailerons du sud est de la France. Etudes préhistoriques n° 14, 1981, pages 13 à 18
  2. LISMONDE et J. M. FRACHET : grottes et sciallets du Vercors, T 2, 1979, pages 172 à 174  
  3. ARNOULT : la grotte des lucarnes, CDS Isère 1989, page 22
  4. ORCEL et C. DORMOY : analyse dendrochronologique de bois provenant de la grotte des lucarnes à Claix, 19 octobre 1989
  1. CURA : datation par le radiocarbone d’un échantillon provenant de la grotte des lucarnes à Claix, 1989
  2. LISMONDE et A. DABURON : grotte des lucarnes, 2001

Ministère de la Culture, base Joconde (site Internet)

Site Internet A. BOCQUET   

 

Grotte de la poterie :

 

Vers 1990, un vase entier du 10ème siècle avant notre ère (culture des champs d’urnes) a été découvert. La poterie a été malencontreusement brisée lors de sa descente (fragments au Musée Dauphinois).

 

Bibliographie :

 

B. LISMONDE et A. DABURON : grotte des lucarnes, 2001

 

Chemin de la Vie :

 

H. MULLER pensait que ce très ancien chemin, qui semble partir de la Poya à Fontaine, pouvait être jadis un passage pédestre assez commode pour aller de Cularo à Die. Ce nom de « Vie » dérive bien évidemment de « via », la voie, même si, en l’occurrence, celle-ci est très antérieure à l’époque romaine comme en témoignent les sites préhistoriques et protohistoriques qui la jalonnent sur Seyssins et sur Claix : grotte Vallier, Château Bouvier, Balme sous le Moucherotte, tous réutilisés à l’époque gallo romaine.

Son appellation n’est conservée que sur les communes de Seyssins et de Claix ; au-delà, on en a fait le « sentier du périmètre ».

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, décembre 1981, page 15

J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, décembre 1987, page 29

J. C. MICHEL : histoire de Claix, 2002, page 41

 

Cossey :

 

Hache : une hache en bronze avec ailerons terminaux à anneau latéral, au corps très étroit et au tranchant rectiligne a été trouvée le 8 octobre 1914 par un militaire dans un champ. La pièce n’a jamais servi, les ailerons n’ayant pas été rabattus. Culture des Champs d’urnes. Bronze final phase récente. Dimensions : longueur : 12,5 cm, largeur : 3,5 cm, épaisseur : 3,7 cm.   Dépôt au Musée Dauphinois (67.3.56).

Selon A. BOCQUET cette hache illustre l’inspiration technique italique de la phase moyenne du bronze final alpin.

 

M. VALLIER de Seyssins (fils de l’inventeur de la grotte éponyme sur Seyssins) m’a indiqué, à l’occasion d’un entretien le 12 octobre 1987, que la hache avait été découverte vers l’usine à ciment de Comboire (aujourd’hui détruite) à l’occasion de tranchées creusées par les soldats cantonnés au fort. Selon lui, H. Müller aurait pensé qu’il y avait peut être eu, en cet endroit, un atelier de fondeurs de bronze expliquant l’état de la pièce.

 

Bibliographie :

 

  1. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 227
  1. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969 n° 227, page 53 et planche 29

Archéologie chez vous, n° 4, la vallée de la Gresse, 1985, notice 55, page 10

J. C. MICHEL : fiche n° 2 du pré inventaire des monuments et richesses artistiques de l’Isère (Claix), mai 1984

     A. VERNEY : étude de la composition élémentaire d’un corpus d’objets base cuivre de l’âge du bronze final des Alpes françaises, mémoire DEA, Paris 1, 1994

    J. C. MICHEL : carte archéologique de la Gaule, Isère 38/1, 1994, page 153

    J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 13

    J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 21 et 22

    Site Internet A. BOCQUET

 

Voie romaine ? : La chapelle de Cossey semble être située sur l’emplacement d’une ancienne voie (romaine ?) venant de Seyssins et encore matérialisée.

