VERSOUD (le) (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la rive droite du Grésivaudan.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 43

-       J. C. MICHEL : la voie romaine du Grésivaudan, rive droite de l’Isère (inédit)

 

VERTRIEU (canton de Morestel)

 

Préhistoire : on a découvert deux haches à talons en pierre polie et deux pendeloques subcylindriques en pierre.

 

Protohistoire : la découverte d’une hache à talon du Bronze final est signalée.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Verturius (domaine de).

La grotte de la Chapelle de Cruiz a livré, au début des années 1980 deux foyers avec des céramiques DSP et des monnaies (non décrites).

En 1983, on a découvert un habitat avec des tegulae et des tubuli au lieudit les Garennes.

La même année, un autre habitat a été localisé au lieudit les Grandes Terres.

En 1985, des sondages au lieudit le Sault ont mis en évidence un aménagement de berge constitué d’une épaisse couche de graviers mélangés à des blocs calcaires et à des tegulae.

Entre 1986 et 1989 des prospections au lieudit le Terroud ont mis en évidence une villa d’environ 1,5 ha.

 

Haut Moyen Âge : des tombes en coffres de lauzes sont signalées.

La grotte de la Chapelle de Cruiz semble avoir été réoccupée au Xe siècle.

Rue des Juifs existerait une nécropole du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LANFREY : chez nous, 1930, page 257

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 363

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 304

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 205 et 206

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 25

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 107

-       CAG 38/2, 2011, page 347

 

VEUREY-VOROIZE (canton de Fontaine-Vercors)

 

Protohistoire : H. MULLER indique avoir découvert à Saint Ours des « vestiges gaulois » (oppidum ?).

A la Cote Maillet et entre la Combe et la Ferme de Lespinasse, chemins anciens, dallés et bordés de talus de pierres qui passent pour être d’origine protohistorique.

La voie protohistorique de Saint-Quentin à Veurey est-elle celle qu’a suivie Hannibal en 218 avant notre ère ?

Une grotte « sépulcrale » aurait livré des sépultures du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  Veurey est situé à l’emplacement d’un port et d’un poste fortifié antiques (Castrum Voreii ?) au bord de la voie de Valence à Grenoble par la rive gauche de l’Isère. Cette voie, qui passait par Saint-Ours pour éviter le passage de l’Echaillon sans doute submergé de manière permanente ou périodique par l’Isère, est encore dallée sur une large partie de son tracé (entre Petit-Port et Saint-Ours et au dessus de la ferme du même nom)

Ø  en 1888, lors de la rectification de la route de Veurey à Montaud, on a mis au jour des tombes gallo romaines vers l’église ainsi qu’une amphore estampillée ATTIVS XII S(extarii ?) (MD 27.2.30) qui renfermait environ 2080 pièces romaines du     IIIe siècle. H. MULLER en examina environ 600 des règnes de Valérien, Posthume et surtout Claude II (380 pièces) (quelques-unes sont conservées au Musée Dauphinois (34.23.48.2 à 7)

Ø  Dans un champ, on aurait découvert en 1895, 250 pièces en billon de Gordien III à Volusien. X. LORIOT pense qu’il y a confusion avec le premier lot du trésor de VINAY

Ø  le centre du village actuel semble avoir été au IIIe siècle une construction de type castrum. A diverses reprises on a mis au jour des substructions de remparts. Une partie de cette enceinte supposée partait de l’angle nord est de la Tour des Templiers, laquelle repose sur des fondations romaines qui ont dû faire partie du même ouvrage, remontait dans l’ancien Champ des Sœurs jusqu’à une tour circulaire dont les fondations ont été découvertes en 1905, redescendait vers le grand portail du presbytère et séparait le jardin curial de la propriété de Boisverd

Ø  dans le jardin du presbytère, en dehors de l’enceinte susvisée, on a découvert des tegulae et des débris de sculptures en marbre blanc

Ø  à Saint Ours, au bord de la voie romaine, emplacement d’une nécropole gallo- romaine. De nombreuses tegulae ont été découvertes sur le site ainsi que des amphores, des poteries et un fragment d’inscription VVTE (VIVITE ?)

Ø  les carrières de l’Echaillon semblent avoir été exploitées dès l’époque romaine : on y a retrouvé, dans un coin retiré, des vestiges et outils paraissant dater du Ier siècle

Ø  au lieudit l’Eygalem, on a découvert des tombes sous tegulae

Ø  en 1972, en face de l’église, on a mis au jour, à l’occasion de travaux de voirie, une villa romaine. Une fouille méthodique a révélé deux états : IIe puis IVe siècles. On y a exhumé tout le matériel des sites ruraux antiques. Il faut toutefois relever la richesse en monnaies du IVe siècle, de Constantin à Julien, des briques estampillées RVF, des fragments de céramiques sigillées, une boucle de ceinture des Ier ou IIe siècles, des enduits peints, des marbres, des tesselles de mosaïques, une lampe en terre cuite, des fragments de vases et de coupes et des figurines en terre cuite

Ø  face à la Tour des Templiers, colonne monolithe de 4 mètres de hauteur que P. DALLOZ pense romaine.

 

Haut moyen-âge : d’après l’abbé MOUTON, historien de Veurey, le chapiteau conservé au presbytère ainsi que deux autres conservés dans le jardin curial seraient mérovingiens et proviendraient d’une première église dédiée à Saint Georges. Plusieurs auteurs signalent que l’église démolie au XIXe siècle était d’origine mérovingienne. H. MULLER pensait même qu’elle avait été élevée sur les ruines d’un temple romain. C’est sans doute celle qui est citée dans le cartulaire de Saint Hugues sous l’appellation ecclesia de Voreio.

Le plus beau des chapiteaux représente un sujet symbolique, une tête de femme nimbée surmontée d’un soleil et les deux autres sont de feuilles d’acanthes et de voûtes. Le principal chapiteau est classé monument historique au titre des objets mobiliers (1975).

 

A Saint-Ours, entre 1855 et 1857, M. DUPUY de BORDES découvrit et fouilla, dans sa propriété située au flanc de la colline, une cinquantaine de tombes et les substructions d’une petite église funéraire. Le site, au débouché de la voie romaine, est perché à l’altitude 650 mètres, au centre d’un petit plateau aujourd’hui occupé par une ferme.

Selon le rapport qu’en fit G. VALLIER en 1860, l’édifice possédait une nef rectangulaire de 13 mètres de longueur sur 5 mètres de largeur et un chœur en arc de cercle. Il découvrit alors 33 tombes en relation directe avec l’édifice : 14 sarcophages, 1 coffre en dalles calcaires, 1 sépulture en pleine terre et 17 coffres de tegulae. Parmi les sarcophages, 10 étaient taillés dans du tuf et les 4 autres dans du calcaire local. Enfin, il signalait une vingtaine de tombes « en briques » dans le champ confinant à la chapelle.

Selon M. COLARDELLE, qui a repris l’étude du site dans les années soixante dix « … les murs de la chapelle ont été fortement érodés, recouverts de végétation et les sarcophages ont été cassés, violés ou recouverts… Dans l’écurie de la ferme sont conservés deux chapiteaux trouvés sur le plateau de Saint-Ours… Le type d’inhumation, de caractère très typé du plan, qui rapproche l’édifice religieux de nombreux exemples régionaux, tant urbains que ruraux, permettent de proposer un schéma d’évolution : dans un cimetière de la fin de l’antiquité, une chapelle funéraire est construite dès le Haut Moyen Âge. Le manque de précisions dans les observations ne permet de savoir si l’annexe nord est asymétrique et si elle est antérieure au reste de l’église ou si elle lui est rigoureusement contemporaine. Il faut noter toutefois qu’elle ne contient qu’une seule inhumation en coffre de tegulae, ce qui pourrait indiquer qu’il s’agit d’un mausolée contenant une tombe vénérée. Celle-ci aurait pu constituer le noyau chrétien primitif. La juxtaposition, dans les mêmes rangées, à l’intérieur de la nef, de coffres en tegulae et de sarcophages semble plutôt indiquer une date haute pour l’installation de l’église : Ve siècle, tout au plus. L’abandon est plus difficile à situer mais la présence de sarcophages de plan ovale recule cette phase au moins à la fin de la période mérovingienne.

Au lieudit le Béril, H. MULLER signale la découverte de plusieurs tombes sous tuiles en bâtière, sur un terrain sableux dominant la vallée de l’Isère, à peu près à la rupture de la pente. Les coffres, construits en tegulae et imbrices, de section triangulaire, s’apparentent aux sépultures des Ve au VIIe siècles. Ils étaient toutefois accompagnés de débris de vases paraissant remonter au IVe siècle.

Motte castrale présumée au Châtelard.

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : note sur l’église de Saint-Ours, CAF, 24ème session, 1857, pages 369 à 372

-       G. VALLIER : la revue des Alpes, n° 158, 1860

-       H. MULLER : quelques notes sur une trouvaille de plomb romaine faite à Veurey en 1888, BSDEA, 1888, pages 76 à 83

-       A. BORDIER : 164 crânes gallo-romains de Veurey et Ventavon, BSDEA, 1894, pages 158 à 164

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1990, n° 190

-       Abbé MOUTON : notice historique sur Veurey en Dauphiné, 1912, pages 12, 13, 27, 29, 33 et 40

-       L’architecture religieuse du Haut Moyen Âge en France, 1952, page 61

-       D. JALABERT : études sur les carrières de pierre de la Porte-de-France de Grenoble et autres carrières locales, 1967

-       GALLIA Informations archéologiques, 1971, T XXIX-2, page 428

-       GALLIA 1973, Informations archéologiques, page 531

-       P. DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, bulletin de l’Académie Delphinale, n° 1, janvier 1978, pages 17 à 25

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France du IVe au Xe siècle, T 2, 1981

-       J. LAINTARD : inventaire des sites du Bas-Bugey, 1981

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 222 à 224

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 185

-       Archéologie chez vous, n° 6, 1987, pages 10 à 13, 14 à 16, 16 à 18 et 19 à 21

-       Histoire des communes de la Gaule, 1988, page 205

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires de la France, V, 2, Rhône Alpes, 1988, pages 56, 57 et 61

-       CAG 38/1, 1994, pages 132 et 133

-       Grenoble antique, 1999, page 191

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule : nouvelle hypothèse, 2005, pages 121 et 122

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 627

  

VEYRINS-THUELLIN (les-Avenières-Veyrins- Thuellin (canton de Morestel)

 

Préhistoire : à Thuellin, on a découvert une hache d’époque néolithique.

Aux tourbières de Thuellin, emplacement d’une station lacustre ou palustre ayant livré des objets en os.

On signale sur la commune diverses découvertes :

 

-       deux gaines en bois de cerf à tenon,

-       une hache polie en roche verte,

-       une pointe de flèche triangulaire,

-       trois poinçons en os,

-       un poinçon dans un andouiller de cerf,

-       un ciseau en os,

-       un galet plat percé (dépôt au Musée de Vienne).

 

Protohistoire : au lieudit le Bréviaire-Nord on a découvert des céramiques de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine selon P. H. BILLY le nom de Veyrins proviendrait du patronyme Varius (domaine de).

Passage de la voie d’Aoste à Lyon dite compendium d’Aoste.

Dans les années 1990 on a trouvé au lieudit les Donchères un important mobilier archéologique provenant peut-être d’un mausolée.

Au lieudit le Bréviaire-Sud, on a découvert en 1994 du mobilier gallo-romain : tegulae, imbrices, tubuli, briques, sigillées, fragment de clé, boucle d’oreille…

La même année, on signale au lieudit Verchère les vestiges d’un four gallo-romain.

Dans le même temps le site du Bréviaire-Nord a livré des tuiles, un peson à rouelles, des fragments de meule, des sigillées une estampille DOIICCI de Lezoux, des céramiques allobroges estampillées … VS… N, des fragments de dolium, une monnaie de Gordien III et une de Gallien…

 

Haut Moyen Âge : selon le chanoine LANFREY, Veyrins aurait possédé dès 655 une église dédiée à Saint Jean-Baptiste.

La localité est citée sous le nom de Warines dans le testament de Saint Ennemond de la même époque.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : dictionnaire topographique de l’Isère de PILOT de THOREY, 1920, page 252

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 42

-       Renseignements de G. DREVET

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 117

-       CAG 38/2, 2011, pages 348 et 349

 

VEYSSILIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : on a découvert en 1979 un bloc à cupules.

Un autre bloc avec 8 cupules est signalé.

La découverte d’une hache d’époque néolithique est également signalée.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  dans le vallon de Saurieu, emplacement d’une cabane gallo-romaine dont les traces rectangulaires sont encore visibles

Ø  selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Vassilius (domaine de)

Ø  en 1908, au Mas-du-Templier, on a mis au jour un aqueduc romain avec une inscription, sur un disque de plomb, mentionnant que les AVRELLI TEFESTORI et DELIA LVCILLA ont fait établir la canalisation pour leur usage commun. Cet aqueduc servait à l’alimentation d’une villa qui semble avoir été localisée. A proximité, on aurait retrouvé des plaques de marbre, des céramiques et un petit génie en bronze

Ø  au hameau de Saint-Maurice et au lieudit Traversa on a découvert des tegulae

Ø  des survols aériens à basse altitude ont permis de repérer, au lieudit le Colly des traces rectangulaires distinctes orientées nord-sud d’époque gallo- romaine

Ø  des sépultures antiques sont également signalées

Ø  en 1992, une prospection au lieudit Fayet a livré des tegulae et des imbrices.

 

Haut Moyen Âge : une tombe d’époque burgonde est signalée par l’abbé CHAGNY.

 

Bibliographie :

 

-       J. TOUTAIN : estampille inédite de plombier gallo-romain trouvée à Veyssilieu, bulletin de la société des antiquaires de France, 1913

-       A. BEAUP : un aqueduc romain à Veyssilieu, Evocations, juillet 1947

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959, page 124

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules de l’Isère, Evocations, 35ème année, n° 21, 1979, page 83

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 305

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 209

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 25 et 26

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 122

-       CAG 38/2, 2011, pages 349 et 350

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd

 

VEZERONCE-CURTIN (canton de Morestel)

 

Préhistoire : au lieudit le Marais, dans les années 2000 on a découvert une hache en pierre polie, un grattoir, des petits éclats et deux nucleus.

 

Protohistoire : des prospections au lieudit les Ripes en 2000 ont livré des céramiques peintes et un bracelet en verre bleu.

A la même période on a découvert au lieudit le Gilin de la céramique du Bronze final.

 

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine d’Aoste à Lyon dite compendium d’Aoste. Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  aux Sétives, emplacement d’un site gallo-romain

Ø  entre Charray et Vignieu, on a repéré un quadrillage antique d’allure urbaine

Ø  des tegulae auraient été découvertes sur Curtin

Ø  pour certains auteurs, la Tour de Charray passe pour être un édifice gallo- romain remanié au moyen-âge

Ø  en 1992 au lieudit Bout on a noté des tegulae et des imbrices

Ø  au lieudit les Ripes, des prospections depuis le début des années 2000 ont livré un abondant mobilier archéologique : tegulae, imbrices, briques, fragments de canalisation, sigillées, céramiques allobroge estampillée NOSTER et … VRICUS, fragments de dollium… (objets déposés au musée d’Aoste)

Ø  dans le même temps, le lieudit le Marais a livré des tegulae, des imbrices, des fragments de meules, des sigillées, de la céramique allobroge estampillée NOSTER et BELLICVS, un élément de plaque votive… (dépôt au musée d’Aoste)

Ø  au lieudit Bout en 2006, on a découvert des fossés gallo-romains.

 

Haut Moyen Âge : la commune est riche en vestiges :

 

Ø  dans la plaine de Vézeronce, non loin de la Tour de Charray, s’élève un monticule de forme arrondie visible de fort loin. La tradition le nomme Mollard de Koënne ou Tombeau du Roi et en fait la sépulture de Clodomir, fils de Clovis. Mais le tertre parait être d’origine naturelle

Ø   il semble en effet qu’il faille situer en ces lieux la bataille qui opposa le 25 juin 524 les Francs aux Burgondes. Désirant venger ses parents et ses frères assassinés, la reine Clotilde, veuve de Clovis, poussa ses fils Clodomir, Childebert et Clotaire à poursuivre la lutte contre le meurtrier, son oncle Gondebaud, roi des Burgondes, puis contre son fils Gondemar. La version des chroniqueurs Francs attribue la victoire aux soldats de Clodomir, lequel aurait été tué dans l’affrontement. La localisation de la bataille à Vézeronce semble attestée par la graphie Vesaroncia ou Vizaroncia et par l’épitaphe dite de Vistrigilde découverte à Anse dans le Rhône. Le tumulus, s’il est réellement le tombeau de Clodomir, suppose en effet que son armée ait été victorieuse pour l’ériger

Ø  le sol autour du Mollard aurait livré des ossements, des armes, des monnaies et, surtout, un magnifique casque mérovingien incrusté d’or ayant sinon appartenu à Clodomir du moins à un guerrier de très haut rang. Cette pièce unique est conservée au Musée Dauphinois (67.3.257)

Ø  épitaphe funéraire paléochrétienne retrouvée au XIXe siècle et conservée dans l’actuelle église : « HIC REQVIESCIT IN PA / CE AISBERGA PUELLA / DEO PLACITA QV(a)EVIR / GENALIS ACTVS OMNI / ONESTE CVSTODIENS / VIXET ANNIS XXIV TR / ANSIET D(ie) K(alendas) DEC(embres) / IND(ictione) XV OLIBRIO IVNI / ORE CONS(sule) » : ici repose en paix Aisberga vierge agréable à Dieu, vertueuse, pleine de chasteté dans toutes ses actions. Elle est morte à l’âge de 24 ans le 4 des calendes de décembre, indiction 15 sous le consulat d’Olibrius Junior clarissime » (491) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  une seconde épitaphe, aujourd’hui disparue, provient également de la première église de Vézeronce : « HIC TVA / VENERABILIS AMATE REQVI… / CVNT MEMBRA SEPULCHRO / … FRATER… / TVMVLAVIT XIX IN PACE A XXXXVIII OBIIT XV » (juillet 632). Elle est consacrée à Amatus, religieux de Vézeronce

Ø  Amatus est également connu par une longue épitaphe découverte à Briord (Ain) (aujourd’hui perdue) qui se termine ainsi : « HOC ERGO AMATVS STVDVIT CONSCRIVERE KARMIN CANTES / TETIS EST VEZERONCIA TVOS » : « … c’est Amatus qui s’est appliqué à rédiger ces vers lui qui fut ton archiprêtre à Vézeronce » (615 ou 630)

Ø  un monastère mérovingien aurait ainsi été établi à Vézeronce au milieu du VIe siècle. Il est connu par l’épitaphe ci-avant du début du VIIe siècle. Ce sont des moines de ce monastère qui auraient fondé peu après l’ancienne église Saint Symphorien de Morestel

Ø  des sépultures du Haut Moyen Âge ont été découvertes aux lieudits Bourralière et Crevalière : sur ce dernier site on aurait découvert un « sabre à lame en forme de croissant » (francisque ?)

