DIEMOZ (canton de la Verpillière)
Protohistoire : pierre à cupules dite de Saint-Pierre-de-Lepieu.
Epoque
gallo-romaine :
Diémoz est situé sur l’emplacement du douzième milliaire (et non du dixième
comme on l’indique parfois à tort) (Ad duodecinum lapidem) de la voie romaine de Vienne à Milan. Ce milliaire
était vraisemblablement situé au quartier qui a conservé le nom de Dième.
Divers vestiges sont connus :
Ø
au
lieudit Trievoz, carrefour antique où se
rencontraient la voie romaine de Vienne à Bourgoin et celle de Lyon à Grenoble
Ø
on
a découvert sur l’emplacement du château un fragment de chapiteau romain en
marbre blanc, décoré de feuilles d’acanthe
Ø
à
l’est de la chapelle de Notre-Dame-de-Lestra,
située au bord de la voie romaine (et dont le nom provient de strata, voie pavée) les travaux du TGV sud est ont
livré, en 1990, les restes d’un édifice romain très érodé comportant des
fragment de tubuli, des monnaies des Ier et IIe siècles, de la céramique
allobroge, deux segments de colonnes et un autel sculpté représentant un
flamine voilé ainsi qu’un fragment de la voie romaine empierrée. Il pouvait y
avoir, à cet emplacement, un sanctuaire routier.
Haut
Moyen Âge : la Villa
Lipiaco ad locus duodecimus
munucupatus est mentionnée dans un texte de
893. Elle possédait alors une église vouée à Saint Pierre dont l’emplacement
est aujourd’hui marqué par la Croix Saint Pierre.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 911
-
J.
SAUNIER : la pierre à cupules de Saint-Pierre-de-Lepieu
à Diémoz, Rhodiana 1937, n° 1799, pages 117 à 121
-
J.
CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à
cupules, Evocations, 1956, pages 1519 sq
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
octobre 1959, page 2
-
J.
SAUNIER : Evocations, mai – juillet 1975, page 79 et octobre 1975, page 7
-
GALLIA
préhistoire, T 23, fascicule 2, 1980, page 509
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 252
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 115
-
C.
MAZARD : la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 259
-
Archéologie
en Isère, 1991, page 7
-
CAG
38/1, 1994, page 96
-
GALLIA
informations, Rhône-Alpes, 1996, page 99
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 35
-
F.
BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier dans la cité de Vienne,
2001, page 33
DIONAY (Saint-Antoine-l’Abbaye)
(canton du Sud-Grésivaudan)
Protohistoire : selon P. H. BILLY, le nom de la
localité découlerait du patronyme gaulois Dubennos
(domaine de).
Epoque
gallo-romaine : une
tradition rapportée par PILOT mentionne la découverte de monnaies gallo-romaines.
L’abbé
CHARDON attribuait à l’antiquité des murs et les restes d’une voie qui se
voyait à son époque.
Haut
Moyen Âge :
emplacement de motte castrale dite de Ville-d’Or.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
BSSI, 3, 1843, page 125
-
Abbé
CHARDON : nos tumuli, Courrier Dauphinois des 19 et 20 décembre 1881
-
A.
BORDIER : les fouilles archéologiques et les légendes en Dauphiné, BSDEA,
T 7, 1900, page 18
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 103
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 162
-
Archéologie
en Isère, 1991, page 35
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 62
-
CAG
38/1, 1994, page 129
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 35
DIZIMIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)
Protohistoire : fontaine dite la Mère
Fontaine dans laquelle la tradition locale voyait un culte gaulois
originel.
Epoque
gallo-romaine : le
chemin romain d’Aoste à Lyon, dit compendium d’Aoste, passait sur le
territoire de la commune. L’actuel chemin de la Gagne portait
antérieurement le nom de Chemin des Romains.
On
a supposé que le nom de la commune pouvait venir de decimus
(milliaire X de la voie ?) ou du patronyme Decimius.
Au
lieudit le Bassignier et au lieudit les
Tronches, deux sites à tegulae ont été signalés en 1992.
Haut
Moyen Âge : la
première église connue de Dizimieu est citée dès 894 dans une charte de
l’abbaye de Saint-Chef : ecclesia Decimiaci Villa. Elle était dédiée à Saint Martin.
Bibliographie :
-
A.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
M.
C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais déterminées par les hôpitaux du
moyen âge, 1877
-
P.
LASSERRE et Y. BARBIER : Dizimieu, un village du Bas Dauphiné, 1981
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 103
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 139
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 19
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44
DOISSIN (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de la localité viendrait du patronyme Doccius (domaine de).
On
signalera le lieudit Triève pouvant suggérer
la présence d’un ancien carrefour antique.
Haut
Moyen Âge : la
localité est citée au VIIIe siècle sous le nom de Doyssin.
Bibliographie :
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 103
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44
DOLOMIEU (canton de la Tour-du-Pin)
Protohistoire : en 1858, dans des circonstances
inédites, on a découvert un trésor allobroge d’environ 400 monnaies en argent
dont un quart du type à l’hippocampe.
Dans
une tourbière, on a trouvé un bracelet massif circulaire de la Tène finale.
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit les Trois-Ternans (de Terminis, dieu Herme
présidant aux bornes ?) un bloc erratique sert encore de limites aux
communes de Dolomieu, Montcarra et Vignieu.
A
la Frette d’en Haut, vers 1956, on a découvert des monnaies de
Dioclétien et de Gratien.
Au
lieudit le Vernay, en février 2001, on a découvert du mobilier antique.
Haut
Moyen Âge : dès la
fin du VIe siècle une église, sous le vocable de Saint Pierre, et un monastère
de femmes sont connus à Dolomieu. La localité est citée sous les noms de Doloimi pagus et Loimipagus
au VIIe siècle.
Emplacement
de motte castrale.
Bibliographie :
-
G.
VALLIER : RBN 38, 1882, page 49
-
Chanoine
LANFREY : chez nous, 1930
-
Chanoine
LANFREY : noms anciens des paroisses des paroisses des communes du
département de l’Isère, 1937, page 39
-
J.
CHETAIL : Dolomieu dans le testament de Saint Ennemond, Evocations
novembre décembre 1947, pages 195 et 196
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
octobre 1959, page 2
-
A.
BOCQUET : quelques objets inédits du Dauphiné, bulletin d’études
préhistoriques alpines, T 14, 1982, T 14, page 7
-
Evocations,
mars avril 1968, page 122
-
B.
BLIGNY (direction) : histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page
18
-
A.
DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes
numismatiques celtiques n°2, 1983, page 39
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires de la France antique, V,
1985, page 44
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 70
-
L’archéologie
de l’âge du Fer dans les Alpes occidentales française, 1991, page 149
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 44
DOMARIN (canton de Bourgoin-Jallieu)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Domarius (domaine de). Divers vestiges sont
connus :
Ø
station
supposée de la voie romaine de Vienne à Bourgoin
Ø
des
substructions existent vers le Chemin de l’Epalud :
imbrices, tegulae, éléments d’hypocauste. Il s’agit sans doute de
l’emplacement d’une villa
Ø
du
matériel gallo-romain (tegulae, poteries rouges) a également été trouvé
à l’ouest du hameau de la Maladière
Ø
des
remblais de marais, à hauteur du hameau primitif, ont livré du matériel gallo-romain :
tegulae, poteries rouges lustrées, grises et beiges.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
octobre 1959, pages 2 et 3
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 103
-
Promenade
avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 78
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 7 et 8
DOMENE (canton de Meylan)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. Le vieux chemin
passant par les Arnauds, les Condamines
et la Masse pourrait être un tronçon de cette voie.
Quelques
tegulae ont été découvertes dans des circonstances non précisées.
Haut
Moyen Âge : à Châteauvieux,
traces de motte castrale (castrum vetus),
berceau des Aynard au Xe siècle.
Bibliographie :
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 37
-
Patrimoine
en Isère : pays de Domène, 1995, pages 11, 23 et 25
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 268 à 271
-
J.
C. MICHEL : la voie dite d’Hannibal (inédit)
ECHIROLLES (canton d’Echirolles)
Préhistoire : en septembre 2020, des fouilles
effectuées par l’INRAP sur le terrain du château des Templiers ont livré une
armature de flèche à pédoncule en silex blond chauffé datant du néolithique
final.
Protohistoire : le tombeau supposé de Saint
Jacques était-il une sépulture protohistorique ?
Ce
Jacques dont la rumeur populaire fit un saint et sous la protection duquel l’église
d’Echirolles avait été placé semble, selon la tradition populaire, avoir été un
pèlerin du IXe siècle. Guy ALLARD en fait la relation suivante :
« Jacques était un pèlerin dont on n’a pu apprendre le pays. Il passa en
Dauphiné en revenant de Rome et s’arrêta auprès de Grenoble en un lieu appelé
Echirolles. Là, il battit un petit ermitage où il finit ses jours. Son corps
est dans l’église paroissiale du même lieu, à la réserve de la tête qui fut
dérobée par un autre pèlerin et portée à Compostelle en Espagne, ce qui a donné
lieu à quelques uns de dire qu’on avait en Espagne d’autre relique que cette
tête…. Son tombeau fut ouvert le 12 mai 1488 et la procédure porte qu’on y
trouva son corps sans tête… ». Plusieurs autres historiens (CHORIER, PILOT…)
ont fait mention de manière semblable de Saint Jacques d’Echirolles. Ce qui est
certain c’est qu’un culte véritable s’établit au moyen âge autour de ce
tombeau. Les pèlerins, de plus en plus nombreux, y vinrent faire leurs
dévotions. La tradition dit même que l’empereur d’Allemagne, Charles IV, lors
de son passage en Dauphiné vint s’y recueillir. Emu par tous les bruits faits
autour de cette sépulture par la rumeur persistante de miracles, Laurent
Alleman, évêque de Grenoble, en compagnie de sa suite et des notables du lieu
visita le tombeau le 4 juillet 1488. Aux termes du procès verba de visite, il
semble que cette sépulture sous tumulus était vraisemblablement d’origine protohistorique,
ce qui fut sans doute pressenti par la hiérarchie ecclésiastique. Ceci
expliquerait sans doute le silence de Rome quant à l’authenticité des reliques
de « Saint Jacques ». Depuis cet évènement la croyance dans le
pèlerin s’effaça. Aujourd’hui même, l’emplacement de la sépulture n’est plus
discernable.
En
2020 on a repéré au lieudit Bois-du-Temple une levée de terre dont
l’origine pourrait-être protohistorique.
En
septembre 2020 les fouilles du parc du château des Templiers ont révélé une
fosse contenant de la céramique du Bronze ancien et un aménagement de galets
avec de la céramique du premier âge du Fer.
Epoque
gallo-romaine :
Echirolles était situé sur le passage de la voie romaine de Rome par l’Oisans
et de la voie de la Matheysine (tronçon commun). Venant de Grenoble, la voie
tendait sur Saint Jacques d’Echirolles et passait à proximité du coteau Saint
Jacques. Dans ce secteur, elle se divisait en deux branches : la voie de
Rome par l’Oisans et la voie de Fréjus.
Une
stèle romaine dédiée à Mercure était jadis située devant l’ancienne église
d’Echirolles, sans doute sur le coteau. En 1847, lors de la démolition de cette
église on a transporté la stèle sur la terrasse du château de Saint Jacques où
elle est toujours : « MERCVRIO / L(ucius)
MANILIVS SILANVS » : « à Mercure Auguste, Lucius Manilius Silvanus ».
