ANCIENNES COMMUNES DE L’ISERE : communes rattachées au Rhône le 24 mars 1852 et cantons de MEYZIEU et de SAINT SYMPHORIEN d’OZON) rattachés au département du Rhône le 29 décembre 1967

 

             BRON : compris dans l’Isère jusqu’en mars 1852, puis commune du Rhône, ex commune du Grand-Lyon et inclus dans la Métropole de Lyon depuis le 1er janvier 2015

 

Préhistoire : au lieudit le Rafour, on a découvert en 1999, un site occupé dès le néolithique.

Au fort de Bron on a découvert, près d’un tumulus (infra) un squelette d’époque néolithique.

 

Protohistoire : avant 1836, près du village, on a découvert dans un vase en terre un trésor de monnaies gauloises.

A l’emplacement du fort de Bron, on a découvert un tumulus protohistorique.

Au lieudit le Rafour, on a découvert en 1999, 200 structures fossoyées de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Lyon à l’Italie traversait Bron.

Une voie vicinale secondaire, dite via Guerse, reliait le centre urbain de la Villa Urbana de Villeurbanne à la voie romaine Lyon-Bourgoin.

L’église Saint Denis et son cimetière occupent l’emplacement d’une villa gallo-romaine.

On a supposé à Bron, sans preuves, en bordure du cimetière, un temple à Dionysos.

En 1967, lors de l’agrandissement du cimetière, on a découvert un four de tuilier, une sépulture, des tesselles de mosaïque et des tuiles).

En 1999, on a repéré deux aménagements rectilignes du Haut-Empire.

Pour P. H. BILLY, le nom de Bron viendrait du patronyme germanique Bero (domaine de). On y a aussi vu celui de Beron.

Le site du Rafour a livré, en 1999, des fossés et des fosses et de la céramique du haut-empire.

En 2000, on a repéré un site à tegulae en bordure de l’hippodrome.

 

Haut Moyen Âge :

 

Une épitaphe de 537 (non publiée) a été découverte à Bron.

L’église Saint Denis pourrait avoir une origine mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-      J. F. Arthaud : Lyon souterrain, 1846, page 116

-      A. STEYERT : Histoire de Lyon et des provinces du Lyonnais, 1897, page 227

-      U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 352

-      A. MONTFOUILLOUX : le plat pays lyonnais et dauphinois de la rive gauche du Rhône, 1929, page 51

-      A. PELLETIER (direction) : Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1983, page 69

-      P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France,1981, page 60

-      N. SIMONITTO (direction) : regards sur l’histoire de Bron, 1984

-      X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, 1987, page 51 n° 2

-      M. FOREST : Histoire de Bron, 1987

-      L. CHARBONNIER : Histoire de Saint-Priest, 1990, pages 31 et 32

-      E. VIAL : les noms des villes et de villages, 1995, page 189

-      M. FOREST : Bron au fil des ans, 1997

-      C. VERMEULEN : Bron, ZAC du Fort, rapport d’étude archéologique préalable, 1998

-      SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, page 155

-      C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Velin, 1999, page 67

-      SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 150

-      E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-      CAG 69/1, 2006, pages 170 et 171

 

             CHAPONNAY (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Préhistoire : selon CHANTRE, « une vingtaine de pièces néolithiques auraient été trouvées par des cultivateurs ».

On a découvert à Flassieux une hache en pierre polie sur le toit d’une maison où elle était placée comme paratonnerre (aujourd’hui au Musée de Lyon).

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Gravier-d’Aillon, une occupation du Bronze final au Hallstatt a été observée et deux fosses ont été étudiées : la première a livré des charbons de bois, des galets, de la céramique, de l’argile et des bois de cerfs. La seconde contenait de la céramique peu abondante contemporaine de la première fosse

Ø  une hache à ailerons médians est signalée (aujourd’hui au musée Saint Raymond de Toulouse)

Ø   aux lieudits Saint-Meunier et les Gardes, emplacements de sites protohistoriques

Ø   sur la butte de Chassieu, on a ramassé de la céramique protohistorique lors de prospections pédestres

Ø  en 1991, lors des travaux du contournement sud de Meyrieu, on a découvert un site occupé du Bronze final à l’époque de Hallstatt

Ø  Au lieudit l’Epine, emplacement d’un habitat du Bronze final.  

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de Chaponnay viendrait du patronyme Cappo (domaine de). De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  on aurait découvert au XVIIe siècle une urne contenant 700 monnaies romaines

Ø   sur le Mont Cessieu, la topographie du plateau évoque un aménagement humain. Des tegulae, des fragments d’amphores et des clous ont été trouvés dans l’angle nord-ouest du plateau et des tegulae dans l’angle sud-est.

Ø  le lieudit le Termat conserverait le souvenir d’une ancienne limite entre Vélin et Viennois

Ø   au lieudit Bourdonnes, des tegulae ont été observées au sol en 1988

Ø   les traces d’une centuriation ont été repérées sur la commune. Ce réseau reste très net entre Chassieu et Genas, au sud de la route de Lyon, avec notamment une centurie individualisée

Ø  au Mas de Beauregard, des tegulae ont été signalées

Ø  au lieudit les Regates, habitat gallo-romain attesté par des tegulae, de la céramique sigillée, une lèvre d’amphore, des céramiques communes…

Ø  au lieudit le Rafour, présence de tegulae et d’imbrices

Ø   au lieudit les Charpennes, on a découvert des tegulae et de la céramique commune.

Ø  à la limite des lieudits Châtenay et les Charpennes, en bordure d’un chemin de desserte, on a trouvé des tegulae et le manche d’une marmite en terre cuite en forme de phallus

Ø  en 1989-1991, au lieudit Sous Trillet on a découvert  un site du haut-empire (1er siècle)

Ø  en 1991, lors du contournement sud de Meyrieu, on a découvert un site gallo- romain

Ø  au lieudit l’Epine, emplacement d’un habitat gallo-romain. Les fouilles de 1992 ont révélé une activité métallurgique (four, fosses, fossés)

Ø  au lieudit Chatenoy, emplacement d’un habitat gallo-romain

Ø   à Brigneux, emplacement d’un site gallo-romain.

Ø  On notera deux toponymes pouvant être significatifs : la Grande-Borne et la Grande-Terre.    

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  au lieudit Sous-Tillet, emplacement d’habitat du Haut Moyen Âge

Ø  Chaponnay est-il, au lieudit Baleysieu, le Blaciaco du testament d’Abbon ?

Ø  le 21 avril 900, un acte est daté de in campo Caponiacense in valle Caponiaca

Ø  au Xe siècle on trouve mention d’un Guillaume de Chaponnay installé dans la localité. Gouverneur d’Austrasie sous le règne de Charles le Simple, il mourut le 7 des calendes de juillet (25 juin) 938

Ø  en 945, l’archevêque de Vienne, Sobon, échange avec Ricard des biens situés à Chaponnay

Ø  la localité est mentionnée en 954 : in Valle Camponiaco

Ø  une église, située au lieudit Subtus Vineis (aujourd’hui lieudit Sous Vignes) est mentionnée en 994 dans la charte de dénombrement des possessions de l’église métropole de Lyon.

Ø  Le lieudit Leyrieu est également mentionné au Xe siècle : Jariacum villa in agro Candietensi  

 

Bibliographie :

 

-       J. SPON : recherches des antiquités et curiosités de la ville de Lyon, 1673, pages 40 et 41

-       E. CHANTRE : haches en bronze du nord du Dauphiné, Matériaux, 1867

-       Abbé NAQUIN : les rives de l’Ozon, 1867, page 39

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, Charte XXII A page 37

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875, page 265

-       E. CHANTRE : le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, pages 482 sq

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 933 et 1189

-       J. SAUNIER : Evocations, 13ème série, janvier février 1958, page 1872  

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 225

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, Lyon et l’est lyonnais, 1981, page 504

-       M. P. FEUILLET et O. GUILHOT : rapport de fouilles, SRA, 1985, page 78  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 47

-       F. DORY : inventaire archéologique et voie antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 77

-       C. ARLAUD et alii : rapport, SRA, 1988, page 92

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, page 52

-       J. MONNIER : la Dent, site gallo romain à Meyzieu, contexte archéologique et historique, 1990, page 163

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 1992, page 110

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Velin, 1999, n° 3, page 67

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 176

-       H. CHARLAIN : le pays de Velin, 1999, page 11 

-       G. GODARD et O. FRANC, DFS, 2000, pages 8 et 9

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 169

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-       CAG 69/1, 2006, pages 182 à 188

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

CHASSIEU (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : les travaux de l’échangeur de desserte Grand Stade ont révélé en 2012 un site du paléolithique supérieur.

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  on a découvert en 1979 un fragment de hache à ailerons médians (aujourd’hui au musée Saint Raymond de Toulouse)

Ø   la butte de Chassieu passe pour avoir été un oppidum gaulois

Ø  au lieudit l’Epine, présence d’un habitat du Bronze final à l’époque de la Tène avec des fours à pierres chauffantes

Ø  à Brigneux, en 1991, on a découvert un site des époques du Bronze final et de Hallstatt

Ø  au lieudit l’ Epine, une occupation laténienne a été découverte en 2006

Ø  les travaux de l’échangeur Grand-Stade ont également livré en 2012, des vestiges du Bronze final.  

 

Epoque gallo-romaine : passage du compendium d’Aoste.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Cassius (domaine de).

Le carrefour des Sept Chemins, sur les limites communales de Chassieu, Décines, Vaulx-en-Velin et Bron est vraisemblablement un carrefour de voies antiques.

De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  sur la butte de Chassieu, dite aussi Mont Saint Paul, des travaux ont mis au jour des dalles sous les chemins de Brigneux et de la Grand Vie. Ce réseau routier encerclant Chassieu évoque les restes d’un castellum antique

Ø   les vestiges d’une centuriation ont été repérés sur la commune.

Ø  au Mas de Beauregard, des tegulae ont été signalées

Ø  aux lieudits les Régates,  le Rafour et les Charpennes, traces d’occupation gallo-romaine

Ø  à Brigneux emplacement d’un habitat gallo-romain

Ø  au lieudit Sous-Trillet, lors des travaux de liaison de la rocade Est de Lyon en 1989-1991, on a mis au jour un site occupé du Ier siècle avant notre ère au haut moyen-âge

Ø   au lieudit l’Epine, emplacement d’un site gallo-romain occupé du Ier siècle avant notre ère au Ier siècle de notre ère : four, forge, fosses (zone d’activité d’une villa ?)

Ø  au même endroit, présence d’un réseau parcellaire correspondant à certaines des centuriations du Velin

Ø  au lieudit Chatenoy, présence de nombreuses tegulae

Ø  on notera le lieudit les Constantins au nord-est de la commune.   

 

Haut Moyen Âge : le castellum est cité dans la bulle du pape Sergis III à l’archevêque de Lyon de mai 910.

On a découvert des sépultures du haut moyen-âge de style indéterminé.

Au lieudit Sous-Trillet, en 1992, le site antique a livré du mobilier des Ve au VIIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890

-       U. CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 1007

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné, VIe au XIe siècle, 1974

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, Lyon et l’est lyonnais, 1981, page 449

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1991, pages 93 et 94 et 1992, pages 93 et 94

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 2003, page 176

-       C. CHOUQUER : parcellaires, cadastres et paysages, revue archéologique du Centre de la France, 32, 1993, page 211

-        Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 122

-       J. MONNIER : la Dent, site gallo-romain à Meyzieu, contexte archéologique et historique, 1990, page 163

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1991, pages 93 et 94

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 110

-       Le Progrès du 12 avril 1992

-       RAN, 1999, n° 32

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Velin, 2001, pages 67 à 86

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au moyen-âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41   

-       CAG 69/1, 2006, pages 182 à 188

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 152

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les Patrimoines, 2009, page 16

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 162 et 163

 

COLOMBIER-SAUGNIEU (canton de Genas)

 

Préhistoire : au lieudit Champ-Vallet, on a mis au jour en 2001 un site néolithique.

Près d’une borne géodésique, bloc pyramidal avec 31 cupules, enfoui sous un gros tas de pierres et au lieudit les Contamines, pierre avec 14 cupules et une espèce rare de bassin ovoïde. En bordure d’un chemin une pierre avec 4 cupules certaines et un signe en arceau (?) est également signalée.

En 2021, des fouilles de l’INRAP au lieudit le Rousset ont livré un outil du néolithique final.

 

Protohistoire à Champ Vallet, emplacement de fosses protohistoriques.

En 2010, les travaux du contournement routier ont livré 6 structures protohistoriques.

En 2014 au lieudit Grand-Arasieux, on a découvert un bûcher en fosse de l’époque de Hallstatt.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit les Engrives de Planaise, au bord d’un chemin de terre, borne carrée d’environ 1 mètre de hauteur sur 50 centimètres de coté dite la Pierre qui sonne. Son socle, en partie enterré, supporte un tronc de pyramide presque droit terminé par un bandeau carré. Elle est assez bien conservée bien que son inscription ait presque totalement disparu. Seules deux lettres majuscules sont reconnaissables : « L » et « N » et sont très ressemblantes aux lettres romaines. Cette pierre est peut être une ancienne borne milliaire. Sa dénomination résulterait, dit-on, du martelage effectué pour effacer l’inscription initiale, lequel aurait fait ‘résonner » la pierre. Toutefois, selon E. GIANOLA, la borne serait beaucoup plus récente.

Ø  entre Colombier et Saint-Laurent-de-Mure, emplacement d’une voie antique

Ø   à Champ Vallet, présence d’un aménagement gallo-romain

Ø  au lieudit Etang des Portions on a découvert, en prospection, un site gallo- romain : tegulae, sigillée, morceau de verre fondu bleu cobalt…

Ø  au lieudit Sablonière, présence d’un site gallo-romain qui a livré de la céramique et des tegulae

Ø  à la Ferme de Serve, occupation gallo-romaine avec des tegulae sur 50 m2

Ø  au lieudit Plambois, des tegulae ont été observées sur 200 m2

Ø  au lieudit le Terrier, présence de tegulae et de céramique commune grise sur 200 m2

Ø  au lieudit la Bouverie, on a repéré en 1992 un site gallo-romain

Ø  en 2010, les travaux du contournement routier ont révélé un bûcher gallo-romain

Ø  on notera un lieudit Grand-Champ.

Ø  En 2021, les fouilles du lieudit le Rousset ont également livré un dépôt de crémation du IIe siècle avec de la céramique, des clous et une fibule.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Bois Thuilier, on a découvert en 1954 trois sépultures mérovingiennes.

La Villa Columberio est citée dans un acte de 928.

Un acte du Xe siècle mentionne Saugnieu : Spancione in agro Estrabyacense.

La tour de Colombier semble assise sur une motte castrale.

Les travaux du contournement routier ont livré en 2010 une sépulture en coffre de dalles.

En 2013, chemin de Bonce, des fouilles préventives ont livré 15 sépultures et 75 autres structures fossoyées du Haut Moyen Âge.

La même année au lieudit Raverolle on a découvert un habitat rural des VIIe et VIIIe siècles.

L’église Saint Martin d’Arceu pouvait être une fondation d’époque mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1094

-       J. CHAUFFIN et C. REVELLIN : des sépultures sous dalles, Evocations, 1954, page 1204

-       H. CABURET : une énigme à Saugnieu, la pierre qui sonne, Evocations, mars avril 1967

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné, Ve au XIe siècle, 1974, pages 32 et 33

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations, nouvelle série, 35ème année, 1979, n° 1, pages 3 et 4

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, II, 1981, page 454

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 2003, page 177

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Velin des origines à nos jours, 1984, page 46

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 77

-       E. GIANOLA : carte archéologique de Colombier-Saugnieu, Pusignan, Janneyrias, de la protohistoire au moyen âge, 1991, pages 6 et 9 à 12

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 185 à 187  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 142 et 143

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-       CAG 69/1, 2006, pages 195 et 196

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, page 142

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, pages 170 et 171

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 156

-       Inventaire des pierres à cupules de la France, Wikipédia

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021  

 

COMMUNAY (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Protohistoire : au lieudit la Raze de la Dame, un site d’habitat des époques de Hallstatt et de la Tène a été découvert en 1991.

Au lieudit Fonchapy, présence possible d’un oppidum protohistorique.

Au lieudit la Raze, un site protohistorique a été découvert en 1988 : trous de poteaux, fosses, de l’époque de Hallstatt.