Ø  au sud de l’église, on a mis au jour quatre sépultures en coffres de dalles

Ø  l’église Saint Martin est citée en 910.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : recherches sur le Dauphiné, manuscrit XVIIe siècle, IV, f° 271

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la gaule antérieures au VIIIe siècle, 1856-1865, 2, n° 373 et 388

-       J. GUILLEMAUD : le tombeau du roi Clodomir à Vézeronce, Revue Archéologique, XXIII, 1872, pages 3 à 15

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 175 et 1842

-       A. LONGNON : géographie de la Gaule au VIe siècle, 1878

-       CIL XII, 1888, n° 2384 et XIII, n° 2477

-       E. CAILLEMER : épisodes de l’histoire des Burgondes, 1896

-       Chanoine AUVERGNE : histoire de Morestel, 1901

-       F. GAUDUEL : la bataille de Vézeronce 21 juin 524, 1906  

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 147, 328, 493, 1011

-       ILCV, 1, 1931, n° 1734

-       G. LETONNELIER : le casque de Vézeronce, considérations sur sa forme et son décor, BSDEA, 1941, sp

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, mars avril 1960, page 124

-       R. GUICHARD : essai sur l’histoire du peuple Burgonde, 1965

-       P. DREYFUS : Grenoble de César à l’Olympe, 1967, pages 23 et 24

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 40 et 41

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1972, page 60

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, 2, 1981, n° 36

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 224 à 229

-       Archéologie chez vous, n° 2, 1983, pages 18 et 19

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, n° 183, page 86

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 257, pages 660 à 663, n° 264, pages 679 à 681 et n° 265, pages 688 à 690  

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 303 et 304

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 42 et 43

-       CAG 01, 1990, page 98

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 67 et 75

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 106 à 108

-       CAG 69/1, 2006, page 142

-       CAG 38/2, 2011, pages 350 à 352

-       CAG 01/2, 2017, page 184   

 

VIENNE (voir à la fin du répertoire)

 

VIF (canton de Pont-de-Claix)

 

Préhistoire : l’oppidum dit de Saint-Loup dominant Vif à 726 mètres d’altitude a livré de nombreux vestiges d’époque chalcolithique : H. MULLER y a découvert des fonds de cabanes dont l’un contenait plus de 3000 outils ou fragments d’outils en silex, de la céramique et de nombreux éléments de vaisselle domestique dont :

 

-       une marmite chasséenne en céramique grise subcylindrique (MD 67.12.296)

-       un petit pot en céramique bistre (MD 67.12.292)

-       un second pot identique (MD 67.12.296)

-       un petit gobelet (MD 67.12.294)

-       une loche en céramique (MD 67.12.295)

-       deux pointes de flèches en silex (MD 69.1.18 et 20)

-       quatre grattoirs en silex (MD 69.1.15, 16, 17, 19)

-       quatre lamelles en silex (MD 69.1.21, 22, 23, 24)

-       un ciseau en os à tranchant poli (MD 69.1.25)

Ø  de cette même époque pourraient également subsister deux pierres curieuses, creusées de main d’homme qui pourraient avoir été des broyeurs

Ø  en-dessous du rocher on a découvert en 1914 une hache de type néolithique

Ø  dans le lit de la Gresse, en un lieu et à une époque non précisés, on aurait découvert une fusaïole en roche grise d’époque néolithique (Musée de Barcelonnette)

Ø  au Crozet, les fouilles préalables au tracé de l’ A 51 ont laissé pressentir un site préhistorique.

 

Protohistoire : l’oppidum de Saint-Loup a également livré des vestiges de l’âge du Fer (bracelets, tessons en pâte fine…) et de l’époque de la Tène (fragment d’amphore massaliote et céramique grise).

Au Petit Brion (de Briga, forteresse), emplacement probable d’un oppidum qu’A. BOCQUET attribue aux Tricorii. 

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie de Grenoble à Fréjus. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit l’Etrat ou Pas-du-Loup, des vestiges d’un pavage antique auraient été observés

Ø  Vif était-il un vicus ? Les plus anciennes graphies semblent le montrer : locus vicus en 1030 dans la donation de Leotgarde à l’abbaye de Saint-Chaffre, villa vicus, en 1034. Mais jusqu’alors les découvertes sont ténues : un fût de colonne a été observé jadis lors de travaux rue Champollion et l’église conserve, dans la chapelle du Saint-Sacrement, un fragment de sarcophage du IVe siècle. Sur le site de l’église on a également découvert un peson et un outil de tisserand et des tegulae

Ø   le site de Saint-Loup conserve une enceinte du Bas-Empire, sur plus de 300 mètres de longueur, et a livré de nombreuses tegulae, des poteries et quatre monnaies, dont l’une de Claude II, l’autre de Constantin, les deux autres indéchiffrables. H. MULLER dit qu’on lui a montré une cinquième monnaie de Faustine Mère. Deux réservoirs taillés dans le roc pourraient être soit des citernes soit des sépultures

Ø  dans le clocher de l’église, inscription de 273 : « IGNIBVS / AETERNIS / IVL(ius) / PALCIDIANVS / V(ir) C(larissimus) / PRAEF(fectus) PRAE / TORI(o) / EX VOTO POSVIT » : « aux feux éternels, Julius Placidianus, clarissime, préfet du prétoire a élevé (cet autel) à la suite d’un vœu » (271 ou 272) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1911). Ces « feux » sont-ils une allusion à la Fontaine-Ardente du Gua ou au culte solaire d’Aurélien ?

Ø  on a parfois parlé d’un « temple romain » à l’emplacement de l’église

Ø  dans une vigne, au-delà de la Gresse, on a trouvé vers 1910 six ou sept monnaies romaines (non décrites)

Ø  dans la plaine de Reymure, on aurait repéré, par détection aérienne, un site antique (villa ?)

Ø  une broche de tisserand en corne à été découverte dans les fouilles de l’église Saint Jean (aujourd’hui au Musée de l’Ancien Evêché)

Ø  les fouilles préalables à la déviation routière de Vif ont livré, fin 2007, près de l’ancienne rue de Reymure vers le pont autoroutier un petit bâtiment à usage agricole du début du Ier siècle.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  l’oppidum de Saint-Loup a livré des fers à chevaux, une boucle et de la verrerie d’époque mérovingienne

Ø  l’église Saint Jean occupe vraisemblablement l’emplacement d’un édifice cultuel paléochrétien qui a livré, en 1966, deux inscriptions (classées monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1968) et de nombreuses sépultures

Ø  les deux inscriptions sont les suivantes : « IN HVNC TVMOLVM RE / QUIESCIT IN PACE BONE / MEMORIAE FAMOLVS D(e)I / VALERIANVS PRBES(byter) IN SPE / RESVRRECXIONES MESERE / CORDIAE XPI QVI VIXIT AN(no)S / LV OBIIT VII IDVS MARTI / AS XXXVII POST CONS(ulatum) BA / SILI V(iri) C(larissimi) INDICTIONE DVODE / CIMA » : « dans ce tombeau repose en paix le serviteur de Dieu, de bonne mémoire, Valérianus, prêtre, dans l’espoir de la résurrection par la miséricorde du Christ. Il vécut 55 ans et mourut le 7 des Ides de Mars, la 37ème année après le consulat de Basile, clarissime, indiction douzième » (9 mars 577 ou 579)

Ø  «  (requiesci)T F(a)M (ulus / a) D(e)I… / RESVRR (ecturu ou ectioni)S…/ (qui / ae VIXIT…/ VIII K(a)L(endas) / …O AVGVS » : « serviteur (ou servante) de Dieu (ou dans l’espoir de la résurrection et la miséricorde du Christ) qui vécut… est mort le 8 (ou le 18) des calendes de… »

Ø  l’église Saint Jean a pu succéder à un édifice chrétien mérovingien associé à un ensemble funéraire. Certaines parties du chœur peuvent dater du VIIIe siècle. Au nord de l’église, en 1966, des sondages ont permis de découvrir des murs et au moins treize sépultures carolingiennes.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : BSSI, 1857, page 366

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 2069

-       F. VALLENTIN : l’inscription de Vif, bulletin de l’Académie Delphinale, 1876, pages 233 à 237

-       CIL XII, 1888, n° 1551

-       H. MULLER : découverte et fouille d’une station préhistorique à Saint Loup, 1904

-       H. MULLER : notes sur les stations préhistoriques de plein air des environs de Grenoble, AFAS, 1904, pages 1012 à 1026  

-       J. DECHELETTE : manuel d’archéologie préhistorique, 1, 1910, pages 348 et 349

-       S. CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927, pages 27 et 28

-       H. MULLER : les origines de Grenoble, 1930, pages 34 et 35

-       E. GROAG, A. STEIN et L. PETERSEN : Prosogogriaphia Imperi Romani Saeculi, 1933-1958, IV, 3, 1943, page 249

-       M. MERCIER et A. SEGUIN : l’épigraphie et les fontaines ardentes du Dauphiné, bulletin de l’Association française des techniciens du pétrole, n° 48 et 49, 1939

-       F. BENOIT : recherches sur l’hellénisation du midi de la Gaule, 1965, page 186

-       R. GIRARD : les inscriptions chrétiennes de Vif, Rhodiana, 1965, pages 33 à 36

-       R. GIRARD : rapport sur les fouilles exécutées en 1966 près de l’église de Vif, 1966, CAHMGI

-       Rapport de fouilles exécutées en 1967 à Saint-Loup, Vif, Isère, 3 pages dactylographiées, 1967

-       Trésors du Musée Dauphinois 1968, page 16, n° 39

-       GALLIA XXVI-2, 1968, page 588

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 371 à 375

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 105 à 108, n° 445 à 460

-       R. TURCAN : les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône, EPRO 30, 1972, pages 30 et 31

-       J. MAURY : l’église Saint Jean de Vif, conférence du 31 mai 1972 (manuscrit BMG Vh 4600)

-       H. G. FLAUM : les fastes de la province de Narbonnaise, 1978, page 191 et 192

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       M. F. BOIS : bulletin des AVG n° 4, 1980, pages 34 à 36   

-       J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG, n° 8, 1981, pages 7 à 11

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, II, 1981, n° 186, pages 100 et 101

-       J. C. MICHEL : à la recherche de Placidianus, bulletin des AVG, n° 9, 1982, pages 5 à 21

-       J. C. MICHEL : vieux chemins, vieilles pierres, bulletin des AVG, n° 10, 1982, page 30

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, pages 229 et 230

-       J. C. MICHEL : le mont Saint-Loup acropole vifoise, bulletin des AVG, n° 14, 1984, pages 6 à 12

-       A. FRANCES : Vif nom de ville, origine et signification, bulletin des AVG n° 14, 1984, pages 13 à 16

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, 1985, n° 239 et 240, pages 625 à 630

-       Archéologie chez vous, n° 4, 1985, pages 13, 25, 26, 29 et 34, 35  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 229 et 230

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 371 et 372

-       A. PELLETIER et alii : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône- Alpes, 1988, page 206

-       E. CISEK : l’empereur Aurélien et son temps, 1994, pages 81, 82, 185, 230, 231, 232, 242, 243

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 244

-       J. C. MICHEL : l’église Saint Jean de Vif des origines au XIIe siècle, bulletin des AVG n° 38, 1996, pages 4 à 15

-       J. C. MICHEL : A 51, découvertes archéologiques, bulletin des AVG n° 38, 1996, pages 23 à 25

-       P. BOURDAT : sur une inscription mérovingienne de Vif, la Pierre et l’Ecrit, 1996-1997, pages 11 à 17

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 63 et 75  

-       J. C. MICHEL : les voies antiques du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, page 22

-       Grenoble antique, 1999, pages 11, 12, 28, 51, 52, 117, 131 et 149

-       J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 8

-       J. C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, 2002, pages 110 et 111

-       A. BOCQUET : site Internet, 2004

-       J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, page 22

-       Y. ARMAND et J. C. MICHEL : Histoire de Vif, 2006, pages 18 à 25, 27, 30, 31, 32 à 38 et 42 à 44

-       J. C. MICHEL : un oppidum au Petit Brion de Vif ? bulletin des AVG, n°59, 2007, pages 11 et 12

-       B. ROSSIGNOL : de Rome à Grenoble : les feux éternels de Iulius Palcidianus, Cahiers Glotz, 19, 2008, pages 311 et 312

J. C. MICHEL : pour compléter l’histoire du rocher de Saint-Loup de Vif, AVG n° 73, juin 2014, pages 46 à 54

-       CAG 38/4, 2017, pages 351 à 353

 

VIGNIEU (canton de Morestel)

 

Epoque gallo-romaine : dans une collection particulière étaient conservés au début du XIXe siècle :

 

Ø  un poids de tisserand avec l’inscription MARTIVS F,

Ø  deux fûts de colonnes provenant d’Ampro,

Ø  une grande tuile rectangulaire estampillée CLARIANA.

 

D’autres vestiges sont connus :

 

Ø  à l’est de la commune, en bordure de la route de Vézeronce, emplacement d’une station tardive dite d’ Ampro ou Empro. Ce site, dans lequel on voyait anciennement l’emplacement d’un temple, pourrait correspondre à une grande villa du IIe siècle ou du IIIe siècle, réutilisée ultérieurement. Outre les objets susmentionnés, on a trouvé des céramiques du IIe au Ve siècles, des poteries, des rebords de tuiles, onze fragments de tubuli, du mortier, des meules, des fragments des mosaïques et quelques objets en fer, notamment des clous

Ø  entre Vignieu et Charray sur Vézeronce, les traces d’un quadrillage d’allure paradoxalement urbaine ont été repérées

Ø  à Crucillieu, à 500 mètres de la route de Flosaille, existerait l’emplacement d’une station inédite.

 

Haut Moyen Âge : vers 1900, on a découvert au lieudit Camolé des Mémoires les premières sépultures d’une importante nécropole située sur le sommet et sur les pentes d’une ancienne moraine glaciaire, à 100 mètres à peine du site d’Ampro. Une note d’H. MULLER de 1923 mentionne la fouille de coffres en dalles de plan trapézoïdal. D’autres sépultures ont ensuite été décrites en 1950 : coffres orientés de plan trapézoïdal ou anthropomorphes. En 1963, 1964 une fouille systématique, dans le cadre d’une thèse d’anthropologie, a livré 162 tombes superposées sur deux mètres de hauteur, orientées ouest est et se répartissant en deux catégories : les tombes en pleine terre et les coffres de dalles. Divers objets ont été inhumés :

 

-       six fibules de type mérovingien,

-       un passe courroie en fer,

-       un anneau de fer,

-       un anneau de bague en argent,

-       une agrafe à double crochet.

 

Eu égard aux fouilles clandestines pratiquées sur le site depuis fort longtemps on a estimé que la nécropole pouvait atteindre 600 inhumations sans pouvoir mesurer toutefois les réinhumations. Celle-ci a pu s’étendre du VIe au VIIe siècles, avec des prolongements jusqu’au milieu du moyen-âge confirmés par la présence de mortier dans les constructions de certaines tombes.

La proximité de Vignieu et de Vézeronce, lieu vraisemblable de la bataille de 524, a conduit de nombreux auteurs locaux à établir une relation entre les deux sites. Bien que le rapport reste incertain, il est possible de concevoir que les cantonnements burgondes aient été établis auprès d’une agglomération relativement importante, ce que laisse supposer la taille de la nécropole.

On signale également l’emplacement d’un monastère disparu qui aurait été fondé au Ve siècle.

L’ancienne église de Saint Babilas est connue par un texte de 894.

Au IXe siècle, la localité est nommée Viniacus.

 

Bibliographie :

 

-       P. GENESTE : monographie de Vignieu, 1912, pages 33 et 34

-       J. CHAUFFIN : deux sépultures du Haut Moyen Âge à Vignieu, Evocations, 1950, pages 681 à 683

-       J. CHAUFFIN : la station d’Ampro à Vignieu, Evocations, mai juillet 1953, pages 1091 à 1095

-       GALLIA, Informations archéologiques, 16, 2, 1958, page 379

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations, mars avril 1960, page 124

-       M. C. BAILLY MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, Evocations, 1er trimestre 1979, pages 88 à 92

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 230 et 231

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 49

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 72

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 118

-       CAG 38/2, 2011, pages 352 et 353

-       J. L. DEMETZ : les Mémoires de Vignieu, Isère, étude ethnologique et anthropomorphique d’un cimetière du Haut Moyen Âge (VIe au VIIIe siècles), thèse dactylographiée slnd

 

VILLARD-BONNOT (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan.

Emplacement possible d’une ferme gallo-romaine.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1981, pages 150 et 321

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 43

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).

 

VILLARD-DE-LANS (canton de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : de très nombreux sites sont connus :

 

Ø  Une hache néolithique en pierre polie aurait été trouvée en 1884 près du bourg

Ø  en octobre 1960, aux Chaberts, on a trouvé des éclats néolithiques dans des labours

Ø  au printemps 1970, au lieudit Chez-Magnat à la Conversaria, on a découvert une industrie microlithique du paléolithique supérieur,

Ø  à la même époque, aux Mourets, dans un virage de la route de la Conversaria au pied des pentes du Cornafion, à 1162 mètres d’altitude, on a découvert une industrie macro lithique de plein air du paléolithique inférieur (- 120 000) qui a livré 412 objets : nucleus, éclats, lames, bifaces, racloirs. Le même site a également livré des vestiges chalcolithiques

Ø  toujours en 1970 on a identifié aux Geymonds sept emplacements d’une zone de séjour du paléolithique supérieur à proximité de la Bourne qui a livré 448 pièces lithiques

Ø  au printemps 1972, à Bois-Barbu, vers la cinquième station du chemin de croix, on a ramassé un éclat laminaire néolithique

Ø  à la même période, au lieudit les Sables on a recueilli des éclats, des lames et un micro burin d’époque mésolithique

Ø  toujours à la même période, au lieudit Roche-du-Potier, on a découvert des éclats, des nucleus et des lamelles néolithiques

Ø  en décembre 1972, vers le Trou Noir, on a découvert un disque à éclats centripète, des burins, un grattoir et un nucleus Levallois du paléolithique inférieur

Ø  au lieudit les Poulats, à 1000 mètres d’altitude, on a découvert en 1974 un gisement du paléolithique inférieur (250 000 ans avant notre ère), sur les sédiments d’un ancien lac glaciaire, qui a livré des nucleus de type Levallois primitif façonnés par des homo erectus ou des homo sapiens néandertalis venus tailler et chasser dans le Val de Lans

Ø  la même année au Val Molière sur la rive gauche de la Bourne on a découvert une série de pièces lithiques du paléolithique moyen à l’épipaléolithique ; le même site a livré des vestiges chalcolithiques

Ø  au lieudit Payonnière, on a trouvé en 1977 des éclats Levallois et des racloirs du paléolithique moyen

Ø  la station mésolithique de Roybon a été découverte en 1989, près d’une source, à 1450 mètres d’altitude. C’est une station de plein air, au bord du sentier du Col Vert. Elle a livré en 1996 un important matériel (558 objets)

Ø  au lieudit Concourdan, on a trouvé en 1992 quelques vestiges lithiques d’époque mésolithique

Ø  la même année, on a trouvé au lieudit les Plâtres quelques éclats mésolithiques

Ø  toujours en 1992, le lieudit Fontfroide a révélé une industrie de débitage laminaire néolithique

Ø  également en 1992, on a trouvé au Col de l’Arc un débitage néolithique du silex

Ø  en 1996, l’abri sous roche des Fourches a livré 189 pièces lithiques d’époque épipaléolithique

Ø  la même année, la Grotte Chiffon, à 1750 mètres d’altitude, au pied des arêtes du Gerbier, a livré des restes du paléolithique inférieur ou moyen (éclats Levallois)

Ø  au « hameau des Pierres, on a découvert, en 1997, un site de chasseurs magdaléniens (- 15 000 ans) installé au pied d’un des énormes blocs morainiques déposés par le glacier de la Fauge quelques millénaires auparavant qui a livré plusieurs centaines de lames de silex. En 1999, une station de tradition azilienne a été exhumée au même endroit. Il s’agit vraisemblablement d’un site de débitage macro lithique de lames du paléolithique inférieur. D’autres occupations postérieures ont été décelées au mésolithique moyen et vers la fin du néolithique. De ce campement de chasseurs (le plus haut des temps glaciaires connu à ce jour), il ne subsiste aujourd’hui qu’environ 9 m2 ; en 1999, R. PICAVET a trouvé sur un demi m2 plus de 10 000 objets de silex dont de magnifiques couteaux et outils retouchés en burins, grattoirs, perçoirs…

Ø  la station de Machiret, à 1300 mètres d’altitude, découverte en 1987 à l’emplacement actuel du chemin de la Conversaria à Machiret, a livré en 1995 et en janvier 2008 un gisement du mésolithique sauveterrien au néolithique (notamment des armatures de flèches)

Ø  en 1998, au Val-Molière on a recueilli 39 pièces attribuées à l’aurignacien (paléolithique moyen) et au paléolithique supérieur

Ø  en 2003, à la Grande-Terrasse on a découvert un site qui a livré 661 pièces lithiques du paléolithique moyen

Ø  au quartier des Gauchets, au pied du lycée climatique, on a découvert un abri de chasseurs magdaléniens

Ø  sur les limites de Villard-de-Lans et de Corrençon, R. PICAVET  a découvert en 2020 les restes de 9 ours qui pourraient dater de 60 000 ans. Le plus important des ours devait avoir 3 mètres de hauteur et peser près d’une tonne. Les sondages effectués a proximité n’ont pas révélé de traces humaines de cette époque,

Ø  en 2022, aux Gauchets, on a découvert des pièces lithiques mésolithiques et néolithiques.   

