NANTES-EN-RATTIER (canton de Matheysine-Trièves)

 

Haut Moyen Âge : lors de la construction de la route allant à Valbonnais on a découvert au lieudit le Frenet de nombreuses sépultures. Elles étaient toutes constituées de grandes lauzes et orientées vers le sud. Les corps reposaient la tête sur une pierre. En examinant les crânes des squelettes on remarqua qu’ils étaient tous dolichocéphales et de type « sarrasin ». On attribue cette nécropole à l’époque supposée de leur passage dans la Matheysine vers le milieu du IXe siècle.

Une motte castrale semble avoir précédé le château.

L’église Saint Theudère pourrait avoir eu une origine antérieure à l’an Mil.

 

Bibliographie :

 

-       L. CAILLET : une encyclopédie locale. La Mure d’Isère et ses environs, 1960, page 83

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 93

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 444

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, page 34

-       CAG 38/1, 1994, page 103

-       Mémoire d’Obiou, n° 5, 2000, pages 41 et 42

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 2005, pages 688 et 689

 

NANTOIN (Porte-de-Bonnevaux) (canton de la Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme germanique Nandouin (domaine de).

Au lieudit Charpennes, on a découvert en 1846 dans les vestiges d’une construction antique deux boucles d’oreille en or (aujourd’hui au Musée de la civilisation gallo- romaine à Lyon) et des monnaies de Probus. Mais il n’est pas sur que cette découverte soit à attribuer à Nantoin. Elle pourrait se rapporter au Quartier des Charpennes de Villeurbanne.

Au Vieux-Nantoin, présence de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : une motte castrale de 600 m2 semble avoir existé au lieudit Château des Murailles.

 

Bibliographie :

 

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977

-       P. H. BILLY : origine des noms et des villages de France, 1981, page 210

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 108

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1985, page 47

-       CAG 38/1, 1994, page 62

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 689

-       CAG 38/4, 2017, page 227

 

NERPOL-et-SERRES (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la localité viendrait du patronyme germanique Nerb Wulf (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : à Nerpol, au lieudit la Franchise motte castrale de 5 mètres de hauteur bien conservée.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 210

-       Patrimoine en Isère, site Internet de la CPI

 

 

                                    NIVOLAS-VERMELLE (canton de Bourgoin)

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  le 8 mai 1837, près de Ruffieu (alors sur la commune des EPARRES, supra) on a découvert un trésor composé des objets suivants : 5 cuillères en argent, gobelet en argent, 2 casseroles en argent dont l’une d’elle portant sur le manche une inscription incisée en pointillé : « C(ai) DIDI SECVNDI MIL(itis) LEG(ionis) II AVG(ustae) (centuria) MARI » : « (appartient) à Caïus Didius Secundus, soldat de la IIe légion Augusta et de la centurie de Marius) », 5 bagues en or, 6 aurei d’Hadrien, Elagabale, Sévère Alexandre, Valérien et Galien. Ce trésor aurait été enfoui vers 265 (au Musée de la Civilisation gallo- romaine de Lyon, Inv. A 1545)

Ø  non loin de là, emplacement d’un édifice gallo-romain ayant livré des dalles avec moulures, des débris de colonnes, des fragments de mosaïque, des canalisations et des poteries

Ø  une mosaïque polychrome représentant les signes du Zodiaque aurait été découverte au début du XIXe siècle, avec des débris de colonnes, un réservoir d’eau et des poteries sur le site d’une villa gallo-romaine à Rufieu

Ø  à Ruffieu, non loin d’une ancienne chapelle dédiée à Saint Romain on a trouvé une monnaie en or de Valentinien III

Ø  à Boussieu, mention de découverte d’une estampille ATTALVS

Ø  au hameau des Trappes, on a repéré une construction gallo-romaine avec des poteries

Ø  au Curtay, emplacement d’un site à tegulae

Ø  le Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon conserve un vase à long col et anses en « M » du Ier siècle, provenant de Ruffieu

Ø  le lieudit Ruffieu est à rapprocher du gentilice RVFIVS mentionné sur l’inscription de SAINT-SAVIN (infra)

Ø  en un lieu non situé, on a découvert une monnaie en or de Valentinien III  

 

Haut Moyen Âge : aux Eparres, au Champ des Hôpitaux et à Ruffieu, on a découvert des sépultures paraissant dater du Haut Moyen Âge.

Les origines du château vieux de Quinsonnas pourraient remonter au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 87 et n° 827

-       CIL XII, 1888, n° 2835 et n° 5686-95

-       J. ARMANET : le trésor de Ruffieu, 1937

-       Chanoine DUGOIN : Vermelle, 1953

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, pages 5 et 6

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 45

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, 20 ans après un premier inventaire, Evocations, janvier mars 1981

-       G. PAILLET et M. CUCHERAT : Bourgoin, 1982

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 197

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 89  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 9

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 584, pages 246, 249 et 250

-       CAG 38/2, 2011, pages 253 à 255

 

NOTRE-DAME-DE-COMMIERS (canton de Pont-de-Claix)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine.

 

Haut Moyen Âge : le pays de Commiers est cité en 739 dans le testament d’Abbon : In Comario in pago Gratianopolitana.

Au lieudit Tour des Amants ou des Alleman, motte castrale avec plate forme sommitale de 20 m de diamètre.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : testament d’Abbon dans les cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 33 à 48

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 543

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 250

-       CAG 38/1, 1994, page 160

-       Patrimoine en Isère, pays de Vizille, 1994, page 21

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, page 7

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine (inédit)

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître)

 

NOTRE-DAME-DE-MESAGE (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine venant de Pont-de-Champ et desservant le plateau de Laffrey et la Matheysine.

Au lieudit Chambord, on a découvert au début des années 1990 un habitat gallo-romain qui a livré des céramiques du Ier siècle (conservées chez M. AILLAUD).

En 2000, le même site a révélé un possible petit atelier de ferronnerie (scories, déchets de foyers…).

 

Haut Moyen Âge : la terre de Mésage est citée en 739 dans le testament d’Abbon sous le nom de Mesatico.

Selon G. de MANTEYER, l’église Saint Sauveur aurait fait partie d’un groupe d’édifices remontant à la période 461 - 468.

En 1850, près de l’église Saint Firmin on a découvert un sarcophage mérovingien possédant un alvéole céphaloïde.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOURNE : Vizille et ses environs, 1860, page 228

-       F. de SAINT ANDEOL : notice sur l’église de Saint Firmin de Mésage, 1869, pages 334 à 336

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du Nord, 1983, page 197

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 250

-       CAG 38/1, 1994, page 160

-       Patrimoine en Isère : pays de Vizille, 1994, page 12

-       Le Dauphiné Libéré du 2 septembre 2001

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2001, page 87 et bilan scientifique 2002, page 105

-       CAG 38/4, 2017, pages 227 et 228

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 12 et 13

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, pages 5, 7 et 8

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

 

 

 

NOTRE-DAME-DE-L’OSIER (canton du Sud- Grésivaudan)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

Tout au plus, peut-on mentionner un lieudit Grand-Champ.

 

 

NOTRE-DAME-DE-VAULX (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : des pointes triangulaires néolithiques ont été découvertes au Grand Lac, à 1600 m d’altitude.

 

Bibliographie :

 

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 20

-        

 

            NOYAREY (canton de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : la Grotte des Fées, route d’Ezy, a livré des restes d’époque néolithique et chalcolithique.

 

Protohistoire : à la grotte d’Ezy, on a découvert un rebord de coupe protohistorique (MD 67.3.16).

 

Epoque gallo-romaine : Noyarey était situé sur le tracé de la voie romaine de Valence à Grenoble. Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  une tradition voudrait que le nom d’Ezy provienne d’un temple élevé à Isis. Ce qui est établi est qu’on a trouvé sur le plateau d’Ezy des tuiles, des briques et des vestiges de dalles gallo-romaines. En outre, au lieudit les Chaumes on suppose l’emplacement d’une bâtisse antique qui pourrait être une ancienne métairie, sinon une villa gallo-romaine

Ø  on aurait également découvert sur le même plateau les restes d’un oratoire et des monnaies de Vespasien

Ø   au lieudit le Molard, on a mis au jour, en 1899, trois tombes en pierres blanches datées du IIe au IVe siècles

Ø  près de l’église, lors de travaux d’adduction d’eau, on a trouvé des tuiles et de la céramique gallo-romaine

Ø  à une date non précisée on aurait découvert, parmi des substructions antiques, un dépôt d’environ 250 monnaies de Gordien, Philippe père et fils, Otacile, Trajan Dèce, Etruscille et Volusien. Ce trésor est perdu.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit le Morard, on a découvert trois sarcophages trapézoïdaux des VIe au VIIIe siècles.

La localité est citée sous le nom de Nuceretum au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : bulletin de l’Académie Delphinale, 1842 -1845, page 66

-       J. J. A PILOT : antiquités du Dauphiné, BSSI 1843, page 123

-       A. VILLOT : objets trouvés dans les grottes d’Aizy sur Noyarey et de l’Echaillon, BSSI, 3ème série, T 2, 1870, pages 339 à 380 et séance du 25 juillet 1870, pages 458 et 459

-       F. de VILLENOISY : RN 14, 1896, page 110, n° 3

-       H. MULLER : sarcophages et tombes champdoliennes trouvées à Noyarey, BSDEA, 1899, pages 82 à 85

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 292

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 90

-       Chanoine THELLIEZ : au pays du Dauphiné, 1961, pages 10 et 11

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 197

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 178

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 179

-       CAG 38/1, 1994, pages 131 et 132

-       Grenoble antique, 1999, pages 11, 148 et 191

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 71

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Valentia (inédit)

 

OPTEVOZ (canton de Morestel)

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit les Planches, H. MULLER a découvert un dépôt du Bronze final composé de 10 à 12 bracelets et d’une cinquantaine de chaînettes avec pendeloques, composées de 18 maillons ronds terminés par deux pendeloques allongées triangulairement (dépôt de fondeur) (MD 34.101 à 111)

Ø  en un point non précisé de la commune on a trouvé un bracelet en bronze, ouvert, ovale, à très légers tampons, orné de cannelures au centre et obliques sur le côté datant du Bronze final (MD 34.112)

Ø  au lieudit le Paradis, traces d’occupation du Bronze final et de la Tène

Ø  au lieudit les Planches, en 1934, on a découvert un dépôt de fondeur du Bronze final comprenant 10 à 12 bracelets et une cinquantaine de chaînes

Ø  une sépulture avec épée et pointe de lance en fer a été découverte en 1931 par H. MULLER dans une carrière (MD 34.145 et 146)

Ø   au lieudit le Champ, on a découvert en 2000 une structure de l’âge du Fer

Ø  une tête d’épingle représentant un gaulois a été découverte dans des circonstances non précisées

Ø  au lieudit Batailler-Est, on a découvert une obole de Marseille émise entre 90 et 49 avant J. C, une obole des Volques Arécomiques et une monnaie du type au cavalier

Ø  au lieudit le Couloup, on a trouvé un potin de la Tène finale

Ø  en 2002, au lieudit Croix-Batailler, on a découvert un objet votif dédié à une déesse d’origine gauloise.

 

Epoque gallo-romaine : Optevoz était probablement un vicus sur le tracé de la voie de Lyon à Aoste (OCTAVA ?), (18 à 20 hectares ?) compte tenu de l’importance des découvertes qui y ont été faites. De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  une agglomération secondaire du Ier au IVe siècle, qui fait l’objet de fouilles depuis 2006, lesquelles ont montré que le village actuel s’était superposé à l’agglomération antique : outre une grande villa (infra), divers bâtiments, une trame viaire, on a découvert, rue Camille Corot, un fanum,

Ø  entre Optevoz et Siccieu-Saint-Julien, un chemin ancien est encore appelé Chemin des Romains,

Ø  avant 1836, on a mis au jour un vase en bronze à deux anses qui renfermait des bijoux et autres objets précieux (chaînette en fil d’or, collier, anneaux d’or et d’argent, bracelet d’argent et deux cuillères en or),

Ø  plusieurs cippes sont conservés à l’intérieur de l’église, dont l’un en bon état : «  D(is) M(anibus) / IVSTIVS IV / STINNVS IVSTI / OLE F(iliae) ET STATO / RIE MAGNIAN / I FIL(liae) CON(iugi) INC(omparibili) P(osuit) / S(ub) A(scia) D(edicavit) » : « aux dieux manes, Jusitius Justinus à sa fille Justolia et à sa femme Statoria, fille de Magnianus, a élevé ce tombeau et l’a dédié sous l’ascia »,

Ø  il existe une tradition de temple duquel on aurait exhumé  un autel taurobolique,

Ø  au lieudit le Paradis, sur l’emplacement d’une villa on a trouvé deux dolia, des monnaies, une cuillère en argent marquée TIFVAC ou TIFVLC et un collier en or,

Ø  en 1908, on a exhumé une statuette de Sucellus (conservée au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon),

Ø  dans une sablière, on a découvert deux monnaies d’Auguste et de Tibère avec une fibule en bronze,

Ø  une poterie avec marque ACIRO FE(cit) a été trouvée,

Ø  en 1973, lors du creusement d’un silo, on a mis au jour une fosse dépotoir avec des poteries, des sigillées et des tegulae,  

Ø  en 1979, au lieudit le Champ, on a repéré un habitat avec céramiques et tegulae,

Ø  en 1995 et en 1998 au lieudit Batailler on a découvert deux fragments d’une inscription : « … TIO M(arci) F(ilio) VOL(tinia) / (duum) IR(o) IR(e) DI(ctundo) / (pontifici ?) I (duum) IVIR(o) L(ocorum publicorum persequendorum) ... FIL(i)...”. (Collection particulière) : « à … tius, fils de Marcus (de la tribu) Voltinia… duumvir chargé de dire le droit, pontife (?), triumvir chargé de dresser l’état des lieux publics… son fils (ou à son fils) »,

Ø  en 1998, on a découvert dans la propriété Chalard une dédicace à la déesse Coriotana sur l’élément supérieur d’une suspension en bronze (conservée sur place) : face A : « DAE CORIOTANA », face B : « M(arcus) I(ulius) PRIMVLVS D(edicavit) » : « à la déesse Coriotana, Marcus Iulius Primulus a donné (ou a dédié) »,

Ø  en 1999 au même endroit on a repéré un habitat avec céramiques et tegulae

Ø  place de l’église, en 1999, on a découvert des vestiges d’habitat du Ier au IIIe siècles,

Ø  à l’intérieur de l’église, inscription DM IVLIVS,  

Ø  en 2000, on a découvert un enclos fossoyé et un chemin antique à empierrement,

Ø  la même année, au lieudit le Champ, un site gallo-romain a livré des tegulae, des céramiques et de la terre cuite,

Ø  en 2002, au lieudit Croix-Batailler on a découvert un riche mobilier gallo- romain (céramiques d’importation et verrerie du Ier au IVe siècles)

Ø  en 2003, au Clos du Château Railler, on a découvert des centaines de tessons, de céramiques, des monnaies, des scories, des pesons et des matériaux de construction du Ier siècle avant J. C. au IVe siècle,  

Ø  la même année, au chemin de la Cure-Batailler on a exhumé des fosses et des trous de poteaux,  

Ø  en 2004, des fragments de tubuli, un tambour de colonne et des terres cuites ont été mis au jour (site des IIe et IIIe siècles probable),

Ø  la même année, au lieudit Clos-Batailler, au nord du vicus, on a mis au jour un bâtiment antique avec quelques fosses,

Ø  en 2006, impasse Adolphe Appian on a découvert des trous de poteaux et des tegulae,

Ø  la même année au lieudit Camille Corot, un habitat  antique avec de nombreux tessons a été révélé ainsi que des structures artisanales du Ier au IIIe siècles,

Ø  en 2010, au lieudit les Verchères, une partie de l’agglomération antique a été observée,

Ø  à ce jour, des campagnes annuelles de fouilles sont toujours en cours. 

 

Haut Moyen Âge : au Mollard-des-Fourches, plus haut sommet de la commune, on a découvert des sépultures de type burgonde.

Au lieudit le Macoulay et au lieudit Etang-de-Lemps, présence d’une nécropole de même époque.

En 1999, à 60 mètres de l’église actuelle, on a exhumé deux sépultures du Haut Moyen Âge.

En 2003, au lieudit Trio-Batailler on a découvert une nécropole de type rural du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 518

-       CIL XII, 1888, n° 2369, 5686-777

-       H. MULLER : mobilier d’une sépulture gauloise découverte près de Crémieu, BSDEA, T 28, 1931 n° 1-4, pages 6 et 7

-       Une campagne de fouilles archéologiques de l’Isle-Crémieu, Evocations, 1947-1948

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 6

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 292

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 137, 138 et 174

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974

-       A. BOCQUET et M. LEBASCLE : la métallurgie du Bronze final des Alpes du nord de la France, Anthropologia Alpina, 1976

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978

-       Des Burgondes à Bayard : 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, notice 10

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 198

-       Le Progrès, 17 octobre 1983

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 158

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 21

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1995, page 114

-       La Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, page 222

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998, page 19

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1999, page 102

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2000, page 103

-       S. CARRARA : Instrumentum, 12, 2000, pages 16 et 17

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, page 59

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, page 106

-       SRA Rhône-Alpes, 2003, pages 101à 103

-       S. CARRARA : la tombe à char de Vernas, 2003, pages 131 à 133

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 93

-       ILN, V, 2, 2004, n° 565, 566 et 567, pages 234 à 236

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 100, 101 et 129

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 84 et 85 ; bilan scientifique 2011, pages 105 et 106 ; bilan scientifique 2012, page 104 ; bilan scientifique 2013, pages 117 et 118 ; bilan scientifique 2015, pages 105 et 106 ; bilan scientifique 2016, pages 172 à 174 ; bilan scientifique 2017 (2021), pages 165 et 166

-       CAG 38/2, 2011, pages 255 à 268   

 

ORIS-EN-RATIER (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : une mine d’or qui est peut être à l’origine du nom de la commune aurait été exploitée dès l’époque antique.

En 2000, on a découvert une monnaie de Philippe l’Arabe (renseignement oral janvier 2001).

Le nom de la commune vient-il du patronyme Aurius (domaine de) ?

 

Bibliographie :

 

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 217

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 216

 

ORNACIEUX (Ornacieux-Balbins) (canton de la Bièvre)

 

Préhistoire : monolithe dit « celtique », servant de base à la Croix de Pitié dans un petit bois sous la motte castrale.

 

Protohistoire : on a découvert vers 1870 une épée gauloise sous un tertre à coté d’un très grand squelette. CHANLIAUX pense qu’un oppidum celtique a pu exister sur le site du château.

 

Epoque gallo-romaine : divers auteurs, notamment d’ANVILLE, PILOT, S. GRAS, WALCKENAEUR, CHANLIUX, CROZET, CHAPOTAT et, récemment, F. DORY, identifient Ornacieux avec la station TVRECIONO de la voie romaine de Grenoble à Vienne, usuellement placée à Tourdan.

Or, il semble que le nom d’Ornacieux n’ait jamais varié de son origine qui passait pour être soit un patronyme, Ornacius, soit du nom Ornatiacum. Les plus anciennes mentions écrites confirment cela : Ornaciacum au XIIe siècle, Ornacefau au XIVe siècle, Ornacni, Ornasieu au XVe siècle.

Au demeurant, on observera que la CAG 38/4 ne consacre qu’une demi page à Ornacieux contre 30 à Revel-Tourdan.

Selon le Chanoine LANFREY qui nomme Ornacieux Turrecianicum, le vicus éventuel serait noyé sous quatre mètre d’alluvions. A ce jour, seuls des fragments de tuiles et de céramiques auraient été découverts en un lieu du reste non précisé.

Le lieudit Chemin-Pavé, rappellerait l’emplacement d’une voie romaine dans laquelle PILOT de THOREY voyait la voie de Grenoble à Vienne.

Aux Plagnes, en 2004, on a identifié deux concentrations de tegulae avec des poids en plomb, des tessons de céramique et un peson de tisserand en terres cuites. Ce même site a livré, avant 2014, un trésor d’environ 400 pièces avec un fond d’amphore : il s’agit principalement de monnaies des empereurs illyriens à la Tétrachie mais principalement de Constantin. Ce lot, non publié, a été dispersé.

Selon P. H. BILLY le nom de la localité viendrait du patronyme Ornacius (domaine d’).

R. DELENE a travaillé sur les vestiges antiques de cette commune et m’a communiqué en février 2018 les résultats de ses investigations. Il a localisé plusieurs sites à tegulae, des possibles sépultures et le passage d’une voie romaine.

 

Haut Moyen Âge : au-dessus du cimetière, emplacement d’une motte castrale très abîmée.

Vers 1965, au lieudit la Chapelle, des travaux de pose de canalisations ont entraîné la destruction de quatre sépultures en pleine terre.

 

Bibliographie :

 

-       D’ ANVILLE : géographie ancienne abrégée, 1769

-       J. J. A. PILOT : histoire de Grenoble, 1829

-       S. GRAS : notes sur les restes des voies romaines sui existent dans l’Oisans, 1839

-       WALCKENAUER ; géographie des Gaules, 1839

-       F. CRIOET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       GASPARD e PIOLAT : recherches sur les communes des cantons de Saint Jean de Bournay, 1889

-       P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       P. BISCH ; rétrospective sur la plaine de Bièvre, BSDEA, 1961, page 119

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977

-       J. BURDY ; promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 1981, page 65

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 218

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 198

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 108

-       CAG 38/1, 1994, page 73

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne, 2001, pages 36 à 38

-       CAG 38/4, 2017, page 228

-       J. J. A. PILOT de THOREY : monuments antiques, BMG R 706-30, sd

 

ORNON (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : l’ancienne voie qui offre encore des traces vers le col d’Ornon est vraisemblablement l’ancienne piste celto ligure qui joignait la vallée de la Bonne au bassin de Bourg-d’Oisans. Cette voie est présumée par les nombreuses trouvailles protohistoriques qui jalonnent son tracé : la Motte-d’Aveillans, la Mure, Ornon, Bourg- d’Oisans. Elle semble avoir été fréquentée dès le VIIIe siècle avant notre ère et utilisée sans discontinuité jusqu’à la conquête romaine.

En août 1858, à l’occasion de fouilles pour une construction, à deux mètres de profondeur, on a découvert à la Pallud-d’Ornon une nécropole qui contenait plusieurs corps, dont certains de haute taille, portant chacun des bracelets. Cette nécropole fait partie du « Groupe de l’Oisans » individualisé par CHANTRE et daté du Hallstatt final. Le Musée Dauphinois conserve 15 bracelets ronds et 4 chaînettes en fil de bronze de Golasecca (MD 34.116 à 119, 67.12.53, 54, 67.3.69, 67.3.72, 67.12.97, et 73, 67.12.86, 67.12.101.1, 69.3.12, 13 et 70, 67.12.53 et ss, 69.3.12 et ss).

La même nécropole a livré, en 1866, des bracelets en fer de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : la voie celto-ligure fut aménagée à l’époque gallo-romaine. Elle porte toujours le nom de « voie romaine ».

On a découvert, au bord du tracé de cette voie, des tombes du Bas-Empire avec des bracelets des IIIe et IVe siècles.

Au Rivier, F. VALLENTIN indique avoir observé, en 1887, les vestiges d’une voie taillée dans le roc.

En 1866, en creusant les fonds de la nouvelle église on a découvert, à 1,60 m de profondeur, plusieurs sépultures en coffre de pierre dont trois avec un vase funéraire.

Ornon vient-il du patronyme Orimus (domaine d’) ?

 

Bibliographie :

 

-       Courrier de l’Isère du 19 août 1858

-       A. MACE : guide itinéraire, 1859, guide itinéraire

-       LECOQ : Mont-de-Lans et Ornon, Matériaux 10ème année, T 10, 1861, page 325

-       A. DUCIS : cimetières des Alpes de Savoie et du Dauphiné, 1867, page 32

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 1877, pages 263 sq

-       L. CAILLET : le Mure et ses environs, 1925, page 90

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 292

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 156 à 160

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 218

-       A. BOCQUET : quelques objets inédits du Dauphiné, bulletin d’études préhistoriques alpines, 1982, T 14, pages 7 sq

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 18

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 365

-       Archéologie chez vous, n° 7, 1989, pages 8 et 9

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 489

-       A. BOCQUET : les Alpes à l’âge du Fer, 1991, page 151

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 31, 32, 62 et 110

-       CAG 38/1, 1994, page 57

-       Grenoble antique, 1999, page 193

-       Patrimoine en Isère, Oisans, 2001, pages 36, 38 et 48

-       J. C. MICHEL : l’ancienne voie ligure de Grenoble à Bourg d’Oisans par le Commiers et la Matheysine (inédit)

 

  

OULLES (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : gisements de cuivre et de chalcopyrite exploités peut être dès la protohistoire.

 

Haut Moyen Âge : J. MARION y envisage le lieudit ollana du testament d’Abbon de 739.

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       Patrimoine en Isère, Oisans, 2001, pages 36 et 40

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

 

 

OYEU (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : vers 1896, sur le site de l’Usine Sitel, on aurait trouvé un fragment de roche polie (époque néolithique ?).

 

Protohistoire : vers 1896 on a découvert plusieurs tombes sous dalles dans la cour de l’usine. Dans l’une d’elle on a découvert une hache trapézoïdale du type de Neyruz (Bronze final) et un fragment de roche polie.

 

Epoque gallo-romaine : sur ancien chemin, on notera un lieudit Rome qui passe pour être situé à l’emplacement d’un habitat gallo-romain.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Audius (domaine d’).

 

Haut Moyen Âge : sur le site de l’Usine Sitel on a découvert deux sépultures en pleine terre.

Au lieudit Blaune, emplacement d’une butte artificielle (aujourd’hui calvaire) désignée localement comme Tumulus Mollard-Rond ou encore Tombeau de Chiperic.

 

Bibliographie :

 

-       Anonyme : notice sur la commune d’Oyeu, 1837

-       F. JOURDAN : lettre au CDPA, 1906

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 46

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 219

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 198

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 485 et 501

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 88

 

OYTIER-SAINT-OBLAS (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : on a découvert en 1964 au lieudit les Revollets dans une tranchée effectuée pour aménager la route, une lamelle en silex d’époque néolithique (Musée Dauphinois 67.1.3). Au lieudit Mas de la Gorge, on a trouvé une hache polie en roche verte de forme oblongue, également d’époque néolithique (Musée Dauphinois 67.1.1).

 

Protohistoire : en contrebas de la Motte-Guillaume (infra) une grosse pierre plate avec rigole passe pour être une « pierre sacrificielle gauloise » (mégalithe ?).

 

Epoque gallo-romaine : Oytier est situé à l’emplacement de la station Ad Octavum de la voie romaine de Vienne à Rome. Au sud-est d’Oytier subsiste encore un gué empierré de cette voie, traversant la Charantonge. Le lieudit En-Pajay pourrait rappeler un pagus antique. De nombreux vestiges antiques sont connus :

 

Ø  en 1848, au bourg même, on a découvert des substructions de thermes antiques assez luxueux. Ceux-ci ont été retrouvés en partie en 1956

Ø  en décembre 1952, on a mis au jour, dans la cour qui surplombe le chevet de l’église, une paroi verticale de mur recouverte d’un enduit peint. Un jeu de cinq couleurs avait été employé pour cette décoration murale faite de bandes de traits géométriques et de petites fleurettes. Parfaitement restituée après un lavage, la fresque est comparable à celles de Pompéi. Il est vraisemblable de penser que ce mur était sans doute celui d’une importante demeure, richement ornée ou d’une hôtellerie près de la voie romaine

Ø  en mars 1956, entre la cure et la sortie du bourg, on a exhumé des murs, du mortier de tuileau, des fragments d’enduits peints, du marbre blanc et des tessons d’amphores

Ø  en 1962-1963 dans le « Garage Emerard » on a découvert trois murs longs de 2,90 mètres, décorés d’enduit peint, une mosaïque de 11 mètres sur 6 mètres et, à proximité, un aqueduc. Parmi le matériel récupéré figuraient une cruche et un vase signés SEVVO, des antoniniani de Gallien et Claude II, une monnaie de Phocas, empereur d’Orient, une frise sculptée en marbre et une colonnette

Ø  derrière l’église, traces d’aqueducs. D’autres traces sont encore visibles notamment un caniveau bétonné traversant le chemin du Rapillard. Plus au nord, en bordure de la rue principale, un autre tronçon de même apparence pourrait en être le prolongement. D’autres vestiges d’aqueducs existent au sud du hameau de la Poterie, au pied du bois d’En Paget et au lieudit les Dames

Ø  en face de l’église, emplacement d’une nécropole gallo-romaine

Ø  au débouché de la Combe-Gilbert, nécropole de même nature

Ø  au hameau de Vilnin alors que l’on creusait les fondations d’une maison, on a découvert une grande tuilerie antique

Ø  sur la Colline du Retour, on a découvert deux amphores sphériques et du mobilier gallo-romain

Ø  au lieudit la Poterie, on a mis au jour un as de Néron

Ø  des monnaies de Claude II sont également signalées en un lieu non précisé

Ø  à Pajay (pagus ?), emplacement vraisemblable de bourgade gallo-romaine. Un puits antique est signalé. Une villa est vraisemblable,

Ø  au lieudit Quoualoup, on a découvert des substructions (villa ?), de la céramique et un embout d’épée. A 50 m de là, au sud est, emplacement d’un site à tegulae

Ø  près de l’église, alignement de pierres dallées, sans doute antiques, dit Chemin des Fées,

Ø  en 2022, des fouilles ont révélé des sites à tegulae au Vilnin et au Pagey et un habitat au Qualoup.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  au lieudit la Scierie, on a découvert dans les années soixante une nécropole mérovingienne

Ø  au IXe siècle il y avait, à l’emplacement actuel d’un pittoresque groupe de maisons, au bord du chemin d’Oytier à Saint-Oblas, une villa carolingienne, propriété de Lempteus et de sa femme Agiloïs, dite Villa Sendolatis. En 830, ce « vidane » de l’église de Vienne, fonda auprès de sa villa une église dédiée à Saint Pierre et Saint Paul. Aujourd’hui, une simple croix marque l’emplacement de ce sanctuaire primitif et une maison, jadis résidence féodale, a remplacé la villa de Lempteus. Une nécropole a été retrouvée sur le site. Elle était de grande importance (100 à 150 m de longueur)

Ø  au lieudit Combe-Gilbert on a découvert des sépultures sous dalles de molasse

Ø  la Villa Santolatus est encore citée au IXe siècle

Ø  au Xe siècle, une autre église, sous le vocable de Saint Symphorien, est mentionnée

Ø  près de Saint-Oblas, emplacement d’une motte castrale de 60 mètres de longueur avec basse cour dite Oppidum de Mont Guillaume.

 

Bibliographie :

 

-       Journal de Vienne du 25 novembre 1848

-       J. B. BARDIN : le pays de Septème, 1912, page 12

-       J. SAUNIER : découvertes récentes gallo-romaines en pays viennois, la mosaïque de Septème et la fresque d’Oytier, Evocations n° 79-80, 1953, pages 1094 à 1096

-       GALLIA Informations archéologiques, 1953, 2, page 130

-       Le Dauphiné Libéré du 7 janvier 1953

-       C. VIENNOIS : vestiges d’une villa gallo-romaine avec hypocauste à Oytier près de Vienne, 1953, archives SRA

-       Le Dauphiné Libéré du 14 mars 1956

-       GALLIA Informations archéologiques, 1958, 2, page 380

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations octobre 1959, pages 6 et 7

-       P. DUFOURNET : le réseau routier gallo-romain de Vienne à Genève, actes du 89ème congrès national des sociétés savantes, Lyon, 1964

-       GALLIA Informations archéologiques, 1964, 2, page 517

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 295

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 24 et 28

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975, pages 3 à 8

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le viennois, Ve au XIe siècle, 1977, pages 40 à 42

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 40

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises du nord, 1983, page 198

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 257

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 115 et 116

-       Bulletin municipal d’Oytier-Saint-Oblas, janvier 1987, pages 31 à 34 et juin 1987, page 23

-       CAG 38/1, 1994, pages 97 et 98

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 689

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 72

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

OZ-EN-OISANS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : la station de CATORISSIVM, mentionnée entre celles de MELLODEDO et de CVLABONE dans la Table de Peutinger et entre celles de METROSELON et de FINES dans l’Anonyme de Ravenne, est traditionnellement placée à Bourg d’Oisans. Seul P. L. ROUSSET considère que cette station était située à Oz. Outre l’exposition du tracé, une voie décelée depuis longtemps du Gua sur Sarennes au Ravin de Poutran à Huez, le patronage des saints des paroisses et des toponymes, il relève que l’ancien cadastre du Freney mentionnait un lieudit Croix de l’Octave. Il y voit, sinon une borne milliaire, du moins une indication de distance précisant l’éloignement du gîte d’étape à partir duquel le calcul aurait été fait. Ce huitième mille pouvait donc être Oz, qui se trouve précisément situé à 11 km.