En 1999, au lieudit le Plan, on a repéré une occupation du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : Communay était situé sur le tracé de la voie de Lyon à Vienne, à l’emplacement du 6ème milliaire de Vienne. Sur l’un des chemins qui vont de Cour à Sérézin-du-Rhône et à la limite de cette commune, subsistait un bloc cylindrique de calcaire de 1,50 mètre de hauteur et de 0,43 mètre de diamètre ayant l’aspect d’un rouleau de culture autant que d’une borne anépigraphe.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Comminius (domaine de), ce que semblent confirmer les plus anciennes sources écrites : Comminiaco au Xe siècle.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  un dé de piédestal, avec inscription à un questeur, a été tiré de l’ancienne église où il servait de base à un pilier et transporté à Vienne : « Q(uinto) VALERIO F(ilio) / VOLT(inia tribu) LVPERC(o) / IVLIO FRONTINO / QUAESTER (ori) VRBAN(o) / TRIBVNO PLEB(is) / PRAETOR(i) DESIGN(apo) / Q(uintus) PVLLIVS SECVNDVS / CVM VXORE FLAVIA TERTIA / ET FILLIS PVLLIVS / SECVND ET PRISCO ET / FILIA PVLLIA PRISCA… / PVLIIVS GALLVS CVM VXORE… » : « à Quintus Valerius Lupercus, Iulis Frontinus, fils de Quintus de la tribu Voltinia, questeur de Rome, tribun du peuple, prêteur désigné, Quintus Pullius Secundus avec sa femme Flavia Tertia et ses fils… (ont élevé cette statue) ». Le personnage ainsi honoré est peut être un parent de l’écrivain Sextius Iulius Frontinus, consul pour la troisième fois en 100. Ce personnage est connu par une autre inscription (ILN Vienne 52), qui indique sa carrière (ILN 288) (IIe siècle après J. C.) (aujourd’hui musée lapidaire de Vienne)

Ø  au lieudit Saint Lazare, d’abondants fragments de tuiles, briques et poteries ont été observés dans un champ au sud du village (villa ?) 

Ø  un tesson de sigillée estampillé RASN (RASNVS) a été trouvé sur ce site,

Ø  la vasque octogonale en marbre qui se trouve à l’oratoire de la Vierge, dans la montée de l’église et une autre semblable dans une ferme, chemin des Mines, proviendraient de Saint Lazare,

Ø  au carrefour des Chères, des tegulae et de la céramique commune et allobroge ont été ramassées,

Ø  emplacement de villa gallo-romaine au lieudit Charvas

Ø  au lieudit le Plan, un atelier de tuilier a été fouillé en 1991,

Ø  au lieudit la Troupillière, site gallo-romain fouillé en 1991 : il a livré un bâtiment des Ier et IIe siècles, réutilisé postérieurement (villa avec thermes), un chemin antique et une monnaie de Maximianus,

Ø  au lieudit la Raze, emplacement de nécropole,

Ø  au lieudit Salla des tegulae et un tesson de céramique grise ont été découverts en prospection de surface en 1988,

Ø  au lieudit le Plan, des tessons de céramique grise ont été ramassés. Des vestiges de fours de tuiliers, une amphore et des tegulae ont été mis au jour dans le cadre des travaux du TGV Sud-Est en 1991

Ø  au lieudit  Fonchapy, une construction gallo-romaine a été découverte ; elle pourrait correspondre à un fanum

Ø  à la Ferme Charvas, présence de nombreuses tegulae

Ø  au lieudit le Mazet, 5 ou 6 sarcophages en molasse ont été découverts avec une monnaie de Constantin

Ø  l’église Saint Lazare a livré des céramiques gallo-romaines et des monnaies antiques. En 1991, lors de la surveillance archéologique des travaux de l’A 46, une villa gallo-romaine a été reconnue. Elle a livré des tubulli, des marbres et des monnaies et une nécropole tardive,

Ø  dans le vallon de Saint Lazare, emplacement d’un site gallo romain découvert en 1988 (tuiles, briques, monnaies) à vocation thermale. En 2004, on a découvert sur le site un bassin antique et une vasque octogonale en marbre (conservée à l’Oratoire de la Vierge),

Ø  au lieudit Raze de la Dame, on a découvert, sur 4000 m2, un site gallo-romain

Ø  au lieudit le Plan, vestiges de voie et site des Ier et IIe siècles avec un atelier de tuilier repéré en 1991,

Ø  au lieudit le Croisier, carrefour de voies antiques,

Ø  en 2004 on a découvert un bassin antique et une vasque octogonale en marbre à Saint Lazare,

Ø  l’église Saint Pierre suggère l’emplacement d’un bâtiment antérieur à l’ère chrétienne,  

Ø  au lieudit la Raze, site d’époque gallo-romaine,

Ø  faut-il voir à Charvas dans l’orientation particulière du réseau parcellaire les souvenirs de la centuriation antique du Velin, dite Velin C, de la cité de Vienne ou de Lyon dont l’une des orientations est similaire ?  

 

Haut Moyen Âge : de nombreux vestiges sont également connus :

 

Ø  au lieudit la Garde, site d’habitat du VIe au Xe siècles fouillé en 1991

Ø  entre les lieudits Fontchapy et la Trousième, un cimetière mérovingien a été reconnu lors de prospections au sol

Ø  le lieudit Balit est cité au VIIIe siècle : pago Bataliaco

Ø  la Villa Marcia (actuel lieudit Ferme de Mars, au sud-ouest du village, est citée en 892 dans une charte de Cluny

Ø  emplacement de nécropole au lieudit la Garde

Ø  Comminiaco est cité en 910 dans une donation à Cluny

Ø  en 927, on mentionne Cominiacum, Cominiacus et Comminiaco

Ø   au lieudit Charvas, site d’habitat du Haut Moyen Âge (VIIe au XIe siècles) fouillé en 1991. La villa de Charvas est mentionnée au Xe siècle. Une ferme de ce nom se trouve encore à quelques centaines de mètres de l’habitat fouillé en 1991 dans le cadre des travaux du TGV Sud-Est. L’habitat a fait apparaître 120 structures en creux, des trous de poteaux et des fosses. Une zone funéraire (Ve au VIIIe siècles) peut être associée à l’habitat

Ø  entre les Brosses et le Télégraphe, présence d’un habitat du Haut Moyen Âge

Ø  au lieudit la Garde, un site du Haut Moyen Âge du VIe au IXe siècles a été repéré en 1992

Ø  en 952, un acte de donation de Constantin, petit fils de Boson, roi de Bourgogne, fait mention de deux édifices religieux à Communacus : Saint Lazare et Saint Pierre. S’il ne reste rien de Saint Lazare, hormis un lieudit, Saint Pierre domine toujours, avec ses voûtes romanes le village actuel

Ø  en 2011, à la ZAC de Charvas, on a découvert une sépulture dans une fosse silo datée au C 14 de 889-979.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 64, pages 230 à 232

-       CIL XII, 1888, n° 1859

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1224

-       F. BERGER : essai de monographie historique de la commune de Communay, 1925  

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations, janvier mars 1972, pages 52, 53 et 59

-       ST WALKER : l’habitat rural dans la région Rhône Alpes, 1981, page 113

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 87

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, Lyon et l’est lyonnais, 1981, pages 507 et 598

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 147 et 148

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1987, page 96

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 77 et 78

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1988, page 98  

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la Société des Amis de Vienne, 3, 1989, pages 108 sq

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 1991, pages 97, 98 et 100

-       Archéologie, autoroute A 46, Ternay, Saint Priest, 1993

-       R. VAYER : l’église Saint Pierre de Communay, 1993

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, page 135

-       G. SANLOZ, F. THIERROT, J. V. VIDAL : le site protohistorique de la Raze de la Dame à Communay, RAM, 16, 1993, pages 163 à 171   

-       GALLIA Informations Rhône-Alpes, 1996, pages 161 à 164

-       P. MOIRET : histoire de Solaize, 1998

-       ILNV, 1, Vienne, 2004, n° 288, page 338

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2004, page 164

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-       CAG 69/1, 2006, pages 196 à 203

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 150

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 142 et 143 et bilan scientifique 2011, pages 146 et 149

 

CORBAS (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : Au lieudit les Portes de Corbas, on a découvert une hache herminette en roche verte néolithique.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  dans une propriété privée, tumulus non fouillé qui est le point culminant de la commune

Ø  en 1966, au lieudit le Grand-Champ, on a découvert un site du Bronze final et de Hallstatt : fosses, aire de combustion, céramique, fusaïoles et meules

Ø  en 1997, au lieudit les Condamines, on a découvert un site du Bronze final avec des fours à pierres chauffantes

Ø  en 1999, au lieudit les Romanettes-Nord, lors du creusement d’un gazoduc, on a découvert une fosse du Hallstatt final

Ø  au lieudit les Portes de Corbas, on a découvert un four domestique de l’époque du Bronze

Ø  entre les lieudits les Condamines et Layes, au nord-ouest du village, emplacement d’un tumulus protohistorique

Ø   entre la route de Lyon, la route du Fort et la rue du Dauphiné, on a découvert un site protohistorique

Ø  au boulevard urbain sud, présence d’un site protohistorique

Ø  aux Verchères, en 2006 on a découvert une fosse du premier âge du Fer

Ø  en 2020, des fouilles de l’INRAP aux Grandes-Verchères ont livré un site du Bronze final qui a révélé six foyers de pierres chauffantes et de la céramique.

 

Epoque gallo romaine : Corbas était situé à la limite des civitates Lugdunense et Viennensis. De nombreux vestiges sont également connus :

 

Ø  au lieudit les Grandes Verchères, un sarcophage gallo-romain, aujourd’hui disparu, tombeau d’un personnage lyonnais du IIe siècle était conservé dans une propriété où il avait été transformé en bassin : « D(is) M(anibus) / L(ucii) VALER(i) IVLLIANI DECVRIONIS / COLONIAE LVGDVDESIVM… / … /  …IVLIANA OC… MA / KARISSIMO F(ilio) D(edicavit) » : « aux dieux manes de Lucius Valerius Julianus, décurion de la colonie de Lyon, Juliana Oc… sa mère a dédié (ce monument) à son fils très cher »

Ø  au lieudit Ferme Pitiot, un sarcophage monolithe a été exhumé en 1831 à proximité de 5 ou 6 amphores rondes et allongées. Le sarcophage, cédé en 1983, à la commune a disparu

Ø  au lieudit les Condamines, on a découvert un site gallo-romain comprenant un habitat et des fours

Ø  au lieudit le Grand-Champ, on aurait découvert une sépulture à incinération et les restes d’un parcellaire antique

Ø  entre la route de Lyon, la route du Fort et la rue du Dauphiné, en 1996, on a découvert dix fosses d’époque gallo-romaine et deux fours domestiques du Ier siècle

Ø  en 1996 et 1997 on a découvert  un site gallo-romain (sépultures à incinération)

Ø  aux Grandes-Verchères, on aurait découvert des monnaies antiques

Ø  au lieudit les Pierres-Blanches, on a découvert un foyer gallo-romain.

Ø  au lieudit Champ-Blanc, emplacement d’un site à tegulae

Ø  au boulevard urbain sud, emplacement d’un probable site gallo-romain

Ø  à Pierre-Blanche, emplacement d’un site gallo-romain.

.   

Haut Moyen Âge : Corbas est-il l’Ager Corbatis du testament d’Abbon ?

A l’emplacement de l’aéroport de Lyon Corbas, en 1987, lors de la construction du vol à voile, on a découvert deux tombes du Haut Moyen Âge.

Une charte de 83 mentionne la Petra Curba.   

Des textes du Xe siècle mentionnent l’Ager Corbatis et la Villa Corbatis (937) et Corbatis in agro ville urbane, notamment une donation considérable de biens à Saint Maurice de Vienne fait le 12 novembre 1937 par Rofredus Rotsoin.

En 1987, lors des travaux de constriction du centre de vol à voile, au nord du terrain d’aviation, on a découvert deux tombes haut médiévales ou médiévales. 

 

Bibliographie :

 

-       A. de BOISSIEU : inscriptions antiques de Lyon, 1846-1854, page 148

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et de Vienne du moyen âge, 1869, n° 2028

-       A. ALLMER et P. DISSARD : inscriptions antiques du Musée de Lyon, II, 1889, page 352

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1115

-       M. BORDEL : quelques notes d’histoire sur le passé de Corbas, Evocations, janvier février 1970, page 89

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, Lyon et l’est lyonnais, 1981, page 511

-       ST WALKER : l’habitat rural dans la région Rhône Loire, Ier siècle avant J.C. Ve siècle après J. C. 1981, page 113  

-       A. CHARVET : aspects de l’histoire du pays de Velin, 1984, page 43

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 148

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 77 et 78

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, pages 139 et 140

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, pages 150 et 151

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, page 156

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1999, page 176

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Vélin, 1999, page 73  

-       S. NOURISSAT, C. GODARD et O. FRANC : canalisation de transport de gaz de Chaponnay à Feyzin

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, page 157

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 169

-       CAG 69/1, 2006, pages 203 à 206

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 160

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

DECINES-CHARPIEU (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : le menhir de Montaberlet, dit Pierre Frite, qui se trouvait jadis dans un champ, a été transporté au XIXe siècle par mesure de sauvegarde au parc municipal (monument historique, liste de 1887).

Au lieudit le Sablon, on a découvert en 1990 un site néolithique et chalcolithique : outillage lithique, silex, galets, nucleus à lamelles, grosse lame, céramique érodée…

En 1882, on a remarqué un bloc erratique à cupules dépassant du sol de 1,25 mètre.

En 2011, au lieudit le Montout, on a découvert des fosses néolithiques.

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  on a découvert un trésor de douze bracelets en bronze de l’époque du Bronze final

Ø  le site du Sablon a également livré des vestiges de l’âge du Bronze final (vases)

Ø  à Montaberlet, existait jadis un tumulus de l’époque de Hallstatt qui aurait livré « des ossements humains, un sabre en acier, un fer à cheval en argent et des monnaies »,

Ø  le Mollard a longtemps été considéré comme préhistorique ou protohistorique mais il s’agit en fait d’une butte témoin de 120 mètres de diamètre et 30 mètres de hauteur

Ø  en 1993, dans le Parc des Ruffinières, on a découvert un site du Bronze final à l’époque de Hallstatt

Ø  en 2011, au lieudit le Montout, les fouilles ont livré des vases silos du Bronze et du mobilier céramique de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : Décines était placé sur la voie de Lyon à Genève et ce serait la borne indiquant le dixième mille qui aurait donné son nom au village. Des témoignages attestent la présence de ce milliaire dans le village au début du XIXe siècle. Mais P. H. BILLY préfère voir dans le nom de la commune le patronyme Dissinius (domaine de). Au lieudit les Sables présence de la voie romaine de Lyon à Chambéry par Bourgoin.

De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  vers la Ferme de Pierrefitte on aurait trouvé en 1847 une statuette d’Abondance ou de Fortune (aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo- romaine de Lyon),

Ø  au lieudit le Ratier, en 1853, on a découvert une villa avec des thermes,

Ø  en 1887, à Charpieu, on a exhumé une casserole en bronze signée DRVCCIVS F(ecit) (au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon),

Ø  vers la fin du XIXe siècle, au lieudit le Mollard, on a mis au jour un morceau de voie romaine, des monnaies et des statuettes en bronze, notamment un coq, un bouc et Bacchus enfant, aujourd’hui conservés à Lyon au Musée de la Civilisation gallo-romaine,

Ø  à Pierre-Frite, on a découvert un tesson de céramique signé EVTICVS,

Ø  d’autres tessons, avec les marques CLARIANA, S VENECRIVS ET EVTICHES L(ugduni) F(ecurunt), C(aius) AVREL(ius) MARIN(us) ET Q(uintus) MERCATOR L(ugduni) F(ecerunt)  sont également signalés,

Ø  un tuyau, aujourd’hui perdu, portait le cartouche de deux plombiers associés S VENECRIVS ET EVTYCHES L(ugduni) F(ecerunt),

Ø  en un lieu non précisé on aurait trouvé un tesson avec inscription SACIRO F(ecit),

Ø  au lieudit Praisset, on aurait trouvé un sarcophage anépigraphe,

Ø  vers 1959, avenue Jean Jaurès, on a découvert une tombe rudimentaire,

Ø  la même année, 21 et 34 avenue Léon Blum ont a exhumé des sépultures en coffres de dalles,

Ø  au Rattier ou Raty, emplacement de grande villa ou d’une agglomération secondaire qui a livré une statuette de Bacchus enfant, une clochette en bronze, des clous décoratifs et une plaque galbée (aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon),

Ø  un atelier de bronzier est conjecturé sur la commune,

Ø  sur le chemin est du Moleron, on a découvert un as de Gordien III

Ø  des traces de cadastration auraient été découvertes,

Ø  au lieudit les Sables du Mollard, emplacement d’une voie romaine (de Crémieu à Pusignan ?) et d’habitations rurales ayant livré de la céramique commune

Ø  sur le Moulin d’Amont, site à tegulae sur 200 m2

Ø  au lieudit Petit Montout, emplacement d’un site gallo-romain (tuiles, moellons…)

Ø  au Pontet, un site gallo-romain a livré des tuiles et de la céramique,

Ø  au lieudit les Bruyères, on a ramassé de la céramique sigillée,

Ø  au lieudit la Ripe, site à tegulae

Ø  en 2011, le site du Montout a livré une petite aire funéraire du Haut-Empire et un site du Bas-Empire avec de nombreux objets dont une phalère en bronze à tête de lion et une applique de Jupiter Ammon.

Ø  En 2012, ce même site a révélé un fanum et deux chapelles (peut-être un sanctuaire de frontière) qui ont livré une soixantaine de monnaies.

 

Haut Moyen Âge : deux tombes, appartenant vraisemblablement à une nécropole, ont été découvertes fortuitement en 1959.

Au lieudit les Moulières, on a exhumé en 1981 une nécropole mérovingienne.