Cette voie a été suggérée à la fin du 19ème siècle par F. de VILLENOISY. Elle est jalonnée d’indices : sépultures gallo romaines de Saint Martin de Seyssins et au sud du village, monnaies romaines, mentions orales d’anciens pavages… Entre Seyssins et Cossey, cette voie est encore bien marquée sous la forme d’un très vieux cheminement de faible pente, bordé de murets anciens aboutissant à l’ouest du château de Cossey puis à la chapelle. De là, son tracé se perd mais l’on peut penser que par Furonnières, le Bourg, la Croix, Allières, Risset et Pontcharra elle pouvait gagner l’Achard sur Varces où elle a été exhumée sur cent mètres de longueur à l’occasion des travaux préalables à la construction de l’A 51. D’une largeur de cinq à huit mètres, elle était constituée de blocs de calcaire et de graviers.

De plus, il existe en faveur de cette hypothèse une série de coïncidences métriques répétées pouvant laisser penser à un tracé antique. En effet, on pense que dans notre région les voies avaient été très tôt jalonnées de milliaires, ces ancêtres des bornes kilométriques qui, en Narbonnaise, étaient implantées tous les milles pas (le pasus ou double pas romain, soit 1,48 m) c'est-à-dire tous les 1500 mètres environ. Si l’on considère que le col de Cossey ou de Comboire a, de tous temps, constituer un passage obligé et remarquable on peut penser que, comme dans les endroits similaires, un milliaire y était implanté : à 1500 mètres de là se trouve un carrefour de routes de haute origine : Cossey – Claix d’une part et Malhivert – la Balme d’autre part : une croix très ancienne encore figurée sur le parcellaire de Claix de 1784, dite « Croix du Fournel » était implantée à ce carrefour. Or, l’on sait que très souvent les milliaires ont été réutilisés en croix de chemin ou remplacés par elles. A 1500 mètres de la croix du Fournel, une autre croix était également implantée : le lieudit « la Croix » en marque toujours l’emplacement. A 1500 mètres encore, par le val d’Allières, habité à l’époque gallo romaine, se situe l’église de Risset, emplacement d’un lieu de culte remontant peut être à une haute origine.  

 

Bibliographie :

 

F. de VILLENOISY : Seyssins et la voie romaine de la rive gauche de l’Isère, Le Dauphiné du 2 octobre 1892

J. C. MICHEL : fiche n° 18 du pré inventaire des monuments et richesses artistiques de l’Isère (Claix), mai 1984

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine, T 1, 1985, page 223

J. C. MICHEL dans Carte archéologique de la Gaule, Isère, 38/1, 1994, page 153

J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, pages 19 et ss

J. C. MICHEL ; Grenoble antique, 1999, page 153

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 39 à 41

J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Forum Julli, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 7 et 8  

 

Enclos ? : Sur une vue aérienne de « Google Map » d’octobre 2006 on distingue à l’ouest du col de Cossey, entre la route et le ruisseau formant limite avec la commune de Seyssins, une trentaine de traces concentriques de traces variables mais trop grands pour être des enclos. Les labours profonds remontent quantité de pierres brutes dans ce secteur jamais fouillé.

 

Chapelle de Cossey :

 

Cette ancienne église citée dès 1085 pourrait occuper l’emplacement d’un site paléochrétien. L. ROYER y voyait un possible baptistère.

 

Bibliographie :

 

L. ROYER : dossier manuscrit sur Claix, BMG R 10 319 (vers 1930)

J. C. MICHEL : églises et chapelles de Claix, bulletin des AVG n° 31, 1993, pages 31 et 32

J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, page 22

J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Forum Julii et Forum Vocontii, site Internet de l’auteur  

 

Rocher de Comboire :

 

H. MULLER pensait qu’il y avait eu, sur le rocher, un refuge gallo romain du type de celui du Néron, fortifié au 3ème siècle.