Il convient toutefois de remarquer que les toponymes Oz et Catorissium n’ont aucune parenté mais ROUSSET pense que le premier pouvait être l’antique nom indigène, conservé par les autochtones après la domination romaine. Il pense que l’on pourrait bien retrouver à Oz l’endroit fortifié par les romains car, encore maintenant, l’un des quartiers du village, bien situé à l’entrée du bourg, au dessus d’un ravin, s’appelle encore le Château. Au XIXe siècle selon CROZET, on voyait encore des tours en ruines et des pans de murailles épaisses attribuées aux sarrasins.

Quoiqu’il en soit, on a trouvé à Oz l’une des rares trouvailles faites en Oisans, une pièce de monnaie de l’époque de Caligula, dénichée en fouillant du sable en 1860.

Selon M. C. BAILLY MAITRE, la mine du lac du Milieu aurait été exploitée du Ier au IIIe siècles.

On notera également qu’il existe un lieudit le Villard.  

 

Haut Moyen Âge : motte castrale de la Poype.

 

Bibliographie :

 

-       J. D. H. ROUSSILLON : étude sur l’ancienne voie romaine de l’Oisans, 1865

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869-1870

-       J. BAYLE : le massif des Grandes-Rousses, 1880, page 21

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       G. SENTIS : l’Oisans, histoire, traditions, légendes, 1976

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 18 et 19

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 62, 115, 120 et 121

-       CAG 38/1, 1994, page 57

-       DARA : Brandes-en-Oisans, 1994, page 30

-       Patrimoine en Isère, l’Oisans, 2001, page 46

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 40

-       M. C. BAILLY-MAITRE : 4000 ans d’histoire minière en Oisans, Vallée de la Romanche, 1, 2022, page 102

 

PACT (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : un ensemble de haches en roche verte, d’époque néolithique, a été découvert par l’Abbé CHAPELLE (Musée Dauphinois, 67.3.24 et 29 et 68.78.1).

 

Protohistoire : grand tumulus, dit de Mauphié, exploré en 1895. On a trouvé sur le site une monnaie gauloise du type au cavalier.

Des « tombeaux gaulois » sont mentionnés à Tourrelière.

Derrière l’église on aurait exhumé en 1885, des monnaies gauloises du type au cheval galopant.

 

Epoque gallo-romaine : Pact était situé sur l’emplacement de la voie romaine de Vienne à Die et sur celle de Tourdan à Andance. A cet égard, une vieille tradition rapporte que « un chat peut aller de Tourdan à Pact sans se mouiller les pattes », signalant par là qu’il y avait sans doute une voie pavée.

Si l’on en croit l’Abbé CHAPELLE, on aurait mis au jour à Pact de nombreux témoignages de l’époque gallo-romaine. L’Abbé CHAPELLE était-il un fouilleur comblé ou un affabulateur ? Toujours est-il que la plupart des vestiges qu’il signale ont disparu :

 

Ø  plusieurs milliers de monnaies d’Auguste, Tibère, Claude, Néron, Galba… jusqu’à Constance Chlore,

Ø  des débris de mosaïques,

Ø  une nécropole à Mauphié,

Ø  un camp romain à Tourrelière,

Ø  des urnes funéraires,

Ø  un crocodile en plomb,

Ø  une tête de Victoire en bronze,

Ø  des tegulae, des pesons, des colonnes et des tessons de sigillée près de l’église et du cimetière (villa ?),

Ø  des sépultures et un sarcophage devant l’église,

Ø  des fragments de chapiteaux, de mosaïques, d’enduits peints et un fragment d’inscription MAIAE au Mas des Ocellats,

Ø  des pesons en terre cuite et en plomb ainsi que des statuettes de Mercure et d’un danseur aux Barmanches,

Ø  des sépultures sous tegulae à Château Vert,

Ø  des vestiges d’habitat et de temple à Puvillin,

Ø  des vestiges d’habitat au Mas de la Carte,

Ø  une cabane et des silos sur les bords du torrent du Grand-Rival,

Ø  un tesson estampillé OF PRIM aux Morelles,

Ø  une statue de Mars, des tegulae et des poteries à Batailhouse.

 

Haut Moyen Âge : une épitaphe paléochrétienne a été découverte en 1885 près de l’église : « HIC REQVIES / CIET IN PACE / BONE ME / MORIAE ISP / NOMENE S / …A…X QVI / (vix)IT IN PA / CE (a)NNVS / … (p)L(u)S M(imus) / ... Pour F. DECOMBES, la restitution du nom de la défunte, IPSE ou IPSES, proposée par ALLMER puis MOMMSEN est très incertaine du fait qu’il précède le not nomene. Le nom, comme il est d’usage, devrait suivre ce mot : « ici repose en paix de bonne mémoire dont le nom est … qui vécut en paix environ … années » (VIe siècle) (perdue).

La même année on découvrit une seconde épitaphe complète, gravée sur une plaque irrégulière en calcaire grossier : « (croix monogrammatique) HIC REQVIESCIT IN / PACE BONE MEMORI / AE VALERINVS / QVI VIXIT AN / NIS XXVIII OBIIT K(a)L(endas) A(p)RILES INDIXIONE XESTA » : « Ici repose en paix Valerinus de bonne mémoire qui vécut 27 ans. Il est mort aux calendes d’avril, la sixième année après l’indiction » (1er quart du VIe siècle ?) (Dans les réserves du Musée Dauphinois).

Au Mas de la Carte (aujourd’hui Quarte), emplacement de la Villa Ocellatis, mentionnée dans des actes de 880, 882 et 891. C’est probablement ce site qui livré deux ou cinq fragments d’épitaphes paléochrétiennes des VIe et VIIe siècles, aujourd’hui perdus.

Une église, dédiée à la Vierge, est citée en 970.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 530 et n° 612

-       REMF, T 2, 1884-1889, page 23

-       Abbé CHAPELLE : les voies romaines de la Valloire et les fouilles faites à Pact, le Dauphiné, XXII, 1885, page 330

-       A. ALLMER : revue épigraphique du Midi, II, 1885, n° 543 

-       Abbé CHAPELLE : les antiquités de Pact près de Beaurepaire, 1886

-       BASTET : catalogue de la collection Chaper : objets régionaux, 1888

-       CIL XII, 1888, n° 5867, 5868 et 5869

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1892, n° 127

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913 n° 94, 368, 397, 831, 845, 893 et 1194

-       S. CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 297

-       A. BOQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 29

-       P. MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire, Evocations, octobre 1970, pages 3 à 6

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18  

-       P. MALET : Beaurepaire et sa région : promenades et récits historiques, 1980

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les Alpes françaises du nord, 1983, pages 198 et 199

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, T 5, Viennoise du nord, 1985, n° 223, pages 602 et 603 et n° 224, pages 603 à 605

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 188

-       Correspondance de M. P. ROSSET BRESSAND du 17 janvier 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 94 et 95

-       CAG 38/1, 1994, pages 49 et 50

-       Grenoble antique, 1999, page 43

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 322, page 30 et 31

-       CAG 38/4, 2017, pages 231 à 233

 

PAJAY (canton de la Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : le nom de Pajay, anciennement nommé Pagiacum jusqu’au 15ème siècle, pourrait dériver de pagus, terme latin désignant un pays, une portion de région, habités surtout par des agriculteurs ou paysans.

Le lieudit Combe Martin rappelle le souvenir de l’ancienne voie de Grenoble à Vienne, devenue au Moyen Âge le Chemin de Saint Martin.

En 2005, on a observé une concentration de tegulae au lieudit Buis.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 108

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Vienne (inédit)

-       CAG 38/4, 2017, page 233

 

PALADRU (Villages-du-lac-de-Paladru) (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : divers blocs erratiques, connus sous les noms de Pierre Bleue, Pierre du Libre Soleil, Pierre qui danse pourraient être des mégalithes.

Le site lacustre dit CH 14 a livré un pieu daté de 9000 BP (mésolithique ancien).

 

Protohistoire : à l’Ourcière, on a découvert des vases de la Tène finale, dont un fragment de panse brossée et un haut de panse tout à fait caractéristiques.

On a vu dans le nom de Paladru, une explication étymologique « celtique » : Paladru viendrait de « Pallas » (divinité) et « Bru » (lac).

 

Epoque gallo-romaine : au pied du massif préalpin de la Chartreuse, le lac de Paladru occupe le fond d’une petite dépression entre des collines provenant de dépôts tertiaires remodelés par des érosions glaciaires et fluviales quaternaires. Le lac lui-même est un vaste plan d’eau de 6 km de long et d’une largueur maximale de 1,2 km. Il figure parmi les tous premiers sites qui suscitèrent en Dauphiné l’attention des archéologues. E. CHANTRE et H. MULLER furent les précurseurs des recherches archéologiques menées sur les « palafittes » de Paladru, jusqu’à ce que M. COLARDELLE et une équipe pluridisciplinaire entreprennent, à compter de 1972, des fouilles méthodiques de grande ampleur. Bien qu’aucun habitat significatif n’ait jusqu’alors été repéré, l’espace autour du lac parait avoir été occupé dès la période augustéenne. Il pourrait correspondre aux confins de domaines dont les centres étaient situés, soit dans la vallée de l’Ainan à l’est, soit dans la vallée de la Bourbre à l’ouest. Quinze stations immergées ont été identifiées, dont cinq sites gallo-romains, deux lacustres et trois terrestres :

 

Ø  à la station dite des Grands-Roseaux », des tegulae ont été remployées dans les palafittes médiévales,

Ø  à Ourcière (site CH 13), on a découvert des pieux datés par le C 14 de l’époque gallo-romaine, des grandes tegulae, des imbrices et de nombreux tessons de céramique d’époque augustéenne. Ces vestiges témoignent vraisemblablement d’un habitat littoral ; des fouilles effectuées par l’INRAP en 2020 ont livré une structure avec des pieux de chêne, des tegulae, des imbrices et de la céramique gallo-romaine,

Ø  au nord ouest du lac (site CH 15), on a découvert de nombreux fragments d’imbrices et de tegulae et quelques tessons de céramique commune, parmi lesquels les restes d’un gobelet en céramique bistre,

Ø  au lieudit Carrière de l’Oursière (site CH 17), une grande quantité de grandes tegulae et d’imbrices a été exhumée avec des tessons de céramique commune et des tessons d’amphores,

Ø  à l’est de Saint-Pierre, en contrebas du lieudit Mont Bonnet, on a collecté des fragments de tegulae ainsi que des tessons d’amphores et de céramiques communes claires ?

Ø  on notera aussi la présence de trois lieudits Grand-Champ et d’un lieudit Grand-Pré.

 

Tradition de voie romaine venant de Voissant.

Anciens centres d’habitats gallo-romains possibles aux hameaux de Veyssin et du Village.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Sonnière, on a trouvé une tombe sous tuiles en bâtière du Ve ou du VIe siècle.

A Château-Vieux, motte castrale de 36 m sur 30 m avec des flancs hauts de 8 à 10 mètres. H. BLANCHET y voyait un castrum du temps de Charles Martel, ce que l’archéologie n’a pas confirmé.

Aux Trois-Croix, motte castrale de 30 m sur 18 m (castrum Peladruti ?). La plate forme sommitale porte le calvaire qui lui a donné son nom.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       E. CHANTRE : les palafittes ou constructions lacustre du lac de Paladru près de Voiron, bulletin de la SSI, 1871, pages 397 sq

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Melas près de Saint-Geoire, 1890

-       H. MULLER : la baisse des eaux de Paladru en 1904-1905, BSDEA T 12, 1905, pages 36 à 46

-       J. MILLION : le lac de Paladru, 1951, page 55

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, n° 3, page 79

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 69

-       G. DREVET : rapport de recherches, 1983 (manuscrit)

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 393 et 394

-       Renseignements de G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 65

-       Les dossiers de l’archéologie n° 129, juillet août 1988, page 71

-       Archéologie chez vous, n° 8, 1990, pages 27 et 28

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru, 1993, pages 289, 310, 312

-       J. P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des 3 Vals, lac de Paladru, 1993, pages 39 et 41

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 690  

-       CAG 38/2, 2011, page268

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

 

PANISSAGE (Vals-de Virieu) (canton du Grand-Lemps)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.  

 

                                    PANOSSAS (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : pierre située sur la limite du domaine gallo-romain de Saint Marcel Bel Accueil portant une cupule.

 

Protohistoire : on aurait découvert des « vestiges d’époque celtique » (sépultures ?). Selon A. BOCQUET, un oppidum gaulois est vraisemblable aux Rochers de Verdun. Le lieudit Briançon pourrait rappeler, selon le même auteur, l’emplacement d’une forteresse gauloise.

Au lieudit En-Marsa, en 2005, on a découvert 3 enclos considérés comme des sépultures protohistoriques.

 

Epoque gallo-romaine : Panossas passe pour avoir été une station gallo-romaine d’une certaine importance. De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  on y a découvert des odorants ithyphalliques avec cheval, serpent et roue solaire (conservés à la Mairie)

Ø  selon P. H. BILLY, le nom de la localité pourrait résulter du patronyme Pannaceus (domaine de)

Ø   au Mas du Girerd et au Mas du Loup, on aurait découvert des stèles antiques représentant des divinités nues ; ces pierres, décrites par ESPERANDIEU, sont aujourd’hui considérées comme des faux

Ø   à 1500 mètres au sud du village, le lieudit les Buissières a livré en 1969 des indices de luxe (marbres variés, enduits rouges et noirs, éléments d’hypocaustes, poteries rares, sigillée représentant un guerrier au combat, un lion, un gladiateur, le bas d’une divinité) et les vestiges d’une villa ou d’un relais de l’époque augustéenne au IVe siècle avec un bâtiment principal de 70 m x 20 m ; fouillé depuis de nombreuses années, le site archéologique des Buissières a été inscrit en totalité à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2015

Ø  en 1820, au lieudit Rachassin, on a trouvé un long bloc de pierre qui a du faire partie d’une frise ornée d’une moulure. Il est aujourd’hui conservé dans le domaine du Château Rouge (maison forte d’Anthouillet) où il sert de réservoir à une fontaine. Il s’agit vraisemblablement d’un fragment de mausolée : « PONTIF(ic) HERES EX FO(rmula testamenti) » : « à Pontife, son héritier (a élevé ce tombeau) conformément aux prescriptions de son testament »

Ø  sur la commune, en un lieu non précisé, une détection aérienne a révélé, en 2002, une seconde grande villa avec galerie de façade et thermes

Ø  au lieudit Bois de Traversa, on a découvert des restes de fondation antique

Ø  en 2003, au lieudit les Batailles on a trouvé une concentration de tessons de céramiques (petits gobelets à cols tronconiques, petits vases à paroi fine) de la fin du IIe ou du début du IIIe siècle ainsi que de la céramique Allobroge, des fragments de meules et des scories laissant penser à une zone artisanale

Ø  en 2006, plusieurs bâtiments rectangulaires ont été découverts en prospection aérienne au lieudit Gorgen avec, au sol, une forte concentration d’imbrices et de tegulae

Ø  en 2017, chemin d’Anthouillet, on a découvert un balnéaire monumental, probablement rattaché à une villa.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit le Plantier, emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 184

-       CIL XII, 1888, n° 2365

-       Dr REVEIL : sépultures préhistoriques de Panossas, bulletin de la société d’anthropologie de Lyon, 1905, pages 130 à 133

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, T 1, 1907, page 410 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 7 et mai juillet 1960, page 153

-       P. LEUTRAT : promenades en Dauphiné, 1976

-       Y. BURNAND : note sur l’établissement gallo-romain des Buissières à Panossas, Evocations, janvier avril 1976

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules de l’Isère, Evocations, 35ème année, 1979, N° 1, page 1

-       P. H. BILLY : origine des noms et des villages de France, 1981

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises des Alpes, 1983, page 199

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 161 et 162

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 21 et 22

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998, page 19

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, page 124

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et leur territoire, archéologie et toponymie, bulletin d’études préhistoriques alpines, T 25, 2004 pages 207 sq

-       ILN, V, 2, Vienne, n° 575, pages 242 et 243

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 121 à 123

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 231 et 232

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006-1, pages 112 et 113

-       CAG 38/2, 2011, pages 268 à 271

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, pages 104 et 105

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, pages 118 et 119

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 105

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 107 à 109

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 176

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017 (2021), pages 166 et 167   

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd

-       A. BOCQUET : site Internet

 

PARMILIEU (canton de Morestel)

 

Protohistoire : dans une sépulture individuelle placée dans une fente de rocher, il y avait deux épingles en bronze à tête légèrement conique. Celles-ci appartiennent à la civilisation des tumulus (Bronze moyen) (MD 67.12.227).

 

Epoque gallo-romaine : selon DAUZAT, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Parmilius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  Au lieudit Senin, traces d’un aqueduc dit romain, de section carrée de 0,80 m, long de 60 m qui débute au Puit-de-Jacob, crevasse naturelle élargie et peut- être aménagée à l’époque gallo-romaine

Ø  au même lieu, un terre plein de 20 à 30 m de coté, parsemé de tegulae et de fragments de poteries, renfermerait des substructions de villa

Ø  en 1910 on a découvert en un lieu non précisé un sarcophage (ou un coffre de dalles) sans mobilier funéraire

Ø  des carrières de pierre auraient été exploitées dès l’antiquité

Ø  en 1993, puis en 2005, au lieudit Serverin des prospections ont livré le site d’une petite villa

Ø  au lieudit Chonou on aurait identifié en 1994 un habitat gallo-romain

Ø  la même année, au lieudit Mollard et Pré-Noyer, une prospection a livré un grand épandage de tegulae

Ø  en 2004, au lieudit le Bois-Brûlé, on a découvert un épandage de tuiles antiques.

 

Haut Moyen Âge : lors de la création de la route de Parmilieu à Conilieu on a mis au jour des tombes du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : âge du bronze, I, page 160

-       Le Petit Dauphinois du 4 février 1910

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930, page 260

-       L. CHAMPIER : remarques sur la structure de quelques villages de l’Isle- Crémieu, Evocations n° 29 et 30

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 19 et 20

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 269

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 57

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 199

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 165 et 166

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 21

-       CAG 38/2, 2011, pages 270 et 271

 

PASSAGE (le) (canton de la-Tour-du-Pin)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges importants sont connus :

 

Ø  près d’une croix, dite de Normandot, à proximité d’Aoste, on a découvert en 1862 une inscription romaine. Achetée par M. de CHABONS elle a été remployée à son château du Passage, à un angle sur la façade arrière extérieure où elle est toujours : « IOVI OM / AVGVSTO / SACRVM / Q VALERIVS / SENECIO EX / VOTO SLM » : « Iovi O(ptimo) M(aximo) Auguste sacrum Q(uintus) Valerius Senecio, ex voto, S(oluto) L(ibens) M(erito) » : «  à Jupiter, très bon, très grand, Auguste, Quintus Valerius Senecio a élevé cet autel avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu » (fin du Ier siècle ou début du IIe siècle)

Ø  en un lieu et à une époque non précisés, des monnaies romaines auraient été découvertes

Ø  une autre inscription provenant d’Aoste etait conservée au château : « C(aius) VALERIVS… VS PRAEF(ectus) / PAGI OCT(aviano) SVO(rum) E(t filio) RVM SVOR(um) / NOMINE VICA(nis au)GVSTANIS » : « Caius Valerius... préfet du canton d’Oct... tant en son nom qu’au nom de ses fils, aux habitants du bourg d’Augustum”. Cette inscription est de grand intérêt puisqu’elle fait connaître le pagus dont dépendait le vicus (aujourd’hui au musée d’Aoste)

Ø  la toponymie des lieudits Villard, Villette et le Grand Champ suggère l’emplacement d’un domaine gallo-romain.

 

Haut Moyen Âge : un objet remarquable a longtemps été conservé au château du Passage. Il s’agit d’un missorium qui figure maintenant parmi les collections du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale. Découvert en 1714 dans un domaine de la famille de Chabons, il a été longtemps tenu, sans raison, pour un « bouclier carthaginois » ayant appartenu à l’armée d’Hannibal (!) ». Cette « tradition » tenace est toujours mentionnée dans certains ouvrages contemporains.

Ce plateau, d’un poids de 33 livres, est décoré en son centre d’un lion devant lequel se voit la cuisse d’une bête qu’il a dévorée. Au revers, figurent deux graffitis dont l’un indique le poids comme il était de coutume sur nombre d’objets antiques et l’autre donne, en cursive mérovingienne, une ligne gravée entre deux croix : « + AGNERICO SOMM + ». Le personnage désigné pourrait être le Patrice Agnaric, gouverneur du pays de Vienne vers le début du VIIIe siècle.

Motte castrale du Bois de la Motte de 25 mètres sur 20 mètres.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT, BSSI III, 1843

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 531

-       CIL XII, 1888, n° 2410

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1892, page 142, n° 125

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 529, page 89

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de onze villages voisins, 1930, page 6

-       Chanoine B. LANFREY : chez nous, 1930

-       J. ROUGIER : sur la voie antique d’Augusta Praetoria à Vienne : Aoste en Dauphiné, Evocations, septembre 1980

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 504

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 88

-       J. ROUGIER : Aoste-la-Romaine, 1988, pages 55 et 56

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 65

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 690

-       CAG 38/2, 2011, page 271

 

 

PASSINS (Arandon-Passins) (canton de Morestel)

 

Préhistoire : le lac de Save a livré, en 1996, une meule (MD 67.4.4) accompagnée de pieux et de poutres équarries, des ossements de cervidés, une hache marteau en serpentine et une gaine de hache en bois d’époque néolithique.

E. CHANTRE signale deux haches polies triangulaires d’époque néolithique.

 

Protohistoire : la villa de Passins (infra) parait avoir succédé à un habitat gaulois.

A Crévières, le site d’habitat gallo-romain a livré des tessons d’aspect pré romains.

En 2006, un niveau laténien a été découvert sous le site de la villa.

 

Epoque gallo-romaine : la commune était traversée par le compendium d’Aoste à Lyon. Des vestiges de cette voie ont été repérés à Bachelin. Le chemin dit de l’Estrat pourrait être un tronçon de cette voie. Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Paccius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  on situait jadis à Bachelin, l’emplacement d’un culte à Bacchus

Ø  à Crevières, emplacement d’un petit habité en pisé à fondations de gros blocs de pierres

Ø  importante villa gallo-romaine, fouillée en sauvetage en 1979 et 1980 au lieudit les Charmieux. Elle se présentait sous la forme d’un bâtiment allongé, divisé en petites pièces et précédé d’un portique. L’une des pièces possédait un sol en mosaïque. La villa primitive semble avoir été remplacée ultérieurement par une grande et luxueuse villa, couvrant une superficie beaucoup plus importante. Le site a livré des canalisations de tegulae et d’imbrices, une lampe en céramique sigillée de la Graufesenque (MD 83.7.1), un bec de lampe en céramique (MD 83.7.1), trois fibules en bronze (MD 83.7.3 à 5), une palette à fard en os (MD 83.7.6), une clé en fer (MD 83.7.7), un instrument de chirurgie (MD 83.7.8), une épingle à chas en bronze (MD 83.7.9),, des forces (MD 83.7.10), un couteau en fer (MD 83.7.11), un hameçon en bronze (MD 83.7.12), une meule en lave (MD 83.7.13), des monnaies de Domitien, Faustine Mère et Faustine Jeune (MD 83.7.14 à 17), et des tessons de céramique estampillés AGENOR et SEXTINUS. Un aqueduc, reconnu en deux endroits, desservait la villa en eau. Celle-ci a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1985 ; il n’en reste aujourd’hui que quelques traces envahies par la végétation

Ø  dans la tourbière, on a mis au jour en 1966, un petit vase ovoïde du bas empire (MD 71.52.1)

Ø  à Chassins, à l’ouest de la commune, emplacement d’habitat gallo-romain près de l’église et, à proximité, sépultures associées à des tegulae

Ø  en 1966, on a découvert au chef lieu une mosaïque polychrome ensuite enfouie, qui est sans doute à rapporter à la ville

Ø  En 1981, deux autres bâtiments de la villa ont été mis au jour.

 

Haut Moyen Âge : à peu de distance du site gallo-romain de Crévières, on a découvert une nécropole mérovingienne avec ré inhumations.

A Chassins, sépultures en coffres du Haut Moyen Âge.

A Crévières, un coffre de plan trapézoïdal a été fouillé en 1972.

En 2006, une occupation du Xe siècle a été révélée (trous de poteaux et fosse).

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : établissements paléoethnologiques de la période de la pierre polie, 1867, pages 60 et 61

-       Curé POIX : la Semaine Religieuse de Grenoble, 1872

-       G. de MORTILLET : la préhistoire dans les grottes, 1913, n° 630, page 58

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations 1960, pages 151 à 153

-       A. BOCQUET : le problème de l’occupation palafittique au nord du Bas Dauphiné du néolithique final au Bronze final, bulletin de la SPF, T 64, 2, 1967, pages 501 à 506

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 15 et 16 

-       R. GIRARD : rapport archéologique, 1969

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 290

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 98

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècles, 1973 

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 635

-       M. C. BAILLY-MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, Evocations, 35ème année, 1979, n° 1 page 91

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 223

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier mars 1981

-       Archéologie chez vous, n° 2, 1983, pages 11 à 15 

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983, 1984, page 47

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 295  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 41 et 42

-       A. PELLETIER et alii : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône- Alpes, 1988, page 203

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006-1, page 101

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 145

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines, 2009, pages 33 et 35

-       CAG 38/1, 2011, pages 272 à 274  

 

PEAGE-DE-ROUSSILLON (le) (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : la Via Agrippa traversait la commune.

On a découvert au midi du Péage, dans la plaine de Sablons, près du Grand Chemin un milliaire fragmentaire, aujourd’hui perdu : « … / … / … / … / NOBILISSIMIS / CAESARIBVS / (fl)AVIO… / …. VERO… / … XI… »

qu’on a lu « DOMINIS NOSTRIS FLAVIO VALERIO CONSTANTIO ET GALERIO VALERIO MAXIMIANO INVICTIS AVGVSTIS ET NOBILLISIMIS CAESARIBVS FLAVIO VALERIO SEVERO ET GALERIO VALERIO MAXIMINO XIII » : « à nos maîtres, les empereurs Falvius Valerius Constance et Galère Valerius Maximien, invincibles, Augustes et aux très nobles césars Flavius Valerius Sévère et Galerius Valerius Maximin, 13 000 pas » (entre le 1er mai 305 et le 25 juillet 306).

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 35

-       CIL XII, 1888, n° 5543

-       I. KONIG : der meilensteine des Gallia Narbonensis, Itinera Romana, 1970, n° 115, pages 194 et 195  

-       A. PELLETIER : Vienne gallo-romaine au Bas-Empire, 1974, page 128

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 134

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, 1988, pages 30 et 31

-       CAG 38/1, 1994, page 115

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001, pages 79 et 80

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, page 27

 

PELLAFOL (canton de Matheysine Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : en avril 1922, entre le hameau de la Javergne et celui des Payas, dans un champ, près d’une voie probablement antique aboutissant à un pont dit romain sur le Drac, on a exhumé un trésor de 160 monnaies d’époque constantinienne. H. MULLER a étudié 148 exemplaires, presque tous très bien conservés et portant encore parfois des traces d’argenture : un Licinius II, 37 Constantin, 3 Crispus, 1 Fausta, A Hélène, 38 Constantin II César, 24 Constance II César, 20 Urbs Roma, 23 Constantinopolis. Le terminus post quem est de 335. En avril 1994, le Musée Dauphinois a pu racheter 63 de ces monnaies (sans numéro d’inventaire), les autres n’étant plus localisées.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER et L. RIPPERT : le petit trésor de monnaies romaines découvert à Pellafol, BSDEA 23, 1923, pages 30 à 32

-       A. BLANCHET : supplément aux trésors de monnaies romaines, manuscrit vers 1942, 1943, n° 1006

-       A. BEAUP : histoire du Trièves, 1977, pages 26 et 27

-       J. D. CALLU : inventaire des trésors de bronze constantiniens, 1981, n° 3, page 33

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 32

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 151 et 153

-       Histoire des communes de l’Isère, 2006, page 165

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, n° 21, pages 48 et 49

-       Archéologie chez vous, n° 7, 1989, pages 12 et 13  

-       CAG 38/1, 1994, page 59

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, pages 41 à 43

-       Grenoble antique, 1999, page 192

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 45, 2000, page 50

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 32 et 33

 

PENOL (canton de la Bièvre)

 

Protohistoire : certains historiens du XIXe siècle voyaient dans Penol le nom punique Pénépolis, « ville des Carthaginois ». Hannibal, lors de son épopée, y aurait « passé ses troupes en revue ». P. CHANLIAUX disait même avoir retrouvé l’emplacement du « camp retranché Carthaginois ». Moins prosaïquement, le nom de Penol viendrait de Penno, signifiant sommet. De fait, le village est dominé par un coteau de 450 mètres, altitude remarquable dans la plaine de Bièvre. Celui-ci aurait pu accueillir un oppidum.

A l’emplacement de l’église, site cultuel antérieur à l’époque gallo-romaine.

Des prospections aériennes, en 2003, 2005 et 2009, ont révélé plusieurs structures circulaires, peut-être d’origine protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  passage supposé de la voie romaine de Grenoble à Vienne, au lieudit le Content qui est une enclave de la commune de Penol sur celle ce BEAUFORT (supra)

Ø  l’église est construite sur l’emplacement d’une villa romaine dont une partie des pierres de taille ont été remployées dans le chevet et dans le chœur. Sous le chœur subsiste une mosaïque de la fin du IVe siècle qui était vraisemblablement le sol d’une pièce de la villa (monument historique, 1980)

Ø  les fouilles de R. GIRARD, en 1996 1997, aux abords de l’église ont confirmé l’emplacement d’une luxueuse demeure antique

Ø  dans le jardin du presbytère, on a signalé la trace de deux aqueducs, des figurines, des monnaies romaines et autres objets

Ø   au Bois des Burettes, avant 1860, on aurait découvert des « objets romains »

Ø  trace de deux canaux antiques, dont l’un aboutissait à une citerne également antique, recouverte au XIXe siècle par une fontaine et un lavoir

Ø  sur un site non précisé, on mentionne la découverte de coutelas, de poignard et de monnaies de Decius

Ø  en 2007, au Village, la construction d’une maison individuelle a livré des tegulae

Ø  au Mas de l’Eglise, en 2013 et 2014, des prospections ont localisé deux concentrations de tegulae

Ø  aux Ecommuneaux, en 2014 et 2015, un autre site à tegulae a été repéré

Ø  en 2015, le lieudit Marchand a livré un site présentant des tegulae, des céramiques, une meule en basalte, une panse d’amphore, une tôle de bronze…

 

Haut Moyen Âge : au pied du coteau des Burettes, on a trouvé des objets métalliques semblables à ceux du lac de Paladru.

 

Bibliographie :

 

-       AYMAR du RIVAIL : De Allobrogibus, 1540

-       V. TESTE : inscriptions chrétiennes du Ve siècle découvertes à la Côte-Saint- André, BM 20, 1854, pages 488 à 491

-       Abbé CLERC JACQUIER : la Côte-Saint-André, 1860, page 7

-       A. MACE : guide itinéraire, 3, la Côte-Saint-André et ses environs, 1860, page 29

-       A. de SAINT ANDEOL : notice sur les églises de Penol et du Mottier, bulletin de l’Académie Delphinale, 1860, pages 597 à 608

-       P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890 

-       GALLIA, Informations archéologiques, 2, 1958, pages 381 et 382

-       R. GIRARD : rapport sur les fouilles exécutées en 1966 et 1967 près de l’église de Penol

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       A. LUYAT : l’église de Penol, 1977

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIIe siècle, 1977, pages 45 et 46   

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 199 et 200

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 238

-       Correspondance de M. J. CARRAZ-BILLAT du 22 janvier 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 108 et 109

-       CAG 38/1, 1994, page 62

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 117

-       CAG 38/4, 2017, pages 234 à 237

 

PERCY (le) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : on aurait découvert des silex d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : emplacement d’une voie romaine secondaire qui, se séparant de la voie de Grenoble à Fréjus, joignait le Trièves au Diois par le col de Menée.

Selon BEAUP, des tegulae auraient été découvertes en 1910 et en 1954 au début du chemin d’Esparron.

Selon TERRAS, au lieudit Las Adjulieta, des carrières de pierre passent pour avoir été exploitées à l’époque gallo-romaine.

En décembre 2022, on a trouvé à la sortie du Percy, en direction de Mens, dans un talus, une pièce de Faustine l’Ancienne (renseignement de M. Clément CISCLO, 2022). 

 

Haut Moyen Âge : le Cassies in Pago Diensi du testament d’Abbon de 739 est-il le lieudit Casseyre ?

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 45

-       H. TERRAS : la Vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1970, page 345

-       A. BEAUP : histoire du Trièves, 1977, page 345

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 28

-       CAG 38/1, 1994, page 58

-       Patrimoine en Isère : Trièves, 1996, page 35

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 46, 2000, page 33

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 13

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 8

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : une belle découverte sur la commune du Percy, la Lettre des AVG n° 55, mars 2023, page 4

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

  

 

PERIER (le) (Chanteperier) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : passage de la voie Ligure qui joignait la vallée de la Bonne au bassin de Bourg d’Oisans.