Au lieudit les Ruffinières, emplacement d’un site du Haut Moyen Âge localisé en 2000   

Au lieudit le Moleron, motte castrale fouillée de 1982 à 1988 qui se présentait sous la forme d’un tertre circulaire de 37 mètres de diamètre et de 10 mètres de hauteur entouré de fossés.

En 2011 au Montout, les fouilles ont révélé 5 bâtiments des Xe, XIe siècles, dont un atelier métallurgique.

Au lieudit les Houlières, on a découvert des tombes en pleine terre datées au C 14 de la période 426-970.

La villa de Carpeiaco est citée au VIIe siècle.

La localité est mentionnée au Xe siècle sous la forme Decinis et Dessinis avec une église à Sainte Marie.

En 2020, des fouilles préventives 14 rue Marceau ont révélé une fosse du Haut Moyen Âge (VIe, VIIe siècles).

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : âge de la pierre dans le nord du Dauphiné, 1867, page 65

-       DAG, 1875

-       E. CHANTRE : études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône, 1875-1876

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 652, 838 et 867

-       A. RAVERAT : de Lyon à Crémieu, Morestel et Saint-Genix-d’Aoste, guide artistique et pittoresque, 1881, page 20

-       CIL XII, 1888, n° 5679-20, 5686-342, 5686-777, 5698-5, 5701-26 et 5701-55

-       H. BAZIN : Vienne et Lyon gallo-romains, 1891, page 371

-       A. BLETON : aux environs de Lyon, 1892, pages 334 et 335

-       F. GABUT : les villas, mas et villages gallo-romains disparus de la région lyonnaise, 1899, pages 25 à 28

-       Annales du Dauphiné, 1900, pages 247 à 249

-       S. REINACH : répertoire des reliefs grecs et romains, IV, 1908-1930, 508-3

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, pages 62 et 128

-       J. COMBIER : rapport sur la nature du monticule dit le Moleron, commune de Décines Charpieu, SRA Rhône Alpes, 1960, pages 2 et 3

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 239

-       S. BOUCHER et S. TASSINARI : bronzes antiques du musée de la civilisation gallo-romaine, 1, 1976, n° 21, pages 29 et 30, n° 28, page 35 et n° 94, page 95

-       S. BOUCHER, G. PERDU et M. FEUGERE : bronzes antiques de la civilisation gallo-romaine à Lyon, II, 1980, n° 322, page 65 et N° 346 à 349, pages 70

-       Le Progrès du 18 avril 1981

-       P. H. BILY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 101 

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, 1981, page 462

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 123  

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, page 37

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1986, pages 165 à 167

-       A. COCHET : l’industrie gallo-romaine du plomb dans les collections lyonnaises, 1986, pages 37 et 38

-       Isère gallo romaine, 2, 1987, page 123

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1987, page 26

-       J. MONNIER : la Dent, site gallo-romain à Meyzieu, 1990, pages 24, 149 et 157

-       A. BOUVIER et alii : la motte castrale de Décines Charpieu, 1992, pages 231 à 307

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, page 136

-       GALLIA Informations Rhône-Alpes, 1996, page 154

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Vélin, 1999, n° 20, page 68

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, page 142

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 144

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41  

-       CAG 69/1, 2006, pages 217 et 221

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 144 et 145

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 151 et 152

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 163 et 164

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

FEYZIN (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : au lieudit Champ Plantier, emplacement d’un site néolithique.

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  on a découvert une hache à douille de l’époque du Bronze final (MD 69.49.2)

Ø  le site de Champ-Plantier a également livré un site de l’Age du Bronze à l’Age du Fer

Ø  au lieudit la Chaîne, on a trouvé de la céramique de l’âge du Fer

Ø  au lieudit Charieton et Petite-Neuve, on a ramassé des tessons protohistoriques

Ø  au lieudit Chareyton, emplacement d’un site occupé à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer

Ø  au lieudit le Rosier, on a découvert en 2002 une carrière d’extraction de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo romaine : Feyzin était situé sur le tracé de la voie romaine de Lyon à Vienne. P. H. BILLY voit dans le nom de la commune le patronyme Fasius (domaine de). De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  en 1851, au lieudit la Charrière, on a découvert les vestiges d’une villa gallo- romaine avec thermes. L’inventeur du site mentionne « un hypocauste, des salles de bains avec baignoires et piscines en marbre, des chambres aux murs enduits de fresques, des sols pavés de mosaïques, une colonne et divers objets… ». Le site est aujourd’hui détruit. On connaît également une tuile estampillée CLARIANANVMADA et un carreau marqué MARCELLVS,

Ø  dans le hall de la mairie est exposé un masque funéraire monumental de 0,80 mètre de hauteur, trouvé en 1960 au lieudit la Tour et datant du IIe siècle. Ce masque était un masque de larve, c'est-à-dire de spectre, et il devait orner un monument funéraire de type mausolée,

Ø  ALLMER signale trois cippes (aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo- romaine à Lyon ?) servant de support à des piliers d’un hangar dans la cour d’une ferme située à un kilomètre au nord du village, entre la route et le Rhône :

-       Le premier :« D(is) M(anibus) / ET MEMORIAE / L(ucius) IVL(ii) ACCEPTI QVI / VIXIT ANN(os) XX / DIES DVOS / M IVL(ius) EVPLEVS ET / EOR IVLA / ACCEPTA PARENTES / FIL VNICO KARISSIM(o) / ET SIBI VIVI / POSVERNVNT (ascia) » : « aux dieux manes et à la mémoire de Lucius Iulius Acceptus qui a vécu 15 ans, 10 mois et 2 jours. Marcus Iulius Eupleus et Iulia Accepta ses parents à leur unique fils chéri et à eux-mêmes ont élevé ce tombeau et l’ont dédié sous l’ascia) » ;

-       Le second : « D(is) M(anibus) / D(ecimus) GALLI LASCIVI / D(ecimus) GALLIVS SACER / PATRI / ET SIBI VIVUS FECIT » : « aux dieux manes de Décimus Gallius Lascivus, Décimus Gallius Sacer à son père et à lui-même de son vivant a élevé ce tombeau » ;

Ø  Le troisième : « D(is) M(anibus) / M(arci) MODESTI(i) / MODES / TINI OPTATIO SIORA / MARITO OPTIMO / ET D(iis) M(anibus) M(arcus) MODESTI OPTATI / OPTATIO SIORA FILIO / KARISSIMO » : « aux dieux manes et à Marcus Modestius Modestinus, Optatia Siora à son excellent mari et aux dieux manes de Marcus Modestius Optetius, Optatia Siora à son fils chéri »

Ø  selon PILOT de THOREY, il y aurait eu des « bains romains » à Feyzin ; sans doute s’agit-il des thermes de la villa de la Charrière,

Ø  au lieudit Carré Brûlé, on a découvert au XIXe siècle dans une couche de terre calcinée des débris incinérés, de grosses tegulae et du béton de tuileau,

Ø  au lieudit la Pierre, emplacement d’une villa gallo-romaine de 60 mètres de longueur sur 40 mètres de largeur,

Ø  au lieudit Sous-le-Pin, des tuiles romaines et de la sigillée du IIe siècle ont été découverts dans un champ,

Ø  au lieudit Pré-Blanc, des monnaies romaines, non décrites, ont été découvertes en 1960 dans un champ,

Ø  au lieudit les Limites, un site gallo-romain a livré, en 2002, une fosse, un fossé, plusieurs mètres cubes de tuiles et de céramique sigillée et des restes de murs,

Ø  au lieudit le Rosier, on a découvert des fosses, un four et une aire de stockage des IIe au IVe siècles,

Ø  au lieudit Champ-Plantier, emplacement d’un site gallo-romain,

Ø  au lieudit la Chaîne, emplacement d’une nécropole ayant livré un autel funéraire avec un socle de colonne, des fondations de murs, un plomb estampillé ILM et des amphores,

Ø  au lieudit la Tour, une fosse avec remblais gallo-romains a livré des tegulae, du mortier, des galets et des scories,

Ø  au lieudit Chareyton, on signale un site gallo-romain (enclos, fosses),

Ø  au lieudit Petite-Neuve, un site gallo-romain a livré des fragments d’amphores et des fragments de mortier en lave,

Ø  au lieudit le Carré, emplacement d’un site gallo-romain,

Ø  dans le Rhône, en période de basses eaux, on voit un cippe brisé en deux morceaux

Ø  en 2006, à Champ-Plantier III on a découvert un ensemble à vocation pastorale du IIe siècle

Ø  on notera un lieudit Grande Terre.

 

Haut Moyen Âge : le territoire de Feyzin constituait à l’époque mérovingienne les terres patrimoniales de Saint Didier, évêque martyr, assassiné sur ordre de Brunehaut en 611. Il avait testé de sorte que ses terres reviennent à sa mort aux saints Macchabées et à Saint Maurice, les subsides que l’église de Vienne en tirerait devant servir à l’entretien des pauvres. Feyzin est alors désigné comme Ager Fascium.

La Villa Fasiana est citée dans un diplôme de Louis le Pieux du 19 janvier 815.

La Poype de Feyzin se trouvait au-dessus de la gare, au sud de l’église. Dominant le Rhône, elle avait vraisemblablement un rôle de surveillance de la route qui avait remplacé la voie romaine ainsi que du fleuve. Plutôt qu’un tumulus protohistorique, il faut y voir une motte castrale. Depuis 1901, son emplacement est surmonté par une croix de mission.

 

Bibliographie :

 

-       A. CORNAMOND : description du musée lapidaire de Lyon, 1846-1854, page 464

-       A. RAVERAT : autour de Lyon, excursions archéologiques, pittoresques et artistiques, 1865, page 321

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 432, 433 et 434

-       CIL XII, 1888, n° 1961 et n° 5679-24, 5679-24 et 5679-51

-       BASTET : catalogue original Chaper, 1888

-       A. STEYERT : histoire de Lyon et des provinces du lyonnais, 1897, page 164

-       F. GABUT : les villas, mas et villages gallo-romains disparus dans la région lyonnaise, 1899, pages 28 et 29

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 604

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 43  

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 239

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du musée dauphinois, 1969, page 54

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations, janvier mars 1972, pages 46 à 65

-       R. GASSAT : la villa gallo-romaine de Feyzin, Evocations, avril juin 1974, pages 123 à 128

-       G. SAUNIER : Feyzin au passé simple, 1, 1977, page 5

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 39

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, 1981, pages 514 et 515  

-       G. SAUNIER : Feyzin au passé simple, 2, 1986, pages 22, 24 et 25  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 148 et 149  

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 90 et 116

-       G. SAUNIER : Feyzin au passé simple, 3, 1990, page 6

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 224 et 225

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1999, page 19

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Vélin, 1999, page 69

-       H. LAVAGNE : recueil général des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 2000, page 49

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 168, 169, 173 à 175

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 283, 284 et 285 pages 334 à 336

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 169

-       CAG 69/1, 2006, pages 227 à 230

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, pages 145 et 152  

-       Fonds PILOT de THOREY : monuments et antiquités, BMG, manuscrit R 7906-50

 

GENAS (canton de Meyzieu)

 

Préhistoire : à Azieu, présence d’un site néolithique, rue des Etangs.

Au lieudit Sous-Genas, on a découvert en 1991-1992 un gisement chalcolithique (fragments lithiques).

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  le dictionnaire archéologique de la Gaule signale que de nombreux tumuli contenant de la céramique et un collier de bronze ont été découverts en 1866

Ø  on a pensé que le nom de Genas venait du patronyme gaulois Gaunas ou Gaunos, qui a donné Jauna, Jonas puis Genas

Ø  en 1895, on a mis au jour dans une gravière sept sépultures de la Tène avec un mobilier très important : plusieurs épées, une lance de fer, une fibule à ressort double et trois vases

Ø  vers l’ancien fort, où l’on supposait un oppidum gaulois, on a découvert des tessons de poteries de l’époque de la Tène

Ø  à Azieu, on a trouvé une fosse de l’époque de la Tène

Ø  à Surjoux, on a découvert un site du Bronze final

Ø  au lieudit Sous-Genas, on a repéré en 1991-1992 des traces de l’âge du Bronze (céramiques et 5 fosses)

Ø  en 2000, rue des Etangs à Azieu, on a découvert une fosse du Hallstatt et de la Tène

Ø  en 2001, rue Jean Jaurès, on a localisé un site protohistorique

Ø  en 2012 à la ZAC du Sud on a repéré un site du Bronze ancien (trous de poteaux)

Ø  en 2022, rue Jean Jaurès, on a mis au jour un site protohistorique présentant des vestiges en cercle.

 

Epoque gallo-romaine : Genas était situé sur le tracé de la voie romaine dite compendium d’Aoste. Selon P. H. BILLY son nom viendrait du patronyme Junius (domaine de).  Divers vestiges sont également connus :

 

Ø  en 1826, on a trouvé dans une carrière de pisé plusieurs milliers de monnaies d’argent essentiellement à l’effigie de Clodius Albinus. Ce trésor a été enfoui peu de temps avant la bataille qui devait assurer à Septime Sévère le contrôle des Gaules. La présence d’une troupe armée dans la région en 197 a sans doute motivé l’enfouissement de ce trésor,

Ø  près de l’ancien fort, on a trouvé des tessons de vases vinaires,

Ø  à proximité de Côte-Bernard, vers le lieudit Sur Joux (ou Surjou) (de Jovis ?) des villae auraient été repérées sur l’emplacement de ce que la tradition appelait Ville-de-Joux. De nombreuses monnaies y auraient été trouvées. On peut penser à un sanctuaire à Jupiter,

Ø  en 1942, sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine, on a découvert des sépultures antiques et deux vases,

Ø  un chemin, aujourd’hui disparu, était nommé Via de Lestra,

Ø  à Azieu on a fouillé partiellement un site gallo-romain, peut-être une agglomération secondaire,

Ø  des traces importantes de cadastration antique auraient été repérées au sud ouest de Genas. De nombreuses parcelles actuelles sont alignées sur les grandes directions de ce cadastre et les travaux de déviation du CD 147, à l’est d’Azieu, auraient recoupé cinq limites de la centuriation antique,

Ø  provenant de Genas, une casserole en bronze, estampillée LVCIVS ANSIVS EPAPRHODISTVS (dont la manufacture était active au Ier siècle de notre ère) est conservée au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon,

Ø  au lieudit Dessus-les-Vignes, on a trouvé de la céramique allobroge,

Ø  à Azieu, on a trouvé des céramiques gallo romaines,

Ø  au lieudit Sous-Genas, présence d’un colluvium gallo-romain (fosses),

Ø  au lieudit les Garennes, on a exhumé des tombes sous dalles de calcaire,

Ø  entre les lieudits «’Epine et Sous Genas, présence d’un site à tegulae,

Ø  à la Ferme Masson, on a découvert des fondations de murs, des tegulae et un tesson de sigillée estampillé COCCIL M (Ier siècle),

Ø  sur le tracé de la déviation du CD 147, on a exhumé un fond de cabane, quelques tessons de céramique et des clous,

Ø  en face du cimetière d’Azieu, un site a livré de la céramique commune et des tegulae,

Ø  au lieudit les Verchères, emplacement d’un site à tegulae,

Ø  en 2001, rue Jean Jaurès, on a mis au jour un site gallo-romain,

Ø  la même année, au lieudit la Seiglière II, on a découvert une villa gallo- romaine occupée du Ier au IVe siècles

Ø  en 2011, au lieudit les Grandes-Terres on a découvert un bâtiment domanial des IIe et IVe siècles avec dépendances

Ø  en 2012 les fouilles de la ZAC Sud ont livré un bâtiment gallo-romain de 17 m x 15 m sur cour centrale et 45 structures funéraires

Ø  le SRA retient l’existence dans le secteur comprenant les Garennes, Bardieu, le Grand-Mathan et Bois de la Garenne d’un vicus

Ø  en 2020, des fouilles à la ZAC G Sud ont révélé une ferme gallo-romaine, des fosses et trois bûchers funéraires

Ø  en 2021, rue Joseph Salengro, on a découvert un site occupé du Haut-Empire à l’antiquité tardive qui a livré un peu de mobilier céramique.

 

Haut Moyen Âge : une nécropole mérovingienne et carolingienne a livré, en 1982, trois sépultures dont une en coffres de dalle avec couvercle.

A Surjoux, emplacement d’un site du Haut Moyen Âge.

Une charte du 20 juin 889 mention la villa Egenam.

Dans une lettre du 12 septembre 978, Louis le Bègue confirme à l’église de Lyon de la possession de la terre d’Egena.

A Azieu, au lieudit la Motte, emplacement d’une motte castrale.