L’ancienne
église Saint Jacques, détruite en 1847 en raison de sa vétusté, avait peut être
été précédée d’un édifice paléochrétien construit, vraisemblablement, sur
l’emplacement d’un temple à Mercure.
Certains
auteurs anciens voyaient dans Echirolles l’origine de Grenoble : ex
Cularo.
Une
autre inscription romaine, disparue et non décrite, est signalée par CHORIER.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661-1672, T 2, pages 30 et 31
-
J.
J. CHAMPOLLION FIGEAC : antiquités de Grenoble, 1807, n° V, pages 45 à 48
-
E.
GARRIEL : histoire du Dauphiné, 1864
-
A.
ALLMER et A. TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne,
1876, n° 783
-
CIL
XII, 1888, n° 2223
-
A.
ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, essai de
monographie historique, 1917
-
A
la découverte du vieil Echirolles, collectif, 1970
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 49
-
Histoire
des communes de l’Isère, 2, 1988, page 151
-
CAG
38/1, 1994, page 168
-
J.
C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, pages 28, 47, 48, 143 et 145
-
J.
C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo
à Fréjus, bulletin des AVG, juin 2002, page 7
-
B.
REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002,
pages 108 et 109
-
ILN,
V, 2, 2004, n° 361, page 66
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 17 et 18
-
CAG
38/4, 2017, page 142
-
M.
MINGAT TERME : d’où vient le nom d’Echirolles ? Traces d’Histoire n°
1, 2021, pages 4 à 6
-
G.
MADADA : un camp gaulois au-dessus d’Echirolles ? Traces d’Histoire
n° 1, 2021, page 7
-
J.
M. POTDEVIN : le culte médiéval de Saint Jacques d’Echirolles et le
mystère de son tombeau, Traces d’Histoire n° 1, 2021, pages 8 à 15
-
M.
ROSSET : le mystère du tombeau de Saint Jacques, Traces d’Histoire n° 1,
2021, pages 20 et 21
-
J.
C. MICHEL : l’époque gallo-romaine à Echirolles, Traces d’Histoire n° 2,
2021, pages 12 à 16
-
J.
C. MICHEL : la voie de Cularo à Forum Iulii, inédit
-
ADLFI
Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2021
ECLOSE-BADINIERES (canton de Bourgoin-Jallieu)
Préhistoire : dans les bois d’Eclose, à la
section des Plâtrières ensemble de blocs dont certains sont de vraies
tables de pierres, peut être d’origine mégalithique.
Epoque
gallo-romaine :
emplacement d’un domaine gallo-romain dit de Brieux.
Aux
abords de l’église on a découvert, en 1976, des débris de céramique commune,
des tubulii d’hypocauste, des plaques polies
de marbre, une estampille sur sigillée OF SEC et un contrepoids en terre
cuite.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit les Croix on a découvert des sépultures sous lauzes et en
coffres de dalles.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : Evocations, janvier – mars 1981, page 4
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 181
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 142
-
CAG
38/1, 1994, page 124
ENGINS (canton de Fontaine-Vercors)
Préhistoire : la Grotte de l’Olette, fouillée par H. MULLER, a livré une industrie
azilienne. Sur le bord du Furon, c’est un site caractéristique des nomades
chasseurs et pêcheurs qui ont fait des incursions dans le Vercors au début de
la période poste Wurm. Le site a livré 257
silex dont 48 outils.
Le
Puits aux Ecritures est un gouffre d’effondrement sur le plateau du Sornin, couvert sur environ 30 m2 de paroi
d’inscriptions très composites : les unes formées de traits entrecroisés
rappellent les cunéiformes ; ce sont ces inscriptions qui ont incité les
bergers a nommer ainsi le « puits aux écritures ». D’autres
ressemblent à des scalariformes et des tectiformes du Mont Bego. Enfin,
les signes les plus nombreux sont des croix qui estampillent les parois un peu
partout : latines avec cupules, corinthiennes, anthropomorphes…
Tous
ces signes ne relèvent pas de la préhistoire. Il s’est sans doute déroulé dans
ce puits le même phénomène que dans les grottes de Provence ou de l’Ariège. Les
symboles schématiques ont été remployés par des sectes plus récentes – peut
être les Vaudois qui furent florissants à Grenoble – qui, pour accrocher un
message différent à ces signes ont ajouté la modification de détail qui les
rattachait à leur propre symbolisme. Des cupules accompagnent souvent les
figures. Les patronymes et les initiales sont nombreux et une quinzaine de
dates s’échelonnent entre 1727 et 1948.
En
2011, neuf abris sous roches on été recensés en vue de fouilles futures.
En
2013 on a repéré des axes de circulation néolithiques.
Protohistoire : la Grotte de l’Olette a livré, en 1962, un fragment de vase.
En
2013, l’abri sous roche de Sous les Violettes a livré de la céramique
protohistorique.
Epoque
gallo-romaine : le
territoire de la commune devait être traversé à l’époque antique par l’Avia
Publica mentionnée dans les textes médiévaux. Cette voie, qui joignait
Grenoble à Die, devait passer aux Merciers, au Fournel
et à Laliarey.
Selon
P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Ingenius
(domaine de).
Aux
Merciers, dans une infractuosité de rocher, H. MULLER a découvert, en
1899, deux vases d’époque augustéenne et une pointe de flèche.
Dans
la Grotte de l’Olette on a trouvé, en 1962, un
rebord éversé d’un vase orné d’impressions digitales.
En
élargissant la route en 1990, on a repéré un site gallo-romain daté du Ier siècle
avant notre ère au Ier siècle de notre ère.
Haut
Moyen Âge : à
l’entrée du hameau du Fournel on a découvert,
en 1978, des sépultures sous dalles. La tradition locale y situe un
« ancien cimetière ».
Bibliographie :
-
H.
MULLER : présentation de deux vases et d’une pointe de flèche trouvés au
Mercier d’Engins, BSDEA, T 6, n° 3et 4, 1899, pages 235 à 243
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 239
-
P.
MINVIELLE : à la rencontre de la préhistoire montagnarde, Revue du Club
Alpin français, 1971
-
P.
DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, bulletin de
l’Académie Delphinale, 1978, n° 1, pages 17 à 25
-
GALLIA
préhistoire, T 23, 2, 1980, page 505
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 109
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983,
page 181
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 177
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987, page 9
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 353
-
Archéologie
en Isère, 1991, page 7
-
CAG
38/1, 1994, page 157
-
GALLIA
Informations archéologiques Rhône-Alpes, 1996, pages 99 et 100
-
Grenoble
antique, 1999, pages 144 et 195
-
F.
PESENTI : le puits aux écritures, les Cahiers du Peuil n° 5, 2003, pages
284 et 285
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 113 et 114
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, page 130
-
J.
C. MICHEL : l’Avia Publica (inédit)
ENTRAIGUES (canton de Matheysine-Trièves)
Protohistoire : à la fin du XIXe siècle on a
découvert au Villard d’Entraigues une hache du Bronze final.
Le
territoire de la commune était traversé par la piste ligure de Grenoble au
Bourg- d’Oisans par le Commiers et la Matheysine. Cette piste semble avoir été
fréquentée dès le VIIIe siècle avant notre ère et utilisée sans discontinuité
jusqu’à la conquête romaine.
Epoque
gallo-romaine : en
mai 1870, le creusement d’un canal a mis au jour, près du village, une série de
vases sigillés intacts (MD 67.3.174 et 175) dont l’un est signé MARTIALIS,
potier de la Graufesenque (époque de Vespasien) et des amphores dont
l’intégrité était totale. Peut-être sont-ils issus d’un lieu de
stockage ? (Ils sont aujourd’hui conservés au Musée Matheysin de la Mure).
Le
tracé de la voie ligure parait avoir été modifié dès la conquête romaine en
divers segment tout en restant peut être une voie stratégique doublant la voie
de l’Oisans.
Entre
Entraigues et la Roche sur Valbonnais subsiste une voie dallée sur une
centaine de mètres. Elle aurait pu desservir les carrières antiques de Valsenestre
(voir infra : VALJOUFREY).
On
notera la présence d’un lieudit Villard.
Bibliographie :
-
E.
CAILLEMER : notes pour servir l’archéologie du département de l’Isère,
BSSI, 1875, pages 316 et 317
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page
-
L.
CAILLET : la Mure et ses environs, 1925, page 90
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, n° 32 et 33, page 35
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 215
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 197
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 487
-
Archéologie
chez vous n° 7, 1989, pages 10 et 11
-
CAG
38/1, 1994, page 141
-
Mémoire
d’Obiou n° 2, 1997, pages 39 et 40
-
Patrimoine
en Isère, 2006, pages 30 et 31
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, page 126
-
J.
C. MICHEL : la voie de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la
Matheysine (inédit).
ENTRE-DEUX-GUIERS (canton de Chartreuse-Guiers)
Protohistoire : A. BOCQUET voit passer Hannibal
dans localité en 218 avant notre ère, entre Saint Laurent du Pont et les
Echelles.
Epoque
gallo-romaine :
passage possible d’une voie romaine secondaire.
Bibliographie :
-
A.
BOCQUET : la grande traversée des Alpes par Hannibal 218 avant J.C., 2004,
pages 68 et 69
EPARRES (les) (canton de Bourgoin-Jallieu)
Epoque
gallo-romaine : divers
vestiges sont connus :
Ø
en
1837 on découvrit au hameau de Ruffieu (aujourd’hui sur la commune de
NIVOLAS VERMELLE), cinq bagues en or, cinq cuillères en argent, six médailles
d’or, un gobelet et deux casseroles en argent dont l’une portant une
inscription tracée au pointillé sur le manche : « C(ai) DIDI SECVNDI
/ MIL(itis) LEG(ionis) II
AVG(ustae) / (centuria) / VII MARI ». Elle indique que
l’ustensile a été la propriété de Caïus Didius Secundus, militaire de la IIe
légion Augusta et de la VIIe centurie de Marius. Ces objets sont aujourd’hui
déposés au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon
Ø
au
même lieu, PILOT indique que l’on a retrouvé une mosaïque, des monnaies et
autres objets antiques
Ø
au
hameau des Trappes on a exhumé les vestiges d’une construction antique
et des ustensiles en terre cuite de formes variées
Ø
l’inscription
« NVMINI IVANTVS » attribuée par le CIL aux Eparres pourrait provenir
en fait de MEYRIE
Ø
en
1975, à l’occasion de travaux de nivellement du terrain de sports, on a
découvert un amas de tuiles romaines.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit la Combe on a découvert vers 1945 une sépulture du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
Revue
du Dauphiné, 1837, pages 190 à 193
-
BSSI
1843, page 149
-
CIL
XII, 1888, n° 2351
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 34
-
Evocations,
janvier – mars 1981
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 181
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 80
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 8
-
CAG
38/2, 2011, page 201
ESTRABLIN (canton de Vienne 2)
Protohistoire : tradition de « temple
gaulois » (!)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne dont des traces ont été
localisées au lieudit la Rosière. Dans le nom de la commune on a vu le
patronyme Stabilius (domaine de). De nombreux
vestiges sont connus :
Ø
en
1749, on a découvert à Gemens des tuyaux en
plomb estampillés SPQV (perdus)
Ø
au XIXe
siècle, au cimetière, on a découvert des blocs de granit, aujourd’hui remployés
dans l’église, dans lesquels la tradition voit les restes d’un temple dédié à
Sylvain ou à Esus qui aurait été détruit au Xe siècle,
Ø au lieudit la Coupe, en avril
1837 on a découvert un vase en argile contenant 1000 à 1200 antoniniani
de Gordien III à Galère,
Ø au Château Guerre des
« éléments de tuyau » en terre cuite auraient été découverts,
Ø au lieudit l’Abbaye, on a repéré
les vestiges d’une voie de 5 à 6 mètres de large perpendiculaire à un
aqueduc et à une conduite d’eau,
Ø sur les hauteurs des Paulières
on a découvert des tegulae estampillées CLARIANVS et des urnes,
Ø au Gonon
et à la Rousselière, des sarcophages monolithes anépigraphes sont
remployés comme bassins ou abreuvoirs dans des fermes. Ils proviendraient d’une
nécropole repérée le long du château de la Feyta
Ø dans l’autel de l’église de Gemens était jadis encastrée une épitaphe romaine :
« D(is) M(anibus) / ET
M(emoriae) AE(ternae) / C(aii) TERENTIVS C(aii) F(ilii) / VO(ltinia tribu) VIATORIS / IIVIR(i) AER(ii) / POR(c)IA TVTELA
/ HER(es) / AMICO OPTIMO » : « aux dieux manes
et à la mémoire éternelle de Caïus Terentius Viator, fils de Caïus (Terentius) de la tribu Voltinia, duumvir trésorier ; Porcia
Tutela, héritière, à son excellent ami »
(perdue),
Ø dans le parc de Gemens
ont été repérés deux des aqueducs approvisionnant en eau la ville de Vienne.
