VERSOUD (le) (canton du Moyen-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de la rive droite du Grésivaudan.
Bibliographie :
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 43
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine du Grésivaudan, rive droite de l’Isère
(inédit)
VERTRIEU (canton de Morestel)
Préhistoire : on a découvert deux haches à
talons en pierre polie et deux pendeloques subcylindriques en pierre.
Protohistoire : la découverte d’une hache à
talon du Bronze final est signalée.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Verturius (domaine
de).
La
grotte de la Chapelle de Cruiz a livré, au début des années 1980 deux
foyers avec des céramiques DSP et des monnaies (non décrites).
En
1983, on a découvert un habitat avec des tegulae et des tubuli au
lieudit les Garennes.
La
même année, un autre habitat a été localisé au lieudit les Grandes Terres.
En
1985, des sondages au lieudit le Sault ont mis en évidence un
aménagement de berge constitué d’une épaisse couche de graviers mélangés à des
blocs calcaires et à des tegulae.
Entre
1986 et 1989 des prospections au lieudit le Terroud ont mis en évidence
une villa d’environ 1,5 ha.
Haut
Moyen Âge : des
tombes en coffres de lauzes sont signalées.
La
grotte de la Chapelle de Cruiz semble avoir été réoccupée au Xe siècle.
Rue
des Juifs existerait une nécropole du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
J.
B. LANFREY : chez nous, 1930, page 257
-
A.
BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 363
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 304
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, pages 205 et 206
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 25
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 107
-
CAG
38/2, 2011, page 347
VEUREY-VOROIZE (canton de Fontaine-Vercors)
Protohistoire : H. MULLER indique avoir
découvert à Saint Ours des « vestiges gaulois »
(oppidum ?).
A
la Cote Maillet et entre la Combe et la Ferme de Lespinasse,
chemins anciens, dallés et bordés de talus de pierres qui passent pour être
d’origine protohistorique.
La
voie protohistorique de Saint-Quentin à Veurey est-elle celle qu’a suivie
Hannibal en 218 avant notre ère ?
Une
grotte « sépulcrale » aurait livré des sépultures du Bronze final.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
Veurey
est situé à l’emplacement d’un port et d’un poste fortifié antiques (Castrum
Voreii ?) au bord de la voie de Valence à Grenoble par la rive gauche
de l’Isère. Cette voie, qui passait par Saint-Ours pour éviter le
passage de l’Echaillon sans doute submergé de manière permanente ou
périodique par l’Isère, est encore dallée sur une large partie de son tracé
(entre Petit-Port et Saint-Ours et au dessus de la ferme du même
nom)
Ø
en
1888, lors de la rectification de la route de Veurey à Montaud, on a mis au
jour des tombes gallo romaines vers l’église ainsi qu’une amphore estampillée
ATTIVS XII S(extarii ?) (MD 27.2.30) qui renfermait environ 2080 pièces
romaines du IIIe siècle. H. MULLER en
examina environ 600 des règnes de Valérien, Posthume et surtout Claude II (380
pièces) (quelques-unes sont conservées au Musée Dauphinois (34.23.48.2 à 7)
Ø
Dans
un champ, on aurait découvert en 1895, 250 pièces en billon de Gordien III à
Volusien. X. LORIOT pense qu’il y a confusion avec le premier lot du trésor de
VINAY
Ø
le
centre du village actuel semble avoir été au IIIe siècle une construction de
type castrum. A diverses reprises on a mis au jour des substructions de
remparts. Une partie de cette enceinte supposée partait de l’angle nord est de
la Tour des Templiers, laquelle repose sur des fondations romaines qui
ont dû faire partie du même ouvrage, remontait dans l’ancien Champ des Sœurs
jusqu’à une tour circulaire dont les fondations ont été découvertes en 1905,
redescendait vers le grand portail du presbytère et séparait le jardin curial
de la propriété de Boisverd
Ø
dans
le jardin du presbytère, en dehors de l’enceinte susvisée, on a découvert des tegulae
et des débris de sculptures en marbre blanc
Ø
à Saint
Ours, au bord de la voie romaine, emplacement d’une nécropole gallo-
romaine. De nombreuses tegulae ont été découvertes sur le site ainsi que
des amphores, des poteries et un fragment d’inscription VVTE (VIVITE ?)
Ø
les
carrières de l’Echaillon semblent avoir été exploitées dès l’époque
romaine : on y a retrouvé, dans un coin retiré, des vestiges et outils
paraissant dater du Ier siècle
Ø
au
lieudit l’Eygalem, on a découvert des tombes sous tegulae
Ø
en
1972, en face de l’église, on a mis au jour, à l’occasion de travaux de voirie,
une villa romaine. Une fouille méthodique a révélé deux états : IIe puis IVe
siècles. On y a exhumé tout le matériel des sites ruraux antiques. Il faut
toutefois relever la richesse en monnaies du IVe siècle, de Constantin à
Julien, des briques estampillées RVF, des fragments de céramiques
sigillées, une boucle de ceinture des Ier ou IIe siècles, des enduits peints,
des marbres, des tesselles de mosaïques, une lampe en terre cuite, des
fragments de vases et de coupes et des figurines en terre cuite
Ø
face
à la Tour des Templiers, colonne monolithe de 4 mètres de hauteur que P.
DALLOZ pense romaine.
Haut
moyen-âge :
d’après l’abbé MOUTON, historien de Veurey, le chapiteau conservé au presbytère
ainsi que deux autres conservés dans le jardin curial seraient mérovingiens et
proviendraient d’une première église dédiée à Saint Georges. Plusieurs auteurs
signalent que l’église démolie au XIXe siècle était d’origine mérovingienne. H.
MULLER pensait même qu’elle avait été élevée sur les ruines d’un temple romain.
C’est sans doute celle qui est citée dans le cartulaire de Saint Hugues sous
l’appellation ecclesia de Voreio.
Le
plus beau des chapiteaux représente un sujet symbolique, une tête de femme
nimbée surmontée d’un soleil et les deux autres sont de feuilles d’acanthes et
de voûtes. Le principal chapiteau est classé monument historique au titre des
objets mobiliers (1975).
A
Saint-Ours, entre 1855 et 1857, M. DUPUY de BORDES découvrit et fouilla,
dans sa propriété située au flanc de la colline, une cinquantaine de tombes et
les substructions d’une petite église funéraire. Le site, au débouché de la
voie romaine, est perché à l’altitude 650 mètres, au centre d’un petit plateau
aujourd’hui occupé par une ferme.
Selon
le rapport qu’en fit G. VALLIER en 1860, l’édifice possédait une nef
rectangulaire de 13 mètres de longueur sur 5 mètres de largeur et un chœur en
arc de cercle. Il découvrit alors 33 tombes en relation directe avec
l’édifice : 14 sarcophages, 1 coffre en dalles calcaires, 1 sépulture en
pleine terre et 17 coffres de tegulae. Parmi les sarcophages, 10 étaient
taillés dans du tuf et les 4 autres dans du calcaire local. Enfin, il signalait
une vingtaine de tombes « en briques » dans le champ confinant à la
chapelle.
Selon
M. COLARDELLE, qui a repris l’étude du site dans les années soixante dix
« … les murs de la chapelle ont été fortement érodés, recouverts de
végétation et les sarcophages ont été cassés, violés ou recouverts… Dans
l’écurie de la ferme sont conservés deux chapiteaux trouvés sur le plateau de
Saint-Ours… Le type d’inhumation, de caractère très typé du plan, qui rapproche
l’édifice religieux de nombreux exemples régionaux, tant urbains que ruraux,
permettent de proposer un schéma d’évolution : dans un cimetière de la fin
de l’antiquité, une chapelle funéraire est construite dès le Haut Moyen Âge. Le
manque de précisions dans les observations ne permet de savoir si l’annexe nord
est asymétrique et si elle est antérieure au reste de l’église ou si elle lui
est rigoureusement contemporaine. Il faut noter toutefois qu’elle ne contient
qu’une seule inhumation en coffre de tegulae, ce qui pourrait indiquer
qu’il s’agit d’un mausolée contenant une tombe vénérée. Celle-ci aurait pu
constituer le noyau chrétien primitif. La juxtaposition, dans les mêmes
rangées, à l’intérieur de la nef, de coffres en tegulae et de sarcophages
semble plutôt indiquer une date haute pour l’installation de l’église : Ve
siècle, tout au plus. L’abandon est plus difficile à situer mais la présence de
sarcophages de plan ovale recule cette phase au moins à la fin de la période
mérovingienne.
Au
lieudit le Béril, H. MULLER signale la découverte de plusieurs tombes
sous tuiles en bâtière, sur un terrain sableux dominant la vallée de l’Isère, à
peu près à la rupture de la pente. Les coffres, construits en tegulae et
imbrices, de section triangulaire, s’apparentent aux sépultures des Ve au
VIIe siècles. Ils étaient toutefois accompagnés de débris de vases paraissant
remonter au IVe siècle.
Motte
castrale présumée au Châtelard.
Bibliographie :
-
G.
VALLIER : note sur l’église de Saint-Ours, CAF, 24ème session,
1857, pages 369 à 372
-
G.
VALLIER : la revue des Alpes, n° 158, 1860
-
H.
MULLER : quelques notes sur une trouvaille de plomb romaine faite à Veurey
en 1888, BSDEA, 1888, pages 76 à 83
-
A.
BORDIER : 164 crânes gallo-romains de Veurey et Ventavon, BSDEA, 1894,
pages 158 à 164
-
A.
BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques
en Gaule, 1990, n° 190
-
Abbé
MOUTON : notice historique sur Veurey en Dauphiné, 1912, pages 12, 13, 27,
29, 33 et 40
-
L’architecture
religieuse du Haut Moyen Âge en France, 1952, page 61
-
D.
JALABERT : études sur les carrières de pierre de la Porte-de-France de
Grenoble et autres carrières locales, 1967
-
GALLIA
Informations archéologiques, 1971, T XXIX-2, page 428
-
GALLIA
1973, Informations archéologiques, page 531
-
P.
DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, bulletin de
l’Académie Delphinale, n° 1, janvier 1978, pages 17 à 25
-
E.
CHATEL : monuments sculptés en France du IVe au Xe siècle, T 2, 1981
-
J.
LAINTARD : inventaire des sites du Bas-Bugey, 1981
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 222 à
224
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 185
-
Archéologie
chez vous, n° 6, 1987, pages 10 à 13, 14 à 16, 16 à 18 et 19 à 21
-
Histoire
des communes de la Gaule, 1988, page 205
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires de la France, V, 2,
Rhône Alpes, 1988, pages 56, 57 et 61
-
CAG
38/1, 1994, pages 132 et 133
-
Grenoble
antique, 1999, page 191
-
G.
de GALBERT : Hannibal en Gaule : nouvelle hypothèse, 2005, pages 121
et 122
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 627
VEYRINS-THUELLIN
(les-Avenières-Veyrins-
Thuellin (canton de
Morestel)
Préhistoire : à Thuellin, on a découvert une
hache d’époque néolithique.
Aux
tourbières de Thuellin, emplacement d’une station lacustre ou palustre ayant
livré des objets en os.
On
signale sur la commune diverses découvertes :
-
deux
gaines en bois de cerf à tenon,
-
une
hache polie en roche verte,
-
une
pointe de flèche triangulaire,
-
trois
poinçons en os,
-
un
poinçon dans un andouiller de cerf,
-
un
ciseau en os,
-
un
galet plat percé (dépôt au Musée de Vienne).
Protohistoire : au lieudit le Bréviaire-Nord
on a découvert des céramiques de l’âge du Fer.
Epoque
gallo-romaine selon P.
H. BILLY le nom de Veyrins proviendrait du patronyme Varius (domaine
de).
Passage
de la voie d’Aoste à Lyon dite compendium d’Aoste.
Dans
les années 1990 on a trouvé au lieudit les Donchères un important
mobilier archéologique provenant peut-être d’un mausolée.
Au
lieudit le Bréviaire-Sud, on a découvert en 1994 du mobilier
gallo-romain : tegulae, imbrices, tubuli, briques, sigillées,
fragment de clé, boucle d’oreille…
La
même année, on signale au lieudit Verchère les vestiges d’un four
gallo-romain.
Dans
le même temps le site du Bréviaire-Nord a livré des tuiles, un peson à
rouelles, des fragments de meule, des sigillées une estampille DOIICCI
de Lezoux, des céramiques allobroges estampillées … VS… N, des fragments
de dolium, une monnaie de Gordien III et une de Gallien…
Haut
Moyen Âge : selon
le chanoine LANFREY, Veyrins aurait possédé dès 655 une église dédiée à Saint
Jean-Baptiste.
La
localité est citée sous le nom de Warines dans le testament de Saint
Ennemond de la même époque.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : dictionnaire topographique de l’Isère de PILOT de THOREY,
1920, page 252
-
Chanoine
LANFREY : chez nous, 1930
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 42
-
Renseignements
de G. DREVET
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
117
-
CAG
38/2, 2011, pages 348 et 349
VEYSSILIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : on a découvert en 1979 un bloc à
cupules.
Un
autre bloc avec 8 cupules est signalé.
La
découverte d’une hache d’époque néolithique est également signalée.
Epoque
gallo-romaine : divers
vestiges sont signalés :
Ø
dans
le vallon de Saurieu, emplacement d’une cabane gallo-romaine dont les
traces rectangulaires sont encore visibles
Ø
selon
P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Vassilius (domaine
de)
Ø
en
1908, au Mas-du-Templier, on a mis au jour un aqueduc romain avec une
inscription, sur un disque de plomb, mentionnant que les AVRELLI TEFESTORI et
DELIA LVCILLA ont fait établir la canalisation pour leur usage commun. Cet
aqueduc servait à l’alimentation d’une villa qui semble avoir été localisée. A
proximité, on aurait retrouvé des plaques de marbre, des céramiques et un petit
génie en bronze
Ø
au
hameau de Saint-Maurice et au lieudit Traversa on a découvert des
tegulae
Ø
des
survols aériens à basse altitude ont permis de repérer, au lieudit le Colly
des traces rectangulaires distinctes orientées nord-sud d’époque gallo- romaine
Ø
des
sépultures antiques sont également signalées
Ø
en
1992, une prospection au lieudit Fayet a livré des tegulae et des
imbrices.
Haut
Moyen Âge : une
tombe d’époque burgonde est signalée par l’abbé CHAGNY.
Bibliographie :
-
J.
TOUTAIN : estampille inédite de plombier gallo-romain trouvée à
Veyssilieu, bulletin de la société des antiquaires de France, 1913
-
A.
BEAUP : un aqueduc romain à Veyssilieu, Evocations, juillet 1947
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959,
page 124
-
H.
CHATAIN : nouvelles pierres à cupules de l’Isère, Evocations, 35ème
année, n° 21, 1979, page 83
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 305
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 209
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 25 et 26
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 122
-
CAG
38/2, 2011, pages 349 et 350
-
Promenade
avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd
VEZERONCE-CURTIN (canton de Morestel)
Préhistoire : au lieudit le Marais,
dans les années 2000 on a découvert une hache en pierre polie, un grattoir, des
petits éclats et deux nucleus.
Protohistoire : des prospections au lieudit les
Ripes en 2000 ont livré des céramiques peintes et un bracelet en verre
bleu.
A
la même période on a découvert au lieudit le Gilin de la céramique du
Bronze final.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine d’Aoste à Lyon dite compendium d’Aoste.
Divers vestiges sont signalés :
Ø
aux
Sétives, emplacement d’un site gallo-romain
Ø
entre
Charray et Vignieu, on a repéré un quadrillage antique d’allure urbaine
Ø
des
tegulae auraient été découvertes sur Curtin
Ø
pour
certains auteurs, la Tour de Charray passe pour être un édifice gallo- romain
remanié au moyen-âge
Ø
en
1992 au lieudit Bout on a noté des tegulae et des imbrices
Ø
au
lieudit les Ripes, des prospections depuis le début des années 2000 ont
livré un abondant mobilier archéologique : tegulae, imbrices,
briques, fragments de canalisation, sigillées, céramiques allobroge
estampillée NOSTER et … VRICUS, fragments de dollium…
(objets déposés au musée d’Aoste)
Ø
dans
le même temps, le lieudit le Marais a livré des tegulae, des
imbrices, des fragments de meules, des sigillées, de la céramique allobroge
estampillée NOSTER et BELLICVS, un élément de plaque votive…
(dépôt au musée d’Aoste)
Ø
au
lieudit Bout en 2006, on a découvert des fossés gallo-romains.
Haut
Moyen Âge : la
commune est riche en vestiges :
Ø
dans
la plaine de Vézeronce, non loin de la Tour de Charray, s’élève un
monticule de forme arrondie visible de fort loin. La tradition le nomme Mollard
de Koënne ou Tombeau du Roi et en fait la sépulture de Clodomir, fils de
Clovis. Mais le tertre parait être d’origine naturelle
Ø
il semble en effet qu’il faille situer en ces
lieux la bataille qui opposa le 25 juin 524 les Francs aux Burgondes. Désirant
venger ses parents et ses frères assassinés, la reine Clotilde, veuve de
Clovis, poussa ses fils Clodomir, Childebert et Clotaire à poursuivre la lutte
contre le meurtrier, son oncle Gondebaud, roi des Burgondes, puis contre son
fils Gondemar. La version des chroniqueurs Francs attribue la victoire aux
soldats de Clodomir, lequel aurait été tué dans l’affrontement. La localisation
de la bataille à Vézeronce semble attestée par la graphie Vesaroncia ou Vizaroncia
et par l’épitaphe dite de Vistrigilde découverte à Anse dans le Rhône.
Le tumulus, s’il est réellement le tombeau de Clodomir, suppose en effet que
son armée ait été victorieuse pour l’ériger
Ø
le
sol autour du Mollard aurait livré des ossements, des armes, des
monnaies et, surtout, un magnifique casque mérovingien incrusté d’or ayant
sinon appartenu à Clodomir du moins à un guerrier de très haut rang. Cette
pièce unique est conservée au Musée Dauphinois (67.3.257)
Ø
épitaphe
funéraire paléochrétienne retrouvée au XIXe siècle et conservée dans l’actuelle
église : « HIC REQVIESCIT IN PA / CE AISBERGA PUELLA / DEO PLACITA QV(a)EVIR
/ GENALIS ACTVS OMNI / ONESTE CVSTODIENS / VIXET ANNIS XXIV TR / ANSIET D(ie) K(alendas)
DEC(embres) / IND(ictione) XV OLIBRIO IVNI / ORE CONS(sule) » : ici
repose en paix Aisberga vierge agréable à Dieu, vertueuse, pleine de chasteté
dans toutes ses actions. Elle est morte à l’âge de 24 ans le 4 des calendes de
décembre, indiction 15 sous le consulat d’Olibrius Junior clarissime »
(491) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)
Ø
une
seconde épitaphe, aujourd’hui disparue, provient également de la première
église de Vézeronce : « HIC TVA / VENERABILIS AMATE REQVI… / CVNT
MEMBRA SEPULCHRO / … FRATER… / TVMVLAVIT XIX IN PACE A XXXXVIII OBIIT XV »
(juillet 632). Elle est consacrée à Amatus, religieux de Vézeronce
Ø
Amatus
est également connu par une longue épitaphe découverte à Briord (Ain)
(aujourd’hui perdue) qui se termine ainsi : « HOC ERGO AMATVS STVDVIT
CONSCRIVERE KARMIN CANTES / TETIS EST VEZERONCIA TVOS » : « …
c’est Amatus qui s’est appliqué à rédiger ces vers lui qui fut ton archiprêtre
à Vézeronce » (615 ou 630)
Ø
un
monastère mérovingien aurait ainsi été établi à Vézeronce au milieu du VIe siècle.
Il est connu par l’épitaphe ci-avant du début du VIIe siècle. Ce sont des
moines de ce monastère qui auraient fondé peu après l’ancienne église Saint
Symphorien de Morestel
Ø
des
sépultures du Haut Moyen Âge ont été découvertes aux lieudits Bourralière
et Crevalière : sur ce dernier site on aurait découvert un
« sabre à lame en forme de croissant » (francisque ?)
Ø
au
sud de l’église, on a mis au jour quatre sépultures en coffres de dalles
Ø
l’église
Saint Martin est citée en 910.
Bibliographie :
-
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, manuscrit XVIIe siècle, IV, f° 271
-
E.
LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la gaule antérieures au VIIIe siècle,
1856-1865, 2, n° 373 et 388
-
J.
GUILLEMAUD : le tombeau du roi Clodomir à Vézeronce, Revue Archéologique,
XXIII, 1872, pages 3 à 15
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 175 et 1842
-
A.
LONGNON : géographie de la Gaule au VIe siècle, 1878
-
CIL
XII, 1888, n° 2384 et XIII, n° 2477
-
E.
CAILLEMER : épisodes de l’histoire des Burgondes, 1896
-
Chanoine
AUVERGNE : histoire de Morestel, 1901
-
F.
GAUDUEL : la bataille de Vézeronce 21 juin 524, 1906
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 147, 328, 493, 1011
-
ILCV,
1, 1931, n° 1734
-
G.
LETONNELIER : le casque de Vézeronce, considérations sur sa forme et son
décor, BSDEA, 1941, sp
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, mars avril 1960,
page 124
-
R.
GUICHARD : essai sur l’histoire du peuple Burgonde, 1965
-
P.
DREYFUS : Grenoble de César à l’Olympe, 1967, pages 23 et 24
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, pages 40 et 41
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1972, page 60
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18
-
E.
CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, 2, 1981, n° 36
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 224 à
229
-
Archéologie
chez vous, n° 2, 1983, pages 18 et 19
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, n° 183, page 86
-
F.
DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à
la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 257, pages 660 à
663, n° 264, pages 679 à 681 et n° 265, pages 688 à 690
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, pages 303 et 304
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 42 et 43
-
CAG
01, 1990, page 98
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 67 et 75
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2006, pages 106 à 108
-
CAG
69/1, 2006, page 142
-
CAG
38/2, 2011, pages 350 à 352
-
CAG
01/2, 2017, page 184
VIENNE (voir à la fin du répertoire)
VIF (canton de Pont-de-Claix)
Préhistoire : l’oppidum dit de Saint-Loup
dominant Vif à 726 mètres d’altitude a livré de nombreux vestiges d’époque
chalcolithique : H. MULLER y a découvert des fonds de cabanes dont l’un
contenait plus de 3000 outils ou fragments d’outils en silex, de la céramique
et de nombreux éléments de vaisselle domestique dont :
-
une
marmite chasséenne en céramique grise subcylindrique (MD 67.12.296)
-
un
petit pot en céramique bistre (MD 67.12.292)
-
un
second pot identique (MD 67.12.296)
-
un
petit gobelet (MD 67.12.294)
-
une
loche en céramique (MD 67.12.295)
-
deux
pointes de flèches en silex (MD 69.1.18 et 20)
-
quatre
grattoirs en silex (MD 69.1.15, 16, 17, 19)
-
quatre
lamelles en silex (MD 69.1.21, 22, 23, 24)
-
un
ciseau en os à tranchant poli (MD 69.1.25)
Ø
de
cette même époque pourraient également subsister deux pierres curieuses,
creusées de main d’homme qui pourraient avoir été des broyeurs
Ø
en-dessous
du rocher on a découvert en 1914 une hache de type néolithique
Ø
dans
le lit de la Gresse, en un lieu et à une époque non précisés, on aurait
découvert une fusaïole en roche grise d’époque néolithique (Musée de
Barcelonnette)
Ø
au Crozet,
les fouilles préalables au tracé de l’ A 51 ont laissé pressentir un site
préhistorique.
Protohistoire : l’oppidum de Saint-Loup a
également livré des vestiges de l’âge du Fer (bracelets, tessons en pâte fine…)
et de l’époque de la Tène (fragment d’amphore massaliote et céramique grise).
Au
Petit Brion (de Briga, forteresse), emplacement probable d’un
oppidum qu’A. BOCQUET attribue aux Tricorii.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie de Grenoble à Fréjus. Divers vestiges sont connus :
Ø
au
lieudit l’Etrat ou Pas-du-Loup, des vestiges d’un pavage antique
auraient été observés
Ø
Vif
était-il un vicus ? Les plus anciennes graphies semblent le
montrer : locus vicus en 1030 dans la donation de Leotgarde à
l’abbaye de Saint-Chaffre, villa vicus, en 1034. Mais jusqu’alors les
découvertes sont ténues : un fût de colonne a été observé jadis lors de
travaux rue Champollion et l’église conserve, dans la chapelle du Saint-Sacrement,
un fragment de sarcophage du IVe siècle. Sur le site de l’église on a également
découvert un peson et un outil de tisserand et des tegulae
Ø
le site de Saint-Loup conserve une enceinte du
Bas-Empire, sur plus de 300 mètres de longueur, et a livré de nombreuses tegulae,
des poteries et quatre monnaies, dont l’une de Claude II, l’autre de
Constantin, les deux autres indéchiffrables. H. MULLER dit qu’on lui a montré
une cinquième monnaie de Faustine Mère. Deux réservoirs taillés dans le roc
pourraient être soit des citernes soit des sépultures
Ø
dans
le clocher de l’église, inscription de 273 : « IGNIBVS / AETERNIS /
IVL(ius) / PALCIDIANVS / V(ir) C(larissimus) / PRAEF(fectus) PRAE / TORI(o) /
EX VOTO POSVIT » : « aux feux éternels, Julius Placidianus,
clarissime, préfet du prétoire a élevé (cet autel) à la suite d’un vœu »
(271 ou 272) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911). Ces
« feux » sont-ils une allusion à la Fontaine-Ardente du Gua ou
au culte solaire d’Aurélien ?
Ø
on
a parfois parlé d’un « temple romain » à l’emplacement de l’église
Ø
dans
une vigne, au-delà de la Gresse, on a trouvé vers 1910 six ou sept monnaies
romaines (non décrites)
Ø
dans
la plaine de Reymure, on aurait repéré, par détection aérienne, un site
antique (villa ?)
Ø
une
broche de tisserand en corne à été découverte dans les fouilles de l’église
Saint Jean (aujourd’hui au Musée de l’Ancien Evêché)
Ø
les
fouilles préalables à la déviation routière de Vif ont livré, fin 2007, près de
l’ancienne rue de Reymure vers le pont autoroutier un petit bâtiment à
usage agricole du début du Ier siècle.
Haut
Moyen Âge : divers
vestiges sont également connus :
Ø
l’oppidum
de Saint-Loup a livré des fers à chevaux, une boucle et de la verrerie
d’époque mérovingienne
Ø
l’église
Saint Jean occupe vraisemblablement l’emplacement d’un édifice cultuel
paléochrétien qui a livré, en 1966, deux inscriptions (classées monuments
historiques au titre des objets mobiliers en 1968) et de nombreuses sépultures
Ø
les
deux inscriptions sont les suivantes : « IN HVNC TVMOLVM RE / QUIESCIT
IN PACE BONE / MEMORIAE FAMOLVS D(e)I / VALERIANVS PRBES(byter) IN SPE /
RESVRRECXIONES MESERE / CORDIAE XPI QVI VIXIT AN(no)S / LV OBIIT VII IDVS MARTI
/ AS XXXVII POST CONS(ulatum) BA / SILI V(iri) C(larissimi) INDICTIONE DVODE /
CIMA » : « dans ce tombeau repose en paix le serviteur de Dieu,
de bonne mémoire, Valérianus, prêtre, dans l’espoir de la résurrection par la
miséricorde du Christ. Il vécut 55 ans et mourut le 7 des Ides de Mars, la 37ème
année après le consulat de Basile, clarissime, indiction douzième » (9
mars 577 ou 579)
Ø
«
(requiesci)T F(a)M (ulus / a) D(e)I… / RESVRR (ecturu ou ectioni)S…/ (qui /
ae VIXIT…/ VIII K(a)L(endas) / …O AVGVS » : « serviteur (ou
servante) de Dieu (ou dans l’espoir de la résurrection et la miséricorde du
Christ) qui vécut… est mort le 8 (ou le 18) des calendes de… »
Ø
l’église
Saint Jean a pu succéder à un édifice chrétien mérovingien associé à un
ensemble funéraire. Certaines parties du chœur peuvent dater du VIIIe siècle.
Au nord de l’église, en 1966, des sondages ont permis de découvrir des murs et
au moins treize sépultures carolingiennes.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : BSSI, 1857, page 366
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 2069
-
F.
VALLENTIN : l’inscription de Vif, bulletin de l’Académie Delphinale, 1876,
pages 233 à 237
-
CIL
XII, 1888, n° 1551
-
H.
MULLER : découverte et fouille d’une station préhistorique à Saint Loup,
1904
-
H.
MULLER : notes sur les stations préhistoriques de plein air des environs
de Grenoble, AFAS, 1904, pages 1012 à 1026
-
J.
DECHELETTE : manuel d’archéologie préhistorique, 1, 1910, pages 348 et 349
-
S.
CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927,
pages 27 et 28
-
H.
MULLER : les origines de Grenoble, 1930, pages 34 et 35
-
E.
GROAG, A. STEIN et L. PETERSEN : Prosogogriaphia Imperi Romani Saeculi,
1933-1958, IV, 3, 1943, page 249
-
M.
MERCIER et A. SEGUIN : l’épigraphie et les fontaines ardentes du Dauphiné,
bulletin de l’Association française des techniciens du pétrole, n° 48 et 49,
1939
-
F.
BENOIT : recherches sur l’hellénisation du midi de la Gaule, 1965, page
186
-
R.
GIRARD : les inscriptions chrétiennes de Vif, Rhodiana, 1965, pages 33 à
36
-
R.
GIRARD : rapport sur les fouilles exécutées en 1966 près de l’église de
Vif, 1966, CAHMGI
-
Rapport
de fouilles exécutées en 1967 à Saint-Loup, Vif, Isère, 3 pages
dactylographiées, 1967
-
Trésors
du Musée Dauphinois 1968, page 16, n° 39
-
GALLIA
XXVI-2, 1968, page 588
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 371 à 375
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, pages 105 à 108, n° 445 à 460
-
R.
TURCAN : les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône, EPRO 30, 1972,
pages 30 et 31
-
J.
MAURY : l’église Saint Jean de Vif, conférence du 31 mai 1972 (manuscrit
BMG Vh 4600)
-
H.
G. FLAUM : les fastes de la province de Narbonnaise, 1978, page 191 et 192
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18
-
M.
F. BOIS : bulletin des AVG n° 4, 1980, pages 34 à 36
-
J.
C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG, n° 8,
1981, pages 7 à 11
-
E.
CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, II, 1981, n° 186,
pages 100 et 101
-
J.
C. MICHEL : à la recherche de Placidianus, bulletin des AVG, n° 9, 1982,
pages 5 à 21
-
J.
C. MICHEL : vieux chemins, vieilles pierres, bulletin des AVG, n° 10,
1982, page 30
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, pages 229 et 230
-
J.
C. MICHEL : le mont Saint-Loup acropole vifoise, bulletin des AVG, n° 14,
1984, pages 6 à 12
-
A.
FRANCES : Vif nom de ville, origine et signification, bulletin des AVG n°
14, 1984, pages 13 à 16
-
F.
DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à
la renaissance carolingienne, XV, 1985, n° 239 et 240, pages 625 à 630
-
Archéologie
chez vous, n° 4, 1985, pages 13, 25, 26, 29 et 34, 35
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 229 et 230
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 371 et 372
-
A.
PELLETIER et alii : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-
Alpes, 1988, page 206
-
E.
CISEK : l’empereur Aurélien et son temps, 1994, pages 81, 82, 185, 230,
231, 232, 242, 243
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 244
-
J.
C. MICHEL : l’église Saint Jean de Vif des origines au XIIe siècle,
bulletin des AVG n° 38, 1996, pages 4 à 15
-
J.
C. MICHEL : A 51, découvertes archéologiques, bulletin des AVG n° 38,
1996, pages 23 à 25
-
P.
BOURDAT : sur une inscription mérovingienne de Vif, la Pierre et l’Ecrit,
1996-1997, pages 11 à 17
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 63 et 75
-
J.
C. MICHEL : les voies antiques du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999,
page 22
-
Grenoble
antique, 1999, pages 11, 12, 28, 51, 52, 117, 131 et 149
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Fréjus,
bulletin des AVG n° 49, 2002, page 8
-
J.
C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG
n° 50, 2002, pages 110 et 111
-
A.
BOCQUET : site Internet, 2004
-
J.
C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004,
page 22
-
Y.
ARMAND et J. C. MICHEL : Histoire de Vif, 2006, pages 18 à 25, 27, 30, 31,
32 à 38 et 42 à 44
-
J.
C. MICHEL : un oppidum au Petit Brion de Vif ? bulletin des AVG,
n°59, 2007, pages 11 et 12
-
B.
ROSSIGNOL : de Rome à Grenoble : les feux éternels de Iulius
Palcidianus, Cahiers Glotz, 19, 2008, pages 311 et 312
J. C. MICHEL : pour compléter l’histoire du rocher de
Saint-Loup de Vif, AVG n° 73, juin 2014, pages 46 à 54
-
CAG
38/4, 2017, pages 351 à 353
VIGNIEU (canton de Morestel)
Epoque
gallo-romaine :
dans une collection particulière étaient conservés au début du XIXe siècle :
Ø
un
poids de tisserand avec l’inscription MARTIVS F,
Ø deux fûts de colonnes provenant d’Ampro,
Ø une grande tuile rectangulaire
estampillée CLARIANA.
D’autres
vestiges sont connus :
Ø
à
l’est de la commune, en bordure de la route de Vézeronce, emplacement d’une
station tardive dite d’ Ampro ou Empro. Ce site, dans lequel on
voyait anciennement l’emplacement d’un temple, pourrait correspondre à une
grande villa du IIe siècle ou du IIIe siècle, réutilisée ultérieurement. Outre
les objets susmentionnés, on a trouvé des céramiques du IIe au Ve siècles, des
poteries, des rebords de tuiles, onze fragments de tubuli, du mortier,
des meules, des fragments des mosaïques et quelques objets en fer, notamment
des clous
Ø
entre
Vignieu et Charray sur Vézeronce, les traces d’un quadrillage d’allure
paradoxalement urbaine ont été repérées
Ø
à Crucillieu,
à 500 mètres de la route de Flosaille, existerait l’emplacement d’une
station inédite.
Haut
Moyen Âge : vers
1900, on a découvert au lieudit Camolé des Mémoires les premières
sépultures d’une importante nécropole située sur le sommet et sur les pentes
d’une ancienne moraine glaciaire, à 100 mètres à peine du site d’Ampro.
Une note d’H. MULLER de 1923 mentionne la fouille de coffres en dalles de plan
trapézoïdal. D’autres sépultures ont ensuite été décrites en 1950 :
coffres orientés de plan trapézoïdal ou anthropomorphes. En 1963, 1964 une
fouille systématique, dans le cadre d’une thèse d’anthropologie, a livré 162
tombes superposées sur deux mètres de hauteur, orientées ouest est et se
répartissant en deux catégories : les tombes en pleine terre et les
coffres de dalles. Divers objets ont été inhumés :
-
six
fibules de type mérovingien,
-
un
passe courroie en fer,
-
un
anneau de fer,
-
un
anneau de bague en argent,
-
une
agrafe à double crochet.
Eu
égard aux fouilles clandestines pratiquées sur le site depuis fort longtemps on
a estimé que la nécropole pouvait atteindre 600 inhumations sans pouvoir
mesurer toutefois les réinhumations. Celle-ci a pu s’étendre du VIe au VIIe siècles,
avec des prolongements jusqu’au milieu du moyen-âge confirmés par la présence
de mortier dans les constructions de certaines tombes.
La
proximité de Vignieu et de Vézeronce, lieu vraisemblable de la bataille de 524,
a conduit de nombreux auteurs locaux à établir une relation entre les deux
sites. Bien que le rapport reste incertain, il est possible de concevoir que
les cantonnements burgondes aient été établis auprès d’une agglomération
relativement importante, ce que laisse supposer la taille de la nécropole.
On
signale également l’emplacement d’un monastère disparu qui aurait été fondé au Ve
siècle.
L’ancienne
église de Saint Babilas est connue par un texte de 894.
Au
IXe siècle, la localité est nommée Viniacus.
Bibliographie :
-
P.
GENESTE : monographie de Vignieu, 1912, pages 33 et 34
-
J.
CHAUFFIN : deux sépultures du Haut Moyen Âge à Vignieu, Evocations, 1950,
pages 681 à 683
-
J.
CHAUFFIN : la station d’Ampro à Vignieu, Evocations, mai juillet 1953,
pages 1091 à 1095
-
GALLIA,
Informations archéologiques, 16, 2, 1958, page 379
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations, mars
avril 1960, page 124
-
M.
C. BAILLY MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen
Âge, Evocations, 1er trimestre 1979, pages 88 à 92
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 230 et
231
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 49
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 72
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
118
-
CAG
38/2, 2011, pages 352 et 353
-
J.
L. DEMETZ : les Mémoires de Vignieu, Isère, étude ethnologique et
anthropomorphique d’un cimetière du Haut Moyen Âge (VIe au VIIIe siècles),
thèse dactylographiée slnd
VILLARD-BONNOT (canton du Moyen-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan.
Emplacement
possible d’une ferme gallo-romaine.
Bibliographie :
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1981, pages 150 et 321
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 43
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).
VILLARD-DE-LANS (canton de Fontaine-Vercors)
Préhistoire : de très nombreux sites sont
connus :
Ø
Une
hache néolithique en pierre polie aurait été trouvée en 1884 près du bourg
Ø
en
octobre 1960, aux Chaberts, on a trouvé des éclats néolithiques dans des
labours
Ø
au
printemps 1970, au lieudit Chez-Magnat à la Conversaria, on a
découvert une industrie microlithique du paléolithique supérieur,
Ø
à
la même époque, aux Mourets, dans un virage de la route de la Conversaria
au pied des pentes du Cornafion, à 1162 mètres d’altitude, on a
découvert une industrie macro lithique de plein air du paléolithique inférieur
(- 120 000) qui a livré 412 objets : nucleus, éclats, lames,
bifaces, racloirs. Le même site a également livré des vestiges chalcolithiques
Ø
toujours
en 1970 on a identifié aux Geymonds sept emplacements d’une zone de
séjour du paléolithique supérieur à proximité de la Bourne qui a livré
448 pièces lithiques
Ø
au
printemps 1972, à Bois-Barbu, vers la cinquième station du chemin de
croix, on a ramassé un éclat laminaire néolithique
Ø
à
la même période, au lieudit les Sables on a recueilli des éclats, des
lames et un micro burin d’époque mésolithique
Ø
toujours
à la même période, au lieudit Roche-du-Potier, on a découvert des
éclats, des nucleus et des lamelles néolithiques
Ø
en
décembre 1972, vers le Trou Noir, on a découvert un disque à éclats
centripète, des burins, un grattoir et un nucleus Levallois du
paléolithique inférieur
Ø
au
lieudit les Poulats, à 1000 mètres d’altitude, on a découvert en 1974 un
gisement du paléolithique inférieur (250 000 ans avant notre ère), sur les
sédiments d’un ancien lac glaciaire, qui a livré des nucleus de type Levallois
primitif façonnés par des homo erectus ou des homo sapiens
néandertalis venus tailler et chasser dans le Val de Lans
Ø
la
même année au Val Molière sur la rive gauche de la Bourne on a découvert
une série de pièces lithiques du paléolithique moyen à
l’épipaléolithique ; le même site a livré des vestiges chalcolithiques
Ø
au
lieudit Payonnière, on a trouvé en 1977 des éclats Levallois et des
racloirs du paléolithique moyen
Ø
la station
mésolithique de Roybon a été découverte en 1989, près d’une source,
à 1450 mètres d’altitude. C’est une station de plein air, au bord du sentier du
Col Vert. Elle a livré en 1996 un important matériel (558 objets)
Ø
au
lieudit Concourdan, on a trouvé en 1992 quelques vestiges lithiques
d’époque mésolithique
Ø
la
même année, on a trouvé au lieudit les Plâtres quelques éclats
mésolithiques
Ø
toujours
en 1992, le lieudit Fontfroide a révélé une industrie de débitage
laminaire néolithique
Ø
également
en 1992, on a trouvé au Col de l’Arc un débitage néolithique du silex
Ø
en
1996, l’abri sous roche des Fourches a livré 189 pièces lithiques d’époque
épipaléolithique
Ø
la
même année, la Grotte Chiffon, à 1750 mètres d’altitude, au pied des
arêtes du Gerbier, a livré des restes du paléolithique inférieur ou moyen
(éclats Levallois)
Ø
au
« hameau des Pierres, on a découvert, en 1997, un site de chasseurs
magdaléniens (- 15 000 ans) installé au pied d’un des énormes blocs
morainiques déposés par le glacier de la Fauge quelques millénaires
auparavant qui a livré plusieurs centaines de lames de silex. En 1999, une
station de tradition azilienne a été exhumée au même endroit. Il s’agit
vraisemblablement d’un site de débitage macro lithique de lames du
paléolithique inférieur. D’autres occupations postérieures ont été décelées au
mésolithique moyen et vers la fin du néolithique. De ce campement de chasseurs
(le plus haut des temps glaciaires connu à ce jour), il ne subsiste aujourd’hui
qu’environ 9 m2 ; en 1999, R. PICAVET a trouvé sur un demi m2 plus de
10 000 objets de silex dont de magnifiques couteaux et outils retouchés en
burins, grattoirs, perçoirs…
Ø
la station
de Machiret, à 1300 mètres d’altitude, découverte en 1987 à l’emplacement
actuel du chemin de la Conversaria à Machiret, a livré en 1995 et
en janvier 2008 un gisement du mésolithique sauveterrien au néolithique
(notamment des armatures de flèches)
Ø
en
1998, au Val-Molière on a recueilli 39 pièces attribuées à l’aurignacien
(paléolithique moyen) et au paléolithique supérieur
Ø
en
2003, à la Grande-Terrasse on a découvert un site qui a livré 661 pièces
lithiques du paléolithique moyen
Ø
au
quartier des Gauchets, au pied du lycée climatique, on a découvert un
abri de chasseurs magdaléniens
Ø
sur
les limites de Villard-de-Lans et de Corrençon, R. PICAVET a découvert en 2020 les restes de 9 ours qui
pourraient dater de 60 000 ans. Le plus important des ours devait avoir 3
mètres de hauteur et peser près d’une tonne. Les sondages effectués a proximité
n’ont pas révélé de traces humaines de cette époque,
Ø
en
2022, aux Gauchets, on a découvert des pièces lithiques mésolithiques et
néolithiques.
Protohistoire : divers vestiges sont également
connus :
Ø en 1983, on a trouvé à la Fontaine du
Renard une coupe votive du Bronze final (MD 67.4.11). Elle reposait sur des
rognons de silex et contenait des graines de noisettes noircies par le temps
Ø
au
lieudit Grotte Marie, à
1 km au nord des Jarrands, on a découvert, en 1989, des tessons de
céramique du Bronze final
Ø
au Col
de l’Arc, on a trouvé une pointe de flèche en bronze à pédoncule aux bords
martelés
Ø
le
tumulus de Combe-Bossue, à 1090 m d’altitude, a été fouillé en 2016,
suite à la découverte par des fouilleurs clandestins de 6 bracelets en bronze
de l’époque de Hallstatt. Il s’agissait de deux tertres funéraires circulaires
protohistoriques accolés de 5 m de diamètre qui renfermaient deux sépultures
dotées de coffres quadrangulaires centraux, dont l’une avec boucle d’oreille et
des fragments de bracelet en fer. C’est le seul tumulus connu en Vercors mais
d’autres tumuli de même époque pourraient exister à proximité,
Ø
selon
LAZEMBY, Hannibal aurait pu diriger son armée à travers les gorges de la
Bourne, camper près de Choranche et que la cité gauloise prise d’assaut aurait
été Villard de Lans (!),
Ø
en
2022, aux Gauchets on a découvert de la céramique protohistorique.
.
