DIEMOZ (canton de la Verpillière)

 

Protohistoire : pierre à cupules dite de Saint-Pierre-de-Lepieu.

 

Epoque gallo-romaine : Diémoz est situé sur l’emplacement du douzième milliaire (et non du dixième comme on l’indique parfois à tort) (Ad duodecinum lapidem) de la voie romaine de Vienne à Milan. Ce milliaire était vraisemblablement situé au quartier qui a conservé le nom de Dième. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Trievoz, carrefour antique où se rencontraient la voie romaine de Vienne à Bourgoin et celle de Lyon à Grenoble

Ø  on a découvert sur l’emplacement du château un fragment de chapiteau romain en marbre blanc, décoré de feuilles d’acanthe

Ø  à l’est de la chapelle de Notre-Dame-de-Lestra, située au bord de la voie romaine (et dont le nom provient de strata, voie pavée) les travaux du TGV sud est ont livré, en 1990, les restes d’un édifice romain très érodé comportant des fragment de tubuli, des monnaies des Ier et IIe siècles, de la céramique allobroge, deux segments de colonnes et un autel sculpté représentant un flamine voilé ainsi qu’un fragment de la voie romaine empierrée. Il pouvait y avoir, à cet emplacement, un sanctuaire routier.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Lipiaco ad locus duodecimus munucupatus est mentionnée dans un texte de 893. Elle possédait alors une église vouée à Saint Pierre dont l’emplacement est aujourd’hui marqué par la Croix Saint Pierre.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 911

-       J. SAUNIER : la pierre à cupules de Saint-Pierre-de-Lepieu à Diémoz, Rhodiana 1937, n° 1799, pages 117 à 121

-       J. CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations, 1956, pages 1519 sq

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 2

-       J. SAUNIER : Evocations, mai – juillet 1975, page 79 et octobre 1975, page 7

-       GALLIA préhistoire, T 23, fascicule 2, 1980, page 509

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 252

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 115

-       C. MAZARD : la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 259

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       CAG 38/1, 1994, page 96

-       GALLIA informations, Rhône-Alpes, 1996, page 99

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 35

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne, 2001, page 33  

 

DIONAY (Saint-Antoine-l’Abbaye) (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Protohistoire : selon P. H. BILLY, le nom de la localité découlerait du patronyme gaulois Dubennos (domaine de).

 

Epoque gallo-romaine : une tradition rapportée par PILOT mentionne la découverte de monnaies gallo-romaines.

L’abbé CHARDON attribuait à l’antiquité des murs et les restes d’une voie qui se voyait à son époque.

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale dite de Ville-d’Or.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, 3, 1843, page 125

-       Abbé CHARDON : nos tumuli, Courrier Dauphinois des 19 et 20 décembre 1881

-       A. BORDIER : les fouilles archéologiques et les légendes en Dauphiné, BSDEA, T 7, 1900, page 18

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 103

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 162

-       Archéologie en Isère, 1991, page 35

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 62

-       CAG 38/1, 1994, page 129

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 35

 

DIZIMIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Protohistoire : fontaine dite la Mère Fontaine dans laquelle la tradition locale voyait un culte gaulois originel.

 

Epoque gallo-romaine : le chemin romain d’Aoste à Lyon, dit compendium d’Aoste, passait sur le territoire de la commune. L’actuel chemin de la Gagne portait antérieurement le nom de Chemin des Romains.

On a supposé que le nom de la commune pouvait venir de decimus (milliaire X de la voie ?) ou du patronyme Decimius.

Au lieudit le Bassignier et au lieudit les Tronches, deux sites à tegulae ont été signalés en 1992.

 

Haut Moyen Âge : la première église connue de Dizimieu est citée dès 894 dans une charte de l’abbaye de Saint-Chef : ecclesia Decimiaci Villa. Elle était dédiée à Saint Martin.

 

Bibliographie :

 

-       A. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877

-       P. LASSERRE et Y. BARBIER : Dizimieu, un village du Bas Dauphiné, 1981

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 103

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 139

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 19

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44  

 

DOISSIN (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de la localité viendrait du patronyme Doccius (domaine de).

On signalera le lieudit Triève pouvant suggérer la présence d’un ancien carrefour antique.

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée au VIIIe siècle sous le nom de Doyssin.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 103

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44

 

                                                           DOLOMIEU (canton de la Tour-du-Pin)

 

Protohistoire : en 1858, dans des circonstances inédites, on a découvert un trésor allobroge d’environ 400 monnaies en argent dont un quart du type à l’hippocampe.

Dans une tourbière, on a trouvé un bracelet massif circulaire de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit les Trois-Ternans (de Terminis, dieu Herme présidant aux bornes ?) un bloc erratique sert encore de limites aux communes de Dolomieu, Montcarra et Vignieu.

A la Frette d’en Haut, vers 1956, on a découvert des monnaies de Dioclétien et de Gratien.

Au lieudit le Vernay, en février 2001, on a découvert du mobilier antique.

 

Haut Moyen Âge : dès la fin du VIe siècle une église, sous le vocable de Saint Pierre, et un monastère de femmes sont connus à Dolomieu. La localité est citée sous les noms de Doloimi pagus et Loimipagus au VIIe siècle.

Emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : RBN 38, 1882, page 49

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       Chanoine LANFREY : noms anciens des paroisses des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 39

-       J. CHETAIL : Dolomieu dans le testament de Saint Ennemond, Evocations novembre décembre 1947, pages 195 et 196

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 2

-       A. BOCQUET : quelques objets inédits du Dauphiné, bulletin d’études préhistoriques alpines, T 14, 1982, T 14, page 7

-       Evocations, mars avril 1968, page 122

-       B. BLIGNY (direction) : histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page 18

-       A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes numismatiques celtiques n°2, 1983, page 39

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires de la France antique, V, 1985, page 44

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

-       L’archéologie de l’âge du Fer dans les Alpes occidentales française, 1991, page 149

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44

 

DOMARIN (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Domarius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  station supposée de la voie romaine de Vienne à Bourgoin

Ø  des substructions existent vers le Chemin de l’Epalud : imbrices, tegulae, éléments d’hypocauste. Il s’agit sans doute de l’emplacement d’une villa

Ø  du matériel gallo-romain (tegulae, poteries rouges) a également été trouvé à l’ouest du hameau de la Maladière

Ø  des remblais de marais, à hauteur du hameau primitif, ont livré du matériel gallo-romain : tegulae, poteries rouges lustrées, grises et beiges.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, pages 2 et 3

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 103

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 78

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 7 et 8

 

                                                           DOMENE (canton de Meylan)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. Le vieux chemin passant par les Arnauds, les Condamines et la Masse pourrait être un tronçon de cette voie.

Quelques tegulae ont été découvertes dans des circonstances non précisées.

 

Haut Moyen Âge : à Châteauvieux, traces de motte castrale (castrum vetus), berceau des Aynard au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 37

-       Patrimoine en Isère : pays de Domène, 1995, pages 11, 23 et 25

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 268 à 271

-       J. C. MICHEL : la voie dite d’Hannibal (inédit)

 

ECHIROLLES (canton d’Echirolles)

 

Préhistoire : en septembre 2020, des fouilles effectuées par l’INRAP sur le terrain du château des Templiers ont livré une armature de flèche à pédoncule en silex blond chauffé datant du néolithique final.

 

Protohistoire : le tombeau supposé de Saint Jacques était-il une sépulture protohistorique ?

Ce Jacques dont la rumeur populaire fit un saint et sous la protection duquel l’église d’Echirolles avait été placé semble, selon la tradition populaire, avoir été un pèlerin du IXe siècle. Guy ALLARD en fait la relation suivante : « Jacques était un pèlerin dont on n’a pu apprendre le pays. Il passa en Dauphiné en revenant de Rome et s’arrêta auprès de Grenoble en un lieu appelé Echirolles. Là, il battit un petit ermitage où il finit ses jours. Son corps est dans l’église paroissiale du même lieu, à la réserve de la tête qui fut dérobée par un autre pèlerin et portée à Compostelle en Espagne, ce qui a donné lieu à quelques uns de dire qu’on avait en Espagne d’autre relique que cette tête…. Son tombeau fut ouvert le 12 mai 1488 et la procédure porte qu’on y trouva son corps sans tête… ». Plusieurs autres historiens (CHORIER, PILOT…) ont fait mention de manière semblable de Saint Jacques d’Echirolles. Ce qui est certain c’est qu’un culte véritable s’établit au moyen âge autour de ce tombeau. Les pèlerins, de plus en plus nombreux, y vinrent faire leurs dévotions. La tradition dit même que l’empereur d’Allemagne, Charles IV, lors de son passage en Dauphiné vint s’y recueillir. Emu par tous les bruits faits autour de cette sépulture par la rumeur persistante de miracles, Laurent Alleman, évêque de Grenoble, en compagnie de sa suite et des notables du lieu visita le tombeau le 4 juillet 1488. Aux termes du procès verba de visite, il semble que cette sépulture sous tumulus était vraisemblablement d’origine protohistorique, ce qui fut sans doute pressenti par la hiérarchie ecclésiastique. Ceci expliquerait sans doute le silence de Rome quant à l’authenticité des reliques de « Saint Jacques ». Depuis cet évènement la croyance dans le pèlerin s’effaça. Aujourd’hui même, l’emplacement de la sépulture n’est plus discernable.

En 2020 on a repéré au lieudit Bois-du-Temple une levée de terre dont l’origine pourrait-être protohistorique.

En septembre 2020 les fouilles du parc du château des Templiers ont révélé une fosse contenant de la céramique du Bronze ancien et un aménagement de galets avec de la céramique du premier âge du Fer.  

 

Epoque gallo-romaine : Echirolles était situé sur le passage de la voie romaine de Rome par l’Oisans et de la voie de la Matheysine (tronçon commun). Venant de Grenoble, la voie tendait sur Saint Jacques d’Echirolles et passait à proximité du coteau Saint Jacques. Dans ce secteur, elle se divisait en deux branches : la voie de Rome par l’Oisans et la voie de Fréjus.

Une stèle romaine dédiée à Mercure était jadis située devant l’ancienne église d’Echirolles, sans doute sur le coteau. En 1847, lors de la démolition de cette église on a transporté la stèle sur la terrasse du château de Saint Jacques où elle est toujours : « MERCVRIO / L(ucius) MANILIVS SILANVS » : « à Mercure Auguste, Lucius Manilius Silvanus ».

L’ancienne église Saint Jacques, détruite en 1847 en raison de sa vétusté, avait peut être été précédée d’un édifice paléochrétien construit, vraisemblablement, sur l’emplacement d’un temple à Mercure.

Certains auteurs anciens voyaient dans Echirolles l’origine de Grenoble : ex Cularo.

Une autre inscription romaine, disparue et non décrite, est signalée par CHORIER.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661-1672, T 2, pages 30 et 31

-       J. J. CHAMPOLLION FIGEAC : antiquités de Grenoble, 1807, n° V, pages 45 à 48

-       E. GARRIEL : histoire du Dauphiné, 1864

-       A. ALLMER et A. TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 783

-       CIL XII, 1888, n° 2223

-       A. ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, essai de monographie historique, 1917

-       A la découverte du vieil Echirolles, collectif, 1970

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 49

-       Histoire des communes de l’Isère, 2, 1988, page 151

-       CAG 38/1, 1994, page 168

-       J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, pages 28, 47, 48, 143 et 145  

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG, juin 2002, page 7

-       B. REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002, pages 108 et 109

-       ILN, V, 2, 2004, n° 361, page 66  

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 17 et 18

-       CAG 38/4, 2017, page 142

-       M. MINGAT TERME : d’où vient le nom d’Echirolles ? Traces d’Histoire n° 1, 2021, pages 4 à 6

-       G. MADADA : un camp gaulois au-dessus d’Echirolles ? Traces d’Histoire n° 1, 2021, page 7

-       J. M. POTDEVIN : le culte médiéval de Saint Jacques d’Echirolles et le mystère de son tombeau, Traces d’Histoire n° 1, 2021, pages 8 à 15

-       M. ROSSET : le mystère du tombeau de Saint Jacques, Traces d’Histoire n° 1, 2021, pages 20 et 21

-       J. C. MICHEL : l’époque gallo-romaine à Echirolles, Traces d’Histoire n° 2, 2021, pages 12 à 16

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Forum Iulii, inédit

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2021

 

ECLOSE-BADINIERES (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Préhistoire : dans les bois d’Eclose, à la section des Plâtrières ensemble de blocs dont certains sont de vraies tables de pierres, peut être d’origine mégalithique.

 

Epoque gallo-romaine : emplacement d’un domaine gallo-romain dit de Brieux.

Aux abords de l’église on a découvert, en 1976, des débris de céramique commune, des tubulii d’hypocauste, des plaques polies de marbre, une estampille sur sigillée OF SEC et un contrepoids en terre cuite.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit les Croix on a découvert des sépultures sous lauzes et en coffres de dalles.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : Evocations, janvier – mars 1981, page 4

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 181

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 142

-       CAG 38/1, 1994, page 124

 

ENGINS (canton de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : la Grotte de l’Olette, fouillée par H. MULLER, a livré une industrie azilienne. Sur le bord du Furon, c’est un site caractéristique des nomades chasseurs et pêcheurs qui ont fait des incursions dans le Vercors au début de la période poste Wurm. Le site a livré 257 silex dont 48 outils.

Le Puits aux Ecritures est un gouffre d’effondrement sur le plateau du Sornin, couvert sur environ 30 m2 de paroi d’inscriptions très composites : les unes formées de traits entrecroisés rappellent les cunéiformes ; ce sont ces inscriptions qui ont incité les bergers a nommer ainsi le « puits aux écritures ». D’autres ressemblent à des scalariformes et des tectiformes du Mont Bego. Enfin, les signes les plus nombreux sont des croix qui estampillent les parois un peu partout : latines avec cupules, corinthiennes, anthropomorphes…

Tous ces signes ne relèvent pas de la préhistoire. Il s’est sans doute déroulé dans ce puits le même phénomène que dans les grottes de Provence ou de l’Ariège. Les symboles schématiques ont été remployés par des sectes plus récentes – peut être les Vaudois qui furent florissants à Grenoble – qui, pour accrocher un message différent à ces signes ont ajouté la modification de détail qui les rattachait à leur propre symbolisme. Des cupules accompagnent souvent les figures. Les patronymes et les initiales sont nombreux et une quinzaine de dates s’échelonnent entre 1727 et 1948.

En 2011, neuf abris sous roches on été recensés en vue de fouilles futures.

En 2013 on a repéré des axes de circulation néolithiques.

 

Protohistoire : la Grotte de l’Olette a livré, en 1962, un fragment de vase.

En 2013, l’abri sous roche de Sous les Violettes a livré de la céramique protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune devait être traversé à l’époque antique par l’Avia Publica mentionnée dans les textes médiévaux. Cette voie, qui joignait Grenoble à Die, devait passer aux Merciers, au Fournel et à Laliarey.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Ingenius (domaine de).

Aux Merciers, dans une infractuosité de rocher, H. MULLER a découvert, en 1899, deux vases d’époque augustéenne et une pointe de flèche.

Dans la Grotte de l’Olette on a trouvé, en 1962, un rebord éversé d’un vase orné d’impressions digitales.

En élargissant la route en 1990, on a repéré un site gallo-romain daté du Ier siècle avant notre ère au Ier siècle de notre ère.

 

Haut Moyen Âge : à l’entrée du hameau du Fournel on a découvert, en 1978, des sépultures sous dalles. La tradition locale y situe un « ancien cimetière ». 

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : présentation de deux vases et d’une pointe de flèche trouvés au Mercier d’Engins, BSDEA, T 6, n° 3et 4, 1899, pages 235 à 243

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 239

-       P. MINVIELLE : à la rencontre de la préhistoire montagnarde, Revue du Club Alpin français, 1971  

-       P. DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, bulletin de l’Académie Delphinale, 1978, n° 1, pages 17 à 25

-       GALLIA préhistoire, T 23, 2, 1980, page 505

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 109

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 181

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 177

-       Archéologie chez vous n° 6, 1987, page 9

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 353

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       CAG 38/1, 1994, page 157

-       GALLIA Informations archéologiques Rhône-Alpes, 1996, pages 99 et 100

-       Grenoble antique, 1999, pages 144 et 195

-       F. PESENTI : le puits aux écritures, les Cahiers du Peuil n° 5, 2003, pages 284 et 285

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 113 et 114

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, page 130

-       J. C. MICHEL : l’Avia Publica (inédit)

 

ENTRAIGUES (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : à la fin du XIXe siècle on a découvert au Villard d’Entraigues une hache du Bronze final.

Le territoire de la commune était traversé par la piste ligure de Grenoble au Bourg- d’Oisans par le Commiers et la Matheysine. Cette piste semble avoir été fréquentée dès le VIIIe siècle avant notre ère et utilisée sans discontinuité jusqu’à la conquête romaine.

 

Epoque gallo-romaine : en mai 1870, le creusement d’un canal a mis au jour, près du village, une série de vases sigillés intacts (MD 67.3.174 et 175) dont l’un est signé MARTIALIS, potier de la Graufesenque (époque de Vespasien) et des amphores dont l’intégrité était totale. Peut-être sont-ils issus d’un lieu de stockage ? (Ils sont aujourd’hui conservés au Musée Matheysin de la Mure).

Le tracé de la voie ligure parait avoir été modifié dès la conquête romaine en divers segment tout en restant peut être une voie stratégique doublant la voie de l’Oisans.

Entre Entraigues et la Roche sur Valbonnais subsiste une voie dallée sur une centaine de mètres. Elle aurait pu desservir les carrières antiques de Valsenestre (voir infra : VALJOUFREY).

On notera la présence d’un lieudit Villard.  

 

Bibliographie :

 

-       E. CAILLEMER : notes pour servir l’archéologie du département de l’Isère, BSSI, 1875, pages 316 et 317

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page

-       L. CAILLET : la Mure et ses environs, 1925, page 90

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, n° 32 et 33, page 35

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 215

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 197

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 487  

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, pages 10 et 11

-       CAG 38/1, 1994, page 141

-       Mémoire d’Obiou n° 2, 1997, pages 39 et 40

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 30 et 31

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, page 126

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine (inédit).

 

ENTRE-DEUX-GUIERS (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Protohistoire : A. BOCQUET voit passer Hannibal dans localité en 218 avant notre ère, entre Saint Laurent du Pont et les Echelles.

 

Epoque gallo-romaine : passage possible d’une voie romaine secondaire.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : la grande traversée des Alpes par Hannibal 218 avant J.C., 2004, pages 68 et 69

 

                                               EPARRES (les) (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1837 on découvrit au hameau de Ruffieu (aujourd’hui sur la commune de NIVOLAS VERMELLE), cinq bagues en or, cinq cuillères en argent, six médailles d’or, un gobelet et deux casseroles en argent dont l’une portant une inscription tracée au pointillé sur le manche : « C(ai) DIDI SECVNDI / MIL(itis) LEG(ionis) II AVG(ustae) / (centuria)  / VII MARI ». Elle indique que l’ustensile a été la propriété de Caïus Didius Secundus, militaire de la IIe légion Augusta et de la VIIe centurie de Marius. Ces objets sont aujourd’hui déposés au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon

Ø  au même lieu, PILOT indique que l’on a retrouvé une mosaïque, des monnaies et autres objets antiques

Ø  au hameau des Trappes on a exhumé les vestiges d’une construction antique et des ustensiles en terre cuite de formes variées

Ø  l’inscription « NVMINI IVANTVS » attribuée par le CIL aux Eparres pourrait provenir en fait de MEYRIE

Ø  en 1975, à l’occasion de travaux de nivellement du terrain de sports, on a découvert un amas de tuiles romaines.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit la Combe on a découvert vers 1945 une sépulture du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       Revue du Dauphiné, 1837, pages 190 à 193

-       BSSI 1843, page 149

-       CIL XII, 1888, n° 2351

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 34

-       Evocations, janvier – mars 1981

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 181

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 80

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 8

-       CAG 38/2, 2011, page 201

 

ESTRABLIN (canton de Vienne 2)

 

Protohistoire : tradition de « temple gaulois » (!)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne dont des traces ont été localisées au lieudit la Rosière. Dans le nom de la commune on a vu le patronyme Stabilius (domaine de). De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  en 1749, on a découvert à Gemens des tuyaux en plomb estampillés SPQV (perdus)

Ø  au XIXe siècle, au cimetière, on a découvert des blocs de granit, aujourd’hui remployés dans l’église, dans lesquels la tradition voit les restes d’un temple dédié à Sylvain ou à Esus qui aurait été détruit au Xe siècle,

Ø  au lieudit la Coupe, en avril 1837 on a découvert un vase en argile contenant 1000 à 1200 antoniniani de Gordien III à Galère,

Ø  au Château Guerre des « éléments de tuyau » en terre cuite auraient été découverts,

Ø  au lieudit l’Abbaye, on a repéré les vestiges d’une voie de 5 à 6 mètres de large perpendiculaire à un aqueduc et à une conduite d’eau,

Ø  sur les hauteurs des Paulières on a découvert des tegulae estampillées CLARIANVS et des urnes,

Ø  au Gonon et à la Rousselière, des sarcophages monolithes anépigraphes sont remployés comme bassins ou abreuvoirs dans des fermes. Ils proviendraient d’une nécropole repérée le long du château de la Feyta

Ø  dans l’autel de l’église de Gemens était jadis encastrée une épitaphe romaine : « D(is) M(anibus) / ET M(emoriae) AE(ternae) / C(aii) TERENTIVS C(aii) F(ilii) / VO(ltinia tribu)  VIATORIS / IIVIR(i) AER(ii) / POR(c)IA TVTELA / HER(es) / AMICO OPTIMO » : « aux dieux manes et à la mémoire éternelle de Caïus Terentius Viator, fils de Caïus (Terentius) de la tribu Voltinia, duumvir trésorier ; Porcia Tutela, héritière, à son excellent ami » (perdue),

Ø  dans le parc de Gemens ont été repérés deux des aqueducs approvisionnant en eau la ville de Vienne. L’aqueduc principal, haut de 1,65 m et large de 1,30 m a été dégagé au XIXe siècle sur 188 m de longueur. Un autre aqueduc a été aperçu en 1822 puis en 1966

Ø  en 1894 à Gemens, lors du dégagement de l’aqueduc on a trouvé des débris de statues, des monnaies, des tessons de sigillée figurant des Amours, des lames de couteaux et une partie de hachette en bronze (sanctuaire ?)

Ø  à la sortie du Pont-de-l’Octroi on a découvert en 1993 les restes d’une culée d’un pont antique qui permettait à l’aqueduc de Gemens de traverser la Suze

Ø  sur la rive droite de la Vezonne on a mis au jour deux grands aqueducs de captage provenant de la Gabetière ou de la Tabourette

Ø  sur la rive gauche de la Vezonne, traces d’un autre aqueduc

Ø  le barrage réservoir de la Suze, en amont du confluent de la Gère, conserve un ensemble de maçonneries antiques longues de 18,5 m et épaisses de 4 m recouvertes d’un pavement en opus incertum

Ø  deux autres aqueducs sont mentionnés près du confluent de la Gère et de la Suze

Ø  à Gemens, au captage de l’un des aqueducs, emplacement d’un possible sanctuaire de source

Ø  en 1997, on a mis au jour une culée d’un pont romain qui traversait la Gère sur la voie des Alpes à la sortie de Vienne. Ce pont est à mettre en relation avec le tronçon de voie dallée découvert en 1983 en face du site du Pont de l’Octroi et, à proximité, d’une maison romaine construite un peu à l’ouest de la vallée de la Gère. Cette voie, inconnue auparavant, apparaît comme un important axe de circulation qui pourrait correspondre à la grande voie des Alpes en direction de l’Italie.

 

Haut Moyen Âge : au Mas de Baluf on a découvert une nécropole d’époque burgonde.

Un acte de décembre 890 fait état de la mise en gage de deux champs à Stabiliacens.

Au Xe siècle la localité est citée sous les noms de Stabiliacensi Ager villa qua Gemmis nominatur et villa Belna (de Belenos dieu du soleil ?).

 

Bibliographie :

 

-       A. MERMET : histoire de la ville de Vienne, 1828, pages 131, 132 et 134

-       A. MERMET : mémoires de la société royale des antiquaires de France, III, 1837, pages 195 et 196

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1842

-       C. CHARVET : Fastes de la ville de Vienne, 1869, pages 147 et 178

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       C. BROUCHOUD : Vienne souterraine, 1874, pages 4 et 5

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 161

-       J. MAYOUD : Estrablin et ses environs, 1883, pages 15 et 16

-       CIL XII, 1888, n° 1901

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, n° 196

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 889

-       J. COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, 1937, page 82

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 113

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, pages 87 et 88 et 132 et 133

-       A. COCHET et J. HANSEN : conduites et objets de plomb gallo-romains de Vienne, 1986, page 140

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 127 et 128

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 163

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, pages 45 et 46

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 50 à 55

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la société des Amis de Vienne n° 84, 1989

-       Chronique des fouilles, la Pierre et l’Ecrit, 1998-1999

-       CAG 38/1, 1994, pages 146 à 149

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, pages 94 et 95

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 102, pages 173 et 174

-       CAG 38/3, Vienne, 2013, pages 161 à 164

-       CAG 38/4, 2017, pages 142 à 146

 

EYBENS (canton d’Echirolles)

 

Epoque gallo-romaine : le Chemin Ferrat est l’ancienne voie romaine de Grenoble à Briançon.

Contre le chevet de l’église est encastré un cippe funéraire (la première ligne n’est plus visible aujourd’hui) : « D(is) M(anibus) / ET MEMORIA AETERNAE / DEF(unctae) (an)N(orum) XXIV MARCELLINVS / (con)NIUGI / IVGI KARISSIM(ae) / (ponendum curavit) ET / SVB ASCIA DEDICAV(it) » : « aux dieux manes et à la vie éternelle de … morte à l’âge de 24 ans, Marcellinus son mari à son épouse très chère a pris soin de construire ce tombeau et l’a dédié sous l’ascia » (classement au titre de monument historique au titre des objets mobiliers, demandée sans succès en 1975).

A une date indéterminée on aurait découvert une situle qui fut acquise par le MAN.

En 1982 près de l’église on a mis au jour une importante villa du Haut-Empire avec des fragments de tubuli d’hypocauste. Sur un espace restreint, on a dégagé plusieurs phases d’occupation d’un riche bâtiment de grande qualité

Selon J. BRUNO, emplacement de ferme gallo-romaine au Muret.

On citera également le toponyme les Grands-Champs vers les Jarraux.

 

Haut Moyen Âge : autour de l’église Saint Christophe, la tradition rapporte l’emplacement de « très anciennes tombes ». En 1982, on a mis au jour une nécropole de 90 sépultures dont certaines pouvaient remonter au Haut Moyen Âge.

Il est possible que dès l’époque paléochrétienne, une église ait réutilisé une partie des bâtiments antiques.  

 

Bibliographie :

 

-       Revue épigraphique du midi, octobre décembre 1892, n° 929

-       E. ESPERANDIEU : ILGN, n° 343, 1929

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 181

-       Anonyme : collection Barillet n° 170, page 44 : antiquités nationales, catalogue de vente aux enchères à l’hôtel Drouot les 10 et 11 octobre 1988

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 50

-       Le Dauphiné Libéré du 21 septembre 1992

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 79

-       La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, pages 208 et 209

-       CAG 38/1, 1994, page 172

-       B. REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002, pages 224 et 225

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 426, pages 132 et 133

-       J. C. MICHEL : Eybens, des origines à la fin du Moyen Âge, Traces d’Histoire n° 3, 2022, pages 14 à 17 

 

EYDOCHE (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Avidus (domaine d’). Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  en 1965, à l’occasion de travaux d’adduction d’eau au lieudit la Combe on a mis au jour des tegulae du Haut-Empire. L’une de ces tuiles, conservée par une habitante, a été datée du Ier siècle de notre ère

Ø  au lieudit la Grande-Pièce on a repéré des substructions antiques délimitant un espace de 25 m sur 10 m avec de nombreuses tegulae et des tessons de tuilerie. Le site pourrait s’étendre sur 3 hectares

Ø  aux lieudits Gouin, la Blache et Bois-Pitou de Combayoud, emplacements de sites gallo-romains

Ø  un chemin ancien est appelé la Vie Ferrat.

 

Bibliographie :

 

-       G. LAURENCIN : histoire de Champier, 1981

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 115

-       G. DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985

-       Renseignements G. DREVET

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 33

 

EYZIN-PINET (canton de Vienne 2)

 

Protohistoire : près du lieudit le Sable on a mis au jour au XIXe siècle une petite nécropole gauloise.

 

Epoque gallo-romaine : la voie de Grenoble à Vienne traversait la commune. Selon P. H. BILLY le nom d’Eyzin viendrait du patronyme Asius (domaine d’). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  la Tour de Pinet passait pour être un édifice d’origine antique remanié au moyen âge : à proximité on aurait trouvé un puits revêtu de longues pierres et une espèce de piédestal ainsi que la trace d’une voie romaine qui est peut être celle qui passe dans le Bois des Blaches et qui est connue sous le nom de Tuf. La tradition dit qu’elle recouvre un aqueduc

Ø  dans une prairie en amont du Moulin du Puy on a découvert un aqueduc de captage

Ø  dans la cour de l’ancienne église, on a découvert en 1898 deux aqueducs parallèles. Près du gymnase on voit encore le sommet d’une voûte. Ces aqueducs, qui alimentaient Vienne, pourraient dater de la seconde moitié du 1er siècle.

Ø  A Pinet on voyait autrefois au bord de la D 38 une galerie d’aqueduc

Ø  A Saint-Marcel, des traces d’aqueduc ont été signalées en 1959

Ø  Au lieudit Chez Charreton existe un site gallo-romain qui a livré des tuiles, des carreaux, des amphores…

Ø  Au lieudit la Pannotière, on a repéré, au début du XXe siècle un tronçon de voie romaine

Ø  Au nord du lieudit Rousset on a découvert en 1971 des pieux en bois du Ier siècle avant notre ère et des fragments de dolia.

Selon P. H. BILLY le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Asius (domaine d’).

 

Haut Moyen Âge : dans la démolition de l’ancienne chapelle Saint Marcel on a découvert deux fragments d’inscriptions paléochrétiennes du VIe siècle dont l’un a été replacé dans le mur intérieur de l’église paroissiale d’Eyzin et l’autre dans le mur du château. Le premier porte l’inscription : «… / …  FVIT SEMPER QVOD / (Deus vo vo ?)LVIT QVAE VIXIT / (annos p)LVS MENVS LX OBIIT / … ID(us) MAIAS… / … LEIII / (indictione d ?)ECIMA… » : « … fut toute sa vie soumise aux volontés de Dieu. Elle est morte à l’âge de 61 ans, le … des Ides de mai, la … année après le consulat de … indiction dixième » (VIe siècle).

Le second mentionne : « + IN CHR(ist)I NOMINE IN / HOC TOMOLV(m) REQVIESE(t) / IN PACE BONE MEMO / RIAE / EENCIVS Q(ui) VIXET… » : « au nom du Christ, dans ce tombeau repose en paix Fedencius ( ?) mort à l’âge de … » (VIe siècle).

Emplacement de motte castrale à Pinet.

 

Bibliographie :

 

-       A. MERMET : histoire de la ville de Vienne, 1828, page 131

-       V. BERTHIN : la route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, 1837, page 423

-       J. J. A. PILOT : BSSI, séance du 29 décembre 1843

-       A. MACE : guide itinéraire, 1861

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, n° 124 et 463

-       F. CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons formant le département de l’Isère, 1869, page 24

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 1939 et 1940

-       CIL XII, 1888, n° 2144 et 2165

-       J. COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, Rhodiana, 1937, pages 76 à 79

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959, page 35

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959-1960

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       P. MALET : Beaurepaire et sa région, 1980, page 9

-       P. H. BILLY : origine des noms et des villages de France, 1981, page 115

-       A. PELLETIER : Vienne antique, 1982, pages 136, 137 et 147

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions romaines de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 216 et 217 pages 586 à 589

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 132 et 133

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 164

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 57

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la société des amis de Vienne, 1989, n° 84

-       C. MARCELLIN : les aqueducs antiques de Vienne, bulletin de la société des Amis de Vienne, 1992, page 157

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 87

-       CAG 38/1, 1994, page 149

-       CAG 38/3, 2013, page 164

-       CAG 38/4, 2017, pages 146 à 148

-       J. DUPUIS : quelques glanes dans la terre de Pinet, man. sd

 

 

FARAMANS (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : au centre de la commune on a découvert deux haches néolithiques polies en roche verte de forme oblongue.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme germanique Faraman (domaine de).

En un endroit non précisé on aurait découvert un petit col d’amphore et un peson de tisserand.

En janvier 1957, au centre de la commune, on a mis au jour des fragments de lampes en terre cuite et des céramiques.

En 2012, aux lieudits Pré-Michard et les Marais des clichés IGN on révélé des structures fossoyées qu’il n’a pas été possible de dater.

On notera le lieudit la Ville.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Faramannis est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, 1860, II, page 90

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 117

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 107

-       CAG 38/1, 1994, page 61

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47

-       CAG 38/4, 2017, page 148

 

FAVERGES-DE-LA-TOUR (canton de la Tour-du-Pin)

 

Protohistoire : on a découvert des monnaies isolées de la Tène finale : 5 au cheval galopant, 1 au bouquetin, 1 à l’hippocampe et 1 au cavalier.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune – Ad Fabricas au IXe siècle – pourrait indiquer une implantation artisanale antique.