L’aqueduc principal, haut de 1,65 m et large de 1,30 m a été dégagé au XIXe siècle
sur 188 m de longueur. Un autre aqueduc a été aperçu en 1822 puis en 1966
Ø en 1894 à Gemens,
lors du dégagement de l’aqueduc on a trouvé des débris de statues, des
monnaies, des tessons de sigillée figurant des Amours, des lames de couteaux et
une partie de hachette en bronze (sanctuaire ?)
Ø à la sortie du Pont-de-l’Octroi
on a découvert en 1993 les restes d’une culée d’un pont antique qui permettait
à l’aqueduc de Gemens de traverser la Suze
Ø sur la rive droite de la Vezonne on a mis au jour deux grands aqueducs de
captage provenant de la Gabetière ou de la Tabourette
Ø sur la rive gauche de la Vezonne, traces d’un autre aqueduc
Ø le barrage réservoir de la Suze, en
amont du confluent de la Gère, conserve un ensemble de maçonneries antiques
longues de 18,5 m et épaisses de 4 m recouvertes d’un pavement en opus incertum
Ø deux autres aqueducs sont mentionnés
près du confluent de la Gère et de la Suze
Ø à Gemens,
au captage de l’un des aqueducs, emplacement d’un possible sanctuaire de source
Ø en 1997, on a mis au jour une culée d’un
pont romain qui traversait la Gère sur la voie des Alpes à la sortie de Vienne.
Ce pont est à mettre en relation avec le tronçon de voie dallée découvert en
1983 en face du site du Pont de l’Octroi et, à proximité, d’une
maison romaine construite un peu à l’ouest de la vallée de la Gère. Cette voie,
inconnue auparavant, apparaît comme un important axe de circulation qui
pourrait correspondre à la grande voie des Alpes en direction de l’Italie.
Haut
Moyen Âge : au Mas
de Baluf on a découvert une nécropole d’époque burgonde.
Un
acte de décembre 890 fait état de la mise en gage de deux champs à Stabiliacens.
Au
Xe siècle la localité est citée sous les noms de Stabiliacensi
Ager villa qua Gemmis nominatur et villa Belna
(de Belenos dieu du soleil ?).
Bibliographie :
-
A.
MERMET : histoire de la ville de Vienne, 1828, pages 131, 132 et 134
-
A.
MERMET : mémoires de la société royale des antiquaires de France, III,
1837, pages 195 et 196
-
J.
J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1842
-
C.
CHARVET : Fastes de la ville de Vienne, 1869, pages 147 et 178
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
C.
BROUCHOUD : Vienne souterraine, 1874, pages 4 et 5
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 161
-
J.
MAYOUD : Estrablin et ses environs, 1883, pages 15 et 16
-
CIL
XII, 1888, n° 1901
-
A.
BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques
en Gaule, 1900, n° 196
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 889
-
J.
COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, 1937, page 82
-
R.
TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n°
16, 1974
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 113
-
A.
PELLETIER : Vienne antique, 1982, pages 87 et 88 et 132 et 133
-
A.
COCHET et J. HANSEN : conduites et objets de plomb gallo-romains de
Vienne, 1986, page 140
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 127 et 128
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 163
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France,
V, 2, 1988, pages 45 et 46
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, pages 50 à 55
-
F.
DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la
société des Amis de Vienne n° 84, 1989
-
Chronique
des fouilles, la Pierre et l’Ecrit, 1998-1999
-
CAG
38/1, 1994, pages 146 à 149
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, pages 94 et 95
-
ILN,
V, 1, Vienne, 2004, n° 102, pages 173 et 174
-
CAG
38/3, Vienne, 2013, pages 161 à 164
-
CAG
38/4, 2017, pages 142 à 146
EYBENS (canton d’Echirolles)
Epoque
gallo-romaine : le
Chemin Ferrat est l’ancienne voie romaine de Grenoble à Briançon.
Contre
le chevet de l’église est encastré un cippe funéraire (la première ligne n’est
plus visible aujourd’hui) : « D(is) M(anibus) / ET MEMORIA AETERNAE / DEF(unctae)
(an)N(orum) XXIV MARCELLINVS / (con)NIUGI / IVGI
KARISSIM(ae) / (ponendum curavit) ET / SVB ASCIA DEDICAV(it) » :
« aux dieux manes et à la vie éternelle de …
morte à l’âge de 24 ans, Marcellinus son mari à son
épouse très chère a pris soin de construire ce tombeau et l’a dédié sous
l’ascia » (classement au titre de monument historique au titre des objets
mobiliers, demandée sans succès en 1975).
A
une date indéterminée on aurait découvert une situle qui fut acquise par
le MAN.
En
1982 près de l’église on a mis au jour une importante villa du Haut-Empire avec
des fragments de tubuli d’hypocauste. Sur un espace restreint, on a
dégagé plusieurs phases d’occupation d’un riche bâtiment de grande qualité
Selon
J. BRUNO, emplacement de ferme gallo-romaine au Muret.
On
citera également le toponyme les Grands-Champs vers les Jarraux.
Haut
Moyen Âge : autour
de l’église Saint Christophe, la tradition rapporte l’emplacement de
« très anciennes tombes ». En 1982, on a mis au jour une nécropole de
90 sépultures dont certaines pouvaient remonter au Haut Moyen Âge.
Il
est possible que dès l’époque paléochrétienne, une église ait réutilisé une
partie des bâtiments antiques.
Bibliographie :
-
Revue
épigraphique du midi, octobre décembre 1892, n° 929
-
E.
ESPERANDIEU : ILGN, n° 343, 1929
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 181
-
Anonyme :
collection Barillet n° 170, page 44 : antiquités nationales, catalogue de
vente aux enchères à l’hôtel Drouot les 10 et 11 octobre 1988
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 50
-
Le
Dauphiné Libéré du 21 septembre 1992
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 79
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, pages 208 et 209
-
CAG
38/1, 1994, page 172
-
B.
REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002,
pages 224 et 225
-
ILN,
V, 2, Vienne, 2004, n° 426, pages 132 et 133
-
J.
C. MICHEL : Eybens, des origines à la fin du Moyen Âge, Traces d’Histoire
n° 3, 2022, pages 14 à 17
EYDOCHE (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Avidus (domaine d’). Quelques vestiges sont
connus :
Ø
en
1965, à l’occasion de travaux d’adduction d’eau au lieudit la Combe on a
mis au jour des tegulae du Haut-Empire. L’une de ces tuiles, conservée
par une habitante, a été datée du Ier siècle de notre ère
Ø
au
lieudit la Grande-Pièce on a repéré des substructions antiques
délimitant un espace de 25 m sur 10 m avec de nombreuses tegulae et des
tessons de tuilerie. Le site pourrait s’étendre sur 3 hectares
Ø
aux
lieudits Gouin, la Blache et Bois-Pitou
de Combayoud, emplacements de sites gallo-romains
Ø
un
chemin ancien est appelé la Vie Ferrat.
Bibliographie :
-
G.
LAURENCIN : histoire de Champier, 1981
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 115
-
G.
DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et
archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985
-
Renseignements
G. DREVET
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 33
EYZIN-PINET (canton de Vienne 2)
Protohistoire : près du lieudit le Sable
on a mis au jour au XIXe siècle une petite nécropole gauloise.
Epoque
gallo-romaine : la
voie de Grenoble à Vienne traversait la commune. Selon P. H. BILLY le nom d’Eyzin viendrait du patronyme Asius
(domaine d’). Divers vestiges sont connus :
Ø
la Tour
de Pinet passait pour être un édifice d’origine antique remanié au moyen
âge : à proximité on aurait trouvé un puits revêtu de longues pierres et
une espèce de piédestal ainsi que la trace d’une voie romaine qui est peut être
celle qui passe dans le Bois des Blaches et
qui est connue sous le nom de Tuf. La tradition dit qu’elle recouvre un
aqueduc
Ø
dans
une prairie en amont du Moulin du Puy on a découvert un aqueduc de
captage
Ø
dans
la cour de l’ancienne église, on a découvert en 1898 deux aqueducs parallèles.
Près du gymnase on voit encore le sommet d’une voûte. Ces aqueducs, qui
alimentaient Vienne, pourraient dater de la seconde moitié du 1er
siècle.
Ø
A
Pinet on voyait autrefois au bord de la D 38 une galerie d’aqueduc
Ø
A Saint-Marcel,
des traces d’aqueduc ont été signalées en 1959
Ø
Au
lieudit Chez Charreton existe un site gallo-romain qui a livré des
tuiles, des carreaux, des amphores…
Ø
Au
lieudit la Pannotière, on a repéré, au début
du XXe siècle un tronçon de voie romaine
Ø
Au
nord du lieudit Rousset on a découvert en 1971 des pieux en bois du
Ier siècle avant notre ère et des fragments de dolia.
Selon
P. H. BILLY le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Asius (domaine d’).
Haut
Moyen Âge : dans
la démolition de l’ancienne chapelle Saint Marcel on a découvert deux fragments
d’inscriptions paléochrétiennes du VIe siècle dont l’un a été replacé dans le
mur intérieur de l’église paroissiale d’Eyzin et
l’autre dans le mur du château. Le premier porte l’inscription : «… / …
FVIT SEMPER QVOD / (Deus vo vo ?)LVIT QVAE
VIXIT / (annos p)LVS MENVS LX OBIIT / … ID(us) MAIAS…
/ … LEIII / (indictione d ?)ECIMA… » :
« … fut toute sa vie soumise aux volontés de Dieu. Elle est morte à l’âge de
61 ans, le … des Ides de mai, la … année après le consulat de … indiction
dixième » (VIe siècle).