Epoque
gallo-romaine : le
territoire de Villard-de-Lans était traversé, semble-t-il, par une voie
joignant Sassenage à Die, chemin de grande communication encore appelé l’Avia
Publica au moyen-âge. Elle devait passer à la Font de la Maie
(anciennement Font de la Meja, à l’Essarton puis, sans doute aux Vières,
à l’est des Lombards et à Ville Vieille.
Dans
un champ, près du lycée climatique, on a trouvé une monnaie de Philippe l’Arabe
de 244 avec inscription R/NOBILITAS
Au
Col Vert, avant 1914, H. MULLER a trouvé, dans le talus bordant le
chemin, une monnaie en bronze du IIe siècle.
Au
lieudit Ville Vieille, emplacement supposé d’un domaine gallo-romain.
A
une cinquantaine de mètres du Col Vert, une jasse très arasée pourrait
être une structure antique selon Y. TEYSSONNERE.
Vers
le Pas de l’Oeille, une jasse identique pourrait être de même origine.
Haut
Moyen Âge : selon
la tradition, Saint Bonnet, évêque de Clermont en 690, aurait fondé à Ville
Vieille ou aux Bonnets une première église.
Bibliographie :
-
H.
MULLER : considérations sur le préhistorique de la région grenobloise,
Recueil d’Histoire et de Géographie des Alpes, T 5, 1917, pages 385 sq
-
A.
BOCQUET : une coupe de l’âge du bronze final découverte près de Villard de
Lans, BSDEA, T 41, 1964, pages 48 à 52
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, pages 21 et 22
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 369
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
musée dauphinois, 1970, pages 87, 325, 326 et 334
-
GALLIA
Préhistoire, T 23, 2, 1980, page 509
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 235
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, pages 325, 326 et 334
-
Archéologie
chez vous, n° 6, 1987, n° 6 et 7
-
P.
BINTZ et R. PICAVET : rapport de campagne de prospection inventaire en
Vercors, 1992
-
Vercors,
terre monastique et canoniale, Cahiers de Léoncel n° 11, 1995, pages 26 et 82
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, page 214
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, page 108
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1996-1997, pages 208 et 209
-
S.
BERNARD GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses
marges, rapport d’activités, 1997, page 55
-
J.
F. LAZEMBY : Hannibal’s war 1998
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, pages 107 et 108
-
Préhistoire
et Anthropologie méditerranéennes, T 7 et 8, 1998-1999, page 57
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 116
-
CRPV,
bulletin n° 13, 1999, page 1 à 24 et 26
-
Grenoble
antique, 1999, pages 10 et 11
-
Patrimoine
en Isère, le journal, n° 9, janvier 2000, pages 7 et 8
-
CRPV,
bulletin n° 15, 2000, page 33 et n° 16, 2001, page 54
-
CRPV,
bulletin n° 21, fascicule 2, 2003, pages 21, 24 et 27
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 114 et 115
-
R.
PICAVET : deux sites préhistoriques en danger à Villard de Lans, Cahiers
du Peuil n° 7, 2008, pages 7 à 11
-
P.
BINTZ et J. J. MILLET : Vercors, terre de préhistoire, 2013, pages 36 et
100
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 114 et 115
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 186
-
CAG
38/4, 2017, page 353
-
F.
DELRIEU, A. BLIN, S. CARRARA et R. PICAVET : les tumulus protohistoriques
de Combe-Bossue à Villard-de-Lans, in l’homme dans les Alpes de la pierre au
métal, 2018, pages 332 à 342
-
J.
AYANT, P. BINTZ et alii, paléoenvironnement du nord Vercors du tardiglaciaire à
l’holocène : palynologie de la tourbière du Peuil (Claix) et du lac du
Lauzet (Villard-de-Lans), l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2018,
pages 17 à 29
-
ADLFI
Auvergne-Rhône-Alpes 2022
VILLARD-NOTRE-DAME (canton d’Oisans-Romanche)
Protohistoire : une hache à douille longue du
bronze final a été trouvée en 1924, à 1800 mètres d’altitude, près de la cabane
de Font Gillarde.
Epoque
gallo-romaine : en
2000, aux mines d’or de la Gardette, une datation de bois au C 14 a montré une
exploitation remontant au Haut-Empire (Ier et IIe siècles).
Haut
Moyen Âge :
l’exploitation de la mine de la Gardette semble s’être poursuivie aux Ve et VIe
siècles.
La
mine du Pontet (voir également BOURG-D’OISANS) a donné, par datation au
C 14, une fourchette d’exploitation comprise entre les VIe et VIIIe siècles.
Bibliographie :
-
H.
MULLER : la préhistoire et la protohistoire des environs de Grenoble,
AFAS, 1925, pages 673 sq
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 375
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 503
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001, page 37
-
M.
C. BAILLY-MAITRE : 4000 ans d’histoire minière en Oisans, Vallée de la
Romanche pays Vizillois, 2022, page 101
VILLARD-RECULAS (canton d’Oisans-Romanche)
Protohistoire : on a découvert en 1913 une
fusaïole en micaschiste perforé au centre par un trou cylindrique du Bronze
final (MD 67.12.106)
Bibliographie :
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections du Musée Dauphinois, 1969, page 94, n°
383
-
B.
FRANCOIS : la mine d’or de la Gardette, Mémoire du Bourg-d’Oisans, 1997,
pages 296 à 318
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001, page 36
VILLARD-REYMOND (canton de d’Oisans-Romanche)
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus.
Il
faut toutefois remarquer la présence d’un toponyme ancien : le
Villaret.
Bibliographie : E. PILOT de THOREY :
dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 371
VILLARD-SAINT-CHRISTOPHE (canton de Matheysine- Trièves)
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus.
On
notera toutefois la présence de deux lieudits anciens : Villard et Villard
Amblard.
Bibliographie :
E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 370
VILLE-SOUS-ANJOU (canton de Roussillon)
Préhistoire : au lieudit Pierre à Feu,
on a découvert, à une date non précisée, deux haches en pierre polie d’époque
néolithique et une autre, en 1977, dans le mur d’une ferme.
Protohistoire : dans le quartier des Baudes,
on a découvert des fonds de cabanes et une sépulture antérieure à l’époque
gallo-romaine.
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit l’Etang, emplacement probable d’un sanctuaire de source qui a
livré des tuiles, des clous, du plomb, du marbre, un couteau en fer, de la
céramique commune et sigillée ainsi que des statuettes en bois.
Un
habitat antique est signalé au gué d’Agnin.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit Saint Ange ou Cimetière des Autrichiens, on a découvert
en 1964 deux sépultures en pleine terre.
Bibliographie :
-
A.
PELLETIER : compte rendu des visites effectuées à Ville-sous-Anjou et
Vernioz le 5 octobre 1966, archives SRA
-
M.
C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas
Dauphiné, VIe au XIe siècle, 1974, pages 73 et 74
-
GALLIA
Préhistoire, 1977, page 641
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 232
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 390
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 136
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 234
-
F.
DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas
Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 234
-
CAG
38/1, 1994, page 119
-
Patrimoine
en Isère, Roussillon, 2003, pages 16, 18, 26 et 27
VILLEFONTAINE (canton de l’Isle-d’Abeau)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Vienne à Milan : un tronçon rectiligne avec
pavage a été découvert sous la ligne électrique, au carrefour de la D 36.
La
commune pourrait devoir son nom à une Villa Fontanus. Celle-ci pourrait
se situer au lieudit la Ville. Villefontaine s’appela d’ailleurs Villa
jusqu’au XVIe siècle. Divers vestiges sont connus :
Ø
au Ginet,
des travaux d’assainissement effectués en 1978 ont amené la mise au jour de
tuiles et de dallages, les vestiges d’une ou de plusieurs demeures du IIe siècle
ainsi que des poteries en bon état, notamment une anse d’amphore sphérique
estampillée III ENNIORIVLSAE,
Ø
traces
d’habitat dispersé sur les pentes au nord de l’église,
Ø
en
contrebas d’un chemin de terre, présumé romain, joignant l’étang de Saint
Bonnet au Pont, on a découvert des tuiles et un objet en plomb
Ø
près
de la maison forte du Layet, on a trouvé une fosse oblongue avec des tegulae
Ø
à
la limite communale avec la Verpillière, alignement de cabanes gallo- romaines
occupant le sommet d’une butte d’origine glaciaire
Ø
au
village, des vestiges d’habitat gallo-romain sont signalés
Ø
près
de la Ferme de Lemand, emplacement d’un habitat gallo-romain. Des
sépultures en coffres de dalles ont été trouvées à proximité en 1960
Ø
le
château de Vaugelas passe pour avoir été bâti sur l’emplacement d’un
« castrum romain »
Ø
en
1988, au lieudit Camp Bertrand, on a découvert une sépulture
gallo-romaine
Ø
en
1992, rue Jean-Paul Sartre, on aurait découvert des sépultures
gallo-romaines
Ø
en
2008, au lieudit la Tortue, on a observé un petit épandage de tuiles
romaines.
Haut
moyen-âge : une
nécropole comportant six sépultures du Ve au VIIe siècles est signalée au Ginet.
Place
de la Mairie, on a découvert en 1978 des sépultures en pleine terre
postérieures à l’époque mérovingienne.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars
avril 1960, page 124
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 231
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 468
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 82
-
CAG
38/2, 2011, page 353
-
J. J. A. PILOT : fonds Pilot, BMG, sd, R 7906 n°
50
-
Promenade
avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd
VILLEMOIRIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : un gisement a livré du matériel
d’époque épipaléolithique : burins, lames, buttoir, perçoir…
On
a découvert une hache en roche ferme, de forme trapézoïdale, polie sur toutes
ses faces, d’époque néolithique (MD 34.113).
Au
lieudit Roche Bracon (ou Dragon), emplacement d’une pierre à
cupules.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont signalés :
Ø
vers
1950, au lieudit au Chesnay, on a mis au jour des substructions et des
tombes antiques
Ø
Un
fragment d’inscription romaine serait conservé dans la chapelle de Beptenoud
Ø
le
portail du château de Mallein conserve, en remploi, un bloc romain
Ø
on
aurait découvert, en un lieu et dans des circonstances non précisés, des tegulae
et des fragments de conduits
Ø
un
chemin pavé est signalé au sud ouest du village ainsi que des tegulae
erratiques
Ø
en
1990, au lieudit Buisson-Rond, on a repéré un site à tegulae
Ø
en
1995, au lieudit le Paradis, on a mis au jour un tronçon d’aqueduc.
Haut
Moyen Âge : vers
1950, on a découvert au lieudit le Chesnay une nécropole de tradition
burgonde comprenant 21 sépultures en coffres de dalles et un mur en pierre
ayant pu appartenir à un édifice cultuel.
A
l’église Saint Maurice, en 1965, sept sépultures en coffres de dalles ont été
exhumées et une inscription paléochrétienne : « … MORE
REQVIESCIT IN PACE / (bonae) MEMORIAE (c)VLDAHARIVS cm : … (luix) SIT
ANNIS XIIII OBIIT DIA / … KALENDAS
DECEMBRIS / … (dealaver) O CCN III (Inventaire Général 1995)
Bibliographie :
-
H.
MULLER : présentation d’une hache polie (Villemoirieu), BSDEA, T 28, n°
1-4, 1931, page 12
-
R.
CHARMILLON : site gallo-romain et cimetière burgonde à Villemoirieu près
de Crémieu, Evocations, novembre décembre 1950
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars
avril 1960, page 125
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 375
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1969, page 30
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 2003, pages 231 et
232
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 214
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 26
-
CAG
38/2, 2011, page 354
VILLENEUVE-DE-MARC (canton de la Bièvre)
Epoque
gallo-romaine : au
début du XIXe siècle, on mentionne un Grand Chemin antique (chemin
de Chatonnay à Villeneuve-de-Marc).
Dans
le quartier Saint-Symphorien, des indices d’habitat antique sont
signalés.
Haut
Moyen Âge : une
église est citée en 857.
Enceinte
des Platrières du Haut Moyen Âge.
Motte
castrale de Beauvoir.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, T 1, 1661, page 232
-
F.
GASPARD et A. PIOLLAT : recherches historiques sur les communes du canton
de Saint-Jean-de-Bournay, 1889, page 116
-
Chanoine
LANFFREY : chez nous, 1930
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 144
-
CAG
38/1, 1994, page 126
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 716
VILLETTE-D’ANTHON (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : au lieudit Charvas-Sud,
les travaux relatifs à la construction de l’A 432 ont livré, en 2000, un
paléosol néolithique.
Protohistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
le
tumulus de Saint Cyr, au hameau d’Asnières, a livré une sépulture
collective avec des vases
Ø
à Mons,
emplacement d’un tumulus, non fouillé. Une fibule gauloise a été trouvée à
proximité
Ø
à la
Cochette, immense tumulus qui forme le point le plus élevé de la commune.
On y a découvert, à la fin du XIXe siècle, de nombreux squelettes
Ø
tous
ces tumuli datent vraisemblablement de l’époque du Bronze moyen mais, à
la lumière d’études récentes, ils pourraient dater du Haut Moyen Âge
Ø
selon
BLANCHET, on aurait découvert un trésor monétaire gaulois de 976 monnaies du
type au cavalier
Ø
au
lieudit « les Communaux d’Artezieux », on a découvert en 1989
une occupation du premier âge du Fer à l’époque de la Tène (foyers, enclos,
céramiques). Il s’agit soit d’une ferme indigène, soit d’un établissement
cultuel de type Viereckshauzen
Ø
en
1990, on a découvert au lieudit les Chapelles un foyer à pierres
chauffantes du Bronze final
Ø
au
lieudit Chavas-Sud, les travaux du TGV ont livré en 1990 un site
d’habitat de l’époque de Hallstatt
Ø
en
2001 au lieudit les Communaux de Charvas, on a découvert un site de la
Tène finale
Ø
en
2002, au lieudit le Grand-Mallier, on a localisé des traces d’occupation
protohistorique
Ø
également
à Charvas, en 2009, on a découvert un gisement du Bronze final
Ø
à Charvas-Sud,
on a découvert en 2012 un fossé fossoyé de l’âge du Fer.
Epoque
gallo-romaine : on
connaît également divers vestiges :
Ø
en
un lieu non précisé, on a trouvé des lampes et des urnes
Ø
à Villette
et à Mons des vestiges gallo-romains non décrits sont signalés
Ø
au
lieudit les Communaux-d’Artezieux, lors des travaux du TGV, on a exhumé,
en 1990, un établissement agricole occupé de l’époque pré augustéenne au IIe siècle.
Dans l’angle d’une pièce de cet établissement, une amphore contenait un trésor
de monnaies de la fin du IIIe au début du IVe siècles, contenant 9310 antoniniani
et aureliani de Gallien à la Tétrarchie
Ø
à
60 mètres au sud de cet habitat, on a découvert deux ensembles funéraires liés
à l’habitat
Ø
en
un point non précisé, on aurait découvert des lampes sépulcrales et des urnes
funéraires
Ø
au
lieudit les Chapelles, site occupé du Ier siècle au Haut Moyen Âge
découvert en 2004
Ø
aux
lieudits le Sablon et l’Etang, emplacement de sites gallo-romains
Ø
au
lieudit l’Abbaye, on a découvert en 2006, plusieurs fossés gallo-romains
Ø
au
lieudit Charvas, une campagne de fouilles en 2009 a révélé un dépôt de
crémation d’époque augustéenne et plusieurs autres dépôts similaires des IIe et
IIIe siècles.
Ø
Le
site de Charvas-Sud a livré en 2012 un site gallo-romain du Ier au IVe siècles.
Haut
Moyen Âge : divers
vestiges sont signalés :
Ø
en
1787, au hameau d’Asnières, on a découvert six sépultures alors
qualifiées de « celtiques » qui sont en fait mérovingiennes
Ø
en
1959, à la Cochette on a exhumé des sépultures mérovingiennes
Ø
au
lieudit le Grand-Mallier, emplacement d’un silo du Haut Moyen Âge
Ø
en
2009, à Charvas, des fouilles ont livré les restes d’un grand bâtiment
du Haut Moyen Âge
Ø
à Asnières,
emplacement de motte castrale avec enceinte. Au même endroit, une église vouée
à Saint Martin est citée dès le Xe siècle
Ø
la
maison forte d’Asnières est mentionnée dès 979 dans une charte de Cluny
Ø
la
localité est citée sous le nom de Villeta au Xe siècle.
Bibliographie :
-
DELANDINE :
notice d’une tombe antique découverte à Villette en Dauphiné, Journal
encyclopédique, juin 1787, BMG, f° 18976
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
1843
-
A.
BLANCHET : traité des monnaies gauloises, 1905
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations,
janvier février 1959, page 76
-
G.
BAZIN : tombes anciennes découvertes à Villette-d’Anthon, Evocations, mars
avril 1959, pages 104 à 107
-
M.
C. BAILLY MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen
Âge, Evocations, n° 1, 1979, page 88
-
A.
DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes
numismatiques celtiques n° 2, 1983, page 39
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 167 et
232
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 299
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 125
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 260 et 261
-
Archéologie
en Isère, mai 1991, page 7
-
V.
BEL et alii : cinq ensembles funéraires ruraux du Haut-Empire dans le nord
de la Narbonnaise et le sud est de la Lyonnaise, actes du colloque
archéologique, 1993, pages 202 et 203
-
Le
Dauphiné Libéré du 27 octobre 1993
-
CAG
38/1, 1994, pages 167 et 168
-
R.
LAUXEROIS et alii : un trésor monétaire enfoui en 294, étude et
restauration, bulletin de la Société des Amis de Vienne, 89, 2 et 3, 1994,
pages 75 à 80
-
SRA
Rhône-Alpes bilan scientifique, 1996, page 36
-
GALLIA
Informations, Rhône-Alpes,1996, pages 136 et 137
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 99 et 100
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages170 et 171
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 107 et 2005, pages 121 et 122
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 120
-
SRA
Rhône-Alpes, 2006-2, page 150
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, page 88
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, page 111
-
CAG
38/2, 2017, pages 354 à 358
VILLETTE-DE-VIENNE (canton de Vienne 1)
Epoque
gallo-romaine : le
chemin de Notre-Dame-de-Lestra (DIEMOZ) à Notre- Dame-de-Limon
(SIMANDRES), d’origine vraisemblablement antique, était anciennement bordé de
sépultures orientées.
Divers
vestiges sont connus :
Ø
N.
CHORIER plaçait à Illins « un superbe palais élevé par Constantin
le Grand à sa mère Hélène » (!). Mais l’on sait combien cet auteur
affectionnait ce genre d’explications commodes et gratuites
Ø
au
lieudit les Minards, on a découvert en 1859, une tête de femme en bronze
plaquée d’argent, à la chevelure abondante et couronnée d’un diadème,
représentant vraisemblablement Junon Reine ou une Tutela. Elle
est du style des chefs d’œuvres grecs de la fin du Ve siècle avant notre ère.
Le diadème comporte une dédicace à un questeur viennois récemment élu (entre 36
et 41 de notre ère) : « L(ucius) LITVGIVS S(exti) F(ilius) LAENA
Q(uaestor) COL(oniae) (vi)ANEN(sium) » : « Lucius Litugius
Laena, fils de Sextus, questeur de la colonie de Vienne ». ALLMER restitue
« AN(i)EN(sis trib) » pour « ANEN », tandis que MOMMSEN
pense à (vi)ANEN(sis). Mais il semble qu’il s’agisse d’une erreur du lapicide.
Cette tête est aujourd’hui exposée au musée de la civilisation gallo-romaine de
Lyon
Ø
au
lieudit Morand, un sarcophage anépigraphe servait, vers 1930, de bassin.
Au même endroit, on aurait découvert des colonnes
Ø
vers
1960, en creusant une canalisation, on a découvert des sarcophages en plomb du Bas-Empire
Ø
au
lieudit Bel-Air, en avril 1994, on aurait trouvé dans un champ des
tessons de céramiques communes.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661
-
Comptes
rendus de l’Académie des inscriptions et des belles lettres, 1859, page 230
-
Gazette
archéologique, II, 1876, page 52
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 180
-
CIL
XII, 1888, n° 1891
-
J.
MAYOUD : nos villages, Villette, Serpaize, suite, 1892, page 23
-
E.
ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la
Gaule romaine, III, 1910, n° 2593
-
Bulletin
de la société des Amis de Vienne, 7, 1911, page 16
-
J.
BOUVIER : Vienne, colonie romaine, 1911, page 22
-
S.
BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, inventaire des collections, 1971, page
20
-
S.
BOUCHER : recherches sur les bronzes figurés de la Gaule pré romaine et
romaine, 1976, n° 5
-
A.
PELLETIER : Vienne antique, 1982, page 85
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 232
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 159 et 160
-
M.
GIRARDET CACHAT : petite histoire dans l’histoire de Villette de
Vienne, 1988, page 51
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 75
-
Bulletin
municipal de Villette, 1993, pages 9 à 13
-
CAG
38/1, 1994, page 145
-
ILNV,
1, Vienne, 2004, n° 391, pages 340 et 341
VINAY (canton du Sud-Graisivaudan)
Préhistoire : dans les produits remaniés d’une
moraine altérée, on a retrouvé en 1966, au lieudit Mayoussière quelques
outils de silex, (racloirs) grossièrement attribués à la troisième phase
glaciaire Rissienne. Cette industrie pré moustérienne est datable de –
150 000 ans (paléolithique inférieur). C’est l’une des plus anciennes traces humaines
retrouvées dans le département de l’Isère (MD 67.4.1, 2 et 3).
Epoque
gallo-romaine :
certains auteurs anciens identifiaient Vinay avec l’oppidum de Ventia.
Cette thèse est aujourd’hui écartée.