La voie romaine de Vienne à Milan passait à la Croix des Trois Ternans (de Terminus, dieu herme figuré sur une colonne ou un pilier ?), point de jonction des communes de Saint-Clair-de-la-Tour, de la Chapelle-de-la-Tour, de Faverges et de la Bâtie Montgascon puis à Balatière, le long du Ravin du Buat, aux Mouilles, à Chatanet, au Bourg et sous le château.

Au hameau de Chatanet (ou Chatenay), à 100 m au sud de la voie, on a mis au jour en 1910 un foyer gallo-romain contenant un fond de poterie signé NOSTER, potier d’Aoste.

Au lieudit Fontaine-Bénite on a découvert vers 1906 des petits bronzes non décrits.

 

Bibliographie :

 

-       P. SAINT OLIVE : à propos de la voie romaine entre la Tour-du-Pin et Aoste, le chemin des Nourrices, Evocations n° 8, 1946, page 2

-       P. SAINT OLIVE : études toponymiques, Faverges, janvier 1955

-       J. ROUGIER : congrès national des Sociétés Savantes, 89ème session, 1965, pages 115 à 124

-       C. TALON : bornes agraires et bornes forestières, Evocations mars avril 1968, page 122

-       J. ROUGIER : sur la voie antique d’Augusta Pretoria à Vienne, Aoste en Dauphiné, Evocations juillet septembre 1980, page 90

-       C. TALON : histoire de la vie rurale en Bas Dauphiné, 1981, page 15

-       A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes Numismatiques Celtiques n° 2, 1983, page 36

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 22

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

-       J. ROUGIER : Aoste la Romaine, 1988, page 323

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47

-       CAG 38/2, 2011, page 201

 

FERRIERE (la) (Haut Bréda) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : selon une tradition ancienne les Ucenni auraient colonisé le Val de la Ferrière.

 

Epoque gallo-romaine : l’exploitation des mines de fer de la Ferrière pourrait remonter à l’antiquité.

Selon J. BRUNO le lieudit les Princes pourrait rappeler un domaine gallo-romain d’un Priscius et celui d’Au Barbart une petite colonie de vétérans.

 

Haut Moyen Âge : selon E. TASSET, emplacement de motte castrale au lieudit Châtelard.

 

Bibliographie :

 

-       O. BILLAZ : en Allevard, 1907

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie d’une vallée des Alpes, 1977, pages 39, 310 et 352

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 7

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 279

 

FITILIEU (Les-Abrets-en-Dauphiné) (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de la commune proviendrait du patronyme Festilius (domaine de).

Au XIXe siècle, en un endroit indéterminé, on aurait mis au jour des céramiques et pensé à l’existence d’une fabrique de tuiles romaines.

 

Haut Moyen Âge : le roi Charles, à la réquisition de l’évêque Rémy, restitue en 855 (ou 863), la Villa de Fischibanu à l’église de Lyon.

Un diplôme de Louis l’Aveugle, roi de Provence, du 18 mars 892 cite la Villa Fistiliacum.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1917, n° 902 et Regeste supplémentaire, 1926, n° 12

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 120

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 338

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 55

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47

 

FLACHERE (la) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Préhistoire : on a découvert une hache polie d’époque néolithique.

 

Protohistoire : on a trouvé une hache à ailerons terminaux a anneau latéral du Bronze final.

Selon J. BRUNO le lieudit Tonnay recèlerait une origine gauloise : domaine de Taleucus.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 240

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie d’une vallée des Alpes, 1981

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 193

-       Archéologie chez vous n° 9, 1991, page 9

 

FLACHERES (canton du Grand-Lemps)

 

En 2007, dans le cimetière du Bourg, on aurait découvert un souterrain (non daté).

 

Bibliographie : CAG 38/2, 2011, page 2020

 

 

FONTAINE (cantons de Fontaine-Seyssinet et de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : trois sites préhistoriques sont connus :

 

Ø  la Grotte des Balmes-de-Glos, fouillée par H. MULLER en 1904, a livré un important matériel datant du magdalénien final, notamment un grattoir (MD 69.1.30) et 2 burins (MD 69.131 et 32), un pendeloque (MD 69.1.33) et de la céramique chasséenne, notamment un bol à épaulement (MD 69.1.28) et une marmite (MD 69.1.29)

Ø  l’abri de Barne-Bigou, également connu sous le nom de Balmes de Fontaine, fouillé dès 1884 par H. MULLER, a produit un très riche matériel du chalcolithique : poignard en silex (MD 68.7.1), 10 lames en silex (MD 68.7.2 et ss), 2 pointes de flèches (MD 68.7.3 et 10), un racloir (MD 68.7.9), un trapèze en silex (MD 68.7.11), des éclats de silex (MD 68.7.14 et 68.7.830 et 831), 2 haches polies (MD 68.7.828 et 829), un poignard en os (MD 69.1.26), 2 poinçons en os (MD 68.7.67 et 69), des esquilles d’os (MD 68.7.63 et 68), un pendeloque (MD 68.7.64), 2 andouillers de cerf (MD 68.7.62 et 65), 2 écuelles (MD 68.7.20 et 68.7.85), 2 cordons en céramique (MD 67.12.290et 68.7.23), une marmite (MD 68.7.66), un gobelet (MD 69.1.36)…

Ø  en 1903, une station de surface entre les Balmes de Glos et Barne Bigou a livré 3 corps et des lames de silex d’époque néolithique.

 

Protohistoire : divers sites sont également connus :

 

Ø  le Sciallet des Vouillants, fissure funéraire dans le plateau boisé au dessus de Fontaine fouillée de 1957 à 1965 a livré de nombreux vases du Bronze final avec des sépultures, notamment 3 urnes en céramique noire (MD 69.2.1, 6 et 10), une coupe (MD 69.2.5)

Ø  l’abri de Barne-Bigou a révélé du matériel de l’époque du Bronze : 2 languettes (MD 68.7.16 et 17), une anse en ruban (MD 68.7.39), un cordon en bronze (MD 68.7.29), 16 rebords en céramique 68.7.35 et ss), 2 corps de vase (MD 68.7.77 et 78), une carène (MD 68.7.72), un gobelet (MD 68.7.42), des fonds en céramique 68.7.21 et ss), 29 tessons divers (MD 68.7.25 et ss), une épingle en bronze (MD 67.12.228), un anneau en bronze (MD 68.7.821) et  l’époque de Hallstatt et de l’époque de la Tène avec une sépulture gauloise du Ve ou du IVe siècle avant notre ère contenant une grande jarre (MD 67.4.14), une torque en bronze (MD 69.2.4) et deux perles en verre bleu (MD 69.2.2 et 3)

Ø  la Grotte des Balmes-de-Glos a livré quelques tessons de l’époque de la Tène

Ø  au lieudit l’Echelette, H. MULLER a découvert une tombe gauloise isolée

Ø  sur la commune, des céramiques laténiennes d’Italie et du midi de la Gaule ont été récupérées.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  vers l’abri de Barme-Bigou, H. MULLER a découvert deux plaques en terres cuites où se trouve modelé un œil (MD 67.5.1 et 67.5.2). La présence de ces ex-votos oculaires est à rapprocher des « pierres ophtalmologiques » de Sassenage auxquelles s’attachent de très vieilles croyances populaires leur attribuant des vertus curatives des yeux malades

Ø  emplacement supposé de villa romaine sous le château des Balmes

Ø  les carrières des Balmes, entre le château du même nom et le hameau de l’ Abbaye semblent avoir été exploitées dès l’antiquité. On y a trouvé une clochette ovoïde présumée gallo romaine (MD 34.23.87)

Ø  vers l’abri de Barme-Bigou on a trouvé une meule complète en lave noire. Dans cet abri on a également découvert de la céramique gallo-romaine et des monnaies de Vespasien, Gordien III et Claude II

Ø  au Bois des Vouillants, A. BOCQUET a exhumé un four de tuilier gallo-romain

Ø  dans un jardin des Balmes, H. MULLER a recueilli dans la terre provenant du site des anciennes halles de Grenoble une monnaie en or de Zénon

Ø   la voie romaine de Valencia à Cularo traversait la commune, sans doute vers les Balmes

Ø  aux Balmes-de-Glos, des couches gallo-romaines ont été retrouvées.

 

Haut Moyen Âge : vers les Balmes, H. MULLER a recueilli une hache mérovingienne. Il pensait que les Balmes de Glos avaient été habitées du Ve au XIIIe siècles par une population particulière. « Cette population – disait-il – se servant de poteries Burgondes bien caractéristiques a construit des chaumines dans les grottes et le long du rocher. Certaines grottes ont eu leur paroi ravalées et creusées de mortaises afin de recevoir des poutres soutenant des planchers et des murs ».

A ces mêmes Balmes, emplacement de couches mérovingiennes.

L’abri de Barme-Bigou a livré une sépulture présumée burgonde avec de la poterie et une monnaie en argent de Louis le Débonnaire.

 

Bibliographie :

 

-       L’Impartial des Alpes du 21 mai 1884

-       H. MULLER : présentation d’objets préhistoriques trouvés aux Balmes de Fontaine, BSDEA, T 1, n° 1, 1894, pages 27 à 29

-       H. MULLER : fouilles de la station néolithique des Balmes de Fontaine, T 1, n° 3, 1894, pages 191 à 194

-       H. MULLER : nouvelles fouilles aux Balmes de Fontaine, BSDEA, T 2, n° 2, 1895, pages 73 à 77

-       H. MULLER : compte rendu des fouilles pratiquées à la station néolithique des Balmes de Fontaine, BSDEA 4, 1897, pages 146 à 156

-       H. MULLER : une nouvelle station néolithique des Balmes de Fontaine, AFAS, 33ème session, 1904, pages 1012 à 1026

-       H. MULLER : les origines de Grenoble, 1930, page 26

-       GALLIA préhistoire, T 2, 1959, page 1996

-       GALLIA préhistoire, T 4, 1961, pages 318 à 320

-       A. BATAILLE : quelques tessons de poteries provenant des Balmes de Fontaine, Rhodiana, 1, 1963, pages 3 à 11

-       A. BOCQUET : une sépulture de la Tène ancienne à Fontaine, BSDEA, 1966, pages 72 à 76

-       D. JALABERT : étude sur les carrières de pierre de la Porte-de-France à Grenoble et autres carrières locales, 1967

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, pages 21, 23, 24 et 37

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 240 à 257

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 20, 21, 85, 86, 91, 108 à 119, 138 à 140

-       S. CHALEON et J. ESCALON : Fontaine au temps jadis, 1978, pages 132 et 133

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 178

-       Archéologie chez vous n° 6, 1987, pages 6 à 8 et 18, 19

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 172

-       A. BUISSON : les grottes d’époque romaine, 1991, pages 51 sq

-       CAG 38/1, 1994, page 131

-       Grenoble antique, 1999, page 145

-       B. REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, Grenoble, 2006, pages 91 et 92

-       J. C. MICHEL : l’Avia Publica du Vercors (inédit)

 

FONTANIL-CORNILLON (le) (canton de Grenoble 2)

 

Préhistoire : au pied du rocher du Cornillon on a découvert un gisement néolithique.

 

Protohistoire : sur le rocher du Cornillon H. MULLER a découvert en 1917 un peu de matériel de tradition du Bronze final (rebord de vase, rebord de coupe, anneau en bronze, débris d’outils en fer et dépôts de fonderie).

Certains historiens du XIXe siècle situaient aux alentours du rocher du Cornillon le lieu d’une des dernières batailles ayant opposé les Allobroges aux Romains. Selon eux, le rocher du Cornillon aurait été le siège de la ville de VENTIA, nom que l’on retrouverait dans celui du torrent de la Vence (?).

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Vienne traversait la commune. De Rochepleine, la voie se dirigeait sur Cornillon où un diverticule semble avoir desservi le rocher de Cornillon. Au village du Fontanil, la voie enjambait le torrent devant l’école et se poursuivait le long de l’église en direction du lieudit Valetière, limite nord de la commune.

MACE dit avoir découvert sur le rocher des vestiges gallo-romains : hypocauste, citerne voûtée, peson en plomb, céramiques tardives.

Le 7 mai 1979, au lieudit Beauregard, à l’occasion de travaux de terrassement, on a mis au jour un trésor de 2584 antoniniani conservés dans un vase qui était enfoui à 2,50 m de profondeur. Les monnaies, toutes du bas empire, dataient essentiellement de l’époque de Tetricus. Elles sont conservées au Musée Dauphinois (sans n° d’inventaire).

A la Croix de la Rochette, P. GIRARD a découvert, dans les années 2000, un peson conique, un peson trapézoïdal et une applique en forme de pelte (IIIe siècle ?).

 

Haut Moyen Âge : H. MULLER a trouvé sur le rocher des céramiques tardives des Ve et VIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, 1861

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 257

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n° 16, 1974

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983, page 40

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 133

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, 2, 1988, page 44

-       Histoire des communes de l’Isère, 2, 1988, pages 264 et 265

-       Archéologie chez vous n° 10, 1992, pages 32, 33 et 38

-       CAG 38/1, 1994, page 170

-       J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, pages 12, 26, 117 et 187

-       E. CONTOURNET et P. VAVRE : histoire du Fontanil des origines à nos jours, sd

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

FORTERESSE (la) (canton de Bièvre)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

On relèvera toutefois le toponyme Triévoz. La commune est néanmoins de haute origine car on y mentionne dès le XIe siècle deux et peut être même trois églises.

 

Bibliographie :

 

- Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 143

 

FOUR (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Préhistoire : au lieudit le Lemps, bloc ovoïde en granit porteur de trois cupules. A 10 m de celui-ci subsiste un autre bloc erratique qui présente deux cavités cylindriques avec des stries concentriques dans le fond.

 

Epoque gallo-romaine : Four était situé sur le tracé de la voie romaine de Vienne à Bourgoin (Via Agrippa) dont des traces auraient été repérées au Plateau de Quincia.

On a conjecturé que le nom de Four pouvait provenir d’un four à chaux antique auprès duquel se serait greffé au Bas-Empire une exploitation agricole. Ceci est plus plausible que la tradition locale qui fait dériver Four de forum, d’autant que la forme la plus ancienne conservée est Fornis.

En 1895 on aurait découvert au Mas des Ecoleys des restes de construction romaine, notamment des briques noircies et calcinées.

Il existe, au nord du hameau de Lemps, un socle romain en partie masqué par des bâtiments agricoles ruinés et un site à tegulae important au nord du hameau d’Aillat.

En 2008, au lieudit le Clos, on a mis au jour un grand épandage de tegulae (villa gallo-romaine ?).

La même année, au lieudit Galoubier, une prospection a révélé des tuiles au pied d’une colline.

Toujours la même année, un autre épandage de tegulae a été localisé au lieudit les Mollettes. Il en a été de même au lieudit Ribollet.

 

Haut Moyen Âge : une nécropole de tradition burgonde a été découverte en 1929 et 1959 à Aillat, au lieudit Butte des Molettes.

L’ancienne église Saint Nazaire et Saint Celse passe pour avoir été élevée au Ve siècle. Elle conservait, semble-t-il, des reliques de ces deux saints. Elle aurait été complètement dévastée vers 936 par les sarrasins.

Un acte de 859 mentionne la villa Fornis et l’ecclesia Sancti Nazari.

Au lieudit Mollard d’Aillat, emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 990

-       J. MOLMERET et L. PONTONNIER : un peu d’histoire locale : Four, 1937

-       J. CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations n° 105-106, 1956, pages 1519 sq

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 74 et octobre 1959, page 3

-       Promenade avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd (vers 1970)

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 35

-       J. SAUNIER : la voie de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois du Ve au XIe siècle, 1977, pages 27 et 28

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 181

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 429

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 78

-       CAG 38/2, 2011, page 2020

 

FRENEY-D’OISANS (le) (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : aux Grandes-Buffes, on a découvert de l’outillage lithique.

 

Protohistoire : une sépulture de l’âge du Fer a livré des vases et des restes de métallurgie du bronze ou du cuivre (VIIIe, VIIe siècles avant notre ère) ont été découverts en juillet 1927.

Au Col de Cluy, le Camp des Forçats (infra) pourrait être un aménagement de l’âge du Fer à profil trapézoïdal de type Vireckchansen de 230 mètres sur 100 mètres. Des traces de tranchées dans le prolongement sud du « Camp » courent sur la ligne de crête jusqu’au sommet de la Montagne de l’Homme. S’agit-il d’un ouvrage défensif ? d’un sanctuaire ? d’une aire de pacage ?

 

Epoque gallo-romaine : passage traditionnel de la Voie de l’Oisans : deux empreintes de rainures taillées dans le roc auraient été repérées par F. VALLENTIN au 19ème siècle.

A proximité du hameau de Puy-d’en-Haut, la Croix de Trévoux serait, selon P. L. ROUSSET, un carrefour de trois voies antiques. Selon le même auteur, le lieudit Croix de l’Octave porté sur l’ancien cadastre du Freney pourrait rappeler l’emplacement d’une borne romaine ou d’un repère à huit milles des la station de CATORISSIVM qu’il situe à Oz.

Dans Le même secteur, le Chemin du Lauzat et le chemin dit Charroutière seraient des restes de voie romaine.

Au Col de Cluy, vaste quadrilatère de 336 et 282 mètres de longueur sur 197 et 101 mètres de largeur, nommé le Camp des Forçats. Il est bordé par un mur en pierres sèches et un fossé en partie conservé ainsi que par un talus sur le côté nord. Le mur n’est plus aujourd’hui continu, une bergerie ayant du remployer une partie des matériaux. Dans la partie inférieure du terrain, l’enceinte a encore 0,90 m de hauteur, 0,60 m de large et, parmi les blocs de la base, certains dépassent 500 kg. Le fossé a encore 1 m de large et le talus inférieur, aux meilleurs endroits, 2 mètres sur 0,50 m de hauteur. Du bas de l’enceinte part une allée remontant vers l’intérieur sur 80 m environ qui débouche sur une partie en arc de cercle de 50 m environ de diamètre. Cette zone centrale (dans laquelle P. L. ROUSSET a vu un praetorium) qui apparaît en transparence à travers l’herbe ne révèle aucune structure en relief. L’ajustement des blocs, la qualité de l’assemblage, la forme de l’enceinte, la présence d’un fossé et le nom de « Camp » excluent une origine pastorale. Selon P. L. ROUSSET il s’agirait d’un camp romain de l’époque de la conquête. J. PRIEUR y voit plutôt une clusurae du Bas-Empire. Sur le site de ce « camp », on a trouvé entre 1969 et 1971 des fragments de céramiques romaines des Ier et IIe siècles.

Au sud du Camp des Forçats existent des traces moins distinctes d’un second enclos presque de mêmes dimensions qui était établi parallèlement au premier.

Enfin, certains auteurs voient dans l’ancien hospice médiéval de Loches, situé dans la Combe de Malleval sur les limites de l’Isère et des Hautes-Alpes, l’emplacement originel d’une mansio au bord de la voie romaine de l’Oisans.

 

Bibliographie :

 

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 1887, page 287

-       J. OGIER : petite histoire du pays d’Huez, 1962, page 43

-       P. L ROUSSET : aux pays de la Meije, 1977, pages 20, 23 à 25 et 1992, pages 111, 121, 122, 125 et 126

-       J. PRIEUR : l’administration romaine dans la Savoie des origines à l’an Mil, 1983, page 306

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 15 et 23

-       CAG 38/1, 1994, page 55

-       J. P. JOSPIN : remarques sur la situation des peuples alpins Ucennes et Tricores dans Revue de Géographie Alpine, 2000, mémoire HS n° 31

-       Patrimoine en Isère, l’Oisans, 2001, pages 48 et 49

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 102

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 41 à 45

 

FRETTE (la) (canton de Bièvre)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

On notera toutefois la présence de trois toponymes pouvant induire le passage d’une voie antique (celle de Grenoble à Lyon ?) : le Pavé, le Lestras et le Triévoz.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 144

 

FROGES (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. C’est cette voie que Constantin aurait empruntée en 312 lorsque, venant de Trêves, il aurait traversé le Grésivaudan pour gagner l’Italie et combattre Maxence. On a vu dans le nom de la commune le patronyme Frotgius (domaine de).

Selon J. BRUNO, le lieudit Constantin à Mont-Fallet rappellerait ce souvenir. Le même auteur voit au lieudit Vaujany la survivance d’un culte à Janus.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 90, 308 et 329

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de l’Isère, 1981, page 125  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 56

-       Grenoble antique, 1999, page 191

-       J. C. MICHEL : la voie de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).

 

FRONTONAS (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : au Chaffard on aurait découvert des vestiges d’occupation « palafittique » à l’emplacement des tourbières qui ont livré des pieux.

Bloc erratique dit Roche de Chatignieu comportant, sur son sommet, deux cavités dites Pieds-de-Dieu.

 

Protohistoire : en 2006, au lieudit les Sétives, on a découvert des canaux fossilisés de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait de Frontenus (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  des sépultures gallo-romaines ont été découvertes, à la fin du XIXe siècle, au Mas Gired et au Mas-du-Loup

Ø  à 300 mètres à l’ouest de la maison forte du Certeau, un champ bordant la route de la Verpillière est jonché de galets et de tegulae des Ier et IIe siècles

Ø  à 200 mètres du cimetière on a découvert des tegulae

Ø  au lieudit Croix-Saint-Pierre, on a trouvé des tegulae, des tessons de céramiques et des sépultures

Ø  à Gonas, on a repéré des traces de cabanes gallo-romaines

Ø  en 2003, au lieudit Ferme de Cabale on a repéré les restes d’une annexe agricole

Ø  la même année au Grand-Port, deux gisements ayant livré des tegulae et des tessons ont été localisés

Ø  toujours en 2003, des sites à tegulae ont été repérés aux lieudits Vers Lens, les Prairies, Rapatout, les Tourbières et les Sables

Ø  encore en 2003, au lieudit la Tavernette, quatre concentrations de tegulae ont été repérées sur une surface de 2 ha

 

Haut Moyen Âge : une nécropole mérovingienne est mentionnée près de la Croix de Saint Martin : on y aurait découvert des agrafes de linceul et un pied de coupe en verre.

Une villa est attestée au IXe siècle : Villa Frontans.

A Corbessieu, emplacement de motte castrale surmontant un probable site minier.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : sur divers objets du Haut Moyen Âge trouvés dans la région, Evocations, 1954

-       GALLIA Préhistoire, 1961, page 314

-       M. C. BAILLY-MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, Evocations, 1979, n° 1, pages 92 et 93

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 126

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 182

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 143

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 19

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 49

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2006, page 96

 

GARDE (la) (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : à la cristallière du Ribot on a découvert en 2004 un fragment de coupe du néolithique moyen.

 

Protohistoire : à Armentier, gisement de cuivre et de chalcopyrite peut-être exploité dès la protohistoire.

 

Epoque gallo-romaine : la station de CATORISSIVM, sur la voie romaine de Grenoble à Briançon, portée sur la Table de Peutinger, était-elle située à la Garde ? C’est l’opinion de ROUSSILLON, GRAS et FERRAND.

On y mentionnait au XIXe siècle des constructions antiques au village même et au lieudit les Châteaux. Dans ce dernier lieu ROUSSILLON situait une « forteresse romaine » de laquelle on aurait tiré des sculptures et des monnaies. Au village même, on voyait encore au XIXe siècle une construction avec des traces de mortier antique appelée « Tour Romaine ».

Au hameau d’Armentier le curé de la Garde a trouvé, en 1898, un as de Marc Aurèle.

Au dessus du hameau de la Ville, des traces de voies auraient été visibles au XIXe siècle. On envisage très sérieusement de nos jours un tracé de la voie romaine de l’Oisans par la Garde, Armentier et Auris.

 

Haut Moyen Âge : P. L. ROUSSET voyait dans l’origine du nom du hameau de Maronne le mot « marron » ou guide. Des « marrons » seraient cités dès le IXe siècle au temps de Saint Géraud d’Aurillac. Ces mêmes « marrons » se retrouvent du reste au pied du Mont-Cenis et sur le versant italien du Grand-Saint-Bernard. Pour cet auteur il est donc vraisemblable que l’agglomération de Maronne ait été, durant une longue période, le lieu où l’on prenait un guide pour franchir les passages montagneux. Le nom de ces guides serait resté dans celui de leur habitat et du premier col qu’ils empruntaient. Au demeurant, le chemin du col de Maronne (sur AURIS, supra) était anciennement dénommé Chemin du Pape.

Au hameau du Châtelard, ensemble de ruines parmi lesquelles figureraient une ancienne chapelle détruite dédiée à Sainte Madeleine. Cette chapelle passait pour avoir été bâtie sur l’emplacement d’un « temple romain ».

Au dessus de ces ruines, une butte artificielle de 3 à 4 mètres de hauteur (motte castrale ?) était décrite anciennement comme une « tour à signaux romains ».

On notera que le pont sur la Sarenne dit « pont romain » est en fait médiéval.

Le nom du quartier de la Sale pourrait rappeler l’emplacement d’une résidence seigneuriale (Sala) d’époque carolingienne.

Le Castrum Sageti, attesté par un texte de 1058 et cité dans quatre chartes du cartulaire d’Oulx aurait été situé à la Garde – signe du passage de la voie antique – et non à Brandes sur Huez.

 

Bibliographie :

 

-       J. H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 82 et 91, 92

-       A. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870, page 19

-       H. MULLER : notes sur la les mines et la paroisse abandonnée de Brandes en Oisans, BSDEA 1899, page 2

-       H. MULLER : contribution à l’histoire de la paroisse et des mines abandonnées de Brandes en Oisans, 1901, page 20

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 182

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 15 et 16

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 349

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 120 et 123

-       M. C. BAILLY-MAITRE et J. BRUNO-DUPRAZ : Brandes-en-Oisans, DARA 1994, pages 29, 31, 33

-       Patrimoine en Isère, Oisans, 2001, pages 36 et 47

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 102

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 38 et 39

 

GIERES (canton de Saint-Martin-d’Hères)

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  selon J. BRUNO, emplacement d’une ferme gallo-romaine

Ø  dans le mur latéral de l’église est encastrée une inscription romaine : «  PERPETVAE AE / TERNITATI / L(ucio) DEVILLIO / LVCINO PATR(i) / ET L(ucio) DEVIL(lio) MARTIA(no ou li) (f)R(atri) » : « au repos éternel à Lucius Devillius Lucinus son père et à Lucius Devillius Martialias son frère, Devillius a élevé ce tombeau »

Ø  vers l’église, on a mis au jour en 1957 les fondations d’une villa gallo-romaine avec hypocauste et tuyau en plomb avec inscription « SAE SAAF F(ecit) » et une brique signée CLARIANVS

Ø  au-dessus du portail de l’ancien domaine de la Colombière, inscription latine (fausse ?) aux quatre saisons : «  FLVRIDONEM / FLAVAE MESSI / MVSTVLENTO AVTOMNO / HIEMI Q(ue) AELIOA S(acrum) » : « autel au printemps fleuri, à la moisson jaunissante, à l’automne au vin doux et à l’hiver qui emmène les vents ».

 

Haut Moyen Âge : sur les coteaux dominant Gières, tradition de nécropole.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. CHAMPOLLION-FIGEAC : antiquités de Grenoble, 1807, n° VIII, pages 58 à 60

-       J. J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 784 et inscriptions fausses n° 24

-       CIL XII, 1888, n° 2269

-       GALLIA 1958, 2, pages 377 et 378

-       Année Epigraphique, 1959, n° 131

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 182

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 171

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 158 

-       CAG 38/1, 1994, page 172

-       Grenoble antique, 1999, page 191

-       B. REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002, pages 185 et 186

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 402, pages 110 et 111

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 102

-       B. REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, Grenoble, 2006, page 76

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).

 

GILLONAY (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : en 2017, au lieudit les Olagnières et Gagnase, un site néolithique a été découvert.

 

Protohistoire : à Gagnage, des clichés IGN de 2009, ont révélé un ensemble de structures fossoyées supposant des aménagements funéraires arrasés, sans doute de l’Age du Fer.

Au lieudit Carbanaz, les mêmes clichés ont révélé une structure composée de trois cercles concentriques.

Une structure de même nature est apparue au lieudit Guillaudière, au lieudit Aux Prés et au lieudit Champevier.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de la commune proviendrait du patronyme Gero (domaine de).

On aurait découvert à plusieurs reprises en différents points de la commune des monnaies et autres objets d’époque gallo-romaine.

A Mongontier, en 2004, une concentration de tegulae a été prospectée au sud du château. Elle a livré un ensemble important de céramique grise, de fragments d’amphores, des pesons de tisserand en terre cuite, des morceaux de meules rotatives et des monnaies (non décrites).

Le site de Gagnage (supra) a également révélé plusieurs concentrations de tegulae, une panse d’amphore, de la céramique et un fragment de meule.

 

Haut Moyen Âge : le site de Gagnase a aussi livré une installation des VIe ou VIIe siècles.   

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, 1860, 1, page 348

-       F. CROZET : description toponymique, statistique et historique des cantons formant le département de l’Isère, 1870, page 348

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 131

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 107 et 108

-       CAG 38/1, 1994, page 348

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, 2017 (2021), pages 161 et 162

 

GONCELIN (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : le 14 juin 1827, après un orage d’une violence inhabituelle, les mineurs d’une exploitation de fer découvrirent des objets de bronze éparpillés sur le sol près des sillons ouverts par la foudre. On peut localiser cette trouvaille dans une prairie sommitale au nord-est de Goncelin, à 1200 m d’altitude, dans le voisinage du Mont des Crêts. Il y avait plus de 20 kg de métal, des pointes de lances, des bracelets, des couteaux, cinq marteaux, des instruments ébauchés… Il s’agissait vraisemblablement d’un dépôt de fondeur du Bronze final, témoignant d’une exploitation des gisements crucifères voisins (MD 88.24.4, 5, 6, 7 et 8).

 

Epoque gallo-romaine : Goncelin devait être desservi par la voie romaine de Grenoble à Pontcharra.

Sans aucune justification Aymar du Rivail dans son « Histoire de Allobrogibus » fait de Goncelin la capitale des Garucelles (Graiocelli ?).

En décembre 1904, au lieudit Champ-du-Bourg, un cultivateur minant son champ mis au jour, au milieu de nombreux débris de tuiles romaines, un buste en bronze de l’époque d’Hadrien, haut de 16 cm (MD 34.27.83 et 67.3.175).  Trois rivets à la base du buste pouvaient servir à le fixer sur un socle pour une habitation. Une tige de fer plate, perforée, placée au sommet de la tête et du plomb coulé à l’intérieur laissent à penser que le buste a été transformé ultérieurement en peson de balance. La tête a été vendue en 1906 mais le Musée Dauphinois en possède un moulage. Le sol de ce champ a également livré des débris de vases et des moellons semblant indiquer l’emplacement d’un habitat gallo-romain. H. MULLER pensait, pour sa part, que Goncelin avait été non une simple station mais un bourg antique important.

Emplacement supposé de ferme gallo-romaine au hameau de Villard-Bozon.

Selon J. BRUNO, le nom du lieudit Sollières pourrait indiquer l’emplacement d’un ancien site cultuel antique solaire.

 

Bibliographie :

 

-       AYMAR du RIVAIL : Histoire de Allobrigus, man. XVIIe siècle

-       De SAINT MEMIN : description des bronzes antiques de la découverte de Goncelin, Mémoire de la Communauté des Antiquaires de la Côte-d’Or, 1738-1741

-       E. CHANTRE : âge du Bronze, T 2, 1875-1876, page 92

-       H. MULLER : découverte d’un buste gallo-romain à Goncelin, BSDEA T 12, 1906, pages 142 à 145

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 259 et 260

-       F. ANDOUZE et G. GAUCHER : bulletin SPFT 74, 1977, n° 1

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 322

-       A. BOCQUET : aperçu sur les rapports entre les Alpes françaises et l’Italie du néolithique à l’âge du Fer dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, page 74

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 55

-       Archéologie chez vous n° 9, 1991, pages 10, 12 et 16

-       CAG 38/1, 1994, page 66

-       Archéologia n° 335, juin 1997, page 28

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 22

-       Grenoble antique, 1999, page 17

-       J. C. MICHEL la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit)

 

GRAND-LEMPS (le) (canton du Grand-Lemps)

 

Protohistoire : selon P. H. BILLY le nom de la commune dériverait du vocable gaulois Lemps = loup.

A. BOCQUET signale un site protohistorique de plein air.

 

Epoque gallo-romaine : une monnaie en or de la IVe légion aurait été découverte sur la place du village.

Au lieudit les Liers, des fours de tuiliers et de nombreuses tegulae ont été découverts sur près de 2,5 ha.

Vers 1965, l’ancien propriétaire du terrain aurait repéré, à la suite d’un effondrement de terrain, des infrastructures importantes et, notamment, une galerie circulaire en briques.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale de Château-Vieux.

Au lieudit la Poype, autre motte castrale dominant l’extrémité sud du lac.

 

Bibliographie :

 

-       P. BISCH : rétrospective sur la plaine de Bièvre, BSDEA 1961

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 182

-       G. DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 222

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 31 (renseignements fournis par G. DREVET)

-       J. CLERC : recherches pollenalytiques sur la paleo écologie glaciaire et holocène de Bas Dauphiné, 1988

-       Dossiers histoire et archéologie n° 129, juillet août 1988, page 71

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 679

-       L. CORTES : Histoire du Grand-Lemps (manuscrit non publié)

 

GRANIEU (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Préhistoire : on a découvert une hache plate trapézoïdale sans rebord.