 

Protohistoire : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  en 1983, on a trouvé à la Fontaine du Renard une coupe votive du Bronze final (MD 67.4.11). Elle reposait sur des rognons de silex et contenait des graines de noisettes noircies par le temps

Ø  au lieudit Grotte Marie, à 1 km au nord des Jarrands, on a découvert, en 1989, des tessons de céramique du Bronze final

Ø  au Col de l’Arc, on a trouvé une pointe de flèche en bronze à pédoncule aux bords martelés

Ø  le tumulus de Combe-Bossue, à 1090 m d’altitude, a été fouillé en 2016, suite à la découverte par des fouilleurs clandestins de 6 bracelets en bronze de l’époque de Hallstatt. Il s’agissait de deux tertres funéraires circulaires protohistoriques accolés de 5 m de diamètre qui renfermaient deux sépultures dotées de coffres quadrangulaires centraux, dont l’une avec boucle d’oreille et des fragments de bracelet en fer. C’est le seul tumulus connu en Vercors mais d’autres tumuli de même époque pourraient exister à proximité,

Ø  selon LAZEMBY, Hannibal aurait pu diriger son armée à travers les gorges de la Bourne, camper près de Choranche et que la cité gauloise prise d’assaut aurait été Villard de Lans (!),

Ø  en 2022, aux Gauchets on a découvert de la céramique protohistorique.   

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Epoque gallo-romaine : le territoire de Villard-de-Lans était traversé, semble-t-il, par une voie joignant Sassenage à Die, chemin de grande communication encore appelé l’Avia Publica au moyen-âge. Elle devait passer à la Font de la Maie (anciennement Font de la Meja, à l’Essarton puis, sans doute aux Vières, à l’est des Lombards et à Ville Vieille.

Dans un champ, près du lycée climatique, on a trouvé une monnaie de Philippe l’Arabe de 244 avec inscription R/NOBILITAS 

Au Col Vert, avant 1914, H. MULLER a trouvé, dans le talus bordant le chemin, une monnaie en bronze du IIe siècle.

Au lieudit Ville Vieille, emplacement supposé d’un domaine gallo-romain.

A une cinquantaine de mètres du Col Vert, une jasse très arasée pourrait être une structure antique selon Y. TEYSSONNERE.

Vers le Pas de l’Oeille, une jasse identique pourrait être de même origine.

 

Haut Moyen Âge : selon la tradition, Saint Bonnet, évêque de Clermont en 690, aurait fondé à Ville Vieille ou aux Bonnets une première église.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : considérations sur le préhistorique de la région grenobloise, Recueil d’Histoire et de Géographie des Alpes, T 5, 1917, pages 385 sq

-       A. BOCQUET : une coupe de l’âge du bronze final découverte près de Villard de Lans, BSDEA, T 41, 1964, pages 48 à 52

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 21 et 22

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 369

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du musée dauphinois, 1970, pages 87, 325, 326 et 334

-       GALLIA Préhistoire, T 23, 2, 1980, page 509

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 235

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 325, 326 et 334

-       Archéologie chez vous, n° 6, 1987, n° 6 et 7

-       P. BINTZ et R. PICAVET : rapport de campagne de prospection inventaire en Vercors, 1992

-       Vercors, terre monastique et canoniale, Cahiers de Léoncel n° 11, 1995, pages 26 et 82

-       La Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, page 214  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996, page 108  

-       La Pierre et l’Ecrit, 1996-1997, pages 208 et 209

-       S. BERNARD GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses marges, rapport d’activités, 1997, page 55

-       J. F. LAZEMBY : Hannibal’s war 1998

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1998, pages 107 et 108

-       Préhistoire et Anthropologie méditerranéennes, T 7 et 8, 1998-1999, page 57  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 116

-       CRPV, bulletin n° 13, 1999, page 1 à 24 et 26

-       Grenoble antique, 1999, pages 10 et 11

-       Patrimoine en Isère, le journal, n° 9, janvier 2000, pages 7 et 8

-       CRPV, bulletin n° 15, 2000, page 33 et n° 16, 2001, page 54  

-       CRPV, bulletin n° 21, fascicule 2, 2003, pages 21, 24 et 27

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 114 et 115

-       R. PICAVET : deux sites préhistoriques en danger à Villard de Lans, Cahiers du Peuil n° 7, 2008, pages 7 à 11

-       P. BINTZ et J. J. MILLET : Vercors, terre de préhistoire, 2013, pages 36 et 100

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 114 et 115

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 186

-       CAG 38/4, 2017, page 353

-       F. DELRIEU, A. BLIN, S. CARRARA et R. PICAVET : les tumulus protohistoriques de Combe-Bossue à Villard-de-Lans, in l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2018, pages 332 à 342

-       J. AYANT, P. BINTZ et alii, paléoenvironnement du nord Vercors du tardiglaciaire à l’holocène : palynologie de la tourbière du Peuil (Claix) et du lac du Lauzet (Villard-de-Lans), l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2018, pages 17 à 29

-       ADLFI Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

 

VILLARD-NOTRE-DAME (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : une hache à douille longue du bronze final a été trouvée en 1924, à 1800 mètres d’altitude, près de la cabane de Font Gillarde. 

 

Epoque gallo-romaine : en 2000, aux mines d’or de la Gardette, une datation de bois au C 14 a montré une exploitation remontant au Haut-Empire (Ier et IIe siècles).

 

Haut Moyen Âge : l’exploitation de la mine de la Gardette semble s’être poursuivie aux Ve et VIe siècles.

La mine du Pontet (voir également BOURG-D’OISANS) a donné, par datation au C 14, une fourchette d’exploitation comprise entre les VIe et VIIIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : la préhistoire et la protohistoire des environs de Grenoble, AFAS, 1925, pages 673 sq

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 375

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 503

-       Patrimoine en Isère, l’Oisans, 2001, page 37

-       M. C. BAILLY-MAITRE : 4000 ans d’histoire minière en Oisans, Vallée de la Romanche pays Vizillois, 2022, page 101

 

VILLARD-RECULAS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : on a découvert en 1913 une fusaïole en micaschiste perforé au centre par un trou cylindrique du Bronze final (MD 67.12.106)

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : catalogue des collections du Musée Dauphinois, 1969, page 94, n° 383

-       B. FRANCOIS : la mine d’or de la Gardette, Mémoire du Bourg-d’Oisans, 1997, pages 296 à 318

-       Patrimoine en Isère, l’Oisans, 2001, page 36

 

VILLARD-REYMOND (canton de d’Oisans-Romanche)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

Il faut toutefois remarquer la présence d’un toponyme ancien : le Villaret.

 

Bibliographie : E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 371

 

 

VILLARD-SAINT-CHRISTOPHE (canton de Matheysine- Trièves)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

On notera toutefois la présence de deux lieudits anciens : Villard et Villard Amblard.

 

Bibliographie : E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 370

 

 

                        VILLE-SOUS-ANJOU (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : au lieudit Pierre à Feu, on a découvert, à une date non précisée, deux haches en pierre polie d’époque néolithique et une autre, en 1977, dans le mur d’une ferme.

 

Protohistoire : dans le quartier des Baudes, on a découvert des fonds de cabanes et une sépulture antérieure à l’époque gallo-romaine.

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit l’Etang, emplacement probable d’un sanctuaire de source qui a livré des tuiles, des clous, du plomb, du marbre, un couteau en fer, de la céramique commune et sigillée ainsi que des statuettes en bois.

Un habitat antique est signalé au gué d’Agnin.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Saint Ange ou Cimetière des Autrichiens, on a découvert en 1964 deux sépultures en pleine terre.

 

Bibliographie :

 

-       A. PELLETIER : compte rendu des visites effectuées à Ville-sous-Anjou et Vernioz le 5 octobre 1966, archives SRA

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné, VIe au XIe siècle, 1974, pages 73 et 74

-       GALLIA Préhistoire, 1977, page 641

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 232

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 390

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 136

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 234

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 234

-       CAG 38/1, 1994, page 119

-       Patrimoine en Isère, Roussillon, 2003, pages 16, 18, 26 et 27

 

VILLEFONTAINE (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Milan : un tronçon rectiligne avec pavage a été découvert sous la ligne électrique, au carrefour de la D 36.

La commune pourrait devoir son nom à une Villa Fontanus. Celle-ci pourrait se situer au lieudit la Ville. Villefontaine s’appela d’ailleurs Villa jusqu’au XVIe siècle. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au Ginet, des travaux d’assainissement effectués en 1978 ont amené la mise au jour de tuiles et de dallages, les vestiges d’une ou de plusieurs demeures du IIe siècle ainsi que des poteries en bon état, notamment une anse d’amphore sphérique estampillée III ENNIORIVLSAE,

Ø  traces d’habitat dispersé sur les pentes au nord de l’église,

Ø  en contrebas d’un chemin de terre, présumé romain, joignant l’étang de Saint Bonnet au Pont, on a découvert des tuiles et un objet en plomb

Ø  près de la maison forte du Layet, on a trouvé une fosse oblongue avec des tegulae

Ø  à la limite communale avec la Verpillière, alignement de cabanes gallo- romaines occupant le sommet d’une butte d’origine glaciaire

Ø  au village, des vestiges d’habitat gallo-romain sont signalés

Ø  près de la Ferme de Lemand, emplacement d’un habitat gallo-romain. Des sépultures en coffres de dalles ont été trouvées à proximité en 1960

Ø  le château de Vaugelas passe pour avoir été bâti sur l’emplacement d’un « castrum romain »

Ø  en 1988, au lieudit Camp Bertrand, on a découvert une sépulture gallo-romaine

Ø  en 1992, rue Jean-Paul Sartre, on aurait découvert des sépultures gallo-romaines

Ø  en 2008, au lieudit la Tortue, on a observé un petit épandage de tuiles romaines.

 

Haut moyen-âge : une nécropole comportant six sépultures du Ve au VIIe siècles est signalée au Ginet.

Place de la Mairie, on a découvert en 1978 des sépultures en pleine terre postérieures à l’époque mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars avril 1960, page 124

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 231

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 468

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 82

-       CAG 38/2, 2011, page 353

-       J. J. A. PILOT : fonds Pilot, BMG, sd, R 7906 n° 50

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd

 

VILLEMOIRIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : un gisement a livré du matériel d’époque épipaléolithique : burins, lames, buttoir, perçoir…

On a découvert une hache en roche ferme, de forme trapézoïdale, polie sur toutes ses faces, d’époque néolithique (MD 34.113).

Au lieudit Roche Bracon (ou Dragon), emplacement d’une pierre à cupules.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  vers 1950, au lieudit au Chesnay, on a mis au jour des substructions et des tombes antiques

Ø  Un fragment d’inscription romaine serait conservé dans la chapelle de Beptenoud

Ø  le portail du château de Mallein conserve, en remploi, un bloc romain

Ø  on aurait découvert, en un lieu et dans des circonstances non précisés, des tegulae et des fragments de conduits

Ø  un chemin pavé est signalé au sud ouest du village ainsi que des tegulae erratiques

Ø  en 1990, au lieudit Buisson-Rond, on a repéré un site à tegulae

Ø  en 1995, au lieudit le Paradis, on a mis au jour un tronçon d’aqueduc.

 

Haut Moyen Âge : vers 1950, on a découvert au lieudit le Chesnay une nécropole de tradition burgonde comprenant 21 sépultures en coffres de dalles et un mur en pierre ayant pu appartenir à un édifice cultuel.

A l’église Saint Maurice, en 1965, sept sépultures en coffres de dalles ont été exhumées et une inscription paléochrétienne : « … MORE REQVIESCIT IN PACE / (bonae) MEMORIAE (c)VLDAHARIVS cm : … (luix) SIT ANNIS XIIII OBIIT DIA / … KALENDAS DECEMBRIS / … (dealaver) O CCN III (Inventaire Général 1995)

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : présentation d’une hache polie (Villemoirieu), BSDEA, T 28, n° 1-4, 1931, page 12

-       R. CHARMILLON : site gallo-romain et cimetière burgonde à Villemoirieu près de Crémieu, Evocations, novembre décembre 1950

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars avril 1960, page 125

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 375

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969, page 30

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 2003, pages 231 et 232

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 214

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 26

-       CAG 38/2, 2011, page 354

 

VILLENEUVE-DE-MARC (canton de la Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : au début du XIXe siècle, on mentionne un Grand Chemin antique (chemin de Chatonnay à Villeneuve-de-Marc).

Dans le quartier Saint-Symphorien, des indices d’habitat antique sont signalés.

 

Haut Moyen Âge : une église est citée en 857.

Enceinte des Platrières du Haut Moyen Âge.

Motte castrale de Beauvoir.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale du Dauphiné, T 1, 1661, page 232

-       F. GASPARD et A. PIOLLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1889, page 116

-       Chanoine LANFFREY : chez nous, 1930

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 144

-       CAG 38/1, 1994, page 126

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 716  

 

VILLETTE-D’ANTHON (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : au lieudit Charvas-Sud, les travaux relatifs à la construction de l’A 432 ont livré, en 2000, un paléosol néolithique.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  le tumulus de Saint Cyr, au hameau d’Asnières, a livré une sépulture collective avec des vases

Ø  à Mons, emplacement d’un tumulus, non fouillé. Une fibule gauloise a été trouvée à proximité

Ø  à la Cochette, immense tumulus qui forme le point le plus élevé de la commune. On y a découvert, à la fin du XIXe siècle, de nombreux squelettes

Ø  tous ces tumuli datent vraisemblablement de l’époque du Bronze moyen mais, à la lumière d’études récentes, ils pourraient dater du Haut Moyen Âge

Ø  selon BLANCHET, on aurait découvert un trésor monétaire gaulois de 976 monnaies du type au cavalier

Ø  au lieudit « les Communaux d’Artezieux », on a découvert en 1989 une occupation du premier âge du Fer à l’époque de la Tène (foyers, enclos, céramiques). Il s’agit soit d’une ferme indigène, soit d’un établissement cultuel de type Viereckshauzen

Ø  en 1990, on a découvert au lieudit les Chapelles un foyer à pierres chauffantes du Bronze final

Ø  au lieudit Chavas-Sud, les travaux du TGV ont livré en 1990 un site d’habitat de l’époque de Hallstatt

Ø  en 2001 au lieudit les Communaux de Charvas, on a découvert un site de la Tène finale

Ø  en 2002, au lieudit le Grand-Mallier, on a localisé des traces d’occupation protohistorique

Ø  également à Charvas, en 2009, on a découvert un gisement du Bronze final

Ø  à Charvas-Sud, on a découvert en 2012 un fossé fossoyé de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : on connaît également divers vestiges :

 

Ø  en un lieu non précisé, on a trouvé des lampes et des urnes

Ø  à Villette et à Mons des vestiges gallo-romains non décrits sont signalés

Ø  au lieudit les Communaux-d’Artezieux, lors des travaux du TGV, on a exhumé, en 1990, un établissement agricole occupé de l’époque pré augustéenne au IIe siècle. Dans l’angle d’une pièce de cet établissement, une amphore contenait un trésor de monnaies de la fin du IIIe au début du IVe siècles, contenant 9310 antoniniani et aureliani de Gallien à la Tétrarchie

Ø  à 60 mètres au sud de cet habitat, on a découvert deux ensembles funéraires liés à l’habitat

Ø  en un point non précisé, on aurait découvert des lampes sépulcrales et des urnes funéraires

Ø  au lieudit les Chapelles, site occupé du Ier siècle au Haut Moyen Âge découvert en 2004

Ø  aux lieudits le Sablon et l’Etang, emplacement de sites gallo-romains

Ø  au lieudit l’Abbaye, on a découvert en 2006, plusieurs fossés gallo-romains

Ø  au lieudit Charvas, une campagne de fouilles en 2009 a révélé un dépôt de crémation d’époque augustéenne et plusieurs autres dépôts similaires des IIe et IIIe siècles.

Ø  Le site de Charvas-Sud a livré en 2012 un site gallo-romain du Ier au IVe siècles.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  en 1787, au hameau d’Asnières, on a découvert six sépultures alors qualifiées de « celtiques » qui sont en fait mérovingiennes

Ø  en 1959, à la Cochette on a exhumé des sépultures mérovingiennes

Ø  au lieudit le Grand-Mallier, emplacement d’un silo du Haut Moyen Âge

Ø  en 2009, à Charvas, des fouilles ont livré les restes d’un grand bâtiment du Haut Moyen Âge

Ø  à Asnières, emplacement de motte castrale avec enceinte. Au même endroit, une église vouée à Saint Martin est citée dès le Xe siècle

Ø  la maison forte d’Asnières est mentionnée dès 979 dans une charte de Cluny

Ø  la localité est citée sous le nom de Villeta au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       DELANDINE : notice d’une tombe antique découverte à Villette en Dauphiné, Journal encyclopédique, juin 1787, BMG, f° 18976

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       A. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, 1905

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 76

-       G. BAZIN : tombes anciennes découvertes à Villette-d’Anthon, Evocations, mars avril 1959, pages 104 à 107

-       M. C. BAILLY MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, Evocations, n° 1, 1979, page 88 

-       A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes numismatiques celtiques n° 2, 1983, page 39

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 167 et 232

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 299

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 125

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 260 et 261

-       Archéologie en Isère, mai 1991, page 7

-       V. BEL et alii : cinq ensembles funéraires ruraux du Haut-Empire dans le nord de la Narbonnaise et le sud est de la Lyonnaise, actes du colloque archéologique, 1993, pages 202 et 203

-       Le Dauphiné Libéré du 27 octobre 1993

-       CAG 38/1, 1994, pages 167 et 168

-       R. LAUXEROIS et alii : un trésor monétaire enfoui en 294, étude et restauration, bulletin de la Société des Amis de Vienne, 89, 2 et 3, 1994, pages 75 à 80

-       SRA Rhône-Alpes bilan scientifique, 1996, page 36

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes,1996, pages 136 et 137

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 99 et 100

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages170 et 171

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 107 et 2005, pages 121 et 122

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 120

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 150

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, page 88

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, page 111

-       CAG 38/2, 2017, pages 354 à 358

 

VILLETTE-DE-VIENNE (canton de Vienne 1)

 

Epoque gallo-romaine : le chemin de Notre-Dame-de-Lestra (DIEMOZ) à Notre- Dame-de-Limon (SIMANDRES), d’origine vraisemblablement antique, était anciennement bordé de sépultures orientées.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  N. CHORIER plaçait à Illins « un superbe palais élevé par Constantin le Grand à sa mère Hélène » (!). Mais l’on sait combien cet auteur affectionnait ce genre d’explications commodes et gratuites

Ø  au lieudit les Minards, on a découvert en 1859, une tête de femme en bronze plaquée d’argent, à la chevelure abondante et couronnée d’un diadème, représentant vraisemblablement Junon Reine ou une Tutela. Elle est du style des chefs d’œuvres grecs de la fin du Ve siècle avant notre ère. Le diadème comporte une dédicace à un questeur viennois récemment élu (entre 36 et 41 de notre ère) : « L(ucius) LITVGIVS S(exti) F(ilius) LAENA Q(uaestor) COL(oniae) (vi)ANEN(sium) » : « Lucius Litugius Laena, fils de Sextus, questeur de la colonie de Vienne ». ALLMER restitue « AN(i)EN(sis trib) » pour « ANEN », tandis que MOMMSEN pense à (vi)ANEN(sis). Mais il semble qu’il s’agisse d’une erreur du lapicide. Cette tête est aujourd’hui exposée au musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon

Ø  au lieudit Morand, un sarcophage anépigraphe servait, vers 1930, de bassin. Au même endroit, on aurait découvert des colonnes

Ø  vers 1960, en creusant une canalisation, on a découvert des sarcophages en plomb du Bas-Empire

Ø  au lieudit Bel-Air, en avril 1994, on aurait trouvé dans un champ des tessons de céramiques communes.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661

-       Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et des belles lettres, 1859, page 230

-       Gazette archéologique, II, 1876, page 52

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 180

-       CIL XII, 1888, n° 1891

-       J. MAYOUD : nos villages, Villette, Serpaize, suite, 1892, page 23

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, III, 1910, n° 2593  

-       Bulletin de la société des Amis de Vienne, 7, 1911, page 16

-       J. BOUVIER : Vienne, colonie romaine, 1911, page 22

-       S. BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, inventaire des collections, 1971, page 20

-       S. BOUCHER : recherches sur les bronzes figurés de la Gaule pré romaine et romaine, 1976, n° 5

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, page 85

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 232

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 159 et 160

-       M. GIRARDET CACHAT : petite histoire dans l’histoire de Villette de Vienne, 1988, page 51

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 75

-       Bulletin municipal de Villette, 1993, pages 9 à 13

-       CAG 38/1, 1994, page 145

-       ILNV, 1, Vienne, 2004, n° 391, pages 340 et 341

 

VINAY (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Préhistoire : dans les produits remaniés d’une moraine altérée, on a retrouvé en 1966, au lieudit Mayoussière quelques outils de silex, (racloirs) grossièrement attribués à la troisième phase glaciaire Rissienne. Cette industrie pré moustérienne est datable de – 150 000 ans (paléolithique inférieur).  C’est l’une des plus anciennes traces humaines retrouvées dans le département de l’Isère (MD 67.4.1, 2 et 3).