Un burgus est attesté à Genas vers l’an 1000.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné,

-       BSSI, 1843, pages 407 et 408

-       E. CHANTRE : la nécropole gauloise de Genas, bulletin de la société d’anthropologie de Lyon, T 11, 1892, pages 124 à 126

-       A. STEYERT : histoire de Lyon et des provinces du Lyonnais, 1897, page 227

-       E. CHANTRE : les nécropoles gauloises du bas Dauphiné, Leyrieu, Rives et Genas, Académie d’histoire et des belles lettres, T 27, 4ème série, 1899, pages 768 à 777

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, page 155

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois n° 852

-       A. BLANCHET : les rapports entre les dépôts monétaires et les évènements militaires, politiques et économiques, 1936   

-       H. CUCHERAT : tombeaux d’une villa gallo-romaine à Genas, Evocations, novembre décembre 1965, pages 41 à 44

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 259

-       F. METAL : Azieu, Genas, 1971

-       S. BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, 1971, n° 71, page 21  

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire archéologique en Bas Dauphiné, VIe au XIe siècle, 1974, page 37

-       A. NICOLAS : les civilisations de l’âge du Fer dans le sillon Rhodanien, II, 1976, page 703

-       S. BOUCHER et S. TASSIANI, bronzes antiques de la civilisation gallo- romaine à Lyon, II, 1976, n° 132, page 117   

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 129

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, pages 465 et 466

-       H. CHAINTRON et G. IBERGAY : Histoire de Genas, 1982, page 29

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 182

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, les pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, page 39

-       L. MONIER : prospection archéologique dans le Vélin, Meyzieu et sa région, 1987, pages 27 et 28

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 123 et 124

-       A. PELLETIER et alii : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône Alpes, 1988, page 114

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, Rhône-Alpes, 1988, page 52  

-       J. MONNIER : la Dent, site gallo-romain à Meyzieu, 1990, pages 26 et 27

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1991, page 94

-       F. PLANET : le trésor de Lentilly, bulletin des musées et monuments lyonnais, 2, 1992, page 24  

-       GALLIA Informations Rhône-Alpes, 1996, pages 167 et 168

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, page 156 

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Vélin, 1999, pages 69 et 75

-       S. MARTIN : rapport d’évaluation archéologique, SRA, 1999 

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, page 156

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 144

-       E. FAURE BOUCHERAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-       CAG 69/1, 2006, pages 234 à 237

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 153 et 154

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 165 à 167

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2022

 

JONAGE (Grand-Lyon)

 

Protohistoire ? : un tumulus (non fouillé) aurait servi de limite entre les mandements de Vaulx en Velin et de Miribel en Bresse.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  le compendium d’Aoste à Lyon traversait la commune. Il est encore mentionné sous le nom de Strata Lugduni au Moyen Âge

Ø  selon P. H. BILLY le nom viendrait du patronyme Johannes (domaine de)

Ø  au lieudit Vieux-Château, des vestiges gallo-romains auraient été mis au jour selon le propriétaire des lieux

Ø  à l’est du Rontay, en 1986, on a découvert un site d’habitat (murs, céramique commune claire et grise, deux pointes d’amphores, laitier de fonderie…)

Ø  derrière la Ferme Tropel, sur une petite butte, des sarcophages auraient été découverts.

 

Haut Moyen Âge : le tumulus (supra) pourrait n’être qu’une motte castrale.

L’église Saint Jean Baptiste pourrait avoir été fondée à l’époque mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 155

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 124

-       CAG 69/2, 2006, page 250

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

 

JONS (canton de Meyzieu)

 

Protohistoire : en 1990, au lieudit Sur les Paisses, on a mis au jour un site de l’âge du Fer.

En 1995, au lieudit les Batailles, on a découvert en 1995 un site du Hallstatt ancien qui a livré des céramiques et un outil en bronze.

Au lieudit les Mures, emplacement de site protohistorique.

Le site de Bianne passe pour avoir été un oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  le site de Bianne, important semble-t-il à l’époque gallo-romaine, aurait été évangélisé dès le IIe siècle par Andioche, disciple de Saint Irénée

Ø   des traces de cadastration antique subsisteraient

Ø  aux Batailles sur le site protohistorique, emplacement d’un site gallo-romain du Ier siècle de notre ère

Ø  au lieudit Sur les Paisses, occupation gallo-romaine

Ø  au lieudit les Balmes, site du Haut-Empire

Ø  au lieudit Pissole, emplacement d’un habitat gallo-romain

Ø  au lieudit Farnouzet on a découvert un site à tegulae et une meule à bras en lave intacte

Ø  des fossés gallo-romains ont été découverts en 1995.

Ø  au lieudit Sur-les-Côtes, emplacement d’habitat gallo-romain sur 400 m2

 

Haut Moyen Âge : Bianne était le chef d’une circonscription électorale, l’Ager Strabiencensis.

Près d’une ancienne carrière on a découvert une sépulture burgonde.

Au lieudit les Mures, emplacement d’un habitat de la fin du Haut Moyen Âge.

Emplacement d’une motte castrale.

L’église Saint Ferréol pourrait être une fondation mérovingienne.

Au lieudit les Mures, on a identifié 37 silos des Xe, XIe siècles.  

 

Bibliographie :

 

-       J. SAUNIER : la fondation de Lugdunum et le caractère lyonnais de l’ancien pays de Vélin, Evocations, janvier février 1958, page 1879

-       J. MONNIER : rapport de prospection, SRA, 1984

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 124

-       J. MONNIER : la Dent, site gallo-romain à Meyzieu, 1990, page 163

-       P. HENON : rencontres Rhône-Alpes n° 8, 1992-1993, page 79

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 169

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41  

-       CAG 69/1, 2006, pages 250 et 251

-       Grand Cartulaire d’Ainay, charte 1411

 

MARENNES (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Protohistoire : en 1991-1992, au lieudit Saint Ferjus, on a découvert un niveau d’habitat de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : selon PH. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Materius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  un bloc romain avec fragment d’inscription pouvant provenir d’une frise a été utilisé comme tombeau au Moyen Âge. Il sert aujourd’hui d’abreuvoir dans une ferme. La seconde partie de cette frise a été exhumée à Vienne (aujourd’hui au musée lapidaire). L’extrait de Marennes est le suivant : « … FILIVS / … (…ii vir a)ERARII TR(ibuno) (milit)VM LEG(io) XX / … GRATINAE FLAMINI ». La restitution complète de l’inscription est « … (Crescens ?), fils de … de la tribu Voltinia… duumvir du trésor, tribun de la légion XXème Valeria Victrix, patron de la colonie, a élevé ce tombeau pour lui-même et son épouse… fille de… flaminique ».

Ø  au lieudit le Villard, emplacement possible d’habitat antique,

Ø  au lieudit Saint-Ferjus, en 1991, on a découvert une villa gallo-romaine de 1,5 hectare avec portiques et thermes et des édifices funéraires,

Ø  au Pillon, on a découvert sur plus d’un hectare les restes d’une ferme gallo- romaine du Ier siècle, réoccupée tardivement aux IVe et Ve siècles. Des monnaies de Constantin ont été retrouvées sur le site.

Ø  Des sites à tegulae ont été observés aux lieudits en Béron, Donchais, la Donnière et Saint-Martin

Ø  On notera un lieudit la Grande Terre.

 

Haut Moyen Âge : sur le site du Pillon, on a découvert une nécropole du Haut Moyen Âge comprenant 15 sépultures en coffres de planches avec 27 vases, des clous de chaussures et 2 lampes en fer. Le site a également livré un bâtiment de 10,2 m sur 2,2 m à nef rectangulaire

Sur le site de Saint-Ferjus, nécropole mérovingienne qui a livré 125 tombes.

La Villa Madriacum est citée au Xe siècle dans le cartulaire de Saint Maurice de Vienne.

En 2014, une opération de diagnostic archéologique dans le centre du village a livré une fosse du VIIe siècle.

L’ancienne église Saint Julien pouvait être une fondation mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 124

-       CIL XII, 1888, n° 502

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 184

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1991, pages 101 et 102

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes 1996, pages 197 et 198

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, II, 1981, page 522

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 149

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 101 et 102

-       GALLIA, 58, 2001, pages 271 à 361

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41  

-       CAG 69/1, 2006, pages 264 à 268

-       SRA Rhône-Alpes 2006-2, page 149

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 179 et 180  

 

MEYZIEU (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : on a découvert une hache polie, un poinçon à crans, une faucille et une hache à rebord provenant d’un dépôt néolithique.

Pierre à cupules au Bois du Raucou.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit la Chapelle, emplacement d’un site du Bronze final et de l’époque de Hallstatt avec un ou plusieurs habitats et 3 fours « polynésiens »

Ø  au lieudit Sur Genas, on a découvert des foyers à pierres chauffantes et des fosses protohistoriques

Ø  sur un lieu non précisé, on a découvert une faucille à bouton et à deux nervures du Bronze moyen

Ø   en 1896, on a trouvé un petit poinçon quadrangulaire et un petit couteau du 1er âge du Fer

Ø  en 1994, au lieudit les Grandes-Taches, on découvert un habitat du Bronze final avec fond de cabane, foyers et traces de pieux

Ø  au lieudit le Lac, emplacement d’un site protohistorique du Bronze ou de l’époque de Hallstatt

Ø  au lieudit les Hermières, un site protohistorique a été découvert lors des travaux de contournement de Meyzieu

Ø  A. DEVAUX voit dans le nom de la localité le patronyme gaulois Masius.  

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Crémieu à Lyon par Décines et Pusignan. Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Messacius ou Messacus (domaine de).  Meyzieu a livré d’importants vestiges gallo- romains :

 

Ø  en 1826, on aurait mis au jour un trésor monétaire de 5000 pièces d’Albinus. Il s’agit peut être du même trésor que celui qui est signalé pour GENAS (supra),

Ø  vers 1832, on a découvert un petit bronze et quelques monnaies,

Ø  en 1835, on a découvert lors de la construction d’une maison des fragments de voûte et d’autres constructions avec de nombreuses amphores et des monnaies d’Auguste, Tibère, Hadrien, Commode, Septime Sévère, Albinus, Constance Chlore, Constantin

Ø  en 1836, on a exhumé des substructions contenant un vase et quelques monnaies de Gratien,

Ø  en 1840, on a découvert une statuette en bronze de 30 à 40 centimètres de hauteur représentant Mercure enfant ainsi que divers objets en bronze, des tuiles, des sarcophages et des monnaies d’Auguste, Tibère, Hadrien, Commode, Maximin, Gordien, Constantin…

Ø  avant 1861, au lieudit Saint-Eynard, on a trouvé des monnaies d’Auguste et de Livie,

Ø  vers 1875, lors de la construction d’un immeuble, on aurait mis au jour une mosaïque,

Ø  à la même époque on a trouvé une autre statuette en bronze portant l’inscription GENIO AERAR DIARENSIVM : « au Génie des bronziers de Diara » (perdue). Cette localité est totalement inconnue mais la statuette ayant été découverte dans les ruines d’une demeure à la Dent on peut penser que son propriétaire avait fait partie de la corporation des Aerarii Diarenses, dont le site pouvait être fort éloigné du lieu de l’habitation. Toutefois, cette hypothèse a quelque peu évolué avec les fouilles contemporaines faites sur le site de la découverte,

Ø  au lieudit les Marais, on a trouvé encore une statuette en bronze de 30 centimètres de hauteur, un lacrymatoire en bronze, un socle de lion en relief et « quantité de monnaies romaines »

Ø  à peu de distance du Rhône, on a découvert un petit bronze et quelques autres monnaies,

Ø  entre la Combe au Loup et le Lion des Carreaux, emplacement d’un site à tegulae,

Ø  le domaine des Petits Carreaux occuperait l’emplacement d’un habitat gallo- romain,

Ø  depuis 1865 puis en 1969 et surtout en 1979, au lieudit la Dent, on a découvert une vaste villa de plusieurs centaines de mètres de longueur et une nécropole de quarante sept tombes dont l’une a livré un crâne déformé d’époque burgonde. Certains indices fournissent une fourchette de datation : une estampille sur sigillée de la Graufesenque OF L COS VIR (Ier siècle), une autre estampille ALBVSIVS, une céramique estampillée PRISCVS FE(cit),  des monnaies dont les plus récentes dataient du IVe siècle, une hipposandale, un flacon en verre, une clochette, une clé à tête de cheval (au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon), une clé en « T », une clé bague, de la verrerie, 2 médaillons en bois de cerf, 8 épingles, 2 fragments de statuettes de déesses mères, des fragments de meules… Il s’agissait sans doute d’une villa rustica de grandes dimensions, occupée du Ier au IVe siècles. A proximité, on a exhumé une fosse pouvant appartenir à une cabane, annexe de la villa, ayant pu servir d’atelier métallurgique eu égard aux très nombreux déchets de métal, bronze et plomb qu’elle contenait : 18 kg de fragments de plomb, une grande quantité de tôles de bronze et 150 kg de laitier de fonderie. Peut être faut-il situer en cet endroit l’atelier des bronziers de DIARA ?

Ø  au lieudit Bourban (qui pourrait dériver de Borus, déesse guérisseuse des eaux) ou les Sources de Bardieu, emplacement probable d’un sanctuaire de source qui a longtemps servi de lieu de pèlerinage. Les photographies aériennes ont révélé la présence de diverses substructions dont celles d’un possible petit théâtre rural, ou théâtre amphithéâtre, de 70 mètres de diamètre. Il pourrait s’agir du centre d’une agglomération secondaire. L’ensemble est aujourd’hui détruit,

Ø  au lieudit la Chapelle une sépulture à incinération de la fin du Ier siècle a été ouverte,

Ø  rue de Rambion, on a découvert un site funéraire (haut-empire ?) et les vestiges d’une villa,

Ø  une carrière d’extraction de gravier semble avoir fonctionné aux IIe et IIIe siècles, 

Ø  au lieudit les Hermières, emplacement d’un bâtiment gallo-romain avec 5 sépultures à incinération,

Ø  au lieudit Brognieu, présence d’un site à tegulae,

Ø  au lieudit Bardieu, on a ramassé en 1982 des tuiles antiques,

Ø  au lieudit le Lac, on a découvert, en 1994, un habitat gallo-romain avec 5 sépultures à incinération et 6 vases en céramique,

Ø  au lieudit Sur Genas, présence de quelques éléments de parcellaire gallo- romain,

Ø  au lieudit Trilliet, lors des travaux autoroutiers, on a découvert en 1999 un site d’habitat (5 cabanes) occupé du haut empire au Bas-Empire et un ensemble funéraire de 32 sépultures à incinération avec des monnaies de Marc Aurèle, Gallien, Philippe 1er, Julia Domna et Elagabale

Ø  des traces de cadastration auraient été découvertes,

Ø  en 1995, au lieudit la Chapelle on a découvert une sépulture à incinération du Ier siècle et un site de l’antiquité tardive

Ø  en 2005, au lieudit Peyssilieu on a découvert un site funéraire

Ø  enfin, on notera deux toponymes significatifs : Lestra et les Grandes Terres.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de la Dent, les fouilles de 1969 ont livré des céramiques DSP et une nécropole des VIe au VIIIe siècles comprenant 47 tombes dont une a livré un crâne déformé d’époque burgonde. Il s’agissait d’une femme de 50 à 60 ans dont le crâne avait été déformé par l’application de bandages très serrés, empruntée aux huns, qui pourrait être l’un des témoins de l’avancée extrême des burgondes vers l’ouest.

En 1991, on a découvert un habitat tardif (Ve, VIe siècles) avec quelques fosses quadrangulaires et deux ensembles de bâtiments sur petits poteaux avec un petit four.

Au lieudit le Rambion, site du Haut Moyen Âge.

La Villa Masiano est citée dans un acte de mai 927 par lequel Engelbert donne à l’église de Vienne tout ce qu’il possède en ce lieu.

Au lieudit la Motte, emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       QUINON : notice sur le canton de Meyzieu, BSSI, T 2, 1841

-       Statistique historique de la commune de Meyzieu, manuscrit, 1861

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 2056

-       A. ALLMER : inscriptions antiques du Musée de Lyon, 1878, page 442

-       A. RAVERAT : de Lyon à Crémieu, Morestel et Saint-Genix-d’Aoste, guide, 1881, page 21

-       CIL XII, 1888, n° 2370 et n° 5686-718  

-       A. ALLMER : 2ème supplément aux inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1888

-       F. GABUT : les villas, mas et villages gallo romains disparus de la région lyonnaise, 1899, pages 25 et 26 

-       F. GABUT : archéologie romaine, revue du Lyonnais, 1899, pages 25 et 26

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959-1960

-       J. COMBIER et J. LAURENT : corpus pré et protohistorique de la région lyonnaise, 1960   

-       A. DAUZAT : dictionnaire étymologique des noms de lieux de France, 1963

-       J. SAUNIER : l’archiprêtré lyonnais du Vélin et la vieille poype de Meyzieu, Evocations, août 1964  

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 287

-       S. BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, 1971, page 21

-       L. MONNIER : fouilles gallo-romaines à Meyzieu, Evocations, n° 2, 1979, pages 45 et 46 

-       L. MONNIER : fouilles gallo-romaines à Meyzieu, Evocations, avril 1980

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 192

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, II, 1981, pages 442 et 443  

-       J. C. BEAL : les ateliers gallo-romains de tabletterie à Lyon et Vienne, Latonnus, 1983, pages 607 à 613

-       G. DREVET et M. COLARDELLE : rapport de découverte fortuite, SADRAH, septembre 1983

-       Cartulaire de Saint-André-le-Bas, 1983, page 34

-       A. CHARVET : aspects historiques du Vélin, 1ère partie, Evocations, janvier à juin 1983

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, page 43

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1984, notice n° 116, pages 68 et 69

-       Renseignements de G. BORJ, février 1986  

-       L. MONNIER : rapport de prospection, 1987, page 33

-       Isère gallo-romaine, II, 1987, pages 121 et 122  

-       L. MONNIER : la Dent, site gallo-romain à Meyzieu, 1990, pages 38, 58 à 71, 103 à 114, 130 à 131 et 170

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993 pages 152, 163 et 197

-       M. GUYON et C. ROSSIGNOL : rapport SRA, 1993,   

-       C. COQUIDE et C. VERMEULEN, DFS, 1994, pages 7 à 14

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, pages 162 et 164  

-       W. VAN ANDRIGA : les sanctuaires de la cité des Séquanes de la colonie de Lyon, 1999

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 26

-       M. LENOBLE : la prise en compte du patrimoine archéologique de l’est lyonnais, 1999, page 25  

-       H. LAVAGNE : recueil général des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 3, 2000, page 65

-       F. BLAIZOT et alii : trois cimetières antiques tardifs dans la moyenne vallée du Rhône, 2001, pages 277, 279 et 296 à 297

-       ILNG, 2, Vienne, 2004, n° 551, page 223

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 171

-       CAG 69/1, 2006, pages 268 à 284

-       SRA Rhône-Alpes 2006-2, pages 145 et 152 

 

MIONS (Grand-Lyon)

 

Protohistoire : au lieudit Mont-Cessieu on a découvert plusieurs tessons protohistoriques.