 

Protohistoire : une hache à bords droits et une hache de l’époque du bronze du type de Neyzuz ont été découvertes aux environs de Granieu. Ces objets sont conservés au musée d’Aoste.

Au lieudit le Marais, des céramiques de la Tène finale ont été recueillies.

 

Epoque gallo-romaine : Granieu était situé sur le tracé du compendium d’Aoste à Lyon. Son nom pourrait parvenir du patronyme Granius (domaine de).

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  PILOT indique que l’on y aurait découvert les vestiges d’un temple à Jupiter et une inscription à ce dieu (aujourd’hui au château du Passage)

Ø  un autel romain a été trouvé dans la démolition d’une vielle tour et transporté aux AVENIERES (supra) : « C(aius) AQVILLIO / VOLT(inia) PRISCO » : « Caïus Aquilius Priscus de la tribu Voltinia »

Ø  sur un site non précisé on a découvert un anneau de harnais antique et une casserole à manche ornée d’une estampille JANVARIS, bronzier gaulois qui signait ses productions diffusées un peu partout dans l’empire romain. Ce dernier objet (dans lequel on a vu longtemps une patère et, aujourd’hui, un ustensile du service de la table servant à puiser le vin) indique vraisemblablement un habitat antique (l’objet est au Musée d’Aoste)

Ø  au lieudit la Ville, emplacement possible d’une villa romaine,

Ø  dans une cour de ferme, il y avait un beau sarcophage gallo-romain incomplet, servant de bassin jusqu’à son transport au Musée d’Aoste. Il porte l’inscription : « D(is) M(anibus) / ET QVIATI AETERNAE RHO / DIAE DEF(unctae) ANN(orum) XXXIIII NICE / PHORVS CONIVGI DVLCIS / SIMAE QVAE MECVM VIXIT ANN(os) XX M(enses) X D(ies) XII ET / RHOD(ia) (a)NICETA  ET (matri) CARIS(simae) » : « aux dieux manes et au repos éternel de Rhodia, morte à l’âge de 34 ans, Nicephorus à mon épouse bien aimée qui a vécu avec moi 20 ans, 10 mois, 12 jours et Rhodia … Aniceta  à leur mère chérie ». Le sarcophage est classé monument historique au titre des objets mobiliers (1915)

Ø  au lieudit le Marais, on a exhumé quelques fragments de poterie grise et du verre

Ø  au lieudit Grand Marais, on a exhumé des morceaux de poterie claire, grise et sigillée, des fragments d’amphores, des tegulae et un fut de colonne en marbre

Ø  non loin de là, au lieudit Marvais un site distinct a livré en 2004 un peu de mobilier des éléments de fresque murale, des fragments de meule, un élément de bassin, des tubuli, des céramiques estampillées NOSTER et des fragments de mortier estampillés ATTIC(us) : il s’agit vraisemblablement de l’emplacement d’une villa gallo-romaine

Ø  en 2007, on a découvert au lieudit la Ville, une canalisation antique

Ø  en 2015 au lieudit le Moulin on a repéré un site gallo-romain ainsi qu’un site à tegulae à Marvay-Ouest.

 

Haut Moyen Âge : le site de Marvais a également livré des céramiques attribuables aux Ve, VIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 530 et 531

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877

-       CIL XII, 1888, n° 2410

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       R. GIRARD : une patère en bronze trouvée à Granieu, Evocations, avril 1973

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 135

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 1983, page 58

-       Notes manuscrites de G. DREVET, 1986

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 341

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 56

-       J. ROUGIER : Aoste-la-Romaine, 1988, pages 58 et 59

-       Trésors d’orfèvrerie gallo-romaine, réunion des Musée Nationaux, 1989

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 11

-       H. JACOBE de MAUROIS : le cuivre et le bronze dans les Alpes, 2000-2001

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 604, pages 270 et 271

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 93 et 94

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page 188

-       CAG 38/4, 2017, pages 151 et 152

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2017

 

GRENAY (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : des blocs mégalithiques sont signalés dont un portant le nom de Pierre Jacques.

 

Epoque gallo-romaine : Grenay était situé sur la voie de Lyon à Bourgoin.

Son nom pourrait provenir du patronyme Granus (domaine de).

Au lieudit Vers Vaulx des traces de bâtiments agricoles antiques de 7 à 8 m de coté ont été repérés par détection aérienne. Au sol, présence de nombreuses tegulae.

On a découvert dans une vigne des fragments de céramiques, des fibules, des fusaïoles et des monnaies.

Sur un site non précisé, on aurait découvert une monnaie de Constantin.

 

Haut Moyen-Âge : dans le mur du jardin de la cure deux inscriptions paléochrétiennes en remploi auraient été crépies « pour les protéger des curieux ». Leur texte n’est pas connu.

La Villa Organarias est citée au IXe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : une nouvelle station à Grenay, Evocations août-septembre, 1953, page 1144

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959, 1960, page 3

-       J. SAUNIER et J. PELLETIER : Grenay, sa mémoire, son histoire, 1970

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 136

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 115

-       CAG 38/1, 1994, page 96

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 50

 

GRENOBLE

 

Voir Grenoble Antique (J. C. MICHEL, 1999).

 

Compléments : en 1999, la mise en place de conteneurs enterrés place Saint André et place Grenette a donné lieu à des observations archéologiques.

Place Grenette c’est un quartier extra muros antérieur au IIIe siècle qui a été révélé alors que jusqu’alors on ne connaissait rien dans ce secteur. Celui-ci semble avoir été abandonné lors de la construction de l’enceinte.

Place Saint André ce sont également des bâtiments antiques des IIe et IVe siècles qui ont pu être étudiés.

 

En 2005, place Saint André on a retrouvé les murs arasés de l’ancienne église Saint Jean. Ils réutilisaient une portion de mur d’allure antique.

A l’extrémité ouest de la place, emplacement supposé de fonds de cabanes et d’aménagements de l’antiquité tardive (IVe au VIe siècles).

La même année, rue Guy Pape, on a exhumé l’emplacement d’un bâtiment sur solins maçonnés du Haut-Empire.

 

Compléments bibliographiques :

 

-       GALLIA informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 102 à 110

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 97 et 98

-       J. DELAISON : les limites de la cité de Grenoble au Bas-Empire dans Bulletin d’études préhistoriques et archéologiques alpines n° 10, 1999, pages 95 à 103

-       J. P. JOSPIN : topographie de Grenoble gallo-romaine dans Pierres de Mémoires, 2000, pages 31 à 44

-       J. P. JOSPIN : remarques sur la situation des peuples alpins Ucennes et Tricores à la fin de l’âge du Fer, Géographie Alpine, mémoire HS 2000, n° 31, pages 231 à 240

-       J. FRANCE : Quadragesima Galliarum : l’organisation douanière des provinces alpestres gauloises et germaniques de l’empire romain (Ier siècle avant J. C, IIIe siècle après J. C.), 2001

-       P. PARAVY (direction) : des Burgondes au royaume de Bourgogne (Ve au Xe siècles). Grenoble en royaume Burgonde. Actes des journées d’études de Grenoble, 26 et 27 janvier 2001, pages 129 à 146

-       B. REMY, J. P. JOSPIN et alii : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions latines de Grenoble et de son agglomération, 2002

-       B. REMY (direction) : inscriptions latines de Narbonnaise, 2004

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, pages 236 et 237

-       CSVG juin 2005, pages 4 à 6

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 100 et 101

-       B. REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, 2006

-       CAG 38/4, 2017, pages 153 à 200

 

GRESSE-EN-VERCORS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  sous le Pas de Chabrinel, J. X. CHIROSSEL a découvert, en 1959, dans un abri sous roche, une pointe de flèche en silex

Ø  en 1982, au lieudit Grotte du Campagnol s’ouvrant sur le flanc ouest de la montagne de Roche-Rousse, on a découvert des restes osseux de faune et des vestiges humains du paléolithique supérieur dont 3 silex taillés

Ø  en 1985, sur le Sentier de la Vie on a découvert une pointe de flèche en silex noir du néolithique final

Ø  à Prepeyret, à 1600 mètres d’altitude, quatre stations préhistoriques ont été découvertes à compter de 1998. Elles remontent pour l’essentiel au mésolithique et ont livré 954 pièces, notamment, des pointes de flèches de chasseurs, des lames, des lamelles, des grattoirs, des éclats...

Ø  à Gerland, à la même époque, une station néolithique a été repérée sur plus de 1000 m2 avec une importante industrie lithique de plus de 1500 pièces (lames, lamelles, armatures, grattoirs…). Le site est d’une grande importance car c’est la première fois que l’on découvre une station, sans mélange notable, du néolithique ancien

Ø  vers le sommet du Grand-Veymont, à 2200 m d’altitude, on a trouvé une pointe de flèche du néolithique final.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont signalés :

 

Ø  à l’embranchement du col de l’Allimas, on a mis au jour en 1920 de nombreuses sépultures dont chacune renfermait le corps d’un « géant » (plus de deux mètres) avec, en tête, un pot en grès. Ces sépultures sont attribuées au Bronze final

Ø  au lieudit Jasse-du-Playe, F. GAUTIER a recueilli des tessons de céramique du Bronze final

Ø   il existe une tradition de culte solaire protohistorique au sommet du Grand- Veymont sans doute à l’époque du solstice de juin lors du lever du soleil. Cette tradition semble avoir perduré de nos jours

Ø  sur l’une des stations de Prepeyret, du charbon de bois a été daté au C 14 de 1313 à 1127 avant notre ère

Ø  à l’époque gauloise, le territoire de Gresse appartenait aux possessions des Vertacomicorii, branche de la confédération des Voconces, dont ils constituaient un pagus.

 

Epoque gallo-romaine : il existait, de toute évidence, une voie romaine joignant Gresse à Die par les Hauts Plateaux du Vercors. Des traces de cette voie sont très nettes vers le col de l’Aupet où la chaussée antique est taillée sur 3 à mètres de haut sur une longueur de 30 mètres, sous le Pas de la Selle et vers le Pas de Chabrinel. Cette voie était celle de Cularo à Die. Entre Cularo et Gresse, l’itinéraire coupait au plus court et représentait, sans obstacle majeur, une distance comprise entre 33 et 37 km soit une journée de marche et l’espace habituel entre deux mansiones. Une mansio devait donc nécessairement exister à Gresse ou non loin de Gresse. On a envisagé de la situer vers le Chaumeil, non loin du Menil qui vient du lation mansio, mansionile, le lieu où l’on passe la nuit.

De même, une mutatio est possible à Prepeyret, peut être à l’emplacement d’une auberge citée au XVIIe siècle.

C’est sur le tracé de cette voie que se trouvent les Carrières de la Queyrie qui s’étendent sur près d’un km de longueur à l’est de la Tête de la Graille. Ce nom de Queyrie dérive du bas latin quadraria signifiant l’endroit où l’on équarrit des blocs de pierre. Elles présentent encore trois chambres d’abattage avec de nombreux blocs de toutes tailles, bien équarris, dont certains adhèrent encore à la falaise, des colonnes ouvrages, des socles… Une quatrième chambre est située sur la commune de CHICHILIANNE (supra).

Un coin était encore en place lors de la découverte des carrières par le Dr LONG en 1835. Un second coin aurait été découvert vers 1960 dans une petite fissure située à une dizaine de mètres au dessus de la dernière chambre d’abattage lors de son exploration par des spéléologues.

Exploitées de la fin du Ier siècle au milieu du IIIe siècle, ces carrières servirent essentiellement à la construction des monuments de Die mais, selon G. MARTIN, certains blocs ont pu être récupérés pour être utilisés dans l’église de Gresse, notamment dans les arcs, les linteaux et leurs supports en beau calcaire.

On a calculé que les quatre chambres d’extraction représentaient un volume de 3567 m3 et le tonnage extrait environ 8800 tonnes.  

Près des carrières ont été trouvées cinq monnaies de Gordien III et de Philippe l’Arabe.

A proximité, une petite grotte dite « des carriers » a livré des tessons de céramique gallo-romaine. Déposés au musée de Die, ces tessons semblent aujourd’hui perdus. Pour ma part, lors d’une visite, j’ai pu encore en récolter quelques-uns.

Quant au nom de Gresse, on peut signaler que DAUZAT, repris par FILLEAU, y voyait une villa Crassia, domaine d’un Crassus.

 

Haut Moyen Âge : au Pré-du-<wCRepos, H. MULLER a mis au jour en 1906 une nécropole de type burgonde avec des tombes placées sur deux rangées parallèles.

Gresse est cité dans le testament d’Abbon de 739 en ces termes :  colonicas in Gradosa quem ministeralis noster Bajo in benefitio habuit tu, heres mea ut habeas voto ac jubeo : « … mes fermes de Gradosa qu’eut en bénéfice mon administrateur Bajo, je veux et ordonne que toi, mon héritière (l’abbaye de Novalaise dans le Val de Suse) les possède… ». Le domaine mérovingien dont il s’agit pouvait être situé au lieudit la Ville.

Au lieudit Saint-Pierre, une chapelle, aujourd’hui disparue, passait pour avoir été fondée par Abbon ou par ses disciples.

La grotte de Biscordat à la Jasse-du-Playe a livré en 2004 dans un puit de nombreux restes de faune domestique et ceux d’un enfant de moins de 10 ans. Les datations au radio carbone ont donné le milieu du IXe siècle.

 

A la Bâtie, emplacement possible d’une motte castrale. Il n’en demeure qu’un tertre tronconique ovalaire isolé par un fossé du hameau et de la chapelle.

 

Bibliographie :

 

-       Statistique du département de la Drôme n° 1, 1835, page 479 (note de J. D. LONG)

-       J. D. LONG : recherches sur les antiquités romaines du pays Vococien, 1849, page 441

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans cartulaires de l’église Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 41

-       Dr HERMITTE et M. FAURE : tombes découvertes à Gresse, BSDEA, 1905, pages 8 à 12

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 543

-       BLET, ESMONIN et G. LETONNELIER : le Dauphiné, recueil de textes choisis et commentés, 1938, page 25

-       J. PIETRI : la carrière de la Queyrie, bulletin de la société d’archéologie de la Drôme, 66, 1938, page 275

-       A. BOURGIN : la carrière romaine de la Cléry, revue de géographie alpine, 47, 3, 1959, pages 391 à 395

-       J. BOUVIER : la carrière romaine de la Cléry, Bulletin de la société archéologique et statistique de la Drôme, T LXXV, 1963, pages 416 et 417

-       GALLIA Préhistoire, T 6, 1963, pages 283 et 284

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 276

-       G. BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, étude de géographie historique, 1969

-       H. DESAYE : les carrières romaines de la Queyrie dans courrier du PNR du Vercors du Vercors, 1, sd (vers 1970), pages 8 à 12

-       J. X. CHIROSSEL : Glandasse, notes et histoire des montagnes du Diois, 1981, pages 54, 55, 110 à 127 et 129 à 135

-       F. GERMAIN : une carrière romaine en Vercors, la Cléry, bulletin de liaison du comité de sauvegarde du vieux Grenoble, 11, 1981, pages 1 et 2

-       A. BLANC : carrières de la Cléry et Valsenestre, 108ème congrès national des sociétés savantes, 5 au 8 avril 1983

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes Françaises du nord, 1983, pages 182 et 183

-       Archéologie chez vous n° 4, 1985, pages 15 à 17

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 80, 81 et 86

-       A. FRANCES : Gresse d’où viens-tu ? bulletin des AVG n° 16, décembre 1985, pages 28 à 33

-       G. MARTIN : Gresse-en-Vercors, du passé à l’avenir, 1986, pages 25 et 103 

-       J. MOURARET : trouvaille isolée : une armature de flèche sur la commune de Gresse en Vercors, Centre de Recherches Préhistoriques du Vercors, cahier n° 2, 1986, pages 53 et 54

-       J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, 1987, page 30

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 224

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 60

-       J. C. MICHEL : aux sources de la vallée de la Gresse : Gresse-en-Vercors, bulletin des AVG n° 24, 1989, pages 12 à 14

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 286 et 287

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 44, 1990, pages 20 et 21

-       F. DA COSTA et P. MARCAIS : le Vercors, 1990, page 68

-       P. BINTZ et R. PICAVET : rencontres néolithiques Rhône Alpes n° 7, 1992, pages 55 à 62

-       CAG 38/1, 1994, page 100

-       P. BINTZ et R. PICAVET : deux sites d’altitude des hauts plateaux du Vercors, les grottes de Campagnol (Gresse) et de Charbonnière (Saint-Andéol), livret guide d’excursions préhistoriques et quaternaires en Vercors, 1995, pages 154 à 157

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, pages 31 et 37 à 39

-       J. C. MICHEL : de Trièves en Vercors : cols et pas, bulletin des AVG n° 40, 1997, pages 8 à 14

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1997, page 98

-       P. GROS (direction) : villes et campagnes en Gaule romaine, 1998, pages 148 et 152

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, page 98

-       Grenoble antique, 1999, pages 194 et 195  

-       R. PICAVET et S. BERNARD GUELLE : réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors, campagne de sondages archéologiques, rapport scientifique, 1999, pages 20 à 46 et 66 à 88

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 44, 1999, pages 19 et 20

-       Patrimoine en Isère, le journal n° 9, 2000, page 8

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 98 et 99

-       J. C. MICHEL : les monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, octobre 2002, page 110

-       P. BINZ : premiers alpins, 50 000 ans d’aventure humaine, 2003, page 47  

-       J. C. MICHEL : la préhistoire du Trièves, revue des AVG n° 54, 2004, page 9

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 680

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 95 et 96

-       Premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, page 135

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, pages 95 et 96

-       J. C. MICHEL : les voies antiques du Trièves, Cahiers du Musée du Trièves n° 6, 2010, pages 10 et 11

-       CAG 26, 2010, pages 247 et 248

-       Y. TESSONEYRE et A. DUFOULEUX : un exemple d’exploitation antique dans le Vercors : les carrières de la Queyrie, la Pierre et l’Ecrit n° 23, 2012, pages 49 à 76

-       CAG 38/4, 2017, page 201

-       J. C. MICHEL : Gresse-en-Vercors, revue des AVG n° 80, 2017, pages 57 à 61

-       R. PICAVET et A. ANGELIN : Prépeyret I, une station mésolithique de montagne in P. BINTZ et alli : l’homme dans les Alpes de la pierre au métal, 2018, pages 213 à 222

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10

-       J. C. MICHEL : les carrières romaines de la Queyrie, revue des AVG n° 82, 2018, pages 46 à 50

-       L. RIONDET : les tombes de Gresse, revue des AVG n° 84, 2019, pages 8 à 10

-       J. C. MICHEL et L. RIONDET : Histoire de Château-Bernard, Gresse-en-Vercors… 2022, pages 9 à 44

-       J. C. MICHEL : Vertamocorii et Vocontii, revue des AVG n° 91, juin 2023 (à paraître)

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Die par Gresse (inédit)

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

GUA (le) (canton de Pont-de-Claix)

 

Préhistoire : le bloc erratique dit Pierre-Grosse est-il un mégalithe ?

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Fréjus pouvait passer aux Rossets, à Lanceteyre, à Chaudemeyre, au château du Groin et de là tendre sur la Pierre (milliaire disparu ?).

Vers la Fontaine-Ardente on a découvert un autel (aujourd’hui disparu) portant l’inscription : « L(ucius) MATERNVS OPTAMVS / VVLCANO AVG(usto) / SACRVM / P(osuit) » : « Lucius Maternus Optamus a consacré (ce monument) à Vulcain Auguste ».

Vers 1914, lors de sondages faits sur le site de la Fontaine-Ardente on aurait découvert des monnaies (non décrites) et un vase gallo romain dont on dispose d’un dessin de F. GAUTIER.

Au lieudit Bayanne on a trouvé en 1930 un site à tegulae (emplacement d’une agglomération ou d’un relais ?). La légende en fait une agglomération détruite.

 

Haut Moyen Âge : la Fontaine-Ardente est un petit cratère sur une poche de gaz hydrocarbure où le feu se créait sur un diamètre de deux mètres environ. Les flammes, bleuâtres et fort vives, s’élevaient pour former une colonne de trois mètres de hauteur. Par périodes de pluies, les eaux s’y accumulaient et, au contact du feu, bouillonnaient avec force et se mélangeaient avec les flammes qui tourbillonnaient autour d’elles. C’est à cette singulière alliance que le phénomène devrait son nom de « Fontaine-Ardente » ou « Fontaine qui brûle ».

Vers 350/368, Hilaire de Poitiers écrit 4 vers sur la Fontaine : Si vere exurunt ignes cur bibilis undas

Saint Augustin dans son ouvrage la Cité de Dieu écrit en 412 parle, sans pourtant l’avoir vu, de ce feu étrange, ce qui explique le retentissement qu’il avait alors : « … je n’ay pas trouvé gens qui disent avoir veu la fontaine en Epire laquelle on dict que les torches allumées sont esteintes et ceulx qui ne sont pas allumées se alument mais bien une telle avons ouy par certains estre en Gaule auprès d’une cité nommée Gratianopolis. Cette fontaine à la toucher est froide et si on boute dedans de la paille ou chandelle elle se allume comme si c’estait flambe de feu… » (traduction du XVIe siècle de Symphorien CHAMPIER. « … au sujet des autres phénomènes dont j’ai parlé et que je n’ai pas éprouvés mais seulement lus, exception à propos de cette fontaine où les flambeaux allumés s’éteignent et où ceux qui sont éteints se rallument… Pour cette fontaine je n’ai trouvé personne qui m’ait dit l’avoir vue en Epire mais j’en sais qui m’ont dit en avoir vu une toute semblable en Gaule, près de Grenoble… » (traduction selon MARROU).

Des travaux de captation et des sondages de recherches de couches pétrolifères ont totalement bouleversé le site qui est aujourd’hui à l’abandon.

Au château du Gua, motte castrale probable.

Seconde motte possible au lieudit Châtelard, dominant à 1080 mètres d’altitude la route de Prélenfrey au col de l’Arzelier.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. CHAMPOLLION-FIGEAC : antiquités de Grenoble, 1807, n° VI, pages 49 à 52

-       J. J. A. PILOT : histoire de Grenoble et de ses environs, 1829, page 6

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843, page 133

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 28

-       Saint Augustin : de civitate Dei, traduction MAROU, 1937

-       CIL XII, 1888, n° 1552

-       Collectif : la Fontaine-Ardente, merveille du Dauphiné, 1982

-       J. C. MICHEL : à la recherche de Placidianus, bulletin des AVG n° 9, 1982, pages 5 à 20

-       J. C. MICHEL : histoire du château du Gua et de ses seigneurs, le Bruyant n° 44, 1983 pages 6 à 12

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 224

-       J. C. MICHEL : le château du Gua dans Archéologie chez vous n° 4, 1985, page 40

-       F. GAUTIER : en remontant le cours du temps, bulletin des AVG n° 17, 1986, page 38

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 368, 369, 373, 374

-       CAG 38/1, 1994, pages 153 et 154

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 317

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, page 21 et n° 44, 1999, page 21

-       Grenoble antique, 1999, pages 52, 146 et 149  

-       J. C. MICHEL : à propos d’un vase antique trouvé à la Fontaine-Ardente, bulletin des AVG n° 46, 2000, page 17

-       J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 8

-       J. C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, 2002, page 111

-       J. C. MICHEL : promenade au Gua, bulletin des AVG n° 52, 2003, pages 63 à 67

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 315 et 317

-       CAG 38/4, 2017, pages 201 et 202

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Fréjus et à Forum Vocontii (inédit).

 

HERBEYS (canton de Pont-de-Claix)

 

Protohistoire : au lieudit Romage, H. MULLER a signalé un site avec des sépultures et des tessons pouvant être d’époque gauloise.

 

Epoque gallo romaine : tradition de voie romaine au lieudit Chemin du Pavé.

Le site du Fort des Quatre Seigneurs aurait été occupé par un refuge à la fin du IIIe siècle. En 1907, H. MULLER y a découvert un miroir en bronze, une petite cruche et un vase en céramique.

Au lieudit le Villard, emplacement supposé de ferme gallo-romaine.

Le dépôt monétaire découvert en contrebas de la forte relève de la commune de SAINT-MARTIN-D’URIAGE (infra).

 

Haut Moyen Âge : motte castrale présumée au lieudit Châtelard.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : rapport fait au nom de la commission des fouilles, BSDEA, T 3, n° 3, 1896, pages 296 à 298

-       H. MULLER : notes sur le chemin et le poste gallo-romain du Néron, Annales de la société des touristes du Dauphiné, 37, 1911, page 267

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 308

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 172

-       Histoire des communes de l’Isère, 2, 1988, page 160

-       M. VIANNEY-LIAUD : Herbeys, histoire d’un village dauphinois aux portes de Grenoble, 1991, page 16

-       CAG 38/1, 1994, page 172

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 322

-       Mémoire du pays de Vizille, 2006, page 40

 

HEYRIEUX (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : des vestiges d’époque néolithique sont signalés.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Pont de Chéruy, dite Via de Saint Claude passait à Heyrieux. Une seconde voie dite Via Siboencha, transversale de Saint-Georges-d’Espéranche à Heyrieux est également signalée au Moyen Âge sans que son origine antique n’ait été établie.

On a vu dans le nom de la commune la survivance du patronyme Arrius ou Ariacus (domaine d’). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  près des halles et sous le château subsisteraient des substructions importantes de thermes romains avec des bassins et des canalisations

Ø  à proximité on a mis au jour un ensemble de constructions en petit appareil avec des fragments de marbre et une amphore

Ø  dans la propriété Ollier on a découvert une sépulture gallo-romaine avec un vase funéraire

Ø  dans la « propriété Quemin » on a exhumé une grande tombe sous tegulae

Ø  au lieudit le Mas, au bord du CV 5, emplacement d’un site à tegulae

Ø  au lieudit le Buclay on a découvert en 1964 deux vases en terre cuite contenant des antoniniani (de 2000 à 6000) de Valérien à Probus

Ø  des traces de parcellaire pourraient subsister au nord ouest de la commune.

 

Haut Moyen Âge : la villa in Ariaco est citée en 837.

La localité est citée sous le nom d’Ariacum » en au IXe siècle.

La Poype de Rajat est peut-être une ancienne motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du Moyen Âge, 1877

-       A. CHAGNY : un pays aimé des peintres, sites et monuments de la région de Crémieu, 1929

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 49

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 3

-       J. LEGROS : la trouvaille monétaire d’Heyrieux, mémoire de maîtrise, 1970

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 247

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 115

-       Archives du SRA de Lyon, 1987, document 299

-       D. HOLLARD : trésors monétaires, IX, 1987, page 63

-       R. LAUXEROIS : les monnaies parlent d’histoire, catalogue d’exposition des musées de Vienne, 1988, pages 25 et 26

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 45

-       CAG 38/1, 1994, pages 96 et 97

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 54

-       CAG 38/4, 2017, page 202

 

HIERES-SUR-AMBY (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lac d’Hières, des pilotis d’époque néolithique auraient été découverts

Ø  l’oppidum de Larina (infra) semble avoir été occupé dès l’époque néolithique

Ø  une pierre à cupules a été trouvée sur le flanc est du camp de Larina. Elle est aujourd’hui conservée dans le parc de la mairie

Ø  au nord de la Fontaine de la Vie, sur le site de Larina, H. CHATAIN a découvert en 1976 une pierre avec 23 cupules certaines

Ø  une hache en pierre polie est signalée par H. CHATAIN.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  des sépultures du Bronze final ont été découvertes en 1931 avec une épingle à tête cylindrique qui faisait peut être partie du mobilier funéraire (MD 34.148)

Ø  la Grotte de la Chuira, cheminée jurassique dans la falaise supportant l’oppidum de Larina a livré, en 1976, des foyers protohistoriques et un dépôt cultuel de la Tène (> ANNOISIN-CHATELANS)

Ø  sur l’oppidum, on a trouvé des fonds de cabanes de l’âge du bronze et du premier âge du fer. Le grand rempart en pierres sèches de 950 mètres de longueur qui barre le camp sur toute sa face sud a peut être été édifié dès cette époque (monument historique, 1983). L’oppidum s’est développé à l’époque gauloise. On y a découvert 7 pièces de monnaies Allobroges à l’hippocampe, 12 oboles de Marseille, 2 pièces Cavares, 2 pièces Comata et 4 Provincia

Ø  dans un sentier menant du village à Larina on a trouvé un quinaire lingon à la légende KALETEDV en argent

Ø  à Marignieu, un niveau de l’âge du Bronze est signalé en 2000

Ø  à Avaux, on a découvert des enclos et des fosses à incinération de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  à la mairie est conservée une inscription romaine découverte en 1857 dans le mur du cimetière : «  AVG(usto) SACR(um) DEO / MERCVRIO / VICTORI MAG / NIACO VEILAVNO / C(aïus) CAPITOIVS MARCRI / NVS RESTITVIT » : « autel à Auguste et au dieu Mercure, Victor Magnianus Valaunus. Rétabli par Caïus Capitoius Macrinus ». Cette inscription, est classée monument historique au titre des objets mobiliers (1937). Il faut relever que le qualificatif de « Victor » (Victorix) accolé au dieu Mercure est unique en Gaule

Ø  un autre fragment d’inscription a été découvert en 1969 au lieudit « Saint Etienne » : « … NAE/ … ORIS » : « à la mémoire éternelle, Iunioris (ou Senorius) »

Ø  au même endroit, emplacement de villa gallo-romaine sous l’ancienne église

Ø  en remploi, dans le mur d’une façade d’une grange au bourg, inscription « … ET ME… / … A… »

Ø  en remploi dans un angle d’un mur de clôture longé par la RD 65, au hameau de Saint Etienne d’Hières, fragment d’inscription : « … NAE / … ORIS » 

Ø  sous la chapelle Saint Martin, villa dite de Marigneu fouillée au XIXe siècle et emplacement de four antique

Ø  au quartier d’Avaux on a découvert, en 1990, une nécropole à incinération du haut empire

Ø  au musée du site (Maison du Patrimoine), statue d’un personnage en toge du Ier siècle provenant vraisemblablement d’un mausolée

Ø  la Grotte de Chuira a livré de nombreux tessons de poteries, de céramique, des morceaux d’amphores et quelques pièces de monnaie romaine

Ø  le camp de Larina a livré de nombreux tessons de poteries et de céramique

Ø  la présence de nombreux blocs de calcaire taillés, portant parfois la trace d’inscriptions, laisse supposer l’existence d’un édifice cultuel (temple à Mercure ?). Celui-ci semble localisable à l’emplacement d’un pressoir du Haut Moyen Âge

Ø  à Larina, les traces d’une villa à galerie façade du IVe siècle ont été retrouvées ainsi que de petites maisons gallo romaines avec entrepôts, granges, ateliers et pressoir

Ø  au lieudit le Moulin on a découvert en 1999 une nécropole à incinération

Ø  à Saint Martin d’Hières, emplacement probable de port fluvial

Ø  en 2001, au Mortier, a confirmé l’emplacement de ce qui pouvait être une ferme gallo-romaine. 