Le
second mentionne : « + IN CHR(ist)I NOMINE
IN / HOC TOMOLV(m) REQVIESE(t) / IN PACE BONE MEMO / RIAE / EENCIVS Q(ui) VIXET… » : « au nom du Christ, dans ce
tombeau repose en paix Fedencius ( ?) mort à
l’âge de … » (VIe siècle).
Emplacement
de motte castrale à Pinet.
Bibliographie :
-
A.
MERMET : histoire de la ville de Vienne, 1828, page 131
-
V.
BERTHIN : la route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, 1837,
page 423
-
J.
J. A. PILOT : BSSI, séance du 29 décembre 1843
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1861
-
E.
LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe
siècle, 1865, n° 124 et 463
-
F.
CROZET : description topographique, historique et statistique des cantons
formant le département de l’Isère, 1869, page 24
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 1939 et 1940
-
CIL
XII, 1888, n° 2144 et 2165
-
J.
COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, Rhodiana,
1937, pages 76 à 79
-
G.
CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959, page 35
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
1959-1960
-
R.
TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n°
16, 1974
-
B.
BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18
-
P.
MALET : Beaurepaire et sa région, 1980, page 9
-
P.
H. BILLY : origine des noms et des villages de France, 1981, page 115
-
A.
PELLETIER : Vienne antique, 1982, pages 136, 137 et 147
-
F.
DESCOMBES : recueil des inscriptions romaines de la Gaule antérieures à la
renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 216 et 217 pages 586
à 589
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 132 et 133
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 164
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 57
-
F.
DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de la
société des amis de Vienne, 1989, n° 84
-
C.
MARCELLIN : les aqueducs antiques de Vienne, bulletin de la société des
Amis de Vienne, 1992, page 157
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1992, page 87
-
CAG
38/1, 1994, page 149
-
CAG
38/3, 2013, page 164
-
CAG
38/4, 2017, pages 146 à 148
-
J.
DUPUIS : quelques glanes dans la terre de Pinet, man. sd
FARAMANS (canton de Bièvre)
Préhistoire : au centre de la commune on a
découvert deux haches néolithiques polies en roche verte de forme oblongue.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme germanique Faraman (domaine de).
En
un endroit non précisé on aurait découvert un petit col d’amphore et un peson
de tisserand.
En
janvier 1957, au centre de la commune, on a mis au jour des fragments de lampes
en terre cuite et des céramiques.
En
2012, aux lieudits Pré-Michard et les Marais des clichés IGN on
révélé des structures fossoyées qu’il n’a pas été possible de dater.
On
notera le lieudit la Ville.
Haut
Moyen Âge : la Villa
Faramannis est citée au Xe siècle.
Bibliographie :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860, II, page 90
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 117
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 107
-
CAG
38/1, 1994, page 61
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47
-
CAG
38/4, 2017, page 148
FAVERGES-DE-LA-TOUR (canton de la Tour-du-Pin)
Protohistoire : on a découvert des monnaies
isolées de la Tène finale : 5 au cheval galopant, 1 au bouquetin, 1 à
l’hippocampe et 1 au cavalier.
Epoque
gallo-romaine : le
nom de la commune – Ad Fabricas au IXe siècle
– pourrait indiquer une implantation artisanale antique.
La
voie romaine de Vienne à Milan passait à la Croix des Trois Ternans (de Terminus, dieu herme
figuré sur une colonne ou un pilier ?), point de jonction des communes de
Saint-Clair-de-la-Tour, de la Chapelle-de-la-Tour, de Faverges et de la Bâtie Montgascon puis à Balatière,
le long du Ravin du Buat, aux Mouilles,
à Chatanet, au Bourg et sous le château.
Au
hameau de Chatanet (ou Chatenay), à 100
m au sud de la voie, on a mis au jour en 1910 un foyer gallo-romain contenant
un fond de poterie signé NOSTER, potier d’Aoste.
Au
lieudit Fontaine-Bénite on a découvert vers 1906 des petits bronzes
non décrits.
Bibliographie :
-
P.
SAINT OLIVE : à propos de la voie romaine entre la Tour-du-Pin et Aoste,
le chemin des Nourrices, Evocations n° 8, 1946, page 2
-
P.
SAINT OLIVE : études toponymiques, Faverges, janvier 1955
-
J.
ROUGIER : congrès national des Sociétés Savantes, 89ème
session, 1965, pages 115 à 124
-
C.
TALON : bornes agraires et bornes forestières, Evocations mars avril 1968,
page 122
-
J.
ROUGIER : sur la voie antique d’Augusta Pretoria à Vienne, Aoste en
Dauphiné, Evocations juillet septembre 1980, page 90
-
C.
TALON : histoire de la vie rurale en Bas Dauphiné, 1981, page 15
-
A.
DEROC : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône, Etudes
Numismatiques Celtiques n° 2, 1983, page 36
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 22
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 70
-
J.
ROUGIER : Aoste la Romaine, 1988, page 323
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47
-
CAG
38/2, 2011, page 201
FERRIERE (la) (Haut Bréda) (canton du Haut-Grésivaudan)
Protohistoire : selon une tradition ancienne les
Ucenni auraient colonisé le Val de la
Ferrière.
Epoque
gallo-romaine :
l’exploitation des mines de fer de la Ferrière pourrait remonter à l’antiquité.
Selon
J. BRUNO le lieudit les Princes pourrait rappeler un domaine gallo-romain
d’un Priscius et celui d’Au Barbart une petite colonie de vétérans.
Haut
Moyen Âge : selon
E. TASSET, emplacement de motte castrale au lieudit Châtelard.
Bibliographie :
-
O.
BILLAZ : en Allevard, 1907
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie d’une vallée des Alpes, 1977, pages 39,
310 et 352
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 7
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 279
FITILIEU (Les-Abrets-en-Dauphiné) (canton de Chartreuse-Guiers)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de la commune proviendrait du patronyme Festilius (domaine de).
Au
XIXe siècle, en un endroit indéterminé, on aurait mis au jour des céramiques et
pensé à l’existence d’une fabrique de tuiles romaines.
Haut
Moyen Âge : le roi
Charles, à la réquisition de l’évêque Rémy, restitue en 855 (ou 863), la Villa
de Fischibanu à l’église de Lyon.
Un
diplôme de Louis l’Aveugle, roi de Provence, du 18 mars 892 cite la Villa Fistiliacum.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1917, n° 902 et Regeste supplémentaire,
1926, n° 12
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 120
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 338
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 55
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 47
FLACHERE (la) (canton du Haut-Grésivaudan)
Préhistoire : on a découvert une hache polie
d’époque néolithique.
Protohistoire : on a trouvé une hache à ailerons
terminaux a anneau latéral du Bronze final.
Selon
J. BRUNO le lieudit Tonnay recèlerait une
origine gauloise : domaine de Taleucus.
Bibliographie :
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 240
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie d’une vallée des Alpes, 1981
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 193
-
Archéologie
chez vous n° 9, 1991, page 9
FLACHERES (canton du Grand-Lemps)
En
2007, dans le cimetière du Bourg, on aurait découvert un souterrain (non daté).
Bibliographie : CAG 38/2, 2011, page 2020
FONTAINE (cantons de Fontaine-Seyssinet et de
Fontaine-Vercors)
Préhistoire : trois sites préhistoriques sont
connus :
Ø
la Grotte
des Balmes-de-Glos, fouillée par H. MULLER en 1904, a livré un important
matériel datant du magdalénien final, notamment un grattoir (MD 69.1.30) et 2
burins (MD 69.131 et 32), un pendeloque (MD 69.1.33) et de la céramique
chasséenne, notamment un bol à épaulement (MD 69.1.28) et une marmite (MD
69.1.29)
Ø
l’abri
de Barne-Bigou, également connu sous le
nom de Balmes de Fontaine, fouillé dès 1884 par H. MULLER, a
produit un très riche matériel du chalcolithique : poignard en silex (MD
68.7.1), 10 lames en silex (MD 68.7.2 et ss), 2
pointes de flèches (MD 68.7.3 et 10), un racloir (MD 68.7.9), un trapèze en
silex (MD 68.7.11), des éclats de silex (MD 68.7.14 et 68.7.830 et 831), 2
haches polies (MD 68.7.828 et 829), un poignard en os (MD 69.1.26), 2 poinçons
en os (MD 68.7.67 et 69), des esquilles d’os (MD 68.7.63 et 68), un pendeloque
(MD 68.7.64), 2 andouillers de cerf (MD 68.7.62 et 65), 2 écuelles (MD 68.7.20
et 68.7.85), 2 cordons en céramique (MD 67.12.290et 68.7.23), une marmite (MD
68.7.66), un gobelet (MD 69.1.36)…
Ø
en
1903, une station de surface entre les Balmes de Glos et Barne Bigou a livré
3 corps et des lames de silex d’époque néolithique.
Protohistoire : divers sites sont également
connus :
Ø
le Sciallet
des Vouillants, fissure funéraire dans le plateau
boisé au dessus de Fontaine fouillée de 1957 à 1965 a livré de nombreux vases
du Bronze final avec des sépultures, notamment 3 urnes en céramique noire (MD
69.2.1, 6 et 10), une coupe (MD 69.2.5)
Ø
l’abri
de Barne-Bigou a révélé du matériel de
l’époque du Bronze : 2 languettes (MD 68.7.16 et 17), une anse en ruban
(MD 68.7.39), un cordon en bronze (MD 68.7.29), 16 rebords en céramique 68.7.35
et ss), 2 corps de vase (MD 68.7.77 et 78), une
carène (MD 68.7.72), un gobelet (MD 68.7.42), des fonds en céramique 68.7.21 et
ss), 29 tessons divers (MD 68.7.25 et ss), une épingle en bronze (MD 67.12.228), un anneau en
bronze (MD 68.7.821) et l’époque de
Hallstatt et de l’époque de la Tène avec une sépulture gauloise du Ve ou du IVe
siècle avant notre ère contenant une grande jarre (MD 67.4.14), une torque en
bronze (MD 69.2.4) et deux perles en verre bleu (MD 69.2.2 et 3)
Ø
la Grotte
des Balmes-de-Glos a livré quelques tessons de l’époque de la Tène
Ø
au
lieudit l’Echelette, H. MULLER a découvert une tombe gauloise isolée
Ø
sur
la commune, des céramiques laténiennes d’Italie et du
midi de la Gaule ont été récupérées.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
vers
l’abri de Barme-Bigou, H. MULLER a découvert
deux plaques en terres cuites où se trouve modelé un œil (MD 67.5.1 et 67.5.2).
La présence de ces ex-votos oculaires est à rapprocher des « pierres
ophtalmologiques » de Sassenage auxquelles s’attachent de très vieilles
croyances populaires leur attribuant des vertus curatives des yeux malades
Ø
emplacement
supposé de villa romaine sous le château des Balmes
Ø
les
carrières des Balmes, entre le château du même nom et le hameau de l’ Abbaye
semblent avoir été exploitées dès l’antiquité. On y a trouvé une clochette
ovoïde présumée gallo romaine (MD 34.23.87)
Ø
vers
l’abri de Barme-Bigou on a trouvé une meule
complète en lave noire. Dans cet abri on a également découvert de la céramique
gallo-romaine et des monnaies de Vespasien, Gordien III et Claude II
Ø
au Bois
des Vouillants, A. BOCQUET a exhumé un four de
tuilier gallo-romain
Ø
dans
un jardin des Balmes, H. MULLER a recueilli dans la terre provenant du
site des anciennes halles de Grenoble une monnaie en or de Zénon
Ø
la voie romaine de Valencia à Cularo traversait la commune, sans doute vers les Balmes
Ø
aux
Balmes-de-Glos, des couches gallo-romaines ont été retrouvées.