Selon A. BOCQUET, au lieudit le Village, emplacement d’un oppidum de la Tène, justifié par la toponymie et la disposition du site.

A la ZAC du Centre, traces d’occupation de l’âge du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : selon DAUZAT, le nom de la commune viendrait du patronyme Mediana (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  des traces de centuriation appartenant au cadastre viennois apparaîtraient nettement au nord de l’Ozon entre Feyzin et Mions

Ø  au lieudit Zac du Centre, traces d’occupation gallo-romaine (tuiles, sigillées, monnaies et amphore)

Ø  au lieudit Pesselière un site à tegulae a été repéré entre 1988 et 1990

Ø   il en va de même aux lieudits les Buissonières Etachères, les Brosses et les Ronces

Ø  au lieudit le Plan, emplacement d’un site gallo-romain avec un fossé, une fosse, des fragments de meules et de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : à la ZAC du centre, on a découvert une fosse silo du Haut Moyen Âge.

En 963, présence d’une église dédiée à Saint Michel (ecclésia S. Michaelis).

La Villa Metrono ou Medono est mentionnée en 944.

La terre de Medone est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 220

-       A. DAUZAT : dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, page 33

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 1981, page 524

-       Isère gallo romaine, 2, 1987, page 149

-       C. ARLAUD et alii : contournement est de Lyon, rapport de prospection et d’inventaire 1988, pages 97 et 100

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, page 151

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, page 177

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 177

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et leur territoire, archéologie et toponymie, bulletin d’études préhistoriques et d’archéologie alpines, T 15, 2004, numéro spécial pages 207 à 228

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, pages 166 et 167

-       CAG 69/1, 2006, page 285

 

PUSIGNAN (canton de Meyzieu)

 

Protohistoire : un habitat de l’âge du Fer a été découvert au lieudit Mont Roux en décembre 1990.

En 2006, les travaux de contournement routier ont livré un site protohistorique.

En 2012, à la Zac Syntex Parc on a découvert des fosses et des trous de poteaux alignés (habitat ?) de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : passage du compendium d’Aoste vers Moisfond.

Le nom de la localité vient-il du patronyme Pusinius (domaine de) ?

On situe traditionnellement l’emplacement d’un « camp romain » au lieudit le Pavillon.

Près de l’ancien chemin de Saint-Ours, des travaux d’aménagement de l’aéroport de Satolas, en 1972, ont amené la découverte d’un site gallo-romain.

En 1992, au lieudit Mont-Roux, on a découvert un site gallo-romain (fosses, tegulae, céramiques).

 

Haut Moyen Âge : de nombreuses tombes de tradition burgonde auraient été découvertes.

Dans l’église paroissiale est conservée une inscription paléochrétienne du Ve ou du VIe siècle : « ici reposent les membres de Berte de bonne mémoire protégés par l’autel des saints, qui a vécu en paix 25 ans. Il est mort le 4 des calendes de septembre » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1983).

Présence d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       le Dauphiné Libéré du 27 septembre 1972

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 235

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 480

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 201

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, page 46

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 124 et 125

-       GALLIA Informations Rhône-Alpes, 1996, page 198

-       CAG 69/1, 2006, page 302

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 160

-       Base Mérimée, 2007

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, page 185

 

SAINT-BONNET-DE-MURE (canton de Meyzieu)

 

Protohistoire ? en 2015, au lieudit Foussieux, on a repéré une cinquantaine de fosses.

En 2020, chemin de la Grange-Haute, on a exhumé un fragment de céramique protohistorique non tournée

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine des Provinces Alpines à la capitale des Gaules dont le tracé a été rigoureusement repris par la Voie Royale construite sous Louis XV puis par la nationale 6. La voie a été localisée à Mure où elle était rejointe semble t-il par le tronçon de voie reliant Vienne à Bourgoin. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  Des tegulae sont signalées à la Planta et des tombes gallo-romaines sur la colline

Ø  en 1927, au lieudit le Gay, on a découvert en sarcophage en pierre

Ø  au lieudit les Rampeaux, on a exhumé un sarcophage en lauzes équarries

Ø  des traces de parcellaire antique existeraient au nord ouest et au sud de la commune

Ø  en 1984, à la ZAC du Château, on a découvert un bassin d’époque gallo- romaine dont les vestiges ont été transférés dans la cour de la mairie.  

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale.

En 2020, des fouilles chemin de la Grange-Haute ont livré 4 structures du Haut Moyen Âge (Xe, XIe siècles).

 

Bibliographie :

 

-       M. C. GUIGUES : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du Moyen Âge, 1877

-       Le Petit Dauphinois du 19 mai 1927

-       J. GERMAIN : les routes du Rhône à travers les âges, 1936, page 127

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 485

-       J. CHAUFFIN : archéologie gallo-romaine, 20 ans après un premier inventaire de nos sites gallo-romains, Evocations, n° 3, 1981, page 6

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 45 et 46

-       H. CHARLIN : fouille de sauvetage d’un bassin gallo-romain à Saint-Bonnet-de-Mure, 1984, 5 pages dactylographiées

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 116

-       H. CHARLAIN : le pays de Vélin, 1999, page 11

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 50  

-       CAG 69/1, 2006, page 306

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page 179

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

 

SAINT-FONS (rattachée au département du Rhône en 1852, aujourd’hui Grand-Lyon)

 

Préhistoire : présence de fosses néolithiques.

 

Epoque gallo-romaine :

 

Ø  selon la tradition, la bataille de 197 opposant Claudius Albinus à Septime Sévère se serait déroulée sur le site actuel de Saint-Fons

Ø  passage de la voie romaine de Lyon à Vienne par la rive gauche du Rhône, aujourd’hui RN 7

Ø  avant 1846, on aurait découvert entre le château de la Motte et Saint-Fons des tombes et des monnaies du Bas-Empire

Ø  en 1922, on a découvert un millaire XIII de Constance Galle de la voie de Vienne (conservé au Musée de la Civilisation gallo-romaine)

Ø  on a découvert en 1926, au lieudit Pont-de-Bourgoin, une nécropole de 200 squelettes et des sarcophages en terre cuite avec quelques monnaies de Septime Sévère

Ø  la croix de Saint-Fons, à l’angle de la rue Gabriel Péri et de la rue Carnot, est un cippe converti en piédestal. L’inscription est la suivante : D(is) M(anibus) / … / … CO… / EYRICE SOCERINURI / P(ientissime) P(onendum) C(uraverunt) ET / SVB ASCIA DEDICAVER / VNT NON MERENS HIC / IACES SECVNDVM / AETATEM : « aux dieux manes… ses beaux parents pour Eyrice, leur belle-fille très affectionnée, ont pris soin d’élever (ce monument) et l’ont dédié sous l’ascia. Tu reposes ici ce que ne mérite pas ton jeune âge »

Ø  au lieudit les Clochettes en limite avec Vénissieux, deux chapiteaux seraient utilisés en remploi dans une façade de maison. Ce lieudit pourrait correspondre à l’emplacement originel du millaire découvert en 1922 (supra).

 

Bibliographie :

 

-       J. F. ARTAUD : Lyon souterrain, 1846, page 116

-       A. ALLMER : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, III, 1875, n° 435, pages 98 et 99

-       J. GERMAIN : les routes du Rhône à travers les âges, 1936, page 124

-       M. H. CLERMONT : notes pour une carte archéologique du département du Rhône, 1958, page 84

-       P. WUILLERMIER : ILTG, 1963, n° 461

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations, janvier-mars 1972, pages 46 sq

-       R. MOYROUD : la croix de Saint-Fons, Evocations, avril-juin 1979, pages 41 à 47

-       A. PERNISSON : si Saint Fons m’était conté, 1988

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 94

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 19

-       ILN, 2004, n° 282

-       CAG 69/1, 2006, pages 364 et 365

   

 

SAINT-LAURENT-DE-MURE (canton de Meyzieu)

 

Préhistoire : pierre à cupules du Bois du Recou.

 

Epoque gallo-romaine : Saint Laurent, qui aurait trouvé son origine dans un camp romain (encore nom d’un lieudit), était situé sur le tracé de la voie romaine de Lyon à l’Italie. Il subsiste d’ailleurs encore un hameau dit le Pavé. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à Saint-Romain, emplacement d’un grand site gallo-romain, peut-être une agglomération secondaire

Ø  une villa, un castrum et un temple sont signalés

Ø  au lieudit la Ville, emplacement probable d’une villa gallo-romaine

Ø  en un lieu non précisé on a découvert une monnaie romaine non décrite

Ø  emplacement supposé de temple ayant précédé l’ancienne église

Ø  un soubassement ou entablement d’un édifice gallo-romain est conservé dans la cour intérieure du château

Ø  l’église conserve dans la nef une pierre moulurée de 49 centimètres sur 46 avec une inscription dans un cartouche en creux de 4 lignes dont seule la dernière est partiellement visible : « … / … IMO / M… TO / (liberto) TPI … ». H. CHARLAIN et J. MONTCHAL proposent de lire : « Zosimo / Marcus …O / liberto testamento pioni iussit » : « à l’affranchi Zosime, Marcus … en exécution de son testament »

Ø  à l’extérieur, à hauteur de la 3ème travée, une stèle qui serait aujourd’hui illisible, est signalée

Ø  en 2011, au lieudit la Petite-Craze, on a découvert un enclos gallo-romain qui a livré de la céramique domestique

Ø  des traces de ce qui pourrait être un cadastre antique apparaissent particulièrement dans la région de Saint Laurent ; en effet, la structure du parcellaire apparait en réseaux orthogonaux maillés sur les photographies aériennes. Deux orientations principales coexistent et ce type de structures cadastrales est généralement attribué à l’époque romaine

Ø  on notera un lieudit la Grande-Terre au sud de Saint-Laurent.  

 

Haut Moyen Âge : en 1852, lors de la démolition de l’ancienne église, sans doute d’origine paléochrétienne, on a mis au jour plusieurs inscriptions funéraires qui ont été replacées dans l’abside de la nouvelle église. Selon ALLMER, d’autres épitaphes auraient été découvertes mais non conservées. Lorsque l’abside a été restaurée, quatre d’entre elles ont disparu :

 

Ø  « … / (bonae) MEMOR(iae) / … A RELIGI(osa) / (quae vix) IT ANNO(s)... / (obbit…) F(ibruarias) FELI(ce) V(iro) (clarissimo) C(onsule) » : « de bonne mémoire, religieuse, qui vécut … ans. Elle est morte le… février sous le consulat de Félix clarissime » (janvier ou février 511),

Ø  « … / …MPIA / … I P(ost) C(onsulatum) IVST(ini) INDICT(ione) XIX » : « ile le mort le … ans après le consulat de Justin, la 19ème  année de l’indiction » (entre 547 et 630),

Ø  « IN (h)OC TOMO / LO REQVIESCIT / BONE MEMO / RIAE VILLARIC / PATER PAVPERO / RVM QVI VIXIT ANNVS LXXXV OBI / IT IN PACE X C(a)L(enda)S / FEB(ruaria)S IND(ictione) OC(ta)VA” : “ dans ce tombeau repose Villaric de bonne mémoire, père des pauvres, qui vécut 85 ans. Il est mort en paix le 10 des calendes de février, la huitième année de l’indiction » (fin du VIe ou VIIe siècle), (seule inscription conservée à l’intérieur de l’église),

Ø  « HIC MAGNIS MERITOR MI ( ? cans) / (cuit ?) / HIC PRIMA IOVENTVS Q(u)EM D(om)IN(u)S V(o) / CANS SINCIR(u)M A CARDINE MVNDI / ARCADI(u)S QVONDA(m) D(?e ?omin)O PVRVS QVI / MENISTER BENIGN(u)S HAC MITIS / ADQ(ue) DESTI… / CIS II … / … » : « Ici ? brillant par ses ? grands mérites ? ici, prime jeunesse que le Seigneur ? a appelé, sans tache, depuis le faîte du monde, feu Arcadius ? pur devant le Seigneur… serviteur plein de bonté et de douceur et… » (VIIe siècle),

Ø  « … CEPS … / … SA VITIIS TENER… / … SISTANT IGITVR ELER… / … EC NON ET FAMVLI FIDA… / … ECMELIS IN TENEBRIS … / … VI KAL(endas) … / … » : sans restitution possible (VIe siècle ?)

 

L’église S. Laurentii ultra Rodanum est citée en 884 dans la charte du dénombrement des possessions de l’église métropole de Lyon. Selon B. BLIGNY elle aurait existé avant la fin de l’époque burgonde.

Le lieudit Chapulay est cité au IXe siècle : Caponerias in agro Baonense.

Emplacement d’un habitat du Haut Moyen Âge au lieudit les Guillemortières.

Emplacement de mottes castrales à Saint-Laurent et à Paolleu (ou Poulieu).

 

Bibliographie :

 

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, II, 1865, n° 385, 386, 387, 387a et 387b

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 509, 1782, 1819, 1936, 1937 et 1938

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877, page 69  

-       CIL XII, 1888, n° 2150, 2360, 2361, 2362, 2363, 2364

-       U. CHAVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 227, 388, 432 et 464

-       ILCV, 1928, n° 1461, 1673, 3553 et 4820

-       F. GERMAIN : les routes du Rhône à travers les âges, 1936, pages 127 et 139

-       P. WILLEUMIER : les inscriptions chrétiennes de la région viennoise antérieures au VIIIe siècle, 1947, n° VI, XXIII, XXXII et XLVIII

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, septembre octobre 1959, page 45

-       Guide archéologique du TCF, Rhône, 1973, page 27

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 41

-       Guide répertoire archéologique du TCF, n° 29, Rhône, 1979, n° 29

-       B. BLIGNY : histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page 18  

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 489

-       M. P. FEUILLET et J. O. GUILHOT : le château d’Anse, 1983, page 78

-       A. CHARVET : aspects historiques du pays de Vélin, Evocations, janvier à juin 1983, 1983, pages 10 à 16

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 45 à 47

-       R. CHARRE : une méthode d’approche de l’archéologie des paysages appliquée à l’occupation antique des sols de la région lyonnaise, bulletin de liaison des amis de la bibliothèque S. Reinach, 3, 1985, pages 48 et 49

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de Gaule, 15, Viennoise du nord, 1985, pages 643 à 646 

-       Isère gallo romaine, 2, 1987, pages 117 et 118

-       H. CHARLAIN et J. MONTCHAL : autour du Plastre de Mures des origines au 19ème siècle, 1999, pages 30 et 31

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 185 à 187

-       B. REMY : les esclaves et les affranchis dans la cité de Vienne au Haut-Empire d’après les inscriptions, la Pierre et l’Ecrit, 2001, page 92  

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 552, pages 223 et 224

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41       

-       CAG 69/1, 2006, pages 388 à 390

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, page 156

 

SAINT-PIERRE-DE-CHANDIEU (canton de Genas)

 

Préhistoire : une hache polie en serpentine a été découverte avant 1867.

 

Protohistoire : on aurait trouvé quelques traces du Bronze moyen.

On a pensé qu’une voie protohistorique reliait Vienne au port de Chandieu.

Les mamelons de Chandieu, dominant la plaine du Vélin, ont été jadis considérés comme des tumuli celtiques. On y voit aujourd’hui des mottes castrales (infra) mais l’un d’entre eux semble remonter à l’âge du Fer.

Une hache à bords droits du Bronze final a été découverte sur la commune ainsi qu’une hache à ailerons sub terminaux de même époque.