 

Epoque gallo-romaine : certains auteurs anciens identifiaient Vinay avec l’oppidum de Ventia. Cette thèse est aujourd’hui écartée.

Passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive droite de l’Isère. Trois trésors gallo-romains ont été découverts le long de cette voie :

 

Ø  en 1855, au lieudit les Gallissières, on a mis au jour un trésor composé de 148 monnaies en bronze et 8 en argent dont les plus récentes étaient à l’effigie de Philippe II et d’un ensemble de bijoux comprenant 3 pendeloques en métal jaune, 2 bracelets en argent, 3 bagues et une paire de boucles d’oreilles en or,

Ø  en 1895, au lieudit les Cordières, on a découvert un trésor de près de 30 000 antoniniani des « empereurs gaulois », de Valérien à Florien,

Ø  la même année, au lieudit Buissonières, on a trouvé un vase contenant 1350 antoniniani de Julia Domma à Gallien. Au même endroit, des traces de construction ont été relevées par H. MULLER et on a récupéré également un grand bronze d’Antonin le Pieux.

 

L’importance de ces trésors, leur correspondance chronologique et la zone restreinte d’enfouissement ont laissé à penser à G. VALLIER qu’ils pouvaient provenir de la caisse d’un payeur de corps d’armée et qu’ils auraient été enfouis à la hâte à un moment de très grande insécurité.

 

Lors de la construction du château de Montvinay en 1875, on aurait mis au jour des sépultures.

 

Haut Moyen Âge : Vinay est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous la forme Vinaico ou Viennatico.

 

Bibliographie :

 

-       A. CORMAMOND : description des antiquités et objets d’art contenus dans les salles du palais des arts de la ville de Lyon, 1855-1857, pages 524 et 525

-       A. MACE : mémoire sur quelques points controversés de la géographie des pays qui ont constitué le Dauphiné et la Savoie avant et pendant la domination romaine, 1863

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37

-       G. VALLIER : découverte d’un nouveau dépôt de monnaies dans le département de l’Isère : le trésor de l’Albenc, RBN, 1882, pages 529 à 538

-       Annuaire de la société de numismatique, T 6, 1882, page 269

-       G. VALLIER : trouvailles monétaires en Dauphiné et en Savoie, RBN, 1886, page 45

-       H. MULLER : notes sur quelques monnaies impériales trouvées à Vinay en 1895, BSDEA, T 2, n° 3, 1895, pages 120 à 128

-       H. MULLER : note sur des monnaies romaines trouvées à Vinay, BSDEA, T 3, 1896, n° 2, pages 198 à 214

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 202, page 152 et n° 203, page 153   

-       H. MULLER : un trésor de petits bronzes gallo-romains découverts à l’Allegrerie, BSDEA, T 19, 1912, pages 51 et 52

-       A. FAVOT : essai historique sur Vinay, 1914, pages 11 à 13

-       F. BOURDIER : les caractères distinctifs de chaque glaciation alpine d’après les couvertures de loess et les sols d’altération géologiques des terrains récents, 1946, pages 332 à 347

-       A. BOQUET et M. MALENFANT : un gisement pré moustérien près de Vinay, travaux du laboratoire de géologie de Grenoble, 1966, pages 77 à 82

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 11 à 14   

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 375 et 376

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969, pages 19 et 20

-       X. LORIOT et B. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le département de l’Isère, BSFN, 1976, page 69

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 641

-       S. BERNARD GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses marges, rapport d’activités, 1977, page 58

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 241 et 242

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, pages 57 et 58

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 90 à 92

-       CAG 38/1, 1994, page 159

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 15

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 120

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

VIRIEU-SUR-BOURBRE (Vals-de-Virieu) (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Virius (domaine de). Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  vers la gare, emplacement possible d’une partie de la villa de CHELIEU (supra)

Ø  au mas dit Vigne de Saint Sulpice, on aurait découvert au XIXe siècle une mosaïque gallo-romaine. C’est peut être sur le même site que l’on aurait trouvé en 1885 des tegulae et des restes de construction antique

Ø  en un lieu et à une époque non précisés on aurait découvert des monnaies romaines

Ø  tradition de voie romaine venant de Voissant

Ø  en 2008, au lieudit les Tournelles, on a trouvé des tegulae et des scories métalliques.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale à l’emplacement du château.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé A. CHAPELLE : notice historique sur Chélieu près de Virieu-sur-Bourbre, le Dauphiné du 18 mars 1888

-       Abbé A. LAGIER : les anciens mandements de Virieu, Chabons, Montrevel et du Passage, bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T 4, 1890, page 299

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 87

-       J. P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac de Paladru, 1993, pages 10 et 48

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 716

-       CAG 38/2, 2011, pages 358 et 359

 

VIRIVILLE (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : des clichés IGN de 2003 et 2009 montrent, au lieudit Chansareux, des cercles qui pourraient être des structures protohistoriques arasées.

 

Epoque gallo-romaine : la commune a livré divers vestiges :

 

Ø  il subsiste un ancien chemin, désigné sous le nom de Via, qui conserve des parties pavées et qui pourrait être une ancienne voie romaine

Ø  entre Beysseras et les Pérouses, on trouve des tegulae sur plusieurs centaines de mètres. C’est à l’est du Pont de la Madeleine que les tegulae sont les plus abondantes. On y a également recueilli des tessons de céramiques, d’amphores et un peson en terre cuite

Ø  au lieudit Gallix, emplacement d’une grande villa avec des plaques d’hypocauste estampillées CLARIANVS

Ø  en 1984, au lieudit Mitifiot, on a découvert un four de potier et un four de tuilier du 1er siècle de notre ère

Ø  sur un site non précisé, on aurait trouvé anciennement des monnaies romaines dont une de Marc Aurèle, une de Gordien et une de Constantin

Ø  au lieudit les Gargonnes, présence de tegulae  

Ø  au lieudit Chansareux des prospections en 2007, 2010 et 2011 ont révélé des sites à tegulae et ont livré un peson de tisserand

Ø  en 2012, au lieudit Porte de Chambaran, des fouilles préventives ont livré des fosses funéraires gallo-romaines avec un important mobilier

Ø  en 2016, un site a tegulae a été observé aux lieudits Bayetières et Pavot

Ø  la même année on a découvert un site identique au lieudit Favot.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit les Gargonnes, à 50 mètres du pont sur la D 156, emplacement d’une nécropole du Haut Moyen Âge dont les tombes étaient constituées de coffres de dalles.

En 902, on cite la Vetéris Villa.

Vers le château, motte castrale tronconique en partie naturelle.

 

Bibliographie :

 

-       P. BAFFERT : Viriville et l’ermitage Notre Dame de Saint Baudille, Annales du Dauphiné, T 4, 1903, page 130

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars avril 1960, page 125 

-       P. BISCH : rétrospectives sur la plaine de la Bièvre, BSDEA, 1961, page 122

-       Anonyme : la plaine de Bièvre, 1968

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233

-       A. MENARD : rapport de sauvetage, 1984, DRAH

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 128 

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 78

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 44 et 45

-       CAG 38/1, 1994, page 121

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 32 et 37

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 717

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 121

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 112 et 113

-       CAG 38/4, 2017, pages 355 et 356

 

VIZILLE (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : on a découvert une hache de l’époque du Bronze. Elle est signalée par G. de MANTEYER sans autre précision.

 

Epoque gallo-romaine : on a dit beaucoup de choses sur les origines de Vizille. Aymar du RIVAIL en fait « une ville forte Allobroge » du nom d’Oppidum Antiqum (sic). Puis on a fait dériver son nom de Castra Vigiliae, le Camp des Veilles, allant même jusqu’à préciser que cette appellation « datait du règne de Brétomar, roi des Allobroges vers 120 avant J. C. ». On a enfin dit que c’était une « station militaire » de la voie de Vienne à Milan. Or, en réalité, les termes de Castrum Visiliae, Castellum, Castellania Visiliae datent de l’époque delphinale et se réfèrent certes à un nom de lieu existant mais dont la plus ancienne mention connue n’est pas antérieure, selon ALLIX, au VIIIe siècle (infra). D’autres auteurs, néanmoins, se sont écartés de l’explication traditionnelle. Ainsi, PILOT proposait une étymologie ingénieuse : Visilia aurait dérivé de « uscire », petite porte, c'est-à-dire l’entrée de la vallée de la Romanche. MOLMERET et BRUANT, pour leur part, faisaient provenir le nom de la localité du patronyme romain Vitellius. Plus récemment, A. FRANCES y voit le « pays des eaux ».

Quoiqu’il en soit, on connaît peu de découvertes gallo-romaines :

 

Ø  un chapiteau sculpté en marbre blanc qui aurait été trouvé dans le cimetière (aujourd’hui à Grenoble, à l’agence des Bâtiments de France, classé monument historique au titre des objets mobiliers, 1911) ; bien que qualifié de « romain » par l’arrêté de classement, ce chapiteau semble, de fait, d’époque romane

Ø  « des restes romains », sans autre précision, mentionnés par PILOT

Ø  une tradition locale qui fait de la Source de la Dhuy, un site connu dès l’époque gallo-romaine. A proximité, on aurait vu anciennement les « restes d’un édifice romain ». Pour B. REMY, il s’agirait d’une source sacrée dont le nom est très proche de celui de la source sacrée de Mérignat dans l’Ain

Ø  des restes de la voie romaine de l’Oisans, encore visibles notamment vers le château du Cornage.

 

Il a fallu attendre 1992, pour découvrir, au lieudit la Grande-Vigne, en haut du quartier des Mattons, dans la pente bien exposée en contrebas de Montchaboud, un site d’habitat occupé de l’époque augustéenne jusqu’au Ve siècle qui a livré des vases (MD 67.3.21), des épingles en os, de la céramique commune sombre, de la céramique allobroge, des sigillées claires et luisantes et 18 empreintes de poteaux en bois. Trois secteurs ont été identifiés : un talus en bordure de route, des tranchées d’adduction et d’évacuation et l’emplacement d’une maison de 6 mètres sur 3 mètres.

En 1994, ce site a livré de nouvelles traces d’habitat sous la forme de 26 trous de poteaux accompagnés de 7 fosses, peut-être à vocation artisanale, avec de la céramique des IIe et IIIe siècles.

 

Haut Moyen Âge : divers indices sont également cités :

 

Ø  le site de la Grande-Vigne a également livré de la céramique DSP

Ø  le « monastère de Viceria » (ci-après)

Ø  une motte castrale à l’emplacement le plus haut du château delphinal

Ø  une seconde motte à l’Aup-Morel, à 494 mètres d’altitude, de 50 mètres de circonférence sur 8 mètres de hauteur, dominant une basse-cour en demi-lune.

Monastère de Viceria : si l’on doit maintenant accueillir avec la plus grande prudence la thèse de G. de MANTEYER qui situait l’origine possible de Notre Dame de Vizille vers 461-468, on accordera plus de crédit à B. BLIGNY qui pense que Sainte Marie de Vizille aurait été une fondation de moines vers 700 et, probablement, la première à avoir fait sienne dans le sud-est de la Gaule la règle bénédictine.

Toujours est-il que lorsqu’Abbon, recteur de Maurienne et de Suse fonda le 30 janvier 726 le monastère de Novalaise, un monastère existait déjà à Vizille, si l’on admet que le lieu de Vicéria in pago Gracinopoletano correspond bien à Vizille. Mais l’on ne connait pas d’autre Viceria dans le pagus de Grenoble. Il apparait ainsi dans l’acte de fondation de la Novalaise : « ainsi qu’il a été convenu entre nous d’une part et d’autre part le seigneur Eoaldus, évêque, et ses moines du monastère de Viceria construit dans le pagus de Grenoble en l’honneur de la bienheureuse et glorieuse Marie, j’ai pris soin d’enjoindre que le sentiment de charité et l’affection seraient toujours observés entre les moines des deux monastères de la Novalaise et de Viceria, en raison des païens qui infestent le pays, pour refuge et secours de fraternité, ces monastères doivent être liés l’un à l’autre… Voici donc ce qui a été convenu : quand dans l’un de ces monastères l’abbé aura quitté ce monde, qu’on élise un abbé comme je l’ai enjoint plus haut. Si, en raison de la fragilité des temps, on ne pouvait trouver dans ce monastère aucun sujet digne de remplacer l’abbé défunt, alors, si l’on trouve quelqu’un qui soit digne dans l’autre monastère, qu’on institue l’abbé par le commun consentement de l’abbé survivant et des moines à la place du défunt. Si dans l’un de ces monastères un frère a souffert scandale et qu’il ne puisse plus y rester, alors qu’on l’envoie pour correction dans cet autre monastère. S’il fait une excellente pénitence et que cela plaise à son abbé, alors qu’il revienne à son couvent, du consentement des frères. Et la même chose a été insérée de semblable manière dans le privilège du susdit monastère de Viceria ».

Ainsi donc, Abbon ne revendique aucune part dans la fondation du monastère de Viceria puisqu’il le trouve déjà existant et négocie avec l’évêque Eoaldus cette œuvre de charité. Il n’est dur reste pas improbable que les premiers moines de la Novalaise ne soient provenus de Sainte Marie de Viceria. Certains auteurs transalpins inclinent en effet nettement pour cette hypothèse : « non e excluso che i primi monaci provenisero de S. Maria dit Vegia presso Grenoble » La topographie semble également plaider en faveur de cette parenté : Vizille et le Val de Suse sont, en effet, situés de part et d’autre des Alpes et sont joints par une voie romaine.    

De plus l’acte de fondation de la Novalaise porte, immédiatement après celui d’Abbon, le nom de Ragnomarus, évêque de Grenoble au moment des faits et de Eoaldus, évêque de Vienne, dont P. DAVID pense qu’il aurait pu se retirer à Viceria.

Très vraisemblablement, Ragnomarus figure à cette place parce que l’acte semble avoir été rédigé en pays grenoblois.

On ajoutera qu’Abbon avait d’excellentes raisons de connaître Vizille car il possédait des domaines à Mésage, à Champ, en pays de Commiers…

Il y a de grandes probabilités que ce monastère ait été situé à l’actuel emplacement du prieuré. Mais, seules des fouilles (souvent envisagées mais jamais pratiquées) pourraient permettre de confirmer, ou d’infirmer, cette vision des choses.

P. DAVID pense que ce premier monastère aurait disparu dans la tourmente des invasions.

Il faut attendre 993 pour voir s’édifier une nouvelle église Notre Dame, qui sera donnée trois ans plus tard à Cluny.  

 

Bibliographie :

 

-       A. du RIVAIL : de Allobrogicus, vers 1540

-       J. MARIGNY : notice sur Vizille dans l’Album du Dauphiné, T 2, 1836, page 173

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités de l’Isère, BSSI, 1843

-       H. FERRAND : les montagnes dauphinoises : l’Oisans, 1903, pages 9 et 10

-       A. BOURNE : Vizille et ses environs, 1860, page 7

-       H. PALLIAS : souvenirs des Alpes, Uriage et Vizille, 1866, page 27

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, cartulaire A, charte XXII

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1, 1869-1870, page 5

-       H. FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, 1913, page 129

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauhinois, 1913, n° 536 et 1513

-       A. ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, 1917

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, n° 536 et n° 1513

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, des Alpes Maritimes et de Viennoise, 364-483, 1924, page 292  

-       P. DAVID : les monastères du diocèse de Grenoble à l’époque mérovingienne : Saint Laurent de Grenoble et Notre Dame de Vizille, 1930, pages 17 sq

-       J. MOLMERET et J. BRUANT : au flanc de Belledonne, Vaulnaveys, 1936  

-       Anonyme : Vizille, son histoire, son château, 1955

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 378

-       Novalesa e la sua abbazia, societa di recherche et studi Valusin, 1973, page 51

-       B. BLIGNY (direction) : histoire des diocèses de France : Grenoble, 1979, pages 18, 98 et 103

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 247 et 248

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 224 

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 404 et 405

-       J. CARIGNON : Vizille, 2000 ans d’histoire du Dauphiné, 1991

-       R. REYMOND : mystères et curiosités de l’histoire, 1991, page 349  

-       B. REMY et A. BUISSON : l’eau en Gaule, rites sacrés et thermalisme, les dossiers de l’archéologie n° 174, septembre 1992, page 37  

-       La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 219

-       CAG 38/1, 1994, page 161

-       Patrimoine en Isère : pays de Vizille, 1994, pages 15, 16 et 30

-       La Pierre et l’Ecrit, 1994-1995, page 244

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 233   

-       Grenoble antique, 1999, pages 28, 188 et 192

-       A. FRANCES : Vizille, camp des veilles ou pays des eaux ? Mémoire n° 18, 2000, pages 18 à 22

-       J. C. MICHEL : recherches sur la première église de Vizille, Mémoire n° 28, août 2005, pages 27 et 28

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 20

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 634 et 635  

-       Novalesa, guida storico artistica, sd, pages 17 et 18

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 7 à 10

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 63, 2022, pages 4, 5 et 7

 

VOIRON (canton de Voiron)

 

Préhistoire : de nombreux vestiges sont signalés :

 

Ø  on a trouvé au XIXe siècle un étrange outil en schiste taillé, à la surface d’une ancienne moraine

Ø  en 1999, au lieudit le Bavoir, on a découvert une lame en silex rose du paléolithique supérieur

Ø  le 11 avril 1856, en pratiquant des fouilles pour creuser un tunnel on trouva à 16,50 m au-dessous du sol une dent d’éléphant

Ø  sur le flanc est de la colline de Monvre, à proximité du hameau de la Martillère, bloc erratique avec, au centre, une cupule bien creusée

Ø  sur le site de l’hôpital, au bord du chemin montant à la Tour Barral, emplacement d’un important bloc rectangulaire avec présence, au centre, d’une cupule et de plusieurs autres possibles. Dans la partie droite, il semble y avoir un trilobite fossile. A droite de la cupule, dans un cartouche, inscription MAR(?)T(?) (observation du 13 janvier 2008)

Ø  au lieudit la Brunerie, en 1997, on a découvert un site de plein air d’époque néolithique et chalcolithique qui a livré des silex et de la céramique

Ø  la même année, au lieudit les Tallifardières un paléosol du néolithique a été découvert.

 

Protohistoire : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  dans les environs de Voiron, on aurait découvert une hache du Bronze final à rebords étranglés

Ø  le site de l’hôpital passe pour avoir été occupé par un oppidum gaulois

Ø  en un lieu non précisé (Sermorens ?), on aurait trouvé de la céramique phocéenne

Ø  à Sermorens, les fouilles menées entre 1970 et 1980 ont livré un vase ovoïde et des tessons de l’époque de la Tène

Ø  place de la Portelle, en 1982-1983, on a découvert un site de la Tène

Ø  en 1988, on a entrevu 17 rue des Terreaux un possible site d’habitat protohistorique

Ø  le site des Tallifardières a livré en 1997 deux paléosols distincts du Bronze ancien et final et de l’époque de Hallstatt (fosses, trous de poteaux, céramique)

Ø  la même année, au lieudit l’Agnelas, on a repérée une fosse protohistorique ténue.

