BOUVEYRES
Le
nom de ce hameau parait dériver de « bou »,
« bovis », le bœuf, la bouverie étant le
lieu où se tenaient les bêtes à cornes. Il semble être cité dès 1339 :
l’enquête delphinale mentionne en effet une forêt de Boneyres qui, à la graphie près, pourrait être celle de Bouveyres.
Le
hameau est ensuite cité dans un rolle de 1566
mentionnant 8 imposés, dans un acte de vente de 1620, dans le parcellaire de
1655, dans une enquête de 1770 et dans le parcellaire de 1784 : il y a
alors 23 propriétaires fonciers, la plupart ayant leur demeure dans le hameau.
On y relève les noms de Joseph Giraud (maison, grange, basse cour, jardin, pré,
verger), Jean David (maison, grange, hangar, écurie, basse cour, roussoir, verger), Jean Rondier (maison, basse cour et
pré), Claude Perron Bailly (maison, grange, four, verger), Jean Baptiste Choulier (maison, pré, jardin, cour et hautain), Etienne Ruel (maison, cour, jardin).
La
capitation du 24 janvier 1788 fait état pour le hameau de quatre laboureurs,
quatre vignerons, huit journaliers, un fermier et un pauvre.
Le
recensement de 1798 mentionne huit familles à Bouveyres
représentant 83 habitants, pour la plupart laboureurs ou journaliers.
Certaines
des maisons du hameau ont conservé leur caractère ancien. La fontaine publique
remonte à 1833 selon la date gravée qu’elle comporte.
Bouveyres conserve également une très
mystérieuse sculpture d’ Agnus Deï. Au bord de la
route du Peuil, cette belle représentation d’agneau (
Selon
toute probabilité cette sculpture – non étudiée jusqu’alors – est un réemploi et
dès lors on pense bien évidemment à l’église Saint Jean de Cossey
toute proche. Mais on voit mal où l’œuvre aurait pu être située car le style
n’est pas homogène avec les éléments architecturaux conservés à Cossey. S’agit-il d’un vestige de la première église du
lieu ?
Mas dépendant de Bouveyres :
Le
mas du « Château de Teyssonère » semble rappeler l’emplacement d’un édifice
inconnu. Mais le toponyme pourrait aussi dériver du latin « taxonaria », terre à blaireaux.
Sur
le parcellaire de 1784, ce mas est limité à l’ouest par le chemin de Bouveyres aux Clos. Il comporte, pour l’essentiel, des
terres cultivées d’assez grande superficie qui appartiennent alors à Jean
David, Antoine Février et Jean Perron Guichard. Pierre Fournier, outre ses
terres, y a une maison.
Le
mas du Mollard fait référence au « Mollard Chandillon »
cité dès 1271 dans une donation de Guillaume de Claix au chapitre Notre Dame.
En 1655, Claude Papon y a maison, granges et près. Sur le parcellaire de 1784
ce mas apparaît comme étant constitué de petites propriétés morcelées, limitées
à l’est par le chemin des Clos à Bouveyres. Les
principales terres, ainsi que les bois et quelques vignes, appartiennent alors
à Jean David, André David, Antoine Vial, Jean
Fournier, Antoine Blanchon et Pierre Fournier.
Le
mas de Seydevant apparaît sur le parcellaire de 1784
au sud ouest de Bouveyres où il est limité par le
chemin du Bourg à Cossey.
Il
est alors composé de grandes propriétés appartenant à Mme d’Eybens (terres,
hautains), à Jean Louis Fournier (plantations, vignes), à Pierre Brun, Antoine Repellin et Claude Thorand.
Le
mas de dessus les Clos à l’Eychedaz est constitué en
1784 de bois et de terres situés de part et d’autre du Rif de la fontaine de
Crève Roche.
Les
principaux propriétaires fonciers sont Claude Rolland de Malhivert,
Antoine Giraud et Pierre Gaillard.
Le
mas des Revoires Guerres tire son nom de l’une des
nombreuses variantes du mot « robaria » (ravoire, rivoire) traduisant un
bois de chênes. En 1784 c’est un vaste ensemble de propriétés, bois et hermes, limitées au sud est par le chemin des Clots à Bouveyres.
Joseph
Odmard (ou Odémard) y a
trois maisons avec cours, prés, terres et hermes ;
c’est le plus important propriétaire.
Jean
Perron Guichard, Pierre Gaillard et Claude Jallifier
y ont des bois.
Le
mas de Finateyre, au sud de Bouveyres,
est composé pour l’essentiel de deux grandes propriétés : Antoine Giraud
avec maison, terres, vignes et Jean Perron Guichard avec maison, jardin, four,
terres et vignes.
D’autres
vignes appartiennent en 1784 à Claude Basset et au notaire Bret.
Le
mas de Pré Balmet est situé en 1784 à l’est de Bouveyres.
Composé
de petites parcelles de terres, on y relève les noms de Joseph Giraud,
laboureur (maison d’habitation, grange, basse cour, jardin, pré, verger) et de
Jean Drevet (maison, cour, jardin, verger, terre et
hautain).