19 perles de l’époque de la Tène sont conservées au Musée d’Art et d’Histoire de Genève.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  La voie de Lugdunum à Cularo devait se situer à l’emplacement de l’actuelle D 518 ou dans un tracé parallèle proche

Ø  l’éminence de Cudon, ou Châtonday a livré quelques tessons d’apparence gallo romaine et des tegulae

Ø  au château de Chandieu, que la tradition indique avoir été édifié sur l’emplacement d’un fortin antique (ou d’un temple), des tegulae sont remployées dans des murs

Ø  au Bourg, emplacement présumé d’une villa qui a livré une canalisation en terre cuite

Ø  selon DAUZAT, le domaine de Candiacus ou de Caudius aurait été à l’origine de la commune

Ø  la croix de l’ancien prieuré de Saint Pierre aurait été érigée sur un autel taurobolique

Ø  au Rajat, deux amphores contenant 5 à 6000 monnaies romaines ont été mises au jour avant 1959, lors de labours

Ø  en 2002, au lieudit Savoye, on a découvert en 2002 un site gallo-romain

Ø  la même année, au lieudit la Madone, on a exhumé un site gallo-romain (tranchée, tegulae, trous de calages de poteaux, monnaie du Ier siècle)

Ø  des traces d’un parcellaire antique auraient été repérées au nord de la commune.

Ø  On notera un lieudit les Grandes-Terres au nord-est de la commune

 

Haut Moyen Âge : au lieudit les Chapelles, dans le cimetière de la chapelle dédiée aux 10 000 martyrs d’Agaune, on a découvert des sépultures de tradition burgonde avec des poteries du Ve siècle. Il existe une tradition locale d’un massacre de burgondes convertis à la religion chrétienne.

L’église Saint-Pierre-aux-Liens pourrait avoir eu une origine mérovingienne.

Au Xe siècle, mention de l’Ager Cardiencensis in pago Lugduneuse.

Trois mamelons artificiels, dans le même alignement, culminent à 380 mètres d’altitude. L’un est occupé par le château de Chandieu, le second, dénommé Culon est probablement d’origine antique et le troisième est une motte castrale.

Dès l’époque carolingienne un bourg fortifié semble s’être développé près du château où on érigea une chapelle dédiée à Saint Clair. Une famille de Chandieu est connue dès l’an 900 avec Berlion, membre de la cour du royaume de Bourgogne.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : haches en bronze du nord du Dauphiné, Matériaux, 3ème année, 1867

-       M. C. GUIGUES : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du Moyen Âge, 1877, page 49

-       E. CHANTRE : études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône, premier âge du fer, 1880

-       BASTET : catalogue de la collection Chaper, 1888

-       F. GABUT : archéologie romaine, 1899, pages 31 et 32

-       F. GABUT : études d’archéologie préhistorique, 1901, pages 33 à 66

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1076

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, septembre octobre 1959, page 77  

-       A. DAUZAT : dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 331 et 332

-       A. AUDIN : Lugdunum, colonie romaine et capitale des Gaules, 1975, page 37

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 533

-       A. CHARVET : aspects historiques du pays de Vélin, Evocations, janvier juin 1983, pages 15 et 18 à 20   

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1984, notice n° 351

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, page 38

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 118

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 80

-       G. SAUNIER : Feyzin au passé simple, 1990, page 5

-       H. CHARLAIN : le pays de Vélin, 1999, page 12

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 169 et 170

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 169 et 170

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41   

-       CAG 69/1, 2006, page 394 

 

SAINT-PRIEST (Grand-Lyon)

 

Préhistoire : en 1879 on a trouvé une hache en pierre polie d’époque néolithique.

La construction de la ZAC du Feuilly a amené, entre 1997 et 1999, la découverte d’un site paléolithique ou épipaléolithique.

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  au lieudit le Réservoir, on a découvert en 1988 une structure de l’Age du Bronze

Ø  au lieudit Champ-du-Pont, on a repéré en 1975 plusieurs sites du Bronze final sur 30 hectares

Ø  lors de l’aménagement de la ZAC des Perches, on a découvert en 1995 un site protohistorique (trous et calages de poteaux, fossés)

Ø  rue du Dauphiné, on a découvert en 1998 un site du Bronze final

Ø  à la ZAC-du-Feuilly,  on a exhumé en 1999 un site du Bronze final et de l’époque de Hallstatt

Ø  à Manissieux, en 2002, on a découvert douze structures des âges du Bronze et du Fer (silos, fosses, puits d’extraction) et une activité métallurgique (four)

Ø  sur le tracé du boulevard urbain est, présence d’un site protohistorique

Ø  au dépôt du tramway, on a découvert un site protohistorique

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Lyon à Milan, au lieudit Manissieu. Cette voie était appelée en 1240 Chemin qui tend à Rome. De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au nord de Saint-Priest, vers Saint Martin d’Alô, passage de la voie de Lyon à Crémieu, Strata Lugduni du Moyen Âge,

Ø  en 1965, on a exhumé un trésor d’environ 200 pièces de Posthume, Tétricus, Gallien, Claude II, Tacite, Probus et Salonine de 258 à 262

Ø  au lieudit Bel-Air, entre les numéros 14 et 18 de la rue Mansard on a mis au jour, en 1971, des substructions et des poteries,

Ø  au lieudit Champ-Dolin, on a découvert des tegulae, des morceaux d’amphores et de la céramique allobroge,

Ø  aux lieudits Saint Martin et la Garenne, emplacement de sites à tegulae,

Ø  au lieudit le Carré, on a mis au jour une petite construction en galets avec une toiture en tegulae,

Ø  au lieudit la Rage, plusieurs sépultures ont été signalées,

Ø  au lieudit le Mollard, présence de tegulae des IIe et IIIe siècles et d’une nécropole de même époque,

Ø  au lieudit le Grisard, on a exhumé en 1981 un tronçon de voie romaine (de Mions à Genas ?). Dans le revêtement de la voie il y avait ½ as de Nîmes du Ier siècle avant notre ère,

Ø  au lieudit le Réservoir, on a repéré des fossés et un habitat gallo-romains,

Ø  au lieudit les Bruyères, un site gallo-romain a livré des tegulae, des céramiques, des amphores et de la sigillée,

Ø  des traces de la centuriation du Vélin auraient été repérées,

Ø  à la ZAC des Perches, on a découvert quelques traces d’occupation gallo romaine,

Ø  en 1995, dans le château de Saint-Priest, on a mis au jour une épitaphe : « D(is) M(anibus) / ET ME(mo)RIAE AETER / NAE / IVLI VICTORIS PVERI / QVI VITA ABLATA EST / QVI VIXIT ANN(is) X M(ensibus) VIIII / D(iebus) XXVIII QVI STVDI(i)S E / DOCATVEST IVLIA SA / TVRNINA ET VITRELLIVS / MALV TINVS SIGNO LV / CERNIO PARENTES IN / FELICISSIMI FILIO DE / SIDERANTISSIMO FE / CERVNT ET SIBI VIVI / PVSVERVNT ET SVB ASCI(a) DEDICAVER(unt) » : « aux dieux manes et à la mémoire éternelle de Iulius Victor, petit garçon à qui la vie a été enlevée qui a vécu 10 ans, 8 mois et 28 jours et qui avait fait des études. Iulia Saturnina et Virellius Matutinus surnommé Lucernio, ses parents très malheureux ont fait ‘ce monument) à leur fils très regretté et l’ont dédié sous l’ascia » (IIe ou IIIe siècles). La mention des études suivies par le jeune défunt est inhabituelle,

Ø  entre 1997 et 1999, à l’occasion de l’aménagement de la ZAC de Feuilly, on a exhumé un petit établissement rural du Ier siècle avec 8 sépultures du Haut- Empire,

Ø  au même endroit, rue de Minerve, on a découvert en 2000 un établissement des IIIe et IVe siècles,

Ø  16 rue J. Berlioz on a découvert du mobilier gallo-romain du Ier au IIIe siècles : fibule, boucle de ceinturon, bague, 2 boucles d’oreille, urne, vase en sigillée, 2 vinaires, 2 coupes, un vase, un bol, une fiole en verre et une monnaie,

Ø  au lieudit le Carré, on a exhumé des fondations de murs en galets, des trous de poteaux et de nombreux débris de tegulae,

Ø  sur un site non précisé on a découvert des monnaies de Constantin et des lampes en fer du IVe siècle,

Ø  au lieudit Champ-Dollin, emplacement d’un site gallo-romain de 200 mètres sur 200 qui a livré un petit bâtiment du Ier siècle, des tessons allobroges, de la sigillée et 67 fosses à galets,

Ø  à la ZAC de Feuilly, emplacement d’un petit établissement rural gallo-romain, avec des cabanes semi enterrées,

Ø  au parc technologique de la Porte des Alpes, présence d’un site gallo-romain,

Ø  sur le tracé du boulevard urbain est, présence d’un site gallo-romain,

Ø  au lieudit les Garennes, emplacement d’un site gallo-romain,

Ø  en 1999, 12 Grande Rue, on a découvert une fosse gallo-romaine,

Ø  22 à 24 rue du Grisard, présence d’un site gallo-romain,

Ø  en 2000, dans le parc technologique de la Porte des Alpes, on a découvert un site du Bas-Empire (69 monnaies d’époque constantinienne et une construction sur poteaux des IVe ou Ve siècles

Ø  emplacement d’un parcellaire antique.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  le nom de la commune dérive peut être de Saint Praejectus, évêque d’Auvergne au VIIe siècle sous le patronage duquel fut placée la localité

Ø  au lieudit le Mollard, on a découvert des sépultures de tradition burgonde

Ø  au lieudit la Rage, emplacement d’une nécropole de datation indéterminée mais peut être du Haut Moyen Âge

Ø  au lieudit Revaison, on a découvert en 1984 un fond de cabane mérovingien

Ø  Saint Martin d’Alo pouvait être une fondation mérovingienne

Ø   la rénovation du château de Saint-Priest, entreprise à compter de 1994, a révélé les fondations d’une église à nef unique avec abside semi circulaire, antérieure au XIe siècle

Ø  emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 332

-       C. TALON : à propos du nom de la ville de Saint-Priest, Evocations, 3, 1972, page 113

-       C. TALON : toponymie des lieudits de Saint-Priest, Evocations, janvier mars 1973, pages 138 et 139

-       C. TALON : petite histoire de Saint-Priest, 1974, pages 33, 34, 113 et 114

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, pages 535 et 536 

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 149 et 150

-       F. DORY : recherches sur la campagne viennoise dans l’antiquité, bulletin de la société des amis de Vienne, 83,4, 1988, page 116

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 97

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 230

-       L. CHARBONNIER : histoire de Saint-Priest en Vélin des origines à 1789, 1990, pages 40 à 42, 46,47, et 52

-       SRA, bilan scientifique, 1995, pages 168 et 170

-       F. BERARD : écoliers et étudiants, à propos d’une nouvelle inscription découverte à Saint-Priest, actes de la 9ème rencontre franco italienne sur l’épigraphie du monde romain, 1995, page 221

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1995, page 168 

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 202

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, page 151

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, pages 160 et 161

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, pages 170 et 171 

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 172 à 174

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 188 à 193

-       F. BLAIROT et alii : 3 cimetières ruraux de l’antiquité tardive dans la moyenne vallée du Rhône, GALLIA, T 58, 2001, pages 271 à 361

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 165

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 182 et 183

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41    

-       CAG 69/1, 2006, pages 395 à 403

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 152

 

SAINT-SYMPHORIEN-D’OZON (canton de Saint- Symphorien-d’Ozon)

 

Epoque gallo-romaine : Saint-Symphorien pourrait être une agglomération secondaire au huitième milliaire de la voie de Vienne à Lyon (probablement le Vicus Octavum mentionné au VIe siècle). Mais, selon G. CHAPOTAT, cette agglomération peut aussi bien désigner Sérézin-du-Rhône que Saint-Symphorien-d’Ozon, les deux localités étant situées aux confins de deux pagi : Lugdunensis et Viennensis. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Margontier des substructions sont visibles par photographie aérienne (fanum ?). Au sol on a recueilli des tessons de céramiques des Ier et IIe siècles,

Ø  au nord-est du bourg, dans un rayon de 2 kilomètres, traces de la centuriation de Vienne repérées par détection aérienne,

Ø  au lieudit les Gallandières on a découvert en décembre 1992 un site gallo- romain (tegulae et briques),

Ø  au lieudit le Grand-Chantoire, on a repéré des traces de murs, 2 fosses gallo- romaines, 4 fossés et de la céramique commune et sigillée,

Ø  au lieudit le Carton et au Petit et au Grand-Chantoire, traces de cadastration antique,

Ø  au lieudit les Gagères, emplacement d’un site gallo-romain (tessons de sigillée),

Ø  au lieudit Sous-Lamiat, un site à tegulae a livré des fragments d’amphores,

Ø  dans la cour de l’Auberge de la Croix-Blanche, bassin en marbre blanc muni de poignées décorées

Ø  en 2020, des fouilles préventives 21 rue du Plâtre on livré de la céramique gallo-romaine et un dépôt d’incinération.

 

Haut Moyen Âge : au nord-est de la commune, tumulus artificiel, dit de Saint Mamert qui passe pour avoir été élevé au Ve siècle.

Au lieudit Razatu on a exhumé un four domestique du Haut Moyen Âge.

Dans son « Histoire des Francs », GREGOIRE de TOURS rapporte que la peste ayant éclaté à Marseille s’est propagée jusqu’à un vicus de la province lyonnaise du nom d’Octavum.

L’église pourrait être une fondation mérovingienne.  

Le clocher de l’église pourrait remonter au IXe siècle et passe pour avoir servi, à l’origine, de tour de guet.

Au Xe siècle, le cartulaire de Cluny mentionne un ager Octaviensis.

 

Bibliographie :

 

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du lyonnais, 1877, pages 212 et 213

-       A. LONGNON : géographie de la Gaule au Ve siècle, 1878, pages 199 à 201

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 447

-       Grégoire de TOURS : Historum Francorum, IX, 21, traduction GUILLOT, 1861

-       J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 220

-       C. BROUCHOUD : le tumulus de Solaise et l’Ager Octaviensis, 1879, pages 185 à 187 et 189 à 190

-       J. SAUNIER : simples notes historiques sur Saint-Symphorien-d’Ozon, Evocations, novembre 1970

-       G. CHOUQUER et F. FAVORY : contribution à l’étude des cadastres antiques, 1980, pages 53 et 54

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 499

-       M. BORDEL : la petite histoire de Sérézin, 1982, page 3

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 45 et 46

-       C. SABATIER et alii : rapport, 1984, pages 1 et 2   

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 147

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 80 et 81

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 231

-       Le Progrès du 25 août 1993

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 176

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41     

-       CAG 69/1, 2006, pages 509 et 510

-       Saint-Symphorien-d’Ozon, diagnostic 2017, page 13

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

SEREZIN-DU-RHONE (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Préhistoire : une hache en pierre polie a été exhumée chemin de la gare.

Dans les carrières de graviers on a mis au jour une sépulture néolithique avec un vase caliciforme.

Un abri chalcolithique a été découvert en mars 1959 dans une carrière au nord du village (tessons, jattes, vases caliciforme, éclats néolithiques et petits récipients).

En 2020, des fouilles de l’INRAP 34 rue Claude Brosse ont livré de la céramique néolithique.

 

Protohistoire : on a exhumé en 1929 et en 1958, à 500 mètres du Rhône, des fonds de cabanes datant au moins du Bronze final avec de nombreux tessons céramiques (coupelles, rebords, fragments de jattes...).

L’abri chalcolithique a également livré une couche d’occupation de l’époque de Hallstatt.

Aux Lardières, un site protohistorique a livré une hache et des outils.  

 

Epoque gallo-romaine : à l’est du bourg, passage du compendium de Lyon à Vienne avec un passage à gué sur l’Ozon. De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  selon les recherches de G. CHAPOTAT, la huitième borne milliaire pouvait se situer au gué de l’Ozon et Sérézin-du-Rhône pourrait ainsi être l’ancien Vicus Octavum, traditionnellement placé à Saint-Symphorien-d’Ozon,

Ø  en 1853, au lieudit la Sarrazinière, on a mis au jour une villa avec des mosaïques, une urne cinéraire et un cippe « DIIS MANIBVS / P(ublii) POMPVLLI / CARPI » : « aux dieux manes et à Publius Pompillius Carpus ». Ce cippe est aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo-romaine, n° 483. Cette villa (peut être s’agissait-il d’un ensemble de villae ?) passe pour avoir été détruite vers le IXe siècle par les sarrasins,

Ø  près de l’entrée nord du château de la Sarrazinière, on a découvert des socles de piédestaux provenant de thermes repérés au sud est du petit étang, dans le parc face à la gare. La galerie d’alimentation de l’ancien paraît être un ancien aqueduc. Des fragments de colonnes, à demi enterrées, étaient jadis visibles dans le parc du château,

Ø  un aqueduc (est-ce le même ?) est mentionné par PILOT,

Ø  au Pain de Sucre ou Grand-Mercuer emplacement possible d’un temple à Mercure,  

Ø  des monnaies sont signalées sur une site non précisé,

Ø  à proximité de la gare, on aurait découvert vers 1930 une statuette en bronze,

Ø  en 1971, un habitat du Ier siècle a été mis au jour au lieudit Hameau de Sérézin ; la mosaïque de cet habitat (9 mètres sur 4,80 mètres) est aujourd’hui exposée au Musée de Saint-Romain-en-Gal

Ø  en 1973, à l’est de la gare, on a découvert les restes d’une villa avec portique, mosaïques et enduits peints,

Ø  au lieudit la Grande-Borne, à la limite des communes de Sérézin et de Ternay, subsiste un bloc calcaire cylindrique, haut de 1,50 mètre, ayant autant l’aspect d’un rouleau de culture que d’une borne anépigraphe à proximité d’une pierre informe de moindre importance (est-ce le 8ème milliaire ?),

Ø  le mur des fondations de la Ferme Michaud, rue de Ternay, est en béton de tuileau,

Ø  en 2002, rue de la Grande-Borne et au lieudit les Lardières on a découvert un site gallo-romain avec des canalisations,

Ø  en 2004, au sud de la commune en limite avec Ternay, on a repéré un aqueduc vraisemblablement destiné à alimenter la villa de Sérézin

Ø  en 2017, 13 rue de la Sarrazinière, des fouilles ont livré un habitat avec mur en enduits et des tessons de céramique du IIIe siècle

Ø  en 2020, les fouilles du 34 rue Claude Brosse ont livré un site gallo-romain des Ier et IIe siècles avec des résidus d’activité de forge. Il s’agit vraisemblablement d’une dépendance de villa.  