Ø  A. BOCQUET voit passer Hannibal à Voiron en 218 avant notre ère.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges antiques sont connus :

 

Ø  à Paviot, en 1902, on a découvert  une hipposandale (Musée Dauphinois 34.2928),

Ø  le Musée des Antiquités Nationales conserve deux objets donnés en 1870 par le comte Lepic : une statuette en terre cuite d’homme à cheval et une clé en fer

Ø  une inscription est signalée mais controversée : MARTI / M(arcus) A(urelius) MAXIMIAMVS / AVG(usto) P(ater) P(atriae) / EX VOTO » : « à Mars, Marcus Aurelius Maximien, auguste, père de la patrie, en accomplissement d’un vœu »,

Ø  en 1982-1983, place de la Portelle, au quartier du Rouet, on a trouvé une couche d’habitat gallo-romaine : substructions, deux monnaies, céramique tardive

Ø  en 1988, dans une fraction du rempart médiéval, une fouille de sauvetage a fait apparaître des vestiges d’occupation du IIe au IVe siècles,

Ø  dans le quartier de la gare on a découvert deux statuettes (en collection particulière)

Ø  dans le parc de l’hôpital, des vestiges gallo-romains ont été exhumés en 1991,

Ø  rue Gallien, en 1991, on a trouvé une cruche en céramique du IIIe siècle (MD n° 91.83.102)

Ø  sur le tracé de la déviation routière de Voiron, au lieudit la Brunerie, les abords d’une villa gallo-romaine ont été fouillés en 1997. Son occupation couvre la période du Ier siècle au IIIe siècle. On a observé un parcellaire orthonormé, d’orientation différente de celui de Sermorens, se rattachant à la villa sur une trentaine d’hectares

Ø  Le site a également livré trois bûchers funéraires en fosse, dispersés dans des enclos situés en contrebas de la villa, comprenant 121 vases, 6 cruches, un plat, un couvercle, un pot ovoïde, quatre balsamaires, une bouteille et une boule à parfum, une bague en or, une patère en bronze, un mortier estampillé C.ATIS(ius), deux monnaies ainsi que des figurines : un lièvre et un personnage sur un lit de banquet. Ces sépultures remontent au Ier ou au IIe siècle

Ø  dans un champ entre le hameau des Roussets et la butte de Montclair, présence, dans un champ fraîchement labouré, présence de nombreux fragments de tegulae et de céramique rouge vernissée (observation du 2 novembre 2003)

Ø  en 2012, au lieudit les Marteaux, on a découvert cinq fosses funéraires de crémation et une stèle en schiste

Ø  en un lieu non précisé, on aurait trouvé un sesterce de Lucille

Ø  enfin, il convient de signaler la présence de trois lieudits Grand-Pré.

 

Le site de Sermorens : sous les immeubles du Belvédère, on a découvert et fouillé de 1970 à 1982 l’emplacement d’une grande villa ou d’une agglomération secondaire qui a livré de nombreux vestiges :

-       des monnaies : denier consulaire de 89 avant notre ère, as de Nîmes, monnaies de Tibère, Caligula, Vespasien, Hadrien, Antonin le Pieux, Postumus, Claude II, Tacite, Dioclétien, Constance Chlore, Constantin, Constans, Julien l’Apostat, Valentinien et byzantines

-       des fibules, des épingles à cheveux, des bracelets en argent, une fusaïole, un pot à onguent, un petit vase, une cruche, un mortier estampillé AETERNV(s), des pesons en terre cuite, des fragments de tubuli d’hypocauste estampillés CVIRIORVM, une anse de coffret, des fragments de marbre…

-       des céramiques de grande importance, tant par la variété que par l’éventail chronologique : céramique augustéenne estampillée CINNAMVS, céramique sigillée estampillée IVL NVMIDI, EROS, OF IVCVN(dus), céramique allobroge estampillée NOSTER, NOSTER F(ecit), SEXTVS, MAXIMVS, SEVVO, CASSIOLVS, de la céramique de la Graufesenque estampillée AQVITANVS, IVCINDVS, VIRILIS, PRIMVS et de Lezoux estampillée CINNAMVS, SEXTVS, SOLINVS

-       des amphores, des fragments peints, une colonnette en marbre, une base de colonne…

-       des mortiers estampillés SABINVS d’Aoste et ATERNVS de Lyon.

Une partie du matériel récupéré est conservée au Musée Dauphinois (n° 97.83.1 à 204, 97.21.1 à 42).

L’occupation du site de Sermorens commence à l’époque de la Tène finale (supra). De l’époque républicaine datent des remblais contenant du matériel bien daté (dont des traces de peinture de style pompéien) puis c’est la villa du haut empire avec des thermes domestiques. La troisième phase, de loin la plus importante, correspond à un bâtiment du Bas-Empire, construit en murs maçonnés. L’occupation perdure jusqu’au Haut Moyen Âge.

Par ailleurs, des traces d’un parcellaire lié à la villa ont été repérés au nord-est du site.

En 1989, au nord-ouest du site, au lieudit la Garenne, on a découvert un aqueduc qui devait alimenter la villa.

Devant l’église de Sermorens, sont conservées deux grandes colonnes qui pourraient provenir d’un sanctuaire.

 

Haut Moyen Âge :

 

Au Plantier, on aurait découvert des sépultures du Haut Moyen Âge.

Le site de Sermorens correspond selon toute vraisemblance à la Villa Salmobriga ou Salmoringa, citée dès l’époque carolingienne comme un site régional de première importance. Elle aurait pu succéder à la luxueuse villa du bas empire qui a continué à être occupée à l’époque mérovingienne : des céramiques DSP et de la céramique commune du Haut Moyen Âge ont été trouvées sur les lieux.

A l’époque carolingienne, la villa devient un véritable palais.

Le comté de Salmorenc aurait été fondé au VIIIe siècle. L’étymologie de ce nom est incertaine. Un document du règne de Charlemagne (805), portant réorganisation de l’archevêché de Vienne, mentionne un archidiaconé à Salmorenc. A la mort de Charles, roi de Provence, le comté de Salmorenc est attribué au roi Lothaire. Au partage de l’empire de Charlemagne ce même comté est alors attribué à Charles le Chauve. Il fallait que le comté de Salmorenc ait acquis une réelle importance pour mériter de figurer dans un tel acte.  En 858, se tient à Salmorigam Villam un plait ou assemblée générale des trois provinces de Vienne, Lyon et Arles.

La villa devait être très importante puisqu’elle accueille à cette occasion : six évêques et archevêques dont deux Primats des Gaules, onze comtes et leurs suites.  

L’objet de cette réunion (on a parfois même parlé de « concile) était de traiter des affaires de l’église de Vienne et, entre autres choses, de trancher un différend concernant les limites entre les possessions de l’archevêque de Vienne, Agilmar, et le Comte Wigeric de Salmorenc. Dès cette époque Salmorenc désigne tantôt une villa, tantôt un ager, puis un pagus : Salmoringan Villam en 858 et in pago autem Salmoriacense et Gratianopolitano en 863–869.

Le comté dut être cédé à titre temporaire vers 950 par les archevêques de Vienne aux évêques de Grenoble afin d’aider ces derniers à relever leur église des raids sarrasins.

Provenant de Sermorens, le Musée Dauphinois conserve une assiette et un éperon d’époque carolingienne (n° 91.83.148).

 

L’église dédiée à Saint Pierre, citée au XIe siècle sous le nom d’ecclesia de Salmorenco, recèle dans son sous sol des murs appartenant à des édifices plus anciens, des tombes, des sarcophages et font penser qu’il ne dut pas se produire de rupture dans l’occupation du site depuis l’époque antique. Une « crypte » aurait été vue en 1927, à l’occasion de la pose du carrelage actuel du chœur.  Il est vraisemblable que l’église Saint Pierre de Sermorens, tout comme l’église au même vocable de Moirans, fut l’un des centres chrétiens les plus anciens de la région.

Une tradition en fait une fondation de Wigeric vers 750.

Près de la Tour Barral, emplacement de motte castrale de 10 mètres de hauteur.  

Motte castrale de Montclair, située à la jonction de plusieurs vallées, incluse dans une enceinte en maçonnerie qui la chemise entièrement.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : BSSI, 1841, page 210

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, 3, 1843, pages 123 et 135

-       Dr CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI 1860, pages 95 à 97  

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, inscriptions fausses, 1869, n° 14

-       CIL XII, inscriptions fausses, n° 182, 1888

-       F. de VILLENOISY : outil préhistorique de Voiron, BSNAF, 1893, pages 105 et 106

-       H. MULLER : présentation d’une hipposandale découverte près de Voiron, BSDEA, 1905

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 709, 737, 749, 775, 852, 902, 1352 et 1397

-       G. LE TONNELIER : essai sur l’origine des châtelains et des mandements en Dauphiné, 1924-1925  

-       U. TETE : histoire de Voiron des origines à nos jours, 1925, page 3

-       A. BLANC : le commerce de Marseille dans le bassin du Rhône d’après la trouvaille de céramique, RAE, IX, 1958, pages 118 à 121

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1960, pages 123 à 125

-       L. CORTES : Voiron à travers les âges, 1963

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 178

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 378

-       GALLIA, T 31, Informations archéologiques, 1973, page 532

-       GALLIA T 33, Informations archéologiques, 1975, page 542    

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations, nouvelle série, n° 1, 1979, page 1

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 67 à 72

-       P. CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, pages 24 à 26

-       J. P. MOYNE : la céramique sigillée trouvée à Sermorens, Autrefois, n° 2, juin 1981

-       Archéologie et moyen âge en pays voironnais, 1982, pages 7 à 19 et 35

-       GALLIA T 40, Informations archéologiques, 1982, pages 405 et 406  

-       E. VERDEL : Voiron, les origines du système défensif, 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 239 à 255

-       Archéologie médiévale, T 13, 1983, pages 14, 84, 256 et 309, 310

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 233   

-       Des Burgondes à Bayard, 1984, notice n° 362, page 133 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 259 et 260

-       J. P. MOYNE : Voiron des origines au 17ème siècle, 1986

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 443 

-       La Pierre et l’Ecrit, 1991, page 219

-       G. FAUCHON, H. COUTIS et P. COMMEAUX : Histoire de Voiron et du pays voironnais, 1991, pages 25, 26, 28, 47, 48 et 77

-       La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 219

-       CAG 38/1, 1994, pages 164 et 165

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1997, pages 117 à 119

-       J. P. MOYNE : Voiron, histoire et archéologie, Autrefois n° 36, 1999, pages 29 à 42

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, pages 118 et 119

-       H. LAVAGNE : recueil des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 3, 2000, page 106

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 168 à 171

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 650

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines, 2009, pages 43-45

-       A. BOCQUET : la grande traversée des Alpes par Hannibal, 218 avant J. C. 2009, pages 68, 69 et 142

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 112 et 113

-       CAG 38/4, 2017, pages 357 à 363

-       Patrimoine en Isère, le pays Voironnais, 207, pages 21 et 31   

 

VOISSANT (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Préhistoire : un site de plein air, à l’aplomb d’un abri, a livré quelques éclats néolithiques.

 

Epoque gallo-romaine : au mas de l’ancien château de Bellegarde, le long d’une voie antique qui aurait joint Voiron à Chambéry, on a découvert au XIXe siècle quatre tombeaux renfermant des « vases lustrés » et des monnaies de Tibère et de Constance Chlore.

Sur un site non précisé ont aurait découvert des tuiles romaines.

 

Haut moyen-âge : emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Merlas, Petite Revue Dauphinoise, 2ème année, 1887-1888, pages 99, 127 et 155

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Chélieu près de Virieu-sur-Bourbre, le Dauphiné du 26 février 1888, page 405

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 404

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 65

-       A. BOCQUET : site Internet

 

 

VOREPPE (canton de Voiron)

 

Pour P. GIRARD le nom de Voreppe (Vorappia dans le cartulaire de Domène de la fin du XIe siècle) est formé de deux mots préceltiques : Vor (le rocher) et Appia (l’eau).

 

Préhistoire : le Trou-aux-Loups, cavité de 28 mètres de longueur sur 10 mètres de largeur qui s’enfonce dans la montagne du Ratz, a livré des traces d’occupation néolithique.

La Grotte de l’Ermitage, dite aussi Grotte-à-Bibi, en forme de voûte surbaissée de 60 mètres d’ouverture, à 20 mètres au-dessus de la plaine, a livré un important matériel dans lequel toutes les périodes préhistoriques depuis le néolithique sont représentées.

La Grotte de Fontabert, sur la limite des communes de Voreppe et de la Buisse, a livré un ossuaire collectif néolithique, un bijou dit « croissant de jade » (en fait en jadéite) et une pioche en bois de cerf.

Vers les Balmes, on a découvert une lame en silex d’époque néolithique (MD 67.3.13).

A l’oppidum des Buissières (infra) un fragment de pierre marqué de profondes stries a été identifié par J. P. GUILLAUMET comme un aiguisoir néolithique.

L’incendie des Balmes de Voreppe-la Buisse d’août 2022 a révélé de nombreuses cavités inédites dont certaines ont pu être habitées.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  on a découvert dans la Grotte de Fontabert une hache spatule du Bronze ancien (MD 67.3.22)

Ø  en septembre 1909, au lieudit la Tuilerie, au pied des Balmes, face à la grotte de l’Ermitage, on a trouvé une sépulture gauloise à incinération en fosse, orientée nord sud avec des tessons de céramique, du mobilier funéraire, une épée fragmentée à soie de section carrée avec son fourreau (MD 34.120), une autre épée (MD 34.127) deux pointes de lance (MD 34.121 et 125), une bouterolle de lance, deux fibules (34.122 et 123), un anneau en fer (34.126) et un baudrier (MD 34.124)

Ø   en 1910, à 50 mètres de là, on a mis au jour une autre tombe gauloise ne contenant qu’une épée

Ø  au lieudit l’Herbe, on a découvert en 1992 un fragment d’écuelle à haut col divergent du Bronze moyen

Ø   entre le lieudit la Tençon et les lieudit des Combes (sur la Buisse), emplacement d’une voie, parfois grossièrement empierrée, dans laquelle G. de GALBERT voit le chemin suivi par Hannibal en 218 avant notre ère. Il y voit également « deux bastions en pierres sèches dont l’un est monumental (près de 4 mètres de hauteur) avec d’énormes blocs sur une dizaine de mètres ».  On notera qu’A. BOCQUET fait également passer Hannibal à Voreppe

Ø  Pour G. de GALBERT il y eut au Bourget un oppidum (dit des Buissières) de 300 m sur 150 m, protégé dans la partie inférieure par deux rangées de falaises naturelles complétées par des murs en pierre sèche. Une excavation dans le roc, de forme rectangulaire, pourrait être une tombe. Il semblerait qu’il y en ait d’autres. Pour lui, cet oppidum est le « bourg fortifié capitale de la région et des hameaux dispersés tout autour » de TITE LIVE.

Ø  M. TOUSAINT indique qu’à l’intérieur du site on trouve les restes de plusieurs abris de sépultures, certains vestiges pouvant être des tumulii, des pierres fichées et des murets

Ø  l’inventaire consacré au pays Voironnais par le département de l’Isère en 2017 pense que l’on peut s’interroger sur la nature du site des Buissières : oppidum, fortification préhistorique ou du Haut Moyen Âge… L’absence de fouilles laisse le problème entier

Ø  P. GIRARD (COREPHA) à découvert à Saint-Vincent-du-Platre des anneaux en bronze du Bronze final, une rouelle en bronze de la fin de la Tène, une bouterolle d’épée à ailettes horizontales et une garde de poignard en bronze (Hallstatt ?) des oboles de Marseille et des monnaies allobroges au cavalier galopant (première moitié du Ier siècle avant J. C.).

Ø  Il a également trouvé à la Thivolière un quinaire allobroge du type au cavalier.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble. Elle est encore bien matérialisée dans certaines sections.

R. TRUC en a donné en son temps le tracé possible mais celui-ci a été revu par P. GIRARD : venant du Fontanil, elle enjambait le torrent et se poursuivait sur Valetière et franchissait le contrefort de la Roche en un point indéterminé pour redescendre de l’autre coté par un chemin encore bien marqué. De là, à Saint-Vincent-du-Platre le chemin reste nettement indiqué ; la présence en divers points de vestiges de murs de soutènement montre qu’il s’agissait bien d’une voie importante. A partir de Saint- Vincent, où subsistent les restes d’une croix (miliaire de la voie ?), la voie conduit à l’église du Chevallon puis descend vers le lieudit l’Herbe en empruntant le Chemin Vieux. La voie ne passait pas par le bourg actuel de Voreppe mais, se confondant un moment avec la déviation moderne, elle demeure bien visible entre deux hauts murs jusqu’à la digue de la Roise. Interrompue au passage du torrent (gué ?), elle reparait de l’autre coté sous l’aspect d’un modeste sentier sur une centaine de mètres. On la retrouve au quartier de la Poste d’où elle rejoint le pied des escarpements des Balmes et, de là, le territoire de la Buisse. Elle portait là, au Moyen Âge, le nom de Chemin des Chevaliers.

Certains auteurs, ont voulu faire passer la voie romaine sur les hauteurs de la Tençon. Il n’y a aucune raison à cela, sauf à envisager une divagation permanente de l’Isère. Mais ni l’histoire, ni la topographie ne sont de nature à confirmer cette conjecture.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1908, sur un site non précisé, H. MULLER  a découvert une amphorette (MD 27.2.20)

Ø  le Trou-aux-Loups a livré des traces importantes d’occupation gallo-romaine : céramiques fines, céramiques en DSP, un fond d’amphore, une cruche ou amphorette du IIIe siècle, 4 monnaies du IIe siècle et 11 monnaies du Bas- Empire

Ø  la Grotte de l’Ermitage a livré un bord de plat en sigillée, un fragment de gobelet et un tesson de DSP

Ø  non loin de la seconde sépulture gauloise existait un site gallo-romain qui a livré de la tegulae, des fragments de meules, un antoniniani de Claude II et  un vase en sigillée (M. D. 34.2331)

Ø  en 1922, à l’occasion du forage d’un puits dans les usines de ciment, on a découvert, à 8 mètres de profondeur, des murs, des briques, du charbon de bois, de la céramique sigillée estampillée SITA, 6 ou 8 vases de sigillée claire, des fragments d’amphores (MD 34.2321, 2377 et 2920), un manche de patère (MD 34.2377), un peson en terre cuite (MD 34.2920),  un as de Marc Aurèle et un antoniniani de Victorin. Il s’agissait d’un site d’habitat ou d’un site artisanal abandonné vers la fin du IVe siècle. A cette époque, les digues de la Roize auraient pu céder, faute d’entretien, et donner passage aux flots et aux alluvions d’une force importante puisque l’accroissement de terrain a atteint près de 8 mètres

Ø  P. ROSTAING, dans son ouvrage sur les antiquités de Vienne, mentionne un autel carré en pierre au couronnement orné de plusieurs moulures sans inscription, l’autel des frères MANSVETVS (voir POMMIERS-LA-PLACETTE) et deux fûts de colonnes lisses avec leur piédestal

Ø  E. BARLET, dans un ouvrage écrit vers 1591, attribue à l’église de Voreppe une inscription signalée au même siècle… à Vienne ! « C(ai) VIBIO L(ucius) F(ilius) VOL(tinia) / TITVLLO / FRATRI » : « à Caïus Vibiubs Titullus, fils de Lucius, de la tribu Voltinia, son frère » (perdue). On notera que, toujours au XVIe siècle, une inscription d’un membre de cette même famille est signalée à Grenoble par E. de CLAVIERE (également perdue, CIL XII, 2292) : « C(ai) TITIO VETTII / FIL(ius) VO(ltinia) / TITVLO » : « à Caïus Titus Titulus, fils de Vettius, de la tribu Voltinia »

Ø  dans les années 2000, P. GIRARD (COREPHA) a localisé à proximité de la voie romaine des domaines gallo-romains établis dès le milieu du Ier siècle, à Saint Vincent du Platre, au Champ de la Cour (l’Achard, la Thivolière) et près des Balmes

Ø  il a ainsi découvert :

-       à Saint Vincent du Platre : des as de Nîmes, des monnaies d’Alexandre Sévère, Lucius Verus, Plautille, Julia Mamea, Gordien III, Philippe l’Arabe, Salonin, Constant Ier, deux boites à sceau en bronze, une clochette en bronze, un compas en fer, des rouelles en bronze, des pesons de tisserand, trois curseurs de balance, de la céramique sigillée

-       à l’Achard : des anneaux en bronze, des fusaïoles en plomb, une suspension de lampe en plomb, deux monnaies romaines…

-       à la Thivolière : deux deniers de Nerva, un denier de Faustine mère, un denier de Marc Aurèle, un denier d’Antonin le Pieux, une statuette de chien en bronze, une statuette de porc en bronze, une fibule en bronze…

-       aux Balmes plusieurs sites à tegulae ont été repérés

-       enfin, il convient de signaler la présence de quatre lieudits Grand Champ et de trois lieudits Grand Pré,

-       en 2022, au 20 Faubourg Sermorens, des fouilles préventives ont révélé une occupation du Haut-Empire.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de l’ancienne église Saint Vincent, détruite en 1825, emplacement d’une nécropole supposée du Haut Moyen Âge.