 

Bibliographie :

 

H. MULLER : le poste et le refuge gallo romains du Néron, Revue montagnarde, 24, 1991, pages 369 et ss

J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, décembre 1981, page 16

J. C. MICHEL : Comboire sur les traces de l’histoire, Claix magazine n° 1, décembre 1989

J. C. MICHEL : le rocher de Comboire de la préhistoire à aujourd’hui, bulletin des AVG n° 39, juin 1997, pages 9 à 12

 

Trou des Renards, à Comboire :

 

Découvert en 1978 par E. BLANC TRANCHANT et J. de THIERSANT. Le nom de « Trou des Renards » est une appellation locale. M. Joseph BLANC TRANCHANT, agriculteur à Claix et ancien propriétaire du terrain sur lequel se trouvait l’entrée de la cavité, venait régulièrement y chasser le renard depuis la vire située à flanc de falaise permettant de voir l’entrée de la diaclase.  Fouille de R. PICAVET en 1984. La cavité est située  en pleine paroi sud est du massif calcaire (longueur : 11 m, largeur : 2 m). Chronologie : néolithique moyen et final : 2 silex dont 1 perçoir, restes de canidés, nombreux fragments de céramique (4 vases chasséen et 1 d’affinité néolithique final, industrie lithique (2 silex dont 1 perçoir, pointes de flèches losangiques, lames, lamelles, éléments de faucille, restes de canidés). 1 petite hache polie en roche verte, 3 outils en os dont 2 poinçons, parure (448 éléments dont perles en calcaire en roche verte, céramique, ambre…).

Bronze moyen – bronze final : 1 épingle à tête globuleuse (bronze ancien), 1 pointe de flèche de type « le Bourget (bronze final), 1 bracelet en fil, 1 petit anneau et 1 perle en tonnelet. Céramique du bronze final dont un gobelet à épaulement.

Dépôt : Centre de Recherches Préhistoriques du Vercors, aujourd’hui au musée de Vassieux (Drôme).

 

Bibliographie :

 

GALLIA préhistoire, 1982, t. 25, fascicule 2, page 498 et 1985, t. 28, fascicule 2, page 406

 R. PICAVET : la sépulture collective de Comboire, bulletin d’études préhistoriques et archéologiques alpines, t. 2, numéro spécial, 1984 ; fouille de sauvetage de la sépulture collective de Comboire, Centre de recherches préhistoriques du Vercors, cahier n°1, pages 20 à 28, 1984 et bulletin n° 4, 1989 

 Archéologie chez vous n° 4, la vallée de la Gresse, 1985, notices 6 à 22 pages 6 et 8 

J. C. MICHEL : fiche du pré inventaire des monuments et richesses artistiques de l’Isère, septembre 1985

 La sépulture collective de Comboire, CRDV bulletin n° 4, novembre 1989

GELY : les pratiques funéraires et préhistoriques. Inventaire et analyse de sépulture de la région Rhône Alpes, thèse Ecole pratique des hautes études, 1993

J. C. MICHEL : carte archéologique de la Gaule, Isère, 38/1, 1994, page 153

J. C. MICHEL : le rocher de Comboire de la préhistoire à aujourd’hui, bulletin des AVG n° 39, juin 1997, pages 9 à 12

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 12

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 25 et 26

Vassieux, ouvrage collectif sd, pages 44, 47 et 65

Site Internet A. BOCQUET

 

Rocher de Comboire :

 

H. MULLER y présentait un oppidum bouleversé lors de la construction du fort du même nom.

 

Bibliographie :

 

H. MULLER : le poste et le refuge gallo romains du Néron, Revue montagnarde, 24, 1911, pages 369 et ss

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine, T 1, 1985, page 223  

J. C. MICHEL : le rocher de Comboire de la préhistoire à aujourd’hui, bulletin des AVG n° 39, juin 1997, pages 9 à 12

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 117

 

Base sud du rocher de Comboire :

 

Abris sous roche possibles (un aménagement humain n’est pas exclu) et diaclase ayant livré des éléments de silex (nucléus, grattoir…) dans une fouille superficielle (non répertoriée) effectuée par P. Arthaud en décembre 1987 et janvier 1988.