Passage
de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive droite de l’Isère. Trois
trésors gallo-romains ont été découverts le long de cette voie :
Ø
en
1855, au lieudit les Gallissières, on a mis au jour un trésor composé de
148 monnaies en bronze et 8 en argent dont les plus récentes étaient à
l’effigie de Philippe II et d’un ensemble de bijoux comprenant 3 pendeloques en
métal jaune, 2 bracelets en argent, 3 bagues et une paire de boucles d’oreilles
en or,
Ø
en
1895, au lieudit les Cordières, on a découvert un trésor de près de
30 000 antoniniani des « empereurs gaulois », de Valérien
à Florien,
Ø
la
même année, au lieudit Buissonières, on a trouvé un vase contenant 1350 antoniniani
de Julia Domma à Gallien. Au même endroit, des traces de construction ont été
relevées par H. MULLER et on a récupéré également un grand bronze d’Antonin le
Pieux.
L’importance
de ces trésors, leur correspondance chronologique et la zone restreinte
d’enfouissement ont laissé à penser à G. VALLIER qu’ils pouvaient provenir de
la caisse d’un payeur de corps d’armée et qu’ils auraient été enfouis à la hâte
à un moment de très grande insécurité.
Lors
de la construction du château de Montvinay en 1875, on aurait mis au
jour des sépultures.
Haut
Moyen Âge : Vinay
est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous la forme Vinaico ou Viennatico.
Bibliographie :
-
A.
CORMAMOND : description des antiquités et objets d’art contenus dans les
salles du palais des arts de la ville de Lyon, 1855-1857, pages 524 et 525
-
A.
MACE : mémoire sur quelques points controversés de la géographie des pays
qui ont constitué le Dauphiné et la Savoie avant et pendant la domination
romaine, 1863
-
J.
MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église Notre Dame de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37
-
G.
VALLIER : découverte d’un nouveau dépôt de monnaies dans le département de
l’Isère : le trésor de l’Albenc, RBN, 1882, pages 529 à 538
-
Annuaire
de la société de numismatique, T 6, 1882, page 269
-
G.
VALLIER : trouvailles monétaires en Dauphiné et en Savoie, RBN, 1886, page
45
-
H.
MULLER : notes sur quelques monnaies impériales trouvées à Vinay en 1895,
BSDEA, T 2, n° 3, 1895, pages 120 à 128
-
H.
MULLER : note sur des monnaies romaines trouvées à Vinay, BSDEA, T 3,
1896, n° 2, pages 198 à 214
-
A.
BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques
en Gaule, 1900, n° 202, page 152 et n° 203, page 153
-
H.
MULLER : un trésor de petits bronzes gallo-romains découverts à
l’Allegrerie, BSDEA, T 19, 1912, pages 51 et 52
-
A.
FAVOT : essai historique sur Vinay, 1914, pages 11 à 13
-
F.
BOURDIER : les caractères distinctifs de chaque glaciation alpine d’après
les couvertures de loess et les sols d’altération géologiques des terrains
récents, 1946, pages 332 à 347
-
A.
BOQUET et M. MALENFANT : un gisement pré moustérien près de Vinay, travaux
du laboratoire de géologie de Grenoble, 1966, pages 77 à 82
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, pages 11 à 14
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 375 et 376
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1969, pages 19 et 20
-
X.
LORIOT et B. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le
département de l’Isère, BSFN, 1976, page 69
-
GALLIA
Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 641
-
S.
BERNARD GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses
marges, rapport d’activités, 1977, page 58
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 241 et 242
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France,
Rhône Alpes, V, 2, 1988, pages 57 et 58
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 90 à 92
-
CAG
38/1, 1994, page 159
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 15
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
120
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
VIRIEU-SUR-BOURBRE (Vals-de-Virieu) (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Virius (domaine
de). Divers vestiges sont signalés :
Ø
vers
la gare, emplacement possible d’une partie de la villa de CHELIEU (supra)
Ø
au
mas dit Vigne de Saint Sulpice, on aurait découvert au XIXe siècle une
mosaïque gallo-romaine. C’est peut être sur le même site que l’on aurait trouvé
en 1885 des tegulae et des restes de construction antique
Ø
en
un lieu et à une époque non précisés on aurait découvert des monnaies romaines
Ø
tradition
de voie romaine venant de Voissant
Ø
en
2008, au lieudit les Tournelles, on a trouvé des tegulae et des
scories métalliques.
Haut
Moyen Âge : motte
castrale à l’emplacement du château.
Bibliographie :
-
Abbé
A. CHAPELLE : notice historique sur Chélieu près de Virieu-sur-Bourbre, le
Dauphiné du 18 mars 1888
-
Abbé
A. LAGIER : les anciens mandements de Virieu, Chabons, Montrevel et du
Passage, bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T 4, 1890,
page 299
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 87
-
J.
P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac
de Paladru, 1993, pages 10 et 48
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 716
-
CAG
38/2, 2011, pages 358 et 359
VIRIVILLE (canton de Bièvre)
Protohistoire : des clichés IGN de 2003 et 2009
montrent, au lieudit Chansareux, des cercles qui pourraient être des
structures protohistoriques arasées.
Epoque
gallo-romaine : la
commune a livré divers vestiges :
Ø
il
subsiste un ancien chemin, désigné sous le nom de Via, qui conserve des
parties pavées et qui pourrait être une ancienne voie romaine
Ø
entre
Beysseras et les Pérouses, on trouve des tegulae sur
plusieurs centaines de mètres. C’est à l’est du Pont de la Madeleine que
les tegulae sont les plus abondantes. On y a également recueilli des
tessons de céramiques, d’amphores et un peson en terre cuite
Ø
au
lieudit Gallix, emplacement d’une grande villa avec des plaques d’hypocauste
estampillées CLARIANVS
Ø
en
1984, au lieudit Mitifiot, on a découvert un four de potier et un four
de tuilier du 1er siècle de notre ère
Ø
sur
un site non précisé, on aurait trouvé anciennement des monnaies romaines dont
une de Marc Aurèle, une de Gordien et une de Constantin
Ø
au
lieudit les Gargonnes, présence de tegulae
Ø
au
lieudit Chansareux des prospections en 2007, 2010 et 2011 ont révélé des
sites à tegulae et ont livré un peson de tisserand
Ø
en
2012, au lieudit Porte de Chambaran, des fouilles préventives ont livré des
fosses funéraires gallo-romaines avec un important mobilier
Ø
en
2016, un site a tegulae a été observé aux lieudits Bayetières et Pavot
Ø
la
même année on a découvert un site identique au lieudit Favot.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit les Gargonnes, à 50 mètres du pont sur la D 156, emplacement
d’une nécropole du Haut Moyen Âge dont les tombes étaient constituées de
coffres de dalles.
En
902, on cite la Vetéris Villa.
Vers
le château, motte castrale tronconique en partie naturelle.
Bibliographie :
-
P.
BAFFERT : Viriville et l’ermitage Notre Dame de Saint Baudille, Annales du
Dauphiné, T 4, 1903, page 130
-
Chanoine
LANFREY : chez nous, 1930
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars
avril 1960, page 125
-
P.
BISCH : rétrospectives sur la plaine de la Bièvre, BSDEA, 1961, page 122
-
Anonyme :
la plaine de Bièvre, 1968
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233
-
A.
MENARD : rapport de sauvetage, 1984, DRAH
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 128
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 78
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 44 et 45
-
CAG
38/1, 1994, page 121
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999, pages 32 et 37
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 717
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
121
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 112 et 113
-
CAG
38/4, 2017, pages 355 et 356
VIZILLE (canton d’Oisans-Romanche)
Protohistoire : on a découvert une hache de
l’époque du Bronze. Elle est signalée par G. de MANTEYER sans autre précision.
Epoque
gallo-romaine : on
a dit beaucoup de choses sur les origines de Vizille. Aymar du RIVAIL en fait
« une ville forte Allobroge » du nom d’Oppidum Antiqum (sic).
Puis on a fait dériver son nom de Castra Vigiliae, le Camp des
Veilles, allant même jusqu’à préciser que cette appellation « datait
du règne de Brétomar, roi des Allobroges vers 120 avant J. C. ». On a
enfin dit que c’était une « station militaire » de la voie de Vienne
à Milan. Or, en réalité, les termes de Castrum Visiliae, Castellum,
Castellania Visiliae datent de l’époque delphinale et se réfèrent certes
à un nom de lieu existant mais dont la plus ancienne mention connue n’est pas
antérieure, selon ALLIX, au VIIIe siècle (infra). D’autres auteurs, néanmoins,
se sont écartés de l’explication traditionnelle. Ainsi, PILOT proposait une
étymologie ingénieuse : Visilia aurait dérivé de « uscire »,
petite porte, c'est-à-dire l’entrée de la vallée de la Romanche. MOLMERET et
BRUANT, pour leur part, faisaient provenir le nom de la localité du patronyme
romain Vitellius. Plus récemment, A. FRANCES y voit le « pays des
eaux ».
Quoiqu’il
en soit, on connaît peu de découvertes gallo-romaines :
Ø
un
chapiteau sculpté en marbre blanc qui aurait été trouvé dans le cimetière
(aujourd’hui à Grenoble, à l’agence des Bâtiments de France, classé monument
historique au titre des objets mobiliers, 1911) ; bien que qualifié de
« romain » par l’arrêté de classement, ce chapiteau semble, de fait,
d’époque romane
Ø
« des
restes romains », sans autre précision, mentionnés par PILOT
Ø
une
tradition locale qui fait de la Source de la Dhuy, un site connu dès
l’époque gallo-romaine. A proximité, on aurait vu anciennement les
« restes d’un édifice romain ». Pour B. REMY, il s’agirait d’une
source sacrée dont le nom est très proche de celui de la source sacrée de
Mérignat dans l’Ain
Ø
des
restes de la voie romaine de l’Oisans, encore visibles notamment vers le
château du Cornage.
Il
a fallu attendre 1992, pour découvrir, au lieudit la Grande-Vigne, en
haut du quartier des Mattons, dans la pente bien exposée en contrebas de
Montchaboud, un site d’habitat occupé de l’époque augustéenne jusqu’au Ve siècle
qui a livré des vases (MD 67.3.21), des épingles en os, de la céramique commune
sombre, de la céramique allobroge, des sigillées claires et luisantes et
18 empreintes de poteaux en bois. Trois secteurs ont été identifiés : un
talus en bordure de route, des tranchées d’adduction et d’évacuation et
l’emplacement d’une maison de 6 mètres sur 3 mètres.
En
1994, ce site a livré de nouvelles traces d’habitat sous la forme de 26 trous
de poteaux accompagnés de 7 fosses, peut-être à vocation artisanale, avec de la
céramique des IIe et IIIe siècles.
Haut
Moyen Âge : divers
indices sont également cités :
Ø
le
site de la Grande-Vigne a également livré de la céramique DSP
Ø
le
« monastère de Viceria » (ci-après)
Ø
une
motte castrale à l’emplacement le plus haut du château delphinal
Ø
une
seconde motte à l’Aup-Morel, à 494 mètres d’altitude, de 50 mètres de
circonférence sur 8 mètres de hauteur, dominant une basse-cour en demi-lune.
Monastère
de Viceria :
si l’on doit maintenant accueillir avec la plus grande prudence la thèse de G.
de MANTEYER qui situait l’origine possible de Notre Dame de Vizille vers
461-468, on accordera plus de crédit à B. BLIGNY qui pense que Sainte Marie de
Vizille aurait été une fondation de moines vers 700 et, probablement, la
première à avoir fait sienne dans le sud-est de la Gaule la règle bénédictine.
Toujours
est-il que lorsqu’Abbon, recteur de Maurienne et de Suse fonda le 30 janvier
726 le monastère de Novalaise, un monastère existait déjà à Vizille, si l’on
admet que le lieu de Vicéria in pago Gracinopoletano correspond bien à
Vizille. Mais l’on ne connait pas d’autre Viceria dans le pagus
de Grenoble. Il apparait ainsi dans l’acte de fondation de la Novalaise :
« ainsi qu’il a été convenu entre nous d’une part et d’autre part le
seigneur Eoaldus, évêque, et ses moines du monastère de Viceria construit
dans le pagus de Grenoble en l’honneur de la bienheureuse et glorieuse
Marie, j’ai pris soin d’enjoindre que le sentiment de charité et l’affection
seraient toujours observés entre les moines des deux monastères de la Novalaise
et de Viceria, en raison des païens qui infestent le pays, pour refuge et
secours de fraternité, ces monastères doivent être liés l’un à l’autre… Voici
donc ce qui a été convenu : quand dans l’un de ces monastères l’abbé aura
quitté ce monde, qu’on élise un abbé comme je l’ai enjoint plus haut. Si, en
raison de la fragilité des temps, on ne pouvait trouver dans ce monastère aucun
sujet digne de remplacer l’abbé défunt, alors, si l’on trouve quelqu’un qui
soit digne dans l’autre monastère, qu’on institue l’abbé par le commun
consentement de l’abbé survivant et des moines à la place du défunt. Si dans
l’un de ces monastères un frère a souffert scandale et qu’il ne puisse plus y
rester, alors qu’on l’envoie pour correction dans cet autre monastère. S’il
fait une excellente pénitence et que cela plaise à son abbé, alors qu’il
revienne à son couvent, du consentement des frères. Et la même chose a été
insérée de semblable manière dans le privilège du susdit monastère de Viceria ».
Ainsi
donc, Abbon ne revendique aucune part dans la fondation du monastère de Viceria
puisqu’il le trouve déjà existant et négocie avec l’évêque Eoaldus cette œuvre
de charité. Il n’est dur reste pas improbable que les premiers moines de la
Novalaise ne soient provenus de Sainte Marie de Viceria. Certains
auteurs transalpins inclinent en effet nettement pour cette hypothèse :
« non e excluso che i primi monaci provenisero de S. Maria dit Vegia
presso Grenoble » La topographie semble également plaider en faveur de
cette parenté : Vizille et le Val de Suse sont, en effet, situés de part
et d’autre des Alpes et sont joints par une voie romaine.
De
plus l’acte de fondation de la Novalaise porte, immédiatement après celui
d’Abbon, le nom de Ragnomarus, évêque de Grenoble au moment des faits et de
Eoaldus, évêque de Vienne, dont P. DAVID pense qu’il aurait pu se retirer à Viceria.
Très
vraisemblablement, Ragnomarus figure à cette place parce que l’acte semble
avoir été rédigé en pays grenoblois.
On
ajoutera qu’Abbon avait d’excellentes raisons de connaître Vizille car il
possédait des domaines à Mésage, à Champ, en pays de Commiers…
Il
y a de grandes probabilités que ce monastère ait été situé à l’actuel
emplacement du prieuré. Mais, seules des fouilles (souvent envisagées mais jamais
pratiquées) pourraient permettre de confirmer, ou d’infirmer, cette vision des
choses.
P.
DAVID pense que ce premier monastère aurait disparu dans la tourmente des
invasions.
Il
faut attendre 993 pour voir s’édifier une nouvelle église Notre Dame, qui sera
donnée trois ans plus tard à Cluny.
Bibliographie :
-
A.
du RIVAIL : de Allobrogicus, vers 1540
-
J.
MARIGNY : notice sur Vizille dans l’Album du Dauphiné, T 2, 1836, page 173
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités de l’Isère, BSSI, 1843
-
H.
FERRAND : les montagnes dauphinoises : l’Oisans, 1903, pages 9 et 10
-
A.
BOURNE : Vizille et ses environs, 1860, page 7
-
H.
PALLIAS : souvenirs des Alpes, Uriage et Vizille, 1866, page 27
-
J.
MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire A, charte XXII
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1, 1869-1870, page 5
-
H.
FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, 1913, page 129
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauhinois, 1913, n° 536 et 1513
-
A.
ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, 1917
-
U.
CHEVALIER : Regeste Dauphinois, n° 536 et n° 1513
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, des Alpes
Maritimes et de Viennoise, 364-483, 1924, page 292
-
P.
DAVID : les monastères du diocèse de Grenoble à l’époque
mérovingienne : Saint Laurent de Grenoble et Notre Dame de Vizille, 1930,
pages 17 sq
-
J.
MOLMERET et J. BRUANT : au flanc de Belledonne, Vaulnaveys, 1936
-
Anonyme :
Vizille, son histoire, son château, 1955
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 378
-
Novalesa
e la sua abbazia, societa di recherche et studi Valusin, 1973, page 51
-
B.
BLIGNY (direction) : histoire des diocèses de France : Grenoble,
1979, pages 18, 98 et 103
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 247 et 248
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 224
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 404 et 405
-
J.
CARIGNON : Vizille, 2000 ans d’histoire du Dauphiné, 1991
-
R.
REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991, page 349
-
B.
REMY et A. BUISSON : l’eau en Gaule, rites sacrés et thermalisme, les
dossiers de l’archéologie n° 174, septembre 1992, page 37
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 219
-
CAG
38/1, 1994, page 161
-
Patrimoine
en Isère : pays de Vizille, 1994, pages 15, 16 et 30
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1994-1995, page 244
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 233
-
Grenoble
antique, 1999, pages 28, 188 et 192
-
A.
FRANCES : Vizille, camp des veilles ou pays des eaux ? Mémoire n° 18,
2000, pages 18 à 22
-
J.
C. MICHEL : recherches sur la première église de Vizille, Mémoire n° 28, août
2005, pages 27 et 28
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 20
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 634 et 635
-
Novalesa,
guida storico artistica, sd, pages 17 et 18
-
J.
C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 7 à 10
-
J.
C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil,
Mémoire n° 63, 2022, pages 4, 5 et 7
VOIRON (canton de Voiron)
Préhistoire : de nombreux vestiges sont
signalés :
Ø
on
a trouvé au XIXe siècle un étrange outil en schiste taillé, à la surface d’une
ancienne moraine
Ø
en
1999, au lieudit le Bavoir, on a découvert une lame en silex rose du
paléolithique supérieur
Ø
le
11 avril 1856, en pratiquant des fouilles pour creuser un tunnel on trouva à
16,50 m au-dessous du sol une dent d’éléphant
Ø
sur
le flanc est de la colline de Monvre, à proximité du hameau de la Martillère,
bloc erratique avec, au centre, une cupule bien creusée
Ø
sur
le site de l’hôpital, au bord du chemin montant à la Tour Barral,
emplacement d’un important bloc rectangulaire avec présence, au centre, d’une
cupule et de plusieurs autres possibles. Dans la partie droite, il semble y
avoir un trilobite fossile. A droite de la cupule, dans un cartouche,
inscription MAR(?)T(?) (observation du 13 janvier 2008)
Ø
au
lieudit la Brunerie, en 1997, on a découvert un site de plein air
d’époque néolithique et chalcolithique qui a livré des silex et de la céramique
Ø
la
même année, au lieudit les Tallifardières un paléosol du néolithique a
été découvert.
Protohistoire : divers vestiges sont également
connus :
Ø
dans
les environs de Voiron, on aurait découvert une hache du Bronze final à rebords
étranglés
Ø
le
site de l’hôpital passe pour avoir été occupé par un oppidum gaulois
Ø
en
un lieu non précisé (Sermorens ?), on aurait trouvé de la céramique
phocéenne
Ø
à Sermorens,
les fouilles menées entre 1970 et 1980 ont livré un vase ovoïde et des tessons
de l’époque de la Tène
Ø
place
de la Portelle, en 1982-1983, on a découvert un site de la Tène
Ø
en
1988, on a entrevu 17 rue des Terreaux un possible site d’habitat
protohistorique
Ø
le
site des Tallifardières a livré en 1997 deux paléosols distincts du Bronze
ancien et final et de l’époque de Hallstatt (fosses, trous de poteaux,
céramique)
Ø
la
même année, au lieudit l’Agnelas, on a repérée une fosse protohistorique
ténue.
Ø
A.
BOCQUET voit passer Hannibal à Voiron en 218 avant notre ère.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges antiques sont connus :
Ø
à Paviot,
en 1902, on a découvert une hipposandale
(Musée Dauphinois 34.2928),
Ø
le
Musée des Antiquités Nationales conserve deux objets donnés en 1870 par le
comte Lepic : une statuette en terre cuite d’homme à cheval et une clé en
fer
Ø
une
inscription est signalée mais controversée : MARTI / M(arcus) A(urelius)
MAXIMIAMVS / AVG(usto) P(ater) P(atriae) / EX VOTO » : « à Mars,
Marcus Aurelius Maximien, auguste, père de la patrie, en accomplissement d’un
vœu »,
Ø
en
1982-1983, place de la Portelle, au quartier du Rouet, on a
trouvé une couche d’habitat gallo-romaine : substructions, deux monnaies,
céramique tardive
Ø
en
1988, dans une fraction du rempart médiéval, une fouille de sauvetage a fait
apparaître des vestiges d’occupation du IIe au IVe siècles,
Ø
dans
le quartier de la gare on a découvert deux statuettes (en collection
particulière)
Ø
dans
le parc de l’hôpital, des vestiges gallo-romains ont été exhumés en 1991,
Ø
rue
Gallien, en 1991, on a trouvé une cruche en céramique du IIIe siècle (MD n°
91.83.102)
Ø
sur
le tracé de la déviation routière de Voiron, au lieudit la Brunerie, les
abords d’une villa gallo-romaine ont été fouillés en 1997. Son occupation
couvre la période du Ier siècle au IIIe siècle. On a observé un parcellaire
orthonormé, d’orientation différente de celui de Sermorens, se
rattachant à la villa sur une trentaine d’hectares
Ø
Le
site a également livré trois bûchers funéraires en fosse, dispersés dans des
enclos situés en contrebas de la villa, comprenant 121 vases, 6 cruches, un
plat, un couvercle, un pot ovoïde, quatre balsamaires, une bouteille et une
boule à parfum, une bague en or, une patère en bronze, un mortier estampillé C.ATIS(ius),
deux monnaies ainsi que des figurines : un lièvre et un personnage sur un
lit de banquet. Ces sépultures remontent au Ier ou au IIe siècle
Ø
dans
un champ entre le hameau des Roussets et la butte de Montclair,
présence, dans un champ fraîchement labouré, présence de nombreux fragments de tegulae
et de céramique rouge vernissée (observation du 2 novembre 2003)
Ø
en
2012, au lieudit les Marteaux, on a découvert cinq fosses funéraires de
crémation et une stèle en schiste
Ø
en
un lieu non précisé, on aurait trouvé un sesterce de Lucille
Ø
enfin,
il convient de signaler la présence de trois lieudits Grand-Pré.