P. GIRARD a trouvé à Saint-Vincent-du-Platre des monnaies mérovingienne (denier d’Uzerche) et carolingienne (denier ou obole de Louis le Pieux). Il a également trouvé à la Thivolière une clé mérovingienne en bronze, un denier en argent de Charlemagne.

Au lieudit le Peuil, emplacement présumé d’une motte castrale.

Sur le site du Château-Vieux, P. GIRARD a trouvé un denier en argent de l’archevêque de Vienne au monogramme de Conrad le Salique (vers 1032).

 

Bibliographie :

 

-       P. ROSTAING : antiquités de Vienne (vers 1540)

-       E. BARLET : Allobrogis jurisperiti Gratianopolitae absconditarum rerum antiquarum et mirabilium gentis suae minimenta, manuscrit vers 1547-1559, page 225 

-       E. de CLAVIERE : Floridum liber singularis, 1621

-       CIL XII, 1888, n° 2029 et 2226

-       H. MULLER : tombes gauloises de la Tène II découvertes au pied des Balmes de Voreppe, BSDEA, T 20, 1913, pages 105 à 113

-       H. MULLER : documents gallo romains découverts dans les usines Allard et Nicolet à Voreppe, BSDEA, T XXII, 1922, pages 19 et 42 à 46

-       J. DECHELETTE : manuel d’archéologie préhistorique, T IV, 1927, pages 558 et 559

-       M. PONSARD et Général MER : Voreppe, gardienne des Alpes, Mélanges d’histoire dauphinoise, IV, 1946, page 6

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mars avril 1960, page 125

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 378 et 379

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1969, pages 25 et 46 et n° 891 à 898, pages 172 à 174

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       Archéologie au canton, n° 1, 1982, pages 5 et 19 

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 233

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 264 et 265

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 457

-       Les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 108 à 112

-       CAG 38/1, 1994, pages 165 et 166

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 199, 652 et 655  

-       Grenoble antique, 1999, pages 14, 84 et 187

-       2000 ans d’histoire de Voreppe, COREPHA, 2000

-       P. GIRARD : Voreppe, Pommiers-la-Placette et Saint-Julien-de-Raz, Histoire et Tradition à travers la toponymie, 2000, pages 137, 138, 201 et 2022

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 221, page 293

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 99 à 101

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 655

-       G. de GALBERT : Hannibal en Voironnais, Autrefois n° 53, 2007, pages 41 à 43

-       Vidéo sur le site des Buissières (commentaires de P. GIRARD), 2009

-       CAG 38/4, 2017, pages 363 à 365

-       Voreppe, sentinelle des Alpes, COREPHA, 2021

-       M. TOUSSAINT : remarques sur le site d’oppidum de Voreppe (sd)

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit)

-       ADLFI Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

VOUREY (canton de Tullins)

 

Protohistoire : au lieudit Bourbouillon, on a découvert anciennement un tranchant de hache du Bronze final et une fibule de type unguiforme en bronze (objets perdus, connus par des photographies). 

 

Epoque gallo-romaine : c’est à tort que P. CHANARON a signalé par erreur une villa gallo-romaine proche du château de Martinon.

Les lieudits le Grand-Chemin et le Pavé, sur la limite communale avec TULLINS pourraient rappeler une voie antique.

Au lieudit Bourbouillon on a anciennement découvert un sesterce de Sévère Alexandre et un doit en bronze, probablement votif, semblable à celui trouvé dans le temple d’Izernore (Ain). Ces objets, connus seulement par des photographies, sont perdus.

Au même endroit, on a découvert en 2017 un élément de char, peut-être à l’emplacement d’un possible sanctuaire des eaux.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale supposée.

 

Bibliographie :  

 

-       P. CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, page 16  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 117

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 37

-       CAG 38/1, 1994, page 111

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 659

-       CAG 38/4, 2017, page 365

 

VIENNE (canton de Vienne 1)

 

En raison de la richesse archéologique de Vienne, le répertoire qui suit ne saurait bien évidemment être exhaustif.

 

Préhistoire :

 

Ø  en 1910, on a découvert un polissoir à main,

Ø  en 1920, sur l’emplacement de l’école ronde actuelle, le coteau Sainte Hélène a livré une station néolithique comportant deux foyers entourés de blocs de grès. Parmi les cendres, l’outillage mettait en présence une industrie du silex et une industrie plus spécialement néolithique avec des grattoirs frontaux, un percuteur en granit, une hache en pierre polie, des lames, des lamelles et de la céramique,

Ø  au Puy Saint Didier à Estressin, une butte de gneiss située à une vingtaine de mètres au dessus du Rhône a livré en 1920 des foyers, quelques silex, des haches polies et de la céramique,

Ø  dans le quartier de Charlemagne, on a découvert une lame à dos retouché et un petit pédoncule d’époque néolithique,

Ø  à Charavel, en 1969, on a mis au jour un important outillage de silex : percuteur, éclats, racloirs, burin et fragments de céramique dont un grand vase en forme de bol,

Ø  au lieudit Eperon-Barré, au dessus des gorges de la Sévenne, à 500 mètres de la station de Charavel, emplacement d’un camp néolithique fortifié.

Ø  12 haches en pierre polie, d’époque néolithique, sont conservées au musée de Vienne

Ø  En 2017, rue Pegeron, on a découvert trois structures en creux de type fosse dont l’une contenait un plat chasséen du néolithique moyen quasiment entier.

 

Les ensembles mégalithiques recensés sont nombreux :

 

Ø  à Saint Ignace, sur la droite du Chemin de Charlemagne, se trouve une serve d’aspect original : ses parois se composent de gros blocs de granit assemblés sous forme d’un triangle rectangle. Un peu plus loin, un groupe de rochers se termine par un à-pic. A leur pied, dans un ensemble semi circulaire remarquablement horizontal, s’étend une terrasse de 8 m2 de surface et de 4 mètres de hauteur, construite avec des blocs de différentes dimensions. Deux murs de soutènement formés de gros blocs régulièrement ajustés figurent la limite de l’édifice. L’identification avec un lieu sacré mégalithique du type des nemed a été proposée, d’autant que nombre de blocs portent des cupules.

Ø  à la Ballay, pierre avec 3 cupules

Ø  à Saint-Amand, pierre avec 10 cupules rangées en triangle

Ø  au Gué de la Suze, une pierre singulière pourrait être un menhir

Ø  à Saint-Ignace plusieurs pierres à cupules sont signalées, à la ferme Francoz, à la ferme Lentillon et à la ferme Perrier

Ø  à Montléans, mégalithe avec bassin, 3 cuvettes et 14 cupules

Ø  à Malissol, emplacement de « traces de pas » : une première empreinte représente la face plantaire d’un pied de cheval. Soigneusement polie, elle s’apparente avec celle du pied de cheval de la vallée de Brétigny près de Chartres et celle de la jument de Saint Jovin près du dolmen de Mavan en Poitou. La seconde empreinte n’est qu’une ébauche.

 

Protohistoire :

 

Une voie est supposée entre Vienne et Jons.

Divers vestiges du Bronze moyen sont connus : enclume, poignard à languette, trous de rivets, lame, pointe de lance, faucille, bracelet à tampons, épée à languette tripartite, haches couteaux (Charlemagne, Estressin).

 

De nombreuses haches de l’époque du Bronze ont été trouvées à Vienne :

 

-       7 haches à bord droit (conservées au Musée Savoisien),

-       11 haches au MAN

-       3 haches à bords droits et 1 hache à douille (conservées au muséum d’histoire naturelle de Lyon)

-       1 hache à bords droits (conservée au musée de la civilisation gallo-romaine de Fourvière),

-       1 hache à ailerons terminaux (conservée au musée de Genève)

-       8 haches en bronze au musée Dauphinois (67.12.189 et 69.3.1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)

 

Sont également connus :

 

Ø  2 haches à bords droits, 1 bracelet en bronze, 2 poignards en bronze, 1 faucille à rivet, 1 lame de couteau, 1 couteau à douille, 1 pointe de lance, 1 épée à soie plate et 1 épée du type de Moringen

Ø  un poignard en bronze est conservé au Musée Calvet d’Avignon

Ø  à Estressin, on a découvert un bracelet de l’âge du Bronze

Ø  de la Vienne gauloise, subsistent d’importants témoignages qui proviennent, pour l’essentiel, des découvertes faites de 1865 à 1955 sur la colline de Sainte-Blandine, principalement du côté nord. La capitale des Allobroges occupait essentiellement l’espace compris entre la Gère et le ruisseau de Saint Marcel. L’oppidum comprenait une partie basse et moyenne, installée sur l’ancien cône de déjection de la Gère et un haut quartier comprenant les acropoles de Sainte-Blandine et de Pipet, reliées par une assez large plateforme. Près de la crête, des vestiges de la voie gauloise (le Vieux Chemin) sont encore visibles

Ø  en certains points l’habitat gaulois débordait sur la rive gauche du ruisseau de Saint Marcel et sur la rive droite de la Gère. Des découvertes faites place Saint Pierre et près de l’église Saint Martin le prouvent

Ø  parmi le matériel récupéré figurent de nombreuses monnaies gauloises en argent, des fibules en bronze, de la vaisselle domestique, des spatules en bronze, une tête de bovidé en bronze, une fourchette à chaudron en fer…

Ø  au musée de Vienne sont conservés une faucille à rivet, une lame de couteau, un couteau à douille

Ø  le musée de Genève conserve une pointe de lance et une épée

Ø  le musée de Fourvière possède une épée en bronze

 

De nombreuses campagnes de fouilles ont eu lieu sur le site :

 

-       1895- 1896 : mise au jour de dallages, de fondations et d’un important matériel de la Tène finale,

-       1896-1897 : découverte d’épée, de serpette, de hache, de faucille…

-       1897-1898 : découverte de fibules et de monnaies gauloises.

-       1955 : sur une dizaine de mètres de longueur et deux mètres de profondeur, on a exhumé un amas d’objets d’une dimension exceptionnelle : plus de 1400 pièces en bronze, fer et céramique.

 

Ø  On notera également la tradition selon laquelle un « temple des morts » remontant à 388 avant notre ère se serait élevé à Saint-André-le-Haut

Ø  sur le site du sanctuaire de Cybèle, on a trouvé les traces d’un habitat du IVe siècle avant notre ère, le plus ancien jamais découvert à Vienne

Ø  rue de Bourgogne, entre les numéros 25 et 31, on a repéré un habitat gaulois du IIIe siècle avant notre ère

Ø  En 1981, dans les caves de l’Hôtel de Ville, on a trouvé un lot de céramiques du IVe siècle avant notre ère

Ø  près de l’église Saint Martin, on a découvert un dépotoir de la Tène finale

Ø  place Saint Pierre ce sont des traces d’habitat celtique qui ont été exhumés

Ø  enfin, au lieudit Vernon, on a trouvé plusieurs monnaies gauloises avec la légende IAZVS.

 

Epoque gallo-romaine :

 

Vienna est la capitale des Allobroges tant à l’époque de l’indépendance que postérieurement à la conquête romaine.

A la fin de la guerre des Gaules, un camp de cavalerie y fut établi.

Sous César, possibilité de fondation d’une colonie latine.

En 40 avant notre ère, la Colonia Iulia Viennensium est la seule cité de Gaule à avoir reçu le droit italique avec Lyon et Cologne.

En 14 avant notre ère, sous Auguste, fondation de la Colonia Iulia Augusta Florentia Viennensium.

La cité devient colonie romaine disposant du ius latinum entre 35 et 41 après J. C.

Sous Claude, la ville est qualifiée d’Ornatissima ecce colonia valentissimaque.

La Table de Peutinger mentionne Vigenna avec la vignette représentant les chefs- lieux de civitas.

Sous la Tétrarchie, la ville devient la capitale du diocèse de Viennoise.

La Notitia Galliarum la qualifie de Metropolis Provincia Viennis.

A la fin du IVe siècle, Vienne possédait une manufacture de lin, la seule de l’empire avec Ravenne.

La civitas du Haut-Empire couvrait entre 10 000 et 13 000 km2. C’était la plus étendue des vingt cités de Narbonnaise. Elle couvrait la quasi totalité des départements de l’Isère et de la Haute Savoie et une partie du canton de Genève et des départements de la Savoie, de l’Ain, du Rhône, de l’Ardèche, de la Loire et de la Drôme.

 

L’agglomération antique viennoise a été classée site archéologique d’intérêt national le 21 mars 1995.

 

Voies romaines :

 

6 voies aboutissaient à Vienne :

 

-       2 en provenance des Alpes (Petit-Saint-Bernard et Montgenèvre),

-       2 en provenance de Lyon, dont la Via Agrippa,

-       2 en direction du sud de la Narbonnaise (Via Agrippa et voie de Vienne à Nîmes par Alba).

 

Le compendium de Vienne a Lyon date de 43 (milliaire de Solaize). Cette voie a été retrouvée rue du Port de l’Ecu.

D’autres voies secondaires sont également connues :

 

-       la voie de Vienne à Pont-de-Chéruy (Via de Saint Claude),

-       la voie de Vienne à Crémieu par la vallée de la Véga,

-       la voie de Vienne à Heyrieux par Serpaize.

 

A Vienne même, plusieurs voies urbaines ont été localisées :

 

-       la cardo (rues de Bourgogne et de Boson),

-       le decumanus (rues de la Charité, Chantelouve et Brenier)

-       une voie de 11,60 mètres de large au jardin de Ville

-       un tronçon de voie rue V. Faugier

-       un tronçon de voie découvert en 1976, 29-31 rue Vinaire,

-       une voie de 12 mètres de large exhumée en 1978 quai Riondet,

-       une voie place Saint Pierre mise au jour la même année.

 

Milliaires :

 

-       en 1752 on a découvert un milliaire dans les fondations d’une maison vers la porte du pont,

-       en 1856, milliaire (perdu) trouvé vers le temple d’Auguste et de Livie : « … / (m)AX(imo) GOT(hico maximo) / TRIB(unicia) POT(estate) III, CO(n)S(ul) II / P(atri) P(atriae) … / … » : « à l’empereur Marcus Aurelius Probus, pieux, heureux, invincible, Auguste, grand pontife, très grand vainqueur des Goths, dans sa troisième puissance tribunicienne, consul deux fois, père de la patrie… »,

-       en 1875, on a découvert un milliaire d’Auguste (perdu aujourd’hui) : « (Imperator c(AESAR) D(ivi fillius Augustus) / (pontifex) MAXIM(us consulus XII, consul) / (design)ATVS X(III imerator XIIII) : (tribunic)CIA PO(testate XXI… / IIII » : « l’empereur César, fils du divin, Auguste, grand pontifen consul douze fois, désigné pour la treizième fois, salué imperator quatorze fois, dans sa vingtième et unième puissance tribunicienne, 4 milles »,

-       au jardin de Ville, milliaire (de Posthumus ?) dont seules les quatre dernières lignes sont conservées : « … / … / MANICO MAX(imo) T(r) / IB(unicia) POT(estate) VI CO(n)S(ulii) III / P(atri) P(atriae) PROCO(n)S(ulii) / I » : «  à l’empereur César… très grand vainqueur des Germains, dans sa sixième puissance tribunicienne, consul trois fois, père de la patrie  (un mille ?) ».

-       également au jardin de Ville, milliaire de Constantin sans indication de distance (sans doute la première borne de la voie de Vienne à Lyon ou de la voie de Vienne à l’Italie par Aoste) : « IMP(erator) CAES(ari) / FI(auio) VAL(erio) / CONSTANTINO / P(io) F(elici) / AUG(usto) / DIVI / CONSTANTI / AVG(usti) / PII FILIO » : « à l’empereur César Flavius Valerius Constantin, pieux, heureux, Auguste, fils du divin Constance, Auguste, pieux »

-       milliaire de Claude II ou Probus : « … / … AX GOT… / TRIB POT III COS II / P P » / … »

 

Enceintes :

 

-       l’enceinte du Haut-Empire, de 7300 mètres de longueur, avec 58 tours, englobait 300 hectares. D’époque augustéenne, elle englobait la colline de Saint-Just, le Mont-Pipet, la colline de Sainte-Blandine, le Mont-Arnaud et le Mont Salomon. A priori, il n’y avait pas de murs le long du Rhône. Sur le Mont Salomon, d’importants vestiges ont été dégagés sur 200 mètres de longueur pour une hauteur de 4 à 5 mètres et une épaisseur de 2,80 mètres avec trois tours rondes (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1995). Une tour subsiste en partie au cimetière et une autre au Mont Arnaud (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1975)

-       l’enceinte du Bas-Empire est longue de 1920 mètres et couvre 36 hectares. Des vestiges (controversés) ont été retrouvés dans deux caves de Saint- André-le-Bas, dans les fondations du Palais de Justice, autour de Pipet et au dessus de la Gère. Cours Brillier, le mur a été récemment dégagé (monument historique, 1994).

 

Edifices cultuels :

 

-       sur la cavea du théâtre, emplacement de temple à Apollon de 14 mètres sur 8,80 mètres,

-       sur la colline de Pipet, emplacement de sanctuaire à Mars, Hercule, Mercure, Castor et Pollux,

-       rue Juiverie, emplacement possible de temple,

-       rue Peyron, emplacement de Mithraeum,

-       temple des déesses mères connu par inscription,

-       rue des Célestes, emplacement de temple à Mars repéré en 1975,

-       le temple d’Auguste et de Livie est un temple italique édifié sur un podium vers 27-10 avant J. C. Il présente 6 colonnes en façade et 5 sur les cotés. Sur l’entablement d’ordre corinthien on a pu lire la dédicace : « à Rome et à César Auguste, fils du Divin » à partir des traces de scellement des lettres. Dans un second temps fut ajouté « à la divine Augusta » en l’honneur de l’impératrice Livie (monument historique, liste de 1840),

-       le sanctuaire de Cybèle a été reconnu en 1965. C’est un édifice rectangulaire de 16,9 mètres de long et 10,60 mètres de large. Au péristyle subsistent quelques fragments de colonne. Il semble avoir été élevé sous Claude sur l’emplacement d’un édifice plus ancien (monument historique, 1840),

-       à Sainte Blandine, sanctuaire monumental de 30 mètres sur 14,60 mètres, dégagé en 1975 sur le bas du versant oriental de la colline. Le type de construction a laissé penser à une origine gauloise. Le pavement en opus sectile de 14 mètres sur 12, formé de 180 dalles rectangulaires de marbre bleu et rose d’Italie et d’Afrique est le plus grand découvert en France. Le site a également livré les fragments d’une statue monumentale qui devait avoir 5,50 mètres de hauteur et représenter Jupiter (pied, jambe droite et bras droit) et une tête, également monumentale, pouvant représenter Junon. Des vestiges d’une troisième statue (Minerve ?) ont également été découverts. Il pourrait s’agir d’un capitole,

-       au pied du Mont-Salomon, sur une terrasse surplombant le Rhône, des morceaux d’entablement, des inscriptions tronquées et des statues en marbre ont été recueillies : on pense à un temple à Janus,

-       le Panthéon ou temple aux cent dieux aurait été situé au pied du Mont Salomon. Il aurait été détruit par Saint Sévère au milieu du Ve siècle. Au XVIIIe siècle, les fondations de ce temple auraient été retrouvées et au XIXe siècle on y a découvert le magnifique buste de Faune, aujourd’hui au Louvre,

-       place Camille Jouffray, emplacement de fanum de 30 à 20 avant notre ère.