Dans la vallée de la Malsanne, juste avant le Périer, existerait encore un mur que l’on faisait garder au Moyen Âge durant les périodes d’insécurité. Il est mentionné dans un texte de 1388 ainsi qu’un autre rempart à Lavorant (Livet-et-Gavet, supra). P. L. ROUSSET pense que ces deux remparts avaient été édifiés par les Ucennii et que la permanence de ces deux fortifications jusqu’à l’époque médiévale et des précautions prises en ces deux endroits de passage obligé montre le renouvellement des mêmes sécurités d’ont s’assurait le peuple pré romain.

 

Epoque gallo-romaine : la voie protohistorique était encore utilisée à l’époque gallo- romaine, peut être aux périodes de hautes eaux du lac d’Oisans. Sur le Périer elle est encore désignée comme « la voie romaine ».

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo romaine, 1, 1985, page 216

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 213

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 3ème édition, 1992, page 62

 

PIERRE (la) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit les Maladières, des fouilles de sauvetage effectuées en 1980, 1981 ont dégagé les thermes d’une villa : la piscine du frigidarium, un petit bassin, des enduits peints et un fronton de temple. La piscine, de grandes dimensions, était restée intacte jusqu’à la margelle de déambulation et comprenait encore ses deux escaliers d’accès et la bonde de régulation d’eau. Le mur nord de la pièce subsistait encore sur près de 2,20 m de hauteur pour une longueur de 8,80 m et une largeur de 6,80 m. Le site a livré de la céramique commune et sigillée, un vase allobroge estampillé SEVVO, des amphores, du verre domestique et à vitre, des stucs parfaitement conservés et de très grande qualité, des colonnes, des fragments de tuyaux en plomb, des bordures et plaques de marbre, des tesselles de mosaïques, des fragments d’enduits peints, des céramiques portant les lettres « M » et « D » et un jeton avec inscription « NSO / NVS » (aujourd’hui au musée Dauphinois, non répertoriés)

Ø   au lieudit le Ferrat, emplacement d’une voie antique, probablement la voie de la rive gauche du Grésivaudan

Ø  le toponyme de la Pierre pourrait suggérer l’emplacement d’un milliaire disparu.

 

Haut Moyen Âge : sous le château, emplacement probable de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       GALLIA Informations, 1982, 2, page 401

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 58

-       Archéologie chez vous n° 9, 1991, pages 17 à 23

-       CAG 38/1, 1994, page 66

-       Archéologia n° 335, juin 1997, page 28

-       Grenoble antique, 1999, page 191

-       A. BOUET : les thermes privés et publics en Gaule Narbonnaise, II, 2003, pages 206 et 207

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 380

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les Patrimoines, 2009, page 36

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).

 

PIERRE-CHATEL (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : le lac de Pierre-Châtel aurait livré quelques palafittes.

 

Protohistoire : à Sersigaud, on a découvert des vestiges du premier âge du Fer.

Au lieudit le Verminier, en 2000, on a découvert un foyer protohistorique avec un fragment de céramique non tournée en pâte noire.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la Matheysine. Elle passait à l’est du lac, puis aux Bruneaux et à Sersigaud où des traces manifestes auraient été observées. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  d’après PILOT, on aurait trouvé les traces d’un camp romain (?). La tradition veut que ce camp ait été implanté sous Feyteny. Le nom de ce hameau pourrait d’ailleurs être d’origine antique et provenir de Festinus (domaine de)

Ø  à Sersigaud, en 1813, on a découvert une lampe romaine en bronze et quatre vases d’argile contenant des monnaies pour un poids total de 67 kg (?), soit entre 25 000 et 30 000 monnaies (Macrin, Elagabale, Gordien III, Trajan Dèce, Claude II…). B. REMY pense qu’il s’agissait peut être de la solde des armées de Placidianus cantonnées à Grenoble en 269-270, enfouie par suite d’une insécurité importante

Ø   en 1952, on a trouvé dans un jardin près de l’église des monnaies d’Antonin le Pieux, Hadrien, Marc Aurèle, Faustine II… Il s’agit peut-être d’un second trésor pouvant se rapporter aux mêmes évènements

Ø   au lieudit Grand-Lonjagne, d’autres monnaies ont été découvertes

Ø  en 2000, les travaux préalables à un projet de déviation routière ont amené la découverte d’indices d’un site antique : tuiles et tessons céramiques gallo- romains et tardifs

Ø  en 2003, au lieudit la Thibanne, on a découvert une grande fosse du IIe siècle avec de nombreux fragments de céramique sigillée, de la verrerie fondue et des fragments de fer (clous). Il s’agit vraisemblablement d’un bûcher funéraire qui pouvait faire partie d’un petit ensemble funéraire le long de la voie, en relation avec un établissement rural.

 

Haut Moyen Âge : à Grand-Lonjagne, à 300 mètres du tracé de la voie romaine, on a découvert des vestiges d’époque burgonde : substructions d’un édifice et sépultures sous lauzes.

 

Bibliographie :

 

-       le Journal du Département de l’Isère du 20 octobre 1813

-       E. GUEYMARD et alii : statistique générale du Dauphiné, 1844-1852, III, page 196

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846, page 66

-       L. CAILLET : la Mure et ses environs, 1925, page 38

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, page 35

-       R. REYMOND : Pierre-Châtel hier et aujourd’hui, 1968, pages 71 et 85

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 94

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 96 et 97

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, n° 56, page 60

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 95

-       CAG 38/1, 1994, page 104

-       Grenoble antique, 1999, page 192

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2002, page 106 et 2003, page 103

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 31 et 33

-       O. LEMPEREUR, B. REMY et J. P. JOSPIN : un petit fragment du gros trésor de monnaies romaines du IIIe siècle de Pierre-Châtel, la Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 251 à 312

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 13 et 19

 

PIN (le) (Villages-du-lac-de-Paladru) (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit carrefour des Plaines, on a découvert un habitat gallo-romain

Ø  site gallo-romain de Bourgealière en partie sur la commune de CHARAVINES (supra)

Ø  en un lieu non précisé de la commune, on aurait repéré un site à tegulae

Ø  en 1989, une prospection a permis de repérer un autre site antique avec de nombreux fragments de tuiles, des tessons de sigillée et de la céramique grise

Ø  l’actuel GR 65 ou Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui passe vers la Chartreuse de la Sylve-Bénite, pourrait être d’origine antique

Ø  le trésor de monnaies du Bas-Empire dit des Allex, attribué par A. BLANCHET et par la plupart des auteurs postérieurs à la commune du PIN (où il existe bien un lieudit les Allex) est en fait à rapporter au département de la Drôme.

 

Haut Moyen Âge :  de nombreux vestiges sont également connus :

 

Ø  Ars est cité dans le testament d’Abbon de 739 : colonica in Glisione prope de Arcia. Le colonica ainsi visé est l’actuel hameau de Collonges situé sur les communes de CHASSIGNIEU (supra) et de SAINT-ONDRAS (infra)

Ø  une tradition locale, consignée au château de VIRIEU, fait mention d’un lieu nommé Lion des Sarrasins où se serait livrée une bataille contre les envahisseurs

Ø  la même tradition situe au lieudit l’Eglisier, l’emplacement d’une très ancienne église qui aurait été détruite par les sarrasins

Ø  au Hameau de la Cruaz, on a découvert une sépulture de nature indéterminée

Ø  l’habitat littoral du Pré-d’Ars, submergé par le lac de Paladru au XIe siècle, a sans doute donné naissance à la tradition de la Ville d’Ars qui aurait été excommuniée par le pape Alexandre III et saccagée et brûlée par Frédéric Barberousse. Le site a été localisé par G. VALLIER en 1866. Il est aujourd’hui submergé à une profondeur de 18 à 21 mètres.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 41 et 43

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 48

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 200

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1984, n° 346, page 126

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 507

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 89

-       X. LORIOT et B. REMY : trésors monétaires antiques de France, Rhône- Alpes, V, 2, 1988, page 15

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, page 312

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

PINSOT (Haut-Bréda) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : le lieudit Pot-Martre, cité dès 1081, est un possible témoignage d’un champ d’urnes (nécropole avec pots).

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Pinscius (domaine de).

On notera également les toponymes Barbara (sobriquet habituel remontant aux colonies de vétérans), Pré-Lombard (prisonniers d’époque gallo-romaine ?) et Grand- Pré.

 

Haut Moyen Âge : le lieudit Glezin est-il le Glisio du testament d’Abbon de 739 ?

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 37 à 44

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 174

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 196, 202, 280, 287 et 310

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 8

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

  

 

      PISIEU (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne, dont le tracé sert encore de limite communale entre Pisieu et Saint Barthélemy de Beaurepaire. Cette voie aurait été retrouvée au quartier dit des Jaillières.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait de Pitius (domaine de).

En 2005, au lieudit Grange-Neuve, des prospections ont livré des tegulae, des céramiques et des fragments d’amphore et de verre.

En 2006, à Grande-Grange, un site a tegulae a été noté.

La même année, à Gambaloup, un site similaire a été observé.

Toujours en 2006, le lieudit Jallières à livré de la tegulae avec des céramiques et un peson en terre cuite, ainsi que le lieudit Plaine d’Arcieu.

 

Haut Moyen Âge : une paroisse est citée en 969

 

Bibliographie :

 

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 227

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 95

-       CAG 38/4, 2017, pages 238 et 239

 

PLAN (canton de la Bièvre)

 

Préhistoire : à l’automne 1968, le Dr MALENFANT a trouvé quelques éclats néolithiques dans des labours.

 

Protohistoire et époque gallo-romaine : l’oppidum dit Camp de César se situe sur le plus haut sommet de la commune, à une altitude voisine de 850 mètres, d’où la vue est magnifique : non seulement elle domine toute la plaine mais elle s’étend en écharpe de Voiron à Beaurepaire. Ce site, qui semble avoir été la clé de voûte de la région à l’époque protohistorique, est le triomphe de la pente aménagée. Il a été isolé du reste de la colline par un vallon artificiel de 120 mètres de long sur 40 mètres de large et 15 mètres de profondeur. Dans le fond de ce vallon, un premier chemin d’accès est encore utilisable et pénètre l’oppidum par le sud est. Un second chemin, peut être plus récent, longeait la base du talus, obligeant l’assaillant éventuel à se présenter à découvert.

La superficie de l’ouvrage couvre environ 4 hectares. Les pentes qui l’entourent de toute part ont été taillées à même la moraine et ont encore une inclinaison de 30°. Au sud-est elles sont vertigineuses puis, ne dépassant pas le minimum de 30 mètres, elles font le tour complet du site. La levée de terre au nord ouest était en outre surmontée d’un mur en bloc de poudingue et de terre. La masse de la muraille effondrée peut, en cubage, lui donner une hauteur d’un à deux mètres sur une largeur d’un mètre.

Le travail effectué en ce lieu retiré est considérable et témoigne d’une population fort nombreuse. Trois points d’eau existent dans l’enceinte même, sans quoi nul habitat prolongé n’eut été concevable. En son centre, l’ouvrage de Plan conserve un vaste pierrier orienté est ouest qui pouvait, primitivement, être un tumulus. Des amas semblables existent également sur la crête et à l’extérieur de l’ouvrage, tant à l’est qu’à l’ouest. Enfin, à l’extérieur du « camp », vers les Terreaux des traces concentriques (enclos ou silos protohistoriques ?) on été photographiées sous la végétation.

Par certains cotés, la situation et la configuration de cet oppidum rappellent, dans une moindre mesure, le camp alsacien du Mont-Saint-Odile.

La référence à César, qui est récente, ne procède d’aucun élément historique. L’ancien cadastre nomme le site la Villa.

De la céramique de la Tène finale (jattes à bords rentrant, céramique à décor ondé et ocellé) a été recueillie sur l’oppidum, à la base du rempart. Quelques tegulae et un tesson de céramique du Bas-Empire ont également été trouvés, sur la colline du Retour.

Si la fonction d’oppidum existe bien, la durée d’occupation du site reste encore à préciser.  

Près du hameau de Girin on aurait découvert des tombes avec des épées en bronze de l’époque de la Tène.

 

Haut Moyen Âge : en 1925, un cultivateur qui labourait un champ a trouvé deux lances, dites « sarrasines », datées de 700-750.

 

Bibliographie :

 

-       L. JACQUOT : le camp de César, BSPF, 10, 1913, pages 438 et 439

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations janvier février 1955, page 1376 et octobre 1957, pages 1809 et 1810

-       P. BISCH : rétrospectives sur la plaine de Bièvre, 1960

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1960, page 94

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 299

-       G. CHAPOTAT : le camp de César à Plan en Bas Dauphiné, Evocations, avril 1981, pages 39 à 48

-       GALLIA Informations, 2, 1982, page 402

-       Archéologie en Rhône Alpes, 1983-1984, page 48

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 144

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 90

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 49  

-       CAG 38/1, 1994, pages 122 et 123

-       Grenoble antique, 1999, page 122

 

POISAT (canton de Saint-Martin-d’Hères)

 

Epoque gallo romaine : des monnaies romaines non décrites auraient été récupérées par E. CHAPER au XIXe siècle.

Passage de la voie romaine de la rive gauche du Graisivaudan.

Le Musée Dauphinois conserve un peson en céramique estampillé FAYK provenant de Poisat (site non précisé).

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 172

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 164

-       J. C. MICHEL : Poisat, traces du passé, revue Traces n° 4, 2022, pages 6 et 7

 

POLIENAS (canton de Tullins)

 

Préhistoire : en 1864, en construisant la voie ferrée entre Poliénas et l’Albenc, on a découvert une défense et des ossements de mammouth (aujourd’hui dans les réserves du Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble).

 

Protohistoire : en 1999, on a découvert fortuitement au lieudit la Ville, à 1,50 m de profondeur, un vase en céramique peinte qui renfermait un trésor composé de 602 monnaies gauloises en or et en argent d’oboles grecques. Ce trésor, unique en France, comprenait :

 

-       10 statères gaulois en or de la fin du IIe siècle avant notre ère qui imitent le statère de Philippe II de Macédoine : au droit, la tête d’Apollon et, au revers, un aurige conduisant un bige,

-       427 monnaies gauloises en argent, du type au buste de cheval, portant toutes l’inscription IALIKOVESI, probablement le nom d’un chef allobroge ou d’un magistrat,

-       165 oboles grecques de Marseille avec, au droit, la tête d’Apollon et, au revers MA

L’enfouissement de ce trésor est voisin de 121 avant notre ère, époque de la conquête romaine de la région.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère. On a vu dans le nom de la localité le patronyme Pollenius (domaine de).

Le bourg, au lieudit la Ville est construit sur l’emplacement d’une immense villa gallo- romaine, peut être un vicus. A diverses époques, on a retrouvé de très nombreux vestiges antiques :

 

Ø  le 8 juillet 1872, sous une maison particulière, on a découvert un sol pavé en opus sectile,

Ø  à plusieurs reprises, la construction de maisons a mis au jour des restes de tambours de colonnes, un seuil de porte, des blocs de calcaire…

Ø  dans la cour de l’école, on a découvert une voûte et un bassin,

Ø  dans la cave d’une maison du Bourg, on verrait encore des murs et un pavement en opus sectile

Ø  dans la cave du bâtiment de la poste, un hypocauste est englobé dans la maçonnerie,

Ø  dans un jardin, au sud du village, en 1990, des thermes du Ier au IIIe siècles ont été fouillés,

Ø  en face de l’église, c’est une canalisation en plomb qui a été découverte,

Ø  trois sarcophages ont été exhumés près de l’église,

Ø  sur le sommet de la colline de Rochefort, écrêté par l’exploitation d’une carrière, on a découvert une trentaine de sépultures en coffres de tegulae et des sarcophages. A quelque distance, on a exhumé des blocs cubiques moulurés sur quatre faces, provenant d’un édifice monumental de forme parallélépipédique,

Ø  un pressoir antique, ressemblant à un pressoir à olives découvert à Pompéi, a également été trouvé sur le site,

Ø  en 1982, le creusement d’une tranchée au lieudit le Chaffard a entrainé la découverte de nombreuses tegulae,

Ø  aux lieudits le Puits et la Thivolière, des sites à tegulae ont été repérés en 1985 et 1988,

Ø  dans un jardin, en 1990, on a fouillé des thermes qui ont révélé trois états entre la première moitié du Ier siècle et la première moitié du IIIe siècle,

Ø  la même année, des fouilles clandestines ont mis au jour certaines parties d’un balnéaire du Haut Moyen Âge,

Ø  au Puits, un site à tegulae a livré des céramiques,

Ø  enfin, l’église conserve des tambours de colonnes antiques, dans le mur du chevet, et des blocs en remploi (seuil de porte), dans le chaînage sud-ouest.

 

Haut Moyen Âge : à Rochefort, on a découvert un site funéraire du Haut Moyen Âge avec des sarcophages en tuf.

Fin 1992, vers le portail de l’église, on a mis au jour deux sarcophages du Haut Moyen Âge.

A Châteauneuf, emplacement de motte castrale aujourd’hui difficilement discernable.

 

Bibliographie :

 

-       E. CAILLEMER : procès verbal de la séance du 8 juillet 1872, BSSI, 3ème série, 4, 1875, page 262

-       G. LAFAYE et A. BLANCHET : inventaire des mosaïques de la Gaule, 1, 1909, n° 130, page 31

-       J. LANCHA : mosaïques géométriques, les ateliers de Vienne, 1977, pages 171 et 174

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 230

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 206

-       Archéologie chez vous n° 5, 1986, pages 10, 15 et 23

-       H. de KLINJ : rapport de prospection, 1988

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 266 et 267

-       J. P. JOSPIN et J. P. MOYNE : Poliénas (Isère) : la Ville : balnéaire de villa gallo-romaine, rapport de sauvetage, CAHMGI, SADRAH, 1990

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 75 à 79

-       La Pierre et l’Ecrit, 1993-1994, page 216

-       CAG 38/1, 1994, pages 138 et 139

-       Y. BLANC : de Pollinaco à Poliénas, de l’époque romaine à 1789, 1994

-       GALLIA informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 121 et 122

-       Archéologia n° 335, juin 1997, pages 27 et 28

-       Patrimoine en Isère, le journal, n° 9, 2000, page 6   

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 48 à 51 et 140 à 141

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 387

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 146  

-       Isère magazine, 2008, page 47

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les Patrimoines, 2009, pages 35 et 36

-       CAG 38/4, 2017, pages 239 à 242

 

POMMIER-DE-BEAUREPAIRE (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : des silex taillés (choppors) auraient été découverts avant 1910 au Plan d’Arcieu.

En 1956, une hache polie néolithique a été découverte dans un champ.

 

Epoque gallo-romaine : à Arcieu, emplacement de villa qui aurait livré des tuiles, des dalles de pierre et des monnaies.

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       BSDEA, 1956, page 130

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 299

-       P. MALET : Beaurepaire et sa région, promenades et récits historiques, 1980, page 18

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 192

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 95

-       CAG 38/1, 1994, page 50

 

POMMIERS-LA-PLACETTE (la-Sure-en-Chartreuse) (canton de Voiron)

 

 Préhistoire : vers 1840, dans un bloc de lignite, on trouva une dent molaire de mastodonte.

 

Epoque gallo-romaine : en 1843, on a découvert, lors de la démolition de l’autel de l’ancienne église, une inscription : « IVLI / MASVLVS / ET KARVS / FRATRES / V(t) V(overant) S(oluerunt) L(ibertis) M(erito) » : « les frères Julius Mansuetus et Julius Carus, en accomplissement de leur vœu, de bon gré et à juste titre comme ils l’avaient promis ». C’est à tort que cette inscription est souvent attribuée à VOREPPE.

Au Champ du Vas, un site à tegulae a été repéré en 2013 par P. Girard.

Il convient également de noter la présence de trois lieudits Grand-Champ et d’un lieudit Grand-Pré.  

 

Haut Moyen Âge : au hameau du Vas, des sépultures en coffres de dalles ont été observées par H. MULLER.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843, pages 123 et 135

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 451

-       G. VALLIER : une inscription retrouvée, BM 44, 1878, pages 682 à 687 et 788

-        CIL XII, 1888, n° 2226

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 200

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 262

-       CAG 38/1, 1994, page 164

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 350, pages 54 et 55

-       CAG 38/4, 2017, pages 242 et 243

 

PONSONNAS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : selon V. MIARD, les romains auraient fondé Ponsonnas, mais ceci n’est corroboré par aucune découverte archéologique.

Est-ce le domaine de Pontio ?

 

Bibliographie :

 

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, page 37

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 231

 

PONTCHARRA (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : on a découvert dans le torrent du Bréda une très belle hache spatule du Bronze final (M. D. 67.12.182).

Provenant d’un site inconnu, le Musée Dauphinois conserve cinq petites haches à douille du Bronze final (67.12.172 à 175) et une pointe de lance triangulaire de même époque (67.12.168).

Selon S. LANCEL, Hannibal, en 218 avant notre ère, aurait bénéficié de l’escorte des Allobroges jusqu’à Pontcharra.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  vers 1880, dans des circonstances indéterminées, on a découvert un trésor de 400 antoniniani de Posthume à Claude II,

Ø  sur le Coteau-Bayard, site à tegulae ayant livré des fibules, des canalisations, des monnaies du IVe siècle et trois fragments d’enduits peints (MD 78.6.319 à 321). Une villa est conjecturée à cet endroit,

Ø  en 1946, à la papeterie de Moulin-Vieux, on a trouvé des monnaies du IVe siècle et des tegulae,

Ø  la même année, lors de la construction de la voie ferrée reliant Pontcharra à la Rochette, on a découvert des vestiges antiques,

Ø  à Grignon, en 1997, on a exhumé, lors de fouilles de sauvetage, la pars rustica d’une villa,

Ø  en 1998, à proximité de la voie romaine de Grenoble à Détrier, on a mis au jour les restes d’une mansio ou d’une agglomération secondaire. Deux pièces de grandes dimensions ont été exhumées. L’occupation du site recouvre plusieurs siècles,

Ø  emplacement de très grande ferme gallo-romaine, encore repérable par ses deux Villards : Villard-Noir et Villard-Benoît,

Ø  J. BRUNO situe à Pontcharra une colonie de vétérans,

Ø  un lieudit Herculier (culte à Hercule ?) est à signaler.

 

Bibliographie :

 

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, page 150

-       H. MULLER : revue des Alpes dauphinoises, 1904, pages 9 et 10

-       H. MULLER : présentation d’objets des époques du Bronze et du Fer trouvés en Dauphiné, BSDEA, T 11, n° 1, pages 48 à 62

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, page 18

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 299

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 47, 55, 56 et 64

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 322 et 329

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 58

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, page 49

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 277

-       A. BOCQUET : l’archéologie de l’âge du Fer dans les Alpes occidentales, 1991, pages 10 à 13

-       Archéologie chez vous n° 9, 1991, page 13  

-       CAG 38/1, 1994, pages 66 et 67

-       A. VERNEY : étude de la composition élémentaire d’un corpus d’objets base cuivre de l’âge du Bronze final dans les Alpes françaises, 1994

-       S. LANCEL : Hannibal, 1997, page 129

-       La Pierre et l’Ecrit, 1998-1999, page 208

-       Grenoble antique, 1999, pages 25 et 191

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 146

-       CAG 38/4, 2017, pages 243 et 244   

 

PONT-DE-BEAUVOISIN (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : la localité double (Isère et Savoie) a autrefois été identifiée avec la station de LABISCONE ou LAVISCONE que l’on place aujourd’hui aux Echelles.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au XVIIIe siècle, le Comte de Caylus, dans son « Recueil d’antiquités » signale une petite figurine de bronze représentant une femme assise qui porte des fleurs et des fruits dans un bassin sur les genoux (déesse mère ?), comme provenant du Pont-de-Beauvoisin

Ø  en 1818, en réparant le mur de l’église, on a mis au jour une inscription : « MARTI AVG(ustus) / C(aius) BETVTIVS HERMES / IIIIII VIR AVG T(estamento) P(osuitt) I » : « à Mars Auguste, Caïus Betutius Hermès, sévir augustal, a ordonné par testament (l’érection de ce monument) ». L’inscription est conservée dans le dallage de l’église

Ø  dans les mêmes circonstances, on aurait découvert un petit bronze de Jupiter qui fut offert à Louis XV par le Comte de Caylus (aujourd’hui à la Bibliothèque Nationale)

Ø  en 1888, on a découvert un balsamaire en verre bleuté du Ier siècle (aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon)

Ø  une sépulture gallo-romaine est également mentionnée

Ø  deux colonnes en pierre, d’un seul tenant, provenant peut être d’un temple, sont conservées au théâtre de verdure, place du Champ-de-Mars.

 

Bibliographie :

 

-       Album du Dauphiné, 1835

-       J. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales de la Gaule à l’époque romaine, 1846, page 257

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 307

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       CIL XII, 1888, n° 2415

-       H. J. PERRIN : histoire de Pont-de-Beauvoisin, 1897

-       P. SAINT OLIVE : à propos du Pont-de-Beauvoisin, Evocations, octobre 1956

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 308

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 49

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, pages 10 et 24

-       ILN, V, 3, Vienne, 2004, page 621

-       Correspondance de M. A. ISARD du 6 septembre 2005

-       B. REMY : les sévirs augustaux dans la colonie de Vienne, la Pierre et l’Ecrit, n° 18, 2007, page 44

 

PONT-DE-CHERUY (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : on a découvert une hache polie et un petit ciseau en serpentine d’époque néolithique.

Les marais de la Bourbre auraient livré quelques restes de palafittes.

 

Epoque gallo-romaine : Pont-de-Chéruy occupe une situation de carrefour où se croisaient le compendium d’Aoste à Lyon et la Via de Saint-Claude. Les textes médiévaux mentionnent la Via Publicas Vetus ou Strata Lugdini.

Au lieudit le Constantin, on a trouvé un peson en terre cuite avec inscription : IVVIINALIS F(ecit) et des monnaies de Constantin.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : études paléoetnologiques dans le nord du Dauphiné, 1867, page 68

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 7

-       A. BOCQUET : le problème de l’occupation palafittique dans le nord du Bas Dauphiné, bulletin SPF, 64, 1967, pages 501 à 516

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 301

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 124

-       CAG 38/1, 1994, page 167   

 

PONT-DE-CLAIX (canton de Pont-de-Claix)

 

Protohistoire : on a découvert le 19 octobre 1919 au lieudit le Saut du Moine, dans un ancien gué sur le Drac, à 4 mètres de profondeur, une épée en bronze de 0,55 m de longueur. Il s’agit d’une pièce exceptionnelle datée traditionnellement du Bronze final dont on pense aujourd’hui qu’elle pourrait remonter au XIVe siècle avant notre ère (conservée au Musée de Gap).

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Fréjus, venant d’Echirolles, devait franchir le Drac à hauteur de l’actuel pont.

Selon J. BRUNO, le nom de la colline de Marcelline rappellerait l’emplacement d’un domaine gallo-romain, celui de Marcellus.

Contrairement à tous les auteurs, C. JULLIAN situe, de manière inexplicable, au Pont de Claix le franchissement de l’Isère par Munatius Plancus en juin 43 avant notre ère (?).

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : Rhodiana, 1920, page 15

-       H. MULLER et A. BOUCHAYER : BSDEA T 21, 1920, 1921, pages 21 à 25

-       L. D. BEZEGHER : Claix et Pont-de-Claix à travers les siècles, 1968, page 12

-       C. JULLIAN : histoire de la Gaule, 1920-1926, édition 1993, 1, page 1149

-       J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin des AVG n° 8, 1981, page 17  

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 301

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 308

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 225

-       J. C. MICHEL : un très ancien domaine : Marcelline, bulletin des AVG n° 28, 1991, pages 45 et 46

-       Patrimoine en Isère : pays de Vizille, 1994, pages 10 et 11

-       Grenoble antique, 1999, pages 13, 125, 127 et 192  

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Forum Iulii, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 7

-       J. C. MICHEL : Marcelline à Pont-de-Claix, revue des AVG n° 87, 2021, pages 37 à 40

 

PONT-EN-ROYANS (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : grotte sépulcrale d’époque néolithique ou chalcolithique signalée par F. VALLENTIN

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  selon PILOT, on aurait découvert « dans une forêt voisine de Pont en Royans », deux pierres tumulaires dont la première portait l’inscription : « L(ucio) MAEC(io) TERT(ius) / F(ilio) MAELONI / EXCES(so) OST(io) / TIB(eris) ANN(orum) L / FIL(ii) SVI  F(ecerunt)» : « aux dieux manes de Lucius Mecertius, fils de Meotonius, mort sous le poids d’un ostracisme décrété par Tibère, ses fils, l’empereur y consentant, ont élevé ce monument », et l’autre : « D(is) M(anibus) / C(aii) BICATT(i) POTITI P(rimo) PI(aris) / ET VIREIAE / TERNEN(t)IAE / VIVI SIBI / FERERVNT » : « aux dieux manes de C. Bicatius Potitius et Veria Terentia ». Elles proviendraient, en fait, d’un mausolée élevé à Saint-Thomas-en-Royans (Drôme)

Ø  sur la montagne des Trois Châteaux, emplacement d’un site à tegulae. C. FILHOL y voyait « un poste surveillant le passage de la voie romaine de Vienne à Die »

Ø  sur un site non précisé, on aurait découvert des fragments de mosaïques et des monnaies romaines.

 

Bibliographie :

 

-       A. VINCENT : lettres historiques sur le Royans, 1850, pages 9 et 55

-       CIL XII, 1888, n° 2210 et 2211

-       A. ALLMER : plusieurs inscriptions antiques, notamment du Royans, BSAD, T IV, 1888, n° 5 et 6, pages 228 et 229

-       C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodiana, 2, 1921, page 48

-       H. DESAYE : l’épigraphie du Royans, revue Drômoise, T 82, 1980, n° 420, pages 334 à 346

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 101

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 8 à 10

-       B. GELY : les pratiques funéraires préhistoriques : inventaire et analyse de sépultures de la région Rhône-Alpes, 1993

-       CAG 38/1, 1994, page 105

-       A. BOCQUET : site Internet

 

PONT-EVEQUE (canton de Vienne 1)

 

Epoque gallo-romaine : Pont-Evêque, situé sur le tracé de la voie romaine de Vienne à l’Italie était en fait un vicus dépendant de la ville capitale, le Vicus Brenniacus au quartier de Cancanne. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  le hameau de Chemin-Vieux est situé sur le tracé de cette voie,

Ø  en 1746, dans un jardin, on a trouvé une inscription : « A(ulus) LVCILLIVS / CANTABER /VIVVS SIBI » : «  Aulus Lucillius Cantaber à lui-même de son vivant » (conservée au Musée Lapidaire de Vienne, n° 511)

Ø  en 1841, « à 200 pas à l’est du pont de la Vega », on aurait découvert deux urnes en verre remplies d’ossements et de cendres, un anneau en or et deux lacrymatoires

Ø  en 1856 au bord de la Gère, on a mis au jour deux caves de maisons gallo- romaines dont l’une contenait quatre amphores

Ø  en 1885, on a trouvé dans une maison, une inscription semblable à celle découverte en 1746 : « A(ulo) LVCILIO / CANTABRO / Q(uaestori) COL(oniae) VIEN(nensium) » : « à Aulo Lucilio Cantaber, questeur de la colonie de Vienne ». Ce personnage avait donc deux épitaphes, la première placée sur le monument qu’il s’était fait édifier et l’autre, faite après sa mort (perdue)

Ø  une troisième inscription aurait été découverte au bord de la voie romaine : « L(ucius) VALERIVS / VITALIS / VIVOS SIBI / ET SVIS / FECIT » : « Lucius Valerius Vitalis à lui-même de son vivant et aux siens a élevé ce tombeau »

Ø  on a également découvert, en des lieux non précisés, le bras d’une statue en bronze (disparu), des fragments de vases en bronze et une tête de jeune femme en marbre rouge (au musée de Vienne)

Ø  à l’est du Pont de la Véga, on a découvert deux urnes funéraires avec un anneau en or et un lacrymatoire

Ø  au lieudit Champ du Liard, emplacement de site à tegulae

Ø  au lieudit Cancanne, emplacement de carrières de molasse calcaire qui auraient été exploitées pour la construction de certains monuments de Vienne

Ø  en 1959, on a découvert, remployé dans un mur, un chenet en grès de molasse. A chaque extrémité se trouvaient, d’un coté la tête d’un chien de type basset de, de l’autre, une figurine

Ø  le musée de Vienne conserve le bras d’une statue de bronze, demi nature

 

Haut Moyen Âge : l’ancienne église Saint Romain semble avoir été construite sous Saint Pancrace, en l’honneur de Romain qui subit le martyre à Antioche en 303. Elle servit de sépulture, dans la première moitié du Ve siècle, à trois martyrs Viennois : Séverin, Exupère et Félicien. L’évêque Barnard les fit transférer en 841 à Romans dans l’église du monastère qu’il avait fait édifier.

Ancienne église Saint Hilaire, fondée en 920, qui dépendait de l’abbaye Saint André le Bas. Il en subsiste toujours un lieudit Saint Hilaire, au nord de la commune.

La Villa Pontum est citée vers l’an mille.