Le
site de Sermorens :
sous les immeubles du Belvédère, on a découvert et fouillé de 1970 à 1982
l’emplacement d’une grande villa ou d’une agglomération secondaire qui a livré
de nombreux vestiges :
-
des
monnaies : denier consulaire de 89 avant notre ère, as de
Nîmes, monnaies de Tibère, Caligula, Vespasien, Hadrien, Antonin le Pieux,
Postumus, Claude II, Tacite, Dioclétien, Constance Chlore, Constantin,
Constans, Julien l’Apostat, Valentinien et byzantines
-
des
fibules, des épingles à cheveux, des bracelets en argent, une fusaïole, un pot
à onguent, un petit vase, une cruche, un mortier estampillé AETERNV(s),
des pesons en terre cuite, des fragments de tubuli d’hypocauste
estampillés CVIRIORVM, une anse de coffret, des fragments de marbre…
-
des
céramiques de grande importance, tant par la variété que par l’éventail
chronologique : céramique augustéenne estampillée CINNAMVS,
céramique sigillée estampillée IVL NVMIDI, EROS, OF IVCVN(dus),
céramique allobroge estampillée NOSTER, NOSTER F(ecit), SEXTVS, MAXIMVS,
SEVVO, CASSIOLVS, de la céramique de la Graufesenque estampillée AQVITANVS,
IVCINDVS, VIRILIS, PRIMVS et de Lezoux estampillée CINNAMVS, SEXTVS,
SOLINVS
-
des
amphores, des fragments peints, une colonnette en marbre, une base de colonne…
-
des
mortiers estampillés SABINVS d’Aoste et ATERNVS de Lyon.
Une
partie du matériel récupéré est conservée au Musée Dauphinois (n° 97.83.1 à
204, 97.21.1 à 42).
L’occupation
du site de Sermorens commence à l’époque de la Tène finale (supra). De
l’époque républicaine datent des remblais contenant du matériel bien daté (dont
des traces de peinture de style pompéien) puis c’est la villa du haut empire
avec des thermes domestiques. La troisième phase, de loin la plus importante,
correspond à un bâtiment du Bas-Empire, construit en murs maçonnés.
L’occupation perdure jusqu’au Haut Moyen Âge.
Par
ailleurs, des traces d’un parcellaire lié à la villa ont été repérés au
nord-est du site.
En
1989, au nord-ouest du site, au lieudit la Garenne, on a découvert un
aqueduc qui devait alimenter la villa.
Devant
l’église de Sermorens, sont conservées deux grandes colonnes qui
pourraient provenir d’un sanctuaire.
Haut
Moyen Âge :
Au
Plantier, on aurait découvert des sépultures du Haut Moyen Âge.
Le
site de Sermorens correspond selon toute vraisemblance à la Villa
Salmobriga ou Salmoringa, citée dès l’époque carolingienne
comme un site régional de première importance. Elle aurait pu succéder à la
luxueuse villa du bas empire qui a continué à être occupée à l’époque
mérovingienne : des céramiques DSP et de la céramique commune du Haut Moyen
Âge ont été trouvées sur les lieux.
A
l’époque carolingienne, la villa devient un véritable palais.
Le
comté de Salmorenc aurait été fondé au VIIIe siècle. L’étymologie de ce
nom est incertaine. Un document du règne de Charlemagne (805), portant
réorganisation de l’archevêché de Vienne, mentionne un archidiaconé à Salmorenc.
A la mort de Charles, roi de Provence, le comté de Salmorenc est
attribué au roi Lothaire. Au partage de l’empire de Charlemagne ce même comté
est alors attribué à Charles le Chauve. Il fallait que le comté de Salmorenc
ait acquis une réelle importance pour mériter de figurer dans un tel acte. En 858, se tient à Salmorigam Villam
un plait ou assemblée générale des trois provinces de Vienne, Lyon et Arles.
La
villa devait être très importante puisqu’elle accueille à cette occasion :
six évêques et archevêques dont deux Primats des Gaules, onze comtes et leurs
suites.
L’objet
de cette réunion (on a parfois même parlé de « concile) était de traiter
des affaires de l’église de Vienne et, entre autres choses, de trancher un
différend concernant les limites entre les possessions de l’archevêque de
Vienne, Agilmar, et le Comte Wigeric de Salmorenc. Dès cette époque Salmorenc
désigne tantôt une villa, tantôt un ager, puis un pagus : Salmoringan
Villam en 858 et in pago autem Salmoriacense et Gratianopolitano
en 863–869.
Le
comté dut être cédé à titre temporaire vers 950 par les archevêques de Vienne
aux évêques de Grenoble afin d’aider ces derniers à relever leur église des
raids sarrasins.
Provenant
de Sermorens, le Musée Dauphinois conserve une assiette et un éperon d’époque
carolingienne (n° 91.83.148).
L’église
dédiée à Saint Pierre, citée au XIe siècle sous le nom d’ecclesia de
Salmorenco, recèle dans son sous sol des murs appartenant à des édifices
plus anciens, des tombes, des sarcophages et font penser qu’il ne dut pas se
produire de rupture dans l’occupation du site depuis l’époque antique. Une
« crypte » aurait été vue en 1927, à l’occasion de la pose du
carrelage actuel du chœur. Il est
vraisemblable que l’église Saint Pierre de Sermorens, tout comme
l’église au même vocable de Moirans, fut l’un des centres chrétiens les plus
anciens de la région.
Une
tradition en fait une fondation de Wigeric vers 750.
Près
de la Tour Barral, emplacement de motte castrale de 10 mètres de
hauteur.
Motte
castrale de Montclair, située à la jonction de plusieurs vallées,
incluse dans une enceinte en maçonnerie qui la chemise entièrement.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : BSSI, 1841, page 210
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
BSSI, 3, 1843, pages 123 et 135
-
Dr
CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI
1860, pages 95 à 97
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, inscriptions fausses, 1869, n° 14
-
CIL
XII, inscriptions fausses, n° 182, 1888
-
F.
de VILLENOISY : outil préhistorique de Voiron, BSNAF, 1893, pages 105 et
106
-
H.
MULLER : présentation d’une hipposandale découverte près de Voiron, BSDEA,
1905
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 709, 737, 749, 775, 852, 902,
1352 et 1397
-
G.
LE TONNELIER : essai sur l’origine des châtelains et des mandements en
Dauphiné, 1924-1925
-
U.
TETE : histoire de Voiron des origines à nos jours, 1925, page 3
-
A.
BLANC : le commerce de Marseille dans le bassin du Rhône d’après la
trouvaille de céramique, RAE, IX, 1958, pages 118 à 121
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1960,
pages 123 à 125
-
L.
CORTES : Voiron à travers les âges, 1963
-
G.
FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 178
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 378
-
GALLIA,
T 31, Informations archéologiques, 1973, page 532
-
GALLIA
T 33, Informations archéologiques, 1975, page 542
-
H.
CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère,
Evocations, nouvelle série, n° 1, 1979, page 1
-
Mottes
médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 67 à 72
-
P.
CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, pages 24 à 26
-
J.
P. MOYNE : la céramique sigillée trouvée à Sermorens, Autrefois, n° 2,
juin 1981
-
Archéologie
et moyen âge en pays voironnais, 1982, pages 7 à 19 et 35
-
GALLIA
T 40, Informations archéologiques, 1982, pages 405 et 406
-
E.
VERDEL : Voiron, les origines du système défensif, 108ème
congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 239 à 255
-
Archéologie
médiévale, T 13, 1983, pages 14, 84, 256 et 309, 310
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après
J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 233
-
Des
Burgondes à Bayard, 1984, notice n° 362, page 133
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 259 et 260
-
J.
P. MOYNE : Voiron des origines au 17ème siècle, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 443
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1991, page 219
-
G.
FAUCHON, H. COUTIS et P. COMMEAUX : Histoire de Voiron et du pays
voironnais, 1991, pages 25, 26, 28, 47, 48 et 77
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 219
-
CAG
38/1, 1994, pages 164 et 165
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1997, pages 117 à 119
-
J.
P. MOYNE : Voiron, histoire et archéologie, Autrefois n° 36, 1999, pages
29 à 42
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, pages 118 et 119
-
H.
LAVAGNE : recueil des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 3, 2000,
page 106
-
Les
Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 168 à 171
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 650
-
J.
P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines,
2009, pages 43-45
-
A.
BOCQUET : la grande traversée des Alpes par Hannibal, 218 avant J. C.
2009, pages 68, 69 et 142
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 112 et 113
-
CAG
38/4, 2017, pages 357 à 363
-
Patrimoine
en Isère, le pays Voironnais, 207, pages 21 et 31
VOISSANT (canton de Chartreuse-Guiers)
Préhistoire : un site de plein air, à l’aplomb
d’un abri, a livré quelques éclats néolithiques.
Epoque
gallo-romaine : au
mas de l’ancien château de Bellegarde, le long d’une voie antique qui
aurait joint Voiron à Chambéry, on a découvert au XIXe siècle quatre tombeaux
renfermant des « vases lustrés » et des monnaies de Tibère et de
Constance Chlore.
Sur
un site non précisé ont aurait découvert des tuiles romaines.
Haut
moyen-âge :
emplacement de motte castrale.
Bibliographie :
-
Abbé
CHAPELLE : notice historique sur Merlas, Petite Revue Dauphinoise, 2ème
année, 1887-1888, pages 99, 127 et 155
-
Abbé
CHAPELLE : notice historique sur Chélieu près de Virieu-sur-Bourbre, le
Dauphiné du 26 février 1888, page 405
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 404
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 65
-
A.
BOCQUET : site Internet
VOREPPE (canton de Voiron)
Pour
P. GIRARD le nom de Voreppe (Vorappia dans le cartulaire de Domène de la
fin du XIe siècle) est formé de deux mots préceltiques : Vor (le rocher)
et Appia (l’eau).
Préhistoire : le Trou-aux-Loups, cavité
de 28 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur qui s’enfonce dans la
montagne du Ratz, a livré des traces d’occupation néolithique.
La
Grotte de l’Ermitage, dite aussi Grotte-à-Bibi, en forme de voûte
surbaissée de 60 mètres d’ouverture, à 20 mètres au-dessus de la plaine, a
livré un important matériel dans lequel toutes les périodes préhistoriques
depuis le néolithique sont représentées.
La
Grotte de Fontabert, sur la limite des communes de Voreppe et de la
Buisse, a livré un ossuaire collectif néolithique, un bijou dit
« croissant de jade » (en fait en jadéite) et une pioche en bois de
cerf.
Vers
les Balmes, on a découvert une lame en silex d’époque néolithique (MD
67.3.13).
A
l’oppidum des Buissières (infra) un fragment de pierre marqué de
profondes stries a été identifié par J. P. GUILLAUMET comme un aiguisoir
néolithique.
L’incendie
des Balmes de Voreppe-la Buisse d’août 2022 a révélé de nombreuses cavités
inédites dont certaines ont pu être habitées.
Protohistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
on
a découvert dans la Grotte de Fontabert une hache spatule du Bronze
ancien (MD 67.3.22)
Ø
en
septembre 1909, au lieudit la Tuilerie, au pied des Balmes, face à la
grotte de l’Ermitage, on a trouvé une sépulture gauloise à incinération en
fosse, orientée nord sud avec des tessons de céramique, du mobilier funéraire,
une épée fragmentée à soie de section carrée avec son fourreau (MD 34.120), une
autre épée (MD 34.127) deux pointes de lance (MD 34.121 et 125), une bouterolle
de lance, deux fibules (34.122 et 123), un anneau en fer (34.126) et un
baudrier (MD 34.124)
Ø
en 1910, à 50 mètres de là, on a mis au jour
une autre tombe gauloise ne contenant qu’une épée
Ø
au
lieudit l’Herbe, on a découvert en 1992 un fragment d’écuelle à haut col
divergent du Bronze moyen
Ø
entre le lieudit la Tençon et les
lieudit des Combes (sur la Buisse), emplacement d’une voie, parfois
grossièrement empierrée, dans laquelle G. de GALBERT voit le chemin suivi par
Hannibal en 218 avant notre ère. Il y voit également « deux bastions en
pierres sèches dont l’un est monumental (près de 4 mètres de hauteur) avec
d’énormes blocs sur une dizaine de mètres ». On notera qu’A. BOCQUET fait également passer
Hannibal à Voreppe
Ø
Pour
G. de GALBERT il y eut au Bourget un oppidum (dit des Buissières)
de 300 m sur 150 m, protégé dans la partie inférieure par deux rangées de
falaises naturelles complétées par des murs en pierre sèche. Une excavation
dans le roc, de forme rectangulaire, pourrait être une tombe. Il semblerait
qu’il y en ait d’autres. Pour lui, cet oppidum est le « bourg fortifié
capitale de la région et des hameaux dispersés tout autour » de TITE LIVE.
Ø
M.
TOUSAINT indique qu’à l’intérieur du site on trouve les restes de plusieurs
abris de sépultures, certains vestiges pouvant être des tumulii, des
pierres fichées et des murets
Ø
l’inventaire
consacré au pays Voironnais par le département de l’Isère en 2017 pense que
l’on peut s’interroger sur la nature du site des Buissières : oppidum,
fortification préhistorique ou du Haut Moyen Âge… L’absence de fouilles laisse
le problème entier
Ø
P.
GIRARD (COREPHA) à découvert à Saint-Vincent-du-Platre des anneaux en
bronze du Bronze final, une rouelle en bronze de la fin de la Tène, une
bouterolle d’épée à ailettes horizontales et une garde de poignard en bronze
(Hallstatt ?) des oboles de Marseille et des monnaies allobroges au
cavalier galopant (première moitié du Ier siècle avant J. C.).
Ø
Il
a également trouvé à la Thivolière un quinaire allobroge du type
au cavalier.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble. Elle est encore bien matérialisée
dans certaines sections.
R.
TRUC en a donné en son temps le tracé possible mais celui-ci a été revu par P.
GIRARD : venant du Fontanil, elle enjambait le torrent et se poursuivait
sur Valetière et franchissait le contrefort de la Roche en un
point indéterminé pour redescendre de l’autre coté par un chemin encore bien
marqué. De là, à Saint-Vincent-du-Platre le chemin reste nettement
indiqué ; la présence en divers points de vestiges de murs de soutènement
montre qu’il s’agissait bien d’une voie importante. A partir de Saint- Vincent,
où subsistent les restes d’une croix (miliaire de la voie ?), la voie
conduit à l’église du Chevallon puis descend vers le lieudit l’Herbe en
empruntant le Chemin Vieux. La voie ne passait pas par le bourg actuel de
Voreppe mais, se confondant un moment avec la déviation moderne, elle demeure
bien visible entre deux hauts murs jusqu’à la digue de la Roise.
Interrompue au passage du torrent (gué ?), elle reparait de l’autre coté
sous l’aspect d’un modeste sentier sur une centaine de mètres. On la retrouve
au quartier de la Poste d’où elle rejoint le pied des escarpements des Balmes
et, de là, le territoire de la Buisse. Elle portait là, au Moyen Âge, le nom de
Chemin des Chevaliers.
Certains
auteurs, ont voulu faire passer la voie romaine sur les hauteurs de la Tençon.
Il n’y a aucune raison à cela, sauf à envisager une divagation permanente de
l’Isère. Mais ni l’histoire, ni la topographie ne sont de nature à confirmer
cette conjecture.
Divers
vestiges sont connus :
Ø
en
1908, sur un site non précisé, H. MULLER
a découvert une amphorette (MD 27.2.20)
Ø
le Trou-aux-Loups
a livré des traces importantes d’occupation gallo-romaine : céramiques
fines, céramiques en DSP, un fond d’amphore, une cruche ou amphorette du IIIe siècle,
4 monnaies du IIe siècle et 11 monnaies du Bas- Empire
Ø
la Grotte
de l’Ermitage a livré un bord de plat en sigillée, un fragment de gobelet
et un tesson de DSP
Ø
non
loin de la seconde sépulture gauloise existait un site gallo-romain qui a
livré de la tegulae, des fragments de meules, un antoniniani de
Claude II et un vase en sigillée
(M. D. 34.2331)
Ø
en
1922, à l’occasion du forage d’un puits dans les usines de ciment, on a
découvert, à 8 mètres de profondeur, des murs, des briques, du charbon de bois,
de la céramique sigillée estampillée SITA, 6 ou 8 vases de sigillée
claire, des fragments d’amphores (MD 34.2321, 2377 et 2920), un manche de
patère (MD 34.2377), un peson en terre cuite (MD 34.2920), un as de Marc Aurèle et un antoniniani
de Victorin. Il s’agissait d’un site d’habitat ou d’un site artisanal
abandonné vers la fin du IVe siècle. A cette époque, les digues de la Roize
auraient pu céder, faute d’entretien, et donner passage aux flots et aux
alluvions d’une force importante puisque l’accroissement de terrain a atteint
près de 8 mètres
Ø
P.
ROSTAING, dans son ouvrage sur les antiquités de Vienne, mentionne un autel
carré en pierre au couronnement orné de plusieurs moulures sans inscription,
l’autel des frères MANSVETVS (voir POMMIERS-LA-PLACETTE) et deux fûts de colonnes
lisses avec leur piédestal
Ø
E.
BARLET, dans un ouvrage écrit vers 1591, attribue à l’église de Voreppe une
inscription signalée au même siècle… à Vienne ! « C(ai) VIBIO L(ucius)
F(ilius) VOL(tinia) / TITVLLO / FRATRI » : « à Caïus Vibiubs
Titullus, fils de Lucius, de la tribu Voltinia, son frère » (perdue). On
notera que, toujours au XVIe siècle, une inscription d’un membre de cette même
famille est signalée à Grenoble par E. de CLAVIERE (également perdue, CIL XII,
2292) : « C(ai) TITIO VETTII / FIL(ius) VO(ltinia) /
TITVLO » : « à Caïus Titus Titulus, fils de Vettius, de la tribu
Voltinia »
Ø
dans
les années 2000, P. GIRARD (COREPHA) a localisé à proximité de la voie romaine
des domaines gallo-romains établis dès le milieu du Ier siècle, à Saint Vincent
du Platre, au Champ de la Cour (l’Achard, la Thivolière) et près des Balmes
Ø
il
a ainsi découvert :
-
à
Saint Vincent du Platre : des as de Nîmes, des monnaies d’Alexandre
Sévère, Lucius Verus, Plautille, Julia Mamea, Gordien III, Philippe l’Arabe,
Salonin, Constant Ier, deux boites à sceau en bronze, une clochette
en bronze, un compas en fer, des rouelles en bronze, des pesons de tisserand, trois
curseurs de balance, de la céramique sigillée…
-
à
l’Achard : des anneaux en bronze, des fusaïoles en plomb, une suspension
de lampe en plomb, deux monnaies romaines…
-
à
la Thivolière : deux deniers de Nerva, un denier de Faustine
mère, un denier de Marc Aurèle, un denier d’Antonin le Pieux, une
statuette de chien en bronze, une statuette de porc en bronze, une fibule en
bronze…
-
aux
Balmes plusieurs sites à tegulae ont été repérés
-
enfin,
il convient de signaler la présence de quatre lieudits Grand Champ et de
trois lieudits Grand Pré,
-
en
2022, au 20 Faubourg Sermorens, des fouilles préventives ont révélé une
occupation du Haut-Empire.
Haut
Moyen Âge : sur le
site de l’ancienne église Saint Vincent, détruite en 1825, emplacement d’une
nécropole supposée du Haut Moyen Âge.
P.
GIRARD a trouvé à Saint-Vincent-du-Platre des monnaies mérovingienne
(denier d’Uzerche) et carolingienne (denier ou obole de Louis le Pieux). Il a
également trouvé à la Thivolière une clé mérovingienne en bronze, un
denier en argent de Charlemagne.
Au
lieudit le Peuil, emplacement présumé d’une motte castrale.
Sur
le site du Château-Vieux, P. GIRARD a trouvé un denier en argent
de l’archevêque de Vienne au monogramme de Conrad le Salique (vers 1032).
Bibliographie :
-
P.
ROSTAING : antiquités de Vienne (vers 1540)
-
E.
BARLET : Allobrogis jurisperiti Gratianopolitae absconditarum rerum antiquarum
et mirabilium gentis suae minimenta, manuscrit vers 1547-1559, page 225
-
E.
de CLAVIERE : Floridum liber singularis, 1621
-
CIL
XII, 1888, n° 2029 et 2226
-
H.
MULLER : tombes gauloises de la Tène II découvertes au pied des Balmes de
Voreppe, BSDEA, T 20, 1913, pages 105 à 113
-
H.
MULLER : documents gallo romains découverts dans les usines Allard et
Nicolet à Voreppe, BSDEA, T XXII, 1922, pages 19 et 42 à 46
-
J.
DECHELETTE : manuel d’archéologie préhistorique, T IV, 1927, pages 558 et
559
-
M.
PONSARD et Général MER : Voreppe, gardienne des Alpes, Mélanges d’histoire
dauphinoise, IV, 1946, page 6
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars
avril 1960, page 125
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 378 et 379
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1969, pages 25 et 46 et n° 891 à 898, pages 172 à 174
-
R.
TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n°
16, 1974
-
Archéologie
au canton, n° 1, 1982, pages 5 et 19
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 264 et 265
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 457
-
Les
Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 108 à 112
-
CAG
38/1, 1994, pages 165 et 166
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 199, 652 et 655
-
Grenoble
antique, 1999, pages 14, 84 et 187
-
2000
ans d’histoire de Voreppe, COREPHA, 2000
-
P.
GIRARD : Voreppe, Pommiers-la-Placette et Saint-Julien-de-Raz, Histoire et
Tradition à travers la toponymie, 2000, pages 137, 138, 201 et 2022
-
ILN,
V, 1, Vienne, 2004, n° 221, page 293
-
G.
de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 99 à 101
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 655
-
G.
de GALBERT : Hannibal en Voironnais, Autrefois n° 53, 2007, pages 41 à 43
-
Vidéo
sur le site des Buissières (commentaires de P. GIRARD), 2009
-
CAG
38/4, 2017, pages 363 à 365
-
Voreppe,
sentinelle des Alpes, COREPHA, 2021
-
M.