 

Monuments de spectacles :

 

-       théâtre primitif : un théâtre primitif, en bois, a pu exister à Pipet à l’origine de la colonie à l’extrême fin du Ier siècle avant notre ère,

-       le théâtre, pris à l’origine pour un amphithéâtre a été fouillé à compter de 1922. C’est l’un des plus grands de la Gaule (130,4 mètres de diamètre, 13 500 places). La cavea est située face à l’ouest et comporte 46 rangées de gradins. Le théâtre semble être d’époque augustéenne. Comme au théâtre de Pompée à Rome, un temple le surmontait. La stèle funéraire dite « des Comédiens » rappelle qu’Asiaticus, viennois immensément riche, entretenait une troupe de comédiens. L’orchestra a 24 mètres de diamètre et il est dallé de plaques de marbre polychrome, bordé de quatre gradins d’honneur. La scène a 72 mètres de longueur sur 5 de large. La cavea se répartissait en 3 maeniania comportant au total 46 rangées de gradins. A son sommet, elle était surmontée d’un portique de 72 colonnes. Le théâtre fut détruit en 275 (monument historique, liste de 1840),

-       l’odéon, de 72 mètres de diamètre, a été reconnu en 1946 et fouillé de 1956 à 1970. Construit sur le Mont Saint-Just, il est perpendiculaire à l’axe du théâtre dont il est séparé par la vallée du ruisseau Saint-Marcel. La cavea, très ruinée, a été simplement creusée dans le flanc caillouteux de la colline. L’odéon devait être un magnifique monument avec des marbres de Grèce, d’Asie Mineure et d’Afrique, des porphyres rouges d’Egypte et des porphyres verts de Laconie. La cavea comportait deux maenianam avec une scène de 40,4 mètre de longueur sur 5,40 mètres de largueur. Un dispositif pour le rideau de scène a été retrouvé (monument historique, 1957),

-        le théâtre dit des Mystères de Cybèle (aujourd’hui qualifié d’auditorium) est un édifice unique en Gaule. Il est apparentable au théâtre dionysiaque d’Athènes, au théâtre sacré d’Appolonie d’Illyrie ou encore aux théâtres de mystère bacchiaques de Dougga. Le mur nord – que l’on prenait au XIXe siècle pour un escalier monumental – subsiste sur 36 mètres de longueur. On considère maintenant cet édifice comme un auditorium à ciel ouvert ou d’un monument réservé aux assemblées du peuple (monument historique, 1840),

-       le stade de Vienne est connu par des textes épigraphiques et historiques, la mosaïque dite des « athlètes vainqueurs » découverte en 1966 place Saint Pierre et les latrines des thermes publics de Saint-Romain-en-Gal qui représentent des scènes de ce stade. Celui-ci, sans doute édifié sous Domitien vers 81-96 semble avoir été supprimé au IIe siècle. On l’a longtemps situé sous l’emplacement du cirque avant de l’exhumer, récemment, au cimetière ; 130 m ont été repérés dès 1875 et les fouilles de 1999 ont révélé 70 m supplémentaires de sorte que sa longueur totale était de l’ordre de 200 m

-       diverses naumachies sont connues : on a supposé que le principal bassin pur les jeux de l’eau était situé « près de l’emplacement des vignes de Romestan » (Cours Romestang actuel). Il semblerait qu’un autre bassin, beaucoup plus petit, ait existé dans le théâtre romain,

-       un gymnase a pu exister au sud du portique des thermes. Un peu en dessous de l’emplacement du cirque, emplacement possible d’un autre gymnase de 60 mètres de longueur. Ce gymnase pouvait posséder, parallèlement à son axe longitudinal, un xyste de pareille longueur,

-       place Saint Pierre, emplacement supposé d’un autre gymnase,

-       un cirque primitif semble avoir existé au Ier siècle de notre ère dans le quartier des entrepôts pour accueillir des courses de chars et, peut être, des spectacles de gladiateurs et de chasse,

-       ce cirque primitif sera remplacé au IIe siècle par le grand cirque de 455,2 mètres de longueur sur 118,4 mètres de largeur (12 000 à 16 000 places). La piste, large de 46 mètres, entourait une spina médiane de 262 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur. La pyramide de cette spina subsiste toujours (monument historique, liste de 1852). Le coté nord du cirque était fermé par un hémicycle. Le coté sud avait une courbe à plus large rayon, le long de laquelle étaient construites les carceres. Des substructions de gradins ont été retrouvées en plusieurs points, notamment lors des fouilles DELORME en 1853 puis en 1995. Des traces des gradins orientaux subsistent dans la cour du 22-24 rue Hector Berlioz,

-       l’amphithéâtre a toujours été un problème. On connaît la stèle funéraire d’un gladiateur, Gratus Cathegianus, retrouvée non loin du cirque, qui rappelle ses 17 victoires et 3 autres inscriptions relatives à l’amphithéâtre. Selon PRUDHOMME et ALLMER, d’après JUSTE LIPSE, l’amphithéâtre de Vienne l’emportait en grandeur et en beauté sur celui de NIMES. Cet amphithéâtre aurait été localisé en avril 1985 par détection aérienne au sommet du Mont Salomon et par les traces laissées dans le parcellaire en l’absence de toute ruine visible. Plus récemment, B. HELY indique avoir découvert le monument – de 100 mètres de grand axe – à Saint-Romain-en-Gal, ce qui semble peu pour une cité de cette importance,

-       à Saint-Romain, un ensemble monumental de 8 hectares a été découvert de 1991 à 1993 lors des travaux de construction du nouveau musée. Une vaste aire centrale de 5 hectares, en contrebas de constructions qui l’entouraient, a laissé penser à un campus, lieu à vocation multiple pouvant notamment servir à la pratique des sports (site archéologique d’intérêt national, 1994).

 

Monuments des eaux :

 

-       au moins 11 aqueducs ont été localisés, dont 6 parallèles dans la vallée de la Gère. On a calculé un débit théorique de plus de 100 000 m3 d’eau par jour. L’aqueduc de la Gère entre la place Jouvenet et le cimetière est classé monument historique 1946). L’un des aqueducs de la vallée de la Gère figure parmi les plus importants du monde romain (1,85 mètre de large sur 2,30 mètres de hauteur),

-       barrage et départ de l’aqueduc de la Suze,

-       thermes dits Palais des Canaux avec palestre de 18,8 mètres sur 40 mètres. Il n’en subsiste qu’une infime partie (monument historique, 1906),

-       rue Victor Hugo, emplacement de thermes avec palestre entourée d’un portique sur trois cotés,

-       au sud du Champ-de-Mars, emplacement d’une citerne de 17,3 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur,

-       puits rue du 11 Novembre et près de l’église Saint Martin,

-       fontaine monumentale ou nymphée vers le temple de Cybèle,

-       emplacement de castellum divisiorum dans le voisinage de Saint-André-le- Haut,

-       place Saint Pierre, très grand collecteur d’égout découvert en 1978 à 4 mètres de profondeur,

-       à Saint-Romain (Rhône), thermes dits du Palais du Miroir de 116 mètres sur 100 mètres avec une grande palestre au nord (monument historique, liste de 1840),

-       toujours à Saint-Romain, thermes dits du nord-est et petits thermes avec gymnase palestre (monument historique 1963),

-       également à Saint-Romain, thermes dits des Lutteurs de 1700 m2 comportant une palestre. Les jeux de celle-ci sont représentés sur un panneau peint représentant des lutteurs. L’ensemble comprend également des latrines (monument historique, 1963).

-       A Saint-Romain, nymphées et fontaines (monuments historiques, 1983).

 

Monuments publics ;

 

-       forum de 130 mètre de longueur sur 80 mètres de largeur, entouré d’un portique sur 3 cotés,

-       basilique de 101 mètres de longueur sur 43 mètres de largeur qui fermait le forum. Il en subsiste une arcade dans le square A. VASSY,

-       le palais des empereurs a été situé place des Capucins. C’est dans cet édifice qu’auraient séjourné Constantin le Grand, Constance II et Julien l’Apostat. Il aurait été détruit par la foudre en 469. La destruction ayant épargné les constructions voisines, Saint Mamert, en reconnaisse aurait institué des processions pendant trois jours et créé le renouvellement chaque année (rogations),

-       sous l’hôtel de ville, emplacement possible de la curie,

-       à l’emplacement du palais de justice, mur de façade conservant des grosses pierres taillées qui fondaient le supposé palais des prêteurs avec restes d’entablement, colonnes et pierres taillées,

-       une horloge publique est mentionnée par l’épigraphie,

-       emplacement de macellum,

-       emplacement de thermopolium,

-       emplacement d’arc commémoratif au nord de la Gère, sur la route de Lyon par la rive gauche du Rhône,

-       emplacement d’atelier monétaire du Haut-Empire,

-       université connue par divers textes de Martial, un rhéteur contemporain de Juvénal et la mention d’une scholastica,

-       à Saint-Romain, emplacement d’un grand portique (monument historique, 1963).

 

Corporations : de nombreux collèges sont connus par inscriptions :

 

Ø  collège des Utriculaires,

Ø  collège des Dendrophores (bûcherons),

Ø  collèges de Negotiatoires Vinarii,

Ø  collège des Fabri (ouvriers du bâtiment),

Ø  collège des Fabri Tignari (charpentiers),

Ø  collège des Ratiarii (transporteurs sur radeaux),

Ø  collège des Nautes,

Ø  collège des Sagiarii (fabricants d’étoffes),

Ø  collège des Hastiferii

Ø  collège des Fullonicae,

Ø  place Saint Pierre, emplacement supposé de schola. La mosaïque des athlètes vainqueurs pouvait orner le local où se réunissaient les corporations : un local de même destination existe à Mactar en Tunisie,

Ø  à Saint-Romain, emplacement supposé d’une autre schola,

Ø  atelier de fabrication de bassins et de mortiers des Atisii.

 

Installations commerciales et artisanales :

 

-       atelier de mosaïstes,

-       nombreux ateliers de potiers allobroges (plus de cent signatures différentes),

-       72 ateliers de plombiers,

-       ateliers de bronziers, rue des Colonnes,

-       four de tuilier près de l’église Saint Martin,

-       à Saint-Romain, complexe industriel de foulons et de teinturiers sur 3000 m2 (monument historique, 1983),

-       à Saint-Romain, complexe de 12 fours de potiers,

-       trois entrepôts portuaires, dont l’un à étage, ont été repérés entre le Rhône et le cirque, ainsi que de grandes horrea. La construction de ces immenses bâtiments (de 4 à 6 hectares) est attribuée au deuxième quart du 1er siècle. Seul le rassemblement de l’Annone impériale (le ravitaillement de Rome) peut justifier de tels bâtiments,

-       rue Victor Hugo, on a découvert un important quartier artisanal composé de plusieurs bâtiments fragmentés en cellule et un ouvrage hydraulique,

-       sous Saint-André-le-Bas, restes de salles voûtées (entrepôts ou cryptoportiques ?),

-       à Saint-Romain, grands entrepôts couvrant une surface de 3000 m2 (monument historique, 1983)

-       toujours à Saint-Romain, emplacement d’ateliers et de boutiques (monument historique, 1983).

 

Habitats :

 

Ø  Cours Willson, domus dite maison d’Ariane et de Bacchus, d’époque julio claudienne avec péristyle corinthien, mosaïques et thermes privés,

Ø  rue Victor Hugo, domus dite de la Tête d’Ivoire avec plusieurs établissements du Ier au IVe siècles avec péristyle muni d’un bassin central et thermes privés,

Ø  à l’ Ilot de Palais, en 1989, on a découvert 5 demeures du IVe siècle,

Ø  33 avenue Maréchal Leclerc, emplacement d’habitat,

Ø  rue Emile Romanet, emplacement d’habitat,

Ø  6 et 8 cours de Verdun, emplacement d’habitat,

Ø  place Saint Louis, emplacement d’un habitat du Ier siècle,

Ø  25 à 31 rue de Bourgogne, emplacement d’un habitat des IVe et Ve siècles,

Ø  rue Victor Hugo, emplacement de deux maisons étagées, séparées par un escalier,

Ø  rue des colonnes, emplacement d’une domus,

Ø  rue V. Faugier, présence d’un habitat,

Ø  au Champ-de-Mars, maison dite d’Orphée avec grande mosaïque et thermes privés,

Ø  place Saint Pierre, domus du Ier siècle mise au jour en 1966 et comprenant plusieurs mosaïques dont celle des « athlètes vainqueurs »,

Ø  rue des Célestes, domus avec importants vestiges muraux découverte en 1974,

Ø  rue Cuvière, emplacement de deux domus découvertes en 1975,

Ø  au lotissement des nympheas, en 1977, plusieurs demeures de type domus ont été exhumées. Cet habitat était longé à l’ouest par une rue dallée de largeur exceptionnelle (13 mètres avec le trottoir),

Ø  près de l’église Saint Martin, emplacement de trois demeures urbaines,

Ø  place Camille Jouffray, on a mis au jour en 1984, un quartier urbain. Outre des mosaïques, la principale découverte est celle d’un trésor d’argenterie comprenant plusieurs grands plats, des coupelles avec leur soucoupe, une grande coupe et son couvercle, une boite, un miroir, des fourchettes et des cuillères…

Ø  en 1999, 12 boulevard Asiaticus, on a découvert des vestiges d’habitat,

Ø  en 2000, 38 et 40 boulevard du 11 Novembre, on a mis au jour le bassin central et le vestibule d’une domus,

Ø  à Saint-Romain, quartier résidentiel de la rive droite du Rhône sur environ 50 hectares (communes actuelles de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe dans le Rhône) de nombreuses demeures ont été exhumées :

 

Ø  domus dite maison A avec thermes (publics ?) et palestre (sous le Lycée) (7200 m2)

Ø  maison des Dieux Océans (3000 m2) : MH 1983

Ø  maison au vestibule à colonnes (3000 m2) : MH 1983

Ø  maison au Vivier (2400 m2) : MH 1983

Ø  maison aux Poissons avec thermes et latrines (2000 m2) : MH 1983

Ø  maison au Lion (2000 m2) : MH 1983

Ø  maison de Sucellus (1500 m2) : MH 1983

Ø  maison au Grand Péristyle (1400 m2) : MH 1983

Ø  maison à la Citerne (1300 m2) : MH 1983

Ø  maison aux colonnes (1000 m2) : MH 1983

Ø  maison à la Colombe (1000 m2) : MH 1983

Ø  maison au Portique Peint (1000 m2) : MH 1983

Ø  maison aux Cinq Mosaïques (600 m2) : MH 1983

Ø  maison au Bassin Excentré (500 m2) : MH 1983

Ø  maison aux bassins superposés : MH 1983

Ø  maison aux peintures : MH 1983

Ø  maison anonyme avec thermes : MH 1983

Ø  domus du Tryé : MH 1983

Ø  domus du Barreau : MH 1983

Ø  maison au bassin trilobé : MH 1983

Ø  maison à la Grande Galerie : MH 1983

Ø  maison au Portique Peint : MH 1983

Ø  maison au grand péristyle : MH 1983

Ø  maison à la grande galerie

Toutes ces demeures font partie du périmètre du site archéologique d’intérêt national (1984)

 

Ø  35 rue Pipet, un bâtiment romain a été découvert en 2006

Ø  31 quai Riondet, la même année, on a découvert la voie des entrepôts romains de 9,50 mètres de large.

 

Nécropoles :

 

-       place d’Arpot,

-       à l’extrémité méridionale du cirque,

-       grande nécropole de Charavel découverte en 1969 : nombreux sarcophages, vases en céramique et en verre, tombe double, fragment de stèle… (IIe au Ve siècles),

-       sur l’emprise des entrepôts, on a découvert une dizaine de sépultures de la première moitié du Ve siècle,

-       à Saint-Romain (rive droite du Rhône), emplacement de nécropole.

 

Ponts :

 

-       le pont dit « de Trajan » sur le Rhône subsista jusqu’en 1651. Il avait 179,50 mètres de longueur et était supporté par quatre piles. Il servait de passage à la Via Agrippa de Lyon à la méditerranée,

-       la trace d’un pont aqueduc, également sur le Rhône, aurait été retrouvée lors de la construction du centre nautique de Vienne. Il servait vraisemblablement au transport des eaux d’Estrablin à Saint Romain en Gal,

-       un pont sur la Gère a été détruit en 1544. Ses fondations ont été remises au jour en 1964 lors de l’exécution de travaux de couverture de la rivière.

 

Mosaïques : plus de 200 mosaïques ont été découvertes mettant la ville au premier plan de la production de mosaïques en pavement de la Gaule et notamment :

 

Ø  mosaïque des Quatre Saisons et mosaïque de Cerès (au MAN),

Ø  mosaïque de l’ivresse d’Hercule (au musée de la civilisation gallo romaine de Lyon),

Ø  mosaïques d’Orphée, des athlètes vainqueurs, tête casquée (au MAN),

Ø  grande mosaïque dite « le châtiment de Lycurgue »,

Ø  mosaïque de Burrus,

Ø  mosaïques en opus sectile,

Ø  à Estressin on a découvert deux mosaïques géométriques,

Ø  5 rue Peyron, trois mosaïques ont été conservées in situ comme décor de la cage d’escaliers (monument historique au titre des objets mobiliers, 1937),

Ø  rue des Colonnes, en 1980, on a exhumé une mosaïque représentant une scène mythologique,

Ø  10 rue Laurent Florentin, on a découvert trois sols mosaïqués du IIe ou du début du IIIe siècles,

Ø  à Saint-Romain, de nombreuses mosaïques ont également été mises au jour.

 

Autres édifices :

 

-       le long de la Gère, importantes maçonneries soutenant les flancs nord des collines de Pipet et de Sainte-Blandine et déterminant plusieurs terrasses (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1927),

-       mur romain rue des Célestes, appartenant à un ensemble de voûtes de soutènement qui aménageait une terrasse artificielle entre le théâtre et la rue Victor Hugo (monument historique, 1942),

-       à Pipet, énormes murs antiques soutenant une vaste plate forme (95 mètres sur 87) fermée à l’ouest par un demi cercle de 72 mètres de diamètre), jadis considérés comme appartenant à un castrum mais plus probablement destinés à recevoir un sanctuaire du haut empire dédié au culte impérial (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1927 et 1946),

-       6 rue Ponsard, sous l’aile sud du forum, galerie de fonction indéterminée,

-       rue Schneider, emplacement de portique orienté nord sud,

-       à Sainte-Colombe, emplacement de quais romains (monument historique, 1920),

-       7 cours Brillier, en 2000, on a mis au jour une série de murs romains et des sols en terrazo avec quelques éléments géométriques laissant à penser à un probable édifice public.

 

Statuaire et lapidaire : l’essentiel des collections lapidaires est conservé au musée lapidaire de Vienne. A l’extérieur et de chaque coté de l’entrée, sarcophages et fragments de corniches et d’entablements provenant de la rue Victor Hugo.