Haut
Moyen Âge : vers
les Balmes, H. MULLER a recueilli une hache mérovingienne. Il pensait
que les Balmes de Glos avaient été habitées du Ve au XIIIe siècles par
une population particulière. « Cette population – disait-il – se servant
de poteries Burgondes bien caractéristiques a construit des chaumines dans les
grottes et le long du rocher. Certaines grottes ont eu leur paroi ravalées et
creusées de mortaises afin de recevoir des poutres soutenant des planchers et
des murs ».
A
ces mêmes Balmes, emplacement de couches mérovingiennes.
L’abri
de Barme-Bigou a livré une sépulture présumée burgonde
avec de la poterie et une monnaie en argent de Louis le Débonnaire.
Bibliographie :
-
L’Impartial
des Alpes du 21 mai 1884
-
H.
MULLER : présentation d’objets préhistoriques trouvés aux Balmes de
Fontaine, BSDEA, T 1, n° 1, 1894, pages 27 à 29
-
H.
MULLER : fouilles de la station néolithique des Balmes de Fontaine, T 1,
n° 3, 1894, pages 191 à 194
-
H.
MULLER : nouvelles fouilles aux Balmes de Fontaine, BSDEA, T 2, n° 2,
1895, pages 73 à 77
-
H.
MULLER : compte rendu des fouilles pratiquées à la station néolithique des
Balmes de Fontaine, BSDEA 4, 1897, pages 146 à 156
-
H.
MULLER : une nouvelle station néolithique des Balmes de Fontaine, AFAS, 33ème
session, 1904, pages 1012 à 1026
-
H.
MULLER : les origines de Grenoble, 1930, page 26
-
GALLIA
préhistoire, T 2, 1959, page 1996
-
GALLIA
préhistoire, T 4, 1961, pages 318 à 320
-
A.
BATAILLE : quelques tessons de poteries provenant des Balmes de Fontaine, Rhodiana, 1, 1963, pages 3 à 11
-
A.
BOCQUET : une sépulture de la Tène ancienne à Fontaine, BSDEA, 1966, pages
72 à 76
-
D.
JALABERT : étude sur les carrières de pierre de la Porte-de-France à
Grenoble et autres carrières locales, 1967
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, pages 21, 23, 24 et 37
-
A.
BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 240 à 257
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, pages 20, 21, 85, 86, 91, 108 à 119, 138 à 140
-
S.
CHALEON et J. ESCALON : Fontaine au temps jadis, 1978, pages 132 et 133
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 178
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987, pages 6 à 8 et 18, 19
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 172
-
A.
BUISSON : les grottes d’époque romaine, 1991, pages 51 sq
-
CAG
38/1, 1994, page 131
-
Grenoble
antique, 1999, page 145
-
B.
REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, Grenoble, 2006, pages 91 et 92
-
J.
C. MICHEL : l’Avia Publica du Vercors (inédit)
FONTANIL-CORNILLON (le) (canton de Grenoble 2)
Préhistoire : au pied du rocher du Cornillon
on a découvert un gisement néolithique.
Protohistoire : sur le rocher du Cornillon H.
MULLER a découvert en 1917 un peu de matériel de tradition du Bronze final
(rebord de vase, rebord de coupe, anneau en bronze, débris d’outils en fer et
dépôts de fonderie).
Certains
historiens du XIXe siècle situaient aux alentours du rocher du Cornillon le
lieu d’une des dernières batailles ayant opposé les Allobroges aux Romains.
Selon eux, le rocher du Cornillon aurait été le siège de la ville de VENTIA,
nom que l’on retrouverait dans celui du torrent de la Vence (?).
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Grenoble à Vienne traversait la commune. De Rochepleine,
la voie se dirigeait sur Cornillon où un diverticule semble avoir desservi le
rocher de Cornillon. Au village du Fontanil, la voie enjambait le
torrent devant l’école et se poursuivait le long de l’église en direction du
lieudit Valetière, limite nord de la commune.
MACE
dit avoir découvert sur le rocher des vestiges gallo-romains : hypocauste,
citerne voûtée, peson en plomb, céramiques tardives.
Le
7 mai 1979, au lieudit Beauregard, à l’occasion de travaux de
terrassement, on a mis au jour un trésor de 2584 antoniniani
conservés dans un vase qui était enfoui à 2,50 m de profondeur. Les monnaies,
toutes du bas empire, dataient essentiellement de l’époque de Tetricus. Elles
sont conservées au Musée Dauphinois (sans n° d’inventaire).
A
la Croix de la Rochette, P. GIRARD a découvert, dans les années 2000, un
peson conique, un peson trapézoïdal et une applique en forme de pelte (IIIe siècle ?).
Haut
Moyen Âge : H.
MULLER a trouvé sur le rocher des céramiques tardives des Ve et VIe siècles.
Bibliographie :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1861
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 257
-
R.
TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Information Régionale n°
16, 1974
-
Archéologie
en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983, page 40
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 133
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T
V, 2, 1988, page 44
-
Histoire
des communes de l’Isère, 2, 1988, pages 264 et 265
-
Archéologie
chez vous n° 10, 1992, pages 32, 33 et 38
-
CAG
38/1, 1994, page 170
-
J.
C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, pages 12, 26, 117 et 187
-
E.
CONTOURNET et P. VAVRE : histoire du Fontanil des origines à nos jours, sd
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna
(inédit).
FORTERESSE (la) (canton de Bièvre)
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus.
On
relèvera toutefois le toponyme Triévoz. La
commune est néanmoins de haute origine car on y mentionne dès le XIe siècle
deux et peut être même trois églises.
Bibliographie :
-
Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 143
FOUR (canton de l’Isle-d’Abeau)
Préhistoire : au lieudit le Lemps, bloc
ovoïde en granit porteur de trois cupules. A 10 m de celui-ci subsiste un autre
bloc erratique qui présente deux cavités cylindriques avec des stries
concentriques dans le fond.
Epoque
gallo-romaine :
Four était situé sur le tracé de la voie romaine de Vienne à Bourgoin (Via
Agrippa) dont des traces auraient été repérées au Plateau de Quincia.
On
a conjecturé que le nom de Four pouvait provenir d’un four à chaux antique
auprès duquel se serait greffé au Bas-Empire une exploitation agricole. Ceci
est plus plausible que la tradition locale qui fait dériver Four de forum,
d’autant que la forme la plus ancienne conservée est Fornis.
En
1895 on aurait découvert au Mas des Ecoleys
des restes de construction romaine, notamment des briques noircies et
calcinées.
Il
existe, au nord du hameau de Lemps, un socle romain en partie masqué par
des bâtiments agricoles ruinés et un site à tegulae important au nord du hameau
d’Aillat.
En
2008, au lieudit le Clos, on a mis au jour un grand épandage de tegulae
(villa gallo-romaine ?).
La
même année, au lieudit Galoubier, une
prospection a révélé des tuiles au pied d’une colline.
Toujours
la même année, un autre épandage de tegulae a été localisé au lieudit les
Mollettes. Il en a été de même au lieudit Ribollet.
Haut
Moyen Âge : une
nécropole de tradition burgonde a été découverte en 1929 et 1959 à Aillat, au lieudit Butte des Molettes.
L’ancienne
église Saint Nazaire et Saint Celse passe pour avoir été élevée au Ve siècle.
Elle conservait, semble-t-il, des reliques de ces deux saints. Elle aurait été
complètement dévastée vers 936 par les sarrasins.
Un
acte de 859 mentionne la villa Fornis et l’ecclesia Sancti Nazari.
Au
lieudit Mollard d’Aillat, emplacement d’une
motte castrale.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 990
-
J.
MOLMERET et L. PONTONNIER : un peu d’histoire locale : Four, 1937
-
J.
CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à
cupules, Evocations n° 105-106, 1956, pages 1519 sq
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
janvier février 1959, page 74 et octobre 1959, page 3
-
Promenade
avec l’APPAS dans le passé de la ville nouvelle de l’Isle-d’Abeau, sd (vers 1970)
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 35
-
J.
SAUNIER : la voie de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975
-
P.
de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois du Ve au
XIe siècle, 1977, pages 27 et 28
-
Archéologia
n° 154, mai 1981, page 65
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 181
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 429
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 78
-
CAG
38/2, 2011, page 2020
FRENEY-D’OISANS (le) (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : aux Grandes-Buffes, on a découvert de l’outillage lithique.
Protohistoire : une sépulture de l’âge du Fer a
livré des vases et des restes de métallurgie du bronze ou du cuivre (VIIIe,
VIIe siècles avant notre ère) ont été découverts en juillet 1927.
Au
Col de Cluy, le Camp des Forçats
(infra) pourrait être un aménagement de l’âge du Fer à profil trapézoïdal de
type Vireckchansen de 230 mètres sur 100
mètres. Des traces de tranchées dans le prolongement sud du « Camp »
courent sur la ligne de crête jusqu’au sommet de la Montagne de l’Homme.
S’agit-il d’un ouvrage défensif ? d’un sanctuaire ? d’une aire de
pacage ?
Epoque
gallo-romaine :
passage traditionnel de la Voie de l’Oisans : deux empreintes de
rainures taillées dans le roc auraient été repérées par F. VALLENTIN au 19ème
siècle.
A
proximité du hameau de Puy-d’en-Haut, la Croix
de Trévoux serait, selon P. L. ROUSSET, un carrefour de trois voies
antiques. Selon le même auteur, le lieudit Croix de l’Octave porté sur
l’ancien cadastre du Freney pourrait rappeler l’emplacement d’une borne romaine
ou d’un repère à huit milles des la station de CATORISSIVM qu’il situe à Oz.
Dans
Le même secteur, le Chemin du Lauzat et le
chemin dit Charroutière seraient des restes de
voie romaine.
Au
Col de Cluy, vaste quadrilatère de 336 et 282
mètres de longueur sur 197 et 101 mètres de largeur, nommé le Camp des
Forçats. Il est bordé par un mur en pierres sèches et un fossé en partie
conservé ainsi que par un talus sur le côté nord. Le mur n’est plus aujourd’hui
continu, une bergerie ayant du remployer une partie des matériaux. Dans la
partie inférieure du terrain, l’enceinte a encore 0,90 m de hauteur, 0,60 m de
large et, parmi les blocs de la base, certains dépassent 500 kg. Le fossé a
encore 1 m de large et le talus inférieur, aux meilleurs endroits, 2 mètres sur
0,50 m de hauteur. Du bas de l’enceinte part une allée remontant vers
l’intérieur sur 80 m environ qui débouche sur une partie en arc de cercle de 50
m environ de diamètre. Cette zone centrale (dans laquelle P. L. ROUSSET a vu un
praetorium) qui apparaît en transparence à
travers l’herbe ne révèle aucune structure en relief. L’ajustement des blocs,
la qualité de l’assemblage, la forme de l’enceinte, la présence d’un fossé et
le nom de « Camp » excluent une origine pastorale. Selon P. L.