 

Bibliographie :

 

-       T. C. DELORME : description du Musée de Vienne, n° 153 et 155, 1841

-       Journal de Vienne du 8 juillet 1856

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 178, 179 et 377

-       Le Dauphiné Libéré du 7 septembre 1959

-       CIL XII, 1888, n° 1976, 2020

-       S. BOUCHER : Vienne : bronzes antiques, 1971, page 16

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, pages 354 et 472

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 97

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 158

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 68 à 70

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la société des Amis de Vienne, n° 84, 1989, page 112

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 225

-       G. CHAPOTAT : les grottes de Cancanne, bulletin de la société des Amis de Vienne, 87, 4, 1992, pages 163 à 168

-       ILN V, 1, Vienne, 2004, n° 216, page 288  

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 74, page 147 et n° 170, page 243

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 163

-       Charte n° 158 de Saint-André-le-Bas

 

PORCIEU-AMBLAGNIEU (canton de Morestel)

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  on a découvert, en 1896, un important dépôt de fondeur de l’âge du Bronze moyen (poignards, faucilles, bracelets…) acquis en 1897 par le Musée des Antiquités Nationales

Ø  en 1960, on a mis au jour, à 100 mètres à l’ouest du pont de Sault-Brenaz, un dépôt d’au moins dix haches à douille du Bronze final

Ø  au dessus d’Amblagnieu, oppidum présumé de l’époque de la Tène

Ø  une monnaie gauloise au cheval galopant, attribuée aux Cavares, est signalée.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  à 300 mètres à l’ouest de l’ancienne église d’Amblagnieu, subsisteraient quelques structures d’époque gallo-romaine. Porcieu pourrait venir du patronyme Porcius (domaine de)

Ø  à Amblagnieu, on a découvert une inscription à Mercure : « MERCVR / AVGVST / SENNIVS MA / RTIVS ET MET / IVS MARTIN / IANVS AVGVR / ES SMPE » : « à Mercure Auguste, les augures Sennius Martius et Metius Martinianus, du produit d’une quête »

Ø  emplacement de grande villa gallo-romaine au hameau du Turnourd, à proximité d’une voie empierrée

Ø  le fond de la vallée d’Amblagnieu a livré une mosaïque et de nombreuses tegulae

Ø  au cimetière actuel, on aurait découvert des sépultures, dont certaines avec des vases lacrymatoires

Ø  le Pont de Sault, sur le Rhône, aurait été édifié en 1826 sur des restes de piles romaines

Ø  en 2003, à Monterieu on a détecté un bâtiment gallo-romain

Ø  en 2004, au lieudit Malembert une villa est apparue en prospection sur une surface d’environ 8000 m2

Ø  la même année, on a repéré au lieudit les Trois-Chênes un grand site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : au cimetière actuel, de nombreuses sépultures en coffres complets de dalles calcaire fines et longues, de plan rectangulaire ou trapézoïdal, ont été mises au jour entre 1960 et 1970.

A 500 mètres environ du village d’Amblagnieu, on a découvert une sépulture mérovingienne violée.

En 1930, des sarcophages auraient été trouvés à l’extérieur de l’église d’Amblagnieu.

Porcieu-Amblagnieu est-il le site du Basciasco du testament d’Abbon de 739 ?

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, n° 185, 1876

-       CIL XII, 1888, n° 2378

-       A. de MORTILLET : hachette de l’âge du Bronze de Porcieu Amblagnieu, AFAS, T 1, 1906, page 276

-       J. DECHELETTE : manuel d’archéologie préhistorique, T 2, 1910, pages 173 à 175

-       U. CHEVALLIER : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 7

-       L. CHAMPIER : remarques sur la structure de quelques villages de l’Isle Crémieu, Evocations, 29, 30, 1948

-       J. SAUNIER : à propos d’une récente découverte de haches de l’âge du Bronze à Porcieu-Amblagnieu, Evocations n° 2, 1959, pages 34 à 40

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 74 et octobre 1959, page 7

-       J. SAUNIER : à propos d’une découverte récente de haches de l’âge du Bronze à Porcieu-Amblagnieu, Evocations, novembre décembre 1960, pages 34 à 40

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 301 à 304

-       A. BOCQUET et M. C. LEBASCLE : néolithique et âge des Métaux dans les Alpes françaises, 1976

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 232

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 200

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 168

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 22

-       S. CARRARA : la tombe à char de Verna, 2003, page 132

-       CAG 38/2, 2011, pages 275 à 277

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

PREBOIS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine du Trièves, entre le col de la Croix Haute et Mens, passait sur la commune de Prébois et franchissait l’Ebron sur un gué à l’amont de Toucheboeuf. Il subsiste également des vestiges de cette voie au Mas-Martinet.

Des textes anciens indiquent qu’à l’emplacement de l’ancienne église Sainte Eugénie, au bord de la voie romaine, subsistaient les fondations d’un édifice antique et, notamment, un mur ayant un mètre d’épaisseur. Certains auteurs y ont vu un temple. On penserait davantage aujourd’hui à une possible mansio.

Au lieudit Condamines-d’en-Haut, on a découvert, en 1924, une sépulture gallo romaine contenant un mobilier funéraire, une urne, un vase et une lampe du IIIe siècle, signée FORTIS.

Des tegulae auraient été découvertes sur un site non précisé.

 

Haut Moyen Âge : en 1974, au chef lieu, lors de l’élargissement de la route, on a mis au jour quelques tombes en coffres de dalle.

Motte castrale de Feuillans.

 

Bibliographie :

 

-       L. TERRAS : la Vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970, pages 16 et 83, 84

-       A. BEAUP : histoire du Trièves, 1977, page 22

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 201

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 65

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 343 et 344  

-       CAG 38/1, 1994, page 99

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, page 34

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 45, 2000, page 49

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 691

 

PRESLES (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : la grotte de Preletang, connue depuis 1889, a été fouillée scientifiquement entre 1958 et 1966. Le gisement se compose de silex taillés attribués au Moustérien. La roche dure de la grotte a été polie par le frottement du pelage des ours qui longeaient la paroi pour se guider dans l’obscurité. La marque de leurs griffes est également visible sur certaines parois.

La grotte de Marignat, dite aussi des Fées ou des Bœufs, a livré quelques restes du paléolithique moyen.

La grotte du Grand-Serre, à 1220 mètres d’altitude, a livré en 1981 et 1984 un faible outillage lithique (lamelles du paléolithique moyen).

Au lieudit la Plaine, on a découvert quelques éclats d’allure du paléolithique moyen.

En 2020 et en 2022, des fouilles programmées à la grotte du Grand-Serre ont livré des vestiges du paléolithique moyen et supérieur (silex et ours des cavernes.

 

Protohistoire : la grotte de Marignat a livré des fragments de céramique du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : dans la grotte du Grand-Serre, on a trouvé quelques tessons de céramiques gallo-romaines.

 

Bibliographie :

 

-       O. DECOMBAZ : les grottes de la vallée de la Bourne et du Vercors, Spelunca T 3, n° 13, 1898

-       GALLIA Préhistoire, T 4, 1961, page 329

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 304 à 308

-       GALLIA Préhistoire, T 25, 2, 1982, page 499 et 7 28, 2, 1985, page 407

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 102

-       CAG 38/1, 1994, page 106

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1994, page 114 et 1995, pages 115 et 116

-       La Pierre et l’Ecrit, 1994-1195, pages 235 et 236 et 1995-1996, page 215

-       P. LEQUATRE : le repaire d’ours des cavernes et son industrie moustérienne (grotte de Préletang), GALLIA Préhistoire, 1996, pages 1 à 83 

-       S. BERNARD-GUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses marges, 1997, page 45

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 15

-       S. BERNARD-GUELLE : étude de quelques séries lithiques moustériens dans « les paléoalpins », 2000, page 110

-       Patrimoine en Isère, le journal n° 9, 2000, page 7

-       P. BINTZ : premiers alpins, 50 000 ans d’aventure humaine, les Patrimoines, 2003, pages 10, 13 et 16

-       P. BINTZ et J. J. MILLET : Vercors, terre de préhistoire, 2012, pages 73 et 74

-       CAG 38/4, 2017, page 245

-       C. GRIGGO et alii : la grotte de Préletang, un camp de chasse moustérien de moyenne montagne in P. BINTZ : l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2019, pages 179 à 194

-       A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

-       Vassieux, sd, page 67

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

PRESSINS (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Protohistoire : dans le lit de la Bièvre on a découvert un bracelet du Bronze moyen. Oppidum.

Au lieudit Combe Noire on a repéré un système défensif de type oppidum.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Priscuis.

Le lieudit les Cloches a livré des tuiles, des monnaies et un fragment de dolium.

Au lieudit Fallamieux, de 1985 à 1997 on a découvert un important mobilier gallo-romain, en particulier des sigillées, des panses d’amphore, un peson en terre cuite, des fragments de meule en lave… A ce même lieudit, un aqueduc aurait été vu.

Au lieudit le Faisseau, on a découvert un puits contenant 30 kg de céramiques des deux premiers siècles, dont certains estampillés OF MATV et OF NIGER.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit le Mollard on a découvert en 1871 une nécropole contenant neuf tombes.

Emplacement de motte castrale sur le promontoire dominant le village, au lieudit Châteauvieux.

 

Bibliographie :

 

-       J. COMBIER et R. LAURENT : corpus pré et protohistorique de la région lyonnaise, bulletin de la société Linnéenne n° 5, 1960, pages 131 et 135

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 308

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 234

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 56

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 10

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 682

-       CAG 38/2, 2021, page 277 et 278  

 

PRIMARETTE (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : au milieu du XXe siècle, au lieudit les Etangs des Chevres, on a découvert une hache en pierre polie d’époque néolithique.

 

Protohistoire : une hache du Bronze moyen a été retrouvée en 1975 au lieudit la Grande Charrière.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne, dont certains segments ont été retrouvés sur la rive droite du Dolon.

En 1991, sur le tracé de cette voie, les travaux de la ligne TGV auraient mis au jour une borne milliaire avec l’inscription IIII.

En 2007, au lieudit Varambon des prospections ont livré de la céramique rouge et des restes d’amphores.

La même année, des concentrations de tegulae ont été observées au lieudit Rechardon et au lieudit Falconnet.

 

Bibliographie :

 

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information régionale, 16, 1974

-       GALLIA Préhistoire, T 20,2, 1977, page 635 et T 23, 2, 1980, page 506

-       G. CHAPOTAT : la voie préhistorique sud de la croisée de Vienne, RAECE XXXII, 1981

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 195

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 96

-       CAG 38/4, 2017, pages 245 et 246

 

PROVEYZIEUX (canton de Grenoble 2)

 

Préhistoire : la clairière dite de Girieux, à 1300 mètres d’altitude, au pied de la Pinéa, a livré en 1968 des vestiges d’une industrie magdalénienne et mésolithique de plein air (nucleus, éclats, lames, lamelles, microlithes).

Au col de la Charmette, emplacement d’un atelier ou d’une mine de débitage du paléolithique supérieur au mésolithique qui a livré plusieurs centaines de pièces.

 

Epoque gallo-romaine : en un lieu et à une date non précisés, on aurait découvert des monnaies romaines.

P. H. BILLY voit dans le nom de la commune le patronyme Probatius (domaine de).

On notera également le lieudit Villardiere et le lieudit Grand-Champ.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 635

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 235

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 268

-       Archéologie chez vous n° 10, 1992, page 14

-       P. BINTZ et R. PICAVET : rapport de campagne de prospection archéologique en Vercors, 1992-1993

 

PRUNIERES (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : on a découvert une hache en roche verte, triangulaire, de section ovale à tranchant oblique, d’époque néolithique (MD 69.49.1). Selon H. MULLER, on aurait également découvert un « casse tête » avec un tranchant néolithique. Selon DUSSERT, plusieurs autres haches auraient été mises au jour en cultivant un champ autour de Prunières. 

 

Epoque gallo-romaine : l’exploitation des mines de cuivre et de mercure pourrait remonter à l’époque gallo-romaine. On y a trouvé, en effet, une médaille formée de deux pièces de monnaies romaines accolées avec, au sommet, un anneau.

 

Bibliographie :

 

-       A. DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903, page 36

-       H. MULLER : notes sur les stations préhistoriques en plein air des environs de Grenoble, AFAS, 1904

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 35 et 37

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistoire et protohistorique, 1969, page 308

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques de l’Isère, 1970, page 29

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 94

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 456 

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 103 et 104

-       CAG 38/1, 1994, page 104

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 20 et 21

 

 

QUAIX-EN-CHARTREUSE (canton de Grenoble 2)

 

Préhistoire : sur la limite des communes de Quaix et de Saint-Martin-le-Vinoux, H. MULLER a découvert l’une des plus belles pierres à cupules du Dauphiné (aujourd’hui au Musée Dauphinois, 34.63.43). Le bloc comporte une vingtaine de cupules à fond plat ou sur creusées d’une autre cupule et reliées par des canaux les rejoignant entre elles.

Vers 1920, on aurait découvert, sur un lieu non précisé, des tegulae et 6 moyens bronzes.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : note sur une pierre à cupules découverte aux environs de Grenoble, bulletin de la société d’anthropologie de Lyon, 7 28, pages 125 à 129

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 99

-       CAG 38/4, 2017, page 246

 

QUET-EN-BEAUMONT (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : au lieudit la Grange, on a découvert en 1940 un site protohistorique (Bronze final) sur une haute, étroite et longue crête. En 1974, puis en 1982, on y a trouvé du mobilier du bronze final : tessons de céramique noire et brune (dont deux vases ont été reconstitués), un fragment de faucille, un poinçon et un autre objet en bronze. Il s’agit du premier site protohistorique découvert dans le bassin du haut Drac, entre la Mure et le Champsaur.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Gap par la Matheysine. Un pont sur la Sezia pourrait être d’origine antique.

 

Haut Moyen Âge : Quet est-il le Laquaticum du testament d’Abbon ?

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 40 et 533

-       GALLIA Préhistoire, T 23, 2, 1980, page 505 et T 28,2, 1985, page 407

-       P. AYROLES : le gisement de la grange de Quet à Quet-en-Beaumont, 1982

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 154 et 155

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, pages 5 à 7

-       CAG 38/1, 1994, page 59

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 35

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 21

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, page 15

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

QUINCIEU (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : le sommet de la colline, à 767 mètres d’altitude, au lieudit Ville-Champ-Flou passe pour avoir été occupé par une « ancienne ville qui aurait été détruite au IXe siècle par les sarrasins ». Le site a livré d’importantes accumulations linéaires de galets et un gisement de tegulae.

A Tivollet, à 675 mètres d’altitude on a découvert en 1978 un site à tegulae.

En 1991, on a pressenti une aire de fabrication de tuiles antiques.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Quintius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : Quincieu est cité en 739 dans le testament d’Abbon : Quinciaco ou Quintiaco.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37

-       O. CHANAVAZ : les lieudits ou noms des lieux de communes, secteurs de communes, hameaux, mas, BSDEA, 1894

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 8

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 238

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 207

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 270

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 83 et 84

-       CAG 38/1, 1994, page 182

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 79

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

  

 

REAUMONT (canton de Tullins)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble.

Le hameau de Mercueil, situé sur le tracé de la voie romaine, pourrait tirer son nom d’un culte à Mercure. P. CHANARON pense qu’il existe un lien étroit entre ce lieudit et la petite ferme dite de l’Eygua Salaz, aqua salinum ou eau salée.

En 1875, lieudit Champ-Picheron, une sépulture à incinération a été découverte : elle comportait une amphore, une fiole en verre, un vase en sigillée, une coupe en céramique et quatre monnaies de Nerva, Trajan et Antonin le Pieux ainsi qu’une urne cinéraire en verre.

Près du château, en 1885, on a trouvé une monnaie de Constance II.

 

Haut Moyen Âge : le castrum de Planèse est connu dès le Xe siècle comme dépendant du Comté de Salmorenc.

Motte castrale présumée du Châtelard. Il pourrait s’agir du castrum de Planèse.

 

Bibliographie :

 

-       L’Impartial du Dauphiné du 1er août 1874, page 2

-       P. CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, pages 13, 14 et 30

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 201

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 116

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 37

-       CAG 38/1, 1994, page 110

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 414

-        J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienne (inédit).

 

RENAGE (canton de Tullins)

 

Epoque gallo-romaine : T. OGIER pensait qu’une tour ruinée, connue alors sous le nom de Teney, était d’origine antique. Sa localisation n’est plus possible aujourd’hui.

Selon P. H. BILLY, le nom de la localité viendrait du patronyme Renos (domaine de).

 

Bibliographie :

 

-       T. OGIER : la France par cantons et par communes, département de l’Isère, 1863

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 243

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 39

-       CAG 38/1, 1994, page 110

 

RENCUREL (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : la commune possède de nombreuses grottes préhistoriques :

 

Ø  Grotte Favot : il s’agit de l’une des plus vastes grottes du Vercors. Elle communique, à son extrémité, par un puit profond de sept mètres, avec une salle où DECOMBAZ découvrit, en 1898, les squelettes de deux grands ours des cavernes

Ø  Grotte des Fadas : elle a livré, en 1938, des vestiges d’époque moustérienne

Ø  Grotte du Rimet : on y a découvert des ossements humains et des traces de foyers

Ø  Grotte de la Balme-Noire : elle a été découverte en 1893 à l’entrée de la nouvelle prise d’eau. D’après H. MULLER, elle contenait des ossements divers, dont ceux d’ursus speleus et de lion des cavernes et des silex du paléolithique moyen

Ø  Grotte de la Balme-de-Rencurel : en 1913, on y a découvert de nombreux ossements d’ursus speleus

Ø  en 1983, on a trouvé au Col de Romeyère, un petit éclat Levallois du paléolithique inférieur.

 

Protohistoire : en 1962, on a trouvé à la Balme-Noire une jatte en céramique à bords rentrant de l’époque de Hallstatt (M. D. 69.2.84), des anneaux en bronze, deux fragments d’un fil torse et un fragment de bracelet en lignite.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Château-Fort, plusieurs terrasses imbriquées accueillent à leur sommet une motte tronconique d’environ 6 mètres de hauteur.

 

Bibliographie :

 

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875

-       F. VALLENTIN : excursions archéologiques dans les Alpes du Dauphiné, congrès CAF, 1875

-       F. de VILLENOISY : les grottes de Villard-de-Lans et de la région de la Bourne, 1893-1894

-       A. BOCQUET et SGCAF : grotte de la Balme-Noire dans néolithique et âges des métaux dans les Alpes françaises, 1958

-       GALLIA Préhistoire, T 4, 1961, page 331

-       A. BOCQUET : la grotte de Balme-Noire, Rencurel, bulletin de la SPF, T 59, n° 1 et 2, 1962, pages 156 à 164

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 308

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 89

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 103

-       CAG 38/1, 1994, page 106

-       S. BERNARD GRUELLE : rapport d’activités, 1997, page 48

-       S. BERNARD GRUELLE : les paléoalpins, 2000, page 110

 

REVEL (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Préhistoire ou Protohistoire : les archéologues COLLOMB et PIRAUD mentionnent qu’ils ont repéré en 1838 à Freydières une « pierre dressée » et des « fonds de cabanes » en assez grand nombre autour du lac, des chemins construits avec des blocs de pierres et des bords de murs en pierre sèche d’allure pré gauloise ainsi que des travaux de terrassement très anciens.

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO, le lieudit Bersonna pourrait rappeler un domaine de Bercius.

 

Haut Moyen Âge : selon G. de MANTEYER, l’ancienne église Notre Dame aurait fait partie d’un groupe d’églises (Saint Pierre de BRIE, Saint Jean-Baptiste de MURIANETTE, Saint-Sauveur d’URIAGE) remontant à la période 432-440.

Motte castrale présumée de Castellare.

 

Bibliographie :

 

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, 1924, page 292

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 46

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 38

-       CAG 38/1, 1994, page 63

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 2005, page 421  

 

REVEL-TOURDAN (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : on a trouvé quatre haches polies en jadéite verte qui ont été déposées au Musée des Antiquités Nationales en 1890.

Une hache à ailerons médians est également mentionnée ainsi que des palets disques en quartzite.

H. CHATAIN aurait découvert quatre gros blocs de forme ovoïde présentant sur le sommet des sortes d’anneaux réalisés par usure qui auraient servi au travail de l’Os.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  une hache en bronze, du type des Roseaux à large tranchant en arc de cercle a été découverte (MD 67.12.186) ainsi qu’une hache à ailerons médians et un bracelet à cannelures, le tout du Bronze final

Ø  en 1890, on a mis au jour, à Tourdan, à l’occasion de travaux d’adduction d’eau, une caisse en bois contenant un petit vase en terre cuite renfermant environ 250 monnaies gauloise d’argent (dont 162 oboles de Marseille, 7 monnaies au buste de cheval, 66 au bouquetin, 5 au cheval galopant avec légende IAZVS et 5 anépigraphes, des anneaux de verre, un bracelet et un anneau. 58 monnaies étaient du type « au bouquetin » et il y avait 121 oboles massaliotes

Ø  un bronze de Marseille découvert par la suite au même endroit est peut être étranger au trésor. Des fibules du type de Nauheim ont également été découvertes dans des sépultures

Ø  enfin, les fouilles de 1972-1974 sur le site de l’agglomération ont livré une obole massaliote et deux oboles gauloises

Ø  en 2003, lors de la construction d’une maison, on a découvert une couche archéologique de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : la question de l’identification de Tourdan à l’antique TVREDONNO (ou TVRECIONNO) de la Table de Peutinger a divisé les historiens régionaux pendant plus d’un siècle. La lecture est controversée car l’écriture n’est pas nette. De fait, il y a trois lectures possibles : TURECIONICO comme sur les « Cuivres d’Anvers » ainsi que, source dépendante, sur les « Cuivres d’Amsterdam » (1653), TURECIONNO, lecture faite par quelques auteurs et TVREDONNO : c’est la lecture de DESJARDINS et de HIRSCHFELD (CIL XII). Nonobstant les théories concernant Ornacieux et, à un degré moindre, Saint Jean de Bournay, il est difficile de ne pas situer aujourd’hui à Tourdan l’ancienne statio. R. TRUC a retrouvé certains segments de la voie de Vienne à Grenoble, notamment sur la rive droite du Dolon où, parallèlement au chemin actuel, se devine le chemin antique envahi de broussailles qui se raccorde au lit du ruisseau par un tracé oblique très caractéristique. Il aboutit à l’actuelle route départementale 51 et, au-delà de la route jusqu’à la Perrière, il est carrossable. Ce chemin figurait de façon très précise sur le cadastre de 1836. Contrairement à la majorité des avis, G. CHAPOTAT, ne voit dans ce tracé qu’un chemin gaulois.  En tout état de cause on a découvert à TOURDAN de très nombreux vestiges :

 

Ø  en 1838, dans un champ près de l’église, on a découvert un bassin entouré de ciment rouge et un vase à l’effigie d’Auguste et d’Agrippa,

Ø  en 1842, à Tourdan, près des fondations d’un édifice romain, on a trouvé un vase en argent décoré de deux registres : en haut, les saisons portées par des animaux et des génies et, au registre inférieur, des scènes marines. Ce vase exceptionnel est conservé au British Muséum à Londres,

Ø  en 1886, on a trouvé de la céramique sigillée avec estampille BIRRANTVS,

Ø  à diverses époques, on a exhumé des statuettes de Minerve, Mars, Vénus, Hercule, des amphores, des poteries, notamment au lieudit Saint Martin,

Ø  sur le mamelon de la Tourelière, près du hameau dit Mas de Saint Martin, des vestiges antiques ont jadis été interprétés comme un temple,

Ø  les fouilles du site antique, conduites entre 1972 et 1980, ont révélé une agglomération secondaire, couvrant environ 40 hectares avec un abondant matériel du Ier au IIIe siècles. La trame bâtie s’étendait principalement à l’est de la voie romaine de Vienne à Grenoble,

Ø  l’un des bâtiments de la mansio a été dégagé sur 25 m2. Une monnaie de Trébonien Galle fournit un terminus ante quem (253),

Ø  en 1972, on a trouvé, au lieudit le Prieuré quatre sépultures gallo-romaines en tegulae,

Ø  en 1974, on a exhumé des céramiques et des monnaies de Tibère,

Ø  en 1976, on a dégagé la voie romaine, d’axe nord sud, large de 4,50 mètres et bordée de part et d’autre par un fossé, empierrée de gros galets de quartzites glaciaires,

Ø  la même année on a mis au jour à Revel un tronçon d’aqueduc

Ø  en 1978, un bâtiment a révélé trois états successifs de la fin du Ier siècle avant notre ère à la fin du Ier siècle de notre ère (2 aes de Vienne, 3 monnaies à l’autel de Lyon, un stylet, une lampe en bronze et des céramiques sigillées estampillées OF AQVIT,

Ø  une inscription, fragmentaire, a été trouvée : « C(aio) A…VER / CI FIL(io) GAL(li) / CO (e)X STIP » : autel à Caïus Gallicus, fils de … du produit d’une quête… » (perdu)

Ø  en 1980, on a trouvé deux intailles « bonus eventus » et « Mars ultor », des céramiques allobroges (MARTINVS, MAXIMVS, SEVVO, PRISCVS), des briques et tubulii estampillés, neuf lampes, une fibule et 8 monnaies (denier républicain, monnaie gauloise au cavalier, 3 aes de Néron…), un moule monétaire de Julia Domna, divers objets de tabletterie et des chutes de tôles de bronze et de plomb

Ø  dans les années 90, on a découvert le fragment supérieur mouluré d’un autel funéraire en calcaire : « L(ucius) VIBIVS / C(ai) F(ili) / … » : « … Lucius Vibus fils de Caïus» (conservé au musée du site),

Ø   en 2002, on a repéré des structures d’habitat à Tourdan et, à l’est du hameau, la voie romaine,

Ø  en 2003, on a découvert les fondations d’un imposant monument antique (temple, mausolée, portique ?) dont il ne subsiste qu’une imposante substruction constituée de dalles de molasse liées par un béton de chaux.

Ø  En 2006, des prospections ont révélé des fermes et des annexes agraires et un possible fanum.

Au dépôt de fouilles, musée archéologique de Tourdan, sont conservés : la collection de pièces gauloises et romaines, des objets divers en bronze, une très belle lampe en bronze du IIe siècle, des poteries gauloises et gallo romaines, des sigillées, de la verrerie, des intailles, marbres, meules, tegulae, imbrices, amphores, pesons…

 

Haut Moyen Âge : le site archéologique de Tourdan a livré trois inscriptions paléochrétiennes :

 

Ø  la première a été trouvée en 1844 dans une maison voisine de l’église : « HIC REQVIESCIT IN PA / CE BONE MEMORIAE GVN / DIISCLVS IN SPE RESSVRRE / XIONIS MESERECORDIA / CHR(ist)I Q(ui) VIXIT IN SECOLO / ANNVS LXVIIII OBIIT IN CHR(ist)O / XVI KAL(endas) FEBRVARIAS / VI P(ost) CON(sulatum) BASILI INDIC(tione) XI » : « ici repose en paix Gundiisclus de bonne mémoire, dans l’espoir de ka résurrection et de la miséricorde du Christ, qui vécut dans le siècle 69 ans. Il est mort dans le Christ le 16 des calendes de février, 6 ans après le consulat de Basile, la 11ème année de l’indiction » (17 janvier 547 ou 548). Cette inscription est aujourd’hui conservée à Vienne au cloître de Saint-André-le-Bas,

Ø  la seconde a été trouvée en 1865 dans le jardin de la cure : (h)IC REQVIESCIT IN PACE / BONE MEMORIAE ADICA / (q)VI VIXIT ANNUS SEX ET MI / NSES QVINQVE OBIAT IN CHR(ist)O / NONO DECIMVS (k)ALENDAS SEPTEMBR(es) VICES E(t) ITER P(ost) C(onsulatum) C / BASILI V(iri) CLARISSIMI CON / SOLES INDEXIONI TESIA / DECNA » : « ici repose en paix Adica de bonne mémoire morte dans le Christ à l’âge de six ans et cinq mois, le 19 des calendes de septembre et la 23ème année après le consulat de Basile, clarissime, indiction treizième » (14 août 564 ou 565). Cette inscription, encastrée dans le mur de l’église, à gauche de la porte d’entrée, est classée monument historique au titre des objets mobiliers (1975),

Ø  la troisième mentionne : « HIC REQVIESCIT IN PA / CE BONE MEMORIAE MA / TRONA S(an)C(t)EMONIALES IN / SPE RESVRRECXIONES ME / SERECORDIA CHR(ist)I VIXIT / IN SECOLO ANN(os) XXXII » : « ici repose en paix Matrona de bonne mémoire, vierge consacrée dans l’espoir de la résurrection et de la miséricorde du Christ. Elle a vécu dans le siècle 32 ans » (milieu du VIe siècle). Cette inscription est également conservée dans la façade de l’église, à gauche de la précédente et elle est classée monument historique au titre des objets mobiliers (1975).

Nota : les deux inscriptions ci-avant ne sont plus visibles en 2008.

 

Un cimetière chrétien existait donc là au VIe siècle, près de l’église primitive dédiée à Saint Martin qui serait passé par là en 386 en se rendant de Vienne à Milan et en évangélisant la région. Le lieudit porte encore le nom de Champ Martin. En 1974, on a retrouvé cette nécropole, confirmée par neuf sépultures et par une typique agrafe de linceul en bronze, trouvée sur l’épaule gauche d’un enfant de huit à neuf ans.

En 1972, des sondages au lieudit le Prieuré ont livré des sépultures parmi les vestiges de structures d’habitat antique.

En 2003, on a découvert trois ou quatre sépultures à inhumation.  

Au Xe siècle, Tourdan est le siège de la Villa Tordionacus.

Motte castrale du Saut du Chevalier, en forme de plate forme sommitale élevée d’une vingtaine de mètres. Elle se compose d’un large et profond fossé annulaire et d’une plate forme de 20 mètres sur 10 mètres.

Motte castrale de Revel encore très apparente.

 

Bibliographie :

 

-       Encyclopédie Pauly Wissova, 1839-1852, page 1382

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, n° 466 A et 467

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 1816, 1828 et 1941

-       F. DESJARDINS : géographie et administrative de la Gaule romaine, 1876

-       J. de LAURIERE : des objets d’art provenant de Vienne, 1879, page 347  

-       Abbé CHAPELLE : les antiquités de Pact, 1884-1885, pages 328 à 336

-       Revue épigraphique du Midi, II, 1884-1889, page 325  

-       REMF, 1887, page 325

-       CIL XII, 1888, n° 2185, 2187 et 2188

-       F. M. ALLOTTE de la FUYE : le trésor de Tourdan, 1890, pages 277 et 287

-       A. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, II, 1905, page 569

-       S. REINACH : répertoire des bas-reliefs grecs et romains, II, 1909-1912, page 473 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913 n° 373, 374 et 407

-       H. FERRAND : les voies romaines du Dauphiné, 1914

-       E. DIELH : ILCV, I, page 325 et II, 1931, pages 169 et 213

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959, pages 34 et 35  

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1960, pages 123 à 125

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 309

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 47

-       GALLIA Informations, 2, 1973, page 530

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       GALLIA Informations, 2, 1975, page 539

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 68

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, T II, 1981, n° 33 et 34, pages 26, 27 et 99

-       G. CHAPOTAT : la voie protohistorique sud de la croisée de Vienne, RAE, 3, 4, 1981, page 89

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, page 64    

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 201 et 202

-       A. DEROC : les monnaies gauloises de la vallée du Rhône, 1983, pages 33, 39, 41 et 60

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 220, 221 et 222, pages 596 à 601

-       Patrimoine du canton de Beaurepaire : catalogue d’exposition, 1986, pages 43 et 44

-       Correspondance de M. P. BLANCHON des 12 et 26 mai 1986

-       Correspondance de M. P. ROSSET BRESSAND du 17 janvier 1987

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 199 et 200  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 96 à 98

-       X. LORIOT et B. REMY : trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988 n° 23, pages 49 et 50

-       F. PERRIN : un dépôt d’objets gaulois à Larina, DARA n° 4, 1990, page 144

-       SRA : bilan scientifique, 1993, pages 93 et 108

-       CAG 38/1, 1994, pages 50 à 53

-       La Pierre et l’Ecrit, 1994-1995, pages 244 et 245

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 153 et 154

-       G. THIOLLIER-ALEXANDROWICZ : itinéraires romains en France, 1996, page 399

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 58 et 75

-       Grenoble antique, 1999, pages 28, 186 et 188   

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 94

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 323 et 324, pages 31 et 32  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 105 et 106

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 692

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 232 et 233

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 100 et 111

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, pages 129 et 130

-       CAG 38/4, 2017, pages 248 à 278  

 

REVENTIN-VAUGRIS (canton de Vienne 2)

 

Préhistoire : une hache néolithique est signalée.

 

Protohistoire : dépôt dit de la Poype, comprenant des lingots de forme variée, des haches à ailerons, des poignards, des faucilles, des épées fragmentées, des pointes de lances, des fragments de cuirasse, des bracelets, des épingles, des restes de roue de char… Le voisinage a également fourni une hache à bords droits, une hache à talon, une hache à aileron et une hache à douille. L’ensemble de ce dépôt est daté du Bronze final.