TOUSSAINT : remarques sur le site d’oppidum de Voreppe (sd)
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit)
-
ADLFI
Auvergne-Rhône-Alpes 2022
VOUREY (canton de Tullins)
Protohistoire : au lieudit Bourbouillon,
on a découvert anciennement un tranchant de hache du Bronze final et une fibule
de type unguiforme en bronze (objets perdus, connus par des
photographies).
Epoque
gallo-romaine :
c’est à tort que P. CHANARON a signalé par erreur une villa gallo-romaine
proche du château de Martinon.
Les
lieudits le Grand-Chemin et le Pavé, sur la limite communale avec
TULLINS pourraient rappeler une voie antique.
Au
lieudit Bourbouillon on a anciennement découvert un sesterce de Sévère
Alexandre et un doit en bronze, probablement votif, semblable à celui trouvé
dans le temple d’Izernore (Ain). Ces objets, connus seulement par des
photographies, sont perdus.
Au
même endroit, on a découvert en 2017 un élément de char, peut-être à
l’emplacement d’un possible sanctuaire des eaux.
Haut
Moyen Âge : motte
castrale supposée.
Bibliographie :
-
P.
CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, page 16
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 117
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 37
-
CAG
38/1, 1994, page 111
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 659
-
CAG
38/4, 2017, page 365
VIENNE (canton de Vienne 1)
En
raison de la richesse archéologique de Vienne, le répertoire qui suit ne
saurait bien évidemment être exhaustif.
Préhistoire :
Ø
en
1910, on a découvert un polissoir à main,
Ø
en
1920, sur l’emplacement de l’école ronde actuelle, le coteau Sainte Hélène
a livré une station néolithique comportant deux foyers entourés de blocs de
grès. Parmi les cendres, l’outillage mettait en présence une industrie du silex
et une industrie plus spécialement néolithique avec des grattoirs frontaux, un
percuteur en granit, une hache en pierre polie, des lames, des lamelles et de
la céramique,
Ø
au Puy
Saint Didier à Estressin, une butte de gneiss située à une vingtaine
de mètres au dessus du Rhône a livré en 1920 des foyers, quelques silex, des
haches polies et de la céramique,
Ø
dans
le quartier de Charlemagne, on a découvert une lame à dos retouché et un
petit pédoncule d’époque néolithique,
Ø
à Charavel,
en 1969, on a mis au jour un important outillage de silex : percuteur,
éclats, racloirs, burin et fragments de céramique dont un grand vase en forme
de bol,
Ø
au
lieudit Eperon-Barré, au dessus des gorges de la Sévenne, à 500
mètres de la station de Charavel, emplacement d’un camp néolithique
fortifié.
Ø
12
haches en pierre polie, d’époque néolithique, sont conservées au musée de
Vienne
Ø
En
2017, rue Pegeron, on a découvert trois structures en creux de type fosse dont
l’une contenait un plat chasséen du néolithique moyen quasiment entier.
Les
ensembles mégalithiques recensés sont nombreux :
Ø
à Saint
Ignace, sur la droite du Chemin de Charlemagne, se trouve une serve
d’aspect original : ses parois se composent de gros blocs de granit
assemblés sous forme d’un triangle rectangle. Un peu plus loin, un groupe de
rochers se termine par un à-pic. A leur pied, dans un ensemble semi circulaire
remarquablement horizontal, s’étend une terrasse de 8 m2 de surface et de 4
mètres de hauteur, construite avec des blocs de différentes dimensions. Deux
murs de soutènement formés de gros blocs régulièrement ajustés figurent la
limite de l’édifice. L’identification avec un lieu sacré mégalithique du type
des nemed a été proposée, d’autant que nombre de blocs portent des
cupules.
Ø
à la
Ballay, pierre avec 3 cupules
Ø
à Saint-Amand,
pierre avec 10 cupules rangées en triangle
Ø
au Gué
de la Suze, une pierre singulière pourrait être un menhir
Ø
à Saint-Ignace
plusieurs pierres à cupules sont signalées, à la ferme Francoz, à la ferme
Lentillon et à la ferme Perrier
Ø
à Montléans,
mégalithe avec bassin, 3 cuvettes et 14 cupules
Ø
à Malissol,
emplacement de « traces de pas » : une première empreinte
représente la face plantaire d’un pied de cheval. Soigneusement polie, elle
s’apparente avec celle du pied de cheval de la vallée de Brétigny près
de Chartres et celle de la jument de Saint Jovin près du dolmen de Mavan
en Poitou. La seconde empreinte n’est qu’une ébauche.
Protohistoire :
Une
voie est supposée entre Vienne et Jons.
Divers
vestiges du Bronze moyen sont connus : enclume, poignard à languette,
trous de rivets, lame, pointe de lance, faucille, bracelet à tampons, épée à
languette tripartite, haches couteaux (Charlemagne, Estressin).
De
nombreuses haches de l’époque du Bronze ont été trouvées à Vienne :
-
7
haches à bord droit (conservées au Musée Savoisien),
-
11
haches au MAN
-
3
haches à bords droits et 1 hache à douille (conservées au muséum d’histoire
naturelle de Lyon)
-
1
hache à bords droits (conservée au musée de la civilisation gallo-romaine de
Fourvière),
-
1
hache à ailerons terminaux (conservée au musée de Genève)
-
8
haches en bronze au musée Dauphinois (67.12.189 et 69.3.1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
Sont
également connus :
Ø
2
haches à bords droits, 1 bracelet en bronze, 2 poignards en bronze, 1 faucille
à rivet, 1 lame de couteau, 1 couteau à douille, 1 pointe de lance, 1 épée à
soie plate et 1 épée du type de Moringen
Ø
un
poignard en bronze est conservé au Musée Calvet d’Avignon
Ø
à Estressin,
on a découvert un bracelet de l’âge du Bronze
Ø
de
la Vienne gauloise, subsistent d’importants témoignages qui proviennent, pour
l’essentiel, des découvertes faites de 1865 à 1955 sur la colline de Sainte-Blandine,
principalement du côté nord. La capitale des Allobroges occupait
essentiellement l’espace compris entre la Gère et le ruisseau de Saint
Marcel. L’oppidum comprenait une partie basse et moyenne, installée sur
l’ancien cône de déjection de la Gère et un haut quartier comprenant les
acropoles de Sainte-Blandine et de Pipet, reliées par une assez large
plateforme. Près de la crête, des vestiges de la voie gauloise (le Vieux Chemin)
sont encore visibles
Ø
en
certains points l’habitat gaulois débordait sur la rive gauche du ruisseau de Saint
Marcel et sur la rive droite de la Gère. Des découvertes faites
place Saint Pierre et près de l’église Saint Martin le prouvent
Ø
parmi
le matériel récupéré figurent de nombreuses monnaies gauloises en argent, des
fibules en bronze, de la vaisselle domestique, des spatules en bronze, une tête
de bovidé en bronze, une fourchette à chaudron en fer…
Ø
au
musée de Vienne sont conservés une faucille à rivet, une lame de couteau, un
couteau à douille
Ø
le
musée de Genève conserve une pointe de lance et une épée
Ø
le
musée de Fourvière possède une épée en bronze
De
nombreuses campagnes de fouilles ont eu lieu sur le site :
-
1895-
1896 : mise au jour de dallages, de fondations et d’un important matériel
de la Tène finale,
-
1896-1897 :
découverte d’épée, de serpette, de hache, de faucille…
-
1897-1898 :
découverte de fibules et de monnaies gauloises.
-
1955 :
sur une dizaine de mètres de longueur et deux mètres de profondeur, on a exhumé
un amas d’objets d’une dimension exceptionnelle : plus de 1400 pièces en
bronze, fer et céramique.
Ø
On
notera également la tradition selon laquelle un « temple des morts »
remontant à 388 avant notre ère se serait élevé à Saint-André-le-Haut
Ø
sur
le site du sanctuaire de Cybèle, on a trouvé les traces d’un habitat du IVe siècle
avant notre ère, le plus ancien jamais découvert à Vienne
Ø
rue
de Bourgogne, entre les numéros 25 et 31, on a repéré un habitat gaulois du IIIe
siècle avant notre ère
Ø
En
1981, dans les caves de l’Hôtel de Ville, on a trouvé un lot de céramiques du IVe
siècle avant notre ère
Ø
près
de l’église Saint Martin, on a découvert un dépotoir de la Tène finale
Ø
place
Saint Pierre ce sont des traces d’habitat celtique qui ont été exhumés
Ø
enfin,
au lieudit Vernon, on a trouvé plusieurs monnaies gauloises avec la
légende IAZVS.
Epoque
gallo-romaine :
Vienna
est la capitale des Allobroges tant à l’époque de l’indépendance que
postérieurement à la conquête romaine.
A
la fin de la guerre des Gaules, un camp de cavalerie y fut établi.
Sous
César, possibilité de fondation d’une colonie latine.
En
40 avant notre ère, la Colonia Iulia Viennensium est la seule cité de
Gaule à avoir reçu le droit italique avec Lyon et Cologne.
En
14 avant notre ère, sous Auguste, fondation de la Colonia Iulia Augusta Florentia
Viennensium.
La
cité devient colonie romaine disposant du ius latinum entre 35 et 41
après J. C.
Sous
Claude, la ville est qualifiée d’Ornatissima ecce colonia valentissimaque.
La
Table de Peutinger mentionne Vigenna avec la vignette
représentant les chefs- lieux de civitas.
Sous
la Tétrarchie, la ville devient la capitale du diocèse de Viennoise.
La
Notitia Galliarum la qualifie de Metropolis Provincia Viennis.
A
la fin du IVe siècle, Vienne possédait une manufacture de lin, la seule de
l’empire avec Ravenne.
La
civitas du Haut-Empire couvrait entre 10 000 et 13 000 km2.
C’était la plus étendue des vingt cités de Narbonnaise. Elle couvrait la quasi
totalité des départements de l’Isère et de la Haute Savoie et une partie du
canton de Genève et des départements de la Savoie, de l’Ain, du Rhône, de
l’Ardèche, de la Loire et de la Drôme.
L’agglomération
antique viennoise a été classée site archéologique d’intérêt national le 21
mars 1995.
Voies
romaines :
6
voies aboutissaient à Vienne :
-
2
en provenance des Alpes (Petit-Saint-Bernard et Montgenèvre),
-
2
en provenance de Lyon, dont la Via Agrippa,
-
2
en direction du sud de la Narbonnaise (Via Agrippa et voie de Vienne à
Nîmes par Alba).
Le
compendium de Vienne a Lyon date de 43 (milliaire de Solaize). Cette
voie a été retrouvée rue du Port de l’Ecu.
D’autres
voies secondaires sont également connues :
-
la
voie de Vienne à Pont-de-Chéruy (Via de Saint Claude),
-
la
voie de Vienne à Crémieu par la vallée de la Véga,
-
la
voie de Vienne à Heyrieux par Serpaize.
A
Vienne même, plusieurs voies urbaines ont été localisées :
-
la cardo
(rues de Bourgogne et de Boson),
-
le decumanus
(rues de la Charité, Chantelouve et Brenier)
-
une
voie de 11,60 mètres de large au jardin de Ville
-
un
tronçon de voie rue V. Faugier
-
un
tronçon de voie découvert en 1976, 29-31 rue Vinaire,
-
une
voie de 12 mètres de large exhumée en 1978 quai Riondet,
-
une
voie place Saint Pierre mise au jour la même année.
Milliaires :
-
en
1752 on a découvert un milliaire dans les fondations d’une maison vers la porte
du pont,
-
en
1856, milliaire (perdu) trouvé vers le temple d’Auguste et de Livie :
« … / (m)AX(imo) GOT(hico maximo) / TRIB(unicia) POT(estate) III,
CO(n)S(ul) II / P(atri) P(atriae) … / … » : « à l’empereur
Marcus Aurelius Probus, pieux, heureux, invincible, Auguste, grand pontife,
très grand vainqueur des Goths, dans sa troisième puissance tribunicienne,
consul deux fois, père de la patrie… »,
-
en
1875, on a découvert un milliaire d’Auguste (perdu aujourd’hui) :
« (Imperator c(AESAR) D(ivi fillius Augustus) / (pontifex) MAXIM(us
consulus XII, consul) / (design)ATVS X(III imerator XIIII) : (tribunic)CIA
PO(testate XXI… / IIII » : « l’empereur César, fils du
divin, Auguste, grand pontifen consul douze fois, désigné pour la treizième
fois, salué imperator quatorze fois, dans sa vingtième et unième puissance
tribunicienne, 4 milles »,
-
au
jardin de Ville, milliaire (de Posthumus ?) dont seules les quatre
dernières lignes sont conservées : « … / … / MANICO MAX(imo) T(r) /
IB(unicia) POT(estate) VI CO(n)S(ulii) III / P(atri) P(atriae) PROCO(n)S(ulii)
/ I » : « à l’empereur César… très grand vainqueur des Germains,
dans sa sixième puissance tribunicienne, consul trois fois, père de la patrie (un mille ?) ».
-
également
au jardin de Ville, milliaire de Constantin sans indication de distance (sans
doute la première borne de la voie de Vienne à Lyon ou de la voie de Vienne à
l’Italie par Aoste) : « IMP(erator) CAES(ari) / FI(auio) VAL(erio) /
CONSTANTINO / P(io) F(elici) / AUG(usto) / DIVI / CONSTANTI / AVG(usti) / PII
FILIO » : « à l’empereur César Flavius Valerius Constantin,
pieux, heureux, Auguste, fils du divin Constance, Auguste, pieux »
-
milliaire
de Claude II ou Probus : « … / … AX GOT… / TRIB
POT III COS II / P P » / … »
Enceintes :
-
l’enceinte
du Haut-Empire, de 7300 mètres de longueur, avec 58 tours, englobait 300
hectares. D’époque augustéenne, elle englobait la colline de Saint-Just,
le Mont-Pipet, la colline de Sainte-Blandine, le Mont-Arnaud
et le Mont Salomon. A priori, il n’y avait pas de murs le long du Rhône.
Sur le Mont Salomon, d’importants vestiges ont été dégagés sur 200
mètres de longueur pour une hauteur de 4 à 5 mètres et une épaisseur de 2,80
mètres avec trois tours rondes (inventaire supplémentaire des monuments
historiques, 1995). Une tour subsiste en partie au cimetière et une autre au Mont
Arnaud (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1975)
-
l’enceinte
du Bas-Empire est longue de 1920 mètres et couvre 36 hectares. Des vestiges
(controversés) ont été retrouvés dans deux caves de Saint- André-le-Bas, dans
les fondations du Palais de Justice, autour de Pipet et au dessus de la Gère.
Cours Brillier, le mur a été récemment dégagé (monument historique, 1994).
Edifices
cultuels :
-
sur
la cavea du théâtre, emplacement de temple à Apollon de 14 mètres sur
8,80 mètres,
-
sur
la colline de Pipet, emplacement de sanctuaire à Mars, Hercule, Mercure,
Castor et Pollux,
-
rue
Juiverie, emplacement possible de temple,
-
rue
Peyron, emplacement de Mithraeum,
-
temple
des déesses mères connu par inscription,
-
rue
des Célestes, emplacement de temple à Mars repéré en 1975,
-
le
temple d’Auguste et de Livie est un temple italique édifié sur un podium vers
27-10 avant J. C. Il présente 6 colonnes en façade et 5 sur les cotés. Sur
l’entablement d’ordre corinthien on a pu lire la dédicace : « à Rome
et à César Auguste, fils du Divin » à partir des traces de scellement des
lettres. Dans un second temps fut ajouté « à la divine Augusta » en
l’honneur de l’impératrice Livie (monument historique, liste de 1840),
-
le
sanctuaire de Cybèle a été reconnu en 1965. C’est un édifice rectangulaire de
16,9 mètres de long et 10,60 mètres de large. Au péristyle subsistent quelques
fragments de colonne. Il semble avoir été élevé sous Claude sur l’emplacement
d’un édifice plus ancien (monument historique, 1840),
-
à Sainte
Blandine, sanctuaire monumental de 30 mètres sur 14,60 mètres, dégagé en
1975 sur le bas du versant oriental de la colline. Le type de construction a
laissé penser à une origine gauloise. Le pavement en opus sectile de 14 mètres
sur 12, formé de 180 dalles rectangulaires de marbre bleu et rose d’Italie et
d’Afrique est le plus grand découvert en France. Le site a également livré les
fragments d’une statue monumentale qui devait avoir 5,50 mètres de hauteur et
représenter Jupiter (pied, jambe droite et bras droit) et une tête, également
monumentale, pouvant représenter Junon. Des vestiges d’une troisième statue
(Minerve ?) ont également été découverts. Il pourrait s’agir d’un
capitole,
-
au
pied du Mont-Salomon, sur une terrasse surplombant le Rhône, des
morceaux d’entablement, des inscriptions tronquées et des statues en marbre ont
été recueillies : on pense à un temple à Janus,
-
le
Panthéon ou temple aux cent dieux aurait été situé au pied du Mont Salomon.
Il aurait été détruit par Saint Sévère au milieu du Ve siècle. Au XVIIIe siècle,
les fondations de ce temple auraient été retrouvées et au XIXe siècle on y a
découvert le magnifique buste de Faune, aujourd’hui au Louvre,
-
place
Camille Jouffray, emplacement de fanum de 30 à 20 avant notre ère.
Monuments
de spectacles :
-
théâtre
primitif : un théâtre primitif, en bois, a pu exister à Pipet à
l’origine de la colonie à l’extrême fin du Ier siècle avant notre ère,
-
le
théâtre, pris à l’origine pour un amphithéâtre a été fouillé à compter de 1922.
C’est l’un des plus grands de la Gaule (130,4 mètres de diamètre, 13 500
places). La cavea est située face à l’ouest et comporte 46 rangées de
gradins. Le théâtre semble être d’époque augustéenne. Comme au théâtre de
Pompée à Rome, un temple le surmontait. La stèle funéraire dite « des
Comédiens » rappelle qu’Asiaticus, viennois immensément riche, entretenait
une troupe de comédiens. L’orchestra a 24 mètres de diamètre et il est dallé de
plaques de marbre polychrome, bordé de quatre gradins d’honneur. La scène a 72
mètres de longueur sur 5 de large. La cavea se répartissait en 3 maeniania
comportant au total 46 rangées de gradins. A son sommet, elle était surmontée
d’un portique de 72 colonnes. Le théâtre fut détruit en 275 (monument
historique, liste de 1840),
-
l’odéon,
de 72 mètres de diamètre, a été reconnu en 1946 et fouillé de 1956 à 1970.
Construit sur le Mont Saint-Just, il est perpendiculaire à l’axe du théâtre
dont il est séparé par la vallée du ruisseau Saint-Marcel. La cavea,
très ruinée, a été simplement creusée dans le flanc caillouteux de la colline.
L’odéon devait être un magnifique monument avec des marbres de Grèce, d’Asie
Mineure et d’Afrique, des porphyres rouges d’Egypte et des porphyres verts de
Laconie. La cavea comportait deux maenianam avec une scène de
40,4 mètre de longueur sur 5,40 mètres de largueur. Un dispositif pour le
rideau de scène a été retrouvé (monument historique, 1957),
-
le théâtre dit des Mystères de Cybèle
(aujourd’hui qualifié d’auditorium) est un édifice unique en Gaule. Il est
apparentable au théâtre dionysiaque d’Athènes, au théâtre sacré d’Appolonie
d’Illyrie ou encore aux théâtres de mystère bacchiaques de Dougga. Le mur nord
– que l’on prenait au XIXe siècle pour un escalier monumental – subsiste sur 36
mètres de longueur. On considère maintenant cet édifice comme un auditorium à ciel
ouvert ou d’un monument réservé aux assemblées du peuple (monument historique,
1840),
-
le
stade de Vienne est connu par des textes épigraphiques et historiques, la
mosaïque dite des « athlètes vainqueurs » découverte en 1966 place
Saint Pierre et les latrines des thermes publics de Saint-Romain-en-Gal qui
représentent des scènes de ce stade. Celui-ci, sans doute édifié sous Domitien
vers 81-96 semble avoir été supprimé au IIe siècle. On l’a longtemps situé sous
l’emplacement du cirque avant de l’exhumer, récemment, au cimetière ; 130
m ont été repérés dès 1875 et les fouilles de 1999 ont révélé 70 m
supplémentaires de sorte que sa longueur totale était de l’ordre de 200 m
-
diverses
naumachies sont connues : on a supposé que le principal bassin pur les
jeux de l’eau était situé « près de l’emplacement des vignes de
Romestan » (Cours Romestang actuel). Il semblerait qu’un autre bassin,
beaucoup plus petit, ait existé dans le théâtre romain,
-
un
gymnase a pu exister au sud du portique des thermes. Un peu en dessous de
l’emplacement du cirque, emplacement possible d’un autre gymnase de 60 mètres
de longueur. Ce gymnase pouvait posséder, parallèlement à son axe longitudinal,
un xyste de pareille longueur,
-
place
Saint Pierre, emplacement supposé d’un autre gymnase,
-
un
cirque primitif semble avoir existé au Ier siècle de notre ère dans le quartier
des entrepôts pour accueillir des courses de chars et, peut être, des
spectacles de gladiateurs et de chasse,
-
ce
cirque primitif sera remplacé au IIe siècle par le grand cirque de 455,2 mètres
de longueur sur 118,4 mètres de largeur (12 000 à 16 000 places). La
piste, large de 46 mètres, entourait une spina médiane de 262 mètres de
longueur sur 8 mètres de largeur. La pyramide de cette spina subsiste toujours
(monument historique, liste de 1852). Le coté nord du cirque était fermé par un
hémicycle. Le coté sud avait une courbe à plus large rayon, le long de laquelle
étaient construites les carceres. Des substructions de gradins ont été
retrouvées en plusieurs points, notamment lors des fouilles DELORME en 1853
puis en 1995. Des traces des gradins orientaux subsistent dans la cour du 22-24
rue Hector Berlioz,
-
l’amphithéâtre
a toujours été un problème. On connaît la stèle funéraire d’un gladiateur,
Gratus Cathegianus, retrouvée non loin du cirque, qui rappelle ses 17 victoires
et 3 autres inscriptions relatives à l’amphithéâtre. Selon PRUDHOMME et ALLMER,
d’après JUSTE LIPSE, l’amphithéâtre de Vienne l’emportait en grandeur et en
beauté sur celui de NIMES. Cet amphithéâtre aurait été localisé en avril 1985
par détection aérienne au sommet du Mont Salomon et par les traces laissées
dans le parcellaire en l’absence de toute ruine visible. Plus récemment, B. HELY
indique avoir découvert le monument – de 100 mètres de grand axe – à Saint-Romain-en-Gal,
ce qui semble peu pour une cité de cette importance,
-
à Saint-Romain,
un ensemble monumental de 8 hectares a été découvert de 1991 à 1993 lors des
travaux de construction du nouveau musée. Une vaste aire centrale de 5
hectares, en contrebas de constructions qui l’entouraient, a laissé penser à un
campus, lieu à vocation multiple pouvant notamment servir à la pratique des
sports (site archéologique d’intérêt national, 1994).