 

Haut Moyen Âge : dans son « Histoire des Francs », Grégoire de Tours rapporte que la peste ayant éclaté à Marseille s’est propagée rapidement jusqu’au Vicus Octavum.

A l’est du hameau de Crapon des tombes mérovingiennes ont été découvertes avant la seconde guerre mondiale.

En 924, la Villa Cisirianum est citée dans un diplôme de Louis l’Aveugle donnant à son féal Bonus un héritage,

Un acte de donation de 969 mentionne les appellations Cisarino, Cistarino, Cisirino, Cizanianus et Sisirino.

Une chapelle située in Ciserium est également mentionnée en 994 dans la charte de dénombrement des possessions de l’église métropolitaine de Lyon.

Les fouilles de 2020 du 34 rue Claude Brosse ont également livré des tessons du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       Journal de Vienne du 11 octobre 1853,

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 431

-       G. BROUCHOUD : le tumulus de Solaize et l’Ager Octaviensis, 1879, pages 185 à 187  

-       CIL XII, 1888, n° 1993

-       A. ALLMER et P. DISSARD : inscriptions antiques du Musée de Lyon, IV, 1892, page 189, n° 483

-       F. GABUT : les villas, mas et villages gallo-romains disparus dans la région lyonnaise, 1899, pages 29 et 30

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1054 et 1082

-       GALLIA Préhistoire, T 2, 1959, pages 197 et 198

-       J. COMBIER, J. P. THEVENOT et R. VILAIN : un abri chalcolithique et Hallstatt, Cahiers Rhodaniens, n° 6, 1959, pages 27 à 29 

-       GALLIA Préhistoire, T 4, 1961, pages 315 à 319

-       GALLIA Préhistoire, T 6, 1963, page 284

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 341 à 344

-       La Vie Sérézinoise, bulletin municipal, 1971

-       GALLIA, 31, 1973, pages 528 et 529

-       Guide répertoire d’archéologie antique du TCF, n° 29, Rhône, 1973, page 28  

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 543 

-       M. BORDEL : la petite histoire de Sérézin, 1982, page 3  

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, page 52

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 41 à 45

-       G. CHAPOTAT : archéologie, datation radiocarbone et paléobotanique à l’ancien gué de Sérézin-du-Rhône, bulletin mensuel de la société Linéenne de Lyon, 56, 1987, pages 164 à 172

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 150

-       A. PELLETIER, A. BLANC, P. BROISE, J. PRIEUR : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-Alpes, 1988, page 114   

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 81 à 84

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 231

-       H. LAVAGNE : recueil général des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 3, n° 571, pages 102 et 103  

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 286, pages 336 et 337

-       CAG 69/1, 2006, pages 513 à 515

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 170

-       SRA Rhône-Alpes 2006-2, page 146

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes 2017, bilan scientifique page 340

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

SIMANDRES (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Préhistoire : au lieudit la Plaine 1 on a découvert en 1991 une hache néolithique et une fosse de même époque.

Le lieudit les Estournelles a livré une fosse néolithique.

 

Protohistoire : en 1991, le site des Estournelles, a également livré des fosses sépulcrales du Bronze final (fosses sépulcrales).

Au lieudit la Plaine 2, la même année, on a exhumé une structure de l’Age du Bronze.

Toujours la même année on a découvert deux autres sites de l’âge du Bronze, au lieudit Mont-Moraud (sépultures) et au lieudit la Plaine 1 (silo).

Au lieudit les Pachottes, des prospections ont révélé une occupation de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : Simandres était situé à proximité de la voie romaine de Lyon à Vienne. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à la chapelle Notre-Dame-de-Limon est encastré un autel à Mercure, offert par un desservant du culte impérial : « (me)RCVRIO / SACRVM / L(ucius) TAIETIVS / CHRESIMVS / IIIIII VIR AVG(ustalis) / EX VOTO » : « à Mercure, Lucius Taietius Chresimus, sévir augustal, en accomplissement de son vœu »

Ø  vers le lieudit Fontaine, emplacement d’une villa,  

Ø  au lieudit Mont-Moraud on a découvert en 1991, 1500 tessons de céramiques et un fragment de colonne romaine,

Ø  la même année, au lieudit la Plaine 1 on a exhumé des puits et une fosse d’époque gallo-romaine,

Ø  en 1992, au lieudit les Trenassets on a découvert une tombe gallo-romaine à incinération,

Ø  au lieudit Bonnetière, on a trouvé de la céramique sigillée et des tegulae,

Ø  au lieudit Simonetière, des fragments de tegulae, d’amphores et des céramiques ont été découverts,

Ø  aux lieudits Grange-Basse et Châtenay, présence de sites à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : l’origine du nom de la commune pourrait venir du grec mandra qui, chez les historiens de l’église d’Orient, désignait un ermitage. Il y aurait eu ainsi six ermitages (sex mandres) dont on a essayé de localiser l’emplacement en fonction de la topographie, de la tradition ou de la présence de vestiges anciens : à Limon, à Saint Jean, aux Galandières, à Grange-Basse, à Rancollière et aux Fachottes.

Quoiqu’il en soit, la chapelle Notre-Dame-de-Limon est une très ancienne fondation monastique du Ve siècle, établie en bordure d’une via strata selon les Vies de Saint Clair et de Saint Maxime. Selon la tradition, Saint Maxime aurait été le premier abbé connu de Limon. Après sa destruction au VIIIe siècle par les sarrasins, le monastère fut relevé et sa chapelle dédiée à Notre Dame. Une croix pattée de 1008 subsiste au dessus d’une porte de l’ancien jardin.

L’église d’Archiacum (Saint-Jean-d’Arche) est mentionnée en 994 dans la charte de dénombrement des possessions de l’église métropolitaine de Lyon. Elle pouvait être de fondation mérovingienne. Il n’en subsiste plus rien.

Au lieudit la Plaine 1 on a mis au jour, en 1991, des fosses du Haut Moyen Âge (VIe au Xe siècles) et des fours domestiques du Xe siècle.

La même année, au lieudit Fontaine, on a exhumé des structures d’habitat du Haut Moyen Âge (IXe et Xe siècles).

La localité est citée au Xe siècle : fines de mandratis in agro Commennacensi.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 196

-       CIL XII, 1888, n° 1828

-       A. GAIRAL de SERZIN : le prieuré de Notre-Dame-de-Limon en Dauphiné, 1924, pages 10 à 12

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 40

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 546

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 150

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1991, pages 103 et 104

-       A. BOUVIER : pages d’archéologie médiévale en Rhône Alpes, 1994, pages 26 et 27

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 213 à 216

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, pages 213 et 214

-       A. BOUVIER : le peuplement du Vélin, archéologie et autres sources, DARA, 21, 2001

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 287, pages 337 et 338

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41     

-       CAG 69/1, 2006, pages 516 à 518

-       B. REMY : les sévirs augustaux dans la colonie de Vienne, la Pierre et l’Ecrit, n° 18, 2007, pages 22, 27, 32 et 34

 

SOLAIZE (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Préhistoire : un abri sous roche a livré des fragments de céramiques chalcolithiques.

En un lieu non précisé on a découvert de nombreux tessons de céramiques de même époque pouvant correspondre à une trentaine de vases.

 

Protohistoire : le Pain-de-Sucre ou Tumulus de Solaize était une énorme butte artificielle dont le sommet se situait à 230 mètres d’altitude. Il a disparu totalement en 1963, époque de sa transformation en carrière pour le remblaiement de la raffinerie de Feyzin. Il a livré des vestiges du Bronze moyen, de l’époque de Hallstatt (foyers, vases) et du Moyen Âge.

Selon C. JULLIAN et J. MAYOUD, le tumulus aurait pu marquer l’emplacement d’une limite frontalière entre les Ségusiaves et les Allobroges.  

Antonin MACE, pour sa part, y voyait l’emplacement possible de l’oppidum allobroge de SOLONIVM, dernier foyer de la rébellion de 61 avant notre ère, que l’on a aussi situé en maints autres lieux

Un autre tumulus a disparu à la même époque.

Au lieudit les Figuières on a trouvé de la céramique protohistorique.

Au lieudit Saint-André, présence de céramique protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : Solaize était situé sur le tracé de la voie de Lyon à Vienne, à la limite de l’ancien territoire des Allobroges. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  la toponymie du tumulus de Solaize (Mons Merquet dérivé de Mons Mercurius (charte 246 du cartulaire de Cluny, 924) ou Mons Anticus (charte 623 du cartulaire de Cluny, 943), sa situation géographique (carrefour de voies fluviales et terrestres) et la présence de tuiles, de briques et de béton de tuileau incitent à y localiser un sanctuaire ou un édicule à Mercure,

Ø  une borne milliaire a été anciennement découverte sur la route de Vernaison. Elle a été déplacée et est maintenant située au lieudit Pied de l’Ecole. Elle porte l’inscription : « TI(berius) CLAVDIVS DRVSI F(ilius) / CAESAR AVGVS(tus) / GERMANICVS / PONT(ifex) MAX(imus) TR(ibunicia) POT(estate) III / IMP(erator) CO(n)S(uli) III P(ater) P(atriae) / VII » : « Tibère Claude, fils de Drusus, César, Auguste, Germanicus, grand pontife, dans sa 3ème puissance tribunicienne, empereur pour la 3ème fois, consul pour la 3ème fois, père de la patrie, 7000 pas (de Vienne) » (43 après J. C.) (classée monument historique en 1910),

Ø  sur le coteau de Solaize, les restes d’un aqueduc sont encore visibles. Une brique estampillée CLARIANA a été découverte sur le site,

Ø  à 600 mètres au sud de là, au lieudit Source de Rieux, deux galeries gallo- romaines sont encore visibles,

Ø  au lieudit Machuret, tradition d’un « camp de César » qui aurait livré des monnaies,

Ø  au lieudit les Figuières, on a trouvé des tegulae et des céramiques gallo- romaines,

Ø  au lieudit Saint-André, on a exhumé les fondations d’un mur et des tegulae,

Ø  en 2000, rues du Pilon et du Repos, on a découvert des fosses-dépotoirs du IVe siècle,

Ø  à la ZAC du Clos des Eparviers, en 2002, on a découvert les vestiges d’un bâtiment gallo-romain sur 5000 m2 avec des foyers, des fosses et de nombreux pesons en plomb (villa ?),

Ø  l’église de Solaize semble avoir été bâtie avec des matériaux antiques.

 

Haut Moyen Âge : au Pain-de-Sucre, on a découvert des vestiges d’époque mérovingienne (tuiles creuses en terre grise). Celui-ci est mentionné au Xe siècle sous la forme : Mons Mercurius in villa Cisariano.

L’église pourrait avoir été une fondation mérovingienne.

Emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : Histoire de Dauphiné, I, 1661, 233

-       M. LE BŒUF : observations sur deux colonnes milliaires, l’une à Solaize, manuscrit BMG, 1731

-       A. de BOISSIEU : inscriptions antiques de Lyon, 1846-1854, pages 365 à 368

-       A. BERNARD : de l’étendue de la colonie de Lugdunum, 1858, page 159

-       A. MACE : mémoire sur quelques points controversés de la géographie des pays qui ont constitué le Dauphiné et la Savoie avant et pendant la domination romaine, 1863

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 8

-       C. BROUCHOUD : les voies de communication entre Vienne et Lyon dans l’antiquité, CAF 46ème année, 1899, pages 30 et 31

-       CIL XII, 1888, n° 5542

-       JOSSE : aux environs de Lyon, 1892, page 328

-       A. STEYERT : histoire de Lyon et des provinces du lyonnais, 1897, page 228

-       F. GABUT : les villas, mas et villages gallo-romains disparus de la région lyonnaise, 1899, pages 30 et 31 

-       A. BORDIER : les fouilles archéologiques et les légendes en Dauphiné, BSDEA, T 7, 1900, page 19 

-       C. JULLIAN : histoire de la Gaule, 6, 1920-1926 (réédition 1983)

-       J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 220 et 221

-       J. SAUNIER : une vieille poype du Vélin, le tumulus de Solaize, Evocations, mars 1950, pages 588 à 592

-       J. SAUNIER : la fondation de Lugdunum, Evocations, 13ème série, janvier février 1958, pages 1873 à 1878

-       GALLIA Préhistoire, 1959, pages 197 et 198

-       GALLIA Préhistoire, 1961, pages 315 à 318 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 341 à 344

-       B. REMY : les limites de la cité des Allobroges, cahiers d’histoire, 15, 3, 1970

-       I. KONIG : Itinera romana, 3, 1970, n° 110, pages 191 et 192

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations, janvier mars 1972, page 53

-       Guide répertoire d’archéologie antique du TCF, n° 29, Rhône, 1973, page 28

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, pages 39 et 40  

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, pages 549 et 550

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 43 à 45   

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 150 et 151

-       G. CHAPOTAT, J. EVIN et E. SAMUEL : archéologie, datation radiocarbone et paléobotanique à l’ancien gué de Sérézin-du-Rhône, bulletin mensuel de la société linnéenne de Lyon, 56, 1987, pages 169 et 170

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 95 à 97 

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la société des amis de Vienne, 3, 1989

-       P. MOIRAT : histoire de Solaize, le pain de sucre, 1997, 6 pages  

-       A. LENOBLE : premières journées d’histoire en Vélin, 1999, page 19

-       L’Echo de Solaize, n° 5, 1999, sp  

-       H. CHARLAIN : le pays de Vélin, 1999, page 12

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 185 à 188

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier de la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001, pages 58 et 59

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 185 à 188

-       E. FAURE-BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41       

-       CAG 69/1, 2006, pages 518 à 522

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 149

 

TERNAY (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

Préhistoire : dans des circonstances non précisées, on aurait découvert trois haches à bord droit d’époque néolithique (MD 69.3.8 à 10).

 

Protohistoire : en 1873, au lieudit Grange-Martin, on a découvert un dépôt de 58 haches apparentées au type dit de Neymuz, brutes de fonderie, de l’époque du bronze ancien (certaines d’entre elles sont exposées au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon).

En 1875, à 10 ou 15 mètres du gisement de 1873, on a exhumé 16 kg de pièces de bronze (22 haches et fragments de haches, pointe à douille, scories, pointe de lance, ciseau...).

A la Grange-Martin, présence d’une nécropole gauloise.

Au lieudit les Sarrazinières, on a découvert de la céramique de la Tène finale.

Un gué protohistorique reliant Grigny à Ternay permettait de traverser le Rhône.

 

Epoque gallo-romaine : selon G. ALLARD et GARREL c’est à Ternay qu’Albinus, général romain qui avait été proclamé empereur en Bretagne et en Gaule, aurait été défait et tué par Septime Sévère. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  un sarcophage monolithique servait anciennement de réservoir dans une groote. Il provenait sans doute de Lyon, du monastère des Jacobins, d’où il aurait été transporté sans doute au XIXe siècle : « D(iis) M(anibus) / ET MEMORIAE AETERNAE / C(aii) VLATTI(i) MELEAGRI IIIIII VIR(i) AUG(ustalis) / C(oloniae) C(opiae) C(laudiae) AVG(ustae) L(ugduni)  PATRONO EIVSDEM CORPOR(is) LVG(duni) LICITE COEVNTIVM / MEMMIA CASSIANA CONIVNX / SARCOFAGO CONDIDIT ET S(ub) A(scai) D(edicavit) » : « aux dieux manes et à la mémoire éternelle de Caius Ulattius Meleagus, sévir augustal de la colonie Copia Claudia Augusta de Lyon, patron de la colonie et de toutes les corporations associées légalement de Lyon, Memmia Cassiana, sa femme, l’a enseveli dans ce sarcophage et l’a dédié sous l’ascia »,

Ø  au lieudit Bruyat, vers 1860, on a mis au jour la partie ouest d’une villa dont ne subsistaient que de modestes plans de murs en mortier de tuileau,

Ø  plus récemment, on a découvert à proximité de ce site des canalisations, des céramiques allobroges et sigillées, des tegulae et des ossements,

Ø  en 1873, au lieudit la Grange Martin, on a exhumé les restes d’une voie romaine,

Ø  dans des circonstances non précisées, on aurait trouvé une monnaie d’Antonin et des canalisations gallo-romaines,

Ø  au bourg, 32 Montée Saint Mayol, on a trouvé des céramiques allobroges,

Ø  au lieudit Montrecul, présence de tegulae et de sigillées dans le pré d’une ferme,

Ø  au lieudit la Sarrazinière, présence d’une nécropole gallo-romaine et d’une fosse de même époque,

Ø  le long du RD 612, on a découvert des canalisations et des monnaies,

Ø  au pied de la Montée Saint Mayol, on a découvert en 2005 des tegulae,

Ø  en 2017, des fouilles 1 Chemin de Buyat ont livré une fosse à galets avec des tessons de céramique.