 

Haut Moyen Âge : de nombreux vestiges sont connus et visibles pour la plupart :

 

Ø  le camp de Larina, qui s’étend sur les communes d’Hières-sur-Amby et d’Annoisin-Chatelans (supra) a l’aspect d’un triangle protégé sur ses deux hauteurs par des falaises. Seul le coté sud, légèrement ouvert, a nécessité dès l’époque protohistorique un aménagement défensif enserrant une superficie de 21 hectares

Ø  occupé sans discontinuité depuis la protohistoire, les vestiges les plus importants exhumés par les fouilles conduites à compter de 1977 datent du Haut Moyen Âge. Dès l’époque mérovingienne, l’oppidum est en effet intensivement occupé avec la construction d’habitations, d’une chapelle proche d’une nécropole et la restauration du rempart primitif

Ø  l’habitat mérovingien se trouve dans un champ au nord-ouest du camp, à proximité immédiate des falaises qui surplombent la plaine du Rhône. Il est constitué de deux ensembles de bâtiments perpendiculaires, séparés d’une trentaine de mètres, établis sur des plates formes rocheuses dominant légèrement le terrain alentour et permettant ainsi, grâce à un bon écoulement des eaux, une meilleure salubrité. Les constructions sont faites en pierres calcaires, lauzes et moellons de provenance locale. Les murs sont larges de 0,50 à 0,70 mètre. Les toits étaient sans doute formés de lauzes. L’aspect de cet habitat parait proche de celui des fermes voisines du plateau

Ø  le plan de l’habitation du premier ensemble a été réalisé en diverses époques de construction s’étalant probablement sur deux siècles. Lors d’une première campagne, un bâtiment rectangulaire de 24 m sur 10 s’est implanté. Il est divisé en deux pièces de grandeur inégale. Ce premier état est ensuite subdivisé. L’état final ne conserve plus grand-chose du plan primitif, si ce n’est la volonté de garder comme pièce centrale la grande salle sud est du bâtiment primitif

Ø  la datation de cet habitat repose essentiellement sur l’étude du matériel métallique (clous, plaques, anneaux, pointes, couteaux…) et donne une fourchette allant du VIe au VIIIe siècles

Ø  au nord-ouest du site d’habitat et à quelque distance, la chapelle domaniale (?) longue de 15 mètres se présente actuellement avec un plan rectangulaire avec une nef courte et un chevet plat avec deux bas cotés ayant abrité des chapelles funéraires. Son origine remonte au VIe siècle. Un second édifice a été construit sur son emplacement avec des remplois antiques monumentaux. Un troisième édifice lui a succédé avant d’être détruit au VIIIe siècle. A proximité, emplacement d’un mausolée et, tout autour, nécropole qui a livré plus de 200 sépultures

Ø  à proximité du site funéraire et au nord de celui-ci, emplacement de la seule source du site dite Fontaine de la Vie : auprès de celle-ci une série de pierriers pourrait correspondre à un hameau de cabanes mérovingiennes

Ø  avant d’être une forteresse, le Camp de Larina était vraisemblablement un domaine agricole permettant de nourrir sa population en totale autarcie. Agriculture, élevage, chasse, artisanat étaient les principales activités des habitants du camp. Il est possible qu’un certain nombre de serviteurs paysans travaillaient aussi dans l’enceinte, laissant aux habitants du grand bâtiment les fonctions « nobles ». Il est possible que ces villageois aient habité l’extrémité du camp sur le Val-d’Amby le long du rempart où quelques « bories » en ruines sont encore visibles

Ø  le Camp de Larina pose le problème, complexe, de la réoccupation des oppida protohistoriques durant le Haut Moyen Âge. En outre, il présente l’aspect d’une forteresse du Haut Moyen Âge, proche du castrum de Chastel Marlhac en Auvergne décrit par Grégoire de Tours, ou des fortifications décrites lors des campagnes de Pépin le Bref

Ø  la portion d’éperon au lieudit le Dorier, restaurée au Haut Moyen Âge, a été classée monument historique en 1983. La partie la plus importante du rempart est située sur la commune d’ANNOISIN-CHATELANS (supra)

Ø   au lieudit Saint Martin, on a découvert une nécropole mérovingienne et les restes d’un édifice cultuel de même époque

Ø  à Marignieu, très importante nécropole de même époque sur un site gallo- romain

Ø  aux Grands-Peupliers, emplacement de nécropole et d’habitat mérovingiens

Ø  en 1931, on a découvert une nécropole carolingienne avec des sépultures contenant généralement un pot tourné en terre

Ø  à Bourcieu, emplacement d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 52

-       E. CHANTRE : études paléo ethnologiques dans le bassin du Rhône, Ier âge du Fer, 1880

-       Le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, pages 482 à 502

-       CIL XII, 1888, n° 2373

-       F. GABUT : archéologie préhistorique et gallo-romaine : Larina, Marignieu, 1894

-       E. CHANTRE : le camp retranché de Larina, Rhodiana, 1923, pages 64 à 68

-       H. MULLER : une épingle de l’âge du Bronze, BSDEA, T 28, 1931, page 12

-       Anonyme : le camp retranché de Larina, Evocations, juillet 1947

-       C. REVELLIN : découvertes récentes du groupe archéologique de l’Isle- Crémieu au camp de Larina, Evocations, octobre 1947, pages 356 et 357

-       J. CHAUFFIN : un nouveau jalon sur la route du vin : le camp de Larina, Rhodiana, 1960, pages 27 à 50

-       H. CHATAIN : le camp de Larina, nouveau jalon sur la route du vin, Evocations, novembre 1965

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 277

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 59

-       Y. BURNAND : note sur la découverte de deux fragments d’inscriptions latines au pied du rebord occidental de l’Ile-Crémieu, Evocations n° 3, janvier 1970

-       J. P. PELATAN : à propos des tombes burgondes du camp de Larina, 1971

-       H. CHATAIN : contribution à l’étude des pierres à cupules du plateau de Crémieu, Evocations, 1976

-       F. NICOLLET, M. et J. C. CHAUSSE : la grotte du trou de la Chuira, Evocations, mai 1977

-       M. COLARDELLE et B. MANIPOUD : premiers résultats de la fouille d’un habitat du Haut Moyen Âge au camp de Larina, Evocations, juillet 1978, pages 81 à 92

-       Archéologie médiévale Rhône-Alpes, 1978-1979, pages 2 à 5

-       P. PORTE : découverte d’un habitat mérovingien près de Crémieu, Archéologia n° 128, mars 1979, pages 68 à 70

-       H. CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 35ème année, 1979, n° 2, page 43

-       P. PORTE : un exemple de site fortifié du Haut Moyen Âge, l’habitat mérovingien de Larina à Hières-sur-Amby, 1980

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes romaines du nord, 1983, pages 184 à 186

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, pages 10 à 12, 26, 27, 33 et 35

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, pages 34, 35, 39, 40, 41, 42 à 45 et 80, 81

-       P. PORTE : une forteresse rurale du Haut Moyen Âge, le camp de Larina, les dossiers de l’archéologie, n° 78, novembre 1983, pages 79 à 82

-       H. CHATAIN : éléments récents sur l’occupation protohistorique du camp de Larina, Evocations, juillet septembre 1984

-       P. PORTE : une nécropole du Haut Moyen Âge à Hières-sur-Amby, Evocations, avril juin 1985

-       P. PORTE et L. BUCHET : la nécropole du Haut Moyen Âge des Grands Peupliers à Hières-sur-Amby, étude d’une population dans son territoire, archéologie médiévale XV, 1985

-       J. P. PELATAN : l’oppidum de Larina, revue archéologique Sites, HS n° 31, 1986

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 147 à 149  

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 19 et 20

-       A. PELLETIER, A. BLANC, P. BROISE, J. PRIEUR : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-Alpes, 1988, pages 2002 et 203

-       Archéologie de la France, 30 ans de découvertes, 1989, page 360

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 250 à 252, et 1991, pages 239 et 240,

-        Archéologie en Isère, 1991, page 6

-       F. PERRIN : le site de la Chuire (camp de Larina, Hières-sur-Amby, Isère) et l’Isle Crémieu à l’âge du Fer dans les Alpes à l’âge du fer, 1991, pages 21 à 47 

-       B. FISHER : les monnaies marseillaises et celtiques de Larina dans les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 49 à 55

-       La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, pages 214 et 215 

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 111

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998, page 19

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 74  

-       S. CARRARA : la tombe à char de Verna, 2003, page 135

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 559, 560 et 561, pages 229 à 232

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 150  

-       R. FAVIER : nouvelle histoire du Dauphiné, 2007, page 34

-       J. C. CAUSSE et Abbé NICOLLET : sauvetage du site archéologique de la grotte de la Chuira, études gallo-romaines n° 1, sd

-       CAG 38/4, 2017, pages 206 à 237

 

HUEZ-EN-OISANS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : un ou peut être deux mégalithes avec croix, trous et arcs de cercle sont mentionnés par A. BOCQUET sur un site non précisé.

 

Protohistoire : au lieudit le Ribot, gisement de cuivre et de chalcopyrite exploité vraisemblablement du VIe au IIIe millénaire avant notre ère.

De même époque, a été exploitée la mine du Lac Blanc.

En 2007, au lieudit Alpette-Sud, on a repéré une structure d’alpage protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : un tronçon de voie romaine repéré depuis longtemps et mentionné comme tel sur les actes de l’IGN existe entre le Gau et le ravin de Poutran. P. L. ROUSSET considère qu’il s’agit là de la voie romaine de Grenoble à Briançon qui traversait le plateau de l’Alpe-d’Huez venant d’Oz et se dirigeant sur Auris ou le Freney par le Col de Cluy.

La tradition veut que la chapelle Saint Nicolas de Brandes ait été édifiée sur l’emplacement et avec les matériaux d’un temple romain. Mais rien n’a jamais étayé cette tradition.

Deux monnaies romaines, l’une de Néron, l’autre non identifiée, ont été découvertes par H. MULLER dans les dépotoirs de Brandes. L’hypothèse d’un habitat gallo- romain à Brandes a été émise aux XIXe et XXe siècles mais semble rejetée aujourd’hui. Les mines de plomb argentifère de Brandes étaient-elles exploitées à l’époque romaine ? M. C. BAILLY-MAITRE n’a pas retenu cette hypothèse.

Une voie, dite romaine, encore largement pavée était-elle visible au XIXe siècle. Mais on doit reconnaître que les preuves archéologiques font toujours défaut.

 

Haut Moyen Âge :

La motte castrale de Brandes, dite Tour du Pince Ladre » pourrait remonter au Haut Moyen Âge. Elle est unique en Dauphiné.

 

Bibliographie :

 

-       S. GRAS : les voies romaines du Dauphiné, Revue Dauphinoise 1, 1837

-       H. MULLER : notes sur les mines et la paroisse abandonnée de Brandes en Oisans, 1899, page 24

-       H. MULLER : contribution à l’histoire de la paroisse et des mines abandonnées de Brandes en Oisans, 1901, page 20

-       J. OGIER : petite histoire du pays d’Huez, 1962, page 43

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1977, pages 115 et 126

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, 1979, pages 83 à 85

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, pages 131 et 132

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 186

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 16

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 461 à 463

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 62 et 126  

-       F. de CONNINK : les routes romaines alpines, 1992, page 106

-       CAG 38/1, 1994, page 56

-       M. C. BAILLY-MAITRE et J. BRUNO-DUPRAZ : Brandes en Oisans, DARA, 1994, pages 108 et 109

-       Patrimoine en Oisans, Oisans, 2001, pages 36 et 61 à 63

-        J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 41

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 98 et 99

-       CAG 38/4, 2017, pages 202 et 203

-       M. C. BAILLY-MAITRE : 4000 ans d’histoire minière en Oisans, 2022, T 1, pages 17 et 103-104

 

HURTIERES (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : des tessons d’un fond de cruche et une lampe à huile en céramique du Ier siècle ont été découverts en 1934 en un lieu non précisé (M. D. 34-2338 et 34-2801).

J. BRUNO, voit dans les lieudits Barbarin et Barbarut, des sobriquets remontant aux colonies de vétérans.

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée au Xe siècle sous le nom d’Urteres.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 39 et 310

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 57

-       Archéologie chez vous n° 9, 1991, page 15

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 55

 

ISLE-D’ABEAU (l’) (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Préhistoire : découverte d’une hache néolithique.

Mégalithe avec 10 cupules utilisé comme banc en bordure de la voie publique.  

 

Protohistoire : les fouilles pratiquées à la chapelle Saint Germain ont donné une ample moisson d’objets révélant une riche et intense occupation celtique.

 

Epoque gallo-romaine : l’Isle-d’Abeau était située sur le tracé de la voie romaine de Grenoble à Lyon. De très nombreux vestiges d’époque gallo-romaine ont été découverts :

 

Ø  au Lisieu, l’emplacement d’une villa avec hypocauste,

Ø  au Moriau, des substructions accompagnées de quelques tegulae et la présence d’un habitat sous le hameau actuel,

Ø  au Port de l’Isle, cabane rectangulaire de 30 mètres sur 10 entaillée en surélévation sur la pente boisée des Brosses avec blocs d’angles bruts,

Ø  à Saint Germain Marais, sur l’emplacement d’une ville légendaire nommée Corcerieu, emplacement d’un habitat de 30 mètres sur 12 visible d’avion,

Ø  à Saint Germain Chapelle, emplacement d’un temple du Ier ou du IIe  siècle, de 6 m de coté, assis sur un soubassement de choin blanc,

Ø  devant la chapelle, autel funéraire anépigraphe, sans doute martelé à l’époque médiévale. A la partie inférieure de l’autel subsiste une cavité en forme de cuvette renversée qui pouvait abriter des cendres et du mobilier funéraire,

Ø  à Sainte Anne, cabane romaine en pierres sèches avec dépôt de vaisselle,

Ø  à Prenay, emplacement d’une cabane de marais et meules domestiques,

Ø  à Gazot, emplacement d’habitat dans un enclos frustre qui a livré des meules, des amphores, de la céramique et un contrepoids,

Ø  aux Brosses, emplacement d’un long bâtiment à flanc de colline,

Ø  à la Renardière, emplacement d’un habitat temporaire,

Ø  aux Sayes, cabane de marais,

Ø  à Pierre-Louve, emplacement d’habitat et d’enclos, peut-être une villa

Ø  au Ga, station découverte en 1930 et fouillée systématiquement dans les années quatre vingt. Proche, comme son nom l’indique, d’un gué fréquenté dès la protohistoire la station, dépourvue de caractère agricole sans pour autant présenter d’analogie avec les villae rurales, parait se rapprocher des stations à vocation hôtelière. Les fouilles ont révélé un aqueduc avec un réservoir central, une citerne et plusieurs bassins, des mosaïques, des marbres, des peintures murales, un tuyau en plomb estampillé MARVLVS AV FE(cit) (exposé au musée d’Aoste) et une grande variété de monnaies des IIIe  et IVe siècles. La destination primitive de l’établissement peut être supposée hôtelière. Après un abandon momentané, la refonte des bâtiments s’accompagne, au IIIe siècle, d’une amplification considérable de l’installation hydraulique avec la création, entre autres, de plusieurs bassins à l’allure de viviers. L’afflux de monnaies tardives (31 monnaies des IIIe et IVe siècles), la présence d’objets exotiques, la situation de la station en impasse et en retrait des axes commerciaux apporteront, avec la fondation du petit temple de Saint Germain, la note officielle transformant la notion d’hôtellerie en celle de relais d’état (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 1989)

Ø  à Badolle, on a découvert deux installations hydrauliques semblables, l’une sur le ruisseau de Pierre Louve, l’autre sur l’ancienne Bourbre,

Ø  à l’enclos de Vers, levée de terre et mur en pierres sèches,

Ø  aux Condamines, emplacement de bâtiment rectangulaire très allongé à caractère de forges,

Ø  à Collonge (colonica ?) et au Didier, sites à tegulae,

Ø  peu avant 1946, dans une gravière, on a découvert dans les restes d’un habitat une vingtaine de deniers d’argent de Vitellius à Hadrien. Toutes ces pièces étaient en excellent état de conservation et constituaient sans doute un petit trésor

Ø  au lieudit les Carrières, la Roche, deux fronts de taille ont été repérés vers 1958

Ø  une seule inscription a été découverte en 1809 et apportée à Grenoble vers 1843 : «  D(is) M(anibus) / SEXT(i) BL(aesi ?) FAVSTINI SEXT(us) BL(aesius ?) / PANSINVS PATRI PIENTISSIMO / ET LABENIA MARTINI CONNIVGI / PIENTISSIMO » : « aux dieux manes de Sextus Blaessius Faustinus, Sextus Blassinius Pansinus à son père très affectionné et Labenia Martina à son mari très affectionné » (MD 34.5724).

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  sous la chapelle Saint Germain, on a découvert en 1962, à 50 cm de profondeur, un caveau mérovingien renfermant cinq squelettes et un riche mobilier funéraire. A l’emplacement du temple gallo-romain, on édifia – sans doute au Xe siècle – une chapelle à Saint Germain. La caravane qui ramenait son corps à Auxerre aurait, dit-on, séjourné à cet emplacement. Des poteries carolingiennes ont été recueillies sur le site

Ø   le site gallo romain du Ga a pu devenir, ultérieurement, un petit centre paléochrétien

Ø  au Lisieu on a exhumé des tessons de céramique du Haut Moyen Âge

Ø  l’église paroissiale laisse voir, sur sa face nord, trois fragments d’un sarcophage antique. Le plus grand de ces fragments, qui a 1 mètre de longueur sur 50 cm de largeur, est orné d’un petit génie soutenant de ses deux mains un appendice en queue d’aronde flanquant un cartouche dépourvu d’inscription. La queue d’aronde porte un oméga gravé en creux alors que tout le reste du décor est en relief. ALLMER dit peu de choses de ce sarcophage mais il le classe « parmi les inscriptions de transition entre les gallo-romaines païennes et les paléochrétiennes ». Il s’agit vraisemblablement d’un sarcophage gallo-romain des IIe ou IIIe siècles, christianisé vers le Ve ou le VIe siècle par l’apposition de l’alpha et de l’oméga. En tout état de cause, il est postérieur à 493, époque à partir de laquelle on ne rencontre plus en Gaule le monogramme du Christ. Lorsqu’ ALLMER vint dessiner le sarcophage à l’oméga, la « chapelle romane en ruines » à laquelle il fait allusion était certainement celle de Saint Théobald dont l’emplacement était situé à environ 250 m de l’établissement du Ga. Compte tenu de cette proximité, il parait vraisemblable de penser que le sarcophage se trouvait primitivement dans le domaine du Ga. Quand on construisit, au moyen âge, la chapelle Saint Théobald (Théobald, Hubal, Tubald, Teobaldus) on y transporta certainement ce sarcophage. Puis, quand elle fut désaffectée et tomba en ruines, vers 1868, on construisit une nouvelle église paroissiale dans le mur de laquelle on encastra les trois fragments de l’ancien sarcophage ainsi qu’une inscription carolingienne provenant également de Saint Théobald

Ø   la localité est citée sous le nom Insula au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 510

-       CIL XII, 1888, n° 2358

-       S. CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927

-       Anonyme : l’autel romain de Saint Germain à l’Isle-d’Abeau, Evocations, mai juin 1947

-       M. CUCHERAT : une curieuse sépulture découverte à Saint Germain, Evocations, 1954

-       J. CHAUFFIN : sur divers objets du Haut Moyen Âge à Saint Germain, Evocations, 1954

-       M. CUCHERAT : à propos de l’autel romain de Saint Germain, Evocations, janvier février 1956

-       J. CHAUFFIN et D. RUTTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations, n° 105-106, 1956, pages 1519 sq

-       J. CHAUFFIN : un bel ensemble d’origine gallo-romaine à l’Isle-d’Abeau, Evocations, janvier février 1958, pages 1904 à 1909

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 3

-       H. CUCHERAT : une curieuse sépulture découverte à Saint Germain, Evocations, octobre 1962  

-       Compagnie de Saint Germain : le caveau mérovingien de Saint Germain en l’Isle, Evocations, Evocations, novembre 1962 et janvier 1963

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 280

-       Géologie, histoire et archéologie : bilan des groupes de travail 1970 – 1971. Mission d’étude et d’aménagement de la ville nouvelle, sd

-       J. MILLIAT : le sarcophage de l’oméga à l’Isle-d’Abeau, 1971

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1977

-       J. CHAUFFIN : recherches sur l’emplacement de la chapelle Saint Théobald, Evocations, 1979

-       J. CHAUFFIN : un établissement gallo-romain hors du commun : le Ga à l’Isle- d’Abeau, Evocations, octobre 1980

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier à mars 1981

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, T II, 1981, page 25

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle dans les campagnes françaises des Alpes du Nord, 1983, pages 186 à 188

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, page 45

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 43 à 435

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 78 à 80

-       A. PELLETIER, A. BLANC, P. BROISE, J. PRIEUR : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-Alpes, 1988, page 203

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 75

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 576, pages 243 et 244

-       Promenade avec l’APAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 55

-       SRA 2006-2, page 145

-       CAG 38/4, 2017, pages 237 à 241  

 

IZEAUX (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne. C’est sans doute de cette commune que provient le milliaire de Constantin conservé dans l’église de SAINT-PAUL-D’IZEAUX (infra).

Le nom d’Izeaux pourrait être issu d’Isis.

On notera également le lieudit la Ville.  

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 112 et 121

-       Grenoble antique, 1999, pages 148 et 188

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

IZERON (canton de Pont-en-Royans)

 

Préhistoire : la grotte de Bury, à 1250 m d’altitude dans le massif des Coulmes, a livré des vestiges du paléolithique moyen (36 pièces lithiques).

 

Epoque gallo-romaine : le nom d’Izeron vient-il d’Isis ou du patronyme Itiarus ?

Passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.

 

Bibliographie :         

 

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634 et T 23, 2, 1980, page 506

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 152

-       S. BERNARD-GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses marges, 1997

-       Grenoble antique, 1999, pages 148 et 191

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Valentia (rive gauche de l’Isère) (inédit).

 

JANNEYRIAS (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : en 1980, après un labour, on a trouvé une hache polie d’époque néolithique. D’un poli presque parfait sur toute sa surface, elle porte au tiers inférieur, un collier piqueté après polissage, destiné à augmenter sa tenue dans le système d’emmanchement.

En un lieu non précisé, pierre avec plus de 50 cupules dont 5 certaines.

Autre pierre avec 5 cupules signalée au Montanet avant 1956. Elle a disparu depuis.

 

Protohistoire : au lieudit la Garenne, les fouilles de l’A 432 ont livré en 2000 et 2001 un site de l’époque de Hallstatt.

Au lieudit la Vière, site de l’époque de la Tène avec plusieurs fossés.

En 2005, à l’occasion du contournement routier, on a découvert un petit ensemble du Bronze ancien.

En 2020, des fouilles de l’INRAP au lieudit Salonique ont livré une fosse-silo du Bronze ancien contenant un abondant mobilier céramique.

 

Epoque gallo-romaine : le compendium d’Aoste à Lyon passait vraisemblablement aux Burlenchères et à Saint Ours. On a vu dans le nom de la localité le patronyme Generius (domaine de).

Des tessons de céramique et des tegulae ont été découverts près du donjon de Malatrait.

Au site de la Vière, emplacement de structures gallo-romaines.

Les travaux de 2005 ont livré quelques céramiques gallo-romaines et des monnaies du Ier siècle.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit la Batterie on a découvert des sépultures en 1958.

La chapelle de Saint Ours est attestée dès le Xe siècle dans une charte de Cluny dont elle constituait une fondation. La Villa Guirada est citée à la même époque.

Motte castrale de Malatrait.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit BMG, sd

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècles, 1974, page 41

-       H. CHATAIN : contribution à l’étude des pierres à cupules, Evocations, 1979, page 81

-       H. CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 1979, n°2, page 42

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 129  

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 188

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 293

-       Isère gallo romaine, 2, 1987, page 167

-       CAG 38/1, 1994, page 167

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 85 et 2005, page 104

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 681

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 56

-       CAG 38/4, 2017, page 241

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020  

 

JARCIEU (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : selon l’abbé CHAPELLE, une voie romaine secondaire joignant Tourdan à Andance traversait la commune. C’est peut être l’ancien chemin dit la Vie. Le nom de la localité vient-il du patronyme Gericius ou Cerisius (domaine de) ? Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  sur l’emplacement de l’ancien château, on a découvert en 1869 une statuette de Mars en bronze de 10 centimètres de hauteur (et peut être une de Diane selon P. MALET), et un vase en terre cuite

Ø  le long de la Vie Arlot, on aurait mis au jour une quinzaine de tombes sous tegulae

Ø  des tegulae et des poteries sont signalées dans la propriété Bourne

Ø  une inscription romaine (non répertoriée) aurait été découverte dans une propriété.

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée sous le nom de Jarniacum au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 10

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 175

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 124

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 152

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 255

-       Grenoble antique, 1999, page 47

-       CAG 38/1, 1994, page 167

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 56

-       CAG 38/4, 2017, page 203

 

JARDIN (canton de Vienne 2)

 

Préhistoire : la commune est très riche en vestiges mégalithiques :

 

Ø  à Saint-Ignace (en partie sur la commune de Vienne), possible lieu sacré mégalithique formé d’un ensemble de rochers ajustés, disposés de manière semi circulaire. 3 pierres à cupules sont signalées : à la ferme Lentillon, à la ferme Francoz et à la ferme Perrier,

Ø  à la Ballay, pierre à cupules,

Ø  à Saint-Amand, pierre à cupules,

Ø  à Montléans, pierre avec 19 cupules,

Ø  à Malissol, traces de pas orientées nord sud, sculptées dans la pierre.

Au lieudit la Cure on a découvert une pointe de flèche et une hache polie d’époque néolithique.

 

Protohistoire : le tertre de Montléans aurait été une éminence consacrée au dieu celtique Lug (Mons Lugduni au XIe siècle).

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  le lieudit Ferrat rappelle vraisemblablement le passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne

Ø  en avril 1837, on a découvert au lieudit la Coupe un trésor de 1000 à 1200 antoniniani du IIIe siècle

Ø  à la Tour de Montléans des tegulae apparaissent en remploi ainsi que du « béton romain »

Ø  dans le bois de Mourand, les vestiges des aqueducs d’Eyzin-Pinet à Vienne affleurent sur une centaine de mètres. Ceux-ci se retrouvent à la Julienne au nord ouest de la ferme Marsiat et près de la ferme des Grands Ans

Ø  une tegula erratique a été découverte dans un vallon tout proche.

 

Haut Moyen Âge : le hameau de Revolat est mentionné au Xe siècle sous le nom de Rovolonia Villa.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 305

-       J. COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, Rhodania, 1937, page 80

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634

-       Renseignements de P. MALET, 27 septembre 1982

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 136

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 164

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 57 et 58

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 87

-       CAG 38/1, 1994, page 150

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, page 101

-       CAG 38/3, Vienne, 2013, pages 164 à 168

-       CAG 38/4, 2017, pages 203 à 206

 

JARRIE (canton de Pont-de-Claix)

 

Préhistoire : en un lieu non précisé on aurait découvert un « élément préhistorique ».

 

Protohistoire : aux Charbonnaux on a découvert récemment une monnaie allobroge du IIe siècle avant notre ère et une monnaie des Voconces.

Au lieudit l’Horme, R. AILLAUD a découvert en 1998 deux monnaies gauloises au cheval galopant et au cavalier (au Musée Dauphinois).

Selon A. BOCQUET, le nom d’Avalon pourrait rappeler l’abalo gaulois, la pomme.

 

Epoque gallo romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  le Chemin Ferrat est l’ancienne voie romaine de Grenoble à Briançon. Elle passait à l’Oratoire, limite des communes de Bresson, Echirolles et Jarrie, puis au-dessus du Château-Neuf, vers le lac de Haute-Jarrie, au Plâtre (où elle conserve le nom de Chemin Ferré, non loin du château de Bon-Repos et, de là, se dirigeait sur la Croix de la Vue. Cette voie se dédoublait au Plâtre où une branche se dirigeait par les Charbonnaux vers le Pont de Champ. E. THEVENOT la qualifie de « voie romaine très probable »

Ø  au lieudit les Charbonnaux on a découvert des tegulae et des monnaies de Septime Sévère, Gallien, Tétricus et Maximin

Ø  dans un champ, une pierre exhumée récemment pourrait être un fragment de cippe anépigraphe (visible sur le site le 5 octobre 2002)

Ø  une villa gallo-romaine aurait été repérée vers le château de Bon Repos

Ø  en un lieu non précisé on aurait découvert une monnaie de Maximien Hercule

Ø  aux Rivollets, emplacement d’un site qui a livré en 2004 des tegulae, de la céramique sigillée dont une avec l’inscription … INSSVA, un fragment de colonne et un petit bronze de Constantin (au Musée de la Chimie)

Ø  un as d’Auguste, frappé à Lyon entre 10 et 7 avant notre ère a également été découvert

Ø  au lieudit l’Horme, R. AILLAUD a découvert en 1998, avec les monnaies gauloises (supra), 7 monnaies romaines : un dupondius de Marc Aurèle, un antoninianus de Gallien, un nummus de Galère César, deux matorina de Constance II et un bronze de Magnence (au Musée Dauphinois, n° 10-1 à 10-14).

 

Haut Moyen Âge : G. de MANTEYER voyait dans l’église Saint Etienne un édifice remontant à la période 461- 468.

Une boucle carolingienne a été trouvée en un lieu et à une date non précisés (en collection particulière).

Au dessus du hameau du Rampeau, motte castrale très suggestive de 900 m2.

 

Bibliographie :

 

-       H. FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913

-       A. ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, essai de monographie géographique, 1917

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la Seconde Narbonnaise, 1923

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 249

-       CAG 38/1, 1994, page 160

-       Patrimoine en Isère, pays de Vizille, 1994, pages 12 et 32

-       R. AILLAUD : une belle trouvaille, un bon réflexe, Mémoire n° 8, 1996, page 19

-       Grenoble antique, 1999, page 188

-       Visages de Jarrie, ouvrage collectif, 2000, pages 9, 31 et 32

-       B. REMY et J. P. JOSPIN : chronique de numismatique ancienne des pays de Savoie et du département de l’Isère, Etudes savoisiennes, 9-10, 2000-2001, pages 182 à 184

-       A. BOCQUET : l’Allobrogie avant Hannibal, 2004, page 61

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 18

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 324 et 325

-       N. PARISOT : la circulation monétaire dans les sites ruraux du sud de l’Isère, 2005, pages 153 à 155

-       Mémoire, n° 30, 2006, pages 41 à 44

-       CAG 38/4, 2017, page 206

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 63, 2022, pages 3 à 8

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble au Montgenèvre par la Matheysine et Gap (inédit)

-       E. PILOT de THOREY : Pont-de-Champ et chapelle de Sainte Madeleine, sd

 

 

LAFFREY (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune était traversé par la voie romaine de Grenoble à Gap. Celle-ci est encore bien discernable au hameau du Pey.

En 1811, au bord du lac, on a découvert une monnaie en or d’Honorius semblant provenir d’un atelier de Ravenne.

Le lac de Laffrey portait anciennement le nom de lac Finent. Selon M. CASANOVA il s’agirait d’une résurgence de finem, la frontière.

 

Bibliographie :

 

-       C. F. DENIS : le Narrateur de la Meuse du 20 mars 1811, page 189

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 250

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 62 n° 6

-       J. P. CALLU et X. LORIOT : inventaire des trésors de bronze constantiniens : l’or monnayé II, la dispersion des aurei en Gaule romaine sous l’empire, 1981

-       Mémoire de l’Obiou, n° 6, 2001, page 23

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 13 et 18

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 83, 2022, pages 4 à 7

 

LALLEY (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : on a découvert des silex d’époque mésolithique sur un tertre entre Saint- Martin-de-Clelles et Lalley.

En 2000, une grotte et un abri sous roche contenant des ossements d’ovins caprinés et quelques silex néolithiques ont été explorés.

 

Protohistoire : une voie franchissait le col de la Croix-Haute. On a découvert sur le versant drômois une fibule à protubérances d’Italie orientale du VIIe ou du VIe siècle avant notre ère (fibule à navicella).

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Cularo à Forum Iulii et Forum Vocontii traversait la commune. Elle montait de Saint-Maurice-en-Trièves par un axe en cours de restitution du fait d’une opération de remembrement au col Turdot, à l’altitude de 855 m. De là, par un tracé plus rapide que l’actuelle D 66 B, elle gagnait Lalley et longeait le ruisseau de la Croix-Haute qu’elle franchissait au niveau de l’actuel Pont de Ruelle. Celui-ci est situé à un peu moins de 3000 m du col géographique. Dans ce secteur la voie est encore bien marquée jusqu’à un point situé à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-du-Trièves où elle se perd. Elle devait originellement tirer droit sur l’actuel oratoire (emplacement de milliaire ?) mais les aménagements qu’elle devait nécessiter dans ce secteur ont disparu. Peu après l’oratoire, elle est de nouveau visible, parallèlement à la N 75.

Sur un site non précisé on aurait découvert des tegulae.

On a vu dans le nom de la commune le patronyme Lallius (domaine de).

 

Bibliographie :

 

-       C. JULLIAN : histoire de la Gaule, 6, 1926, page 310

-       G. BARRUOL : les peuples pré romains du sud-est de la Gaule, 1969, page 71

-       A. BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 280

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 161

-       A. BEAUP : géographie du Trièves, 1982, page 128

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 401

-       Les Alpes à l’âge du Fer, RAN, supplément 22, 1991, page 151

-       CAG 38/1, 1994, page 58

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, pages 29 à 34

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, page 24

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2000, page 111

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 15

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 8

-       J. C. MICHEL : Lalley, revue des AVG n° 79, 2017, pages 14 sq

 

LANS-EN-VERCORS (canton de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : il y a environ 350 000 ans, le Val de Lans était une vaste cuvette remplie par un lac sur lequel flottaient de petits icebergs. Vers – 280 000, à la suite d’un réchauffement les hommes accèdent au Vercors (homo erectus ou peut-être déjà homo sapiens néandertalensis), puis intervient de – 200 000 à – 120 000 une nouvelle glaciation (Riss) et un stade interglaciaire où les chasseurs reviennent chasser le grand cerf, l’auroch, le rhinocéros laineux et l’ours des cavernes. Puis, de – 75 000 à – 13 000 intervient la dernière glaciation (Wurm). Le climat est alors très froid et la faune comprend des ours, des bisons, des lions des cavernes. Les chasseurs viennent seulement l’été. Puis, de – 13 000 à – 11 500 ils chassent le renne, le bison et sans doute le mammouth.