Au lieudit Reventin, on a découvert une hache à douille du Bronze final brute de fonderie.

 

Epoque gallo-romaine : le Grand-Chemin et le Vieux-Pavé sont deux témoignages de la Via Agrippa.

Sur le territoire de la commune, de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  en 1751, au lieudit la Rivière, on a découvert une urne en verre. Au même endroit, on a exhumé des colonnes brisées, des grosses pierres taillées et moulurées et un vase en pierre,

Ø  une charte de Cluny (n° 1053) mentionne un « mur antique » près du ruisseau de la Gerbolle et la Via Publica,

Ø  en 1841, à la chapelle Saint Alban de Navou, on a découvert une inscription : « D(is) M(anibus) / EVTYCHETIS / INFANTIS / DVLCISSIMI / QVI V(ixit)… » : « au dieux manes d’Eutiches, enfant adoré, qui a vécu … ans… » (au musée lapidaire de Vienne),

Ø  en 1859, dans une fouille sous la chapelle de Saint Alban de Navou, on a découvert une inscription : « D(is) M(anibus) / RVFINI CAES N / VIL XX HER / STATIONIS / VIENNA / TAMINIA / SEVERINA / CONIVGI PIISS » : aux dieux manes de Rufinus (esclave) de notre César, responsable du bureau de Vienne du XXème des héritages, Taminia Severina pour son époux très affectueux »,

Ø  la même année et au même endroit, une autre inscription a été exhumée : « … / … / OPTIMO / … ET SIBI / … ET VRBICAE / CONIVGI SANCTISS(imae) » : « … a fait (ce monument) de son vivant… pour le meilleur des pères… pour lui-même et pour Urbica son épouse irréprochable »,

Ø  toujours la même année et au même endroit, autre inscription : « … / SORORI CARISS(imae) / … : « … pour … sa très chère sœur » (perdu),

Ø  au lieudit Saint-Christ, on a découvert deux milliaires (disparus depuis 1875) dont un d’Antonin le Pieux : « IMP(eratori) (Caesari) T(ito) AE / LIO (Had)RIANO / ANTON(ni)NO AVG(usto) / PIO P(atri) P(atriae) (pontifici M(aximo) TRIB(unicia) / P(ostestate) VII CO(n)S(uli) IIIII / III »: « à l’empereur César Titus Aelius Hadrianus Antonin Auguste, Pieux, père de la patrie, grand pontife, dans sa septième puissance tribunicienne, consul pour la quatrième fois, trois milles (de Vienne) »,

Ø  en 1922, dans le Rhône, on a exhumé une inscription de la seconde moitié du Ier siècle : « DIS MAN(i)BVS Q(uintus) LICINIVS SVRVS / VIVOS SIBI ET / Q(uinto) LICINIO REPENTINO / PATRONO » : « aux dieux manes, Quintus Licinius Surus, à lui-même, de son vivant, et à Quintus Licinius Repentrinus, son patron » ( aujourd’hui au Musée Lapidaire de Vienne, n° 689). Repentinus a vraisemblablement donné son nom à un vicus mentionné par une autre inscription : VICI REP, le Vicus Repentinus d’où est venu Reventin.

Ø  on a également découvert à Saint Christ, en 1835, un fragment de marbre blanc représentant une tête de satyre (aujourd’hui au Musée Lapidaire de Vienne) et un vase à libation en bronze (aujourd’hui au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon),

Ø  au même endroit, on a trouvé un ossuaire en verre de forme carrée à col circulaire,

Ø  en 1992, au lieudit Rabotte, on a mis au jour un camp militaire itinérant,

Ø  la même année, à la chapelle du Vieux Vaugris on a découvert des fragments de dollium du Ier siècle

Ø  en un lieu non précisé, on a trouvé une urne en verre, un vase de pierre en cornet et un bloc antique percé d’un trou cylindrique.

 

Haut Moyen Âge : ancien oratoire de Saint Christ à Vaugris qui passait pour avoir été édifié au Ve siècle par le prêtre Sévère. Il n’en subsiste plus que le lieudit Saint Christ.

Un diplôme de Lothaire mentionne la Villa Vagoria.

Un autre diplôme de Louis l’Aveugle cite la Repentinus Villa vers 919

Motte médiévale signalée par A. VASSY.

 

Bibliographie :

 

-       Dr CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI 1860, page 103

-       G. CHARVET : fastes de la ville de Vienne, 1869, pages 170 à 173

-       E. CHANTRE : établissement paléoethnologiques dans le bassin du Rhône, T 1, 1875-1876, pages 95 à 98

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 13, 78, 386 et 387   

-       A. BRUEL : cartulaire de Cluny, II, 1876-1903, n° 1053

-       CIL XII, 1888, n° 1958, 2034, 2049 et 5541

-       Bulletin de la société des amis de Vienne, n° 84,1, 1889

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, 3, 1907, n° 338

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 738 et n° 1037  

-       E. WILLE : la sculpture romaine au Musée lapidaire de Vienne, n° 44, 1952

-       J. C. COURTOIS : les dépôts de fondeur de Vernaison (Rhône) et la Poype de Vaugris (Isère), cahiers Rhodaniens n° 7, 1960, pages 3 à 24

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 309

-       I. KONIG : Itinera romana, 3, 1970, n° 113, pages 193 et 194

-       S. BOUCHER et S. TASSINARI : bronzes antiques du Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon, 1, 1976, n° 181

-       F. AUDOUZE et G. GAUCHER : bulletin CRSM, SPF, T 74, n° 1, 1977, pages 24 et 25

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 76

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 143   

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 164 et 165

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 2, 1988, documents 39 et 40

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la société des amis de Vienne, n° 84, 1989

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 225

-       Le Dauphiné Libéré du 13 novembre 1993

-       CAG 38/1, 1994, pages 150 et 151

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, page 103

-       F. DORY : nouvelles recherches épigraphiques d’anthroponymie gallo- romaines aux environs de Vienne, bulletin de la société des Amis de Vienne, n° 89, fascicule 1, 1994, pages 21 à 25

-       Grenoble antique, 1999, page 28

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001, page 62

-       ILN, V, 1, n° 106, pages 178 et 179, n° 152, pages 224 et 225, n° 236, page 305, n° 261, page 361 et n° 296, page 345

 

RIVES (canton de Tullins)

 

Protohistoire : en janvier 1882, au lieudit le Plan, on a mis au jour une sépulture gauloise accompagnée d’un important mobilier archéologique : 3 épées, des fourreaux, des pointes de lances, des fibules, un baudrier porte épée, trois anneaux, une agrafe en fer, un tube en fer (M. D. 34.128 à 34.144).

Un oppidum gaulois est conjecturé.

 

Epoque gallo-romaine : au Bas-Rives, emplacement possible de la voie romaine de Grenoble à Vienne, dans le prolongement de laquelle la route moderne a pu se superposer au tracé antique. Si l’on admet que le pont qui enjambe la Fure au fond d’un vallon encaissé occupe un emplacement traditionnel, la voie romaine pouvait atteindre Rives par l’ancien chemin encore visible, situé à gauche au sortir de Charnecle, traverser Rives en ligne droite suivant la rue principale actuelle puis, à la sortie de la ville, passer au quartier de la Maladière.

Avant 1839, non loin des forges, dans un jardin, on a découvert une monnaie d’Antonin le Pieux et une clé et à peu de distance, un amas de tegulae.

Au Bas Rives, H. MULLER signale la présence de trois tombes sous tegulae.

A une date et un lieu non précisés, un berger aurait trouvé une monnaie en or de Decius.

On peut noter la présence de deux lieudits souvent significatifs : Grand Pré et Grande Pièce.

 

Haut Moyen Âge : vers 1915, au lieudit le Prieuré, on a mis au jour des sépultures en coffres de dalles.

Au lieudit la Poype (Châteaubourg), emplacement de motte castrale dominant de plus de 40 mètres un méandre de la Fure. La plate forme sommitale a un diamètre de 8 à 10 mètres. En contrebas, traces d’une basse cour de 30 mètres sur 25 mètres.

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : Rives dans l’Album du Dauphiné, 4, 1839, page 87

-       G. VALLIER : le vallon de la Fure, 1852, page 19

-       F. VALLENTIN : BM, 45, 1879, pages 537 à 540

-       F. VALLENTIN : découvertes archéologiques faites en Dauphiné pendant l’année 1879, bulletin de l’Académie Delphinale, 3ème série, T 15, 1879, pages 44 à 47

-       A. CHARVET : armes et autres objets gaulois trouvés à Rives en 1882, bulletin de l’Académie delphinale, XVII, 1882, page 295

-       A. CHARVET : débris d’objets trouvés sur le terrain d’un ancien tumulus à Rives, AFAS, 1, 1885, page 175

-       E. CHANTRE : les nécropoles gauloises du Bas Dauphine : Leyrieu, Rives et Genas, 1899

-       P. ALBERT : Rives, pages d’histoire, 1938, pages 5 et 6

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 29 et 30

-       GALLIA Préhistoire, XII, 2, 1969, pages 311 et 314

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 311 à 314

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 169 à 172

-       R. TRUC : la voie romaine entre Vienne et Grenoble, Information Régionale n° 16, 1974

-       P. CHANARON : Charnecle à travers les siècles, 1980, pages 12 et 15  

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 202

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 109

-       Archéologie chez vous n° 5, 1986, pages 7 à 9

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 27

-       CAG 38/1, 1994, pages 110 et 111

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 23 et 24

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 425 et 426

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit)

 

RIVIERE (la) (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage présumé de la voie romaine de Valence à Grenoble.

Vers 1855 on a découvert un dépôt monétaire du IIIe siècle, composé de plusieurs milliers d’antoniniani, (3000 ?), dont les plus récents étaient aux effigies de Philippe Ier, d’Octavie et de Philippe II, et d’un plat en argent.

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : CAF, 24, 1857, page 376

-       E. LACOUR : RA, 2, 1860, page 406

-       G. VALLIER : revue savoisienne, 8, 1867, page 82

-       G. VALLIER : ASFN, 3, 1868, page 28

-       G. VALLIER : RBN, 38, 1882, page 357

-       H. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 206

-       L. CHAURAND : BSFN, 28, n° 8, 1973, page 476

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 207

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale 1992, pages 80 et 81

-       CAG 38/1, 1994, page 139

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, page 50

 

ROCHE (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : pierre de dimensions importantes (3,5 x 2,5 m) comportant 22 cupules certaines.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Bourgoin passait à hauteur de Vaugelas et traversait Saint-Bonnet. Elle se poursuivait sur le plateau de Quincia dont le nom traduit une origine antique.

Au hameau de Chavanet une nécropole gallo-romaine a été découverte vers 1920.

Au nord de la voie, domaine gallo-romain dit des Trois-Eaux où l’on a découvert des poteries. La ferme actuelle pourrait être construite sur l’habitat antique.

A Saint-Bonnet, dans les restes de l’ancien cimetière, on a découvert en 1937 des tuiles romaines, des sigillées, des fragments d’amphores et une belle estampille de Q VERRVS ACHILAEVS.

Sur la colline de l’ancien château, emplacement d’un site à tegulae.

En 2007, au lieudit les Bellotières, on a repéré un habitat gallo-romain.

En 2008, au lieudit les Bachasses, des tuiles gallo-romaines ont été découvertes.

La même année, au Boulot, une prospection a montré un épandage de tegulae.

Toujours en 2008, au Genevray, une prospection a livré des tuiles et des tessons de céramique commune.   

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  au hameau des Grandes-Terres, tradition de nécropole burgonde

Ø  au lieudit le Genevray, un tertre naturel a livré des sépultures en pleine terre ou encadrées de lauzes

Ø  vers 1920, au hameau de Chavanel, on a découvert des sépultures en pleine terre remontant sans doute au Bas-Empire et se poursuivant au Haut Moyen Âge

Ø  au hameau de Lassieu, emplacement de la Villa Lisciacum citée au Xe siècle

Ø  emplacement de motte castrale au lieudit le Château.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 202

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 8

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, pages 51 et 52

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations n° 1, 1978, pages 5 à 10

-       GALLIA Préhistoire, 23, 2, 1980, page 509

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 202

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 438 et 439

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 80

 

ROCHES-DE-CONDRIEU (les) (canton de Vienne 2)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1820, au lieudit Ville-de-Sabion, on aurait mis au jour dans une propriété des colonnes (de temple ?) ainsi que des casques romains qui n’ont pas été conservés

Ø  en 1861, parmi les ruines d’une villa gallo-romaine, on a découvert un vase en bronze (oenochoé), les fragments d’un siège en bronze et deux têtes de mulets ayant du servir de décoration à ce siège. La panse du vase représente une tête bachique (Bacchus et Silène). Celui-ci est conservé depuis 1888 au Musée du Louvre

Ø  le Musée des Antiquités Nationales conserve un fragment du siège en bronze, avec inscription : « … / (Eut ?) YC(h)… / … (IIIIII)V(ir) AV(gustal) / …VS /… / …VS… / …DAPH(nus ?) » : l’inscription pourrait mentionner deux surnoms grecs : Eutyches ( ?) et, sans doute, Daphnus (Inv. 86.465)

Ø  sur les rives du Rhône, on a également trouvé une plaque en bronze représentant également le groupe Bacchus et Silène (décor de char ?). Cette plaque est conservée au Musée de la Civilisation gallo-romaine à Lyon

Ø  en 1985, 7 rue de la Gare, on a exhumé une construction gallo-romaine avec des tegulae, des imbrices, de la céramique allobroge et une monnaie de Philippe l’Arabe

Ø  peu avant 1987, au lieudit la Sparterie, on a découvert un habitat antique avec des blocs sculptés appartenant à un fronton, des monnaies, des poteries et une inscription E… IACIN… 

Ø  dans une collection particulière sont conservées des sculptures anthropomorphes et zoomorphes

 

Haut Moyen Âge : motte médiévale signalée par A. VASSY

 

Bibliographie :

 

-       FROEHNER : les musées de France, 1873, page 75

-       CIL XII, 1888, n° 1806

-       La Gazette des Beaux-Arts, 1, 1894, page 29

-       S. REINACH : antiquités nationales, bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894, n° 394

-       S. REINACH : répertoire des bas-reliefs grecs et romains, II, 1912, page 291

-       A. de RIDDER : Musée du Louvre : les bronzes antiques, 1913, page 104

-       J. FLACHIER : les Roches-de-Condrieu il y a 100 ans, 1924, pages 8 et 9

-       S. BOUCHER et S. TASSINARI : bronzes antiques du Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon, I, 1976, pages 36 et 37

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 76

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 165

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, 1, pages 61 à 63 et 2, documents 44b

-       F. DORY : recherches sur la campagne viennoise gallo-romaine, Evocations 1988, pages 145 à 153

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit 1990, pages 225 à 227

-       CAG 38/1, 1994, pages 151 et 152

-       H. CHEW : objets en bronze d’époque romaine provenant des Roches de Condrieu (Isère), revue du Louvre et des musées de France, n° 5 et 6, 1996, pages 27 à 47

-       Grenoble antique, 1999, page 47

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 297, page 346

-       CAG 38/4, 2017, pages 280 et 281

 

ROCHETOIRIN (canton de la Tour-du-Pin)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la Via Agrippa de Vienne à Milan, au lieudit Cornu.

Près de l’église, on a découvert au XIXe siècle des monnaies de Commode.

A la fin du XIXe siècle, des fouilles faites en dessous de la tour de Romanèche, dans la partie basse de la colline ont livré l’emplacement d’une construction antique.

Sur un site non précisé, on aurait trouvé au début du XXe siècle une monnaie de Lucius Verus.

 

Haut Moyen Âge : emplacement d’une nécropole au lieudit Cornu.

 

Bibliographie :

 

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de 11 villages voisins, 1930, page 7

-       P. SAINT OLIVE : la voie romaine de Vienne à la Tour-du-Pin et Aoste, Evocations, 1946, page 7

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 50

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 202

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 28

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

 

ROISSARD (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : au lieudit les Auches, on a découvert en 1921, à l’occasion de travaux d’adduction d’eau, un site chalcolithique.

En un lieu non précisé on aurait découvert une hache néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : passage vraisemblable de l’une des voies romaines du Trièves.

En 1919, à la Côte des Aréniers, on a découvert un vase funéraire gallo-romain.

Au hameau de Maissenas, les traces d’un habitat du Bas-Empire ont été repérées. Celui-ci a livré des sigillées tardives.

Sur l’Ebron, entre Roissard et Lavars, emplacement probable d’un pont antique.

 

Haut Moyen Âge : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  Roissard est cité sous le nom de Riaciosco dans le testament d’Abbon de 739

Ø  le creusement d’une carrière de graviers, à proximité de la D 34, a entraîné la mise au jour en 1970 d’une très importante nécropole, connue depuis très longtemps sous le nom de Cimetière des Lépreux

Ø  les sépultures (plusieurs centaines à l’origine), étaient situées en groupes grossièrement alignés, tête au nord est et pieds au sud. Son utilisation va du gallo romain tardive jusqu’au Bas Moyen Âge (XIIe siècle). Les fosses en pleine terre sont les plus anciennes et peuvent être datées des IVe et Ve siècles. Les sépultures en coffres complets se rapportent aux VIIe et VIIIe siècles. A ce type appartiennent deux sépultures particulièrement remarquables : une sépulture de bébé et une inhumation double, homme et femme, enterrés le même jour et se regardant l’un l’autre, bras entrecroisés. Ce type de sépulture, généralement datée du VIIe siècle est particulièrement rare : une quinzaine seulement sont connues avec certitude en France, Suisse et Allemagne. La nécropole a livré également un très important mobilier, notamment des fibules, un petit couteau (MD 76.51.1) des boucles de ceinturons (MD 76.51.1, 2 et 3), 2 bagues (MD 76.51.7 et 10), des agrafes à double crochet (MD 76.51.5 et 6), une stèle (MD 76.51.15) et un jeton anépigraphe (MD 76.51.4)

Ø  l’habitat contemporain a été découvert à 200 mètres en contrebas de la nécropole, sur un replat de terrain. Le contenu d’un foyer domestique a permis de la dater par la méthode du C 14 de l’an 770, + ou – 130

Ø  sous l’église, une motte castrale est présumée.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 42

-       L. RIPPERT et H. MULLER : une station néolithique à Roissard, BSDEA, T 21, 1921, pages 30 à 32

-       L. TERRAS : Rouissar in Trievas, 1968, pages 14, 17, 18, 23

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 314

-       L. TERRAS : la Vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970, page 14

-       A. BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980, page 175

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 27 à 57 et 387 à 398

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge : catalogue de l’exposition, 1984, n° 119, 120, 133, 135, 136, 152 et 153

-       Archéologie chez vous n° 4, 1985, pages 30 à 33

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 82

-       Premiers temps chrétiens en Gaule méridionale, antiquité tardive et Haut Moyen Âge, IIIe au VIIIe siècle, 1986, pages 152 à 154

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 229

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 290 à 295

-       CAG 38/1, 1994, pages 100 et 101

-       Patrimoine en Isère : Trièves, 1996, pages 29, 34 et 48 à 55

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, 2000, bulletin des AVG n° 50, octobre 2002, page 57

-       J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Forum Iulii, bulletin des AVG n° 49, 2002, pages 9 à 11

-       J. C. MICHEL : promenades historiques en Trièves, bulletin des AVG n° 50, 2002, page 57

-       J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, pages 22 et 23

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 10, 19

-       J. C. MICHEL : Roissard, revue des AVG n° 74, 2014, pages 41 à 44

-       CAG 38/4, 2017, pages 281 à 284

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10

-       L. RIONDET et J. C. MICHEL : Histoire de Monestier-de-Clermont, Avignonet, Roissard… 2020, pages 16, 19, 22, 23, 27 à 33

-       Cinq ans d’archéologie médiévale dans la région Rhône-Alpes, sd, page 8

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

ROMAGNIEU (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : la proximité d’AOSTE rend vraisemblable une occupation dense de ce lieu à l’époque gallo-romaine. De surcroît, il était traversé par la voie de Vienne à Milan dont des vestiges ont été retrouvés au lieudit Oncinet. Son nom pourrait provenir du patronyme Romanus ou Romanius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1839, on a extrait de l’église un cippe avec base et couronnement : « CLAVD(iae) ALBINAE / TIB(erii) CL(audii) ALBINI  / NAVARC(hi) CLAS(sis) / GERM(anicae) FILIAE / M(arcus) POMPEIVS / PR(iscia)NV(s)  CO(n)IVG(i) OPTIM(ae) » : « à Claudia Albina, fille de Tiberius Claudius Albinus, commandant de vaisseau de la flotte germanique, Marcus Pompeius Priscinius à la meilleure épouse ». Cette inscription montre la haute qualité de certains des habitants du vicus d’AOSTE, de même que leur provenance de lieux éloignés de l’empire. A cet égard, c’est l’une des inscriptions les plus intéressantes de la région

Ø  au lieudit Sous Bouthey, un pont romain avait été établi pour le passage de la Via Agrippa. Les piles de ce pont, formées de gros blocs en pierre de choin équarris à la hache, gisent encore dans le lit du torrent. Il s’agissait vraisemblablement d’un pont construit à la fois en pierre et en bois

Ø  le lieudit Publay, situé à proximité immédiate, conserve peut être le souvenir d’un péage en cet endroit : Ad Publicanos

Ø  au lieudit la Massotte, inscription servant de soubassement à une fenêtre : « … LVTE IMP / AVR ANTO / G TECTVM / COLVMNIS / ABVS DVA BVS E » : « en mémoire du salut de l’empereur Marc Aurèle Antonin (a payé de son argent) le toit et les colonnes, deux penules… » ; cette inscription, entachée de plusieurs fautes, est à rapprocher de deux inscriptions semblables d’AOSTE commémorant l’érection du toit d’un temple. Elle a peut- être été écartée en raison de la transcription fautive

Ø  un présumé souterrain pourrait être l’un des aqueducs d’AOSTE.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, BSSI, 3, 1843, page 147

-       A. MACE : mémoire sur quelques points controversés de la géographie des pays qui ont constitué le Dauphiné avant et pendant la domination romaine, 1863

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 114

-       CIL XII, 1888, page 2412

-       P. SAINT-OLIVE : la voie romaine de Vienne à la Tour-du-Pin et Aoste, et le pont romain du Boutey sur le Guiers, Evocations, octobre et décembre 1946

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1981

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 247

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 346

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 5 et 6

-       J. ROUGIER : Aoste-la-Romaine, 1988, pages 56, 57 et 65

-       Archéologie chez vous, n° 8, 1990, pages 10 et 14

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 63

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 606, pages 271 et 272

-       CAG 38/2, 2011, pages 279 à 284

 

ROUSSILLON (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : on a découvert une hache polie de forme ovalaire à tranchant poli très arrondi et un grattoir perçoir en silex d’époque néolithique.

 

Protohistoire : le tumulus dit protohistorique du cimetière n’est en fait qu’une motte médiévale (infra).

En 2017, rue Fernand Leger, on a découvert un site avec du mobilier protohistorique : céramique non tournée du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : on a assimilé Roussillon à la station routière de FIGLIANAE que l’on situe plutôt aujourd’hui à Saint-Rambert-d’Albon dans la Drôme. Néanmoins, de nombreux fragments de céramiques auraient été trouvés aux Vials et aux Chals  où existe, depuis toujours, un artisanat de poterie. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  un milliaire de Constance a jadis été trouvé à Roussillon. Il indiquait le XIIIe ou le XIVe mille de la Via Agrippa : « IMP(eratoti) CAE(sari) FLAVIO / CLAVDIO / CONSTANTIO / PIO NOB(ibillimo) CAESA(ari)) / DIVI CONSTANTI / PII AVG(usti) NEPOTI » XIII (ou XIIII) : « à l’empereur César Flavius Claudis Constance, pieux, très noble césar, petit fils du divin Constance, pieux, auguste. A 13 000 (ou 14 000 pas de Vienne). Il serait aujourd’hui conservé à Saint-Sorlin-de-Moras dans la Drôme

Ø  vers 1870, deux aqueducs auraient été mis au jour sur le coteau des Vials

Ø  à la même époque, une voie pavée a été exhumée au carrefour de la rue des Vials et du chemin Gauthier

Ø  dans une vigne en 1881, on a trouvé un trésor de plusieurs centaines de monnaies de Constance, Constantin, Valentinien…

Ø  sur l’emplacement du bourg actuel, la photographie aérienne révèle la trace de plusieurs bâtiments antiques

Ø  aux Vials, une colonne antique sert de soutènement à un portail (ferme Gauthier)

Ø  une autre colonne est encastrée sous l’un des murs de l’église Saint Jacques

Ø  en 1932, on aurait vu un aqueduc au bas du Coteau des Combes

Ø  au bourg on a découvert de nombreux fragments de tegulae

Ø  les photographies ariennes révèlent la présence de plusieurs bâtiments gallo- romains.

 

Haut Moyen Âge : dans les années soixante, on a découvert au cimetière une nécropole de type burgonde.

Au cimetière, butte tronconique et massive, bien conservée, de la première installation castrale des seigneurs de Roussillon au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       Journal de Vienne du 1er mai 1881

-       Revue Epigraphique, II, janvier février 1886, n° 579, pages 164 et 165

-       CIL XII, 1888, n° 5560

-       L. DUGAS : notice historique sur Saint-Maurice-l’Exil, 1924

-       A. VASSY : les pseudo tumulus ou mottes féodales de la région de Vienne, Rhodiana, 1937, pages 109 à 114

-       Abbé GRANGIER : Roussillon et son canton, 1947

-       Collectif, 1949, pages 12 et 13

-       G. CHAPOTAT : catalogue guide de l’exposition de préhistoire du 4 mai u 15 septembre, 1963

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 314

-       I. KONIG : Itinera Romana, 1970, page 108

-       A. PELLETIER : Vienne gallo-romaine au Bas-Empire, 1974, page 129  

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, pages 52 et 53

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 60

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 76

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 204

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 307

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 131

-       F. DORY : archéologie et voies antiques du Viennois Occidental, 1988, époque gallo-romaine, pages 31 et 32

-       R. LAUXEROIS : trésors monétaires antiques, de Vienne et de sa région, bulletin de la société des amis de Vienne, 84, 1, 1989, pages 15 à 18

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 228

-       F. DORY : la voie romaine d’Agrippa de Vienne à Saint-Vallier, l’Indépendant du Viennois, 1992, 1993

-       CAG 38/1, 1994, page 115

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier de la cité de Vienne sous l’époque romaine, 2001, pages 94 et 95

-       Patrimoine en Isère, pays de Roussillon, 2003, pages 18, 23, 46

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 167 et 168

-       H. de TERREBASSE : Roussillon et son canton, sd

 

ROVON (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Préhistoire : au lieudit Pas-de-l’Echelle, une grotte a livré des vestiges du lithiques du mésolithique au néolithique.

A l’est de Rovon, en 1970, on a découvert des éclats, des lamelles et des perçoirs d’époque néolithique.

En 1882, on a signalé la découverte d’os humains et de faune dans une grotte.

 

Protohistoire : la grotte du Pas-de-l’Echelle a livré de la céramique du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.

L’abri du Pas-de-l’Echelle semble avoir été utilisé jusqu’à l’antiquité tardive.

On notera également la présence d’un lieudit Grand-Pré.

 

Bibliographie :

 

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, page 116 et bilan scientifique 1995, page 116

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, pages 104 et 105 et 2004, pages 94 à 96

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, page 222

-       P. BINTZ et J. J. MILLET : Vercors terre de préhistoire, 2012, pages 54, 55, 124, 147 182 et 183

-       C. LAROCHE et P. BINTZ : une occupation gallo-romaine de longue durée dans un abri d’altitude : le Pas de l’Echelle à Rovon, la Pierre et l’Ecrit, 24, 2013, pages 5 à 22

-       CAG 38/4, 2017, pages 284 et 285

-       P. BINTZ (direction) : l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2019, pages 109 à 160 et 283 à 294

 

 

ROYAS (canton de Bièvre

 

Protohistoire ? Au lieudit Grand Vieros, des clichés IGN de 2009 montrent deux cercles concentriques.

 

Epoque gallo-romaine : dans des substructions antiques on a découvert, vers 1851, un trésor monétaire de 140 bronzes de Vespasien à Philippe l’Arabe, une patère d’argent et un poids en plomb.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Rubius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : une prospection récente, au lieudit le Vieux-Château, au nord-est de Royas, a amené la découverte d’une motte castrale sur le versant nord de la vallée de la Gervonde. Cette motte, boisée, entourée d’un fossé circulaire, domine d’une quinzaine de mètres environ un replat situé sur son flanc sud est (basse cour). Une petite route, à l’emplacement du fossé extérieur, a été élargie faisant apparaître deux fosses de plan circulaire.

Ces deux fosses, ou silos, contenaient au dessous d’un remplissage de terre, des galets mêlés de quelques tessons des Xe et XIe siècles et d’éléments de métal cuivreux, une terre organique riche en charbon de bois et leur fond portait des traces d’incendie.

 

Bibliographie :

 

-       Le Constitutionnel du 26 février 1852

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 199

-       Histoire du Dauphiné, 1973

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 76

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 249

-       Archéologia n° 54, mai 1981, page 65

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 50

-       CAG 38/4, 2017, page 285

-       Cinq ans d’archéologie médiévale dans la région Rhône Alpes, sd, page 8

 

ROYBON (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : indice de site du paléolithique moyen (pointe de silex de type Levallois, M. D. 1.25.347).

Une pointe de silex gris d’époque chalcolithique a également été découverte.

 

Epoque gallo-romaine : un vieux chemin partant de Saint-Pierre-de-Bressieux et suivant la ligne de faite dans la traversée de la forêt de Chambaran est qualifié de « voie romaine ». Il est désigné sur le plan cadastral sous le nom de Chemin de l’Etrat ou Estra du Faital. Selon FILHOL, il s’agirait de la voie romaine de Vienne à Die.

Dans le bas du village, des murs en petit appareil passent pour être antiques. Mais il s’agit plus vraisemblablement de restes de l’enceinte médiévale de Roybon.

A l’Aigue-Noire-Bas, des travaux de repérage préalables à l’aménagement d’un Center Parc ont livré de la tegulae.

A Vatillier Sud, des sondages archéologiques préalables au contournement de la RD 71, ont révélé en 2017 un bâtiment du Haut-Empire de 200 m2 comprenant cinq pièces avec abondance de tegulae et d’imbrex, de destination inconnue.

On notera également la présence d’un lieudit Villette.  

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 371

-       C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodania, 2, 1921, pages 47 à 50

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 314

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 22

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 125

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 27 et 51

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 106

-       CAG 38/4, 2017, pages 285 et 286

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017 (2021), pages 168 et 169

 

RUY-MONTCEAU (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Protohistoire : aux Cantinières, on a découvert une épée de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Milan passait vers la Croix Rouge. Le Chemin de l’Estrat est sans doute un tronçon de cette voie dont un segment a été exhumé en 1925. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Château de Thézieu on a découvert au XIXe siècle des sépultures gallo romaines

Ø  la mosaïque dite « aux signes du Zodiaque », trouvée à Nivolas Vermelle, a été conservée dans le sol de la salle d’eau du manoir de la Salière jusqu’en 1968, époque de sa destruction

Ø  le site des Cantinières (supra) a également révélé un habitat gallo-romain

Ø  à Chapèze, emplacement d’un site à tegulae

Ø  l’ancien village disparu de Mercury sur Montceau pouvait rappeler l’emplacement d’un culte à Mercure.

Ø  En 2016, au lieudit Vie de Boussieu on a découvert des fossés d’époque gallo-romaine.

 

Haut moyen Âge : en 1940, au lieudit Charlant on a exhumé deux sépultures des Ve au VIIe siècles.

Au plateau d’Amboueze, emplacement d’une nécropole d’époque indéterminée.

Selon PILOT de THOREY, il existait dans l’ancien village de Mercury une église qui passait pour avoir été fondée par Saint Theudère et qui devint ensuite une église relevant de Saint-Chef. Une croix en marque toujours l’emplacement présumé.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit BMG

-       J. CHAUFFIN : deux sépultures archéologiques à Charlant, Evocations, novembre décembre 1950, pages 679 et 680

-       J. CHAUFFIN, les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 77 et octobre 1959, page 8

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, pages 50 et 51

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 204

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 91

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 9

-       CAG 38/2, 2011, page 284

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 177

 

 

                                                                       SABLONS (canton de Roussillon)

 

 

Protohistoire : en 2022, un site protohistorique a été découvert à la ZAC Inspira.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la Via Agrippa.

Au lieudit les Rotisseaux, dans un champ du lit majeur du Rhône, emplacement d’un site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Sablonis et l’église Saint Ferréol sont mentionnées en 895 dans le cartulaire de Saint-André-le-Bas de Vienne.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire historique et géographique, manuscrit XIXe siècle, BMG

-       Abbé CHAPELLE : les antiquités de Pact près de Beaurepaire, 1886

-       J. B. LANFREY : noms anciens des communes du département de l’Isère, 1937, page 91

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 134

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 228

-       CAG 38/1, 1994, page 116

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

SAINTE-AGNES (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO, le lieudit la Ville (la Villa au XIIe siècle) indiquerait l’emplacement d’une villa gallo-romaine.