Ø  L’abbé LANFREY voyait dans le nom de Ternay, une taberna romaine, le mot Taberniacum conservé au Xe siècle lui paraissant significatif mais P. H. BILLY y voit plutôt le patronyme Tarinus (domaine de),

Ø  On notera également la présence du toponyme la Ville.   

 

Haut Moyen Âge : selon l’abbé BARNAUD, les moines de Grigny auraient édifié à Ternay, vers le Ve siècle, un monastère. Celui-ci dit d’Agaune pouvait se situer à l’emplacement de l’actuelle place publique. Certains chapiteaux du cloître, qui paraissent antérieurs au Xe siècle, pourraient provenir de ce monastère.

Au lieudit la Sarrazinière, la nécropole gallo-romaine a également livré des sépultures mérovingiennes.

La villa gallo-romaine aurait perduré jusqu’au Haut Moyen Âge (VIIIe, IXe siècles).

La Villa Tadernaco est citée en 901 et 923. Cette dernière année, Louis l’Aveugle donne Tadernacus à Imbert et à sa femme Norma.

La tradition locale dit que Saint Mayol aurait fait jaillir une source d’eau en 983, à l’emplacement actuel de la fontaine actuelle.

En 2017, 62 route de Sérézin-du-Rhône des fouilles ont livré un petit ensemble funéraire avec une dizaine de sépultures en coffrages mixtes du VIIIe siècle au début du Xe siècle.

Au IXe siècle, on trouve mention de Turnacoin pago Vellans.

Une ecclesia Sancte Marie Ternaco est citée au Xe siècle. A la même époque, on trouve les mentions suivantes : Taberniacus villa, monasterium qui voc. Taberniacum.

 

Bibliographie :

 

-       L. BOITEL (direction) : album du Lyonnais, 1843-1844, T 2, pages 27 à 32

-       A. de BOISSIEU : inscriptions antiques de Lyon, 1854, page 205

-       Abbé NAQUIN : les rives de l’Ozon (Isère), notice historique, 1867, page 72

-       E. CHANTRE : fonderie de haches en bronze à Ternay, Matériaux, 8ème volume, 2ème série, T 4, 1873

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875, page 672

-       E. CHANTRE : Age du Bronze, T 2, 1875-1876, pages 99 et 100

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 2030

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1052

-       CIL XIII, 1916, n° 1914

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 370

-       L. MOREL : quelques mots d’histoire sur Ternay, Evocations, mars avril 1967, pages 124 à 130

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 350 à 352  

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du musée Dauphinois, 1970, page 45

-       L. MOREL : Histoire de Ternay, 1979

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, 1981, page 553

-       M. BORDEL : la petite histoire de Sérézin, 1982, page 3  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 151

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 232

-       A. BOCQUET : l’Allobrogie avant Hannibal, 2004, page 51

-       CAG 69/1, 2006, pages 535 et 536

-       CAG 69/2, 2007, pages 362 et 363

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, page 96

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 193 et 194

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017, page 333

 

TOUSSIEU (canton de Saint-Symphorien-d’Ozon)

 

sPréhistoire : selon CHANTRE, on aurait mis au jour du matériel solutréen avec deux crânes de type Cro-Magnon.

 

Protohistoire : emplacement supposé d’oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Tuscios (domaine de).

La route d’Heyrieux correspond à l’ancien chemin de Lyon à Grenoble, voie romaine à l’origine. Une autre voie, secondaire, reliant Vienne à Meyzieu traversait la commune.

Au lieudit Sous-la-Mâtre, on a découvert au cours de l’hiver 1956-1957 une tombe à incinération du Ier ou du IIe siècle avec une poterie allobroge et un bol en sigillée estampillée OF COTOI, atelier qui a fonctionné dans le midi de la Gaule à l’époque des Flaviens.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Tusciano (ou Tosciano) est mentionnée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : les faunes mammalogiques tertiaires et quaternaires du bassin du Rhône, 1873, page 23 

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875, page 695

-       E. CHANTRE : l’homme quaternaire dans le bassin du Rhône, AFAS, 1901, pages 133 à 135

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 353

-       J. SAUNIER : à propos d’une tombe à incinération gallo-romaine découvert à Toussieu, Evocations, mai 1958, page 1936

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 291

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, 2, 1981, page 558

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays de Vélin des origines à nos jours, 1984, pages 46 et 47

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 118

-       CAG 69/1, 2006, page 538

 

 

VAULX-EN-VELIN (rattachée au Rhône en 1852, aujourd’hui Grand- Lyon)

 

Protohistoire : à hauteur du Pont de la Sucrerie on a découvert de la céramique protohistorique du Bronze final au premier âge du Fer avec un habitat sur 3 hectares.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Lyon à Crémieu traversait la commune.

Au lieudit le Ratier, à proximité de la ZI, des vestiges de constructions antiques sont signalés

 

Bibliographie :

 

-       A. MONTFOUILLOUX : le plat pays lyonnais dauphinois de la rive gauche du Rhône, 1929, pages 63 et 64

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, page 156

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Velin, 1999, page 72

-       C. RAMPONI : l’occupation du sol dans l’est lyonnais à la protohistoire, 2004

-       CAG 69/1, 2006, page 543

 

 

VENISSIEUX (rattachée au Rhône en 1852, aujourd’hui Grand- Lyon)

 

Préhistoire :

 

En 2000, on a localisé rue Marcel Paul un site avec silex et foyer.

En 2002 et 2003, on a découvert Place de la Paix un site néolithique.

En 2014 et 2015, 31 avenue Jean Jaurès, on a localisé un autre site néolithique qui a livré de la céramique campaniforme.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  sur le plateau des Minguettes on a découvert, à une date non connue, une épée du type de Möringen de l’époque du Bronze final

Ø  depuis 1986, les travaux de restructuration du Vieux Bourg ont mis en évidence une occupation protohistorique du Bronze final à la Tène moyenne qui a livré un foyer, une fosse silo et des amphores massaliètes

Ø  en 1987, rue Gambetta on a exhumé un site important de la Tène : c’est du reste le seul village complet qu’on ait trouvé, pour cette époque, dans la partie dauphinoise

Ø  en 1993 au lieudit Vieux-Bourg, des fouilles ont livré un habitat du Bronze final avec des fosse silos,

Ø  la place de la Paix a livré en 1993 et 1999 une occupation de l’époque de Hallstatt (une dizaine de fosses et une structure artisanale) et de la Tène (céramiques, bâtiment avec grenier à grains)

Ø  en 1998, à l’extrémité sud de rue Marcel Paul on a découvert un site du Hallstatt final à la Tène finale (dollium, monnaie au taureau)

Ø  boulevard Lieutenant Gerin et place Sublet on a trouvé une occupation de l’époque de Hallstatt (fosse, céramiques)

Ø  en 1999, au nord de la place Sublet on a exhumé des fosses de l’époque de la Tène

Ø  14 rue du Château on a découvert des tessons de céramiques protohistoriques

Ø  au Vieux-Bourg, on a exhumé en 2000 des sépultures des XVe au XIIIe siècles avant J. C. en fosse avec un silo et une carrière ainsi que 8 fosses de l’époque de Hallstatt et une fosse de l’époque de la Tène

Ø  la même année, rues Jules Ferry-Macé, on a découvert un fossé du Bronze final,

Ø  les vestiges d’un oppidum protohistorique sont signalés au XIXe siècle sans plus de précisions

Ø  en 2006 à l’Ilot Paul Bert on a localisé un site des âges du Bronze et du Fer,

Ø  en 2007, rue Jules Ferry, on a repéré des niveaux protohistoriques

Ø  en 2014, au lieudit la Puisaz on a découvert une fosse de crémation de l’âge du Fer

Ø  La même année 31 avenue Jean Jaurès on a découvert de la céramique de l’époque du Bronze et trois fosses silos de l’époque de Hallstatt.

Ø  En 2016, rue Paul Bert, on a découvert des vestiges des âges du Bronze et du Fer

Ø  en 2020, les fouilles de l’îlot Houët Ferry ont révélé un trou de poteau protohistorique. 

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  passage de la Via Agrippa Lyon-Arles

Ø  on a vu dans le nom de Vénissieux une villa romaine de Vinicius

Ø  avant 1846, près de l’ancien château de Champagneux (aujourd’hui hôpital Saint Jean de Dieu) on a exhumé des débris de mosaïques, des monnaies et des tombes

Ø  en août 1858, on a découvert plusieurs fragments sculptés : colonnette en marbre richement ornée avec chapiteau, fragment de pilastre en marbre, 3 fragments de demi colonnettes et fragment de colonne torse (au Musée lapidaire de Lyon, Inventaire n° 878 à 883)

Ø  la même année, lors de la construction du chemin de fer on a mis au jour des éléments de construction antique avec mosaïque et fragments sculptés

Ø  au Mas de la Pierre, une villa gallo-romaine est signalée au XIXe siècle

Ø  les restructurations du Vieux Bourg ont livré une occupation gallo-romaine du Ier au VIe siècle (fosses, fossés, habitat)

Ø  à la Place de le Paix on a exhumé en 1963 un habitat du Haut-Empire avec plusieurs fosses

Ø  à l’angle des rues Jules Ferry et Jean Macé un sondage effectué en 1999 a mis en évidence un fossé d’époque gallo-romaine

Ø  à l’ouest du Trève de la Femme Morte, emplacements de retranchements dits de César ou Fossés des Sarrasins. A proximité on a découvert des vestiges de constructions, des tegulae et des monnaies

Ø  2 et 4 rue du Château on a trouvé des fragments de céramique sigillée

Ø  En 2014 le lieudit Puisoz a également livré une fosse du Haut-Empire

Ø  En 2015, 31 avenue Jean Jaurès on a recueilli de la céramique du Haut-Empire et une monnaie, non décrite

Ø  En 2016, les fouilles de la rue Paul Bert ont également révélé des fossés antiques du Ier au Ve siècles.

 

Haut Moyen Âge : rue Marcel Paul on a découvert en 1998 des fosses et des silos.

AU Vieux Bourg, on a trouvé des structures fossoyées des Ve et VIe siècles.

En 1999, des fouilles rues Ferry-Macé ont montré 10 fosses du Xe siècle.

La localité serait mentionnée en 656 (Villa Venicies) dans le testament d’Ennemond.

En 1997, place Léon Sublet on a découvert un site qui a livré du mobilier des Xe et XIe siècles.

L’église Saint Germain passe pour être d’origine mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       J. F. ARTAUD : Lyon souterrain ou observations archéologiques et géologiques faites dans cette région depuis 1794 jusqu’en 1836, 1846, page 117

-       A. STEYERT : le mandement de Bechevelin, ses limites et ses paroisses, 1897, 1, pages 227 à 229

-       F. GABUT : villas, mas et villages gallo-romains disparus de la région lyonnaise, 1899, pages 27 à 29

-       A. JOUANNE : géographie du Rhône, 1904

-       A. MONTFOUILLOUX : le plat pays lyonnais dauphinois de la rive gauche du Rhône, 1929, page 213

-       A. SAUNIER : la fondation de Lugdunum et le caractère lyonnais de l’ancien pays du Velin, Evocations, janvier février 1958, pages 1872 à 1880

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 299

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 100

-       SR Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, page 157

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, page 163

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-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 178 et 179

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-       J. JOLY : premières journées d’histoire en Velin au château de Saint-Priest, 20 et 21 novembre 1999, 2001, pages 123 à 129

-       E. FAURE BOURCHALAT : vivre à la campagne au Moyen Âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41    

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 165

-       CAG 69/1, 2006, pages 544 à 551

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, page 176

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2008, pages 154 et 155

-       Gallia informations, 2008, page 532

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, page 196

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 187 et 188

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 182 et 183

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 317

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

VILLEURBANNE (rattachée au Rhône en 1852, aujourd’hui Grand- Lyon)

 

Protohistoire : à Cusset, près de l’église, vestiges d’un tertre interprété comme tumulus (il s’agit peut-être d’une motte castrale).

Au Clos de la Ferrandière, on signale deux tumuli qui auraient été détruits au début du XXe siècle.

 

Epoque gallo-romaine : la vieille route de Lyon à Villeurbanne, qualifiée en 1405 de viam publica veterem est sans doute une ancienne voie romaine.

De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  la Villa Urbana, qui a donné son nom à Villeurbanne, aurait été située au quartier de Cusset

Ø  P. H. BILLY y voit plutôt un « domaine d’Urbanus »

Ø  sur le site on aurait découvert une tête de Moïse en marbre (« envoyée à Paris »), des inscriptions, des fragments de statues et d’architecture et de nombreux vestiges en marbre ainsi qu’une lampe en terre, une clé en fer et des fragments de bas-relief

Ø  toujours sur le même site on a découvert une nécropole qui a livré des tombes, des vases funéraires et des monnaies d’Antonin le Pieux, Commode, Sévère Alexandre et Maximin

Ø  avant 1836, aux Charpennes on a découvert des mosaïques, des débris de verre, deux boucles en or, des monnaies de Claude II et de Tétricus et une inscription (détruite) : PVGNA MAGNA PROBVS DEBELLANS

Ø  en 1843, à proximité du Mollard de Cusset on a exhumé une nécropole à incinération avec quelques monnaies

Ø  au Clos de la Ferrandière un second « mollard » est signalé

Ø  en 1852 on a découvert sur la commune une casserole en bronze avec inscription : FRACCIVS F(ecit) aujourd’hui au MAN (Inventaire n° 13690)

Ø  avant 1905, sur un site non connu, on aurait trouvé des monuments funéraires et des monnaies

Ø  en 1936, en remblayant un champ, on aurait mis au jour un trésor d’auréi de Néron, Vespasien, Titus et Trajan

Ø  sur le terrain de la Doua on a trouvé en 1958 une paire d’entraves antiques (au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon)

Ø  rue Racine on a découvert des tegulae, des imbrices et des tessons de céramiques

Ø  la présence de fonds de cabanes est également signalée au même lieu

 

Huat Moyen Âge : en 858, le droit de justice sur Villeurbanne est accordé à l’église de Lyon par Charles, roi de Bourgogne.

Les églises Sainte Marie et Saint Julien pouvaient être des fondations d’époque mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       N. F. COCHARD : statistique de Sainte Foy les Lyon, archéologie, histoire et statistique du département du Rhône, 1824, page 2

-       J. F. ARTAUD : Lyon souterrain ou observations archéologiques et géologiques faites dans cette ville depuis 1794 jusqu’en 1836, 1846, pages 106 et 107

-       R. MOWATT : marques de bronziers sur objets antiques trouvés ou apportés en France, bulletin épigraphique, 1883, page 275

-       A. ALLMER et P. DISSARD : inscriptions antiques du Musée de Lyon, T 2, 1889, page 326

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 197, page 152

-       J. PERRIER : Villeurbanne, histoire et biographie, 1905, pages 21 et 22

-       A. BLANCHET : inventaire des mosaïques de la Gaule, II, 1909, n° 752, page 13

-       P. FABIA : recherches sur les mosaïques romaines de Lyon, 1924, page 146

-       A. MONTFOUILLOUX : le plat pays lyonnais dauphinois de la rive gauche du Rhône, 1929, pages 49 à 51, 64 et 90, 91

-       A. AUDIN et L. ARMAND CALLIAT : entraves antiques trouvées en Bourgogne et dans le Lyonnais, RAE, 8, 1962, page 14

-       C. HERNU : Villeurbanne, cité bimillénaire, 50 ans avant J.C à 1945, 1972, page 16   

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 309

-       Grande encyclopédie de Lyon et des communes du Rhône, T 2, 1981

-       B. REMY : un trésor d’auréi à Villeurbanne, BSFN, 39, 1984, n° 10, pages 564 à 566

-       A. CHARVET : de Lyon à Satolas, le pays du Velin des origines à nos jours, 1984, page 31

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, Rhône Alpes, 1987, n° 37, page 64

-       Lyon matin du 1er avril 1988

-       F. PLANET : le trésor de Lentilly dans bulletin des musées et monuments de Lyon, 2, 1992, page 20

-       C. RAMPONI : préhistoire et protohistoire dans le Velin, 1999, pages 73 et 75

-       Le Progrès de Lyon du 27 juin 1999

-       E. FAURE-BOURCHALAT : vivre à la campagne au moyen-âge, l’habitat rural du Ve au XIIe siècle d’après les données archéologiques, DARA 21, 2004, page 41

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 198    

-       CAG 69/1, 2006, pages 551 à 553