Monuments
des eaux :
-
au
moins 11 aqueducs ont été localisés, dont 6 parallèles dans la vallée de la
Gère. On a calculé un débit théorique de plus de 100 000 m3 d’eau par
jour. L’aqueduc de la Gère entre la place Jouvenet et le cimetière est classé
monument historique 1946). L’un des aqueducs de la vallée de la Gère figure
parmi les plus importants du monde romain (1,85 mètre de large sur 2,30 mètres
de hauteur),
-
barrage
et départ de l’aqueduc de la Suze,
-
thermes
dits Palais des Canaux avec palestre de 18,8 mètres sur 40 mètres. Il
n’en subsiste qu’une infime partie (monument historique, 1906),
-
rue
Victor Hugo, emplacement de thermes avec palestre entourée d’un portique sur
trois cotés,
-
au
sud du Champ-de-Mars, emplacement d’une citerne de 17,3 mètres de
longueur sur 8 mètres de largeur,
-
puits
rue du 11 Novembre et près de l’église Saint Martin,
-
fontaine
monumentale ou nymphée vers le temple de Cybèle,
-
emplacement
de castellum divisiorum dans le voisinage de Saint-André-le- Haut,
-
place
Saint Pierre, très grand collecteur d’égout découvert en 1978 à 4 mètres de
profondeur,
-
à Saint-Romain
(Rhône), thermes dits du Palais du Miroir de 116 mètres sur 100 mètres
avec une grande palestre au nord (monument historique, liste de 1840),
-
toujours
à Saint-Romain, thermes dits du nord-est et petits thermes avec gymnase
palestre (monument historique 1963),
-
également
à Saint-Romain, thermes dits des Lutteurs de 1700 m2 comportant
une palestre. Les jeux de celle-ci sont représentés sur un panneau peint
représentant des lutteurs. L’ensemble comprend également des latrines (monument
historique, 1963).
-
A Saint-Romain,
nymphées et fontaines (monuments historiques, 1983).
Monuments
publics ;
-
forum
de 130 mètre de longueur sur 80 mètres de largeur, entouré d’un portique sur 3
cotés,
-
basilique
de 101 mètres de longueur sur 43 mètres de largeur qui fermait le forum. Il en
subsiste une arcade dans le square A. VASSY,
-
le palais
des empereurs a été situé place des Capucins. C’est dans cet édifice
qu’auraient séjourné Constantin le Grand, Constance II et Julien l’Apostat. Il
aurait été détruit par la foudre en 469. La destruction ayant épargné les
constructions voisines, Saint Mamert, en reconnaisse aurait institué des
processions pendant trois jours et créé le renouvellement chaque année
(rogations),
-
sous
l’hôtel de ville, emplacement possible de la curie,
-
à
l’emplacement du palais de justice, mur de façade conservant des grosses
pierres taillées qui fondaient le supposé palais des prêteurs avec restes
d’entablement, colonnes et pierres taillées,
-
une
horloge publique est mentionnée par l’épigraphie,
-
emplacement
de macellum,
-
emplacement
de thermopolium,
-
emplacement
d’arc commémoratif au nord de la Gère, sur la route de Lyon par la rive gauche
du Rhône,
-
emplacement
d’atelier monétaire du Haut-Empire,
-
université
connue par divers textes de Martial, un rhéteur contemporain de Juvénal et la
mention d’une scholastica,
-
à Saint-Romain,
emplacement d’un grand portique (monument historique, 1963).
Corporations : de nombreux collèges sont connus
par inscriptions :
Ø
collège
des Utriculaires,
Ø
collège
des Dendrophores (bûcherons),
Ø
collèges
de Negotiatoires Vinarii,
Ø
collège
des Fabri (ouvriers du bâtiment),
Ø
collège
des Fabri Tignari (charpentiers),
Ø
collège
des Ratiarii (transporteurs sur radeaux),
Ø
collège
des Nautes,
Ø
collège
des Sagiarii (fabricants d’étoffes),
Ø
collège
des Hastiferii
Ø
collège
des Fullonicae,
Ø
place
Saint Pierre, emplacement supposé de schola. La mosaïque des athlètes
vainqueurs pouvait orner le local où se réunissaient les corporations : un
local de même destination existe à Mactar en Tunisie,
Ø
à
Saint-Romain, emplacement supposé d’une autre schola,
Ø
atelier
de fabrication de bassins et de mortiers des Atisii.
Installations
commerciales et artisanales :
-
atelier
de mosaïstes,
-
nombreux
ateliers de potiers allobroges (plus de cent signatures différentes),
-
72
ateliers de plombiers,
-
ateliers
de bronziers, rue des Colonnes,
-
four
de tuilier près de l’église Saint Martin,
-
à Saint-Romain,
complexe industriel de foulons et de teinturiers sur 3000 m2 (monument
historique, 1983),
-
à Saint-Romain,
complexe de 12 fours de potiers,
-
trois
entrepôts portuaires, dont l’un à étage, ont été repérés entre le Rhône et le
cirque, ainsi que de grandes horrea. La construction de ces immenses
bâtiments (de 4 à 6 hectares) est attribuée au deuxième quart du 1er
siècle. Seul le rassemblement de l’Annone impériale (le ravitaillement de Rome)
peut justifier de tels bâtiments,
-
rue
Victor Hugo, on a découvert un important quartier artisanal composé de
plusieurs bâtiments fragmentés en cellule et un ouvrage hydraulique,
-
sous
Saint-André-le-Bas, restes de salles voûtées (entrepôts ou
cryptoportiques ?),
-
à Saint-Romain,
grands entrepôts couvrant une surface de 3000 m2 (monument historique, 1983)
-
toujours
à Saint-Romain, emplacement d’ateliers et de boutiques (monument
historique, 1983).
Habitats :
Ø
Cours
Willson, domus dite maison d’Ariane et de Bacchus, d’époque julio
claudienne avec péristyle corinthien, mosaïques et thermes privés,
Ø
rue
Victor Hugo, domus dite de la Tête d’Ivoire avec plusieurs
établissements du Ier au IVe siècles avec péristyle muni d’un bassin central et
thermes privés,
Ø
à
l’ Ilot de Palais, en 1989, on a découvert 5 demeures du IVe siècle,
Ø
33
avenue Maréchal Leclerc, emplacement d’habitat,
Ø
rue
Emile Romanet, emplacement d’habitat,
Ø
6
et 8 cours de Verdun, emplacement d’habitat,
Ø
place
Saint Louis, emplacement d’un habitat du Ier siècle,
Ø
25
à 31 rue de Bourgogne, emplacement d’un habitat des IVe et Ve siècles,
Ø
rue
Victor Hugo, emplacement de deux maisons étagées, séparées par un escalier,
Ø
rue
des colonnes, emplacement d’une domus,
Ø
rue
V. Faugier, présence d’un habitat,
Ø
au Champ-de-Mars,
maison dite d’Orphée avec grande mosaïque et thermes privés,
Ø
place
Saint Pierre, domus du Ier siècle mise au jour en 1966 et comprenant
plusieurs mosaïques dont celle des « athlètes vainqueurs »,
Ø
rue
des Célestes, domus avec importants vestiges muraux découverte en 1974,
Ø
rue
Cuvière, emplacement de deux domus découvertes en 1975,
Ø
au lotissement
des nympheas, en 1977, plusieurs demeures de type domus ont été
exhumées. Cet habitat était longé à l’ouest par une rue dallée de largeur
exceptionnelle (13 mètres avec le trottoir),
Ø
près
de l’église Saint Martin, emplacement de trois demeures urbaines,
Ø
place
Camille Jouffray, on a mis au jour en 1984, un quartier urbain. Outre des
mosaïques, la principale découverte est celle d’un trésor d’argenterie
comprenant plusieurs grands plats, des coupelles avec leur soucoupe, une grande
coupe et son couvercle, une boite, un miroir, des fourchettes et des cuillères…
Ø
en
1999, 12 boulevard Asiaticus, on a découvert des vestiges d’habitat,
Ø
en
2000, 38 et 40 boulevard du 11 Novembre, on a mis au jour le bassin central et
le vestibule d’une domus,
Ø
à
Saint-Romain, quartier résidentiel de la rive droite du Rhône sur environ 50
hectares (communes actuelles de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe dans
le Rhône) de nombreuses demeures ont été exhumées :
Ø
domus
dite maison A avec thermes (publics ?) et palestre (sous le Lycée)
(7200 m2)
Ø
maison
des Dieux Océans (3000 m2) : MH 1983
Ø
maison
au vestibule à colonnes (3000 m2) : MH 1983
Ø
maison
au Vivier (2400 m2) : MH 1983
Ø
maison
aux Poissons avec thermes et latrines (2000 m2) : MH 1983
Ø
maison
au Lion (2000 m2) : MH 1983
Ø
maison
de Sucellus (1500 m2) : MH 1983
Ø
maison
au Grand Péristyle (1400 m2) : MH 1983
Ø
maison
à la Citerne (1300 m2) : MH 1983
Ø
maison
aux colonnes (1000 m2) : MH 1983
Ø
maison
à la Colombe (1000 m2) : MH 1983
Ø
maison
au Portique Peint (1000 m2) : MH 1983
Ø
maison
aux Cinq Mosaïques (600 m2) : MH 1983
Ø
maison
au Bassin Excentré (500 m2) : MH 1983
Ø
maison
aux bassins superposés : MH 1983
Ø
maison
aux peintures : MH 1983
Ø
maison
anonyme avec thermes : MH 1983
Ø
domus
du Tryé : MH 1983
Ø
domus
du Barreau : MH 1983
Ø
maison
au bassin trilobé : MH 1983
Ø
maison
à la Grande Galerie : MH 1983
Ø
maison
au Portique Peint : MH 1983
Ø
maison
au grand péristyle : MH 1983
Ø
maison
à la grande galerie
Toutes
ces demeures font partie du périmètre du site archéologique d’intérêt national
(1984)
Ø
35
rue Pipet, un bâtiment romain a été découvert en 2006
Ø
31
quai Riondet, la même année, on a découvert la voie des entrepôts romains de
9,50 mètres de large.
Nécropoles :
-
place
d’Arpot,
-
à
l’extrémité méridionale du cirque,
-
grande
nécropole de Charavel découverte en 1969 : nombreux sarcophages,
vases en céramique et en verre, tombe double, fragment de stèle… (IIe au Ve siècles),
-
sur
l’emprise des entrepôts, on a découvert une dizaine de sépultures de la
première moitié du Ve siècle,
-
à Saint-Romain
(rive droite du Rhône), emplacement de nécropole.
Ponts :
-
le
pont dit « de Trajan » sur le Rhône subsista jusqu’en 1651. Il avait
179,50 mètres de longueur et était supporté par quatre piles. Il servait de
passage à la Via Agrippa de Lyon à la méditerranée,
-
la
trace d’un pont aqueduc, également sur le Rhône, aurait été retrouvée lors de
la construction du centre nautique de Vienne. Il servait vraisemblablement au
transport des eaux d’Estrablin à Saint Romain en Gal,
-
un
pont sur la Gère a été détruit en 1544. Ses fondations ont été remises au jour
en 1964 lors de l’exécution de travaux de couverture de la rivière.
Mosaïques : plus de 200 mosaïques ont été
découvertes mettant la ville au premier plan de la production de mosaïques en
pavement de la Gaule et notamment :
Ø
mosaïque
des Quatre Saisons et mosaïque de Cerès (au MAN),
Ø
mosaïque
de l’ivresse d’Hercule (au musée de la civilisation gallo romaine de Lyon),
Ø
mosaïques
d’Orphée, des athlètes vainqueurs, tête casquée (au MAN),
Ø
grande
mosaïque dite « le châtiment de Lycurgue »,
Ø
mosaïque
de Burrus,
Ø
mosaïques
en opus sectile,
Ø
à
Estressin on a découvert deux mosaïques géométriques,
Ø
5
rue Peyron, trois mosaïques ont été conservées in situ comme décor de la cage
d’escaliers (monument historique au titre des objets mobiliers, 1937),
Ø
rue
des Colonnes, en 1980, on a exhumé une mosaïque représentant une scène
mythologique,
Ø
10
rue Laurent Florentin, on a découvert trois sols mosaïqués du IIe ou du début
du IIIe siècles,
Ø
à
Saint-Romain, de nombreuses mosaïques ont également été mises au jour.
Autres
édifices :
-
le
long de la Gère, importantes maçonneries soutenant les flancs nord des
collines de Pipet et de Sainte-Blandine et déterminant plusieurs
terrasses (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1927),
-
mur
romain rue des Célestes, appartenant à un ensemble de voûtes de soutènement qui
aménageait une terrasse artificielle entre le théâtre et la rue Victor Hugo
(monument historique, 1942),
-
à Pipet,
énormes murs antiques soutenant une vaste plate forme (95 mètres sur 87) fermée
à l’ouest par un demi cercle de 72 mètres de diamètre), jadis considérés comme
appartenant à un castrum mais plus probablement destinés à recevoir un
sanctuaire du haut empire dédié au culte impérial (inventaire supplémentaire
des monuments historiques, 1927 et 1946),
-
6
rue Ponsard, sous l’aile sud du forum, galerie de fonction indéterminée,
-
rue
Schneider, emplacement de portique orienté nord sud,
-
à Sainte-Colombe,
emplacement de quais romains (monument historique, 1920),
-
7
cours Brillier, en 2000, on a mis au jour une série de murs romains et des sols
en terrazo avec quelques éléments géométriques laissant à penser à un
probable édifice public.
Statuaire
et lapidaire :
l’essentiel des collections lapidaires est conservé au musée lapidaire de
Vienne. A l’extérieur et de chaque coté de l’entrée, sarcophages et fragments
de corniches et d’entablements provenant de la rue Victor Hugo.
Dans
le bas coté nord, à l’intérieur, contre le mur, inscriptions et fragments
sculptés provenant de monuments publics. Sur le dallage, longue corniche,
grandes dolia, tegulae estampillées, amphores, moulins et meules.
Contre le mur sud, peintures à fresques de la rue Victor Hugo, colonnettes,
fragments de sculptures. Face à l’entrée, statue en marbre de la Tutela,
chapiteaux, fragments d’un arc municipal, mosaïques, tête d’Auguste en marbre,
Sol émergeant des flots en marbre patiné et bronze, torse de Vénus en marbre
trouvée dans le Rhône en 1939, Kronos Aïon mithriaque avec un dioscure
au dessus d’un autel enflammé, Attis funéraire, groupe des enfants à l’oiseau, moulage
d’une statue en marbre détruite en 1854, stèle funéraire des comédiens
d’Asiaticus…
De
manière thématique, les sculptures sont les suivantes :
Ø
personnages
mythologiques masculins : buste de Jupiter, tête de Jupiter, statue
d’Esculape, Apollon archer, tête d’Apollon, statue Hélios Sol, torse d’Apollon,
torse de Bacchus, tête d’Hermès, Bacchus ou Silène, Bacchus et ariane, tête de
Faune, tête d’Hercule, statue d’Hercule, fragment de statue d’Hercule, tête
d’Eros, enfant à l’Hydrie, tête d’enfant, torse de statuette d’Eros, groupe de
deux enfants, tête de Satyre, tête de jeune satyre, Pan à la strix, tête de
Pan, Terme à têtes de jeunes pans, dieu fleuve couché, deux Silènes, tête
d’Eole, tête d’Ephèbe, tête de divinité indéterminée, personnage nu, trois
torses d’athlètes, athlète, Satyre à la coquille, tireur d’épine, divinité
guerrière,
Ø
personnages
mythologiques féminins : tête colossale de Junon (de Sainte Blandine),
tête de Minerve, deux têtes d’Aphrodite, tête féminine, grande statue féminine,
Vénus accroupie, torse de Vénus, bassin d’Aphrodite, statuette de Vénus, torse
de Vénus, Aphrodite à la coquille, statue de Vénus, statue de Diane, statue
féminine drapée, statue féminine colossale, Fortuna Tyché, statuette de Copia,
statuette féminine, Fortuna ou Tutela, déesse matronale, fragment de statue de
Cybèle, statue de Phygie
Ø
hauts
reliefs : buste de Jupiter, divinité souveraine, deux têtes d’Apollon,
tête d’Hypnos, Somnus à l’escargot, Satyre tenant un pedum, Mercure, Sucellus,
tête de Minerve, Victoire, Menade, Mater, Matres, masque de Méduse, masque de
Satyre, masque de Menade, Méduse, Jupiter Ammon, plusieurs oscilla, grand
relief mythologique, Eros, torse masculin, personnage drapé, quadrige, dieu
léontocéphale, Tauroctone, naissance de Mithra, bonnet phrygien, Oefif et le
Sphynx, Ganymède, Médée,
Ø
portraits :
tête féminine, tête d’Auguste, Tibère, tête juvénile, portrait d’enfant, Néron,
personnages masculins, tête féminine, buste de Magnence (trouvé en 1908 dans la
cour du théâtre), personnage voilé, têtes masculines, fragment de tête colossale,
buste féminin acéphale, buste masculin acéphale,
Ø
fragments
de personnages : personnages drapés, Genius, statuette féminine drapée,
torse féminin, fragments de personnages, fragments divers (jambes, torses,
pieds, bras, mains, doigts…),
Ø
personnages
en relief : têtes féminines, personnages drapés, fragments divers (jambes,
bras…),
Ø
sarcophages :
cuve avec Amours, sarcophage de Nigidia Aureliana, cuve de sarcophage à
guirlandes, sarcophage à strigiles, sarcophage à tabula ansata,
sarcophage d’Endymion, nombreux fragments de sarcophages,
Ø
autres
monuments funéraires : urne, frise avec Amours, relief avec triton,
fragments de reliefs, autel funéraire à tête de Méduse, relief avec sphinge,
acrotères en forme de masques,
Ø
bronzes
antiques : deux Jupiter en fonte pleine à patine verte, Dispater, Jupiter
ou Neptune, Esculape, Mars, deux Apollons Pythiens, Apollon, Minerve, Vénus
tenant une pomme, Vénus pudique, Vénus, Tutela, buste de Tuelta Tyché, sept
Mercures, trois Lares, Sylvain, Orant, Discophore, Atlas ou Ouranus, captif
vieillard, Amour, buste de Bacchante, tête d’homme, tête colossale, statue de
Pacatianus en bronze (2,10 mètres de hauteur), très nombreux fragments,
amulettes, marteau phallique, bronze zoomorphes, taureaux, béliers, sanglier,
panthère, griffon, coq, poisson, grands dauphins, socles, bijoux, miroir,
Ø
objets
divers : vases, appliques, casseroles, manche de patère, simpules,
lampes, candélabres, décors de meubles, balances, pesons, serrures, clés,
pinces, strigiles, chaînes, clochettes, clous décoratifs, anneaux, boucles,
appliques, robinets,
Ø
scènes
à caractère cultuel ou triomphal : scène de sacrifice, scène cultuelle,
guerriers orientaux, guerrier armé, tête de barbare, fragments de reliefs,
Ø
éléments
d’architecture : bases de colonnes, chapiteaux historiés, chapiteau
corinthien, divers chapiteaux, demi colonnes corinthiennes, frises, plaques,
reliefs, colonnes ornées, fûts de colonnes, linteaux, fragments de candélabres
en marbre, pied de sièges,
Ø
sculptures
et fragments d’art animalier : tête de Silène, taureaux, boucs, panthères,
lions, chiens, levrette couchée, groupe d’animaux, monstre marin, aigles,
tritons,
Ø
divers :
masque de fontaine, tête de Méduse, statue d’Hermaphrodite, diverses têtes.
Fragments
lapidaires in situ :
Ø
à
Saint-André-le-Bas, abside encadrée de deux colonnes romaines à chapiteaux
corinthiens en marbre blanc (monument historique, objets mobiliers, 1948),
Ø
à
la cathédrale Saint Maurice, linteau à griffons et feuillages remployé au XIIIe
siècle à l’entrée nord de la cathédrale,
Ø
le
soubassement de la cathédrale, sur deux ou trois rangs, est constitué de blocs
antiques, dont un avec inscription au sud,
Ø
19
rue du Palais, chapiteaux et blocs sculptés en remploi,
Ø
4
rue Pipet, à l’angle de la rue des Célestes, bas-relief en remploi,
Ø
au
cloître de Saint-André-le-Bas, cinq colonnes avec leurs bases et chapiteaux
(monument historique, 1954),
Ø
la
base du clocher de Saint-André-le-Bas est constituée de gros blocs antiques en
remploi,
Ø
au
jardin de ville, vestiges de colonnes, chapiteaux, fragments de frise et
sarcophage.
Trésors
monétaires :
Ø
en
1802, au lieudit Derrière-Pipet, on a découvert un coffret contenant un
grand nombre de monnaies d’or de Trajan, Antonin, Faustine et des bijoux en or
dont une chaîne munie d’un anneau et de la vaisselle d’argent,
Ø
en
1852, dans les travaux de l’usine à gaz, on a trouvé 500 à 600 petits bronzes
de Gratien, Valentinien II et Théodose,
Ø
en
1963, sur l’emplacement de l’ancien hôpital, on a exhumé un trésor de 389
monnaies en bronze du IVe siècle : Constantin, Delmace, Constantinopolis,
Constant Auguste, Constance II, Magnence, Decence, Constante Galle, Julien
César et Auguste, Jovien, Valentinien Ier, Valens, Gratien.