Ceci semble être corroboré par la toponymie environnante (lieudits le Mas, les Grands-Champs et les Grands-Prés.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page252

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 38

 

SAINT-AGNIN-SUR-BION (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Epoque gallo-romaine : deux voies romaines auraient traversé la commune : l’une allant vers Artas dont les vestiges auraient été découverts en 1855 au Bois de Cantarot et l’autre se dirigeant sur Saint-Jean-de-Bournay.

Une communication à l’Académie Royale des Sciences de Lyon en date du 25 mai 1819 fait état d’une importante station découverte au Grand-Pian, lieudit de la commune. Le site aurait livré des colonnes, des plaques de marbre, des tubes d’hypocauste… et aurait été détruit au moment des grandes invasions.

Sur une pente, en bordure méridionale de la route de Saint-Jean-de-Bournay, emplacement d’un site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : Guy ALLARD rapporte que Saint Agnin était autrefois appelé Fort de Vaux et qu’il aurait pris le nom de Saint Agnin (ou Aignan) évêque d’Orléans et originaire de ce lieu au Ve siècle.

Le présumé ermitage de Saint Aignan était peut être édifié au lieu appelé le Vieux Château. En 1839, on a démoli, à l’emplacement d’une grange, un petit hangar dont l’un des cotés, construit en pierres, paraissait antique. Selon la tradition, c’est dans cet ermitage que Saint Aignan aurait vécu en reclus durant cinq ans.

Emplacement de motte castrale au lieudit les Pins ou les Portes, avec un fossé encore bien visible.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : recherches sur le Dauphiné, manuscrit du XVIIe siècle, 1, 139

-       J. B. LAMBERT : notice sur Saint-Agnin près de Bourgoin, 1889

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, novembre décembre 1959, page 44

-       J. CHETAIL : où est né Saint Aignan ? Evocations, novembre décembre 1973

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 419

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       CAG 38/1, 1994, page 125

 

SAINT-ALBAN-DE-ROCHE (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la Via Agrippa entre Vienne et Bourgoin (Saint- Alban était jadis nommé Saint Alban de Strata). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  des tegulae ont été trouvées à la Combe et à la Croix-Blanche

Ø  une coupelle en céramique sigillée, trouvée sur la commune, est conservée à la mairie

Ø  au chevet de l’église, une sigillée avec lagène est conservée

Ø  un site d’habitat antique a été détecté par prospection aérienne au lieudit la Ladrière

Ø  au lieudit le Fabre, on a exhumé une sépulture antique

Ø   des carrières antiques auraient été repérées

Ø  les inscriptions de la Grive sont traitées à BOURGOIN-JALLIEU (supra)

Ø  au lieudit les Moines, une prospection archéologique a livré en 2008 de la tegulae

Ø   la même année, au lieudit Choutier on a découvert un épandage de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Collonges (Colonica ?), le cimetière des Autrichiens a livré des sépultures en coffres de dalles.

Tradition de sanctuaire à Saint-Alban, du IVe ou du Ve siècle : ecclesia Beati Albani martyris de Strata

Au lieudit la Combe, on place un habitat d’époque carolingienne.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, novembre décembre 1959, pages 44 et 45

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné, VIe au XIe siècle, 1972, page 15

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, page 56

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 204

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 444

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 80

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 577 et 578 pages 244 et 245

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle d’Abeau, sd

 

SAINT-ALBAN-DU-RHONE (canton de Vienne 2)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  on a découvert une pierre tombale du IIe siècle, mesurant 1,20 m de hauteur dur 0,55 m de largeur. Elle est terminée en forme de triangle dans la partie supérieure. Il s’agit d’une petite stèle, engagée jadis dans le mur d’une maison. Les lettres, très effacées, laissent deviner l’inscription : « D(iis) M(anibus) / CAVNIAE / HEORTES / P(ublius) LICINIVS / FL(o)RIDVS / CONIVGI / KARASSIMAE » : « aux dieux manes de Caunia Heorte, Publius Licinus à son épouse chérie ». L’inscription est aujourd’hui encastrée dans un mur du château

Ø  au lieudit Pont-Pierre, culée d’un ancien pont, présumé antique, franchissant la Varèze

Ø  au même endroit, des fondations de murs auraient été dégagées ainsi que des tegulae, des débris de poteries et des objets romains

Ø  des monnaies d’Auguste, Tibère, Vespasien, Faustine II, Claude II, Gallien, Constantin et Valentinien Ier ont découvertes en divers points de la commune

Ø  au Mas de Bastard, on a découvert des fragments de poteries, des objets en fer, des bijoux, une amphore et des monnaies romaines

Ø  au lieudit de Prime, on a trouvé une espèce de mortier en marbre jaunâtre qui fait aujourd’hui office de bénitier à l’église

Ø  au hameau de Turral, des substructions et une sépulture sont signalées.

 

Haut Moyen-Âge : la parrochia Sancti Albini est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 438

-       CIL XII, 1888, n° 2182

-       F. PEROUSE : aperçu historique sur le prieuré de Saint-Alban-du-Rhône en Dauphiné, 1902, pages 4, 7 à 10 et 85 à 88

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, pages 57 et 58

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 204

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 356

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 134

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 34

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 228

-       CAG 38/1, 1994, page 116

-       Patrimoine en Isère, pays de Roussillon, 2003, pages 19 et 26

-       ILN V, 1, Vienne, 2004, n° 298, pages 346 et 347

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 84

 

SAINT-ALBIN-DE-VAULSERRE (canton de Chartreuse- Guiers)

 

Haut Moyen Âge : à Crolaz, emplacement supposé de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 32

 

SAINT-ANDEOL (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : des armatures de flèches du néolithique final ont été découvertes au Pas Morta, à 1889 mètres d’altitude.

Au lieudit Grotte-Charbonnière on a découvert, en 1963 et en 1968, un racloir en silex, un nucléus et trois éclats du paléolithique supérieur.

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé d’une voie romaine.

 

Bibliographie :

 

-       P. BINTZ et R. PICAVET : rencontres néolithiques Rhône-Alpes n° 7, 1992, pages 55 à 62

-       P. BINTZ et R. PICAVET : deux sites d’altitude des Hauts-Plateaux du Vercors, les grottes du Campagnol (Gresse) et de Charbonnières (Saint- Andéol), livret guide d’excursion préhistorique et quaternaire en Vercors, 1995, pages 154 à 157

-       Patrimoine en Trièves, 1996, pages 30 et 31

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, II, bulletin des AVG n° 44, 1999, pages 21 et 22

-       J. C. MICHEL : Préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 10

-       J. C. MICHEL et L. RIONDET : histoire de Château-Bernard… Saint-Andéol, 2022, pages 12, 13 et 29

 

SAINT-ANDRE-EN-ROYANS (canton du Sud- Graisivaudan)

 

Préhistoire : en 1886, on a découvert une hache marteau en pierre polie d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : avant 1837 on a découvert au lieudit Guibaudière ou Palois, un important habitat gallo-romain avec des pavements en opus sectile.

Au château des Pruniers, est conservé un cippe mutilé découvert en 1896 : « D(iis) M(anibus) / SAMMIAE / P(ublii ?) L(ibertae) AG(re)STI / NAE / V… I / ET… C / (ariss)IMAE / SAMMIVS / (p)RI(m)iTIVVS / VIVVS / ET SIBI / FECI(t) / ET S(ub) A(scia) D(edicavit) » : «  aux dieux manes de Sammiae Agrestinae, affranchie de Publius, sa très chère, Sammius Primitivus a élevé de son vivant pour lui-même et l’a dédié sous l’ascia ».

 

Bibliographie :

 

-       J. OLLIVIER : revue du Dauphiné, 1, 1837, page 288

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       Abbé A. VINCENT : lettres historiques sur le Royans, 1850, page 9

-       Abbé L. CLERC JACQUIER : notice sur Saint-André-en-Royans, 1852, pages 11 et 12

-       L’année épigraphique, 1896, n° 1159, pages 455 et 456

-       A. ALLMER et Chanoine PERROSSIER : l’inscription de Saint-André-en- Royans, BSAD, XXX, 1896, pages 374 et 375

-       H. MULLER : description d’une hache marteau trouvée à Saint-André-en- Royans, BSDEA, T 14, n° 3, 1907, pages 200 à 203  

-       A. FAVOT : notes historiques et archéologiques sur Beauvoir-en-Royans, BSDEA, T 17, 1910, pages 86 à 88

-       E. ESPERANDIEU : ILGN, 1929, n° 335, page 103

-       M. LETONNELIER : le cippe de Saint-André-en-Royans, Rhodiana, 1933, pages 117 et 118

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 103

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 19

-       CAG 38/1, 1994, page 106

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 10 et 11

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 339, pages 45 et 46

 

SAINT-ANDRE-LE-GAZ (canton de la Tour-du-Pin)

 

Préhistoire : en 1904, dans le ballast du chemin de fer, près de la gare, on a trouvé une hache polie de couleur beige marron, d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : selon DENIER, la partie est du Bois de la Motte présente une éminence particulière qui, d’après lui, aurait été élevée dès l’époque gallo-romaine. En l’absence de traces patentes, il semblerait plus probable d’y voir une motte castrale (voir aussi le Passage supra).

En 2012 et en 2022, un prospecteur a découvert au lieudit Côte-Giroud, un épandage de tegulae et d’imbrices sur une surface d’environ 500 m2

 

Bibliographie :

 

-       A. DENIER : la Tour-du-Pin, terre des Dauphins, 1966

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 57

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, pages 95 et 96

-       A. BOCQUET : site Internet

-       Renseignements de M. J. P. SUBRA du 7 mars 2022

 

SAINTE-ANNE-SUR-GERVONDE (canton de Bièvre)

 

Haut Moyen Âge : au Mas du Balif on aurait découvert anciennement des sépultures dites burgondes.

J. MARION plaçait au lieudit Marsonney (à rapprocher du nom ancien de la commune, Maconney) le Maconiono du testament d’Abbon de 739

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : testament d’Abbon dans Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 210

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

SAINT-ANTOINE (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : à une date non précisée on aurait trouvé une dent de dinotherium.

En 1915, au lieudit la Chapeze on a découvert un biface en silex d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit Mas-de-Banol, on a découvert en 1976 lors de travaux de captage dans un bois, des fragments d’une statuette, un couteau et des tegulae.

Au lieudit Saint-Didier, on a trouvé en 1986, dans les vestiges arasés d’un petit bâtiment, quelques tuiles antiques et un fragment d’amphore.

 

Haut Moyen Âge : dans la sacristie de l’église abbatiale sont conservées les fragments en marbre de deux inscriptions lapidaires du VIe siècle (une troisième a été perdue) apportées de Rome au XVIIe siècle, lors de la translation de reliques de saints. Ces deux inscriptions ont été classées monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1968.

L’ancien château de la Motte-Saint-Didier (nom primitif du lieu) était situé sur une butte (motte vraisemblable) séparée du village actuel par le ruisseau du Lyolin.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 316

-       F. DESCOMBES : trois inscriptions de Rome transférées au XVIIe siècle à Saint-Antoine en Dauphiné, Rivista di archéologia christi, 1973, pages 121 à 130

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 162 et 163

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, 1985, n° 11, 12, 13, page 758

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 63

-       CAG 38/1, 1994, page 128

 

SAINT-APPOLINARD (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : H. MULLER a signalé en 1908 des vestiges gallo-romains au lieudit Tuilerie-Marin : tuiles, poteries et monnaies.

 

Haut Moyen Âge : au sommet du tertre sableux dominant le village on a trouvé, en 1908, des sépultures sous dalles.

A la fin du Xe siècle, Folcard, custode de Saint Barnard de Romans donne à cette abbaye une terre sur la paroisse de Saint-Appolinard.

 

Bibliographie :

 

-       Dr CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI 1860, page105

-       A. BORDIER : les fouilles archéologiques et les légendes en Dauphiné, BSDEA, T 7, 1900, page 18

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 204

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 163

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 128

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 64

-       CAG 38/1, 1994, page 129

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, page 35

-       Fiche H. MULLER sd au Musée Dauphinois

 

 

SAINT-AREY (canton de Matheysine-Trièves)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

 

 

SAINT-AUPRE (canton de Voiron)

 

Préhistoire : au lieudit les Balmettes, dans un abri sous roche, on a découvert en 1997 du matériel d’époque mésolithique (1062 silex et une trentaine de tessons aziliens).

 

Epoque gallo-romaine : dans le mur de l’église est encastrée une pierre funéraire avec inscription : LICINIAE P(ublii) FIL(iae) / MACRINVLAE / C(aïus) ATISIVS PAVLLIN(us) / VXORI OPTIMAE / ET ATISIAE C(aii) F(iliae) MACRINAE AN(norum) / VIII » : « à Licinia Macrinula, fille de Publius (Licinius), Caïus Atisius Paullinus à son épouse excellente et à Alisiae Macrina,  sa fille, décédée à l’âge de 8 ans ».

Cette inscription est à rapprocher de celle de CLONAS-SUR-VAREZE, dédiée à Publius Licinus Macrinus, fils de Marcus. En mettant en parallèle les deux inscriptions, on peut reconstituer le stemma de cette famille sur 4 générations de LICINII dans la cité de Vienne : Marcus Licinius, le grand père, les deux fils Publius Licinius Macrinus et Lucius Licinius, Licinia Macrinula, la fille de Publius et Alisia Macrina, sa petite fille.

Les Atisii sont également connus à Aoste comme fabricants de mortiers (C. Atisius Sabinus, C. Atisius Gratus et L. Atisius Secundus) ou comme simple particulier (C. Atisius Primus). A Genève, une Atisia Maria est mentionnée, à Beaucroissant un C. Atisius Sedulus dédie un temple à Mercure et à Grenoble plusieurs Atisii sont également mentionnés (Sextus Atisius, Atisius).

Au lieudit Grand-Chemin, emplacement de la voie secondaire de Moirans à Chambéry par Voiron et Merlas.

Au lieudit le Marais, un prospecteur a repéré au début des années 2000, un site gallo-romain.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : BSSI, 4, 1860, page 377

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 447

-       CIL XII, 1888, n° 2203

-       G. FAUCHON : Saint-Aupré mon village, 1963

-       Archéologie chez vous n° 2, 1982, page 19

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 262

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 453

-       G. FAUCHON, H. COUTIS et P. COMMEAUX : histoire de Voiron et du pays voironnais, 1991, page 206  

-       CAG 38/1, 1994, page 164

-       En attendant le jugement dernier, archéologie funéraire dans les Alpes, 1995, page 11

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, pages 112 et 113 et bilan scientifique 1998, pages 110 et 111

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 63

-       Grenoble antique, 1999, page 86

-       G. MONIN et D. PELLETIER : les paléoalpins, 2000, pages 129 à 141

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 346, page 51

 

SAINT-BARTHELEMY (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : on a trouvé dans les Marais des Fontaines une lamelle en silex à retouches unilatérales d’époque chalcolithique (M. D. 67.3.40) et des haches en pierre polie d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne, dont un tronçon aurait été exhumé au début du XIXe siècle.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  entre 1841 et 1845, en creusant les fondations de l’église actuelle, on a trouvé les murs d’un établissement antique : les murs extérieurs de l’édifice, de dimensions assez considérables, très épais, étaient construits très régulièrement et revêtus d’un parement à assises. A l’intérieur du bâtiment subsistait un dallage en mosaïques et panneaux à fond bleu et rouge, encadré d’une bordure de pierre

Ø  en 1845, lors de la construction du chemin de fer, on a découvert au lieudit Olivières des monnaies, une herminette en fer et une statuette de Vénus en bronze (ou en argent ?)

Ø  en 1875 on a mis au jour un ensemble d’objets de bronze qui fut acquis par le Musée des Antiquités Nationales : un buste d’Ephèbe diadémé, réplique d’un type polycléterin, deux anses de bronze représentant des dauphins, une statuette représentant peut être un bélier ainsi que plusieurs colonnettes

Ø  une statuette de Mercure, apparemment de même origine, est conservée au musée des beaux arts et d’archéologie de Vienne

Ø  à une date non précisée on a découvert une marque sur fond rouge PVGN (au musée des beaux arts et d’archéologie de Vienne)

Ø  dans des circonstances non précisées, on a découvert une tegula comportant une inscription en cursives : « (cor)VMPIT AMI(cvm) / (expe)R TVS DV…/ FIT PVER ATTI(i) / ATT(i) VXOR FIAT / … ET DV… / ATT… / QVID F…/ … V… » (au musée de Vienne)

Ø  on a également découvert, en 1879 au lieudit Grand Champlard, une inscription sur marbre (aujourd’hui au Musée Lapidaire de Vienne) : « … / …AC(i) / …NDI F(ilii)… (testamento fieri) I(ussit » : « à … fils de …ndius. Il a ordonné par testament la réalisation (de ce monument ?)

Ø  dans la propriété Chorier, on a découvert deux « tombeaux en plomb » et des vases en terre cuite contenant des monnaies de Decius, Gordien et Philippe l’Arabe, ainsi que des tuyaux en plomb

Ø  CHANLIAUX signale, sans précisions, un « camp romain »

Ø  sont également mentionnés une tête de Faune en marbre, des amphores et l’emplacement d’un aqueduc

Ø  en 2006, aux Bigalettes, des prospections ont livré de la céramique sigillée et des scories

Ø  la même année, au lieudit la Prairie, on a repéré un site qui a livré de la tegulae et de la céramique grise

Ø  toujours en 2006, aux Grandes-Réparations on a localisé un grand site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : en 2002, place de l’église, on a découvert une nécropole du Haut Moyen Âge.

En 2006, à l’Ile Barrin, des prospections ont fourni des céramiques et des scories du Ve au VIIIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       V. BERTHIN : revue de Vienne, 1837, page 390

-       A. MACE : guide itinéraire, II, 1860, page 51

-       A. ALMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, page 390

-       J. LAURIERE : des objets d’art provenant de Vienne, CAF, 1879, pages 341 et 342

-       CIL XII, 1888, n° 724, 2189, 5681-3

-       S. REINACH : bronzes figurés de la Gaule romaine, 1894, n° 332 et 333, page 296, n° 213, page 222 et 312, pages 288 à 290

-       Abbé TURC : notes historiques, 1910-1914

-       L. LAMOTHE : Beaurepaire d’Isère à travers les âges, 1935, page 18

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, novembre décembre 1959, page 45  

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 316

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 25

-       R. TRUC : la voie romaine de Grenoble à Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       A. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 205

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 202

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 98

-       CAG 38/1, 1994, page 53

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 107

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 325, pages 32 et 33

-       CAG 38/4, 2017, pages 287 à 290

 

SAINT-BARTHELEMY-DE-SECHILIENNE (canton d’Oisans-Romanche)

 

Protohistoire : sur la limite avec Gavet, l’hydronyme Morge implique une limite (Morga, la frontière gauloise). La proximité du toponyme Avorandus (Lavorant, Gavet) renforce cette présomption. A. BOCQUET y voit la frontière entre les Allobroges et les Ucennii.

 

Haut Moyen Âge : Saint-Barthélemy pourrait être le Misicasiana du testament d’Abbon de 739 (lieudit actuel Mesaget). MARION ne se prononce pas sur cette éventualité, contrairement à PILOT de THOREY.

 

Bibliographie :

 

Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 226

A. BOCQUET : l’Allobrogie après Hannibal, 2004, page 40

H. BESSAT et C. GERMI : les noms du patrimoine alpin, Atlas toponymique, II, 2004, pages 183, 307 et 313

J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, page 4

J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

SAINT-BAUDILLE-DE-LA-TOUR (canton de Charvieu- Chavagneux)

 

Préhistoire : la grotte de Brotel a livré trois squelettes d’enfants accompagnés de silex magdaléniens.

 

Protohistoire : à la grotte de Brotel, on a découvert quelques traces de l’époque de Hallstatt.

Une ou plusieurs sépultures de même époque ont livré deux bracelets ovales, (aujourd’hui au Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon).

Provenant de Surbaix, le Musée Dauphinois conservait une pointe de lance en fer.

Diverses monnaies gauloises ont été découvertes sur la commune :

 

Ø  au lieudit la Plaine : 2 monnaies allobroges au cavalier et 2 potins en bronze,

Ø  au lieudit Lacliou : 1 quinaire éduen à la légende EDVIS / ORGETIRIX, ainsi qu’un quinaire éduen

Ø  au lieudit le Cruy : 1 quinaire lingon à la légende KALETEDV,

Ø  au lieudit Levaray : 1 monnaie allobroge au cavalier,

Ø  au lieudit Marcolay 1 : 1 obole de Marseille et 1 monnaie allobroge au cavalier,

Ø  au lieudit Médille : 1 monnaie marseillaise au taureau et un fragment d’amphore italique

Ø  au lieudit Chavautier en 2009, un quinaire lingon.

Ø  Par ailleurs, au lieudit le Mont et le Bessin, en 1999, on a trouvé un bracelet en verre torsadé de la Tène.

Ø  Le lieudit Angiltan a livré des amphores italiques de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit le Mont, emplacement d’une station dite de Surbaix.

De 1960 à 1980 on a prospecté au lieudit le Gua un épandage de tegulae sur 1 ha qui a livré du mobilier céramique, 4 fibules, 43 monnaies, des fragments d’amphore et des coulées de bronze. On pense à un probable atelier de bronzier.

Près d’un ancien chemin dit des Romains, on a trouvé un four, des outils de potier et un petit habitat de 40 m x 30 m, peut-être dépendance d’une villa. Le site a livré de nombreux tessons céramiques et 6 monnaies.

En 1986, aux lieudits Charnoux, la Plaine et Pré Loup on a localisé la pars urbana d’une villa. Le site a livré plusieurs monnaies des IIIe et IVe siècles.

Les prospections effectuées aux lieudits Angiltan et Champuye et Biona depuis 1989 ont identifié, sur 3 hectares, plusieurs concentrations de matériel archéologique, notamment de la céramique, des tegulae et un lot de monnaies du IIe siècle. Il pourrait s’agir de plusieurs bâtiments relevant d’une grande villa du secteur.

Au lieudit Broday, en 1991, on a repéré un grand épandage de tegulae, 11 tessons d’amphores et un aes de Décence. On pense à une exploitation agricole.

Également en 1991, on a découvert au lieudit le Chevrier un gisement céramique avec deux anneaux de bronze, une petite clochette et 8 monnaies du IIe siècle.

Au Champ de l’église, sont signalées en 1993 de nombreuses tegulae et imbrices.

Également en 1993, au lieudit Pusin et Perruse un site a livré de la tegulae, des imbrices, un as de Nîmes, cinq contrepoids de balance en plomb, une clé, des anneaux en bronze…

Toujours en 1993, le lieudit Revorey et Fayolant a livré un petit habitat avec un fragment de meule et un semis de Tibère.

Le lieudit Champ-de-l’Epine a, pour sa part, livré en 1993 de la tegulae, des fragments de bronze et de plomb (atelier de bronzier ?) et un nummus d’époque constantinienne.

En 1993 on a également trouvé un grand épandage de tuiles antiques au lieudit Derrière le Tevay.

Aux Fourches, toujours en 1993, un petit habitat a été localisé sur 3 hectares.

En 1993-1994, au lieudit Marcolay, on a vu plusieurs épandages de tegulae et le site a livré 75 monnaies. On peut penser à un dépôt votif accumulé dans un petit sanctuaire.

En 1999, aux lieudits Charmioux et la Plaine, on a repéré une possible pars urbana de villa.

La même année, les lieudits le Cruy et Chavautier ont livré de la tegulae, quatre fragments d’amphore et un as de Nîmes.

Toujours en 1999, au lieudit Laclou, un site a livré des céramiques grises, des sigillées, un as de Nerva, un dupondius de Marc Aurèle, un as de Commode, un denier de Julia Domna, un nummus de Constantin, un as de Magnence et un as de Constance ainsi qu’un important mobilier métallique d’une possible activité métallurgique.

Également en 1999, au lieudit Magèle, on a localisé une petite ferme de 80 m x 30 m.

Au lieudit le Mont et le Bessin, on a découvert en 1999 sur 3 hectares une grande villa avec cour quadrangulaire et établissement thermal. Le site a livré 15 monnaies.

A Montagnieu, en 1999, les prospections ont montré un site à tegulae avec des tessons de sigillée.

A Noyaret, en 1999, un site a livré un petit habitat avec tegulae, imbrices, tessons de céramique et 5 monnaies.

Au lieudit Olon, en 1999, on a découvert une petite exploitation agricole.

Au lieudit Pierre-Grosse, en 1999, une prospection a révélé un site à tegulae.

Au lieudit Grillière, en 1999, un site a livré des tessons de céramique et des fragments de meule.

A Lacliou en 1999, un site d’activité métallurgique a livré un abondant mobilier métallique, de la céramique commune grise et 7 monnaies.  

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Montagnieu, on a découvert en 1999 une tombe en coffre de lauzes.

Saint-Baudille pourrait être le Basciasco du testament d’Abbon de 739.  

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : études paléoethnologiques dans le nord du Dauphiné, 1867, pages 30 à 33

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, T 2, 1875, page 282

-       E. CHANTRE : âge du bronze, T 1, 1875-1876, page 229

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 317

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier mars 1981

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 172

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 23

-       S. CARRARA : la tombe à char de Verna, 2003, pages 131 à 135

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 113

-       CAG 38/2, 2011, pages 286 à 293

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

  

 

 

SAINT-BAUDILLE-ET-PIPET (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : un bracelet en bronze est conservé au musée de Vienne avec la seule mention Saint-Baudille. Provient-il de Saint-Baudille-et-Pipet ou de Saint-Baudille-de- la-Tour ? (Ce qui semblerait davantage vraisemblable).

 

Epoque gallo-romaine : en 1902, au lieudit les Condamines, on a mis au jour plusieurs sépultures en coffre de tuiles dont l’une contenait un pichet en sigillée claire au Musée Dauphinois, n° 27.2.24. En 1922, des fouilles furent effectuées sur le site et on découvrit deux nouvelles tombes contenant un bassin en bronze (MD n° 34.23.71), une cruche à anse (MD n° 27.2.57) ainsi qu’une petite coupe en verre et un gobelet en verre (perdus). Un habitat gallo-romain, peut être un relais, est pressenti.

En 1954, en un point non précisé, on aurait trouvé un site à tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       Compte rendu du 22 mars 1922, BSDEA, page 9

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 317

-       A. BEAUP : histoire du Trièves, 1977, page 22

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 205

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 65

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 348

-       CAG 38/1, 1994, page 99

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, page 36

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 9

-       J. C. MICHEL : Saint-Baudille-et-Pipet, revue des AVG n° 69, 2012, pages 41 sq

-       CAG 38/4, 2017, page 290  

 

SAINT-BERNARD (Plateau-des-Petites-Roches), canton du Moyen-Grésivaudan

 

Préhistoire : à l’Aup-du-Seuil, plusieurs gisements en abri sous roche, d’époques mésolithique et néolithique, sont reconnus depuis 1993 :

-       le premier, dit Abri n° 1 a livré plusieurs milliers de pièces lithiques et des vases campaniformes

-       le second, dit Abri n° 2 a révélé 300 pièces de matériel lithique.

Deux autres gisements mésolithiques sont signalés.

Une pierre à cupules a été découverte en 1908 par H. MULLER au hameau des Pelloux. Cette pierre, qui faisait partie d’un bassin a été détruite avec lui en 1963.

 

Protohistoire : l’Abri n° 2 de l’Aup-du-Seuil a livré des céramiques de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : à l’Aup-du-Seuil, sur les Lances de Malissard, inscription romaine en belles lettres de 12 centimètres de hauteur, sur deux lignes :   HOCVSQVII / AVVIORVM.

Il faut admettre que les deux « II » de chacune des lignes représentent la lettre « E ». La disparition de cette forme vers la fin du VIe siècle de Rome permet de dater cette inscription de la fin de la République ou du temps d’Auguste. Ce serait l’un des plus anciens documents épigraphiques du Dauphiné. Que signifie l’inscription ? Différentes interprétations ont été données. La plus proche de la vérité semble être : « jusqu’ici s’étend le territoire des Avei ». Qui étaient ces Aveii ? Une peuplade pré romaine ? Les possesseurs d’un immense domaine ? Peut être ces Aveii étaient-ils de la famille d’un magistrat monétaire allobroge dont on connaît une monnaie du type au cavalier avec la légende DURNAC / AVIII des années 60 à 43 avant notre ère.

Une autre inscription aurait existé sur les crêtes de Malissard, ainsi que deux autres sur la crête allant du Grand-Manti aux Rochers du Midi. L’une d’entre elles aurait été encadrée de deux anneaux en fer et aurait signalé la limite orientale du domaine des Aveii (peut être à l’Aup-du-Seuil) avec inscription : HIC FINES AVLIORVM. Les anneaux portaient peut être une chaîne interdisant le passage avec le Grésivaudan. Une troisième, mal reproduite, aurait été vue au dessus des haberts du Vallon de Marcieu : O QVIS OVES OCVLORVM et une quatrième aurait existé au Pas de Montbrun. Mais nul n’a jamais retrouvé aucune de ces dernières inscriptions qui ne pouvaient, pourtant, être gravées que dans un lieu accessible.

 

Bibliographie :

 

-       CIL XII, 1888, n° 2325

-       J. SESTIER : le tramway de Grenoble à Chapareillan et la vallée du Grésivaudan, rive droite de l’Isère, 1900, page 90

-       M. DURRY : l’inscription de la crête de Malissard, REA, T 29, 1927, pages 286 à 288

-       G. ESPERANDIEU : ILGN, 1929, n° 344

-       B. GUIRIMAND : si les Petites-Roches m’étaient contées, 1970, pages 41, 45, 86 et 133, 134

-       S. COUPE : en Chartreuse et en Vercors, 1977, page 65

-       B. GUIRIMAND : Petites-Roches, sentiers d’histoire, 1978, page 63

-       Archéologie chez vous, n° 3, 1984, page 12

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 194

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, pages 104 et bilan scientifique 1994, page 117  

-       CAG 38/1, 1994, page 135

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1995, page 117 et bilan scientifique 1996, page 104

-       P. BINTZ et alii : un site d’altitude du mésolithique et du néolithique ancien, l’Europe des derniers chasseurs, 1995, pages 611 à 616

-       La Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, pages 205 et 206

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, page 113 et bilan scientifique 1998, page 112

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 27 et 63

-       P. BINTZ : Saint-Bernard, l’Aup-du-Seuil, la Pierre et l’Ecrit 1998-1999, pages 205 et 206

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 103 à 105  

-       S. COUSSEREAU : les paléo alpins, revue de géographie alpine, HS n° 31, 2000, pages 49 à 58

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, pages 104 et 105, 2001, pages 87 et 88 et 2002, pages 107 et 108

-       P. BINTZ et D. PELLETIER : le site d’altitude du mésolithique et du néolithique ancien de l’Aup-du-Seuil, Cahiers d’archéologie Romande n° 81, 2000, pages 189 à 195

-       P. BINTZ : premiers alpins, 50 000 ans d’aventure humaine, les Patrimoines, 2003, pages 31 et 32

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 452 et 453, pages 147 et 148

-       B. REMY : l’apport des inscriptions et l’établissement de l’économie pastorale dans la cité de Vienne, BEPAA XVII, 2004, pages 243 et 244

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, page 37

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 223 et 224

-       J. P. JOSPIN et L. VENDITTELI : un domaine pastoral en Chartreuse, celui des Avei, dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, pages 137 et 138

-       P. BINTZ et L. SERRIERES : l’Aup-du-Seuil en Chartreuse dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, pages 102 et 103

-       A. BOCQUET : Inventaire 0 en ligne

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, pages 120 et 121

-       P. BINTZ : archéologie et environnement dans la réserve des Hauts-de- Chartreuse : le site de l’Aup-du-Seuil, bulletin de l’Académie delphinale n° 6, juin 2014, pages 221 à 242

-       Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 290 à 292

-       J. ROBBE, C. GRIGO, P. BINTZ : le site de l’Alpe 2, un campement de chasse du premier mésolithique, l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2018, pages 223 à 227

  

 

SAINT-BLAISE-DU-BUIS (canton de Tullins)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie de Grenoble à Vienne.

On peut noter la présence d’un lieudit la Grande-Pièce.

 

Bibliographie :

 

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Vienna (inédit).

 

SAINTE-BLANDINE (canton de la Tour-du-Pin)

 

Protohistoire : en novembre 1890, au cours de labours effectués sur le point le plus élevé du hameau des Bruyères, au lieudit Trièves des Anes, on a exhumé un petit vase en cuivre repoussé à larges bords qui contenait 1454 monnaies gauloises du 1er siècle avant notre ère (dont 1222 portaient au revers la légende COMA) se répartissant ainsi :

 

-       1394 du type du cavalier combattant,

-       59 du type à l’hippocampe,

-       1 du type au bouquetin.

 

Selon un témoignage inédit, des épées pliées de l’époque de la Tène auraient été découvertes « dans une vigne ».

 

Epoque gallo-romaine : au Marzelet, on a découvert une petite bouteille en verre avec des tegulae.

