QUELQUES ELEMENTS DU CLAIX HISTORIQUE AUTOUR DE L’EGLISE
Ces
quelques rues correspondent pour l’essentiel au « burgus »
médiéval de Claix qui était entouré d’une enceinte de 620 m de périmètre, citée
dès 1226 et percée de trois portes. On
notera que des 64 maisons existant aujourd’hui à l’emplacement du bourg
fortifié, 51 sont figurées au parcellaire de Claix de 1784. C’est dire que la
plupart d’entre elles – sinon la totalité – ont des racines médiévales.
1 les maisons de la rue Jean Moulin (côté impair)
correspondent à une trace fossile de cette enceinte et la rue elle-même a été
construite sur les anciens fossés médiévaux (noter la courbure encore très
marquée de la rue). Remarquer aux n° 3, 5 une belle porte moulurée en haut de
l’escalier et au numéro 7 un passage ancien aménagé dans l’enceinte : peut être
faut-il y voir l’une des portes mentionnées dans l’inventaire delphinal de 1339 et, en ce cas, il s’agirait alors de
la Porte dite du Rif décrite comme « confinant le chemin d’Allières ».
2 Maison
dite de Mariette d’Enghien, mère du Beau Dunois », compagnon de Jeanne
d’Arc et seigneur de Claix de 1428 à 1460. La demeure conserve sur sa face sud
(non visible) une fenêtre gothique trilobée et sur la face est (visible du fond
de l’Impasse des Templiers) une tour avec deux fenêtres à meneaux de pierre. Au
sud, sur le coteau, ruines du château delphinal de
Claix attesté dès le début du 13ème siècle et occupé par les divers
seigneurs de Claix et les représentants du Dauphin jusqu’à la fin du 15ème
siècle.
3 Impasse
des Templiers : vers le fond de l’Impasse et à droite en regardant
l’église, traces d’un canal des eaux de la Robine qui servait à l’alimentation
des trois moulins delphinaux cités en 1339 et situés
en contrebas.
4 Escaliers
dits « de Fayance », reconstruits en 1842 à
l’emplacement d’escaliers plus anciens ou d’une rampe médiévale. A remarquer au
bas des escaliers (côté droit) une ancienne poterne murée et en haut des
escaliers (côté gauche) une belle porte de pierre, également murée, et, en face
(côté droit) un linteau avec arc gothique portant en son centre la trace d’un
blason martelé (peut être celui de la famille des De Chypre qui avait une
maison forte dans le burgus vers 1269.
5 Rue
de Verdun (ancienne Grande Rue). Au n° 8 bis, belle porte du 18ème
siècle (ancien hôtel Barral avant la Révolution). Au n° 9 (ancienne demeure Charvin), belles fenêtres anciennes et au n° 10 (maison
formant angle), bel arc gothique de porte.
6 A
l’angle de la rue de Verdun et de la place des Alpes, ancienne maison curiale,
conservant une porte avec une accolade gothique. Au 17ème siècle
elle appartenait à Messire Giroud, lieutenant de Lesdiguières. Un siècle plus
tard c’était la demeure du sieur Clapier, docteur en médecine.
7 Rue
Humbert II (du nom du dernier Dauphin qui céda le Dauphiné au royaume de France
en 1349). Au n° 2, maison en pierre crépie de deux étages avec un bel
encadrement de porte. Au n° 1, maison de deux étages en pierres en partie
apparentes et curieux meneau de bois (bouché). A l’angle avec la rue des
Lavandières, façade de maison arrondie (ancienne tour de maison forte ?).
8 Ecole
Saint Pierre : ancienne maison forte probable. La tour est la partie la
plus ancienne (14ème siècle ?). Sur les façades sud, est et
nord, fenêtres à meneaux de pierre dont certaines sont doubles. La demeure prit
le nom de « Grange aux Dames » vers 1777 époque où elle appartenait
aux « Dames » ou Carmélites de Grenoble.
(J. C. MICHEL)