Dans le bas coté nord, à l’intérieur, contre le mur, inscriptions et fragments sculptés provenant de monuments publics. Sur le dallage, longue corniche, grandes dolia, tegulae estampillées, amphores, moulins et meules. Contre le mur sud, peintures à fresques de la rue Victor Hugo, colonnettes, fragments de sculptures. Face à l’entrée, statue en marbre de la Tutela, chapiteaux, fragments d’un arc municipal, mosaïques, tête d’Auguste en marbre, Sol émergeant des flots en marbre patiné et bronze, torse de Vénus en marbre trouvée dans le Rhône en 1939, Kronos Aïon mithriaque avec un dioscure au dessus d’un autel enflammé, Attis funéraire, groupe des enfants à l’oiseau, moulage d’une statue en marbre détruite en 1854, stèle funéraire des comédiens d’Asiaticus…

 

De manière thématique, les sculptures sont les suivantes :

 

Ø  personnages mythologiques masculins : buste de Jupiter, tête de Jupiter, statue d’Esculape, Apollon archer, tête d’Apollon, statue Hélios Sol, torse d’Apollon, torse de Bacchus, tête d’Hermès, Bacchus ou Silène, Bacchus et ariane, tête de Faune, tête d’Hercule, statue d’Hercule, fragment de statue d’Hercule, tête d’Eros, enfant à l’Hydrie, tête d’enfant, torse de statuette d’Eros, groupe de deux enfants, tête de Satyre, tête de jeune satyre, Pan à la strix, tête de Pan, Terme à têtes de jeunes pans, dieu fleuve couché, deux Silènes, tête d’Eole, tête d’Ephèbe, tête de divinité indéterminée, personnage nu, trois torses d’athlètes, athlète, Satyre à la coquille, tireur d’épine, divinité guerrière,

Ø  personnages mythologiques féminins : tête colossale de Junon (de Sainte Blandine), tête de Minerve, deux têtes d’Aphrodite, tête féminine, grande statue féminine, Vénus accroupie, torse de Vénus, bassin d’Aphrodite, statuette de Vénus, torse de Vénus, Aphrodite à la coquille, statue de Vénus, statue de Diane, statue féminine drapée, statue féminine colossale, Fortuna Tyché, statuette de Copia, statuette féminine, Fortuna ou Tutela, déesse matronale, fragment de statue de Cybèle, statue de Phygie

Ø  hauts reliefs : buste de Jupiter, divinité souveraine, deux têtes d’Apollon, tête d’Hypnos, Somnus à l’escargot, Satyre tenant un pedum, Mercure, Sucellus, tête de Minerve, Victoire, Menade, Mater, Matres, masque de Méduse, masque de Satyre, masque de Menade, Méduse, Jupiter Ammon, plusieurs oscilla, grand relief mythologique, Eros, torse masculin, personnage drapé, quadrige, dieu léontocéphale, Tauroctone, naissance de Mithra, bonnet phrygien, Oefif et le Sphynx, Ganymède, Médée,

Ø  portraits : tête féminine, tête d’Auguste, Tibère, tête juvénile, portrait d’enfant, Néron, personnages masculins, tête féminine, buste de Magnence (trouvé en 1908 dans la cour du théâtre), personnage voilé, têtes masculines, fragment de tête colossale, buste féminin acéphale, buste masculin acéphale,

Ø  fragments de personnages : personnages drapés, Genius, statuette féminine drapée, torse féminin, fragments de personnages, fragments divers (jambes, torses, pieds, bras, mains, doigts…),

Ø  personnages en relief : têtes féminines, personnages drapés, fragments divers (jambes, bras…),

Ø  sarcophages : cuve avec Amours, sarcophage de Nigidia Aureliana, cuve de sarcophage à guirlandes, sarcophage à strigiles, sarcophage à tabula ansata, sarcophage d’Endymion, nombreux fragments de sarcophages,

Ø  autres monuments funéraires : urne, frise avec Amours, relief avec triton, fragments de reliefs, autel funéraire à tête de Méduse, relief avec sphinge, acrotères en forme de masques,

Ø  bronzes antiques : deux Jupiter en fonte pleine à patine verte, Dispater, Jupiter ou Neptune, Esculape, Mars, deux Apollons Pythiens, Apollon, Minerve, Vénus tenant une pomme, Vénus pudique, Vénus, Tutela, buste de Tuelta Tyché, sept Mercures, trois Lares, Sylvain, Orant, Discophore, Atlas ou Ouranus, captif vieillard, Amour, buste de Bacchante, tête d’homme, tête colossale, statue de Pacatianus en bronze (2,10 mètres de hauteur), très nombreux fragments, amulettes, marteau phallique, bronze zoomorphes, taureaux, béliers, sanglier, panthère, griffon, coq, poisson, grands dauphins, socles, bijoux, miroir,

Ø  objets divers : vases, appliques, casseroles, manche de patère, simpules, lampes, candélabres, décors de meubles, balances, pesons, serrures, clés, pinces, strigiles, chaînes, clochettes, clous décoratifs, anneaux, boucles, appliques, robinets,

Ø  scènes à caractère cultuel ou triomphal : scène de sacrifice, scène cultuelle, guerriers orientaux, guerrier armé, tête de barbare, fragments de reliefs,

Ø  éléments d’architecture : bases de colonnes, chapiteaux historiés, chapiteau corinthien, divers chapiteaux, demi colonnes corinthiennes, frises, plaques, reliefs, colonnes ornées, fûts de colonnes, linteaux, fragments de candélabres en marbre, pied de sièges,

Ø  sculptures et fragments d’art animalier : tête de Silène, taureaux, boucs, panthères, lions, chiens, levrette couchée, groupe d’animaux, monstre marin, aigles, tritons,

Ø  divers : masque de fontaine, tête de Méduse, statue d’Hermaphrodite, diverses têtes.

 

Fragments lapidaires in situ :

 

Ø  à Saint-André-le-Bas, abside encadrée de deux colonnes romaines à chapiteaux corinthiens en marbre blanc (monument historique, objets mobiliers, 1948),

Ø  à la cathédrale Saint Maurice, linteau à griffons et feuillages remployé au XIIIe siècle à l’entrée nord de la cathédrale,

Ø  le soubassement de la cathédrale, sur deux ou trois rangs, est constitué de blocs antiques, dont un avec inscription au sud,

Ø  19 rue du Palais, chapiteaux et blocs sculptés en remploi,

Ø  4 rue Pipet, à l’angle de la rue des Célestes, bas-relief en remploi,

Ø  au cloître de Saint-André-le-Bas, cinq colonnes avec leurs bases et chapiteaux (monument historique, 1954),

Ø  la base du clocher de Saint-André-le-Bas est constituée de gros blocs antiques en remploi,

Ø  au jardin de ville, vestiges de colonnes, chapiteaux, fragments de frise et sarcophage.

 

Trésors monétaires :

 

Ø  en 1802, au lieudit Derrière-Pipet, on a découvert un coffret contenant un grand nombre de monnaies d’or de Trajan, Antonin, Faustine et des bijoux en or dont une chaîne munie d’un anneau et de la vaisselle d’argent,

Ø  en 1852, dans les travaux de l’usine à gaz, on a trouvé 500 à 600 petits bronzes de Gratien, Valentinien II et Théodose,

Ø  en 1963, sur l’emplacement de l’ancien hôpital, on a exhumé un trésor de 389 monnaies en bronze du IVe siècle : Constantin, Delmace, Constantinopolis, Constant Auguste, Constance II, Magnence, Decence, Constante Galle, Julien César et Auguste, Jovien, Valentinien Ier, Valens, Gratien.

 

Monnaies :

 

Ø  en 1935, un aureus de Tetricus,

Ø  avant 1948, une monnaie de Gallien,

Ø  vers 1948, un aureus de Maximien Hercule,

Ø  à Charavel, en 1969, des deniers de Vespasien, Titus, Trajan, Hadrien,

Ø  peu après, au même endroit, monnaies de Trajan, Hadrien, Antonin,

Ø  place d’Arpot, en 1999, monnaies de Constant et Constance.

 

Haut Moyen Âge :

 

Ø  église Saint Pierre (basilique des saints apôtres) : les fondations remontent au IVe siècle, sur lesquelles s’édifia au Ve ou au VIe siècles le rectangle de l’édifice actuel avec son abside à l’orient. La construction de l’église Saint Pierre est attribuée à Saint Léonine vers la fin du Ve ou au début du VIe siècles. La forme générale est celle d’une basilique de type romain, comparable à Sainte Sabine de Rome ou à la basilique de Constantin à Trêves. Des circonstances inconnues et des abandons ruinèrent l’église. A chaque fois, des travaux s’accomplirent qui ont amené le monument dans un état que sa restauration a voulu restituer.

L’intérieur est surprenant : douze piles rectangulaires à pierres cubiques, sans décoration, supportent deux murs qui allègent la portée de 16 mètres de charpente. Les deux murs sont rendus agréables par les bases qui les percent et diminuent l’impression pesante. Les murs latéraux ont été renforcés au IXe siècle de deux étages d’arcades dont les colonnettes de marbre proviennent de monuments romains.

L’édifice fut aussi une basilique des Saints Apôtres. A l’entrée, les colonnes imposantes qui soutiennent l’arc triomphal et leurs chapiteaux gallo romains sont des remplois. Dans l’abside, à droite, sarcophage de Saint Mamert. L’arcade qui surmonte le tombeau est un aménagement du haut moyen âge. De l’autre coté, se trouve le très beau sarcophage en marbre de Saint Léonien (VIe siècle) avec une inscription du Xe siècle (monument historique au titre des objets mobiliers, 1903). La fouille du chevet de Saint Pierre a apporté des éclaircissements sur les origines de la plus prestigieuse basilique funéraire de Vienne. Le dégagement de l’abside à l’extérieur a permis de supposer une seule campagne de construction au Ve siècle (monument historique, liste de 1875)

 

Ø  église Saint Pierre entre Juifs : fondée au VIe siècle, elle était située à l’ouest de l’actuelle place Emile Zola. Elle disparut en 1587

Ø  église Saint Sévère : elle fut édifiée au Ve siècle par Sévère sur la rive droite de la Gère, à l’emplacement présumé du Panthéon et placée alors sous l’invocation de Saint Etienne, patronage qu’elle devait perdre ensuite au profit de celui de son fondateur. Elle était longue de 44 mètres pour une largeur de 16 mètres et se composait d’un atrium, d’une nef flanquée de bas cotés, d’un transept et d’une abside entourée d’un déambulatoire sur lequel s’ouvraient trois chapelles rayonnantes. Elle fut sans doute reconstruite au XIIe siècle sur le même plan. Des vestiges sont encore visibles, encastrés dans un immeuble 5 place Saint Sévère. La crypte, encore impressionnante, remonte sans doute à l’origine de la construction. Elle a livré sept inscriptions funéraires chrétiennes : quatre du Ve siècle et trois du VIe siècle. L’église existait encore au début du XVIIIe siècle. Elle fut abandonnée ensuite et ce qui en subsistait détruit par un incendie en 1836

Ø  église des Macchabées : dédiée aux sept frères Macchabées, elle se situait à l’emplacement de la cathédrale Saint Maurice. Ses origines sont inconnues mais l’on pense qu’elle remontait au Bas-Empire. On sait qu’elle fut déjà reconstruite à l’époque de Saint Avit (VIe siècle). C’était un édifice rectangulaire de petites dimensions (23 mètres sur 16), divisé en trois nefs accompagnées d’un baptistère,

Ø  groupe cathédral : il était situé en partie à l’emplacement de la cathédrale et se composait de deux églises : au nord, une église dédiée à la Vierge et au sud, l’église des Macchabées avec un baptistère connu par des descriptions de l’évêque Avit,

Ø  église Saint Symphorien d’Arpod ou de la Reclusière : elle fut construite vers 560 par Saint Theudère à Charavel, sur la rive droite de la Sévenne, et dédiée au martyr Saint Symphorien. Elle fut brûlée en 1426. Ses pierres furent récupérées en 1562 par Maugiron pour construire une digue au bord du Rhône,

Ø  église des saints Gervais et Protais : elle se trouvait dans le quartier actuel de Saint Gervais et est connue par l’épitaphe de Foedul « enterrée auprès des saints Gervais et Protais ». D’après GREGOIRE de TOURS, Saint Martin aurait rapporté d’Italie les reliques des deux saints milanais et les aurait confiées à l’évêque de Vienne qui aurait fait construire un martyrium pour l’occasion. Les derniers vestiges de cette église (emplacement actuel de la gare) disparurent en 1710

Ø  église Saint Martin : vers 392, l’évêque Niceta (Nizier) fit construire une église dédiée à Saint Martin, martyrisé en 120 sous Hadrien. Il y fut plus tard adjoint un monastère dans lequel vécurent 150 moines jusqu’au VIIe siècle. Ruinée sans doute au VIIIe siècle, elle fut relevée en 1152 par les prieurs de Saint Ruf

Ø  église Saint Georges : elle se trouvait encore au XVIIIe siècle près de l’église Saint Pierre. Des bâtiments administratifs qui ont succédé à une école comportent toujours, au pignon est, la trace d’un vitrail obstrué depuis longtemps. Elle fut vendue en 1789 comme bien national. L’actuelle rue Saint Georges marque son emplacement. On y a découvert un sarcophage à cannelures avec une inscription du IVe siècle. En 1926, lors de la construction d’un immeuble, on a mis au jour de nombreux sarcophages paléochrétiens ; Saint Georges ne peut être séparé de sa voisine, Saint Pierre. Toutes deux ont formé un groupe de sanctuaires doubles comme à Alba, Aix en Provence, Apt, Fréjus ou Trêves. Les vestiges subsistants d’édifice gallo-romain et paléochrétien, 6 rue Saint Georges, ont été classés monument historique en 1984

Ø  église Notre-Dame-d’Outre-Gère : son origine remonte au Ve siècle. Une nécropole paléochrétienne a été découverte à proximité, place Saint Louis

Ø  église Saint Vincent : son origine pouvait remonter au VIe siècle, date d’une épitaphe dite « de Juvénal » trouvée sur son site. Elle devait se situer en contrebas des Turpinières, au-dessous de Saint Gervais et Saint Protais. L’église a complètement disparu au moment des guerres de religion

Ø  abbaye de Saint-André-le-Bas : elle fut fondée en 542 par le duc Ansemond et ravagée par les sarrasins avant d’être reconstruite à la fin  du IXe siècle. Les restes de l’édifice se reconnaissent à la régularité des moellons bien taillés et des lits de briques (monument historique, liste de 1840). L’église actuelle et le cloître conservent des vestiges lapidaires d’époque paléochrétienne et, notamment :

-       un sarcophage du IVe siècle provenant de Saint Pierre,

-       l’épitaphe d’Urianus de 491,

-       l’épitaphe de Iovenalis,

-       l’épitaphe de Lupicinus,

-       l’épitaphe de Peleger,

-       l’épitaphe de Foedula : « Foedula qui, par la miséricorde de Dieu, a quitté le monde repose dans ce tombeau qui lui a valu la foi qui l’a nourrie : elle a été baignée sous la main du noble Martin, elle s’est dépouillée de ses fautes une fois régénérée par la source divine et maintenant que les martyrs lui attribuent un séjour approprié elle vit auprès des nobles Gervais et Protais. Elle a gagné un repos mérité en sépulture chrétienne. Elle a confessé (sa foi) elle qui gît en compagnie des saints (Ve siècle),

-       un autel en marbre blanc provenant de Saint Pierre (VIe siècle ?)

Ø  abbaye des Dames de Saint-André-le-Haut : édifiée au début du VIe siècle sur le bord nord de l’actuelle place Jouvenet. Il subsiste de ce premier édifice quelques murs au nord-est et au sud. La construction est encore de style gallo-romain. Le monastère fut détruit par les sarrasins au VIIIe siècle. Relevé peu après, il fut ruiné de nouveau par le Baron des Adrets. C’est aujourd’hui un entrepôt

Ø  ancienne abbaye Saint Ferréol : elle est située 6 place Saint Ferréol et rue des Templiers. Une première basilique, destinée à abriter les reliques de saint Ferréol, évêque de Vienne, martyr en 290 sous Dioclétien et de Saint Julien fut construite à Saint Romain en Gal au bord du Rhône. Détruite deux fois, elle fut rebâtie à la hâte par l’archevêque Willicaire (740 – 742) pour y mettre les reliques sauvées du pillage des sarrasins en 732. L’église nouvelle prit le titre d’abbaye. On peut encore apercevoir des restes de voûtes et d’arceaux dans les cours des maisons bordant la place Saint Ferréol et dans le sous sol du numéro 14 une cave voûtée qui fut peut être la crypte abritant les tombeaux des saints martyrs (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1967)

Ø  monastère de Saint-André-le-Haut : construit au VIe siècle, il était situé sur le bord nord de l’actuelle place Jouvenet et comptait 100 vierges

Ø  monastère de Sainte Blandine : sa fondation est attribuée à Saint Léonien, abbé de Saint Marcel. Il était situé sur la colline de Sainte Blandine, à l’est de Pipet. Confirmation est donnée du monastère au VIIe siècle. Il fut rasé en 1562

Ø  monastères de Saint Just, Saint Marcel, Saint Laurent et Saint Nizier : la très haute antiquité de ces monastères n’est pas vérifiée, leur emplacement exact n’ayant pas été retrouvé. Quelques épitaphes anciennes peuvent s’y rapporter et l’on sait que Saint Léonien fut abbé de Saint Marcel au VIe siècle. Ces monastères devaient se situer entre le mont Saint Just et Pipet. D’après l’abbé CAVARD, le monastère de Saint Nizier était sur le mont Saint Just. D’autres auteurs le situent près du quartier de la Boucherie. De fait, Saint Nizier devait être emplacé à Sainte Blandine et Saint Just un peu en dessus de Saint Nizier

Ø  monastère de Saint Pierre, fondé au VIe siècle

Ø  monastère Saint Vincent : il est connu d’après l’auteur de la « Vie de Saint Clair ». Au VIIe siècle, il aurait comporté une cinquantaine de moines

Ø  basilique Saint Etienne (Saint Etienne) : la tradition veut qu’elle ait succédé à un temple païen « des Cent Dieux » dans les ruines duquel Saint Sévère aurait découvert un trésor lui permettant de construire son église au milieu du Ve siècle

Ø  basilique Saint Romain : elle est signalée dans la « Vie de Saint Theudère » « au-delà de la Gère)

Ø  basilique Saint Ferréol à Saint-Romain-en-Gal : vers 460, Saint Mamert fit construire, un peu plus loin que l’édifice primitif, une deuxième basilique pour recueillir le tombeau de Saint Ferréol. Autour de cette basilique fut formé le monastère de Saint Ferréol qui, durant deux siècles, fut le plus important du diocèse de Vienne. Pillé et incendié par les sarrasins, il n’en subsiste que quelques restes chemin de la Plaine

Ø  en 2013, les fouilles de Saint-André-le-Haut ont révélé un édicule à abside du VIe siècle.

 

Bibliographie partielle :

 

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-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 6 volumes et atlas, 1875-1876

-       A. PRUDHOMME : le trésor de Saint Pierre de Vienne, 1885 

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-       CAG 38/1, 1994, pages 33 à 45

-       Le stade romain et ses spectacles, Lattes, 1994, page 13

-       Guide des musées archéologiques de France, 1994, pages 304 et 305

-       La Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, page 224

-       Itinéraires romains en France, Archéologia, 1996, pages 87, 150, 151, 351, 410 et 411

-       R. LAUXEROIS : Vienne gallo romaine, 1996  

-       SRA Rhône-Alpes : bilan scientifique, 1996, pages 105 à 107

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 128 à 137   

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998

-       Les verres romains à scènes de spectacles trouvés en France, 1998, page 13

-       Le Rhône romain, GALLIA, LVI, 1999, page 145

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 110 et 111

-       Cités, municipes, colonies, 1999  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 108 à 110  

-       A. PELLETIER : Vienna, Vienne, 2001  

-       R. BEDON : atlas des villes, 2001, pages 324 à 331

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 97 et 98

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseaux routiers dans la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 115 et 116

-       Collectif : nouvel Espérandieu, T 1, recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule, 2003

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, pages 114 et 115

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, pages 98 à 101  

-       Le Dauphiné Libéré des 31 décembre 2004 et 6 février 2005

-       B. REMY : les esclaves et les affranchis dans la cité de Vienne au haut empire d’après les inscriptions, la Pierre et l’Ecrit, 12, 2004, pages 83 à 126

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2005, page 115   

-       Le Dauphiné Libéré du 19 mai 2006

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 108 et 109

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 16 et 107

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines, 2009, pages 15, 24, 28, 30 et 31

-       SRA Rhône-Alpes, bilans scientifiques 2009, page 86, 2010, pages 89 et 90, 2011, page 111, 2012, pages 109 et 110, 2013, pages 124 et 125, 2014, pages 113 à 116, 2015, pages 112 à 114, 2016, pages 180 à 186

-       CAG 38/3, 2013

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes 2017 (2021), pages 180 à 182

-       B. HELLY, Vienne antique, GAF, 2017