Le nom du hameau du Trievoz évoque un carrefour antique. Selon le Dr DENIER, un embranchement de la voie romaine de Vienne à Aoste aurait desservi le hameau de Bel Air.

Au musée d’Aoste est exposé un vase en bronze du Ier siècle avant notre ère.

Un prospecteur indique avoir repéré dans un champ en limite de Saint-Didier-de-la- Tour un bâtiment gallo-romain.

 

Bibliographie :

 

-       F. M. ALOTTE de la FUYE : description du trésor de Sainte-Blandine, bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T 4, 1890, pages 249 à 290

-       F. M. ALOTTE de la FUYE : le trésor de Sainte Blandine, 1891

-       C. A. SERRURE : annuaire de la société française de numismatique et d’archéologie, 20, 1896, page 392

-       A. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, appendice F, 1900, n° 125, page 569

-       A. GEVREY : symbolique des monnaies gauloises des dépôts de Moirans, Sainte-Blandine, Tourdan et Laneyron, bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T 17, 1903, pages 139 à 181

-       E. GUIBOURG : le trésor de Sainte-Blandine, bulletin de la société française de numismatique, 8, 1953, page 162

-       P. SAINT OLIVE : du trésor de Sainte-Blandine et de quelques érudits du Dauphiné, Evocations, octobre 1954, pages 1295 à 1304

-       J. CHAUFFIN : à la rencontre de la préhistoire, Evocations, novembre décembre 1963, page 67

-       A. DENIER : la Tour-du-Pin terre des Dauphins, 1986

-       A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes de numismatique celtique, 2, 1983, page 38

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 30 et 31

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 71 

-       X. LORIOT et B. REMY : trésors monétaires antiques de France, V, 2, 1988, page 51

-       Grenoble antique, 1999, page 26  

-       CAG 38/2, 2011, pages 293 et 294

 

SAINT-BONNET-DE-CHAVAGNE (canton du Sud- Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  à la limite des communes de Saint-Bonnet et de Saint-Hilaire-du-Rosier, en un lieu qui paraît renfermer des restes de fondations dont la tradition locale fait « une ancienne cité », on a découvert en 1873, dans le lit du Furand, un cippe avec base et couronnement du IIe siècle et inscription : « D(iis) M(anibus) / C(aio) CACVSIO / LVCANO / IIVIR(o) AERAR(ii) / CATIA CATIOLA / CONIVGI CARIS / SIMO » : « aux dieux manes, à Caïus Cacusius Lucanus, duumvir du trésor, Cattia Catiola à son très cher époux » (perdu),

Ø  sur un site non précisé, on aurait découvert des aes de Nîmes du milieu du Ier  siècle avant notre ère et des monnaies de Vespasien, Septime Sévère et Constantin,

Ø  au lieudit le Vallin ou Vallins, on a découvert en 1956 une sépulture sous tegulae du bas empire,

Ø  au lieudit Chavagne, emplacement d’un habitat,

Ø  au lieudit les Routes, emplacement de site à tegulae,

Ø  au Pré du Furand, les travaux de construction de l’A 49 ont livré plusieurs sites à tegulae,

Ø  au lieudit la Grande-Grange, en 1988, on a prospecté un important habitat sur plus de un hectare qui a livré de nombreuses tegulae, des fragments de céramique, des blocs de mortier, des meules, un peson, des céramiques sigillées… S’agissait-il de la demeure de Caivs Cacvsivs lvcanvs ?

 

Bibliographie :

 

-       A. LACROIX : bulletin de la société archéologique de la Drôme, 8, 1874, page 381 et 9, 1875, pages 464 et 465

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE, inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 169 bis et additions, pages 4 et 5

-       CIL XII, 1888, n° 2192

-       GALLIA Informations archéologiques, 2, 1958, page 380

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 207

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 163

-       G. VICHERD et H. de KLIJN : autoroute A 49, prospections archéologiques, 1988, DRAH  

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 84 à 86

-        CAG 38/1, 1994, page 129

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 32 à 34

-       ILN V, 2, Vienne, 2044, n° 326, pages 33 et 34  

 

SAINT-BUEIL (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : au XIXe siècle, près de l’église, on aurait découvert des monnaies romaines non décrites.

Passage possible d’une voie secondaire de Velanne à Saint-Bueil par le lieudit Ferrandant.

On peut noter la présence d’un toponyme souvent significatif : Grand-Pré.  

 

Bibliographie :

 

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Merlas, Petite Revue Dauphinoise, 4ème année, 1889-1890, page 33

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 65

-       C. BOURRILLON : 10 000 lieux en pays Voironnais, T 1, 2016, page 152

 

SAINT-CASSIEN (canton de Voiron)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne.

Le hameau de Maloza passe pour avoir été le centre d’un domaine gallo-romain.

A cet égard, on peut noter la présence du lieudit Grand-Champ.

 

Bibliographie :

 

-       P. CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 117

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

SAINT-CHEF (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Préhistoire : sur la banquette de molasse, à droite du porche de l’église abbatiale, emplacement de 12 cupules et de plusieurs hémisphériques.

 

Protohistoire : on a découvert, en 1760, un petit taureau en airain d’époque gauloise.

Sur la commune, on a découvert un poignard en bronze avec nervure médiane bien marquée et talon pourvu de deux encoches latérales pour les rivets (M. D. 34.114) ainsi que deux haches en bronze.

G. BARRUOL situe à Saint-Chef l’oppidum préromain de SOLONIVM.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  dans la grande nef de l’église abbatiale, près de la porte d’entrée, stèle romaine en pierre, anépigraphe

Ø  dans la chapelle Saint Theudère,  l’arc en plein cintre est soutenu par deux colonnes antiques

Ø  avant 1760, on a découvert dans un champ, un trésor comprenant deux patères, quatre bassins ou plats ronds, deux plats ovales, une soucoupe, deux cuillères et 40 monnaies d’Auguste à Constantin

Ø  à Arcisse, on a repéré les fondations d’une villa gallo-romaine, peut être celle dans laquelle serait né Saint Theudère à la fin du Ve siècle

Ø  vers 1973, dans des circonstances inconnues, on a découvert un trésor monétaire des IIIe et IVe siècles. Pour ce qui en a été conservé, il s’agit de monnaies de Dioclétien, de Maximien Hercule, de Constance Chlore et de Sévère II

Ø  une marque sur céramique MVTILO F(ecit) est signalée ainsi que des vases en bronze et en argent (?)

Ø  à Laval, un site a livré des tegulae, un hypocauste et un fragment de mosaïque

Ø  à Crucilleux, à Fussieu et à Trieux, emplacements possibles de sites d’habitat

Ø  sous le chœur de l’église, on a trouvé deux tegulae

Ø  en 1958, sur le chemin du château Teyssier de Savy, on a également découvert deux tegulae

Ø  en 1960, vers la Tour du Poulet « qui semble de facture romaine » on a découvert une tombe datant soit de l’Antiquité tardive, soit de l’époque burgonde

Ø  en 2008, au lieudit Laval, on a repéré un site possible de villa gallo-romaine.

 

Haut Moyen Âge : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  le monastère de Saint Pierre d’Alarone, qui était situé au Marchy, était l’un des quatre monastères mérovingiens fondés par Saint Theudère

Ø  les fouilles de 1999 sur le site de l’abbatiale ont révélé des couches archéologiques dont certaines pourraient remonter aux origines du site

Ø  l’église Saint Maurice d’Arsitia est citée au IXe siècle

Ø  l’abbaye de Saint-Chef fut, au cours du Moyen Âge, l’une des plus importantes du Dauphiné. Elle avait été fondée vers 563 par saint Theudère, issu d’une illustre famille gallo-romaine originaire d’Arcisse, l’ancienne paroisse de Saint- Chef. Theudère, qui avait reçu la prêtrise en Arles, revint en Dauphiné où il fonda quatre monastères, dont celui de Saint-Chef, qui se nommait à l’origine Sainte Marie du Val Rupian. Appelé à Vienne, il y mourut en 569 et des prodiges accompagnèrent ses funérailles selon l’archevêque Adon qui, trois siècles plus tard, écrivit une « Vie de Saint Theudère » et l’offrit au monastère du Val Rupian

Ø  en 893, sans doute après des destructions commises par les sarrasins, l’archevêque de Vienne, Barnoin, releva le monastère avec l’aide de moines de Montielender en Champagne, réfugiés à Vienne pour fuir les invasions normandes

Ø  vers 900, ces moines retournèrent chez eux et, dans la seconde moitié du Xe siècle, l’archevêque de Vienne, Thibaud, entreprit la reconstruction du monastère, nécessitée par de nouvelles dévastations. Selon les bénédictins de Saint-Maur, Saint Thibaud aurait été inhumé dans le monastère.

 

Bibliographie :

 

-       A. C. P de CAYLUS : recueil d’antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines, 1762, pages 289 à 298

-       E. CHANTRE : âge du Bronze final, 1867

-       CIL XII, 1888, n° 5698-7

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 405 et 911  

-       M. VARILLE : l’abbaye de Saint-Chef en Dauphiné, 1929

-       H. MULLER : cinq poignards de l’âge du Bronze des Alpes françaises, BSDEA, T 25, 1930, pages 95 à 98

-       P. SAINT OLIVE : un trésor gallo-romain trouvé Saint-Chef en 1760, Evocations, janvier février 1949, pages 35 et 36

-       J. CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations, n° 105-106, 1956, pages 1519 sq  

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 75 et novembre décembre1959, pages 45 et 46  

-       G. BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, 1969

-       G. BARRUOL : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 62 et 63

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 317

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 62 et 63

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 52

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 205  

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 94

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 9

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, pages 51 et 52

-       P. HAMON : églises de l’Isère, sd, pages 18 et 19

-       CAG 38/2, 2001, pages 294 et 295

 

SAINT-CHRISTOPHE-EN-OISANS (canton d’Oisans- Romanche)

 

Préhistoire ou Protohistoire : abri sous roche de Champebron, remanié au Moyen Âge.

A Pemeau et aux Fumas, abris de même nature.

 

Epoque gallo-romaine : le pont sur la Romanche, au hameau de Champhorent, est traditionnellement appelé « pont romain ». Il ne semble toutefois pas qu’il remonte au-delà du XVIIe ou du XVIIIe siècle.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit la Vieille-Bérarde, motte ressemblant à une fortification de terre de l’an Mil, dominant les ruines très arasées de l’ancien village de la Bérarde.

 

Bibliographie :

 

-       Patrimoine en Isère, Oisans, 2001, pages 56, 57, 78 et 79

 

 

SAINT-CHRISTOPHE-SUR-GUIERS (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Milan descendait le col de Couz, vers les Echelles, et se trouvait forcée d’emprunter le défilé que les crues de la grotte venaient souvent raviner. Les Romains endiguèrent les eaux en les rejetant dans la galerie. Le mur romain, réparé en 1649, subsiste encore en partie. La voie romaine, taillée dans le roc, est encore visible vers le pont Saint-Martin, lequel, encore appelé « pont romain » ne daterait que du XIXe siècle (site classé, 1911).

 

Haut Moyen Âge : motte castrale supposée du Châtelard.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 154

-       CAG 38/1, 1994, page 126

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 437 et 438  

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Lemenco par le Voironnais (inédit).

 

SAINT-CLAIR-DE-LA-TOUR (canton de la Tour-du-Pin)

 

Préhistoire : à la ZAC du Serpentin, des fouilles préventives ont révélé en 2015 une structure à pierres chauffantes d’époque néolithique.

 

Protohistoire : un tumulus de l’âge du Bronze Moyen est signalé.

Vers 1857, on a découvert, dans des circonstances indéterminées, un dépôt de 500 ou 600 monnaies gauloises, avec une nette prédominance du type à l’hippocampe.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Milan. Elle conserve encore le nom de Chemin de l’Estrat. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à Passeron, on a découvert à diverses époques, les substructions d’un vaste édifice ou d’un ensemble de villae, parmi lesquelles il y avait des dalles, des débris de fresques, de la poterie vinaire, une mosaïque, une brique conique avec marque de potier non relevée et une vingtaine de monnaies romaines

Ø  contre le mur de l’église est conservé un milliaire de Constantin, trouvé à Passeron en 1928, en même temps qu’étaient mis au jour les vestiges signalés ci avant. Le milliaire, haut de 1,70 mètre, porte l’inscription : « IMP(eratori) CAES(ari) / FL(avio) VAL(erio) / CONSTANTINO / P(io) F(elici) / AVG(usto) / DIVI / CONSTANTI / AVG(usti) / PII FILIO / XXX » : « à l’empereur César Flavius Valerius, Constantin, le Pieux, l’heureux, Auguste, fils du divin Constance Auguste le Pieux, à trente mille pas (de Vienne) » (entre décembre 307 et le printemps 310) (Monument Historique au titre des objets mobiliers, 1933)

Ø  Ce texte a succédé à une première inscription, martelée après la mort de Maximien comme ce fut le cas sur de nombreuses inscriptions : « IMP(eratori) CAES(ari) / FL(avio) VAL(erio) / CONSTANTINO / P(io) F(elici) / AVG(usto) / M(arci) AVR(elli) VAL(eri) / (Maxim)IANI / AGV(usti) / (nep)OTI / (divi) / (co)N(stanti) / AVG(usti) / P(ii) / (filio) / XXX » : « à l’empereur César Flavius Valerius Constantin, pieux, heureux, Auguste, petit fils de Marcus Aurelius Valerius Maximien Auguste, fils du divin Constance Auguste pieux, trentième mille ».

La distance indiquée montre que la borne a été déplacée d’environ 8 km par rapport à son emplacement originel.

Au Mas des Bises, PILOT signale des « tombeaux d’époque romaine ».

On aurait également découvert à Saint-Clair une statue d’Hercule et des monnaies.

 

Haut Moyen Âge : vers 1900, à Passeron, on a trouvé des tombes formées de larges dalles contenant des squelettes et des armes (nécropole mérovingienne ?).

Le lieu est mentionné au Xe siècle : passeranis ager et villa.  

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1842

-       G. VALLIER : RDN, 38, 1882, page 49

-       A. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, 1905, page 569

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 261

-       G. LETONNELIER : BSDEA, 1928, pages 21 et 22

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de onze villages voisins, 1930, page 7

-       P. SAINT OLIVE : à propos de la voie romaine entre la Tour-du-Pin et Aoste, le chemin des Nourrices, Evocations, n° 8, 1946, pages 4 et 5

-       P. WUILLERMIER : en territoire Viennois, REA, 48, 1946, page 95

-       L’année épigraphique, 1949, pages 164 et 165

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1960, page 93  

-       A. DENIER : la Tour-du-Pin, terre des Dauphins, 1966, page 170

-       A. PELLETIER : Vienne de 275 à 468, état des sources, 1988, pages 131 et 132

-       S. SCHEERS : les monnaies de la Gaule inspirées de celles de la République romaine, n° 29, 1969, page 80

-       I. KONIG : Itinera romana, 3, 1970, n° 105, page 188

-       A. DEROC et P. C. VIAN : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, cahiers numismatiques, 8, 1971, page 78

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 43

-       J. C. RICHARD : studien zu fundmünzen der antike, 1979, page 215

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes de Alpes françaises du nord, 1983, page 205

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 33

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 71  

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, page 43

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 63

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001, pages 86 à 88

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 145

-       CAG 38/2, 2011, pages 295 et 296

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page109

-       J. J. A. PILOT : rapport fait à la commission des monuments historiques du département de l’Isère, manuscrit n° 50, sd, Fonds PILOT, BMG

 

SAINT-CLAIR-DU-RHONE (canton de Vienne 2)

 

Préhistoire : on a découvert, vers 1960, un atelier de taille du silex d’époque néolithique, au bord du Plateau de Glay, au lieudit le Marquis.

Plusieurs haches de même époque sont signalées.

 

Protohistoire : des vestiges de l’époque de la Tène ont été trouvés au sud du village, en 1966.

Un habitat gaulois est pressenti à Varambon.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la Via Agrippa à l’actuel Chemin des Carrosses. Une agglomération secondaire est conjecturée à Saint-Clair : les découvertes sont en effet fort importantes et étendues.

 

Ø  vers 1825, on a découvert une statue romaine décapitée, d’époque augustéenne, en calcaire (déesse ?), qui, à l’origine, devait mesurer 1,60 m de hauteur. Elle pourrait provenir d’un mausolée. La statue est aujourd’hui exposée dans un foyer de personnes âgées, près de la Mairie

Ø  à l’angle du Bois des Prailles, emplacement de villa gallo-romaine

Ø  au lieudit les Littes, on a trouvé des poteries, des amphores et des tegulae, en bordure de la voie ferrée

Ø  au lieudit Petiteux, existent un site antique et une voie dallée remblayés

Ø  au sud de l’embouchure du Salvant, on a trouvé un fragment de voie dallée

Ø  au pied de la colline du Peyron, au débouché d’une arcade de la voie ferrée, emplacement de mur antique cyclopéen en pierres sèches et parois d’une construction,

Ø  derrière la Colline de la Madone, on a repéré un ensemble de modestes villae du bas empire

Ø  des vestiges de canalisations, en provenance de la source des Grisolles, ont été repérés

Ø  des sarcophages monolithes en pierre ont été exhumés le long du chemin de Clarasson

Ø  au lieudit du même nom, au sud du village, des murs antiques et des tuiles abondent. On connaît, en outre, à proximité de ces vestiges, d’anciennes carrières de glaise, de part et d’autre du Saluant. Des sondages ont livré de nombreux tessons de céramiques sigillées et un ensemble de six salles qui ont conservé leur sol. Eu égard au nom du lieudit, à la présence d’énormes carrières de glaise et à l’excellence de la situation du lieu, sur les grandes voies commerciales fluviales et routières, on a proposé d’y localiser les célèbres fabriques du potier CLARIANVS, dont les productions ont essaimé dans toute la Gaule et même en Afrique. Une villa romaine a été repérée à proximité du site en 1905. Est-ce la demeure de CLARIANVS ?

Ø  au même endroit, on a remarqué, en 1990, des structures antiques et un chemin empierré. A proximité, on a découvert une importante nécropole qui a livré des monnaies des IIIe et IVe siècles

Ø  entre 1966 et 1970, on a fouillé un village gallo-romain dont les maisons furent abandonnées vers 275. Les demeures possédaient des mosaïques et des pavements de la fin du Ier siècle avant notre ère, avec une occupation continue jusqu’au IIIe siècle. Ce type de mosaïques n’existe en Gaule qu’à Glanum et Vaison-la-Romaine

Ø  au lieudit Villa Joulia ou Bramafan, on a fouillé à compter de 1965, sur 3 hectares, un habitat du Ier siècle avant notre ère, occupé jusqu’au IIIe siècle. Un ensemble de douze salles avec pavements de terrazzo a été découvert. Sur le site, on a trouvé des tegulae signées CLARIANVS, une antéfixe estampillée (se)CV(n)D(us) RUFI F(ecit) et des monnaies de Victorien ainsi que des fonds de céramique sigillée estampillée, dont l’un marqué L TETIVS SAMIA

Ø  en 1996, au lieudit Varambon, on a découvert des structures gallo-romaines assez bien conservées (fosses, solins), un chemin empierré, des fondations de murs et quatre sépultures contenant des vases en céramique et des monnaies de Victorinus et Tétricus

Ø  en 2002, au même endroit, on a découvert un chemin empierré, des structures d’habitat, une sépulture à incinération du Ier siècle et une nécropole de même nature (50 sépultures) du IIIe au Ve siècles avec une moitié de nummus du 4ème siècle

Ø  en 2005, sur ce même site, un sesterce de Gordien III a été découvert.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale sur laquelle on a édifié Notre-Dame-du-Bon- Secours.

A Varambon, emplacement d’activité artisanale (fours) du VIIe au XIIe siècles.

L’ancienne église Saint Genis, remonterait au Xe siècle. Elle aurait reçu le chef de Saint Clair dans un reliquaire provenant du monastère de Sainte Blandine de Vienne où il était précédemment conservé.

 

Bibliographie :

 

-       GALLIA, Informations archéologiques, 26, 2, 1968, pages 586 et 588

-       Compte rendu du groupe archéologique de Saint Clair du Rhône, 1969-1970

-       GALLIA, Informations archéologiques, 1971, page 427

-       M. GUIRONNET : Saint-Clair-du-Rhône, son histoire, 1980, pages 20 à 30 et 36

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 361

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 134 et 145

-       A. PELLETIER et alii : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône Alpes, 1988, pages 203 et 204

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 35 à 39

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 228

-       CAG 38/1, 1994, pages 116 et 117

-       H. LAVAGNE : recueil des mosaïques de la Gaule, III, Narbonnaise, 3 Sud-Est, 2000, page 81 n° 542

-       Patrimoine en Isère, pays de Roussillon, 2003, pages 16, 18, 22, 23, 27, 29, 30 et 38

-       CAG 38/4, 2017, pages 292 à 296

 

SAINT-CLAIR-SUR-GALAURE (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : des traces mésolithiques sont signalées.

 

Epoque gallo-romaine : le lieudit la Feytaz est à rapprocher de l’ancienne voie romaine des Chambarans, connue sous le nom de l’Etraz du Faital.

Traces de villa gallo-romaine au confluent de la Galaure et du ruisseau de la Combe de la Perrière.

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 127

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 73

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, page 51

 

SAINT-DIDIER-DE-BIZONNES (canton du Grand-Lemps)

 

 

Epoque gallo-romaine ? : la Grand-Vie pourrait rappeler une voie ancienne sinon antique.

 

Haut moyen äge : l’église de Saint Didier de Lepiae est citée comme dépendance de l’abbaye de Saint-Chef au IXe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930,

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 33

 

SAINT-DIDIER-DE-LA-TOUR (canton de la Tour-du- Pin)

 

Haut Moyen Âge : une charte de l’archevêché de Vienne, du 2 décembre 882, mentionne l’ecclesia sancti Desideri juxta Villam Pinus.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 911

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 34

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 88

 

                                               SAINT-EGREVE (canton de Grenoble 2)

 

Préhistoire : quelques vestiges sont signalés :

 

Ø  en 1895, lors de travaux dans l’enclos psychiatrique, on a trouvé, à 4 mètres de profondeur, une hache néolithique (M. D. 84.11.1)

Ø  en 1970, 3 rue du Charmant-Som, on a trouvé une hache polie néolithique

Ø  la même année, dans un ossuaire au pied de Rocheplane, on a découvert des ossements, des céramiques et des lames de silex néolithiques.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  vers 1870, au pied du rocher de Rocheplane, on a exhumé une sépulture de l’époque du Bronze avec de la céramique et des bracelets

Ø  selon H. MULLER, la grotte de Rochepleine a été occupée dès l’âge du Bronze

Ø  en 1925, on a découvert à la Monta, un bracelet rond, en bronze, de l’époque de Hallstatt (M. D. 67.12.68)

Ø  au lieudit Petit Sappey, une grotte a livré, en 1995, les restes de plusieurs vases du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : la commune était traversée par la voie romaine de Grenoble à Vienne. Celle-ci arrivait de la Buisseratte par le chemin de terre conduisant à la Ferme de Fiancey. Puis elle passait aux abords du hameau du Muret, où elle est encore bordée, à droite, par le mur du château du Muret. Elle passait ensuite à Cuvillieu, franchissait la Vence et se poursuivait à hauteur de l’actuelle église sur le site industriel de la CSF. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  la grotte de Rochepleine a livré des tessons de céramique gallo-romaine et une monnaie de Septime Sévère

Ø  à la Monta, on a découvert, en 1977, lors de fouilles de sauvetage, les restes d’une construction du Haut-Empire avec un sol empierré, de la céramique Allobroge (au MD sn) une épingle à cheveux en os (au MD sn) et un balsamaire en verre bleu translucide (au Musée Savoisien n° 899.264)

Ø  au hameau de la Clapière, on a trouvé une monnaie de Trajan

Ø  près du hameau du Petit-Sappey, A. BOCQUET a découvert de la céramique gallo-romaine

Ø  au lieudit le Muret, sous un talus, on a trouvé des tessons d’amphores.

 

Haut moyen Âge : à l’hôpital de Saint-Robert, on a exhumé, en 1884, des sépultures en coffres de dalles.

Près du hameau du Petit-Sappey, A. BOCQUET a découvert, en 1995, de la céramique burgonde.

 

Bibliographie :

 

-       E. DUFFOUR : découverte archéologique à Saint-Robert, l’Impartial des Alpes du 16 mai 1884

-       H. MULLER : notes sur les stations préhistoriques de plein air des environs de Grenoble, 1904

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959, page 44

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 317 et 318

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 72

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 53

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information régionale n° 16, 1974

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 205 et 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 133

-       Archéologie chez vous, n° 10, 1992, pages 21 et 31

-       CAG 38/1, 1994, page 171

-       Grenoble antique, 1999, pages 13 et 187

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

SAINT-ETIENNE-DE-CROSSEY (canton de Voiron)

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  la Grotte de Crossey, fouillée en 1938, a livré des restes du néolithique et du chalcolithique

Ø  au lieudit Saint-Etienne, une grotte a livré une dizaine d’éclats de taille et quelques tessons de poterie néolithique

Ø   en 1972, en un lieu non précisé, on a découvert une station néolithique qui a livré une quarantaine d’éclats ainsi que quelques nucleus néolithiques

Ø   la Grotte du Ratz, dans la falaise du même nom, a livré en 1906 des fragments de poterie néolithique.

 

Protohistoire : la Grotte de Crossey, a livré des vestiges du bronze final et l’époque de Hallstatt.

Lors de la construction du tramway, à la fin du XIXe siècle, on a découvert une sépulture de la Tène.

A Tolvon, emplacement supposé d’un oppidum de la fin de l’indépendance gauloise.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont également signalés :

 

Ø  avant 1843, dans des circonstances inconnues, on a découvert des monnaies des Antonins à Gordien le Jeune

Ø   dans la Grotte de Crossey, on a trouvé un habitat gallo-romain tardif avec une meule en lave et des monnaies de Caracalla et de Julia Mammae

Ø  au lieudit le Plan, emplacement d’un site à tegulae

Ø  entre les lieudits le Plan et le Crest, des prospections font état d’une villa,

Ø  le lieudit Tavernières (Tabernae au XIVe siècle), doit peut être son nom et son origine a une taverne romaine, située près de la voie romaine secondaire qui traversait la commune

Ø  des sites à tegulae ont été repérés en prospection aux lieudits Barratier, la Couchonnière, le Pontet et le Châtelet,

Ø  on peut aussi noter la présence de trois lieudits Grand-Champ.

 

Haut Moyen Âge : le château primitif de Tolvon (aujourd’hui Château de Saint Denis) parait avoir été édifié sur une motte castrale. Saint Théobald, qui fut archevêque de Vienne entre 957 et 1001, serait né dans ce château en 925.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 94

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 318

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 263

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 454

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, n° 57, page 60

-       G. FAUCHON, H. COUTIS et P. COMMEAUX : histoire de Voiron et du pays voironnais, 1991, pages 180 et 181

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 444

-       CAG 38/1, 1994, page 164

-       CAG 38/4, 2017, pages 296 et 297

-       Fiche CPI (sd)

 

SAINT-ETIENNE-DE-SAINT-GEOIRS (canton de Bièvre)

 

Protohistoire ? Des clichés aériens IGN de 2003, 2009 et 2015 ont révélé, en divers points des structures fossoyées dont certaines pourraient être des nécropoles.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  en 1769, on découvrit dans un champ au sud du village, au lieudit la Thivolière, une cave antique voûtée, revêtue de tuileau, avec des tuyaux en plomb et une inscription MPC

Ø  peu avant, à quelques mètres de là, une mosaïque en marbre aurait été trouvée ainsi qu’un trident en bronze doré

Ø  en 1855, entre Brézins et Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, lors de la construction du chemin de fer, on aurait mis au jour un tronçon de la voie romaine

Ø  en 1896, au lieudit Jous ou Jovis on a trouvé une statuette en bronze de Mercure ; la tradition veut qu’un temple à Jupiter ait existé à cet emplacement

Ø  au lieudit les Ayes, on a découvert à plusieurs reprises des briques estampillées CLARIANVS

Ø  la voie romaine de Vienne à Grenoble traversait la commune : elle a été exhumée à plusieurs reprises au lieudit Grand-Chemin

Ø  le prieuré de Morchamps aurait été édifié sur un site antique. Vers 1990, l’aménagement de la route a fait apparaître des vestiges gallo-romains sur les ruines du prieuré

Ø  vers 1983, une découverte fortuite a fait apparaître un bâtiment gallo-romain incendié

Ø  en un lieu non précisé, une nécropole gallo-romaine aurait été découverte

Ø  sur la route de la Barrière, un mur antique et des tegulae auraient été exhumés à l’occasion de labours

Ø  à la Pierre, en creusant un puits, on a trouvé un dépotoir avec de la céramique et des pesons des IIIe et IVe siècles. A ce même lieudit, plusieurs concentrations de tegulae sont signalées

Ø  en 2009, à la Coulaz Nord, plusieurs concentrations de tegulae sont signalées

Ø  aux Blétons, en 2010, on a trouvé 12 rebords de tegulae

Ø  la même année, d’autres rebords ont été trouvés au lieudit Clos-Mignot

Ø  également en 2010, un site a livré au lieudit Veyer des rebords de tegulae, de la céramique grise et de la sigillée.

 

Haut Moyen Âge : selon une tradition, Charles II dit le Chauve, aurait fait halte à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs en 873.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, IV, 1861, pages 7 à 9

-       A. P. SIMIAN : Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, village delphinal, 1861, pages 39 à 42

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869, page 4

-       CIL XII, 1888, n° 5679-19

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959

-       A. BLANC et H. DESAYE : inscriptions nouvelles de la Drôme et de l’Ardèche, GALLIA, T 27, 1, 1969, pages 223 et 224

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       M. COLARDELLE : rapport d’activités, 1978-1979, CAHMGI, page 8  

-       R. MOYROUD : Bressieux en Dauphiné avant l’an Mil, Evocations, janvier juin 1983

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 141 et 142

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 83

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 52

-       CAG 38/1, 1994, page 123

-       CAG 38/4, 2017, pages 297 à 300

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Vienne (inédit)

 

SAINT-GENIS : voir MENS

 

SAINT-GEOIRE-EN-VALDAINE (canton de Chartreuse- Guiers)

 

Protohistoire : en 1983, au lieudit Genevrière, on a découvert des tessons de la fin de l’époque gauloise avec des fragments de tuiles et un gros élément de jatte en céramique grise.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au Mas de Cabarot, on a découvert au XIXe siècle des restes de constructions antiques, des monnaies et des « tombeaux romains ». L’un de ces tombeaux aurait été transporté au château de Longpra

Ø  à Champlet, on a trouvé des tegulae et un four du Bas-Empire

Ø  en un lieu non précisé, emplacement supposé de villa, centre probable d’un domaine

Ø  l’église conserve, sur son coté extérieur ouest, deux colonnes en conglomérat de Bourdeaux, provenant peut être d’un monument antique local ou de Saint Sixte (> MERLAS)

Ø  au château de Longpra est conservée une inscription à la foudre divine de Jupiter : DIVVM / FVLGVR / CONDITVUM : « (lieu où) la foudre divine (de Jupiter) est passée ». On a trouvé sur des zones sommitales ou dans des terres très exposées aux orages des inscriptions semblables commémorant la chute de la foudre en un point donné. L’endroit foudroyé, consacré à Jupiter Fulgur, était sans doute réservé pour le culte et interdit de travaux agricoles. On connaît, dans le sud-est de la Gaule, une dizaine d’inscriptions de ce type,

Ø  on notera également la présence de trois toponymes souvent significatifs : la Villette, le Grand-Champ et la Grande-Pièce.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale présumée au Châtelard de 30 mètres de diamètre.

 

Bibliographie :

 

-       F. CROZET : descriptions des cantons de l’Isère, 1869-1870, 2, page 5

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Merlas, Petite Revue Dauphinoise, 2ème année, 1887-1888, pages 95, 127 et 128

-       J. POULET : en visitant les monuments historiques du Dauphiné, l’église de Saint-Geoire-en-Valdaine, Evocations, décembre 1946 janvier 1947, page 120

-       R. GIRARD : les inscriptions chrétiennes de Saint-Sixte, Evocations, novembre décembre 1964, pages 50 SS

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 206

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 370, 371 et 385

-       Renseignements G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 63

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, pages 9 et 24

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 345, page 50

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 697  

-       N. GIROUD : Saint-Geoire-en-Valdaine, son histoire, sd, page 7

 

SAINT-GEOIRS (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : avant 1860, on aurait découvert des « objets romains ».

Vers 1883, H. MULLER aurait découvert une nécropole gallo-romaine et des amphores.

Selon une tradition locale, le hameau de Cours aurait été occupé par un camp romain « où l’on aurait célébré des jeux ». Des pierres antiques, des fragments de bronze et des tuiles estampillées CLARIANVS y auraient été des découverts.

Dans la maçonnerie du clocher de l’église, reconstruit au XVIIe siècle, ont été remployés des fragments de tegulae.  