 

de nombreux gisements sont connus :

 

Ø  différents sites du Val-de-Lans ont livré des silex travaillés datant du paléolithique inférieur (environ 100 000 ans avant notre ère)

Ø  à une date non précisée on a découvert à la Côte, sous une ligne à haute tension des racloirs, nucleus, lames et éclats néolithiques

Ø  en 1968, au lieudit Ferme Traffert des éclats néolithiques on été découverts

Ø   en 1969, le lieudit les Héraults a livré des éclats néolithiques

Ø  en 1970, peu avant les Geymonds, on a découvert dans des labours des lamelles et des éclats chalcolithiques

Ø   en 1971, entre Lans et Villard-de-Lans, dans un champ en pente, on a découvert une pointe Levallois atypique du paléolithique inférieur ou moyen

Ø  la même année, dans un champ en-dessous de la colonie d’Asnières on a découvert des éclats néolithiques

Ø   toujours en 1971 des éclats néolithiques ont été découverts au lieudit Croix du Vercors

Ø  en septembre de cette même année d’autres éclats ont été trouvés vers les Girards et au lieudit Jailleux

Ø  en 1972, dans un labour à 1 kilomètre au nord-est des Falcots on a trouvé des éclats néolithiques

Ø  la même année des lames néolithiques ont été découvertes au lieudit la Cordelière

Ø  également en 1972, on a trouvé au lieudit Sous la Tour un gisement mésolithique qui a livré des lames, des éclats, des nucleus, 5 lames et une lamelle

Ø  toujours en 1972, au-dessus de la Côte, sous une ligne HT et au pied d’un pylône on a trouvé des racloirs, des nucleus, des lames et des éclats néolithiques

Ø  à l’automne 1972, dans un talus de la Côte on a découvert des éclats et des nucleus néolithiques

Ø  au lieudit Clos-de-Lans, au pied du Col de l’Arc, à 1500 m d’altitude, on a découvert fortuitement en 1987 une station de tradition azilienne. Elle a livré une série lithique du paléolithique supérieur

Ø  en 1992, au Collet-du-Furon on a trouvé des éclats lithiques d’époque mésolithique : burins, lamelles, grattoirs… restes probables d’une station de chasse

Ø  la même année, au lieudit Croix-de-Jaume, on a découvert les fragments de deux vases en céramique d’époque néolithique

Ø  au lieudit les Coins, une station mésolithique a été découverte en 1994, à 1440 m d’altitude, à proximité de sources : elle a livré 1500 objets lithiques

Ø  à 200 m de là, une autre station, dite Coins II, a révélé des vestiges du mésolithique sauveterrien. Il s’agit d’un probable camp de séjour

Ø  en 1995, au Clos-de-Lans on a découvert d’autres restes de la station découverte en 1987 (supra)

Ø  au lieudit le Mas, des éclats néolithiques sont signalés

Ø  en 2003, lors de travaux d’adduction d’eau, une lame néolithique en silex a été découverte

Ø  aux Aigauds, on a repéré une station du mésolithique final.

Ø   

Nota : le « crâne minéralisé de préhominien », découvert en 1985 au col de la Croix Perrin par F. CAMOIN et daté par lui du paléolithique inférieur (entre – 500 000 et – 300 000 ans) n’est pas reconnu par les préhistoriens. L’occasion m’a été donnée de voir et de photographier cette pièce chez l’inventeur, assez troublante au demeurant.

 

Protohistoire : au lieudit la Tour, un gisement de l’âge du Bronze a livré de la céramique rouge.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune a été sujet a des interprétations diverses. Selon P. H. BILLY il dériverait du patronyme Lancius alors que pour le chanoine LANFREY il viendrait d’un mot celte signifiant « le lieu de réunion ». Selon de dernier auteur, en concordance avec Lans aurait figuré le Peuil, vocable également présumé celtique.

Le territoire de la commune était traversé par la voie romaine de Grenoble à Die, dite Avia Publica qui passait probablement au Peuil et au Mas.

 

Vers 1870, l’abbé RAVAT aurait ramassé des « objets romains » au Peuil.

 

Haut Moyen Âge : en 1895, l’ancien cimetière aurait livré plusieurs sarcophages « mérovingiens » avec des poteries. Mais selon M. COLARDELLE, ces sépultures seraient médiévales si l’on en juge par les cruches en céramique conservées.

Motte castrale du Peuil. Des coffres en dalles y sont signalés par H. MULLER.

En 1913 au lieudit les Jailleux on a découvert des sépultures indéterminées.

Au lieudit Rochasson sépultures de même nature.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : considérations sur le préhistorique de la région grenobloise, Revue de Géographie Alpine, 1917, pages 385 à 402

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       F. CAMOIN : Villard-de-Lans, son histoire, son site, 1955

-       M. MALENFANT et G. MONTJUVENT : les gisements du paléolithique inférieur au Val de Lans, Revue de Géologie Alpine, 54, 1978, pages 125 à 146

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 164

-       A. MENARD : inventaire d’archéologie rurale dans le Vercors du Ve au XIIIe siècles après J. C. 1983

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 188

-       J. L. de BEAULIEU et G. MONTJUVENT : données actuelles sur la formation interglaciaire de Pompillon (pléistocène moyen) du Val de Lans-en-Vercors, bulletin AFEQ, fascicule 2 et 3, 1985, pages 75 à 83

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 236 et 237

-       Archéologie chez vous n° 6, 1987, notices 86 à 89 et 110 à 115

-       CAG 38/1, 1994, page 157

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1995, page 113

-       J. M. ROCHE : les gisements mésolithiques et épipaléolithiques du Val de Lans, préhistoire et quaternaire du Vercors, excursion du 5ème congrès international AVDA, 1995, pages 70 et 71

-       La Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, pages 212 et 213 et 1996-1997, pages 206 à 208

-       Grenoble antique, 1999, page 10

-       J. AFFOLTER : présence du silex de Vercors dans les sites archéologiques suisses, les paléo alpins, Géologie Alpine, mémoire HS n° 31, 2000, pages 45 à 47

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, page 87

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 683

-       CAG 38/4, 2017, page 206  

 

LAVAL-en-Belledonne (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Protohistoire : le Chemin du Lautaret conduit au lieudit Beldina dans lequel J. BRUNO voit une zone cultuelle gauloise.

 

Epoque gallo-romaine : des monnaies romaines, dont un petit bronze de Magnence, ont été découvertes en un lieu non précisé.

Voie antique présumée au Pas de la Coche : cette voie est la seule permettant de franchir le massif de Belledonne pour joindre le Grésivaudan à l’Oisans. Elle n’est pas mentionnée par les itinéraires et peu par les auteurs et les vestiges archéologiques sur son tracé sont ténus. Néanmoins, le Pas de la Coche qui permet cette jonction est très souvent mentionné dans les comptes de châtellenie médiévaux et la circulation locale semble avoir été importante, ce qui peut induire une origine beaucoup plus haute.

ROUSSILLON pensait à une jonction directe de la voie de l’Oisans à celle de la vallée de l’Isère et FERRAND voyait dans cette voie « authentiquement romaine » selon lui un compendium qui rejoignait la voie principale des Alpes Graies. G. de GALBERT y voit la voie suivie par Hannibal en 218 avant notre ère. Cette voie reste évidente de Prabert au Pas de la Coche. Vers le Habert du Muret, un pavage irrégulier subsiste.

 

Bibliographie :

 

-       J. H. R. ROUSSILLON : étude nouvelle et plus complète de l’ancienne voie romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878

-       H. FERRAND : l’Oisans, 1903, page 12

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 151, 186 et 296

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 37

-       Patrimoine en Isère, pays de Domène, 1995, page 11

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 141 à 147

-       J. C. MICHEL : la voie de la rive gauche du Grésivaudan à l’Oisans (inédit).

 

LAVALDENS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : au lieudit Vaunoire on a découvert des éclats de silex taillés d’époque mésolithique.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine.

 

Haut Moyen Âge : le Musée Dauphinois conserve un vase entier en céramique grise à panse globulaire du Haut Moyen Âge (34. 2345).

 

Bibliographie :

 

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les Alpes françaises du nord, 1983, page 190

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 216

-       Patrimoine en Isère : Valbonnais, Matheysine, Beaumont, Pays de Corps, 2006, page 19

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine (inédit).

 

LAVARS (canton de Matheysine- Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : au bord de l’Ebron, en dessous du pont actuel, culées d’un pont médiéval ayant pu succéder à un pont antique de la voie romaine de Roissard à Mens.

Des découvertes de tegulae sont signalées.

La tradition locale voudrait que le château de Brion ait été élevé sur les ruines d’un « castrum romain ».

 

Haut Moyen Âge : Lavars est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous le nom de Lavariosco.

Une motte castrale est possible sous le château de Brion.

 

Bibliographie :

 

-       Testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Notre Dame de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues publiés par J. MARION, 1869, pages 40 et 45

-       H. TERRAS : la vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1970, page 171

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 64

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves (III), bulletin des AVG n° 45, 2000, page 49

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 46 à 50

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

LENTIOL (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : on a découvert des pointes de flèches en silex gris et divers éclats d’époque paléolithique (MD 45.8.49, 50 et 56) et un ciseau poli en roche verte (MD 45.8.66).

Une hache en pierre polie d’époque néolithique est signalée.

Au lieudit les Terres-Blanches on a découvert, en 1977, plusieurs dizaines de quartzite taillé dont certains en forme de palets disques.

 

Protohistoire : une herminette à douille carrée du Bronze final est conservée au Musée Dauphinois (45.8.76).

 

Epoque gallo-romaine : on a conjecturé que le nom de la commune était d’origine romaine et dérivait du patronyme Lentius (domaine de).

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 280

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 21, 25 et 28

-       GALLIA Préhistoire, T 23, 2, 1980, page 506

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 168

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 126

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 62

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, page 26

-       CAG 38/4, 2017, page 207

 

LEYRIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Protohistoire : une hache en bronze a été découverte en 1864 dans des circonstances non précisées.

En 1964, au cours de défrichement de la forêt, on a découvert une nécropole gauloise. Une seule sépulture a été fouillée : elle contenait des vases cylindriques, deux vases en bronze, sept grandes épées en fer, deux lances en fer, des débris de ceinture de cuirasses en bronze et de nombreux fragments de roues en fer, de plaques, de rondelles, de tiges diverses laissant penser à la présence d’un char funéraire.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune pourrait dériver du patronyme Larius (domaine de).

En décembre 1867, lors de la construction de la chapelle de la Salette, on a mis au jour un canal romain.

En 1969, au hameau de Sainte-Marie-de-Tortas, on a découvert un bloc de pierre avec inscription M (Dis Manibus ?).

En 1998, un site à tegulae a été repéré au lieudit les Plantées.

A diverses reprises, un site important a été prospecté au lieudit Chinet ; il pourrait s’agir d’un site de grande villa.

 

Haut Moyen Âge : à Sainte-Marie-de-Tortas, emplacement supposé d’un habitat d’époque mérovingienne.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : les nécropoles gauloises du Bas Dauphiné : Leyrieu, Rives et Genas, 1899

-       P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890

-       G. CHAPOTAT : le char processionnel de la Côte-Saint-André, 1962

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 170

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, notice n° 10

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 152

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 20 et 21

-       ILN, V, 2, Vienne, pages 232 et 233

-       CAG 38/2, 2011, pages 241 à 243

 

LIEUDIEU (canton de Bièvre)

 

Haut Moyen Âge : la tradition veut que Saint Theudère ait bâti vers le milieu du VIe siècle une église sous le vocable de Saint Symphorien. Cette « celle » ou petit monastère ne survécut pas aux diverses invasions. L’église aurait été définitivement délaissée en 1164 lorsque Dodon de Beauvoir, archevêque de Lyon, transféra les habitants de la paroisse dans un nouveau bourg à franchises à Villeneuve-de-Marc. Le site perdure dans le lieudit San-Saphorin.

Au lieudit Saint-Martin, des sépultures de type indéterminées ont été découvertes parmi des traces de murs.

 

Bibliographie :

 

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, page 30

-       Chanoine CAVARD : Saint Hugues de Bonnevaux, sa chapelle, son culte, Evocations, janvier mars 1979

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 190

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 142 et 143

-       CAG 38/1, 1994, page 125

 

LIVET-ET-GAVET (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : au lac du Pousollet, à 1860 m d’altitude et au chalet de la Barrière des sites mésolithiques de taille de silex de plein air ont été identifiés.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Briançon traversait la commune d’ouest en est.

La station de Fines, nommée par l’Anonyme de Ravenne entre CVLARO et CATORISSIVM marquait la limite entre le territoire des Allobroges et celui des Ucenii. Elle est interpolée dans la Table de Peutinger, la distance XII (au demeurant inexacte) portée entre Cularo et Catorissium correspondant bien à la distance entre Fines et Catorissium.

Son identification avec GAVET est aujourd’hui une certitude grâce aux recherches d’Emile THEVENOT. Celui-ci devait découvrir, en effet, qu’il existait entre le Pont des Saignières et le Pont des Portes un ensemble de toponymes indiquant tous cette notion de frontière. Dans l’état de l’Oisans de 1339, un écart de la paroisse de Livet est appelé Avorandus, nom qui avait exercé un certain rayonnement puisque le hameau actuel des Clots s’appelait alors Cloti de Avorando, l’étroite gorge de la Romanche Cumba des Avorando et un bois du même lieu Nemus Avorandi. Ces trois désignations attestent la richesse sémantique du toponyme. FERRAND, qui situait Fines à Vizille, donne à Gavet le nom de Catorissiacum qu’il dit avoir relevé « sur de vieilles cartes ». Mais cette mention est déjà dans ROUSSILLON qui parle lui de « vieilles cartes de la Gaule » (!). Vraisemblablement, une mauvaise lecture de la Table de Peutinger.

La station a pu être identifiée avec le lieudit Lavorant qui existe toujours à 600 mètres à l’ouest de Gavet. On sait que Fines est le terme latin officiel qui désignait les postes frontières le long des routes mais qu’il existait, en gaule, un autre terme Equoranza dont est issu Lavorant.

A l’entrée occidentale des gorges de la Romanche, Lavorant se trouve au point même où la voie romaine devait traverser le torrent, à Gavet où, selon FERRAND, on pouvait voir encore au XIXe siècle les culées d’un pont antique. Une passerelle s’élevait jusqu’à il y a peu de temps à cet emplacement, face au stade nautique actuel, dans l’axe du ruisseau de Gavet. C’était sans doute là, précisément, la limite territoriale antique. Une croix, moderne, matérialise toujours cet emplacement.

La station antique n’a, quant à elle, pas été localisée. Il existe bien une voie pavée qui conduit au hameau de Lavorant dans la forêt mais celui-ci ne révèle rien d’antique, hormis peut être les restes d’un rempart que P. L. ROUSSET attribue aux Ucenii avec son pendant au PERIER. Selon toutes probabilités, la station de Fines devait plutôt se situer sur l’emplacement de l’actuel hameau de Gavet.

Néanmoins, le chemin qui va des Roberts aux Clos-de-Livet, dit anciennement Chemin vieux de dessus pourrait être l’ancienne voie romaine. D’une largeur de 2,60 m en moyenne, il est pavé de grandes dalles irrégulières, bordées sur chacun des cotés d’un mur.

 

Bibliographie :

 

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, 1877, pages 300 et 301

-       J. H. ROUSSILLON : étude nouvelle et plus complémentaire de l’ancienne voie romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 3ème série, T 13, 1879, pages 41 et sq

-       H. FERRAND : les montagnes dauphinoises : l’Oisans, 1903, pages 9 et 10

-       H. FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913, pages 129 sq

-       E. THEVENOT : la station de Fines et les limites du pays des Ucenii, 1942, pages 238 sq

-       G. BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, 1969, pages 117, 118, 321 et 322

-       B. REMY : les limites de la cité des Allobroges, Cahiers d’Histoire, 15,3, 1970, pages 204 et 305

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 16 et 17

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 61 et 62

-       CAG 38/1, 1994, page 56

-       Grenoble antique, 1999, pages 28 et 189

-       B. FRANCOIS : mémoire de Bourg-d’Oisans, 2, 2004, page 35

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 21 et 22

-       B. FRANCOIS : Fines et le Quarantième des Gaules dans la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 72 et 73

 

LONGECHENAL (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Lugdunum encore décelable dans certains terrains de la plaine du Liers au moment des labours.

En janvier 1979 on a découvert près de l’église un site à tegulae et des fondations de murs. Les éléments alors recueillis n’ont pas permis de dire s’il s’agissait d’un habitat d’époque gallo-romaine ou de vestiges en remploi.

 

Bibliographie :

 

-       G. DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 33

 

LUMBIN (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Préhistoire : une hache en pierre polie d’époque néolithique a été découverte au hameau de Petit-Lumbin.

 

Protohistoire : à Petit-Lumbin, on a trouvé une épingle à tête enroulée du bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : la voie de Grenoble à Chambéry dite Chemin de l’Empereur traversait la commune. C’est peut-être cette voie qui a été découverte avec son dallage à l’est du hameau de Petit-Lumbin à proximité d’une villa avec thermes. Elle se serait étendue entre les villages actuels de LUMBIN et de CROLLES. Elle devait longer Pouillant, Camp-Ferrant, les Grangettes et Petit-Lumbin. Elle passait ensuite au hameau de Pouliot. Divers vestiges sont signalés :

 

Ø  selon J. BRUNO, emplacement d’une grande ferme gallo-romaine dont la majeure partie se serait située en contrebas de la route nationale

Ø  au hameau de Pouliot, non loin du tracé de la voie, borne anépigraphe dite « romaine ». A proximité on a mis au jour, en 1957, des conduits et une vasque de 1,20 m de diamètre

Ø  en 1970 on a fouillé, en sauvetage, une partie d’exèdre appartenant à des thermes domestiques et une canalisation en béton de tuileau recouverte de tegulae

Ø  à l’est de Petit-Lumbin, on aurait découvert une trentaine (ou une centaine) de monnaies de Néron à Constance II. Des petits objets de bronze auraient été découverts au même endroit. Il s’agissait vraisemblablement d’un trésor

Ø  on signale également la découverte d’un sesterce de Lucilla Augusta, d’un follis en bronze de Constantin et un silique en argent d’époque constantinienne.  

 

Haut Moyen Âge : le long de la voie romaine, entre les lieudits Petit-Lumbin, les Grangettes et Pouillot on a découvert une zone funéraire du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       B. COLOMBAN : recherches archéologiques dans le canton du Touvet, 1974

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 326

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 183

-       Archéologie chez vous, n° 3, 1984, page 18

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 192

-       CAG 38/1, 1994, pages 134 et 135

-       Grenoble antique, page 190

-       J. C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit).

 

LUZINAY (canton de Vienne 1)

 

Préhistoire : une station néolithique est signalée par CHANTRE.

 

Protohistoire : au lieudit Pradines la Noyerée III on a découvert, dans le comblement d’une structure en creux, un foyer protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : la commune était traversée par la voie romaine de Vienne à Pont-de-Chéruy dite Via de Saint Claude.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Lucenus (domaine de).

Trois autels funéraires seraient remployés dans le mur extérieur d’un hangar au lieudit Pauphile. Ces inscriptions semblent n’avoir jamais été relevées.

A l’ouest de la commune, les lieudits Illins et Plan-d’Ollins pouvaient dériver selon N. CHORIER du nom de la mère de Constantin, Hélène.

Près de l’église, vers 1960, on a découvert trois plaques de marbre blanc et un fond d’amphore.

En 2007, au lieudit Brame Farime on a découvert les restes d’un atelier de fabrique de briques.

 

Haut Moyen Âge : une inscription paléochrétienne a été retrouvée dans les ruines de l’abside de l’ancienne chapelle Saint Germain, sans doute de haute origine : « in hoc TOMOL(o) / (requiescit) IN PACE / BERTEFRIDA INNOX / HONESTA OBIET KAL(endas) SEPT(em)BRES / ANNO(s) LXVI P(ost) C(onsulatum) BASILI / I  (vir)I C(larissimi) C(onsulis) IND(indictione) VIII (hedera) » : « dans ce tombeau repose en paix Bertefrida, enfant innocente, honorable, belle, douce, bonne, qui vécut environ 9 ans. Elle est morte aux calendes de septembre, 66 ans après le consulat de Basile clarissime, la 9ème année de l’indiction » (1er septembre 605-606). Elle est aujourd’hui conservée à Vienne au cloître de Saint-André-le-Bas.

Une autre inscription de même nature a été découverte à mi-pente d’une colline appelée « Montgié » ou « Montgey » : «  (in h)OC TOMOL(o requiescit) / (bon)AE /

RECORDATION(is) / …S BVRGONDIO QU(i) FUIT OMN(ibus ? ami ?) CVS QV(i) VIXIT IN PACE BONIS AC... / ANNVS XXX OBIIT D(ie) TERTIO… / P(ost) C(onsulatum) IVS(tini) V(iri) C(larissimi) C(onsulis) IND(ictione) SECVUNDA (anno ?) / regni gl)ORISISSMI DAGO(berti) » : « dans ce tombeau repose Burgondio de bon souvenir qui fut pour tous… qui repose en paix… 30 ans. Il est mort le 3ème jour de… la… année après le consulat de Justin, clarissime, la seconde année de l’indiction, la … année du règne du très glorieux Dagobert » (entre le 19 octobre 629 et le 31 août 630).

En 852, un diplôme de Lothaire cite la villa Lucennacus.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, n° 397

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 1839 et 1841

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877

-       E. CHANTRE : le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, pages 482 sq

-       CIL XII, n° 2096 et 2097

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, n° 470, 487 et 689

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 205

-       ILCV, II, 1927, pages 457 et 458, n° 4730 et 4732

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 56

-       A. BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282 

-       B. BLIGNY (direction) : Histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page 18  

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 177

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les Alpes françaises du nord, 1983, page 190

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 245 et 246, pages 635 à 641

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 91

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 157  

-       CAG 38/1, 1994, page 143

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 58

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 100 et 129

-       CAG 38/4, 2017, pages 207 et 208

 

MALLEVAL (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : la grotte de Burry a livré des restes du paléolithique moyen.

 

Protohistoire : à la Grotte des Fées on a trouvé du mobilier de l’âge du Bronze. (Voir aussi COGNIN).  

 

Epoque gallo-romaine : dans les gorges, entre Cognin et Malleval, aux environs de 1870 on a découvert dans une grotte une lampe romaine à trois becs, des tessons de céramique et des monnaies.

Certaines des monnaies romaines découvertes au XIXe siècle dans la gorge du Nant (qui sert de limite entre les communes de Cognin et de Malleval) pourraient provenir du versant de Malleval (voir aussi COGNIN).

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : RBN 38, 1882

-       G. de MORTILLET : la préhistoire dans les grottes et abris sous roches, 1912, page 390

-       La grotte de Malleval, RAD, 16ème année, n° 11, 1913, pages 192 à 196

-       A. BOCQUET et P. LEQUATRE : la grotte du Nant, BSPF 3, 1966, pages 605 à 612

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique t protohistorique, 1969, page 230

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 243

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 43

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 296

-       CAG 38/1, 1994, page 159

 

MARCIEU (canton de la Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : on a pensé que le nom de la commune pouvait dériver du patronyme Marius ou Masius (domaine de).

La voie romaine de la Motte à Mens passait à Roac, Marcieu et les Champs. On notera également les lieudits la Ville et le Villard.

 

Haut Moyen Âge : au Bricon, à 500 m du château, emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 37 et 39

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages d’origine romaine, 1981, page 181

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 91

-       Histoire des communes de l’Isère, page 431

-       CAG 38/1, 1994, page

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Mens par Avignonet, Marcieu et Savel (inédit)

MARCILLOLES (canton de Bièvre)

 

 

Protohistoire ? des clichés IGN de 2009 montrent des anomalies circulaires, aux Blaches, au Collet et à l’est du chemin de Nivollon.

 

Epoque gallo-romaine : près des sources de l’Auron, A. MACE aurait suivi une voie qu’il rattachait à la route de Grenoble à Vienne. Celle-ci portait encore le nom de Grand Chemin. Ceci est à rapprocher de la découverte d’un tronçon de cette voie à BREZINS.

Le village de Marcilloles semble s’être modelé sur la voie romaine. Diverses croix le jalonnent (chemin des Poypes, chemin du Collet).

Au lieudit la Manche, non loin de la voie romaine, emplacement d’un site à tegulae.

Aux Poypes en 2005, on a remarqué une concentration de tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : mémoire sur quelques points controversés sur la géographie des pays qui ont constitué le Dauphiné, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1863, page 415

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 126

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 98

-       CAG 38/1, 1994, page 120

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 32 et 45

-       CAG 38/4, 2017, page 209

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

MARCOLLIN (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit les Louvatières on a découvert dans des labours des tegulae et des céramiques.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Marcolenus (domaine de).

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 183

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 126

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 66

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 40

-       CAG 38/1, 1994, page 120

 

MARNANS (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : station dite des Gargonnes à 50 m au nord du vieux pont de Marnans qui passe pour être d’origine antique.

On a vu dans le nom de la localité le patronyme Marinus (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : la Villa Marnan est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 184

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 127

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 59

 

                                               MASSIEU (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : un site préhistorique de plein air est signalé par A. BOCQUET au lac de Saint Sixte (mais celui-ci est situé sur la commune de Merlas).

 

Epoque gallo-romaine : deux sites gallo-romains ont été localisés.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune dériverait du patronyme Marcius (domaine de). N. CHORIER avait inventé en 1661, à son habitude, un « Hercule Macusin » (sic) pour justifier du nom et dix ans plus tard, G. ALLARD reprenait la même explication commode. J. C. BOUVIER et J. FILLEAU y voient, pour leur part, la patronyme Macianus.

On notera un lieudit le Villa et un lieudit Quincieu (domaine de Quintiacus ?).

Au lieudit sous la Vie, passage possible de la voie romaine de Grenoble à Genève par Aoste.

Au lieudit la Garonne, on a repéré un site du Bas-Empire.

Au lieudit le Verney, présence de tegulae et de tessons de céramique.

On notera trois lieudits Grand-Champ.

 

Haut Moyen Âge : le testament d’Abbon du 5 mai 739 mentionne la localité de Maciano qu’il tenait de ses parents in pago Viennense et qu’il lègue, comme tous ses considérables biens à l’abbaye de la Novalaise qu’il avait fondée.

La paroisse de Marciano apparait dès le VIIIe siècle.

Une charte de mars 977 indique in Massario.

En mars 977, un nommé Ratborne et son épouse Willa abandonnent aux moines de Saint André le Bas de Vienne des terres in Masiano.

Le lieudit le Villa a livré en 1936 des tombes du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, T I, page 268

-       G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, 1671, II, page 108

-       J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, charte XXII A, page 45

-       U. CHEVALLIER : dictionnaire topographique du département de l’Isère, T 1, 1920, page 206

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes de l’Isère, 1937, page 58

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 186

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 63

-       Histoire des communes de l’Isère, 2, 1987, page 388

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 10

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 59

-       CAG 38/2, 2011, page 243

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

MAUBEC (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Préhistoire : une hache néolithique est signalée.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au dessous de la Ferme de Montquin, le chemin dit du Bas est une ancienne voie romaine

Ø  la ferme elle-même parait être construite sur une villa

Ø  des vestiges de terrassement antique ont été découverts par prospection aérienne

Ø  on n’insistera pas sur la tradition locale qui plaçait à Césarges l’emplacement d’un « fort de César » (Coesaria Arx)

Ø  près du pont de Maubec, emplacement d’une cabane gallo-romaine

Ø  près de la cure on a découvert des fragments de poterie, des tegulae et une monnaie de Domitien

Ø  au lieudit Grand-Paleyzin, des tuiles dans une vigne pourraient provenir d’une petite construction. Entre 2019 et 2022, un prospecteur, qui a bien voulu me l’indiquer, y a découvert en outre un fragment d’anse d’amphore, un clou, un anneau en bronze et un fragment possible de meule.

 

Haut Moyen-Âge : il y a également de nombreux vestiges :

 

Ø  dans un bâtiment, au lieudit Coupalain, une inscription paléochrétienne a été découverte en 1875 lors de la démolition du clocher : « ici repose en paix … edus de bonne mémoire, diacre, mort à l’âge de … ans le … des ides de décembre sous le consulat d’Agapitus clarissime » (517)

au lieudit le Sevoz, emplacement supposé du Severio du testament d’Abbon de 739

Ø  emplacement d’une motte castrale non loin de l’église avec butte et basse cour comportant une chapelle

Ø  autre motte de la Garine dite Mont-Léopard, à 300 mètres au nord du village. Elle conserve une plate forme sommitale de 25 mètres de diamètre dominant une basse-cour en demi-lune

Ø  troisième motte possible au château de la Poype

Ø  auprès du manoir de Césarges des vestiges du Haut Moyen Âge sont signalés en relation avec une tour arasée.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : haches en bronze du Bas Dauphiné, 1867

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, pages 3 et 4

-       A. BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282

-       A. NORAZ : Maubec et son passé, 1972

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT ; inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 42

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 190

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 8

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 82

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 684

-       CAG 38/2, 2011, pages 243 et 244

-       Renseignements de M. J. P. SUBRA, 2022

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

MAYRES-SAVEL (canton de la Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : selon V. MIARD, le nom de Mayres viendrait du patronyme Marius ou Marcus.

Une voie romaine joignant Mens à la Motte-Saint-Martin passait à Savel. Elle franchissait le Drac un peu en amont du hameau, à l’endroit où le torrent se trouvait resserré entre les roches. Le pont qui était jeté là et dont il subsiste des vestiges au lieudit le Pont fut détruit en 1720. Il était probablement d’origine antique.

Des monnaies de Néron et des briques ont été découvertes vers 1875 à Savel.

Selon la tradition locale, le château de Savel aurait été élevé sur un « castrum romain ».

V. MIARD pense que les mines de blende de la Californie pouvaient être exploitées dès l’époque antique.

 

Haut Moyen Âge : Savel est cité dans le testament d’Abbon en 739 sous la forme Savilis.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale Notre Dame de Grenoble, 1869, page 41

-       A. DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 37, 38, 309 et 310

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 91 et 92

-       CAG 38/1, 1994, page 107

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10

-       J. C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître) 

 

 

MEAUDRE (Autrans-Méaudre-en-Vercors) (canton de Fontaine- Vercors)

 

Préhistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  les sciallets Meillan et Cochet, découverts en 1911, contenaient des ossements d’ursus speleus et de loups et quelques traces humaines du paléolithique moyen

Ø  les grottes Colomb et de la Passagère, situées à mi-chemin entre Méaudre et Autrans, à 1045 m d’altitude, ont été fouillées par H. MULLER entre 1912 et 1914. Deux occupations successives ont été mises en évidence : la plus ancienne remonte au paléolithique moyen et se caractérise par des pointes et quelques éclats de silex identiques au matériel livré par la grotte de Préletang à Presles. La seconde, plus importante, est intervenue quelques 70 000 ans plus tard à l’époque mésolithique. Les deux grottes étaient alors occupées par des chasseurs de marmottes dont on a découvert les ossements de plus de 1300 individus. La grotte Colomb a livré 597 pièces lithiques et la Passagère 237 pièces. La grotte Colomb est aujourd’hui un site protégé

Ø  on a également découvert une hache polie en serpentine sombre d’époque néolithique en un lieu non précisé

Ø  en 1972, on a découvert dans un champ un gros éclat patiné du néolithique.

 

Protohistoire : à la grotte de la Passagère, existence d’une couche récente contenant de la céramique de l’âge du Fer.

La grotte Colomb a livré en surface un fragment de fibule en bronze à large rebord de l’époque de la Tène.

On signale, sans préciser le lieu, un habitat de la Tène.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : une nouvelle station azilienne dans le Vercors, l’homme préhistorique 10ème année, 1912, page 375

-       M. BOULLE : compte rendu des fouilles de Méaudre, l’Anthropologie, T 25, pages 225 à 232

-       H. MULLER : considérations sur le préhistorique dans la région grenobloise, recueil d’histoire et de géographie alpine, T 5, 1917, page 390

-       F. BOUDENIET et H. de LUMLEY : magdalénien et Romanello azilien en Dauphiné, 1956, pages 123 sq

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 282 à 285

-       GALLIA Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634

-       La préhistoire en Vercors, courrier du parc, n° 22, 1979, pages 28 à 31

-       Isère gallo-romaine 1, 1985, page 237

-       P. BLINTZ : guide d’exploration préhistorique et quaternaire en Vercors, 1995, pages 104 sq

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 26 et 35

-       Grenoble antique, 1999, page 11

-       S. BERNARD-GRUELLE : les paléoalpins, 2000, page 111

-       S. REY-GIRAUD et F. VIGNAND : H. Müller inventeur des grottes préhistoriques Colomb et Passagère, les cahiers du Peuil n° 4, 2000, pages 35 à 43

-       Vassieux, sd, page 66

 

MENS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : une hache en pierre polie, d’époque néolithique, a été trouvée dans un ravin sur les rives de l’Ebron et une autre sur le Serre de Mens. Deux autres haches, aujourd’hui perdues, sont également signalées. On a également retrouvé une lame en silex de Vassieux.

 

Protohistoire : au Châtel, bloc erratique avec cupules, rigoles creusées et quelques ornements sculptés qui passe pour avoir été une « pierre à sacrifices » d’époque gauloise. Il s’agit vraisemblablement d’un mégalithe eu égard à la présence de cupules.

DAUZAT donnait une origine romaine au toponyme : Minclum (fundus) du nom d’homme gaulois Mincius.

 

Epoque gallo-romaine : Mens a-t-elle été une agglomération antique ou un simple relais routier ? C’est sans aucune preuve tangible que la plupart des auteurs ont considéré que Mens était, depuis l’antiquité, la capitale du Trièves : de Guy ALLARD – et nombre d’auteurs après lui – qui y voyaient un Forum Néronis à J. ROMAN qui y situait la station de GEMINAE, en passant par la tradition locale qui en faisait la sépulture de « Saint Mens », martyr chrétien d’Orient au Ve siècle.