ROUSSET il s’agirait d’un camp romain de l’époque de la conquête. J. PRIEUR y
voit plutôt une clusurae du Bas-Empire. Sur le
site de ce « camp », on a trouvé entre 1969 et 1971 des fragments de
céramiques romaines des Ier et IIe siècles.
Au
sud du Camp des Forçats existent des traces moins distinctes d’un second
enclos presque de mêmes dimensions qui était établi parallèlement au premier.
Enfin,
certains auteurs voient dans l’ancien hospice médiéval de Loches, situé dans la
Combe de Malleval sur les limites de l’Isère et des Hautes-Alpes,
l’emplacement originel d’une mansio au bord de
la voie romaine de l’Oisans.
Bibliographie :
-
F.
VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie
Delphinale, 1887, page 287
-
J.
OGIER : petite histoire du pays d’Huez, 1962, page 43
-
P.
L ROUSSET : aux pays de la Meije, 1977, pages 20, 23 à 25 et 1992, pages 111,
121, 122, 125 et 126
-
J.
PRIEUR : l’administration romaine dans la Savoie des origines à l’an Mil,
1983, page 306
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 15 et 23
-
CAG
38/1, 1994, page 55
-
J.
P. JOSPIN : remarques sur la situation des peuples alpins Ucennes et Tricores dans Revue de
Géographie Alpine, 2000, mémoire HS n° 31
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001, pages 48 et 49
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2004, page 102
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 41 à 45
FRETTE (la) (canton de Bièvre)
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus.
On
notera toutefois la présence de trois toponymes pouvant induire le passage
d’une voie antique (celle de Grenoble à Lyon ?) : le Pavé, le
Lestras et le Triévoz.
Bibliographie :
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 144
FROGES (canton du Haut-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. C’est
cette voie que Constantin aurait empruntée en 312 lorsque, venant de Trêves, il
aurait traversé le Grésivaudan pour gagner l’Italie et combattre Maxence. On a
vu dans le nom de la commune le patronyme Frotgius
(domaine de).
Selon
J. BRUNO, le lieudit Constantin à Mont-Fallet
rappellerait ce souvenir. Le même auteur voit au lieudit Vaujany la
survivance d’un culte à Janus.
Bibliographie :
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, pages 90, 308 et 329
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de l’Isère, 1981,
page 125
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 56
-
Grenoble
antique, 1999, page 191
-
J.
C. MICHEL : la voie de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).
FRONTONAS (canton de la Verpillière)
Préhistoire : au Chaffard on aurait
découvert des vestiges d’occupation « palafittique » à l’emplacement
des tourbières qui ont livré des pieux.
Bloc
erratique dit Roche de Chatignieu comportant,
sur son sommet, deux cavités dites Pieds-de-Dieu.
Protohistoire : en 2006, au lieudit les Sétives, on a découvert des canaux fossilisés de la
Tène finale.
Epoque
gallo-romaine : selon
P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait de Frontenus
(domaine de). Divers vestiges sont connus :
Ø
des
sépultures gallo-romaines ont été découvertes, à la fin du XIXe siècle, au Mas
Gired et au Mas-du-Loup
Ø
à
300 mètres à l’ouest de la maison forte du Certeau, un champ bordant la route
de la Verpillière est jonché de galets et de tegulae des Ier et IIe siècles
Ø
à
200 mètres du cimetière on a découvert des tegulae
Ø
au
lieudit Croix-Saint-Pierre, on a trouvé des tegulae, des tessons de
céramiques et des sépultures
Ø
à Gonas, on a repéré des traces de cabanes gallo-romaines
Ø
en
2003, au lieudit Ferme de Cabale on a repéré les restes d’une annexe
agricole
Ø
la
même année au Grand-Port, deux gisements ayant livré des tegulae et des
tessons ont été localisés
Ø
toujours
en 2003, des sites à tegulae ont été repérés aux lieudits Vers Lens,
les Prairies, Rapatout, les Tourbières et les Sables
Ø
encore
en 2003, au lieudit la Tavernette, quatre
concentrations de tegulae ont été repérées sur une surface de 2 ha
Haut
Moyen Âge : une
nécropole mérovingienne est mentionnée près de la Croix de Saint
Martin : on y aurait découvert des agrafes de linceul et un pied de
coupe en verre.
Une
villa est attestée au IXe siècle : Villa Frontans.
A
Corbessieu, emplacement de motte castrale
surmontant un probable site minier.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : sur divers objets du Haut Moyen Âge trouvés dans la région,
Evocations, 1954
-
GALLIA
Préhistoire, 1961, page 314
-
M.
C. BAILLY-MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen
Âge, Evocations, 1979, n° 1, pages 92 et 93
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 126
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 182
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 143
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 19
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 49
-
SRA Rhône
Alpes, bilan scientifique 2006, page 96
GARDE (la) (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : à la cristallière du Ribot
on a découvert en 2004 un fragment de coupe du néolithique moyen.
Protohistoire : à Armentier,
gisement de cuivre et de chalcopyrite peut-être exploité dès la protohistoire.
Epoque
gallo-romaine : la
station de CATORISSIVM, sur la voie romaine de Grenoble à Briançon,
portée sur la Table de Peutinger, était-elle située à la Garde ? C’est l’opinion
de ROUSSILLON, GRAS et FERRAND.
On
y mentionnait au XIXe siècle des constructions antiques au village même et au
lieudit les Châteaux. Dans ce dernier lieu ROUSSILLON situait une
« forteresse romaine » de laquelle on aurait tiré des sculptures et
des monnaies. Au village même, on voyait encore au XIXe siècle une construction
avec des traces de mortier antique appelée « Tour Romaine ».
Au
hameau d’Armentier le curé de la Garde a
trouvé, en 1898, un as de Marc Aurèle.
Au
dessus du hameau de la Ville, des traces de voies auraient été visibles
au XIXe siècle. On envisage très sérieusement de nos jours un tracé de la voie
romaine de l’Oisans par la Garde, Armentier et
Auris.
Haut
Moyen Âge : P. L.
ROUSSET voyait dans l’origine du nom du hameau de Maronne le mot
« marron » ou guide. Des « marrons » seraient cités dès le IXe
siècle au temps de Saint Géraud d’Aurillac. Ces mêmes « marrons » se
retrouvent du reste au pied du Mont-Cenis et sur le
versant italien du Grand-Saint-Bernard. Pour cet auteur il est donc
vraisemblable que l’agglomération de Maronne ait été, durant une longue
période, le lieu où l’on prenait un guide pour franchir les passages
montagneux. Le nom de ces guides serait resté dans celui de leur habitat et du
premier col qu’ils empruntaient. Au demeurant, le chemin du col de Maronne (sur
AURIS, supra) était anciennement dénommé Chemin du Pape.
Au
hameau du Châtelard, ensemble de ruines parmi lesquelles figureraient
une ancienne chapelle détruite dédiée à Sainte Madeleine. Cette chapelle
passait pour avoir été bâtie sur l’emplacement d’un « temple
romain ».
Au
dessus de ces ruines, une butte artificielle de 3 à 4 mètres de hauteur (motte
castrale ?) était décrite anciennement comme une « tour à signaux
romains ».
On
notera que le pont sur la Sarenne dit « pont
romain » est en fait médiéval.
Le
nom du quartier de la Sale pourrait rappeler l’emplacement d’une
résidence seigneuriale (Sala) d’époque carolingienne.
Le
Castrum Sageti, attesté par un texte de 1058
et cité dans quatre chartes du cartulaire d’Oulx aurait été situé à la Garde –
signe du passage de la voie antique – et non à Brandes sur Huez.
Bibliographie :
-
J.
H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 82 et 91, 92
-
A.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870, page 19
-
H.
MULLER : notes sur la les mines et la paroisse abandonnée de Brandes en
Oisans, BSDEA 1899, page 2
-
H.
MULLER : contribution à l’histoire de la paroisse et des mines abandonnées
de Brandes en Oisans, 1901, page 20
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après
J. C. du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes
françaises du nord, 1983, page 182
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 15 et 16
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 349
-
P.
L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 120 et 123
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et J. BRUNO-DUPRAZ : Brandes-en-Oisans, DARA 1994, pages
29, 31, 33
-
Patrimoine
en Isère, Oisans, 2001, pages 36 et 47
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2004, page 102
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 38 et 39
GIERES (canton de Saint-Martin-d’Hères)
Epoque
gallo-romaine :
passage supposé de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan. Divers
vestiges sont connus :
Ø
selon
J. BRUNO, emplacement d’une ferme gallo-romaine
Ø
dans
le mur latéral de l’église est encastrée une inscription romaine : «
PERPETVAE AE / TERNITATI / L(ucio) DEVILLIO / LVCINO
PATR(i) / ET L(ucio) DEVIL(lio)
MARTIA(no ou li) (f)R(atri) » : « au
repos éternel à Lucius Devillius Lucinus
son père et à Lucius Devillius Martialias
son frère, Devillius a élevé ce tombeau »
Ø
vers
l’église, on a mis au jour en 1957 les fondations d’une villa gallo-romaine
avec hypocauste et tuyau en plomb avec inscription « SAE SAAF F(ecit) » et une brique signée CLARIANVS
Ø
au-dessus
du portail de l’ancien domaine de la Colombière, inscription latine
(fausse ?) aux quatre saisons : « FLVRIDONEM / FLAVAE MESSI /
MVSTVLENTO AVTOMNO / HIEMI Q(ue) AELIOA S(acrum) » : « autel au printemps fleuri, à la
moisson jaunissante, à l’automne au vin doux et à l’hiver qui emmène les
vents ».
Haut
Moyen Âge : sur
les coteaux dominant Gières, tradition de nécropole.
Bibliographie :
-
J.
J. CHAMPOLLION-FIGEAC : antiquités de Grenoble, 1807, n° VIII, pages 58 à
60
-
J.
J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 784 et inscriptions fausses n° 24
-
CIL
XII, 1888, n° 2269
-
GALLIA
1958, 2, pages 377 et 378
-
Année
Epigraphique, 1959, n° 131
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 182
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 171
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 158
-
CAG
38/1, 1994, page 172
-
Grenoble
antique, 1999, page 191
-
B.
REMY : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les inscriptions, 2002,
pages 185 et 186
-
ILN,
V, 2, Vienne, 2004, n° 402, pages 110 et 111
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, page 102
-
B.
REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, Grenoble, 2006, page 76
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit).
GILLONAY (canton de Bièvre)
Préhistoire : en 2017, au lieudit les Olagnières et Gagnase, un
site néolithique a été découvert.
Protohistoire : à Gagnage, des clichés
IGN de 2009, ont révélé un ensemble de structures fossoyées supposant des
aménagements funéraires arrasés, sans doute de l’Age du Fer.
Au
lieudit Carbanaz, les mêmes clichés ont révélé
une structure composée de trois cercles concentriques.
Une
structure de même nature est apparue au lieudit Guillaudière,
au lieudit Aux Prés et au lieudit Champevier.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de la commune proviendrait du patronyme Gero
(domaine de).
On
aurait découvert à plusieurs reprises en différents points de la commune des
monnaies et autres objets d’époque gallo-romaine.