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL : Histoire de Claix,  2002, pages 26 et 27

 

Saut du Moine (aujourd’hui sur la commune de Pont de Claix).

 

Epée (L 55,5 cm, l 2,85 cm, épaisseur 0,85 cm) de section grossièrement convexe à courte languette portant 4 rivets disposés en trapèze d’un type à rapprocher de celui de « Rixheim Monza » (14ème siècle avant notre ère), trouvée à 4 m de profondeur le 19 octobre 1919, lors de la construction d’un canal d’évacuation des eaux du Drac. Elle gisait avec des troncs d’arbres pris dans un conglomérat calcifié. Les troncs d’arbres avaient peut être été placés intentionnellement pour un gué.

Dépôt : Musée départemental des Hautes Alpes de Gap.

 

Bibliographie :

 

H. MULLER, Rhodania, congrès de Grenoble, 1920, page 15 

 H. MULLER et A. BOUCHAYER, une épée en bronze trouvée dans les dragages du Saut du Moine près de Pont de Claix,  BSDEA t. 21 n° 14, 1921, pages 21 à 25

A. BOCQUET, l’Isère préhistorique et protohistorique,1969, page 301

A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969, page 370  

J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, décembre 1981, page 17

Archéologie chez vous n° 4, la vallée de la Gresse,  1985, notice n° 54, page 10

Patrimoine en Isère, pays de Vizille, 1994, page 11

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, page 23

 

Site de plein air :

 

Site du Hallstatt et de la Tène signalé par B. GELY en prospection en 1995 sur l’A 51. Le Lieu n’est pas précisé. S’agit-il de Claix ou de Varces ?

 

Bibliographie :

 

Site Internet A. BOCQUET

 

Les Charrières :

 

Le 1er décembre 1997, à l’extrémité de la ZI des Bauches, sur la limite communale avec Varces, j’ai recueilli, en prospection de surface, un fragment de tegula.

 

Rochefort :

 

L’oppidum éponyme a livré de très nombreux vestiges du néolithique au moyen âge, essentiellement sur l’actuelle commune de Varces. Dans la partie nord, sur la commune de Claix, de nombreuses tegulae ont été observées lors de l’établissement du gazoduc.

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL dans Carte archéologique de la Gaule, Isère, 38/1, 1994, page 153

J. C. MICHEL : le Grand Rochefort, bulletin des AVG n° 32, 1993

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 153

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, page 39  

 

Plaine de Claix en face de Rochefort :

 

H. MULLER indique avoir trouvé de nombreux fragments de tegulae et des débris de briques. Il pensait à l’emplacement de villa(e).

 

Voie romaine de plaine :

 

Tite Live, selon un récit emprunté à un géographe du 3ème siècle avant notre ère dit que, dès au moins cette époque, une piste traversait de part en part le territoire des Tricorii. Venant de Cularo elle se dirigeait vers le sud. C’est elle que, de toute évidence, L. Munatius Plancus emprunte avec ses légions en mai 43 avant notre ère lorsqu’il quitte Cularo pour tenter de rejoindre Lépide campé à Forum Vocontii. Nécessairement cette voie, qui venait de Cularo et qui a été exhumée à l’Achard sur Varces, traversait le territoire de Claix. On peut penser qu’elle traversait le Drac à l’emplacement de ce qui deviendra au moyen âge le port et le pont de Claix. Un gué étant peu envisageable à cet emplacement, on peut penser qu’un pont en bois ou en maçonnerie existait dès l’époque romaine. Au-delà, son tracé est celui de ce qui deviendra ensuite jusqu’à la création de la « Voie Royale » sous l’administration de Lesdiguières, le chemin de Claix à Varces et au-delà.