Si l’assimilation géographique de Mens avec GEMINAE (station double portée deux fois par erreur ou du fait de stations « jumelles ») s’avère impossible, Mens a pu, pour le moins, être une mansio au carrefour de plusieurs voies antiques, ce qui serait à l’origine de son nom comme c’est le cas à Manse (Hautes-Alpes). Mais, contrairement à Manse, Mens, hormis son nom et quelques rares tegulae et des « objets romains » qui auraient été découverts avant 1845 sur un site non précisé, n’a jamais livré le moindre vestige antique et rien n’atteste l’existence de structures gallo-romaines dans le bourg. Mais les transformations que celui-ci a subies au moyen âge et les destructions liées aux guerres de religion ont toutefois pu recouvrir une éventuelle agglomération antique et, à fortiori, une mansio.

 

Haut Moyen Âge : la tradition locale rapporte la présence d’un « tombeau de Saint Mens », chrétien martyr d’Orient, sous l’église actuelle. Cela n’a jamais été établi. On notera qu’il existe une colline de Saint Mens au sud-est de Gap.

Le lieudit le Thau pourrait correspondre au Casili in Tenegaudia du testament d’Abbon de 739.

Au Châtelard, à 1000 mètres d’altitude, emplacement d’une motte castrale de 10 mètres à laquelle succéda un château occupé jusqu’au XVIIIe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : recherches sur le Dauphiné, XVIIe siècle, manuscrit à la BMG

-       E. GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, III, 1844-1852, page 199

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 42

-       A. DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la Deuxième Narbonnaise, 1924, page 60

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 285

-       L. TERRAS : la Vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970, page 15

-       A. DAUZAT et C. ROSTANG : dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1978, page 133

-       A. BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980, page 197

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 63 et 67

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1988, pages 186 et 189

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 197

-       CAG 38/1, 1994, page 99

-       Patrimoine en Isère : Trièves, 1996, pages 29 et 34 à 36

-       Grenoble antique, 1999, page 193  

-       Mémoire d’Obiou, n° 5, 2000, page 41

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 45, juin 2000, pages 46 et 47

-       Correspondance de M. LESCURE du 20 octobre 2002

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 9

-       J. C. MICHEL : Mens, revue des AVG n° 68, 2011, pages 39 sq

-       CAG 38/4, 2017, page 209

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

MEPIEU : voir CREYS-et-MEPIEU (supra)

 

 

MERLAS (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Protohistoire : la Pierre à Matta, citée par de nombreux auteurs comme étant une « pierre druidique » n’est en fait qu’un bloc erratique.

 

Epoque gallo-romaine : le hameau de Saint Sixte, situé au bord d’une voie romaine secondaire joignant Chambéry à Voiron, a livré de nombreux vestiges de l’époque gallo-romaine au Haut Moyen Âge :

 

Ø  à l’emplacement même du hameau, vers l’église, le presbytère et le cimetière, et dans les champs environnants on a mis au jour au XIXe siècle en diverses circonstances des fragments de colonnes, des tuiles, des briques rouges, des fragments de mosaïques, du béton à tuileau, des céramiques, des monnaies de Dioclétien… et diverses substructions non relevées. Ces vestiges témoignent de l’emplacement d’un établissement sans doute luxueux, temple ou villa

Ø  dans l’ancienne Maison Pellet, des fragments de frise romaine ont été découverts au XIXe siècle et remployés dans l’un des murs extérieurs de la maison (non visible de nos jours)

Ø  dans l’étable de Joseph Perrin, une colonne romaine en remploi servait anciennement de soutènement à la voûte

Ø  dans le ruisseau du Turt des monnaies, non décrites, ont été trouvées par le baron de Franclieu avant 1887

Ø  en juillet 1888, en cultivant son jardin confinant au verger de la cure, le menuisier Parendel mit au jour plusieurs « tombeaux gallo-romains »

Ø  sur le chemin de Saint-Geoire, vers la Fontaine Perrin, au XIXe siècle, une sépulture contenant de la céramique sigillée et des monnaies de Tibère à Constance Chlore a été découverte

Ø  à la Chapelle-de-Merlas, au Mas de Chantre trois autres sépultures identiques ont été découvertes au XIXe siècle

Ø  le château de la Chapelle-de-Merlas parait avoir été bâti sur l’emplacement d’un édifice antique : des vestiges, non décrits, auraient été mis au jour à plusieurs reprises

Ø  un chapiteau romain qui avait été déposé dans la crypte de Saint-Sixte a aujourd’hui disparu

Ø  à l’entrée de la crypte une pierre de pressoir antique a été découverte

Ø  on a vu dans le nom de Merlas le patronyme Merula (domaine de)

Ø  on notera la présence d’un lieudit Grand-Champ et d’un lieudit Grand-Pré.

 

Haut Moyen Âge : l’actuelle crypte située sous l’église paroissiale reconstruite au XIXe siècle appartient à un édifice religieux primitif, non étudié et non fouillé à ce jour, ce qui en rend la datation très aléatoire. Cette crypte se compose de trois alvéoles de 1,50 m de hauteur, avec des arcs grossiers. Elle a livré des inscriptions funéraires paléochrétiennes dont deux sont conservées dans la seconde alvéole (infra). La présence de ces inscriptions, le vocable à Saint Sixte, qui est celui d’édifices chrétiens des premiers temps (cf. à Grenoble, le complexe funéraire de Saint Sixte dont l’origine mérovingienne est dûment établie par l’archéologie), l’antériorité gallo romaine du site, ont longtemps plaidé pour voir dans les frustres vestiges conservés les restes d’un petit établissement du Haut Moyen Âge : chapelle privée construite par de riches propriétaires burgondes à proximité ou dans l’emprise d’une villa ou encore petit monastère, ce qui serait toutefois exceptionnel dans une région ou, hors des villes, ils ne sont guère fréquents à cette époque.

On y verrait plutôt actuellement une chapelle d’époque romane, pour autant que la partie subsistante suffise à la restitution exacte du plan pouvant représenter la forme du chevet de l’église qui lui était immédiatement superposée : abside principale cantonnée de deux absidioles greffées sur les bras d’un transept. Mais l’édifice a pu aussi être modifié à l’époque romane et seule une fouille méthodique permettrait d’obtenir son origine exacte.

Des trois inscriptions paléochrétiennes provenant de cette crypte, ou de l’environnement immédiat ; deux sont conservées in situ :

 

Ø  pierre tombale de Claudia : cette pierre tombale se trouvait avant 1879 « au bord du chemin » ce qui explique qu’ALLMER ait pu en faire une lecture complète. Lors de la reconstruction de l’église actuelle, elle a été utilisée en jambage de la baie faisant communiquer le clocher à la sacristie, en position inversée de sorte que les deux premières lignes de l’inscription sont maintenant cachées : ( + … HIC REQUIESCIT / IN PACE FAMULA D(e)I  / CLAVDIA QVI VIXIT / ANNIS XXXIIII M(ensibus) IIII / D(iebus) XIIII OBIIT XVIIII / K(alendas) FEBRVARIAS POST / C(on)NS(ulatum) ANTIMI ET / FLORENTI V(i)R(orum) / C(larissimorum) C(onsulum) » : « Ici repose en paix Claudia, servante de Dieu, qui a vécu 34 ans, 4 mois, 14 jours et qui est morte le 19 des calendes de février, l’année après le consulat d’Anthémius et de Florentius, clarissimes » (14 janvier 516). Cette inscription est classée monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  pierre tombale d’Ervalde : cette inscription, sur une pierre haute de 148 cm, large de 50, était, avant 1879, engagée en partie sous la marche supérieure de la table de communion de l’église de Saint Sixte, ce qui explique qu’ALLMER n’ait pu en faire qu’une lecture partielle. Lors de la construction de l’actuelle église elle a été dégagée et placée dans la crypte où elle est toujours : « IN HVC LOCO REQVIESCIT / PENETENS (?) ERVALDE TE / MENS DEVM FEMENA C / DOMENA IN SPE RESVREXI / ONIS VITAE AETERNAE / QVAE VIXIT ANNOS QVA / DRAGINTA ET DVOS MIN / SES SEX OBIIT QVINTO / KALENDAS NOVEMBRIS / INDICTIONE XIIII » : « Ici repose Ervalde la pénitente, femme et dame craignant Dieu dans l’espoir de la résurrection et de la vie éternelle qui vécut 42 ans et 6 mois et mourut le 5 des calendes de novembre, indiction 14 ». Elle semble être de même époque que la précédente (28 octobre 551 ?). Le nom d’Ervalde (qu’ALLMER avait interprété Engebvalde) a une consonance germanique qui s’explique par le fait que les Burgondes avaient déjà colonisé la région depuis 443. Cette inscription est classée monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  une troisième inscription, datée de 541 à 547, est aujourd’hui perdue. Elle était fragmentaire : « HIS RE(q)VIES(it in pace bone me) / MORIE FAMOL(a Dei ?) / IN SPE RESVRRE(ctionis mise) /  RECORDIA CHR(ist)I … ( ? quae vixit an)NVS XII MINS(es)… / DIES SEPT OBIIT... / ...KALENDA(s) / (post) CONS(ulatum) / … IND(ictione)… » : « ici repose une servante de Dieu… de bonne mémoire, morte en paix dans l’espoir de la résurrection par la miséricorde du Christ, à l’âge 12 ans, … mois, le … des calendes de … la … année après le consulat de … indiction… ». Datée d’un consulat incertain, elle pourrait correspondre, par analogie avec d’autres inscriptions, à la période 541, 547.

 

Les anciennes paroisses de Saint Sixte et de Saint Ferréol rappellent la situation des édifices mérovingiens observés à Grenoble.

La Poype de Saint Sixte est une fortification de l’an Mil, avec une plate forme longue et étroite de 70 m de longueur sur 10 m de largeur, dont l’extrémité est barrée par une petite levée de pierres. Il s’agit d’une motte à plusieurs tertres, configuration assez rare.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, 3, 1843, page 124

-       E. GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, T 3, 1846, pages 189 et 200

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 1787, 1813, 1946,

-       CIL XII, 1888, n° 2421, 2422, 2443

-       Abbé A. CHAPELLE : notice historique sur Merlas près de Saint-Geoire, Petite Revue Dauphinoise, 2ème année, 1887-1888, pages 95, 99, 101, 124 et ss, 136 et 137, et 4ème année 1889-1890, page 33

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1892, n° 126, pages 145 et 146, n° 1148, page 148

-       U. CHEVALIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 277, page 49, n° 364, page 64, n° 390, page 66

-       Chanoine J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 294 et 346, 347

-       Abbé MILLION : le lac de Paladru, 1930

-       E. DIELH : ILCV, 1, 1931, n° 1347, page 257, 1434, page 273

-       M. BOUFFE : l’inscription antique chrétienne sans date de Saint-Sixte, Evocations, août 1953, pages 1130 et 1131

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations octobre 1959, page 4 et mars avril 1960, page 152

-       R. GIRARD : les inscriptions chrétiennes de Saint-Sixte, Evocations novembre décembre 1964, pages 50 sq

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 190

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 191 à 193

-       R. et M. COLARDELLE : la nécropole de Saint-Sixte et la topographie chrétienne de Grenoble dans 108ème congrès national des sociétés savantes, 1987, pages 212 sq

-       Histoire des communes de l’Isère, pages 384 et 385

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, T 5, Viennoise du nord, 1985, n° 282, 283 et 284 pages 722 à 729

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 64 et 65

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, page 126, n° 346

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 85

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, pages 384 et 385

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 26, notice 59 et pages 49, notices 132 et 133

-       G. BARRUOL : Dauphiné roman, 1992, page 239

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 347 et 684

-       R. FAVIER : nouvelle histoire du Dauphiné, 2007, page 33

-       CAG 38/2, 2011, pages 244 à 246

 

MEYLAN (canton de Meylan)

 

Protohistoire : sur un site non précisé, H. MULLER a découvert un bracelet à crotale (MD 67.12.25), un bracelet losangique, un bracelet avec une perle biconique, un boulon et une agrafe de la Tène.

On aurait découvert sur la commune, aux Béalières, une obole massaliote et des monnaies gauloises en argent des Salasses.

Tradition d’oppidum gaulois (Olonna ?).

 

Epoque gallo-romaine : Meylan était situé sur l’emplacement de la voie romaine de Grenoble à Chambéry.

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  dans une propriété qui appartenait à Aimé Dubois, député de l’Isère, on a découvert au XIXe siècle une inscription funéraire qui provenait peut être de Grenoble : « D(is) M(anibus) / L(uci) PRIMI / VALERI / ET POTIAE / CARILLAE / PRIMI / VASSILIVS / ET VALERIA / PARENTIB(us) » : « aux dieux manes de Lucius Primus Valerius et de Potia Carilla, Primus Vassilius et Prima Valeria à leurs parents ». Elle est aujourd’hui conservée au Musée Dauphinois (34.57.13)

Ø  au même endroit, on a trouvé une série de petits balsamaires lacrymatoires, des gobelets et des bols en verre soufflé des IIe et IIIe siècles (MD 67.3.221 et 67.3.219 et 220)

Ø  J. BRUNO situe à Meylan l’emplacement d’une grande ferme gallo-romaine avec un domaine d’environ 350 ha, soit le territoire de cinq communes actuelles : Meylan, Corenc, la Tronche, Montbonnot-Saint-Martin et Saint- Ismier. Il est possible qu’elle n’ait pas été d’un seul tenant et qu’il y eut au moins deux aberrances, celle d’Arvilliers à Corenc et celle des Lombards à l’entrée de la gorge du Manival. La villa centrale se serait située au lieudit la Ville

Ø  à peu de distance du hameau de la Ville on aurait découvert des restes d’habitat gallo-romain, ce que pouvait laisser pressentir le nom du hameau

Ø  non loin de là, on notera un lieudit les Vilaux,

Ø  Pilot de Thorey mentionne également les lieudits les Villards, Grand Champ et Grand Pré,

Ø  en un lieu non précisé, on aurait découvert des sépultures à incinération des Ier  et IIe siècles.

Ø  à l’ouest du village, à Cote-Malacare, on a repéré des fours gallo-romains

Ø  en 1980, dans la ZIRST de Meylan, on a repéré des traces de constructions gallo romaines qui ont livré des monnaies et des céramiques du Ier au Ve siècles

Ø  en 1988, au lieudit les Béalières (aujourd’hui rue des Amphores), on a dégagé deux bâtiments du Bas-Empire, le premier avec des monnaies des IIe et IVe siècles, trois sonnailles, une clé laconienne, une grosse chaîne, un anneau et une statuette de panthère en bronze, le second avec des pesons de tisserand et des monnaies du IIe siècle au très bas empire (tout ce matériel est conservé au Musée Dauphinois). Il s’agit d’une grange étable et d’un bâtiment artisanal qui pourraient dépendre de la pars rustica d’une importante villa ou d’une agglomération (Olonna ?). La grande abondance de pesons et de tuiles laisse à conclure à la présence d’un artisanat textile et céramique du Ier siècle avant notre ère au Ve siècle, si ce n’est sur le lieu même, du moins à proximité immédiate

Ø  la BMG de Grenoble conserve un masque en terre cuite avec inscription APRIO

Ø  Chemin de l’Eglise, socle de borne pouvant être antique (milliaire ?).

 

Haut Moyen Âge : Meylan (Olonna) est cité dans le testament d’Abbon de 739.

Site funéraire post mérovingien dit de la Favette.

En 1973, lors de la construction d’une villa, on a exhumé cinq sépultures d’époque carolingienne.

A l’emplacement du château du Corbeau, motte castrale possible.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       Le testament d’Abbon dans J. ROMAN Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 506

-       CIL XII, 1888, n° 2286

-       H. MULLER : présentation d’objets des époques du bronze et du fer trouvés en Dauphiné, BSDEA, T 11, n° 1, 1904, pages 48 à 62

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       S. CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 287

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 77

-       GAILLARD, JAIL, BILLET : Meylan au fil des siècles, 1975

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 169, 184, 296, 312, 315,324 à 328 et 366

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 191

-       Archéologie chez vous n° 3, 1984, pages 11 à 13

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 69 et 70

-       J. BILLET et M. GUILLARD : Meylan, tradition et modernité, 1987, page 36

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, 2, page 236

-       L’archéologie de l’âge du Fer, 1991, page 125

-       CAG 38/1, 1994, page 169

-       Grenoble antique, 1999, pages 14 et 88

-       Correspondance de M. CURRIAL du 16 novembre 2003

-       Renseignements de G. FIASTRE des 2 et 24 décembre 2003

-       J. P. JOSPIN : la grange étable aux Béalières à Meylan dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, pages 128 à 131

-       CAG 38/4, 2017, pages 209 à 211

-       J. C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit)

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

MEYRIE (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Préhistoire : à Châtillon, dalle en molasse portant une croix à double trait ainsi que 17 larges cupules.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H BILLY, le nom de la commune serait d’origine antique et pourrait provenir du patronyme Marius (domaine de). Quelques vestiges sont signalés :

 

Ø  vers le milieu du XIXe siècle, on a découvert une inscription aux empereurs (détruite) : « … NVMINI… /… IVANTVS » : « la puissance divine de… evantus… ».

Ø  en divers points de la commune, des vestiges d’habitat antique sont signalés

Ø  à mi hauteur du monticule de Châtillon, on a découvert des poteries gallo- romaines et un petit bronze de Tetricus le Père

Ø  au sud du village, emplacement d’un site à tegulae

Ø  au lieudit le Coin, emplacement présumé de villa

Ø  en 2008, au lieudit le Mas, un site gallo-romain a été localisé.

 

Haut Moyen Âge : le « tumulus » de Châtillon a livré des sépultures de type burgonde. Il pourrait s’agir d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       BSSI, III, séance du 29 décembre 1843

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 514

-       CIL XII, 1888, n° 2351

-       J. SAUNIER : à propos de Chatillon à Meyrié, Evocations, mai 1951

-       J. CHAUFFIN et D. RUTLEL : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations n° 105, 106, 1956, pages 1519 sq

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 4 et mai juillet 1960, page 152

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, pages 12 et 42, 43

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 192

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 192

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 87

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 8

-       ILN, v, 2, Vienne, 2004, n° 583, page 248

-       CAG 38/2, 2011, pages 246 et 247

 

MEYRIEU-LES-ETANGS (canton de l’Isle-d’Abeau  

 

Préhistoire : aux Marais de Montjoux, emplacement de pierre à cupules, en contrebas de la N 522.

Une sépulture en ciste, construite avec de petites dalles, d’époque néolithique, a été signalée en 1894.

 

Protohistoire : en 1868, au Mollard de Jonchey, on a mis au jour une sépulture féminine dont le crâne était surmonté d’un diadème et dont l’un des bras était entouré d’un bracelet. Il s’agissait vraisemblablement d’une gauloise de haut rang. Une tradition locale indique qu’à proximité de cette sépulture existait un « temple gaulois » sur lequel les Romains aurait ultérieurement édifié un autel à Jupiter.

Au sommet nord du Fayolay, près du chemin de Bourcherin, un tertre limité par de grosses pierres passe pour être un oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : le hameau de Montjoux, à l’est de Meyrieu, tirerait son nom, selon CHORIER, de Mons Jovis, le « Mont de Jupiter. Selon P. H. BILLY, le nom de la localité viendrait du patronyme Matrius (domaine de).

Plusieurs sites gallo-romains sont connus :

 

Ø  sur la plate forme qui domine l’ancien chemin de Vienne, on a découvert, entre 1872 et 1876, une nécropole gallo-romaine. En 1956, de nouvelles sépultures ont été exhumées

Ø  en 1885, au Mas du Terrier, on a découvert des substructions antiques et une urne funéraire

Ø  au lieudit Petite Forêt ou Tuilière, emplacement d’ateliers de potiers sur plus de 15 000 m2. A proximité, les vestiges d’un habitat (villa ?) ont également été aperçus

Ø  à Langouver, emplacement de villa gallo-romaine

Ø  au carrefour de Trevô (les Trois Voies ?), emplacement de villa gallo romaine

Ø  en face de l’église, au lieudit la Roche, on a mis au jour en 1921 six fours à chaux gallo-romains, entaillés dans le roc, dont le plus grand mesurait 2,30 m de largeur sur 2 m de hauteur

Ø  au lieudit Bourcharin, on a découvert une nécropole du Bas-Empire. Non loin de là on aurait également découvert des monnaies romaines, des ferrures, des tessons de poterie et des clous de chariots

Ø  au nord de Panissière, on a trouvé une tegula erratique

Ø  au pied de la Colline des Mottes, site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  de 1905 à 1912, en défonçant le sol à 15 m du cimetière de Bourcharin, on a découvert une rangée de cinq puits funéraires, sans murs, placés à 2,50 m les uns des autres. Ces puits contenaient de nombreux fragments de vases en grès, de la terre noirâtre et des dents de sangliers. On pense qu’il existait à proximité un oratoire paléochrétien du VIe siècle

Ø  à Langouver, à la villa gallo-romaine existante, succéda un domaine mérovingien qui s’étendait, avec ses dépendances, depuis l’ancienne route de Lyon à Grenoble jusqu’au cimetière. Ruiné vers le VIIIe ou le IXe siècle, ce domaine se releva ensuite pour former, avec Bourcharin, le premier fief féodal de Meyrieu

Ø  au hameau du Raffet, on a mis au jour en 1925 une francisque à deux tranchants, fortement oxydée, pouvant remonter à la bataille de Vézeronce ou de celle qui ruina la localité de Plan sur SAINT-AGNIN (infra)

Ø  au hameau de Montjoux, de 1872 à 1876 on a mis au jour plusieurs rangées de tombes en coffres de dalles. Au même endroit, en 1956, on a découvert deux autres sépultures en coffres de dalles

Ø   la localité est citée sous le nom de Mariaco au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : Histoire du Dauphiné, 1661, page 234

-       GASPARD et PIOLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1889, page 102

-       J. BADIN : recueil de notes historiques sur Meyrieu, manuscrit 1934, ADI 2 J 353, pages 34 et 35, 37

-       BSDEA, séance du 25 juin 1935, pages 101 et 102

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 61

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 4

-       CAMPO : préhistoire dans le canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1965

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIIe siècle, 1977

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations n° 1, 1979, 35ème année, pages 1 à 4

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 192

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 192

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       B. GELY : les pratiques funéraires préhistoriques : inventaire et analyses de sépultures de la région Rhône-Alpes, 1993

-       CAG 38/1, 1994, page 125

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 61

-       CAG 38/4, 2017, pages 211 et 212

-       H. CUCHERAT : l’occupation burgonde de la région bergusienne, manuscrit sd

 

MEYSSIES (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune serait d’origine gallo romaine et proviendrait du patronyme Mettius (domaine de).

En 1957, près du pont sur la Valeze, on a découvert une rangée d’amphores sphériques recouverte d’une hourde de béton et des monnaies romaines ainsi que des tuiles et des poteries.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Messiaco est citée en 903. Une Missiaco ecclésia est également mentionnée au Xe siècle.

Motte castrale qui a révélé des traces de poutres calcinées, prouvant en l’absence de toutes fondations de pierre que devaient exister sur le site d’importantes structures en bois.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 976

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 226

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 61

-       Le Dauphiné Libéré du 27 novembre 1957

-       GALLIA 1958, T 16-2, page 380

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 4

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 69 à 72

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 192

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 417

-       CAG 38/1, 1994, page 125

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 61

 

MIRIBEL-LANCHATRE (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Fréjus. Vers la Condamine, le chemin est encore parfaitement fossile avec d’importants murs de soutènement. Il descend jusqu’à un gué pavé sur la Gresse.

Dans la partie sud de la commune, au lieudit les Bertrands, dominant de plusieurs centaines de mètres le gué sur la Gresse, vaste prairie entourée semble t-il d’un fossé fossoyé qui pourrait avoir été un camp romain. S’agirait-il d’un camp légionnaire de l’armée de Munatius Plancus lié aux évènements de 43 avant notre ère ?

Le site est étrangement similaire à celui du camp romain de Briod dans le jura, bien attesté archéologiquement et de dimensions semblables.

Au lieudit Bayanne, sur la limite avec la commune du Gua où la légende place une ancienne ville détruite, F. GAUTIER a trouvé vers 1930 des tuiles romaines. M. Michel GAUTHIER, maire de la commune, a lui-même trouvé des fragments de tegulae sur ce même site.

Miribel-Lanchâtre est situé en limites de deux circonscriptions antiques. En effet, de temps immémorial la paroisse de Miribel a appartenu au diocèse de Grenoble (civitas des Allobroges), cependant que celle de Lanchâtre relevait du diocèse de Die (civitas des Vocontii).

 

Haut Moyen Âge : lors de travaux effectués à Lanchâtre le 4 avril 1948 pour la pose de conduites d’eau, on a découvert dans le petit chemin bordant le cimetière derrière l’église, sept tombes sous lauzes de tradition burgonde.

F. GAUTIER rapporte une tradition selon laquelle le chef des sarrasins qui auraient tenté d’investir CORRENCON (> CHATEAU-BERNARD, infra), se serait installé et marié à Pommard où l’on montrait encore vers 1930 les ruines de la « Maison du Sarrasin ».

Au château de Miribel, emplacement possible de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       notes manuscrites du Dr GUEDEL sur la découverte de 1948

-       M. COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 192

-       A. FRANCES : Vif, nom de ville, origine et signification, bulletin des AVG, n° 14, 1984, pages 14 sq

-       Notes inédites de F. GAUTIER des 24 août et 22 septembre 1984

-       Isère gallo romaine, 1, 1985, page 81

-       J. C. MICHEL : en remontant le cours de la Gresse, Miribel-Lanchâtre, bulletin des AVG n° 16, 1987, page 9

-       A. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 289

-       J. C. MICHEL : les châteaux de Miribel, bulletin des AVG n° 45, juin 2000, page 16

-       J. C. MICHEL et J. L. JOUTY : à propos de la voie de Munatius Plancus, bulletin des AVG n° 45, juin 2000, page 51

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Fréjus, I, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 8 et 9

-       Correspondance de M. J. L. JOUTY du 12 décembre 2002

-       J. C. MICHEL : promenade au Gua, bulletin des AVG n° 52, décembre 2003, page 66

-       Correspondance de Mme Y. VALLIER du 22 décembre 2003

-       J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, page 22

-       J. C. MICHEL et L. RIONDET : Histoire de Château-Bernard… Miribel-Lanchâtre, 2022, pages 19 à 25, 43, 44 et 50

-       J. C. MICHEL : Miribel-Lanchâtre des origines à la fin du Moyen Âge, revue des AVG n° 89, 2022, pages 6 à 19

-       Anonyme : chronique historique, manuscrit sd

-       J. C. MICHEL : la vie romaine de Cularo à Forum Iulii (inédit)

 

 MIRIBEL-LES-ECHELLES (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Préhistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  la Pierre à Matta est un bloc erratique posé sur deux autres blocs en forme de dolmen que la tradition locale qualifie « d’autel druidique » (> MERLAS, supra)

Ø  au lieudit Pierre-Pointe, roche en forme de selle formant belvédère sur toute la vallée des Echelles et portant à sa partie supérieure un trou cylindrique. Plusieurs tumuli auraient été découverts à proximité

Ø  sur la commune subsistent d’autres blocs erratiques, dont certains avec des cupules, connus sous les noms de dolmen de Lentillère ou de Lantillère, avec deux cupules certaines, dolmen du Frou et dolmen de la Pierre à la Martre

 

Protohistoire

 

En avril 2012, près des ruines du château de l’Enclos, on a recueilli une monnaie allobroge du type du cavalier.

 

Epoque gallo-romaine : au Col des Mille-Martyrs, une longue prairie dite de Saint Roch ou de Pompée aurait servi de camp romain.

A Pierre Chave, dans l’axe du défilé, près d’un moulin abandonné, traces de la voie romaine de Lemenc. Au bord de cette voie, subsiste une pierre taillée en forme de bassin d’époque indéterminée.

En 2009, au lieudit la Montagne, on a découvert une meule en basalte.

En décembre 2014, Rue de la Poste, on a ramassé des fragments de céramique commune grise et Rue Principale un fragment de tegula.

On notera la présence d’un lieudit le Villard.  

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale sur le site du Château Vieux.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations 1978, 34ème année, n° 1, page 5

-       Isère gallo-romaine, I, 1985, page 153

-       Archéologie chez vous, n° 10, 1992, pages 20, 21 et 39

-       CAG 38/1, 1994, page 126

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 343

-       CAG 38/4, 2017, page 212

-       DESCOTTES-GENIN : Miribel-les-Echelles, sd

 

MIZOEN (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : Mizoën pourrait être le site de la station de MELLESODVM, le « marché au miel » sur la voie de Grenoble à Briançon (Roussillon, Gras, Ferrand, Bocquet). Ce dernier auteur pense que l’agglomération de Mellosedo se trouvait au bord du torrent, sur un large cône de déjection au hameau du Dauphin, noyé en 1935 lors de la mise en eaux du Chambon.

Le Chemin des Aymes passe pour être un tronçon de cette voie.

Avant la mise en eaux du barrage du Chambon, la voie romaine aurait été repérée en divers lieux :

 

-       aux Eglières, le rocher aurait été entaillé,

-       à Préjorens, plusieurs tronçons en tranchée ont été repérés en 1875 et détruits peu après,

-       au lieudit le Rochas, on aurait vu, au XIXe siècle, des entailles de rochers et des rainures sur dalles, distantes de 1,38 m,

-       aux lieudits l’Echirolles et Fernis des dalles semblables auraient été vues,

-       on notera également la présence du toponyme Villette.

 

Selon A. ALBERT, les culées du pont en pierre du hameau du Dauphin étaient très fortes et assez élevées.

En 1976, l’élargissement du CD 22 a détruit plusieurs sépultures dont certaines étaient en coffres de dalles. Des céramiques ont été recueillies. Il s’agissait d’un petit gobelet, d’une lagène et d’une assiette en sigillée claire des IIIe et IVe siècles.

 

Haut Moyen Age : J. MARION y voit peut-être le Missoriana du testament d’Abbon de 739.

 

Bibliographie :

 

-       S. GRAS : notes sur les restes de voies romaines qui existent dans l’Oisans, BSSI, 1, 1839

-       J. H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, page 61

-       A. ALBERT : essai descriptif de l’Oisans, 1854

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, page 37

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 1877, pages 281 à 286

-       Dictionnaire topographique du département de l’Isère de PILOT de THOREY, publié par U. CHAVALLIER, 1920, pages 221 et 371

-       L. CORTES : l’Oisans : recherches historiques, 1926

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 194

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises des Alpes du nord, 1983, page 192

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 17

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, page 120

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 4842 à 484

-       CAG 38/1, 1994, page 56

-       C. GREAUME : les tombes gallo-romaines alpines au Bas-Empire, la Pierre et l’Ecrit, 15, 2004, pages 25 à 46

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 51

-       A. BOCQUET : le passé de l’Oisans et la voie romaine Grenoble, le col du Lautaret (site Internet)

-       CAG 38/4, 2017, pages 212 et 213

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2013 (à paraître)

 

MOIDIEU-DETOURBE (canton de Vienne 1)

 

Préhistoire : on a découvert trois haches polies en roche verte d’époque néolithique (Musée de Vienne) et un anneau disque poli de section biconvexe.

Le Muséum de Lyon conserve cinq haches polies en roche verte provenant de Moidieu.

 

Protohistoire : d’après MAYOUD, au lieudit le Carrelet, emplacement de camp « celtique ».

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de Moidieu viendrait du toponyme Mogetius (domaine de).

Un sarcophage gallo-romain anépigraphe servirait de bac à fleurs dans la cour de la ferme de Laveysin, chemin de le Feyta.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Combe Tuilier, on a découvert des sépultures en coffres vers 1880.

A Vernéat, emplacement d’une nécropole d’époque indéterminée.

La localité est citée en 980 sous le nom de Modialis Villa. Un Ager Modiacensis est également mentionné au Xe siècle.

Motte castrale signalée par A. VASSY.

 

Bibliographie :

 

-       J. MAYOUD : Estrablin et ses environs, 1883

-       U. CHEVALLIER : regeste Dauphinois, 1913, n° 1405

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1921, page 226

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 287 à 289

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIe siècle, 1977, page 35

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, page 76

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du Nord, 1983, page 194

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 164

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 59

-       CAG 38/1, 1994, page 150

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 62

 

MOIRANS (canton de Tullins)

 

Préhistoire : en avril 1856, on a découvert dans une couche de cailloux sous le coteau de Moirans une molaire d’éléphant.

Des « vestiges palafittiques » auraient été repérés aux Marais de l’Isère.

Plusieurs haches polies sont signalées comme provenant des tourbières ou marécages autour de Moirans.

 

Protohistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  un poignard gaulois a été découvert en 1896, en face de la maison forte du Vergeron

Ø  on a également découvert une fibule à sanguisuga gravée d’Etrurie ou du Latium, du VIIIe siècle avant notre ère

Ø  le 13 mai 1879, au lieudit la Luzernière au bord d’une voie antique, on a trouvé un trésor gaulois de 500 monnaies en argent dont 135 du type à l’hippocampe, 186 du type au cavalier, 81 au cheval galopant et 8 au bouquetin

Ø  une petite barque monoxyle a été trouvée dans la plaine de l’Isère, vers Moirans, au cours de l’extraction de l’argile

Ø  en 2014, des fouilles rue Marius Cholot ont livré un épandage de céramiques et un foyer à pierres chauffantes de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo romaine : Moirans est très probablement le MORGINO de la Table de Peutinger (forme nominative : Morginum et le Maurogena de l’Anonyme de Varenne), station de la voie romaine de Vienne à Grenoble. Ce nom s’est d’ailleurs perpétué dans celui du ruisseau qui la traverse, la Morge.