A
Mongontier, en 2004, une concentration de tegulae
a été prospectée au sud du château. Elle a livré un ensemble important de
céramique grise, de fragments d’amphores, des pesons de tisserand en terre
cuite, des morceaux de meules rotatives et des monnaies (non décrites).
Le
site de Gagnage (supra) a également révélé plusieurs concentrations de tegulae,
une panse d’amphore, de la céramique et un fragment de meule.
Haut
Moyen Âge : le
site de Gagnase a aussi livré une installation
des VIe ou VIIe siècles.
Bibliographie :
-
A.
MACE : guide itinéraire, 1860, 1, page 348
-
F.
CROZET : description toponymique, statistique et historique des cantons
formant le département de l’Isère, 1870, page 348
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 131
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 107 et 108
-
CAG
38/1, 1994, page 348
-
SRA
Auvergne-Rhône-Alpes, 2017 (2021), pages 161 et 162
GONCELIN (canton du Haut-Grésivaudan)
Protohistoire : le 14 juin 1827, après un orage
d’une violence inhabituelle, les mineurs d’une exploitation de fer découvrirent
des objets de bronze éparpillés sur le sol près des sillons ouverts par la
foudre. On peut localiser cette trouvaille dans une prairie sommitale au nord-est
de Goncelin, à 1200 m d’altitude, dans le voisinage du Mont des Crêts.
Il y avait plus de 20 kg de métal, des pointes de lances, des bracelets, des
couteaux, cinq marteaux, des instruments ébauchés… Il s’agissait vraisemblablement
d’un dépôt de fondeur du Bronze final, témoignant d’une exploitation des
gisements crucifères voisins (MD 88.24.4, 5, 6, 7 et 8).
Epoque
gallo-romaine :
Goncelin devait être desservi par la voie romaine de Grenoble à Pontcharra.
Sans
aucune justification Aymar du Rivail dans son
« Histoire de Allobrogibus » fait de
Goncelin la capitale des Garucelles (Graiocelli ?).
En
décembre 1904, au lieudit Champ-du-Bourg, un cultivateur minant son
champ mis au jour, au milieu de nombreux débris de tuiles romaines, un buste en
bronze de l’époque d’Hadrien, haut de 16 cm (MD 34.27.83 et 67.3.175). Trois rivets à la base du buste pouvaient
servir à le fixer sur un socle pour une habitation. Une tige de fer plate,
perforée, placée au sommet de la tête et du plomb coulé à l’intérieur laissent
à penser que le buste a été transformé ultérieurement en peson de balance. La
tête a été vendue en 1906 mais le Musée Dauphinois en possède un moulage. Le
sol de ce champ a également livré des débris de vases et des moellons semblant
indiquer l’emplacement d’un habitat gallo-romain. H. MULLER pensait, pour sa
part, que Goncelin avait été non une simple station mais un bourg antique
important.
Emplacement
supposé de ferme gallo-romaine au hameau de Villard-Bozon.
Selon
J. BRUNO, le nom du lieudit Sollières pourrait
indiquer l’emplacement d’un ancien site cultuel antique solaire.
Bibliographie :
-
AYMAR
du RIVAIL : Histoire de Allobrigus, man. XVIIe siècle
-
De
SAINT MEMIN : description des bronzes antiques de la découverte de
Goncelin, Mémoire de la Communauté des Antiquaires de la Côte-d’Or, 1738-1741
-
E.
CHANTRE : âge du Bronze, T 2, 1875-1876, page 92
-
H.
MULLER : découverte d’un buste gallo-romain à Goncelin, BSDEA T 12, 1906,
pages 142 à 145
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 259 et 260
-
F.
ANDOUZE et G. GAUCHER : bulletin SPFT 74, 1977, n° 1
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, page 322
-
A.
BOCQUET : aperçu sur les rapports entre les Alpes françaises et l’Italie
du néolithique à l’âge du Fer dans 108ème congrès national des
sociétés savantes, Grenoble, 1983, page 74
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 55
-
Archéologie
chez vous n° 9, 1991, pages 10, 12 et 16
-
CAG
38/1, 1994, page 66
-
Archéologia
n° 335, juin 1997, page 28
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 22
-
Grenoble
antique, 1999, page 17
-
J.
C. MICHEL la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan (inédit)
GRAND-LEMPS (le) (canton du Grand-Lemps)
Protohistoire
: selon P. H. BILLY le
nom de la commune dériverait du vocable gaulois Lemps = loup.
A.
BOCQUET signale un site protohistorique de plein air.
Epoque
gallo-romaine :
une monnaie en or de la IVe légion aurait été découverte sur la place du
village.
Au
lieudit les Liers, des fours de tuiliers et de
nombreuses tegulae ont été découverts sur près de 2,5 ha.
Vers
1965, l’ancien propriétaire du terrain aurait repéré, à la suite d’un
effondrement de terrain, des infrastructures importantes et, notamment, une
galerie circulaire en briques.
Haut
Moyen Âge : motte
castrale de Château-Vieux.
Au
lieudit la Poype, autre motte castrale dominant l’extrémité sud du lac.
Bibliographie :
-
P.
BISCH : rétrospective sur la plaine de Bièvre, BSDEA 1961
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle après
J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 182
-
G.
DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et
archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 222
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 31 (renseignements fournis par G. DREVET)
-
J.
CLERC : recherches pollenalytiques sur la paleo écologie glaciaire et holocène de Bas Dauphiné, 1988
-
Dossiers
histoire et archéologie n° 129, juillet août 1988, page 71
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 679
-
L.
CORTES : Histoire du Grand-Lemps (manuscrit non publié)
GRANIEU (canton de Chartreuse-Guiers)
Préhistoire : on a découvert une hache plate
trapézoïdale sans rebord.
Protohistoire : une hache à bords droits et une
hache de l’époque du bronze du type de Neyzuz
ont été découvertes aux environs de Granieu. Ces objets sont conservés au musée
d’Aoste.
Au
lieudit le Marais, des céramiques de la Tène finale ont été recueillies.
Epoque
gallo-romaine :
Granieu était situé sur le tracé du compendium d’Aoste à Lyon. Son nom
pourrait parvenir du patronyme Granius
(domaine de).
Divers
vestiges sont connus :
Ø
PILOT
indique que l’on y aurait découvert les vestiges d’un temple à Jupiter et une
inscription à ce dieu (aujourd’hui au château du Passage)
Ø
un
autel romain a été trouvé dans la démolition d’une vielle tour et transporté
aux AVENIERES (supra) : « C(aius) AQVILLIO
/ VOLT(inia) PRISCO » : « Caïus Aquilius Priscus de la tribu Voltinia »
Ø
sur
un site non précisé on a découvert un anneau de harnais antique et une
casserole à manche ornée d’une estampille JANVARIS, bronzier gaulois qui
signait ses productions diffusées un peu partout dans l’empire romain. Ce
dernier objet (dans lequel on a vu longtemps une patère et, aujourd’hui, un
ustensile du service de la table servant à puiser le vin) indique
vraisemblablement un habitat antique (l’objet est au Musée d’Aoste)
Ø
au
lieudit la Ville, emplacement possible d’une villa romaine,
Ø
dans
une cour de ferme, il y avait un beau sarcophage gallo-romain incomplet,
servant de bassin jusqu’à son transport au Musée d’Aoste. Il porte
l’inscription : « D(is) M(anibus) / ET QVIATI AETERNAE RHO / DIAE DEF(unctae) ANN(orum) XXXIIII NICE /
PHORVS CONIVGI DVLCIS / SIMAE QVAE MECVM VIXIT ANN(os) XX M(enses)
X D(ies) XII ET / RHOD(ia)
(a)NICETA ET (matri) CARIS(simae) » : « aux dieux manes
et au repos éternel de Rhodia, morte à l’âge de 34 ans, Nicephorus
à mon épouse bien aimée qui a vécu avec moi 20 ans, 10 mois, 12 jours et Rhodia
… Aniceta à
leur mère chérie ». Le sarcophage est classé monument historique au titre
des objets mobiliers (1915)
Ø
au
lieudit le Marais, on a exhumé quelques fragments de poterie grise et du
verre
Ø
au
lieudit Grand Marais, on a exhumé des morceaux de poterie claire, grise
et sigillée, des fragments d’amphores, des tegulae et un fut de
colonne en marbre
Ø
non
loin de là, au lieudit Marvais un site distinct
a livré en 2004 un peu de mobilier des éléments de fresque murale, des
fragments de meule, un élément de bassin, des tubuli, des céramiques
estampillées NOSTER et des fragments de mortier estampillés ATTIC(us) :
il s’agit vraisemblablement de l’emplacement d’une villa gallo-romaine
Ø
en
2007, on a découvert au lieudit la Ville, une canalisation antique
Ø
en
2015 au lieudit le Moulin on a repéré un site gallo-romain ainsi qu’un
site à tegulae à Marvay-Ouest.
Haut
Moyen Âge : le
site de Marvais a également livré des
céramiques attribuables aux Ve, VIe siècles.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 530 et 531
-
M.
C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877
-
CIL
XII, 1888, n° 2410
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
-
R.
GIRARD : une patère en bronze trouvée à Granieu, Evocations, avril 1973
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 135
-
Archéologie
en Rhône-Alpes, 1983, page 58
-
Notes
manuscrites de G. DREVET, 1986
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 341
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 56
-
J.
ROUGIER : Aoste-la-Romaine, 1988, pages 58 et 59
-
Trésors
d’orfèvrerie gallo-romaine, réunion des Musée Nationaux, 1989
-
Archéologie
chez vous n° 8, 1990, page 11
-
H.
JACOBE de MAUROIS : le cuivre et le bronze dans les Alpes, 2000-2001
-
ILN,
V, 2, Vienne, 2004, n° 604, pages 270 et 271
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 93 et 94
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page 188
-
CAG
38/4, 2017, pages 151 et 152
-
ADLFI
Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2017
GRENAY (canton de la Verpillière)
Préhistoire : des blocs mégalithiques sont
signalés dont un portant le nom de Pierre Jacques.
Epoque
gallo-romaine : Grenay
était situé sur la voie de Lyon à Bourgoin.
Son
nom pourrait provenir du patronyme Granus
(domaine de).
Au
lieudit Vers Vaulx des traces de bâtiments agricoles antiques de 7 à 8 m
de coté ont été repérés par détection aérienne. Au sol, présence de nombreuses tegulae.
On
a découvert dans une vigne des fragments de céramiques, des fibules, des
fusaïoles et des monnaies.
Sur
un site non précisé, on aurait découvert une monnaie de Constantin.
Haut
Moyen-Âge : dans
le mur du jardin de la cure deux inscriptions paléochrétiennes en remploi
auraient été crépies « pour les protéger des curieux ». Leur texte
n’est pas connu.
La
Villa Organarias est citée au IXe siècle.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : une nouvelle station à Grenay, Evocations août-septembre, 1953,
page 1144
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, 1959,
1960, page 3
-
J.
SAUNIER et J. PELLETIER : Grenay, sa mémoire, son histoire, 1970
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 136
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 115
-
CAG
38/1, 1994, page 96
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 50
GRENOBLE
Voir
Grenoble Antique (J. C. MICHEL, 1999).
Compléments : en 1999, la mise en place de
conteneurs enterrés place Saint André et place Grenette a donné lieu à des
observations archéologiques.
Place
Grenette c’est un quartier extra muros antérieur au IIIe siècle qui a été
révélé alors que jusqu’alors on ne connaissait rien dans ce secteur. Celui-ci
semble avoir été abandonné lors de la construction de l’enceinte.