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, page 40

J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 7 et 8

 

La Balme :

 

Des tegulae semblent avoir été remployées dans l’ancienne chapelle Sainte Marie Madeleine.

 

Bibliographie :

 

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine, T 1, 1985, page 223

J. C. MICHEL : Carte archéologique de la Gaule, l’Isère, 38/1, 1994, page 153

 

Taconnière :

 

Un beau fragment de tegula a été découvert en surface en novembre 2008 par R. KELLER et C. VARANFRIN à l’est du hameau de la Balme.  

 

La Chieze :

 

Un fragment de tegula a été découvert en novembre 2008, en prospection de surface, par R. KELLER et C. VARANFRIN

 

Château delphinal :

 

On aurait découvert sur le site au 19ème siècle des « pièces de monnaies romaines fort bien conservées » (mais non décrites).

 

Bibliographie :

 

H. ROCHAT : une tour mystérieuse, bulletin BSDEA, 1924, page 70

L. D. BEZEGHER : Claix et Pont de Claix à travers les siècles, 1968, page 36

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine T 1, 1985, page 223

J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 153

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, page 39   

 

Site protohistorique, gallo romain et paléochrétien du Val d’Allières :

 

Ø  ce site est décrit dans un chapitre spécifique du présent site Internet.

 

Abris sous roches du versant est du pic Saint Michel :

 

Ces abris, non fouillés à ce jour, ont pu être fréquentés par l’homme et/ou par l’ours.

 

Grotte Vallier :

 

Presque sur la limite communale de Claix et de Seyssins mais géographiquement sur cette dernière commune, à 1650 m d’altitude dans la falaise du Vercors, très belle grotte ouvrant par un porche majestueux. Elle fut découverte par M. VALLIER père le 15 octobre 1910 en compagnie d’un cousin d’H. MULLER. Celui-ci examina et authentifia la grotte peu après. L’entrée de celle-ci orientée est ouest a environ 6 mètres sur 12 et une dizaine de mètres de hauteur. La grotte se continuant vers l’ouest s’élargit en une vaste salle en contrebas de laquelle se trouve une petite glacière naturelle. Au cours des explorations faites par H.MULLER une douzaine de m3 de terre et de pierre ont été fouillés et celui-ci estimait à plus d’un m3 le volume des tuiles exhumées. Celles-ci sont de la période gallo romaine, plates, à rebords parallèles et demi rondes. Elles semblent avoir été apportées en ce lieu dans le but de couvrir un toit en auvent destiné à protéger les habitants contre les rapaces.

Quelques tessons de poterie gallo romaines du 3ème ou du 4ème siècles et des entailles creusées dans la paroi de la grotte pour y loger des poutres montrent, avec les tuiles, que cette grotte a été aménagée et fréquentées pendant les 3ème et 4èmer siècles.

Quand la grotte a été découverte, l’accès était déjà difficile mais depuis lors les intempéries et les glissements de terrain en ont encore aggravé l’accès. Avant 1913, le CAF a fait un sentier d’accès depuis le Chemin de la Vie et un câble a été scellé par les Vallier, père et fils. Il est vraisemblable de penser que cette grotte était en rapport avec le site de Château Bouvier.

 

Bibliographie :

 

H. MULLER : la grotte du Moucherotte, Revue des Alpes dauphinoises n° 4, avril 1911, pages 62 à 64

J. C. MICHEL : Isère gallo romaine, T 1, 1985, pages 180 et 181

Interview de M. VALLIER du 12 octobre 1987

J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20 décembre 1987, pages 29 et 30

J. C. MICHEL dans Carte archéologique de l’Isère, 1994, page 193

J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 41 et 42