Monnaies :
Ø
en
1935, un aureus de Tetricus,
Ø
avant
1948, une monnaie de Gallien,
Ø
vers
1948, un aureus de Maximien Hercule,
Ø
à
Charavel, en 1969, des deniers de Vespasien, Titus, Trajan, Hadrien,
Ø
peu
après, au même endroit, monnaies de Trajan, Hadrien, Antonin,
Ø
place
d’Arpot, en 1999, monnaies de Constant et Constance.
Haut
Moyen Âge :
Ø
église
Saint Pierre (basilique des saints apôtres) : les fondations remontent au IVe
siècle, sur lesquelles s’édifia au Ve ou au VIe siècles le rectangle de
l’édifice actuel avec son abside à l’orient. La construction de l’église Saint
Pierre est attribuée à Saint Léonine vers la fin du Ve ou au début du VIe
siècles. La forme générale est celle d’une basilique de type romain, comparable
à Sainte Sabine de Rome ou à la basilique de Constantin à Trêves. Des
circonstances inconnues et des abandons ruinèrent l’église. A chaque fois, des
travaux s’accomplirent qui ont amené le monument dans un état que sa
restauration a voulu restituer.
L’intérieur
est surprenant : douze piles rectangulaires à pierres cubiques, sans
décoration, supportent deux murs qui allègent la portée de 16 mètres de
charpente. Les deux murs sont rendus agréables par les bases qui les percent et
diminuent l’impression pesante. Les murs latéraux ont été renforcés au IXe siècle
de deux étages d’arcades dont les colonnettes de marbre proviennent de
monuments romains.
L’édifice
fut aussi une basilique des Saints Apôtres. A l’entrée, les colonnes imposantes
qui soutiennent l’arc triomphal et leurs chapiteaux gallo romains sont des
remplois. Dans l’abside, à droite, sarcophage de Saint Mamert. L’arcade qui
surmonte le tombeau est un aménagement du haut moyen âge. De l’autre coté, se
trouve le très beau sarcophage en marbre de Saint Léonien (VIe siècle) avec une
inscription du Xe siècle (monument historique au titre des objets mobiliers,
1903). La fouille du chevet de Saint Pierre a apporté des éclaircissements sur
les origines de la plus prestigieuse basilique funéraire de Vienne. Le
dégagement de l’abside à l’extérieur a permis de supposer une seule campagne de
construction au Ve siècle (monument historique, liste de 1875)
Ø
église
Saint Pierre entre Juifs : fondée au VIe siècle, elle était située à
l’ouest de l’actuelle place Emile Zola. Elle disparut en 1587
Ø
église
Saint Sévère : elle fut édifiée au Ve siècle par Sévère sur la rive droite
de la Gère, à l’emplacement présumé du Panthéon et placée alors sous
l’invocation de Saint Etienne, patronage qu’elle devait perdre ensuite au
profit de celui de son fondateur. Elle était longue de 44 mètres pour une largeur
de 16 mètres et se composait d’un atrium, d’une nef flanquée de bas cotés, d’un
transept et d’une abside entourée d’un déambulatoire sur lequel s’ouvraient
trois chapelles rayonnantes. Elle fut sans doute reconstruite au XIIe siècle
sur le même plan. Des vestiges sont encore visibles, encastrés dans un immeuble
5 place Saint Sévère. La crypte, encore impressionnante, remonte sans doute à
l’origine de la construction. Elle a livré sept inscriptions funéraires
chrétiennes : quatre du Ve siècle et trois du VIe siècle. L’église
existait encore au début du XVIIIe siècle. Elle fut abandonnée ensuite et ce
qui en subsistait détruit par un incendie en 1836
Ø
église
des Macchabées : dédiée aux sept frères Macchabées, elle se situait à
l’emplacement de la cathédrale Saint Maurice. Ses origines sont inconnues mais
l’on pense qu’elle remontait au Bas-Empire. On sait qu’elle fut déjà
reconstruite à l’époque de Saint Avit (VIe siècle). C’était un édifice
rectangulaire de petites dimensions (23 mètres sur 16), divisé en trois nefs
accompagnées d’un baptistère,
Ø
groupe
cathédral : il était situé en partie à l’emplacement de la cathédrale et
se composait de deux églises : au nord, une église dédiée à la Vierge et
au sud, l’église des Macchabées avec un baptistère connu par des descriptions
de l’évêque Avit,
Ø
église
Saint Symphorien d’Arpod ou de la Reclusière : elle fut construite vers
560 par Saint Theudère à Charavel, sur la rive droite de la Sévenne, et dédiée
au martyr Saint Symphorien. Elle fut brûlée en 1426. Ses pierres furent
récupérées en 1562 par Maugiron pour construire une digue au bord du Rhône,
Ø
église
des saints Gervais et Protais : elle se trouvait dans le quartier actuel
de Saint Gervais et est connue par l’épitaphe de Foedul « enterrée auprès
des saints Gervais et Protais ». D’après GREGOIRE de TOURS, Saint Martin
aurait rapporté d’Italie les reliques des deux saints milanais et les aurait
confiées à l’évêque de Vienne qui aurait fait construire un martyrium pour
l’occasion. Les derniers vestiges de cette église (emplacement actuel de la
gare) disparurent en 1710
Ø
église
Saint Martin : vers 392, l’évêque Niceta (Nizier) fit construire une
église dédiée à Saint Martin, martyrisé en 120 sous Hadrien. Il y fut plus tard
adjoint un monastère dans lequel vécurent 150 moines jusqu’au VIIe siècle.
Ruinée sans doute au VIIIe siècle, elle fut relevée en 1152 par les prieurs de
Saint Ruf
Ø
église
Saint Georges : elle se trouvait encore au XVIIIe siècle près de l’église
Saint Pierre. Des bâtiments administratifs qui ont succédé à une école
comportent toujours, au pignon est, la trace d’un vitrail obstrué depuis
longtemps. Elle fut vendue en 1789 comme bien national. L’actuelle rue Saint
Georges marque son emplacement. On y a découvert un sarcophage à cannelures
avec une inscription du IVe siècle. En 1926, lors de la construction d’un
immeuble, on a mis au jour de nombreux sarcophages paléochrétiens ; Saint
Georges ne peut être séparé de sa voisine, Saint Pierre. Toutes deux ont formé
un groupe de sanctuaires doubles comme à Alba, Aix en Provence, Apt, Fréjus ou
Trêves. Les vestiges subsistants d’édifice gallo-romain et paléochrétien, 6 rue
Saint Georges, ont été classés monument historique en 1984
Ø
église
Notre-Dame-d’Outre-Gère : son origine remonte au Ve siècle. Une nécropole
paléochrétienne a été découverte à proximité, place Saint Louis
Ø
église
Saint Vincent : son origine pouvait remonter au VIe siècle, date d’une
épitaphe dite « de Juvénal » trouvée sur son site. Elle devait se
situer en contrebas des Turpinières, au-dessous de Saint Gervais et
Saint Protais. L’église a complètement disparu au moment des guerres de
religion
Ø
abbaye
de Saint-André-le-Bas : elle fut fondée en 542 par le duc Ansemond et
ravagée par les sarrasins avant d’être reconstruite à la fin du IXe siècle. Les restes de l’édifice se
reconnaissent à la régularité des moellons bien taillés et des lits de briques
(monument historique, liste de 1840). L’église actuelle et le cloître
conservent des vestiges lapidaires d’époque paléochrétienne et,
notamment :
-
un
sarcophage du IVe siècle provenant de Saint Pierre,
-
l’épitaphe
d’Urianus de 491,
-
l’épitaphe
de Iovenalis,
-
l’épitaphe
de Lupicinus,
-
l’épitaphe
de Peleger,
-
l’épitaphe
de Foedula : « Foedula qui, par la miséricorde de Dieu, a quitté le
monde repose dans ce tombeau qui lui a valu la foi qui l’a nourrie : elle
a été baignée sous la main du noble Martin, elle s’est dépouillée de ses fautes
une fois régénérée par la source divine et maintenant que les martyrs lui
attribuent un séjour approprié elle vit auprès des nobles Gervais et Protais.
Elle a gagné un repos mérité en sépulture chrétienne. Elle a confessé (sa foi)
elle qui gît en compagnie des saints (Ve siècle),
-
un
autel en marbre blanc provenant de Saint Pierre (VIe siècle ?)
Ø
abbaye
des Dames de Saint-André-le-Haut : édifiée au début du VIe siècle sur le
bord nord de l’actuelle place Jouvenet. Il subsiste de ce premier édifice
quelques murs au nord-est et au sud. La construction est encore de style gallo-romain.
Le monastère fut détruit par les sarrasins au VIIIe siècle. Relevé peu après,
il fut ruiné de nouveau par le Baron des Adrets. C’est aujourd’hui un entrepôt
Ø
ancienne
abbaye Saint Ferréol : elle est située 6 place Saint Ferréol et rue des
Templiers. Une première basilique, destinée à abriter les reliques de saint
Ferréol, évêque de Vienne, martyr en 290 sous Dioclétien et de Saint Julien fut
construite à Saint Romain en Gal au bord du Rhône. Détruite deux fois, elle fut
rebâtie à la hâte par l’archevêque Willicaire (740 – 742) pour y mettre les
reliques sauvées du pillage des sarrasins en 732. L’église nouvelle prit le
titre d’abbaye. On peut encore apercevoir des restes de voûtes et d’arceaux
dans les cours des maisons bordant la place Saint Ferréol et dans le sous sol
du numéro 14 une cave voûtée qui fut peut être la crypte abritant les tombeaux
des saints martyrs (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1967)
Ø
monastère
de Saint-André-le-Haut : construit au VIe siècle, il était situé sur le
bord nord de l’actuelle place Jouvenet et comptait 100 vierges
Ø
monastère
de Sainte Blandine : sa fondation est attribuée à Saint Léonien, abbé de
Saint Marcel. Il était situé sur la colline de Sainte Blandine, à l’est de
Pipet. Confirmation est donnée du monastère au VIIe siècle. Il fut rasé en 1562
Ø
monastères
de Saint Just, Saint Marcel, Saint Laurent et Saint Nizier : la très haute
antiquité de ces monastères n’est pas vérifiée, leur emplacement exact n’ayant
pas été retrouvé. Quelques épitaphes anciennes peuvent s’y rapporter et l’on
sait que Saint Léonien fut abbé de Saint Marcel au VIe siècle. Ces monastères
devaient se situer entre le mont Saint Just et Pipet. D’après l’abbé CAVARD, le
monastère de Saint Nizier était sur le mont Saint Just. D’autres auteurs le
situent près du quartier de la Boucherie. De fait, Saint Nizier devait être
emplacé à Sainte Blandine et Saint Just un peu en dessus de Saint Nizier
Ø
monastère
de Saint Pierre, fondé au VIe siècle
Ø
monastère
Saint Vincent : il est connu d’après l’auteur de la « Vie de Saint
Clair ». Au VIIe siècle, il aurait comporté une cinquantaine de moines
Ø
basilique
Saint Etienne (Saint Etienne) : la tradition veut qu’elle ait succédé à un
temple païen « des Cent Dieux » dans les ruines duquel Saint Sévère
aurait découvert un trésor lui permettant de construire son église au milieu du
Ve siècle
Ø
basilique
Saint Romain : elle est signalée dans la « Vie de Saint
Theudère » « au-delà de la Gère)
Ø
basilique
Saint Ferréol à Saint-Romain-en-Gal : vers 460, Saint Mamert fit
construire, un peu plus loin que l’édifice primitif, une deuxième basilique
pour recueillir le tombeau de Saint Ferréol. Autour de cette basilique fut
formé le monastère de Saint Ferréol qui, durant deux siècles, fut le plus
important du diocèse de Vienne. Pillé et incendié par les sarrasins, il n’en
subsiste que quelques restes chemin de la Plaine
Ø
en
2013, les fouilles de Saint-André-le-Haut ont révélé un édicule à abside du VIe
siècle.
Bibliographie
partielle :
-
N.
CHORIER : recherches sur les antiquités de la ville de Vienne, 1658, 1659
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661 – 1672
-
E.
REY et E. VIELLY : monuments romains et gothiques de Vienne en France,
1820-1831
-
A.
MERMET : histoire de la ville de Vienne, 1828
-
J.
J. A. PILOT : recherches sur les antiquités du Dauphiné, 1833
-
T.
C. DELORME : description du musée de Vienne, 1841
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
BSSI, 3, 1843
-
APTE :
guide à Vienne, 1847
-
E.
LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle,
1856-1865
-
C.
CHARVET : Fastes de la ville de Vienne, 1869
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 6 volumes et atlas, 1875-1876
-
A.
PRUDHOMME : le trésor de Saint Pierre de Vienne, 1885
-
E.
LE BLANT : les sarcophages chrétiens de la Gaule, 1886
-
CIL
XII, 1888
-
E.
LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule
antérieures au VIIIe siècle, 1892
-
ILS,
3, 1892 à 1916
-
S.
REINACH : bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894
-
M.
REYMOND : Grenoble et Vienne, 1907
-
E.
ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la
Gaule romaine, 1907-1910
-
A.
LAFAYE et A. BLANCHET : inventaire des mosaïques de la Gaule et de
l’Afrique, 1, 1909
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 6, 20, 24, 34, 35, 36, 44, 49,
74, 82, 83, 84…
-
A.
VASSY : découverte de silex taillés à Vienne, Rhodiana, 1920, pages 87 et
88
-
ILGN,
1, 1929
-
ILCV,
II, 1931
-
J.
COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, Rhodiana, 1937, pages 66 à 98
-
P.
CAVARD : Vienne la Sainte, 1939
-
J.
FORMIGE : le théâtre romain de Vienne, 1950
-
E.
WILL : la sculpture romaine au musée lapidaire de Vienne, 1952
-
Dom
H. LECLERCQ : dictionnaire d’archéologie chrétienne, T 15, 2, 1953, col
3038 à 3094
-
C.
PICARD : le théâtre de Cybèle, Attis à Vienne, CRAI 1955, pages 229 sq
-
Y.
BURNAND : deux inscriptions inédites de Vienne, GALLIA 16, 1, 1958, pages
284 à 286
-
A.
GRENIER : manuel, T 3, 1958, pages 773 sq
-
J.
COTTAZ : le cirque de Vienne, 1958
-
A.
BRUHL : Real Encyclopédie de Pauly Wissowa et Kroll, XVI, 1958, col 2113 à
2328
-
G.
CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959
-
Anonyme :
pour mieux connaître Vienne, 1960
-
Y.
BURNAND : chronologie des épitaphes romaines de Vienne, REA, 63, 1961,
pages 291 à 313
-
GALLIA
Préhistoire, VII, 1963, page 283
-
G.
CHAPOTAT : catalogue guide de l’exposition de préhistoire de Vienne, 1963
-
G.
CHAPOTAT : le problème des enceintes successives de Vienne depuis la
conquête romaine jusqu’au bas empire, Celticum 6, 1963, pages 307 à 321
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969
-
G.
CHAPOTAT : Vienne gauloise, 1970
-
S.
BOUCHEZ : inventaire des collections publiques françaises, 17, Vienne,
bronzes antiques, 1971
-
A.
PELLETIER : Vienne gallo-romaine au Bas-Empire, 275 à 478 après J. C. 1974
-
Archéologia,
88, novembre 1975, page 21
-
GALLIA
XXXIII, 2, 1975, page 21
-
J.
F. REYNAUD : les églises Saint Pierre et Saint Georges de Vienne, bulletin
de la société des amis de Vienne, 72, 1977, pages 44 à 69
-
J.
BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978
-
Archéologia
n° 122, septembre 1978, pages 44 à 51
-
P.
CAVARD : la cathédrale Saint Maurice de Vienne, 1978
-
P.
CAVARD : l’abbaye de Saint André le Bas, 1979
-
R.
LAUXEROIS : BSFN, 34, 1979, pages 496 et 497
-
G.
DUBY : histoire de la France urbaine, 1, 1980, pages 320 et 346
-
A.
PELLETIER : le sanctuaire métromane de Vienne, EPRO, 1980
-
Les
dossiers de l’archéologie, n° 59, décembre 1981, pages 58 et 59
-
E.
CHATEL : recueil général des monuments sculptés en France pendant le haut
moyen âge, IVe au Xe siècle, II, 1981
-
A.
PELLETIER : Vienne antique de la conquête romaine aux invasions alémaniques,
IIe et IIIe siècles après J. C. 1982
-
A.
PELLETIER : le pont romain de Vienne, Cahiers d’histoire, 1982, pages 35 à
44
-
M.
JEANNET VALLAT : le site de Saint Georges, bulletin de la société des amis
de Vienne, 77,1, 1981, pages 45 à 59
-
P.
CAVARD : l’abbaye de Saint Pierre, 1982-1984
-
P.
CAVARD : l’abbaye de Saint Ferréol, 1983
-
Dossiers
histoire et archéologie, n° 78, novembre 1983, pages 74 et 75
-
J.
TARDIEU et D. FOY : un atelier de verrier de la fin de l’antiquité à
Vienne, 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble,
1983
-
Archéologie
en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, pages 48 à 56
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1984, pages 59, 61 et 63
-
I.
BIANNE et alii : topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines
au milieu du VIIIe siècle, III, Provinces ecclésiastiques de Vienne et d’Arles,
1986
-
F.
DESCOMBES : topographie chrétienne des cités de la Gaule, III, 1986, pages
17 à 36
-
A.
COCHET et J. HANSEN : conduites et objets de plomb gallo-romains de
Vienne, 46ème supplément à GALLIA, 1986
-
Vienne
aux premiers temps chrétiens, GAF, 11, 1986
-
Premiers
temps romains en Gaule méridionale, antiquité tardive et Haut Moyen Âge, 1986
-
Les
gladiateurs, Lattes, 1987, page 64
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, pages 43 à 80
-
J.
C. GOLVIN : l’amphithéâtre romain, 1988, page 262
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires de France, V, Rhône
Alpes, 1988, pages 57 et 59
-
Architecture
et urbanisme en Gaule romaine, 2, 1988, pages 242, 243 et 257
-
R.
LAUXEROIS : trésors monétaires antiques de Vienne et de sa région,
bulletin des amis de Vienne, 84,1, 1989, pages 15 à 18
-
Les
collections archéologiques dans les musées de France, 1989, pages 224 et 225
-
J.
LANCHA : les mosaïques de Vienne, 1990
-
F.
BARATTE et alli : le trésor de la place Camille Jouffray à Vienne, 50ème
supplément GALLIA, 1990
-
Le
goût du théâtre, Lattes, 1990, page 65
-
Cirques
et courses de chars, Lattes, 1990
-
Dictionnaire
archéologique de la France, 1990, pages 617 à 619
-
J.
C. GOLVIN et C. LANDES : gladiateurs et amphithéâtres, 1990, page 112
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1990, ages 255 à 258
-
N.
DUVAL et alii : atlas des monuments paléochrétiens de la France, 1991
-
De
Lascaux au Grand Louvre, 1991, pages 290, 300, 301, 348 et 353
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1991, pages 243 et 244
-
La
Pierre et l’Ecrit, A992-1993, page 218
-
F.
de IZARRA : le fleuve et les hommes en Gaule romaine, 1993, page 203
-
Dictionnaire
archéologique de la France, 1993, pages 202 et 203
-
Les
plus beaux sites archéologiques de la France, 1993, pages 2002 et 203
-
G.
CHAPOTAT : le site de Vienne fréquenté et utilisé depuis la plus haute
antiquité et son message, bulletin des amis de Vienne, 89, 1994, pages 55 à 58
-
CAG
38/1, 1994, pages 33 à 45
-
Le
stade romain et ses spectacles, Lattes, 1994, page 13
-
Guide
des musées archéologiques de France, 1994, pages 304 et 305
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, page 224
-
Itinéraires
romains en France, Archéologia, 1996, pages 87, 150, 151, 351, 410 et 411
-
R.
LAUXEROIS : Vienne gallo romaine, 1996
-
SRA
Rhône-Alpes : bilan scientifique, 1996, pages 105 à 107
-
GALLIA
Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 128 à 137
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998
-
Les
verres romains à scènes de spectacles trouvés en France, 1998, page 13
-
Le
Rhône romain, GALLIA, LVI, 1999, page 145
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 1999, pages 110 et 111
-
Cités,
municipes, colonies, 1999
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2000, pages 108 à 110
-
A.
PELLETIER : Vienna, Vienne, 2001
-
R.
BEDON : atlas des villes, 2001, pages 324 à 331
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2001, pages 97 et 98
-
F.
BERTRANDY : bornes milliaires et réseaux routiers dans la cité de Vienne
sous l’empire romain, 2001
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2002, pages 115 et 116
-
Collectif :
nouvel Espérandieu, T 1, recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule,
2003
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2003, pages 114 et 115
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, pages 98 à 101
-
Le
Dauphiné Libéré des 31 décembre 2004 et 6 février 2005
-
B.
REMY : les esclaves et les affranchis dans la cité de Vienne au haut
empire d’après les inscriptions, la Pierre et l’Ecrit, 12, 2004, pages 83 à 126
-
SRA
Rhône Alpes, bilan scientifique 2005, page 115
-
Le
Dauphiné Libéré du 19 mai 2006
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 108 et 109
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 16 et 107
-
J.
P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines,
2009, pages 15, 24, 28, 30 et 31
-
SRA
Rhône-Alpes, bilans scientifiques 2009, page 86, 2010, pages 89 et 90, 2011,
page 111, 2012, pages 109 et 110, 2013, pages 124 et 125, 2014, pages 113 à
116, 2015, pages 112 à 114, 2016, pages 180 à 186
-
CAG
38/3, 2013
-
SRA
Auvergne-Rhône-Alpes 2017 (2021), pages 180 à 182
-
B.
HELLY, Vienne antique, GAF, 2017