La cartographie des découvertes effectuées depuis deux siècles montre que l’agglomération antique s’était développée d’est en ouest de l’ancienne église Saint Pierre jusqu’à la Morge. Il n’est pas interdit de penser qu’un port sur l’Isère ait pu exister.  

De très nombreux vestiges antiques sont connus :

 

Ø  au lieudit le Pavé, emplacement de la voie romaine,

Ø  à l’extrémité nord de la ville subsistent encore les emplacements des remparts de Moirans, aujourd’hui convertis en jardins, mais ayant gardé la configuration primitive. Sur une portion des remparts supposés antiques, une plaque apposée récemment indique que « Gratien se serait arrêté à Moirans en 377 et aurait fait édifier les remparts » (!).  D’après SAINT-ANDEOL, le castrum était doté de trois tours. Il s’agit probablement de l’ancienne forteresse de Moirans, de forme triangulaire, très connue au moyen âge avant d’être rasée par Maugiron en 1585. Il est difficile de préciser l’époque de construction de ces édifices mais, lorsque le sol fut creusé et miné pour l’établissement du jardin, des débris d’armes, d’amphores et des monnaies romaines furent découverts. Ceci incline à penser que cette forteresse pouvait être d’origine antique

Ø  la tour en tuf qui subsiste, dite Tour Romaine, est d’une construction remarquable. Certains détails de la construction et l’ajustage des pierres laissent à penser qu’elle pourrait être de facture romaine, bien que remaniée ultérieurement. A. MACE considérait qu’il s’agissait là de « l’une des plus méconnues ruines du Dauphiné ». Cette tour, de 11 m de diamètre, est conservée en élévation sur 5 à 6 mètres. Son mur, de plus de 2 m d’épaisseur, est constitué d’un blocage en galets noyés dans un mortier blanc. Des moellons en tuf appareillés, en assises régulières, en forment le pavement extérieur. Au pied de cette tour on découvrit, au XIXe siècle, des petits vases en céramique antique, des lacrymatoires ainsi qu’un assez grand nombre de monnaies romaines

Ø  en 1970, à une vingtaine de mètres au sud de la tour (et donc à l’intérieur de l’enceinte) des travaux de voirie ont exhumé des restes de murs épais constitués d’un blocage grossier et parementés de petits moellons de calcaires mal équarris

Ø  lors de travaux réalisés en 1860, devant l’entrée de l’église Saint Pierre, on a mis au jour des monnaies et des éléments d’architecture antique (plinthe, corniche…)

Ø  dans la maçonnerie des murs de l’église, notamment dans le chaînage de l’angle nord ouest, des blocs antiques sont remployés

Ø  en 1860, près de l’ancien prieuré, on aurait mis au jour une portion de mur antique appareillé en pierres et en briques

Ø  en 1863, dans l’ancien cimetière, on a découvert deux sépultures du Haut- Empire avec chacune un vase en céramique et deux pièces de monnaie de Claude et de Constantin, cette dernière frappée à Trêves

Ø  en 1866, en un lieu non précisé, on a mis au jour trois balsamaires à long bec et un récipient en forme de tasse (perdus)

Ø  en 1879, dans les fondations de l’école, on a vu à deux mètres de profondeur une portion de voie antique

Ø  en 1881, au lieudit Saint-Jacques on a exhumé un sarcophage figuré, à proximité de la voie romaine de Grenoble à Vienne. Ce monument n’a pas d’équivalent en Viennoise. Ce monument est aujourd’hui perdu mais on dispose d’un cliché dans le fonds PILOT de la BMG

Ø  une inscription funéraire des IIe ou IIIe siècle, découverte au XIXe siècle, est aujourd’hui perdue. C’est peut être celle qu’une tradition situe sous le revêtement mural de la salle du conseil municipal

Ø  inscription (fausse) dite du « Divin Gratien », qui passait pour être enterrée sous les dalles de la nef de l’église Saint Pierre : « DIVO GRATIANO / TYRANNIDE VINDICTA / THEODOSIVS ET VA / LENTINIANVS AVGG / EX VOTO » : au Divin Gratien, après avoir vaincu la tyrannie, Théodose et Valentinien Augustes d’après leur vœu ». Cette inscription, pensait PILOT, avait été élevée par les deux empereurs Théodose et Valentinien en souvenir de leur victoire sur Maxime qui avait détrôné Gratien. Selon CLERC JACQUIER, Gratien se serait arrêté à Moirans en 377 alors qu’il se rendait en Italie. De fait, l’église passait alors pour avoir été élevée sur un temple dédié à Gratien

Ø  au pied du troisième pilier de la droite de l’église, table avec inscription qui peut être la paroi d’un ancien sarcophage : D(iis) M(anibus) / QVIETI AETERNAE / LVTATIAE LICINIANI FILIAE / MACEDONIANES P(ublius) DEVILLIVS / LVCINVS CONIVGI OPTIMAE / ET SANCTISSIMAE ET DEVILLI(us) / LVTATIVS ET LVCINA MATRI KARISSIMAE » : « Aux dieux manes de Lutatia Macedionane, fille de Licinianus Publius Devillius, Lucullus à son excellente et vertueuse épouse et Devillius Lutalius et (Devilla) Lucina à leur mère chérie »

Ø  dans le bourg on a découvert un cippe, aujourd’hui perdu, avec un fragment d’épitaphe : « D(iis) M(anibus) / ET QVIETI AETERNAE / … » : « aux dieux manes et au repos éternel de… » (perdu)

Ø  en 1986, une fouille de sauvetage sur le site de l’ancien couvent des Cordeliers, rue Kerdréan, a mis au jour un important habitat de la fin du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère. Le site a livré trois salles avec des fragments d’enduits peints et les fragments d’un pavement à mosaïque,  de nombreuses monnaies (Nîmes, Galba, Titus, Trajan, Sabine, Philippe l’Arabe…), des fragments de céramique à vernis noir, coupe, plat, assiettes, écuelle, objets en os, dé à jouer, jeton, bobine, fusaïole, céramique sigillée avec marque PATERNVS de Lezoux, fond et bord d’amphore, petite statuette en bronze de taureau tricornu, fragments d’enduits peints et parement mosaïqué (dépôt CAHMGI)

Ø  en 1997, à Champlong au quartier Saint-Jean, la voie romaine a été dégagée sur 25 m de longueur. Elle était large de 6 m et conservée sur 50 cm d’épaisseur. Elle était aménagée dans une tranchée creusée dans le substrat et limitée au sud par un fossé parallèle à la chaussée. A proximité, on a découvert un ensemble funéraire des IIIe et IVe siècles qui a livré dix sépultures dont certaines avec des éléments de parure

Ø  rue des Frères Paris, on a découvert, en 1998, une voie urbaine dotée d’un système de trottoir

Ø  une riche domus à péristyle du Haut-Empire est connue

Ø   en 2014, rue Marius Chorot, les fouilles ont livré deux groupes de fosses à résidus de crémation

Ø  la même année, rue de la République, les fouilles ont révélé l’emplacement de la pars urbana, et de la pars rustica d’une villa du Ier siècle avec espace agraire : ont été notamment découverts, un bassin, de la céramique, une monnaie de Caligula, une pendeloque en bronze, une cuillère à fard…

Ø  en 2015, au n° 119 de cette même rue, sont apparus des restes de construction maçonnée, dont un grand bâtiment à usage vinicole

Ø  en 2021, des sondages 55 route de Valence ont livré quelques fragments de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : de nombreux vestiges sont également connus :

 

Ø  un fragment de marbre avec une inscription du VIe siècle a été découvert au XIXe siècle : « + HIC REQVIESCET IN / PACE BONAE MEMORIAE / … S QVI VIXIT (hedera) » (perdu) : « ici repose en paix de bonne mémoire …s qui vécut… (début du VIe siècle ?)

Ø  en 1860, devant l’église Saint Pierre, on a trouvé une épitaphe chrétienne de la fin du VIe ou du début du VIIe siècle : « … / SNOCE … SIMVL… / …IS  GENERARE DOLOREM / … VIXIT OLIMPIADAS / QVIII SVSPIRIA TANTA (rosace) (fin du VIe ou début du VIIe siècles) » (aujourd’hui au Musée Dauphinois, 72.2.1) : F. DESCOMBES ne donne pas de traduction mais souligne seulement que le défunt a vécu un certain nombres d’olympiades (périodes de 4 ans ? lustres ? années ?)

Ø  au même endroit, une autre inscription, aujourd’hui perdue, aurait été découverte au XIXe siècle

Ø  en 1861, lors de travaux effectués dans l’ancienne cure, on a mis au jour une série de tombes en pierres formées de divers morceaux de tuf et de calcaire joints avec du mortier et des vases funéraires en terre grise d’époque mérovingienne

Ø  à Champlong, en 1928, V. PIRAUD et H. MULLER ont mis au jour une nécropole du Haut Moyen Âge où les tombes étaient disposées parallèlement sur trois rangs. Le site a livré un triens mérovingien d’or de l’atelier de Macon

Ø  l’église Saint Pierre, citée dès 1016, remploie dans sa construction des matériaux antiques et doit vraisemblablement faire suite à une église plus ancienne

Ø  en 2013, les fouilles de cet édifice ont livré 3 sarcophages du Haut Moyen Âge

Ø  en 2014, les mêmes fouilles ont livré d’autres tombes du Haut Moyen Âge

Ø  emplacement présumé de motte castrale au lieudit la Motte d’Erigny.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : dictionnaire historique, chronologique, généalogique et héraldique du Dauphiné, manuscrit XVIIe siècle édité en 1864-1865 par H. GARIEL, T 1, page 685

-       F. de SAINT ANDEOL : notice sur Moirans, l’Album du Dauphiné, T 4, 1839

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, T 3, 1843, page 154

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       R. GERY : bulle de Valentinien II, Revue des Alpes n° 106 du 11 juin 1859, page 416

-       A. MACE : guide itinéraire, T 7, 1860, pages 15, 16 et 38

-       Dr CHARVET : mémoire sur les grands ossements fossiles du Dauphiné, BSSI 1860, page 104

-       F. de SAINT ANDEOL : découverte d’objets antiques à Moirans, bulletin de l’Académie Delphinale, 3ème série, 1865, pages 206 à 210

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, n° 470, page 170

-       J. QUICHERAT : revue des sociétés savantes, 4ème série, T 4, 1866, pages 195 et 296

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 450, 1944, 1945, inscriptions fausses n° 14, 1876

-       G. VALLIER : découverte de médailles romaines à Moirans, 1879

-       F. VALLENTIN : découvertes de monnaies gauloises à Moirans, BM 45, 1879, pages 537 à 540 et bulletin de l’Académie Delphinale, 3ème série, T 15, 1978, pages 44 à 47

-       L’Impartial des Alpes du 25 novembre 1879

-       J. CLERC JACQUIER : histoire de Moirans, 1881, pages 9, 141, 142 et 157

-       L’Impartial des Alpes du 13 octobre 1881

-       E. PILOT de THOREY : le sarcophage de Moirans dans le Dauphiné du 16 octobre 1881, page 249

-       CIL XII, 1888, n° 2280, 2304, 2313 et 2314, inscriptions fausses n° 180   

-       F. M. ALLOTTE de la FUYE : bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, 4, 1890, pages 249 et 250

-       H. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, n° 127, 1905, page 570

-       H. MULLER et G. FLUSIN : une petite grotte sépulcrale à l’Echaillon, AFAS, 1906, pages 140 et 141 et 644 à 652

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, 3, 1910

-       BSSI 1913, pages 9 à 24

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois n° 41, page 10  

-       V. PIRAUD : documents sur un cimetière ancien découvert à Moirans, BSDEA, 1926, page 3

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, Evocations, 1957, pages 1806 à 1912  

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, n° 58, page 5

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289

-       GALLIA, T 32, 1, page 53, 1974

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information régionale, 1974, n° 16, pages 8 et 9

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 194

-       A. DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes de Numismatique Celtique n° 2, 1983, page 38

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, II, 1981

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 241 et 242, pages 630 à 632

-       Archéologie chez vous n° 5, 1986, pages 12 à 17, 19 et 33

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 113 à 115 et 121

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de France, V, 2, 1988, pages 37, 38 et 46

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 34   

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin, époque gallo- romaine : inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 27 à 34

-       CAG 38/1, 1994, pages 108 à 110

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique, 1996, pages 103 et 104

-       G. THIOLLIER-ALEXANDROWICZ : itinéraires romains en France, 1996, page 391

-       Patrimoine en Isère, le journal n° 5, 1997, page 7

-       La Pierre et l’Ecrit, 1998-1999, pages 207 et 208

-       Grenoble antique, 1999, pages 28, 34, 90, 186 et 188

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 343 et 344 pages 48 à 50

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 352

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 129

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, pages 115 et 116

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2014, page 104

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 103 et 104

-       CAG 38/4, 2017, pages 213 à 218

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017, pages 164 et 165   

-       Fonds PILOT de THOREY, BMG R 7906-47, sd

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit)

-       ADLFI Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       ADLFI Auvergne-Rhône-Alpes, 2022

 

MOISSIEU-SUR-DOLON (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : au bord d’un chemin, près d’un pont, emplacement de menhir autrefois en deux parties, aujourd’hui disparu.

 

Protohistoire : au XIXe siècle, on a découvert dans une carrière de sable à Layat, des vestiges de l’époque de la Tène.

En amont, au lieudit en Dolon, emplacement d’un habitat de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Mustius (domaine de). Mais on a aussi supposé qu’il pouvait venir de mansio. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  un atelier de tuilier a été découvert au lieudit le Pinet en 1990. Le four, de conception très élaborée avec bassins, caniveaux et drains, traduit un début d’activité remontant au Ier siècle

Ø  sur un endroit non précisé, un site à tegulae est signalé

Ø  le château de Bresson occuperait l’emplacement d’une villa

Ø  le chemin de l’Estrat est vraisemblablement l’ancienne voie romaine de Salaise à Tourdan. A proximité subsiste également un lieudit l’Etrat

Ø  au lieudit les Cartes on a observé en 2004 une grande concentration de tegulae

Ø  en 2007, à proximité du château de Bresson, un site antique a été localisé

Ø  la même année, un site a tegulae a été observé au lieudit la Plaine

Ø  toujours en 2007, un autre site a été découvert au lieudit les Cordes.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Missiaco (cum) ou Massiano est citée en janvier 891 dans un cartulaire de Cluny en même temps que deux chapelles sous les vocables de Sainte Marie et Saint Didier.

Un acte de 910 fait état de cession de biens à Cluny.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé CHAPELLE : les antiquités de Pact près Beaurepaire, 1886

-       U. CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 893, 910 et 1124

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 63

-       P. MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire, Evocations, 1970, pages 3 à 6

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 44

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 194

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 194

-       Patrimoine du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition, 1986, page 19

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 178

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 94

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 258

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, page 259 

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       CAG 38/1, 1994, pages 48 et 49

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 62

-       CAG 38/4, 2017, pages 218 à 220

-       E. PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit BMG, sd

 

MONESTIER-D’AMBEL (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : selon G. ALLARD, Monestier-d’Ambel aurait été un centre d’habitat Voconce ce qui serait confirmé par les racines du patois que parlaient les habitants.

 

Epoque gallo-romaine : lors de réparations de l’église au XIXe siècle on aurait trouvé une tombe romaine contenant un vase à col évasé.

 

Haut Moyen Âge : Monestier devrait son nom et son origine à un monastère qui aurait été édifié par Saint Eldrade vers 850. Selon la tradition, celui-ci aurait été détruit par les sarrasins vers 906.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 siècle édité en 1864 par H. GARIEL, page 30

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 32

-       CAG 38/4, 2017, page 220

 

 

MONESTIER-DE-CLERMONT (canton de Matheysine- Trièves)

 

Préhistoire : la Pierre-aux-Prêtres du Col-du-Fau passait pour avoir été un mégalithe ayant servi de « table à sacrifices ». Néanmoins aucune cupule n’a été repérée sur la face qui reste visible. Le projet de la retourner avait été envisagé mais est resté sans suite.

 

Protohistoire : au lieudit les Quouas, vers le Col-du-Fau, des tessons protohistoriques ont été découverts en 2001, de part et d’autre d’un ruisseau.

Les travaux de la déviation de la RN 75 ont révélé en 2003 deux zones d’occupation de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : au Col-du-Fau, passage de la voie romaine de Grenoble à Fréjus. Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  le lieudit les Qouas a également livré des de nombreux tessons des Ier et IIe  siècles

Ø  au lieudit les Carlaires, à l’entrée de Monestier, on a découvert en 2001 des céramiques gallo-romaines, des tuiles, des scories et des clous de charpente

Ø  au lieudit l’Etaudey, en 2003, on a mis au jour des dépendances d’une villa gallo-romaine, occupées du milieu du Ier siècle avant notre ère au Ier siècle de notre ère 

Ø  sur un promontoire situé au sud-ouest du Col-du-Fau, emplacement possible d’un site gallo-romain des Ier et IIe siècles. Peut être s’agissait-il d’un relais auberge ?

Ø  vers les Condamines, on a trouvé des céramiques du Haut-Empire amenées par les colluvionnements de pente d’un site non localisé qui pouvait se trouver sur un promontoire au sud-ouest

Ø  enfin, on mentionnera un lieudit Grand-Pré, non loin des sites révélés ci-avant.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Talabar, emplacement supposé du village primitif. Des ossements humains et des conduits hexagonaux de 6 cm de diamètre auraient été découverts.

H. TERRAS pense que le monastère Saint Pierre du Monestier aurait été établi par Abbon entre 736 et 739 à l’emplacement actuel du village et de l’église, sur un terrain libre.  Mais, la théorie d’une fondation mérovingienne ne repose ni sur les textes ni sur l’archéologie.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 147 et 148

-       L. TERRAS : la vicomté de Trièves, 1970, pages 17 et 18

-       Archéologie chez vous n° 4, 1985, page 59

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 79

-       J. C. MICHEL : en remontant la vallée de la Gresse : Monestier-de-Clermont, bulletin des AVG n° 22, décembre 1988, page 20

-       L. RIONDET : la pierre du prêtre, bulletin des AVG n° 29, juin 1992

-       Grenoble antique, 1999, pages 131 et 191, 192

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, page 23

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 96

-       Le Dauphiné Libéré du 31 mars 2003, page 7

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, pages 99 et 100

-       Bulletin AREA, déviation, n° 2, septembre 2003 et 3, janvier 2004

-       J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, page 22

-       Le Dauphiné Libéré du 12 mai 2004  

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 9

-       J. C. MICHEL : un site gallo-romain inédit à Monestier-de-Clermont, bulletin des AVG n° 54, décembre 2004, pages 62 et 63

-       SRA Rhône-Alpes : bilan scientifique, 2004, pages 90 et 91

-       L. RIONDET et J. C. MICHEL, Histoire de Monestier-de-Clermont… 2020, pages 12, 13, 20 à 22 et 27

 

MONESTIER-DU-PERCY (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Fréjus traversait la commune.

En un point non précisé, des tegulae sont signalées.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, I, 1985, page 28

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, page 34

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 46, 2000, page 33

-       J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 13

 

MONSTEROUX-MILIEU (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : en dépit d’une tradition faisant de cette localité un Mons Subterior occupé par les romains, on ne connaît pas de vestiges d’époque antique.

 

Haut Moyen Âge : dans le cimetière actuel, près de l’église Saint Laurent citée dès la fin du Xe siècle, des sépultures auraient été mises au jour.

Un acte d’août 918 fait état de la cession de biens à Saint Maurice de Vienne.

 

Bibliographie :

 

-       V. BERTIN : la route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, 1847

-       U. CHEVALLIER : regeste dauphinois, 1913, n° 1033

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 194

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 94

-       CAG 38/1, 1994, page 49

 

MONT-DE-LANS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : la découverte de haches polies est signalée par F. VALLENTIN.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1860, à 500 mètres au-dessous de Mont-de-Lans, sur le sentier qui descend au Freney, on a découvert une sépulture de l’âge du Bronze qui renfermait 60 à 80 bracelets ronds en bronze et des perles globuleuses

Ø  une station de l’âge du Bronze final a été découverte en juillet 1927 au-dessus de la Porte de Bons. Elle a révélé des tessons de céramique, des culots de fonderie et du charbon de bois datant d’environ 880 ans avant notre ère

Ø   une sépulture de l’époque de Hallstatt a été découverte en 1860 sur le chemin du Freney. Il y avait aux bras et aux jambes 30 bracelets et des perles d’ambre et de verre. Cette sépulture fait partie du « groupe de l’Oisans » individualisé par CHANTRE (MD 67.3.74 à 97)

Ø  des « tombes gauloises » (Ve siècle avant notre ère ?) sont mentionnées par H. MULLER dans la région de Bons, sans autres précisions

Ø  en juillet 1927, au dessus de la Porte de Bons, on a découvert du charbon de bois et du matériel du Bronze final : quelques tessons céramique en pâte fine, un fragment de coupe carénée, 4 rebords de plats et un fragment de coupe à bord droit

Ø   P. L. ROUSSET pense que la première voie de l’Oisans, à l’époque celto- ligure, passait à Mont-de-Lans, venant d’Ornon et se dirigeant sur le Freney.

 

Epoque gallo-romaine : Mont-de-Lans pourrait être, selon ALLIX et d’autres, la station MELLOSEDO sur la voie romaine de Grenoble à Briançon, de la Table de Peutinger (Metroselon de l’Anonyme de Ravenne) (> voir aussi MIZOEN, supra).

 

Ø  la Porte de Bons est une sorte de portail rocheux, ouvert dans le gneiss, long de 3,50 m et large de 2,45 m, surmonté d’une voûte de section elliptique de 4,05 m de hauteur. Une partie de la voûte s’est effondrée vers 1770. De chaque coté a été aménagée une banquette formant un soubassement en saillie sur la paroi. Des rainures, distantes de 1,36 m à 1,60 m sont encore visibles. La quasi totalité des auteurs ayant abordé le problème de la voie romaine de l’Oisans ont considéré que cet ouvrage avait été ouvert à l’époque romaine pour permettre le passage de la voie romaine. Certains d’entres eux (notamment ALLIX) ont pensé que cette « porte » pouvait être un monument commémoratif ; elle se situerait, en effet, d’après le tracé que l’on accorde à la voie romaine, à mi distance de Brigantio et de Cularo, les deux stations terminales de la traversée du massif. On pense aujourd’hui que ce monument serait d’époque augustéenne et qu’il pourrait s’agir de la limite orientale du royaume de Cottius.

Ø  La première mention de cette porte semble avoir été faite dans le « Guide des Chemins de France », en 1552 : l’auteur fait mention d’une inscription : « D CAESARI AVGVSTO DEDICATA SALVTARE EAM » (non transcrite) (qu’A. BOCQUET pense authentique mais qui ne s’applique sans doute pas à Bons), puis elle est citée dans les « Mémoires historiques sur le Briançonnais » de BRUNET de l’ARGENTIERE édités en 1754 : « on découvrit des vestiges en 1722 entre la ville de Mont de Lans et la rivière de la Romanche au-dessous dudit village ; à mi côte il y a un reste de chemin et un arc fait dans le roc avec des degrés pour monter dessus que les gens du pays appellent « porte sarrasine ». L’inscription probable de la porte serait sans doute à rechercher dans les éboulis en dessous de la porte mais le lieu est difficile d’accès

Ø  les quelques 40 auteurs qui ont étudié la Porte de Bons y voient un tunnel routier ou une porte, un arc de triomphe ou encore un monument commémoratif entre Cularo et Brigantione. G. BARRUOL pense également à un point de perception de péage dans un passage obligé. Pour B. FRANCOIS, la « Porte » aurait pu marquer la frontière primitive du royaume de Cottius et symboliser son extension sur le territoire voisin des Ucennii

Ø  H. BLET, pour sa part, a imaginé que le tracé par Bons, peut être inachevé, avait pu être interrompu à la suite de difficultés insurmontables. G. SENTIS, sans aller aussi loin y voit un passage essentiellement estival

Ø  en dernière analyse, J. P. JOSPIN y voit une construction d’époque augustéenne ; après des années de tergiversations, la Porte de Bons a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2014 ; l’arrêté d’inscription précise : « la porte romaine en totalité y compris la portion de rocher dans laquelle elle est taillée sur une hauteur de 10 mètres et les vestiges de la voie romaine situés sur l’ancien chemin de Bons et les parcelles qui encadrent cette portion du chemin communal »

Ø  à 50 mètres de la Porte de Bons, un second « tunnel routier » aurait existé. Il se serait effondré en 1802 mais il est controversé

Ø  au-delà des Portes, des vestiges de voie avec rainures auraient été repérées au XIXe siècle sur 400 m de longueur, sans interruption jusqu’au ruisseau du Pontet. Cette strata est mentionnée comme telle par le Probus, entre le ruisseau de la Rivoire et celui des Commères

Ø  à l’ouest de la porte, FERRAND dit avoir localisé la voie romaine aux Garçins où sa largeur moyenne était de 2,20 m puis au-delà, solidement pavée avec 5 m de largeur et des inflexions se développant avec la régularité d’une courbe géographique. Jusqu’au hameau de Bons, la voie a conservé son aspect et sa largeur. De Bons à Mont-de-Lans, elle était jadis bien visible sur tout son parcours, un peu en dessous de la route moderne. Mais FERRAND indique que déjà en 1923 des propriétaires dont elle traversait les champs l’avaient défoncée 

Ø  à la base de la Rampe des Commères, des restes d’une ancienne chaussée, qualifiée de romaine, auraient été localisées au XIXe siècle. Ce chemin était appelé « Chemin ancien des Romains dit des Portes ». Il porte encore cette appellation entre la Rivoire et le Châtelard

Ø  une monnaie sénatoriale d’Auguste, de l’an 23 avant notre ère, a été découverte dans une maison du village

Ø  au Châtelard, la voie romaine passe dans une sorte de dépression séparée des abîmes de la Romanche. Au point dominant, F. VALLENTIN plaçait une mansio et FERRAND y voyait un fortin. Le nom et les quelques traces aujourd’hui visibles font plutôt penser à un ouvrage défensif médiéval.

 

Bibliographie :

 

-       Guide des chemins de France, 1552, manuscrit BMG

-       N. CHORIER : histoire de Dauphiné, II, 1674

-       BRUNET de LARGENTIERE : mémoire historique sur le Briançonnais, 1754

-       Album du Dauphiné, 3, 1837, page 153

-       S. GRAS : notes sur les voies romaines qui existent en Oisans, BSSI, 1839, pages 105 sq

-       J. H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 119 et 120

-       ODDOUX : découverte du Mont-de-Lans, courrier de l’Isère du 1er mai 1860

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869-1870, page 24

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 1877, pages 287 et 290, 291

-       H. MULLER : recherches et fouilles récentes à la Porte de Bons et sur la voie romaine de l’Oisans, BSDEA, janvier 1998

-       E. CHABRAND : la porte et la voie romaine de Mont-de-Lans, BSDEA 7, 1900, pages 25 à 29

-       H. FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913, pages 129 à 146

-       H. MULLER : quelques notes sur la Grave et son canton, BSDEA 20, 1914, pages 59 sq

-       L. CORTES : l’Oisans, recherches historiques, 1926, pages 29 à 31 et 108 et 109

-       A. ALLIX : l’intervention de l’homme, la route romaine et la possession du sol en Oisans, Annales de l’Université de Grenoble, 6, 1929, pages 3, 16, 20 et 21

-       A. GRENIER : manuel d’archéologie gallo-romaine, III, 1, 1934, pages 381 à 384

-       H. BLET : la voie romaine de l’Oisans, BSDEA, 1949, pages 40 à 43

-       J. PRIEUR : la province romaine des Alpes Cottiennes, 1968, pages 95 et 96

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289

-       G. BARRUOL : les peuples pré romains du sud est de la Gaule, 1969, pages 77, 322 et 323

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 152 à 156  

-       J. PRIEUR : l’administration romaine des la Savoie des origines à l’an Mil, 1983

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 17 et 23

-       G. COULON : les gallo-romains, 1985, page 194  

-       P. L. ROUSSET : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie Delphinale, 1992, page 31

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 31, 110, 111 et 133 à 138

-       M. C. BAILLY MAITRE : la porte romaine dite de Bons, le Mont-de-Lans, rapport de sondage, SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1993

-       CAG 38/1, 1994, pages 56 et 57

-       G. THIOLLER ALEXANDROWICZ : itinéraires routiers en France, 1996, pages 152, 153 et 392

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 62

-       Grenoble antique, 1999, pages 189 et 190  

-       J. P. JOSPIN : mémoire de Géographie Alpine, 2000

-       Patrimoine en Isère, l’Oisans, 2001, pages 37 et 46, 47

-       B. FRANCOIS : Mémoire du Bourg-d’Oisans, 2, 2002, pages 5 à 8

-       B. FRANCOIS : le Bourg-d’Oisans, éléments d’histoire, Cahiers de l’Alpe n°2, 2002, pages 33 à 35

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005

-       B. FRANCOIS : justification de l’emplacement de la porte de Bons, la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 62 à 64 et 74 à 77

-       CAG 38/4, 2017, pages 221 et 222

-       D. M. VAUGHAN : étude géographique et historique sur la route du Lautaret, sd

-       J. C. MICHEL : encore la Porte de Bons (article inédit).

 

                MONT-SAINT-MARTIN canton de Grenoble 2)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

 

                                               MONTAGNE (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Haut Moyen Âge : Villa Montagna citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       Dictionnaire topographique de PILOT de THOREY publié par U. CHAVALLIER, 1920, page 65

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 64

 

MONTAGNIEU (canton de la Tour-du-Pin)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Montanus (domaine de).

La tradition locale indique que le château du Chastelard aurait été construit sur un oppidum antique. La base de l’une des tours passe pour être d’origine antique.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Montianensi est citée par le cartulaire de Cluny en 956.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LANFREY : noms anciens des communes du département de l’Isère, 1937, page 65

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 196

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

 

MONTALIEU-VERCIEU (canton de Morestel)

 

Préhistoire : à Chamboud, en 1983-1984, de très nombreux objets de silex (fragments de poignards, pointes foliacées, grattoirs, racloirs, 2 haches polies, 6 fragments de meule et céramique Chasséenne).

 

Protohistoire : à Chamboud, on a également découvert des tombes à incinération de la Tène ancienne.

En un lieu non précisé, vestiges d’un bâtiment isolé et de 3 fosses du Ier âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  grande nécropole dite de Corniolay, située à 400 m du Rhône, à la limite de la commune de Bouvesse-Quirieu. Sa découverte remonte à 1967 et 1988 à l’occasion de travaux de terrassement à cet endroit. Plusieurs centaines de sépultures ont été fouillées sur un tiers de la surface présumée du site. Les sépultures couvrent une large période allant du Bas-Empire au Xe siècle

Ø  des substructions de villa ont été découvertes avec un aqueduc amenant les eaux du Puit de Jacob de Parmilieu

Ø  un ex-voto a été découvert au bord du Rhône : « … VILICVS NAVIS / V(otum) S(oluit) L(ibens) M(erito) » : « à … préposé de bateau (ou intendant de bateau) avec reconnaissance, en accomplissement de son vœu » (conservé à Paris à la BNF au cabinet des médailles, Inv. 2308)

Ø   des prospections pédestres ont révélé, en 1972, des fragments de tegulae, deux amphores et de la céramique gallo-romaine

Ø  en 1991 on a localisé à la Garde une ferme gallo-romaine

Ø  en 2003, au lieudit Mauchamp, des tessons d’amphores ont été recueillis

Ø  en 2004, le lieudit Chamboud a livré de nombreux fragments de tegulae

Ø  la même année, au lieudit Fessine de grands épandages de tegulae ont été mis en évidence

Ø  selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Montilius (domaine de),

Ø  on notera un chemin dit la Grande-Vie.

 

Haut Moyen Âge : à Corniolay, nécropole du Haut Moyen Âge. Une sépulture identique a été découverte en 1950.

A Chalepont, habitat du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 526

-       CIL XII, 1888, n° 2379

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 176

-       R. GOMOT : la nécropole gallo-romaine de Montalieu, Evocations, novembre 1967, pages 62 à 64  

-       M. C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1973, page 44

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 197

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983, page 194

-       Archéologie chez vous, 2, 1983

-       J. L. VORUTZ et alii : le site archéologique de Chamboud à Montalieu- Vercieu, rapport de fouille, 1984

-       Isère gallo-romaine, II, 1987, page 41

-       H. de KLJIN : le site de Chalepont à Montalieu-Vercieu : une nécropole gallo- romaine à incinération et un habitat du Haut Moyen Âge, Revue archéologique de l’Est et du Centre Est n° 158, juillet décembre 1990, pages 275 à 288

-       J. VITAL : les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 73 sq

-       J. VITAL et J. L. VORUTZ : les tombes à incinération de la Tène ancienne de Chamboud à Montalieu-Vercieu (Isère), les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 83 à 89

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 118 et 119

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2002, pages 100 et 101 et 2004, page 91

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 558, page 229

-       CAG 38/4, 2011, pages 247 à 250

 

MONTAUD (canton de Tullins)

 

Préhistoire : au lieudit la Combe, « menhir » de 3 mètres de hauteur dressé au centre d’une petite prairie à proximité d’un carrefour où se dresse une croix en fer. Couché, il aurait été relevé par le propriétaire du lieu.

Au lieudit Côte Maillet, site néolithique de plein air découvert en 1968. Il a livré des nucleus.