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, 1861, page 38

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 144

-       H. MULLER : tombes gallo romaines à Saint-Geoirs, sd

 

SAINT-GEORGES-DE-COMMIERS (canton de Pont-de- Claix)

 

Epoque gallo romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à la Mure par la Motte-d’Aveillans. Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  L’église conserve un cippe gallo-romain anépigraphe

Ø  on a anciennement découvert, à l’occasion de travaux, un contrepoids de balance en bronze représentant une figure caricaturale semblant appartenir à un groupe d’origine Alexandrine représentant des têtes de prêtres d’Isis et un petit vase en céramique sombre (aujourd’hui dans une collection particulière)

Ø  à la Gardette, emplacement d’un possible site funéraire avec présence, en surface, de nombreuses tegulae. Sur le site lui-même, présence de fortifications informes repérées en prospection pédestre.

 

Haut Moyen Âge : Commiers est cité en 739 dans le testament d’Abbon : Comeris et Comario in pago Gratianopolitarum.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 251

-       J. C. MICHEL : de quelques vestiges gallo-romains de Saint-Georges-de- Commiers, bulletin des AVG, n° 42, 1988, page 8

-       CAG 38/1, 1994, pages 160 et 161

-       Patrimoine en Isère, pays de Vizille, 1994, pages 13, 16 et 22

-       Grenoble antique, 1999, page 148

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, page 7

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

  

 

SAINT-GEORGES-D’ESPERANCHE (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : on a découvert dans un champ une hache en pierre polie, un fragment de hache et une herminette cassée d’époque néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : on situe à Saint-Georges l’ancienne station de MALUM sur l’emplacement de la voie romaine de Vienne à Bourgoin, encore nommée Grand Chemin. Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  en 1900, au lieudit Gallot, on a découvert un puits antique et des tegulae

Ø  au lieudit Maisons Quesmins, emplacement d’un site à tegulae

Ø  en 1989, au lieudit la Froide, on a découvert, lors des travaux du TGV sud-est, une ferme gallo-romaine des Ier et IIe siècles.

 

Haut Moyen Âge : au bourg, on a trouvé des céramiques du Haut Moyen Âge.

La Terra Sancti Georgii est citée au IXe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       P. DUFOURNEL : le réseau routier gallo-romain de Vienne à Grenoble, actes du 89ème congrès des sociétés savantes, 1964

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       H. CHATAIN : deus nouvelles séries de haches en pierre polie dans le Bas Dauphiné, Evocations, 38ème année, janvier 1982

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 116

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, page 260

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 124 

-       Grenoble antique, 1999, page 148

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 90

-       SRA Rhône-Alpes 2006-2, page 150

 

SAINT-GERVAIS (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : en 2013 on a fouillé au lieudit le Grand-Tournant, à 1080 m d’altitude un site épipaléolithique et mésolithique.

 

Protohistoire : les fouilles du Grand-Tournant ont également révélé une occupation de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale d’Armieu.

 

Bibliographie :

 

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 697 et 698

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, page 122

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Valentia (rive gauche de l’Isère) (inédit)

 

SAINT-GUILLAUME (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : en un lieu non précisé, H. MULLER aurait découvert une station néolithique.

 

Protohistoire : H. MULLER mentionne des débris céramiques de l’époque de Hallstatt.

 

Epoque gallo-romaine : d’après TERRAS, Touchane aurait été un « castrum romain », mais rien n’a jamais étayé cette opinion.

Passage possible d’une voie romaine.

En 2001, dans la forêt, au lieudit les Verneaux (ou Verniaux), J. L. JOUTY a découvert un four à chaux primitif, très semblable à celui de Saint-Pancrasse (infra) daté du bas empire.

On signalera un lieudit Lombardier (colonie de Lombards du Bas-Empire ?).

 

Haut Moyen Âge : le Macitha in pago Diense du testament d’Abbon de 739 pourrait correspondre au lieudit Masette.

Sur le site de Touchane (Toschana, Tocscana, Tochana castrum), emplacement de motte castrale avec sa basse-cour.

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 42

-       Renseignements de F. GAUTIER

-       L. TERRAS : la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1971, page 14

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 82

-       J. C. MICHEL : en remontant le cours de la vallée de la Gresse : Saint- Guillaume, bulletin des AVG n° 17, 1986, page 40

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, revue des AVG n° 54, 2004, page 10

-       CAG 38/1, 1994, page 101  

-       J. C. MICHEL : témoin oublié de la féodalité, Touchane en Trièves, bulletin des AVG n° 37, 1996, page 33

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, page 74

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, 2, bulletin des AVG n° 44, 1999, pages 19 et 21

-       J. L. JOUTY et J. C. MICHEL : notes sur un four à chaux primitif découvert à Saint-Guillaume, bulletin des AVG n° 47, 2001, page 46

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 10

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10

-       J. C. MICHEL et L. RIONDET : histoire de Château-Bernard… Saint-Guillaume, 2022, pages 15, 38, 39, 44 et 50

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

SAINT-HILAIRE-DE-BRENS (canton de Charvieu- Chavagneux)

 

Préhistoire : une grotte aurait livré des vestiges du paléolithique supérieur.

Non loin du château de Montplaisant, monolithe de 6 mètres de hauteur dit Pierre Femme (mégalithe ?).

 

Protohistoire : en 1867, CHANTRE a découvert une hache de l’époque du Bronze.

A. BOCQUET voit dans le nom de Brens, le patronyme gaulois Brennos.

 

Epoque gallo-romaine : vers la route de Flosailles à Crémieu, on aurait découvert une canalisation antique avec du béton à tuileau.

Dans les Marais des Vernes, on aurait trouvé des monnaies des Ier et IIe siècles.

En 1977, au Grand-Marais, on a vu les traces d’un établissement métallurgique (fragments de fer, lentille de plomb…).

 

Haut Moyen Âge : une église est mentionnée vers 980.

 

Bibliographie :

 

-       Regeste dauphinois n° 1405

-       E. CHANTRE : âge du Bronze, 1875-1876

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, mai juillet 1960, page 153

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 319

-       J. CHAUFFIN : 20 ans après un premier inventaire de nos sites gallo-romains, Evocations, janvier mars 1981

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 175

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 23

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1988, page 19

-       A. BOCQUET : les Allobroges et l’Allobrogie, 2004

 

SAINT-HILAIRE-DE-LA-COTE (canton de la Bièvre)

 

 

Protohistoire ? : à Champ-Souffrey, des photographies aériennes IGN de 2009 on voit une anomalie circulaire de 18 m de diamètre.

Une anomalie semblable se voit sur les mêmes clichés aux lieudits Bièvre et la Plaine de Fournache.

 

Epoque gallo-romaine : avant 1854, dans des circonstances inconnues, on a découvert une amphore contenant 1500 petits bronzes.

La découverte d’une très riche sépulture en 1888, parfois attribuée à Saint Hilaire de la Côte, concerne en fait Saint-Hilaire-du-Rosier (infra).

Au lieudit Grange-Papet, dans un champ, tegulae observées le 11 novembre 2003.

En 2006, le lieudit Au-Bouchet présente un épandage de tegulae.

En 2011, en prospection on a découvert au lieudit Glandut 16 rebords de tegulae et un morceau de meule à bras en basalte.

 

Bibliographie :

 

-       V. TESTE : inscriptions chrétiennes du Ve siècle découvertes à la Côte Saint André, BM 20, 1854

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 206

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 109

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône-Alpes, V, 2, 1988, page 52

-       CAG 38/1, 1994, page 62

-       CAG 38/4, 2017, page 301

 

SAINT-HILAIRE-DU-ROSIER (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Préhistoire : au lieudit les Lots, on a mis au jour un site occupé du mésolithique à l’âge du bronze qui a livré 700 silex taillés et de nombreux outils néolithiques (burins, perçoirs, racloirs, grattoirs…).

 

Protohistoire : selon A. BOCQUET, emplacement d’oppidum dominant l’Isère.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive droite de l’Isère.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  peu avant 1888, sur un site imprécis, on a découvert un dépôt constitué des objets suivants : une statuette de Mercure, un lot de bijoux en or comprenant deux colliers à trois rangs de chaînes chacun avec garniture ornée de pierres noirâtres, une paire de boucles d’oreilles en or avec un saphir enchâssé dans le chaton et deux aurei de Vespasien et de Titus. Il s’agit, selon toutes probabilités, d’une riche sépulture

Ø  à la limite de Saint-Hilaire et de Saint-Bonnet-de-Chavagne, dans le lit du Furand, restes possibles de fondations antiques qui, selon la tradition locale, seraient celles d’une « ancienne cité » (villa ?)

Ø  aux lieudits Paillette et Girard, les travaux de construction de l’autoroute A 49 ont révélé des établissements du Haut-Empire

Ø  aux lieudits Au Tondu et le Sibert, emplacement de sites à tegulae

Ø  au lieudit le Creux, des substructions antiques ont été repérées

Ø  au lieudit le Petit Arnage, emplacement d’un site gallo-romain

Ø  au lieudit les Carrières, on a découvert une nécropole gallo-romaine

Ø  en 1988, le lieudit Girard a révélé un important établissement gallo-romain

Ø  en 2003, une photographie aérienne du site des Guillots présente le plan d’une succession de deux bâtiments à grandes cours orientés sud-ouest / nord-est,

Ø  enfin on signalera la présence d’un lieudit Grand-Champ.  

 

Bibliographie :

 

-       CIL XII, 1888, n° 2192

-       A. NUGUES : le trésor de Chatuzange, bulletin de la société d’archéologie de la Drôme, 22, 1988, page 345

-       Notes de centenaire, recueil des enquêtes d’histoire locale, manuscrit 1988, BMG R 7718-290 

-       J. ROMAN : contribution sur le dépôt de monnaies et de bijoux romains de Saint Hilaire du Rosier, BSAF, 1889, page 100

-       E. CHAPER : procès-verbal, bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, 3, 1889, page XXVI

-       A. BORDIER : les fouilles archéologiques et les légendes en Dauphiné, BSDEA T 7, 1900, page 19

-       J. SAUTEL : CAG XI, Drôme, 1957, page 101

-       X. LORIOT et H. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le département de l’Isère, BSFN, 1976, page 68, n° 5

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 163 et 164

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, pages 52 et 53

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 66 à 68  

-       CAG 38/1, 1994, pages 129 et 130

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 26 à 29, 32 et 41 à 44

-       A. BOCQUET : site Internet

-       CAG 38/4, 2017, pages 301 à 302

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Valentia (rive droite de l’Isère) (inédit).

 

SAINT-HILAIRE (Plateau-des-Petites-Roches (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1971, au Col du Coq, on a découvert des vestiges néolithiques d’industrie lithique et des céramiques

Ø  trouvée dans la commune et replacée devant le Syndicat d’Initiatives, pierre avec 70 cupules

Ø  aux Chatampierres, bloc erratique avec 27 cupules

Ø  en un lieu non précisé, autre bloc erratique avec 94 cupules.

 

Protohistoire : selon J. BRUNO, le lieudit les Dioux pourrait marquer un lieu sacré gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO, le lieudit le Granet rappellerait un domaine de Granius.

 

Haut Moyen Âge : au nord du Bec-Margain, une butte arrondie aux lignes régulières fait penser à une motte castrale.

Une tradition locale rapporte qu’en 967 l’évêque Isarn, pour échapper à une invasion des Hongres, construisit à Saint-Hilaire une bâtie.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 135

-       B. GUIRIMAND : Petites-Roches, sentiers d’histoire, 1978, page 49

-       F. BALLET et P. RAFFAELI : rupestres, 1990

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 194

 

SAINT-HONORE (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : au lac Charlet, on a découvert des silex taillés du mésolithique ou du néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine principale de la Matheysine passait à hauteur de Tors et de Pontcharra.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 95

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 19

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 13, 14 et 19

 

SAINT-ISMIER (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Préhistoire : quelques vestiges sont signalés :

 

Ø  le Manival fut dès les temps préhistoriques une voie de pénétration a l’intérieur du massif de la Chartreuse

Ø   le sentier qui va de Saint-Ismier au col de la Faita comporte de nombreux abris sous roches. Près de l’un d’eux, on a découvert une hache en pierre d’époque néolithique

Ø  au lieudit l’Eboulement, en 1896, on a découvert une hache polie d’époque néolithique

Ø  un mégalithe, haut d’environ 90 cm, a été découvert dans un champ en 1965 entre Saint-Ismier et Saint-Nazaire par A. BOCQUET.

 

Epoque gallo-romaine : la grande ferme de Meylan couvrait la superficie de l’actuelle commune. L’une de ses aberrances, celle des Lombards, était située à l’entrée de la gorge du Manival.

La voie romaine de Grenoble à Chambéry traversait la commune.

Selon J. BRUNO, le nom du lieudit Charvinières pourrait découler d’un patronyme gaulois romanisé : Carvus (domaine de).

Au lieudit la Bâtie, on a découvert, vers 1880, quelques coffres en tegulae.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont connus :

 

Ø  Saint Imerius (ou Humerius), moine au diocèse de Bâle, aurait fondé un monastère en cet endroit au VIIe siècle, autour duquel se serait formé le bourg qui porte son nom

Ø  Certains auteurs ont vu dans le lieudit Arces le colonica in Glisione prope de Arcia

Ø  à la tour d’Arces, emplacement d’une motte castrale

Ø  une seconde motte, de 30 mètres sur 15 mètres, a été localisée au lieudit les Autarels

Ø  au lieudit Notolet ou Pipacon, la découverte fortuite q’une quinzaine de sépultures par H. MULLER en 1897 a conduit à présumer l’emplacement d’une ancienne église dont il aurait vu quelques vestiges.

Ø  à la Bâtie, une nécropole du Haut Moyen Âge a été découverte. Une autre est pressentie au quartier de Saint-Nazaire.

 

Bibliographie :

 

-       le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 41

-       H. MULLER : compte rendu de la commission des fouilles, BSDEA, T 4, 1897, pages 107 et 108

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 319

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Apes, 1977

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 206 et 207

-       Archéologie chez vous n° 3, 1984, pages 11 et 21

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 72

-       CAG 38/1, 1994, page 174

-       Collectif : autrefois … à Saint-Ismier, 2000

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 455

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

SAINT-JEAN-D’AVELANNE (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : Avelanne, Avelanna, serait une déformation d’ad villam (en direction de la villa). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au hameau des Eteppes (jadis Stabulle, probablement de stabulum, auberge), on a découvert l’emplacement d’une voie romaine

Ø  des restes de fondations, des pierres décorées de moulure, des vestiges de mosaïques, des tuiles, une colonne et un chapiteau réunis au XIXe siècle à la Mairie attestent l’existence d’une riche habitation gallo-romaine. Celle-ci semble avoir été située au lieudit Vieux Saint Jean

Ø  l’un des propriétaires de cette villa avait été décurion des Voconces. Son tombeau, dont proviennent des fragments, devait être de très monumentale apparence d’après le développement que son épitaphe, gravée en une seule ligne composée de lettres de 28 cm de hauteur, laisse supposer

Ø  cette épitaphe, de 0,60 m de hauteur sur 1,25 m de longueur, était enchâssée dans le clocher de l’ancienne église, démolie en 1891

Ø  l’inscription « … / …THIOR H(ic situs est) (here)DES DE (suo posuerunt) » est interprétée comme suit : « decurio Vocontiorum his situs est heredes de suo posuerunt » : «  … décurion des Voconces, repose en ce lieu. Ses héritiers ont, de leurs deniers, élevé ce tombeau » (perdue)

Ø  au hameau du Village, des fondations en pierres de taille auraient été aperçues.

 

Haut Moyen Âge : vers 1856, en défrichant un champ sur une petite colline qui borde au sud est l’étang des Combes, on découvrit plusieurs cercueils formés avec des dalles de molasse des VIIIe au Xe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1869, n° 547

-       CIL XII, 1888, n° 2420

-       L. et M. SAGE : un village du Bas Dauphiné : Saint-Jean-d’Avelanne, 1976

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 359

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 57

-       Archéologie chez vous, n° 8, 1990, page 9

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 590, pages 254 et 255

 

SAINT-JEAN-DE-BOURNAY (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Préhistoire : pierre à cupules signalée au lieudit le Grand Etang.

 

Protohistoire : tradition d’oppidum gaulois.

Au lieudit les Serves, des prospections aériennes ont révélé des enceintes circulaires probables.

En divers lieux, des clichés IGN ont révélé des structures circulaires ou semi-circulaires.

 

Epoque gallo-romaine : les auteurs anciens voyaient en Saint-Jean-de-Bournay une station (TVRECIONICVM) sur la voie romaine de Grenoble à Vienne. Des « découvertes d’objets antiques », sans précisions, sont mentionnées.

Une seule trouvaille est bien attestée : en 1895, en reconstruisant l’église paroissiale, on découvrit, dans le sous sol, un masque colossal d’Hercule en pierre. Celui-ci est aujourd’hui conservé au musée de Vienne.

Au pied du chevet de l’église Saint Pierre, traces de matériaux archéologiques du IIe au Ve siècles et mur d’antiquité tardive.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont connus :

 

Ø  dans le mur extérieur de l’église, à gauche de l’entrée principale, est conservée une inscription paléochrétienne : « HIC NATVS CARAMQVAE TVENS EX MVNERE IOGALEM / INSTITVET SOBOLEM SEMPLECETATE PIA / HIC QVANQVAM GEMENO NATARUM PIGNORE FULSIT / EXSIMIA DE LAUDE SATES NUNC EXPRIME(re ?) ERAT TEMPVS / VIR FVET EXCELLENS ARGVTISSEMVS APTVS / TEMPOREBVS VARIES INGENTIA FATA RELIQVID / (ur)BES AB ANTIQVA NOVELETATE ERAD CAPVD / VIX TENIT HIC TOMVLVS LAVDES QVI CONTEGIT ART(u)S / PRIDI(e) KAL(endas) MAIAS VICIES II PVS(t) CON(sulatum) BASILI V(iri) C(larissimi) C(onsulis) IND(iction)E X » : « né en ces lieux et partageant avec son épouse chérie l’accomplissement d’un saint devoir, il a élevé ses enfants dans une simplicité pieuse : deux filles qui suffiraient à la gloire de sa maison s’il n’était temps de consacrer quelques mots à sa louange. Homme supérieur, habile, apte aux circonstances des temps divers qu’il a traversés et des grands rôles qu’il a remplis. Le premier de ses concitoyens par l’ancienneté de sa noblesse, il repose dans ce tombeau qui abrite ses membres mais qui suffit à peine à remplir son éloge. Il est mort la veille des calendes de mai, la 22ème année après le consulat de Basile, clarissime, indiction dixième » (30 avril 522) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1991)

Ø  inscription perdue, de même époque, dite de Teodemodos, dont la description est donnée par le CIL : « HOC TOMOLOM / REQVIESCET IN PACE / BONE MEMORIE TEO / DEMODOS QVI VIXI / T  PLVS MENOS A(n)OS XXXXI NOTA(vi) / DIE NONO K(a)LENDAS IENVA / RIAS / INDIX / ION(e)… » : « dans ce tombeau repose en paix, de bonne mémoire, Teodemodos mort à l’âge de 41 ans, plus ou moins, le 9 des calendes de janvier, indiction… » (24 décembre… VIe siècle)

Ø  selon B. BLIGNY, une église d’origine paléochrétienne est pressentie

Ø  Saint-Jean-de-Bournay est l’emplacement vraisemblable du Bornaco du testament d’Abbon de 739

Ø  aux Blesses, on a découvert, au XIXe siècle, une nécropole du Haut Moyen Âge

Ø  à l’église Saint Pierre, en 2001, on a découvert une nécropole des VIe au VIIIe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale de Dauphiné, 1661

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843, page 159

-       J. J. A PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, n° 461 et 462

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions romaines et du Moyen Âge de Vienne, 1869, n° 1826 et 1942

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1, 1870

-       CIL XII, 1888, n° 2179 et 2180

-       F. GASPARD et A. PIOLAT : recherches historiques sur les communes des cantons de Saint-Jean-de-Bournay, 1889, page 161

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 404

-       ILCV, 1, 1931, n° 270, pages 64 et 65

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1960, page 93

-       H. CUCHERAT : sur deux inscriptions chrétiennes provenant de Saint-Jean-de-Bournay, Evocations, janvier février 1964, pages 68 à 70

-       GALLIA Préhistoire, 20-2, 1977, page 642  

-       B. BLIGNY (direction) : histoire du diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       J. PELLET : Saint-Jean-de-Bournay, 1979

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, T 2, 1981, n° 32

-       M. COLARDELLE : sépultures et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 207

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, T 5, Viennoise du nord, 1985, n° 218 et 219, pages 589 à 595

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 141

-       CAG 38/1, 1994, page 126

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 75  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, page 113

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

SAINT-JEAN-DE-MOIRANS (canton de Tullins)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Vienne traversait la commune, probablement au lieudit le Pavé.

En 1990, au lieudit les Charbonnières, le curage d’un fossé a livré un peson en plomb, des fragments de tegulae, un as de Nîmes, un sesterce d’Aurélien et quatre autres monnaies non identifiées.

On peut noter la présence de deux lieudits Grand Champ et d’un lieudit Grand Pré.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 117

-       CAG 38/4, 2017, page 304

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Vienne (inédit).

 

SAINT-JEAN-DE-SOUDAIN (canton de la Tour-du-Pin)

 

Protohistoire : en 1982, lors de travaux de terrassement, on a mis au jour, au lieudit Praille, une sépulture de la Tène, bien datée pars son mobilier métallique : épée avec fourreau, pointe à douille de talon d’une lance et fibule à ressort.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Milan.

Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  vers le château de Cuirieu, on a mis au jour vers 1900 des sépultures gallo- romaines. Dans la cave de ce même château, des restes de murailles pourraient être antiques

Ø  en 1970 -1971, lors de travaux de restauration de l’église Saint Jean Baptiste, on a découvert des sépultures sous dalles avec des éléments de poterie gallo- romaine

Ø  au sud du village, traces d’un habitat avec hypocauste

Ø  au sud de Salerieu, on a trouvé des fragments de tegulae et de tubulures.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  Cuirieu est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous la forme Baccoriaco

Ø  au lieudit Bas-Cuirieu, au-dessus de la Bourbre, emplacement possible de l’établissement de Majorien, métallurgiste de l’entourage d’Abbon, cité dans son testament

Ø  dans le village existe une source dont la réputation date du IXe siècle, la fontaine de Saint Vivant, troisième archevêque de Reims en 389. Cette fontaine coule au bas du presbytère aujourd’hui désaffecté. Source fraîche et limpide, elle guérissait, dit-on, de la fièvre jaune. Il pourrait s’agir d’un site cultuel remontant au Bas-Empire

Ø  des travaux de consolidation de l’église en 1971 ont révélé une partie de murs de fondations du Xe siècle

Ø  le château de Cuirieu est d’origine ancienne et repose sur des vestiges sans doute antique ou du moins carolingiens.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37 

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de onze villages voisins, 1930

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1960, pages 93 et 94

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 207

-       Archéologie en Rhône Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, page 46

-       A. BOCQUET et M. COLARDELLE : note sur une tombe du 2ème âge du Fer découverte à Saint-Jean-de-Soudain, RAN, T XVII, 1984, page 326

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 37

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 71

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

SAINT-JEAN-DE-VAULX (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : découverte isolée d’une armature de flèche en silex beige de la fin du néolithique.

 

Epoque gallo-romaine ? : on notera la présence d’un lieudit Villaret.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 368

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 20

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille des origines à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, page 3

 

SAINT-JEAN-D’HERANS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Mens à la Mure traversait la commune et aboutissait au pont de Cognet sur le Drac.

Près de la voie, en 1994, au lieudit le Barbier-et-Clos, on a découvert un site gallo- romain (mansio ?) qui a livré de nombreux fragments de céramiques sigillée, dont l’une estampillée OF MER(cator), de la céramique Allobroge avec marque MAR(cus), des vases des Ier et IIe siècles, des mortiers et un sesterce d’Hadrien.

 

Haut Moyen Âge : en septembre 1974, lors de la construction d’une route reliant le Villard à la Ferme de Champ-Couras, on a mis au jour une nécropole dont les parois des tombes étaient constituées par des lauzes solidement assemblées.

Sur le site de Barbier-et-Clos, on a également découvert des fragments de vases en bandeau du Ve au VIIe siècles.

Saint-Jean-d’Hérans est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous la forme Ereno, et Super de Derauso.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, pages 42

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 543

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 66

-       J. P. JOSPIN : un site gallo-romain à Saint-Jean-d’Hérans, mémoire d’Obiou n° 5, 2000, pages 27 à 31

-       CAG 38/4, 2017, page 304

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

 

 

SAINT-JEAN-LE-VIEUX (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : à une date et en un lieu non précisé, on a trouvé une meule gallo-romaine.

J. BRUNO voit dans le lieudit Massiat un domaine de Macius.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 165

-       Patrimoine en Isère, pays de Domène, 1995, page 11

 

SAINT-JOSEPH-DE-RIVIERE (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : à Pont-de-Demay, H. MULLER a découvert en 1898 des tombes sous dalles avec des vases du IVe siècle.

 

Haut Moyen Âge ? : en 1972, des travaux d’aménagement d’une station essence à l’entrée du village ont amené la découverte de sépultures non dallées sans mobilier.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : découverte d’une tombe ancienne au Pont-de-Demay, BSDEA, 1898, pages 114 et 115

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 207

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 154

-       CAG 38/1, 1994, pages 126 et 127

 

SAINT-JULIEN-DE-RATZ (la-Sure-en-Chartreuse) (canton de Voiron)

 

Préhistoire : un grattoir chalcolithique a été trouvé en surface par H. MULLER.

Au lac de Saint-Julien, site préhistorique de plein air de datation non précisée.

 

Protohistoire : non loin du lac, à l’entrée d’une propriété, une pierre représente un visage sculpté frustre. Selon G. FAUCHON, cette sculpture et une autre de même nature qui existait jadis dans le voisinage seraient « d’origine gauloise ».

 

Epoque gallo-romaine : sur la route du Bret à la Placette, lors d’une rectification de la chaussée, on a découvert un site à tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 319

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 85

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 263

-       J. CLERC : recherches pollenanalytiques sur la paléoécologie tardiglaciaire et holocène en Bas Dauphiné, 1988

 

SAINT-JULIEN-DE-L’HERMS (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : la localité a parfois été assimilée, sans justification, à la station de TVREDONNO (> voir REVEL-TOURDAN).

La voie romaine extrapolée entre la Côte Saint André et Vienne par Ornacieux pouvait traverser la commune.

 

Bibliographie :

 

-       GASPARD et PIOLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint Jean-de-Bournay en Dauphiné, 1899

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 98

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

SAINT-JUST-CHALEYSSIN (canton de la Verpillière)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Pont-de-Cheruy dite Via de Saint Claude, encore nommée Itinere antique dans un terroir de 1473. Un pont romain est parfois signalé.

Selon F. DORY, le nom de la commune pourrait venir du patronyme Calexius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : un acte du 28 avril 837 fait mention des terres que Lempteus et sa femme Agiloïs possèdent à la villa qui nominatur Calexiano et qu’ils donnent à l’église de SATOLAS qu’ils ont fondée. Un acte de novembre 927 cite encore la Villa qui nominatur Calexiano (Chaleyssin) et l’Ager Incrinianacensis (Saint Just).

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale de Dauphiné, 1661, 1, 668

-       U. CHEVALLIER : cartulaire de l’abbaye Saint André le Bas à Vienne, 1869, n° 30, pages 93 et 94

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 646 et 1078

-       Un exemple de survivance des traditions du Haut Moyen Âge : l’église Saint Pierre de Chaleyssin (Isère) dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 320 à 340  

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 263

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 116 et 117

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 222

-       CAG 38/1, 1994, page 99

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 93

 

SAINT-JUST-DE-CLAIX (canton du Sud-Graisivaudan)

 

Protohistoire : au confluent de l’Isère et de la Bourne, au lieudit Quatre-Têtes, emplacement d’oppidum de l’âge du Bronze final. Certains auteurs y ont vu l’oppidum de Ventia et de la bataille qui opposa en 62 avant notre ère Romains et Allobroges.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère. Cette commune a livré de nombreux vestiges :

 

Ø  au lieudit Mane, on a mis au jour en 1868 dans les restes d’un mausolée, un cippe couronné d’un fronton avec inscription : « G(aio) CONTESSIO / VOL(tinia) LAEVINO / F(amini ?) II VIR(o) IVR(e) DIC(undo) / T(estamento) F(ieri) I(ussit) » : « à Gaïus Contessius Laevinus de la tribu Voltinia, flamine, duumvir chargé de dire le droit. Monument élevé par testament ». Celui-ci est conservé près du portail de la propriété Glénat

Ø  également à Mane, on aurait découvert anciennement un dépôt monétaire antique de 4 kg de monnaies en bronzes (non décrites)

Ø  toujours à Mane, dans une noyeraie, on a trouvé un site à tegulae et une conduite d’eau qui passe pour être antique

Ø  d’autres pierres funéraires semblables auraient également été exhumées

Ø  à la Bibliothèque Nationale est conservée (?) une plaque en bronze qui aurait été découverte à Saint-Just au XIXe siècle : « … / … (q)VAE INFR… / … ERIT NON … / … »

Ø  pouvant provenir des maisons de Saint-Nazaire-en-Royans rattachées à Saint-Just-de-Claix, on aurait découvert en 1845 la partie supérieure d’un autel « SVCESA MINIIR / VAII / V(it) V(overa) S(olvit) L(ibens) M(erito) » : « Successa a élevé ce monument à Minerve avec reconnaissance, en accomplissement d’un vœu » (aujourd’hui en collection privée)

Ø  de même provenance (selon J SAUTET, mais de Saint-Nazaire-en-Royans selon ALLMER), on signale en 1868 un fragment de patère en bronze avec une inscription semblable à celle du cippe de Mane : « CONTESSIO L(ucii) FIL(io) VOL(tinia) / IVRIS DICVNDI / Q CASTRICIVS HERMES CLIENS » : « à … Contessius… fils de Lucius (Contessius) de la tribu Voltinia… chargé de dire le droit, Quintus Castricius Hermès, son client » (à la BNF, n° 2311). Le personnage évoqué sur les deux inscriptions est vraisemblablement le même

Ø  également près de Saint-Nazaire, vers 1877, on aurait trouvé des monnaies et une statuette en bronze représentant un personnage nu, assis, la main droite levée

Ø  au lieudit Quatre-Têtes (supra), des auteurs ont vu un camp romain. De fait, le site s’étend sur 500 m de longueur pour une largeur de 250 mètres. Une levée de terre de plus de 300 mètres barre l’éperon au nord. Un rempart domine le « camp » de 4 à 5 mètres. Le nom de Quatre Têtes viendrait de ce que l’on y aurait trouvé quatre sépultures qui, dans l’esprit local, devaient être celles de « quatre empereurs romains ». Sur toute la surface du site H. MULLER a recueilli de nombreux débris de « tuiles à crochet » (tegulae) et d’amphores

Ø  vers 1877, la réalisation du canal de la Bourne a livré une statuette en bronze représentant un personnage nu, assis (perdu) et des monnaies

Ø  au lieudit les Loyes, emplacement de villa gallo-romaine

Ø  au lieudit Piné, emplacement d’un important habitat antique sur un demi hectare

Ø  au Village Vieux, on a découvert une nécropole antique

Ø  au même endroit, présence de remplois antiques

Ø  au lieudit Villevert, ou Villevet, tradition de villa

Ø  en 1996, à Mane, on a découvert, dans un champ parsemé de tegulae, 19 monnaies en mauvais état.

 

Haut Moyen Âge : au Village Vieux, emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé A. VINCENT : lettres historiques sur le Royans, 1850, pages 8 et 9

-       E. LACOUR : Ventia et Solonion, RA, 1860, pages 406 et 407

-       COURBASSIER : Ventia, BSAD II, 1867, page 200

-       Le Courrier de la Drôme du 31 janvier 1868, page 2

-       A. ALLMER : plusieurs inscriptions antiques, notamment du Royans, BSAD III, 1868, pages 229 et 230

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1869, n° 153 et 780

-       CIL XII, 1888, n° 2206, 2207, 2208 et 2209

-       H. MULLER : un camp présumé romain près de Saint-Nazaire-en-Royans, AFAS, 1907, page 1058

-       A. LACROIX : à travers l’histoire du canton de Loriol et du Royans, 1922, pages 76 et 79

-       CAG XI, Drôme, 1957, pages 100 et 101

-       X. LORIOT et B. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le département de l’Isère, BSFN, 1976, n° 6, page 68 

-       H. DESAYE : l’épigraphie romaine du Royans, Revue Drômoise, T 82, n° 420, 1981, pages 334 à 346

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, page 87

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 207  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 103 et 104

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de France, Rhône Alpes, V, 2, 1988, page 53

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 11 à 17  

-       CAG 38/1, 1994, pages 106 et 107

-       B. REMY : chronique de numismatique antique des pays de Savoie et du département de l’Isère, Etudes Savoisiennes, 6, 1996-1997, page 154

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, page 22

-       ILN V, 2, Vienne, 2004, n° 331, pages 37 et 38 et n° 338, page 44

-       CAG 38/4, 2017, pages 304 à 306