 

Protohistoire : la Grotte de l’Ours a livré en 1906 de la céramique de l’époque de la Tène.

Tradition de voie ligure (voie d’Hannibal ?).

A la Côte-Maillet, ancien chemin jadis dallé et entre la Combe et la Ferme de Lespinasse sur Veurey, chemin de même nature, toujours dallé et bordé de talus de pierres.

Vers le Fort des Sarrasins (infra), emplacement de voie protohistorique.

 

Epoque gallo-romaine : selon H. MULLER, il y aurait eu à Montaud un refuge du Bas- Empire.

Au Col de l’Eygalem, passage supposé de la voie romaine de Grenoble à Valence.

Chemin dallé de la route actuelle à l’école de Montaud.

On notera la présence d’un lieudit le Villard.

 

Haut Moyen Âge : aux Platrières, position dominante ceinturée par une sorte de chemin de ronde à mi hauteur d’un remploi grossier.

Le Fort des Sarrasins ou Fort Mauresque est un tertre circulaire de 20 m de diamètre à l’altitude de 823 m où la vue porte à 15 km sur la plaine de Tullins et de Moirans et donne directement sur le Col de l’Eygalem. La tradition en fait un « fort mauresque ». Plus probablement il s’agit d’une motte castrale de la fin du Xe siècle ou d’une tour de guet permettant de contrôler la voie romaine. La plateforme sommitale, de 15 m de diamètre, est surélevée de 5 à 7 mètres par rapport aux fossés encore discernables. Au sud, elle est bordée par un très ancien chemin qui forme douve. La circonférence au pied de la butte est de 70 mètres. Le site a été occupé peu de temps mais densément. Les analyses au C 14 réalisées sur du charbon de bois ont fourni la date de 1175 + ou – 121.

 

Bibliographie :

 

-       H. MULLER : le poste et le refuge gallo-romain du Néron, 1911, page 268

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       P. DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, 1967

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 206

-       Archéologie chez vous n° 5, 1986, page 18

-       Bulletin CAHMGI et SADRAH, 1990

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 253 et 254

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 75

-       CAG 38/1, 1994, page 138

-       E. TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 195

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 119

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 121 et 122

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 360 et 361

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Valentia par la rive gauche de l’Isère (inédit)

 

MONTBONNOT-SAINT-MARTIN (canton de Grenoble 2)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de la rive droite du Grésivaudan, dite Chemin de l’Empereur, traversait la commune.

Emplacement partiel de la grande ferme dite de Meylan.

En 2010, sur le site de l’ancien prieuré de Saint-Martin-de-Miséré, deux murs gallo-romains ont été révélés.

 

Haut Moyen âge : Montbonnot pourrait être le Missoriano du testament d’Abbon de 739.

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. ROMAN Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977

-       Isère gallo-romaine, I, 1985

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 83 et 84

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

MONTCARRA (canton de la Tour-du-Pin)

 

Epoque gallo-romaine : dans le talus du chemin du Chara au Moulin Vieux, on a découvert de nombreuses tegulae sur un replat d’apparence artificielle.

 

Haut Moyen Âge : chapelle dite de Saint Etienne des Fontaines, citée en 894

 

Bibliographie :

 

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 5

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

 

 

MONTCEAU voir RUY-MONTCEAU

 

MONTCHABOUD (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Briançon passait au pied de la colline, dans le bas du territoire communal. Le lieudit Croix de la Vue (de la via ?) pourrait être un site de carrefour entre la voie de l’Oisans et celle de la Matheysine. Dans ce secteur, la voie de l’Oisans conserve encore des dalles rainurées et d’importants murs de soutènement.

On notera la présence d’un lieudit Villaret.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 262

-       Isère gallo romaine, 1, 1985, page 250

-       CAG 38/1, 1994, page 160

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 18 et 20

-       Mémoire n° 30, juillet 2006, page 40

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue Mémoire n° 63, 2022, pages 5 et 7

 

 

MONTEYNARD (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : l’ancienne église renferme un bénitier qui passe pour avoir été creusé dans un ancien mégalithe. Il s’agit plus probablement d’un ancien chapiteau.

 

Epoque gallo-romaine : le hameau de la Ville est sans doute bâti sur une nécropole gallo-romaine. Lors de travaux de réfection du plancher de l’école de garçon, avant 1914, on a découvert, à peu de profondeur, de nombreux sarcophages et une grande quantité d’ossements.

Au lieudit le Château, on a trouvé en 1988 un tesson de céramique sigillée.

Passage supposé d’une voie romaine secondaire, joignant Avignonet à la Mure. Le Drac était franchi, soit à gué, soit par un pont antique disparu.

 

Haut Moyen Âge : au nord de la crête qui portait l’ancien château des Aynard, présence d’une structure fossoyée de type motte castrale.

En août 2004, au hameau de la Ville, on a découvert une dizaine de tombes en coffres de lauzes avec quelques tessons de céramique grise et une épingle à tête de verre (Xe, XIe siècles).

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo romaine, 1, 1985, page 92

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 54 et 56

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 49 et 50

-       Archéologie chez vous, n° 5, 1989, page 41

-       Histoire des communes de l’Isère, 2, 1988, page 436

-       CAG 38/1, 1994, pages 102 et 103

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2004, page 92

-       Patrimoine en Isère, le journal, n° 17, mars 2005, page 6

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 686

 

MONTFALCON (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit « le Brenier », on a découvert en avril 1978 un trésor monétaire de 18 kg comprenant 884 sesterces et 8 aes des règnes de Trajan, Marc Aurèle, Commode, Pupien, Philippe l’Arabe et Volusien.

Sur une hauteur voisine de la Ferme Morel, emplacement présumé d’habitat gallo- romain.

 

Bibliographie :

 

-       GALLIA 40, Informations archéologiques, 1982, page 402

-       Collectif : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T IV, 1982, n° 17, page 46

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1984, page 46

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 127

-       M. BOMPAIRE et S. de TURCKHEIM : le trésor de sesterces de Montfalcon, BSFN 41, 7, 1986, pages 73 à 76

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1985, pages 46 et 47

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 40  

-       CAG 38/1, 1994, pages 120 et 121

-       Patrimoine en Isère : le pays de Chambaran, 1999, pages 32, 35 et 43, 44

 

MONTFERRAT (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : le site lacustre de la Genevrière, dit CH 3, a livré lors de prospections en 1983 un ensemble de tessons caractéristiques du Ier siècle avant J. C. et du début de l’époque impériale avec, notamment, deux fragments de jatte.

Au lieudit le Turey, on a trouvé un grand nombre de fragments de tegulae.

Tradition de voie romaine venant de Voissant et se dirigeant sur Paladru.

En 2006, on a trouvé sur le rivage de la Veronière des tegulae et des scories pouvant suggérer l’emplacement d’un atelier de forge.

On peut également noter la présence du toponyme Grand-Champ, souvent significatif.   

 

Haut Moyen Âge : le site de la Genevrière a également révélé une occupation du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Merlas près de Saint-Geoire, 1890

-       G. DREVET : rapport de recherches, 1983

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 65

-       Dossiers Histoire et Archéologie n° 129, juillet août 1988, page 15

-       J. P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des trois Vals, lac de Paladru, 1993, pages 10 et 53

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, pages 310 à 312

-       G. DREVET : rapport de recherches sur le lac de Paladru, manuscrit inédit

-       CAG 38/2, 2011, pages 250 et 251

 

MONTREVEL (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  fin 1993, dans les déblais de la construction de l’autoroute Grenoble Lyon on a découvert un lot important de poteries grises communes et de tegulae tardives

Ø  au carrefour dit du Poulard, emplacement de trois points à matériaux gallo- romains distants de 300 à 400 m les uns des autres

Ø  au nord ouest de la motte d’Artezieux, un tesson de sigillée et une anse de verre bleu avec des bulles d’air ont été découverts le long du ruisseau

Ø  au lieudit le Triève, carrefour antique possible, renforcé par la présence d’un chemin dit des Trois Voies. On notera aussi un chemin dit Vie de l’Estrat.

 

Haut Moyen Âge : à Notre-Dame-d’Artezieux, emplacement de motte castrale. E. TASSET voit une autre motte possible à Château-Désert.

 

Bibliographie :

-       J. CHAUFFIN : 20 ans après un premier inventaire de nos sites gallo-romains, Evocations, janvier mars 1981, page 5

-       Notes de G. DREVET, 1983 (manuscrit)

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 88

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 686

-       G. DREVET : rapport de recherches sur le lac de Charavines, manuscrit inédit

 

MONTSEVEROUX (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit le Barbarin, dans le Champ des Morts, on a découvert des tegulae, des tessons d’amphores, des céramiques et des sépultures gallo-romaines.

En 1978, dans l’église Saint Martin, on a découvert des monnaies romaines non décrites.

Au nord de Barbarin, des tegulae sont signalées parmi les vestiges d’un habitat du Xe siècle.

 

Haut Moyen Âge : église mentionnée dès 970 et villa attestée au Xe siècle à Mons Superiore.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, page 236 et N° 1321

-       P. MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire, Evocations, octobre 1970

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 194

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 183

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 94

-       CAG 38/1, 1994, page 49

 

MORAS (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  le lac de Moras contiendrait un grand nombre de pilotis que les pêcheurs redoutaient et qui auraient été vus par CHANTRE en 1864

Ø  la grotte de la Garine aurait livré des restes du paléolithique supérieur

Ø  on aurait également trouvé plusieurs haches polies d’époque néolithique

Ø  le mégalithe dit la Pierre-Femme est sans doute un menhir, haut de 8 m, situé vers le lac de Moras, dans la forêt. La légende locale indique que le lac aurait enseveli une ville, nommée Cré, « en représailles de la débauche qui y régnait » et le mégalithe serait une « femme pétrifiée ». On retrouve là une analogie entre cette tradition et celle de Sodome-et-Gomorrhe.

 

Epoque gallo-romaine : traces de villa engloutie au sud du lac qui sont sans doute à l’origine de la tradition de « ville submergée ». En 1978, des tegulae et des céramiques ont été découvertes au fond du lac. En août 2002, on a également découvert, toujours au fond du lac, un vase du Ier siècle.

Également en 2002 on a trouvé au lieudit Molineau une grande concentration de tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre 1959, page 5

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291

-       J. CHAUFFIN : 20 ans après un nouvel inventaire de nos sites gallo-romains, Evocations, janvier février 1981

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 251 et 252

-       CAG 38/2, 2011, pages 251 et 252

 

MORESTEL (canton de Morestel)

 

Préhistoire : en 1885, on a trouvé une hache polie en roche dure, de forme oblongue, d’époque néolithique (MD 67.3.23).

 

Protohistoire : les tourbières de Morestel, auraient livré au XIXe siècle des objets de pierre et de bronze.

En 2004, au lieudit la Rivoirette et le Vouet, on a découvert une fosse de la fin du Bronze final avec des céramiques.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  sur le talus, entre la route nationale et l’église, est conservée une inscription romaine : « IOVI / BAGINATI / CORINTHVS / NIGIDI AELIANI / EX VOT(o) » : « à Jupiter Baginas, Corinthus (esclave) de Nigidius Aelianus, en accomplissement de son vœu » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  en remploi, dans le clocher de l’église, fragment de sarcophage en marbre comportant une inscription romaine « D(is) M(anibus)», dans un cartouche à queue d’aronde

Ø  le lieudit la Paroisse, au faubourg Saint-Symphorien, sur lequel a été construit le complexe scolaire Ravier, recelait de nombreuses traces archéologiques : le site est vraisemblablement d’origine gallo-romaine. L’autel à Jupiter en provient, de même que des supports d’hypocauste, des débris de céramiques, des tuiles…

Ø  en 1838, on a découvert un établissement de bains avec plusieurs supports d’hypocauste, des tubulii, des tuyaux en plomb dont certains avec inscription «  C SACID SILVN AVG F » que PILOT interprète ainsi : « Caïus Sacidius Sivanus Auguste a fait construire cet établissement », en pensant que ces thermes étaient peut être dus à Sylvain, proclamé empereur des Gaules en 355. Mais il semble qu’il faille davantage y voir la marque d’un fabricant de tuyaux

Ø  devant la tour médiévale, sarcophage de plan trapézoïdal mis au jour vers 1963

Ø  traces possibles d’occupation gallo-romaine au Mont-Garel

Ø  à la piste de l’aérodrome, des substructions d’une voie antique et d’un édifice rectangulaire sont visibles d’avion

Ø  en 1995, un site gallo-romain a été identifié au nord de la zone industrielle

Ø  en 2004, au lieudit Grandes-Raies, on a découvert un dépôt de crémation.

 

Haut Moyen Âge : selon le chanoine AUVERGNE, l’ancienne église Saint Symphorien aurait été fondée par Saint Theudère vers 570. La première communauté aurait été composée de moines venus de Vézeronce, ce qui expliquerait le patronage exercé par ce monastère sur l’église de Morestel jusqu’au XIIIe siècle. Ensuite, cette église devint celle d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Lyon.

Au lieudit Champ-de-Mars, sur le site de l’ancienne église Saint Symphorien, on a découvert une nécropole de sépultures en coffres de dalles.

Au hameau de Bachelin, emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       BSSI, T III, séance du 29 décembre 1843

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       J. G. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales de la Gaule à l’époque romaine, 1846, page 252

-       E. CHANTRE : études paléoethnologiques dans le bassin du Rhône, 1875-1876

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 58 et 803

-       E. CHANTRE : le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, 2ème partie, pages 482 et ss

-       CIL XII, 1888, n° 2383 et 5701-38

-       Chanoine AUVERGNE : la première église de l’ancien archiprêtré de Morestel, 1890

-       Chanoine AUVERGNE : histoire de Morestel, 1901

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, octobre 1959, pages 4 et 5

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 28

-       GALLIA 1971-2, Informations archéologiques, page 428

-       Archéologie au canton, n° 2, 1983, pages 7, 23 et 25

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 196

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 37

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 572 et 573, pages 240 et 241

-       CAG 38/2, 2011, pages252 et 253

 

MORETEL-DE-MAILLES (Crêts-en-Belledonne) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage probable de la voie romaine de Goncelin à Allevard.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit le Fort, on aurait trouvé des « tombes en pierre » (sarcophages ?)

Au même lieudit, présence d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan : toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 352

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 196

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 57

-       CAG 38/1, 1994, page 66

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 362

 

MORETTE (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : tradition de temple antique (?).

 

Bibliographie :

 

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 265

 

                                                           MORTE (la) (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : une pointe de silex aurait été trouvée au Col de Serriou.

 

Protohistoire : les mines de cuivre de Broussier auraient pu être exploitées dès l’époque préromaine.

 

Bibliographie :

 

-       Mémoire d’Obiou, n° 11, 2006, page 73

 

MOTTE-D’AVEILLANS (la) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : mégalithe dit Pierre-Merlière situé à peu de distance des dernières maisons du hameau du Man, à l’extrémité du chemin qui le traverse et qui va se perdre dans les bois. Il s’agit d’un bloc de rocher conique, haut d’environ 3 mètres pour une circonférence à la base d’environ 15 m, en forme de plateau dans sa partie supérieure qui présente, sur son extrémité sud, une petite proéminence. Ce rocher passe pour avoir servi à des « cultes mégalithiques » mais son nom laisse à penser à une carrière de meules. C’est ainsi que la vasque que l’on attribuait à un « réceptacle du sang des victimes sacrifiées » semble correspondre à l’empreinte d’une meule retirée.

Le site de la Pierre Percée a livré quelques silex mésolithiques.

 

Protohistoire : la Motte-d’Aveillans était située sur le tracé de la voie protohistorique de l’Oisans par la Matheysine. Des sépultures en tumulus ont livré, en 1875, un ensemble de bracelets ronds, fermés et décorés de l’époque de Hallstatt (MD 68-1 à 4) des pendeloques de type alpin (MD 68.18 et 9) et un anneau apical d’un atelier du Piscenum.

 

Epoque gallo-romaine : en 1908, au lieudit le Ser de Buttarias, on a mis au jour trois sépultures gallo-romaines avec du matériel céramique des IIIe et IVe siècles et 4 bracelets du IIIe siècle avant notre ère (sans doute récupérés dans une sépulture protohistorique), deux bracelets du IIIe siècle (perdus mais photographiés par H. MULLER).

Au Crey, des poteries gallo-romaines ont également été découvertes.

Selon MIARD, le nom du hameau de la Festinière pourrait être d’origine gallo- romaine et provenir du patronyme Festinius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : le nom qui a donné son nom au village pourrait rappeler l’existence d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875, page 104

-       L’Impartial des Alpes, 16 mai 1884

-       H. MULLER : notes sur les stations préhistoriques de plein air des environs de Grenoble, AFAS, 1904, pages 1001 à 1005

-       H. MULLER : les sépultures gallo-romaines des Buttarias, BSDEA T XV, 1908, pages 207 à 213

-       L. CAILLET : la Mure d’Isère, 1960, page 82

-       V. MAIRD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, page 38

-       A. BOCQUET : quelques gisements dauphinois et la route du col du Lautaret à la fin du premier âge du Fer, Cahiers Rhodaniens, T 2, 1967, pages 106 à 115

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 73 à 75 et 92

-       N. SALOMON : sépultures de l’âge du Fer à mobilier alpin dans les âges des métaux dans les Alpes, 1976, pages 19 sq

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 196

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 92

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 59 à 66

-       Archéologie chez vous n° 7,1989, pages 3, 7, 8 et 11

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 52 à 55

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 52 à 55

-       CAG 38/1, 1994, page 103

-       Mémoire d’Obiou n° 2, 1997, pages 37, 38, 40 et 41

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 19, 22, 23, 31 et 32

-       CAG 38/4, pages 223 et 224

-       J. C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)

 

MOTTE-SAINT-MARTIN (la) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : une hache néolithique à rainure a été trouvée à une date non précisée dans une fissure de rocher, près du village. La question de son authenticité se pose.

 

Protohistoire : on a découvert en 1890 sur un sentier près du village, une bague de l’extrême fin de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : il existait vraisemblablement une voie romaine qui joignait Mens à Grenoble et desservait la Motte où existait une station thermale. La voie est encore nettement identifiée sur le versant nord de la Motte en un point où une saignée de la roche et des murs de soutènement sont encore très probants.

En 1849, près de la Source de la Dame, à environ 30 m du Drac, on a découvert les restes de thermes avec une piscine et deux aqueducs. Le premier aqueduc était composé de deux rangées de tuiles creuses disposées l’une sur l’autre de manière à former un tuyau. Le second était une sorte de construction épaisse et solide, faite entièrement avec un béton de chaux, de gravier et de briques rouges concassées.

 Ces thermes devaient être de haute origine puisqu’on y a découvert un as de Nîmes. Ils ont disparu lors de la mise en eau du barrage de Monteynard.

 

Haut Moyen Âge : le château primitif semble avoir été édifié sur une motte castrale qui a donné son nom à la localité.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : ruines de bains à la Motte, BSSI, séance du 29 décembre 1843, page 122

-       E. GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, III, 1844-1852, page 197

-       J. CHEVRIER : notice sur des restes d’antiquités gallo-romaines trouvées à la Motte-les-Bains, BSSI, 1851, pages 1à 5

-       H. MULLER : AFAS, 1904, pages 1005 sq

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 39, 138 et 320

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291

-       H. TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse, 1970, page 289

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 93

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 70

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, page 4

-       R. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 58

-       B. REMY et A. BUISSON : l’eau en Gaule, rites sacrés et thermalisme, les Dossiers de l’Archéologie n° 174, septembre 1992, pages 32 à 45

-       CAG 38/1, 1994, page 103

-       Mémoire d’Obiou, n° 3, 1998, pages 71 à 75

-       J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 193

-       J. C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine, bulletin des AVG n° 46, décembre 2000, pages 30 à 32

-       Correspondance de M. CUESTA du 11 mai 2004

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 687  

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 27

-       J. C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)

 

MOTTIER (le) (canton de Bièvre)

 

 

Protohistoire : des clichés IGN de 2003 ont révélé au lieudit Plaine Nord une structure fossoyée.

 

Epoque gallo-romaine : sur le site du château de Bocsozel on aurait trouvé des tegulae et des fragments de céramiques.

Sur le flanc de la colline du château, des puits silos fouillés par H. MULLER ont livré des tegulae et de la céramique. Celui-ci voyait en ce lieu un « castrum » dominant la voie romaine de Grenoble à Lyon par la Frette, Champier, Châtonnay et Artas. Le Grand Chemin pourrait rappeler cette voie.

A Plaine Nord, une prospection au sol a livré des tegulae.

A Bonne Nord, en 2015 on a noté une concentration de tegulae sur 3000 m2

 

Haut Moyen Âge : motte castrale attestée dès la fin du Xe siècle. Il s’agit d’une motte avec fossés cylindriques près de laquelle fut construit le château médiéval de Bocsozel.

Une sépulture en coffre de pierre, mal décrite, est signalée.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire, III, 1860

-       H. MULLER : fouilles de Bocsozel, BSDEA, T 3, n° 1, 1896, pages 16 à 19

-       J. BADIN : notes sommaires sur le château de Bocsozel, BSDEA, 3, 1896, pages 14-16 et manuscrit BMG R 7912

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, Archéologie médiévale, 1979, page 72

-       G. LAURENCIN : histoire de Champier et de sa région, 1981

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 196 et 197

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 108

-       CAG 38/1, 1994, pages 61 et 62

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 687

-       CAG 38/4, 2017, page 224

 

MOUTARET (le) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : une voie romaine est supposée. Elle sert toujours de limites entre le Moutaret et la Chapelle-du-Bard.

Selon J. BRUNO, la terre appelée Cotentin (Constantin en 1581) rappellerait le souvenir du passage de Constantin en 312.

 

Haut Moyen Âge : J. BRUNO voit dans le lieudit Damolavilla, l’emplacement d’un domaine mérovingien.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 103, 152 et 352

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 8

 

MURE (la) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : les travaux du dernier contournement routier de 2013 et 2014 ont révélé au lieudit la Roche huit structures mésolithiques datées par radiocarbone sur un charbon de 8800 + ou – 30 BP et une occupation néolithique de 6160 + ou – 30 ainsi que deux fosses et deux silos de 4180 + ou – 30 et 4155 + ou – 35.

 

Protohistoire : la Mure était située sur le tracé de l’ancienne voie protohistorique de l’Oisans. Peut être même s’agissait-il de l’ancienne capitale des Tricorii (Mura ?). On le croit de plus en plus mais rien de décisif n’a encore été découvert. STRABON nomme par deux fois les Tricorii parmi les populations montagnardes établies entre les Vocontii et les Ucennii. Selon BARRUOL, ils devaient peupler l’immense région que constitue le bassin du Drac : Champsaur, Valgaudemar, Valjoufrey, Beaumont, Valbonnais, Ratier, Matheysine, Dévoluy et Trièves. Les Tricorii durent être soumis par Rome en même temps que les Allobroges ou peu après car, contrairement aux Ucennii, ils ne figurent pas sur le Trophée de la Turbie. Leur territoire fut rattaché à la Province Narbonnaise sans qu’aucune de leurs villes ne soit élevée au rang de Civitas.

 On a découvert, sur un site non précisé, des pendeloques italiques du Piscenum des VIIe et VIe siècles avant notre ère.

Le Dictionnaire archéologique de la Gaule signale un tumulus renfermant une sépulture avec des bracelets en bronze du Hallstatt final. On ignore tout de ce matériel et des conditions de découverte du gisement.

Un bouton en bronze de la Tène moyenne a été découvert au Clos-Chalon (MD n° 89.4.42).

En 2014, les travaux de contournement routier ont livré au Pré Lambert un habitat de l’âge du Bronze dont, notamment, une maison de 10 m sur 3,50 m et huit structures fossoyées ayant livré 483 tessons céramiques.

 

Epoque gallo-romaine : quatre voies antiques se croisaient à la Mure :

 

-       la voie de Grenoble à Gap,

-       l’ancienne voie ligure de Grenoble à l’Oisans par la Mure,

-       la voie qui, par Cognet, rejoignait le Trièves,

-       la voie qui, venant de Savel, tendait après la Mure sur les thermes de la Motte.

La voie de Grenoble à Gap est encore très visible sur le plateau du Païon et vers le calvaire. Elle pénétrait dans le bourg par la Magdeleine d’où elle bifurquait soit en direction de Gap soit en direction de la Croix-Haute ;

Adrien de VALOIS voyait dans la Mure « l’antique cité de Mursa » au pied de laquelle l’usurpateur Magnence aurait été défait par Constance. A cet égard, A. FAYOLLE relève que dans l’Almanach général et histoire du Dauphiné de 1788 se trouvait l’indication de cette tradition : la Mure… nommée Murza ». Divers vestiges sont connus :

 

Ø  avant 1833, sur le site du cimetière, on a découvert des monnaies de Valerien, Gallien, Salonine et Claude II et un vase d’époque tardive

Ø  provenant de différent endroits de ce cimetière, la collection V. MIARD comprenait des monnaies d’Auguste, Agrippine, Caligula, Néron, Vespasien, Faustine I et II, Septime Sévère, Valérien, Gallien, Salonine, Portume, Claude II, Aurélien et Constant

Ø  en 1848, sur le plateau du Païon, près de la Croix de Fayollat, on a exhumé un coffret de petits bronzes

Ø  lors de la construction du central téléphonique, on aurait aperçu un sol en mortier de tuileau

Ø  au Clos-Challon, en 1985, en contrebas de la colline du calvaire, au nord de l’ancienne église Notre Dame, on a mis au jour une partie d’un vicus (Mura ?). L’habitat s’étendait en terrasses ; une rue, orientée est ouest, séparait la zone basse des terrasses. Les maisons, parfois en enduit peint, traduisaient une occupation de la fin du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle. Trois ensembles ont été repérés ou fouillés, dont un possible horreum.  Les fouilles ont livré un important mobilier versé au Musée Dauphinois et aujourd’hui en partie au Musée de la Matheysine à la Mure dans la salle archéologique :

-       des grandes tegulae, dont l’une avec l’empreinte d’une patte de chien (MD 89.4.110 à 112)

-       un contrepoids (MD 89.4.113)

-       des fragments d’amphores dont une estampillée SAXO (MD 89.4.114 et 115)

-       des céramiques communes et sigillées avec estampilles DECM(anus) ABILIS CINNANVS, potiers de Lezoux

-       des coupes, des pots, des gobelets,

-       une lampe à huile avec estampille VIBIANI (MD 89.4.201)

-       des pierres ollaires (MD 89.4.17 et 18)

-       des fragments de verre,

-       une intaille de Mars Ultor,

-       des monnaies du Ier siècle avant notre ère (denier de Titus Carisius, demi as de Nîmes) au IIIe siècle, notamment de la dernière période d’occupation (230-275) (MD 89.4.57, 89.4.59, 89.4. 60, 89.4.62, 63, 89.4.66, 89.4.67, 68, 89.4. 63,70, 71, 72, 74, 77, 78, 89.4.73, 74, 89.4.79, 80, 89.4.83, 84, 85, 86, 91

-       un bouton (MD 89.4.42)

-       trois fibules (MD 89.4.30 et 89.4.36 et 38)

-       une épingle (MD 89.4.28)

-       un réflecteur de lampe (MD 89.4.46)

-       une bague en argent ornée d’une intaille en cornaline ovale représentant un gladiateur Thrace (MD 89.4.44)

-       une boîte à sceller en bronze (MD 89.4.45)

-       des plaques de plomb et de bronze (MD 89.4.41 et 47)

-       des objets en os provenant d’un atelier de tabletterie qui semble avoir été installé sur le site dans sa dernière période d’occupation (notamment un étui en bois de cerf et des épingles en os) (MD 89.4.1 à 16)

-       deux meules (MD 89.4.19 et 20)

 

En 1986, dans le terrain Desmoulins, on a mis au jour à 1 mètre de profondeur des restes de murs dont un angle fait de moellons liés au mortier avec une face interne aux joints repris au fer.

En 1990, au pied de la colline du Calvaire, on a découvert les restes d’un mur avec niveau d’incendie et une amphore à huile de Bétique estampillée SAXO.

En 2017, au lieudit la Ville, à la montée de la Citadelle, deux nouveaux bâtiments de la villa fouillée en 1985 sont apparus.

 

Haut Moyen Âge : l’inscription paléochrétienne datée de 528 ou 529 attribuée à la Mure provient en fait du « Fayet » à BARRAUX (supra). Découverte en 1852 « dans une vigne » elle fut transportée par PILOT dans sa maison : « IN HOC SEPVL / CHRO REQVIES / CIT BONE MEMO / RIAE LVPECIN(us) / QVI VIXIT ANN(o)S / N(umero) LVII / MINSES VI / OBIIT VII K(a)L(endas) / MA(ias ?) / (i)T(erum) P(ost) C(onsulatum) MAVV(rtii) ». : « dans ce sépulcre repose Lupecinus de bonne mémoire qui vécut un nombre de 58 ans, 6 mois. Il est mort le 7 des calendes de mai, deux ans après le consulat de Mavontius » (apparemment perdue)

D’autres sépultures du Haut Moyen Âge sont signalées.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : recherches sur les antiquités dauphinoises, BSSI, 1833, II, pages 137 et 138

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1865, pages 175 et 176, n° 474 A

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875, T 2

-       A. FAYOLLE : la Mure et la Matheysine, 1876  

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, page 150, n° 191

-       A. DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903, pages 36 et 37

-       E. DIELH : ILCV, II, 1931, page 233, n° 2542

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 35, 38 et 39

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 292

-       X. LORIOT et H. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le département de l’Isère, BSFN, 6, 1976, page 69, n° 33

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 197

-       Isère gallo romaine, 1, 1985, pages 89 et 90

-       R. REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 15 et 16

-       B. de la FAYOLLE : le pays de la Mure, cœur du Dauphiné, 1987, pages 66 et 69

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 47 n° 18 et page 60 n° 54

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, pages 4 et 14 à 30

-       A. BOCQUET : l’archéologie de l’âge du fer dans les Alpes occidentales françaises dans les Alpes à l’âge du Fer, 1991

-       CAG 38/1, 1994, page 103

-       Mémoire d’Obiou, n° 1, 1996, pages 9 à 17

-       M. CASANOVA : les voies de communication sur la rive droite du Drac de l’époque protohistorique au XIVe siècle, TER 1998

-       Mémoire d’Obiou n° 4, 1999, pages 11 à 20

-       Grenoble antique, 1999, pages 192 et 193

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, page 172   

-       Patrimoine en Isère, 2006, pages 27 à 30

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 103

-       CAG 38/4, 2017, pages 224 à 226

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017 (2021), page 164 

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, pages 11 à 21

 

MURETTE (la) (canton de Voiron)

 

Epoque gallo-romaine : le lieudit le Pavé pourrait indiquer l’emplacement d’une voie antique.

En 1980, au lieudit la Couratière on a découvert un site à tegulae.

Dans les années 1980, des sites identiques ont été découvert aux lieudits Champonne et la Sarra.

 

Haut Moyen Âge : deux toponymes figurant dans le testament d’Abbon de 739 pourraient se rapporter à la Murette : in Pino et le Paganum.

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenobel, charte XXII, page 43, 1869

-       Isère gallo-romaine, 1, page 116

-       CAG 38/4, 2017, page 226

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

MURIANETTE (canton de Meylan)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan.

Il existait vraisemblablement un grand domaine dans lequel on a découvert un manche de clé en bronze du Ier ou du IIe siècle portant l’inscription STRATILATES d’un travail ouvragé exceptionnel. L’extrémité de la poignée est formée par une tête de lion. La partie supérieure est ornée d’un buste de déesse casquée (Minerve ?) (MD 67.3.615).

Le nom de Murianette proviendrait selon J. BRUNO du patronyme Marius et selon P. H. BILLY du patronyme Maurius.

 

Haut Moyen Âge : selon G. de MANTEYER, l’ancienne église Saint Jean Baptiste aurait fait partie d’un groupe d’églises remontant à la période 432 – 440.

La Villa Mariana est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, 1924, page 292

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1968, page 36

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 38

-       Cavaliers et guerriers des origines au Moyen Âge, catalogue d’exposition, 1989, pages 23 et 24

-       CAG 38/1, 1994, page 63

-       Patrimoine en Isère : pays de Domène, 1995, pages 10 et 11

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 69

 

MURINAIS (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Protohistoire : un site de l’âge du Fer (tumulus) est mentionné par le Dictionnaire archéologique de la Gaule. Un autre tumulus existerait au nord du château. Il s’agit en fait de mottes castrales (infra).

 

Epoque gallo-romaine : selon C. FILHOL, emplacement d’un refuge gallo-romain sur la voie de Saint-Geoire-en-Valdaine à la Sone.

Pour P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme Murinus (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée sous le nom de Murinas au Xe siècle.

Motte castrale dite Tombeau du Gaulois. Elle remonte probablement à la fin du Xe siècle et conserve une grande fosse silo.

Motte de Capendu.

 

Bibliographie :

 

-       Dictionnaire archéologique de la Gaule, 1875

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Merlas, 1890

-       C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodiana, 1920, page 48

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 206

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 162

-       W. MEYER : l’ancien mandement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 62

-       La Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 217  

-       CAG 38/1, 1994, page 129

-       Patrimoine en Isère, Chambaran, 1999, pages 26, 58 et 59

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 69

-       Dossier inventaire de la famille de Murinais (ADI)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-

 

 

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-

 

 

 

 

-

 

 

 

 

 

 

 

.