Place
Saint André ce sont également des bâtiments antiques des IIe et IVe siècles qui
ont pu être étudiés.
En
2005, place Saint André on a retrouvé les murs arasés de l’ancienne église
Saint Jean. Ils réutilisaient une portion de mur d’allure antique.
A
l’extrémité ouest de la place, emplacement supposé de fonds de cabanes et
d’aménagements de l’antiquité tardive (IVe au VIe siècles).
La
même année, rue Guy Pape, on a exhumé l’emplacement d’un bâtiment sur solins
maçonnés du Haut-Empire.
Compléments bibliographiques :
-
GALLIA
informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 102 à 110
-
SRA,
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1999, pages 97 et 98
-
J.
DELAISON : les limites de la cité de Grenoble au Bas-Empire dans Bulletin
d’études préhistoriques et archéologiques alpines n° 10, 1999, pages 95 à 103
-
J.
P. JOSPIN : topographie de Grenoble gallo-romaine dans Pierres de
Mémoires, 2000, pages 31 à 44
-
J.
P. JOSPIN : remarques sur la situation des peuples alpins Ucennes et Tricores à la fin de
l’âge du Fer, Géographie Alpine, mémoire HS 2000, n° 31, pages 231 à 240
-
J.
FRANCE : Quadragesima Galliarum :
l’organisation douanière des provinces alpestres gauloises et germaniques de
l’empire romain (Ier siècle avant J. C, IIIe siècle après J. C.), 2001
-
P.
PARAVY (direction) : des Burgondes au royaume de Bourgogne (Ve au Xe siècles).
Grenoble en royaume Burgonde. Actes des journées d’études de Grenoble, 26 et 27
janvier 2001, pages 129 à 146
-
B.
REMY, J. P. JOSPIN et alii : Grenoble à l’époque gallo-romaine d’après les
inscriptions latines de Grenoble et de son agglomération, 2002
-
B.
REMY (direction) : inscriptions latines de Narbonnaise, 2004
-
Atlas
culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004,
pages 236 et 237
-
CSVG
juin 2005, pages 4 à 6
-
SRA,
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, pages 100 et 101
-
B.
REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, 2006
-
CAG
38/4, 2017, pages 153 à 200
GRESSE-EN-VERCORS (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
sous
le Pas de Chabrinel, J. X. CHIROSSEL a
découvert, en 1959, dans un abri sous roche, une pointe de flèche en silex
Ø
en
1982, au lieudit Grotte du Campagnol s’ouvrant sur le flanc ouest de la
montagne de Roche-Rousse, on a découvert des restes osseux de faune et
des vestiges humains du paléolithique supérieur dont 3 silex taillés
Ø
en
1985, sur le Sentier de la Vie on a découvert une pointe de flèche en
silex noir du néolithique final
Ø
à Prepeyret, à 1600 mètres d’altitude, quatre stations
préhistoriques ont été découvertes à compter de 1998. Elles remontent pour
l’essentiel au mésolithique et ont livré 954 pièces, notamment, des pointes de
flèches de chasseurs, des lames, des lamelles, des grattoirs, des éclats...
Ø
à Gerland,
à la même époque, une station néolithique a été repérée sur plus de 1000 m2
avec une importante industrie lithique de plus de 1500 pièces (lames, lamelles,
armatures, grattoirs…). Le site est d’une grande importance car c’est la
première fois que l’on découvre une station, sans mélange notable, du
néolithique ancien
Ø
vers
le sommet du Grand-Veymont, à 2200 m d’altitude, on a trouvé une pointe
de flèche du néolithique final.
Protohistoire : de nombreux vestiges sont
signalés :
Ø
à
l’embranchement du col de l’Allimas, on a mis
au jour en 1920 de nombreuses sépultures dont chacune renfermait le corps d’un
« géant » (plus de deux mètres) avec, en tête, un pot en grès. Ces
sépultures sont attribuées au Bronze final
Ø
au
lieudit Jasse-du-Playe,
F. GAUTIER a recueilli des tessons de céramique du Bronze final
Ø
il existe une tradition de culte solaire protohistorique
au sommet du Grand- Veymont sans doute à l’époque du solstice de juin
lors du lever du soleil. Cette tradition semble avoir perduré de nos jours
Ø
sur
l’une des stations de Prepeyret, du charbon de
bois a été daté au C 14 de 1313 à 1127 avant notre ère
Ø
à
l’époque gauloise, le territoire de Gresse appartenait aux possessions des Vertacomicorii, branche de la confédération des
Voconces, dont ils constituaient un pagus.
Epoque gallo-romaine : il existait, de toute évidence,
une voie romaine joignant Gresse à Die par les Hauts Plateaux du Vercors. Des
traces de cette voie sont très nettes vers le col de l’Aupet
où la chaussée antique est taillée sur 3 à mètres de haut sur une longueur de
30 mètres, sous le Pas de la Selle et vers le Pas de Chabrinel.
Cette voie était celle de Cularo à Die. Entre Cularo et Gresse, l’itinéraire coupait au plus court et
représentait, sans obstacle majeur, une distance comprise entre 33 et 37 km
soit une journée de marche et l’espace habituel entre deux mansiones.
Une mansio devait donc nécessairement exister
à Gresse ou non loin de Gresse. On a envisagé de la situer vers le Chaumeil,
non loin du Menil qui vient du lation mansio, mansionile, le lieu où l’on passe la nuit.
De même, une mutatio
est possible à Prepeyret, peut être à
l’emplacement d’une auberge citée au XVIIe siècle.
C’est sur le tracé de cette voie que se
trouvent les Carrières de la Queyrie qui s’étendent sur près d’un km de
longueur à l’est de la Tête de la Graille. Ce nom de Queyrie
dérive du bas latin quadraria signifiant
l’endroit où l’on équarrit des blocs de pierre. Elles présentent encore trois
chambres d’abattage avec de nombreux blocs de toutes tailles, bien équarris,
dont certains adhèrent encore à la falaise, des colonnes ouvrages, des socles…
Une quatrième chambre est située sur la commune de CHICHILIANNE (supra).
Un coin était encore en place lors de la
découverte des carrières par le Dr LONG en 1835. Un second coin aurait été
découvert vers 1960 dans une petite fissure située à une dizaine de mètres au
dessus de la dernière chambre d’abattage lors de son exploration par des
spéléologues.
Exploitées de la fin du Ier siècle au
milieu du IIIe siècle, ces carrières servirent essentiellement à la
construction des monuments de Die mais, selon G. MARTIN, certains blocs ont pu
être récupérés pour être utilisés dans l’église de Gresse, notamment dans les
arcs, les linteaux et leurs supports en beau calcaire.
On a calculé que les quatre chambres
d’extraction représentaient un volume de 3567 m3 et le tonnage extrait environ
8800 tonnes.
Près des carrières ont été trouvées cinq
monnaies de Gordien III et de Philippe l’Arabe.
A proximité, une petite grotte dite
« des carriers » a livré des tessons de céramique gallo-romaine.
Déposés au musée de Die, ces tessons semblent aujourd’hui perdus. Pour ma part,
lors d’une visite, j’ai pu encore en récolter quelques-uns.
Quant au nom de Gresse, on peut signaler
que DAUZAT, repris par FILLEAU, y voyait une villa Crassia,
domaine d’un Crassus.
Haut Moyen Âge : au Pré-du-<wCRepos, H. MULLER a mis au jour en 1906 une nécropole
de type burgonde avec des tombes placées sur deux rangées parallèles.
Gresse est cité dans le testament
d’Abbon de 739 en ces termes : colonicas
in Gradosa quem ministeralis
noster Bajo in benefitio habuit tu, heres mea ut habeas
voto ac jubeo :
« … mes fermes de Gradosa qu’eut en bénéfice mon
administrateur Bajo, je veux et ordonne que toi, mon
héritière (l’abbaye de Novalaise dans le Val de Suse) les possède… ». Le
domaine mérovingien dont il s’agit pouvait être situé au lieudit la Ville.
Au lieudit Saint-Pierre, une
chapelle, aujourd’hui disparue, passait pour avoir été fondée par Abbon ou par
ses disciples.
La grotte de Biscordat
à la Jasse-du-Playe
a livré en 2004 dans un puit de nombreux restes de faune domestique et ceux
d’un enfant de moins de 10 ans. Les datations au radio carbone ont donné le
milieu du IXe siècle.
A
la Bâtie, emplacement possible d’une motte castrale. Il n’en demeure
qu’un tertre tronconique ovalaire isolé par un fossé du hameau et de la
chapelle.
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du département de la Drôme n° 1, 1835, page 479 (note de J. D. LONG)
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J.
C. MICHEL : la voie de Grenoble à Die par Gresse (inédit)
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
GUA (le) (canton de Pont-de-Claix)
Préhistoire : le bloc erratique dit Pierre-Grosse
est-il un mégalithe ?
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Grenoble à Fréjus pouvait passer aux Rossets,
à Lanceteyre, à Chaudemeyre,
au château du Groin et de là tendre sur la Pierre (milliaire
disparu ?).
Vers
la Fontaine-Ardente on a découvert un autel (aujourd’hui disparu)
portant l’inscription : « L(ucius) MATERNVS
OPTAMVS / VVLCANO AVG(usto) / SACRVM / P(osuit) » : « Lucius Maternus
Optamus a consacré (ce monument) à Vulcain
Auguste ».
Vers
1914, lors de sondages faits sur le site de la Fontaine-Ardente on
aurait découvert des monnaies (non décrites) et un vase gallo romain dont on
dispose d’un dessin de F. GAUTIER.
Au
lieudit Bayanne on a trouvé en 1930 un site à tegulae
(emplacement d’une agglomération ou d’un relais ?). La légende en fait une
agglomération détruite.
Haut
Moyen Âge : la Fontaine-Ardente
est un petit cratère sur une poche de gaz hydrocarbure où le feu se créait sur
un diamètre de deux mètres environ. Les flammes, bleuâtres et fort vives,
s’élevaient pour former une colonne de trois mètres de hauteur. Par périodes de
pluies, les eaux s’y accumulaient et, au contact du feu, bouillonnaient avec
force et se mélangeaient avec les flammes qui tourbillonnaient autour d’elles.
C’est à cette singulière alliance que le phénomène devrait son nom de
« Fontaine-Ardente » ou « Fontaine qui brûle ».
Vers
350/368, Hilaire de Poitiers écrit 4 vers sur la Fontaine : Si vere exurunt ignes
cur bibilis undas…
Saint
Augustin dans son ouvrage la Cité de Dieu écrit en 412 parle, sans
pourtant l’avoir vu, de ce feu étrange, ce qui explique le retentissement qu’il
avait alors : « … je n’ay pas trouvé gens qui disent avoir veu la fontaine en Epire laquelle on dict que les torches
allumées sont esteintes et ceulx
qui ne sont pas allumées se alument mais bien une
telle avons ouy par certains estre
en Gaule auprès d’une cité nommée Gratianopolis.
Cette fontaine à la toucher est froide et si on boute dedans de la paille ou
chandelle elle se allume comme si c’estait flambe de
feu… » (traduction du XVIe siècle de Symphorien CHAMPIER. « … au
sujet des autres phénomènes dont j’ai parlé et que je n’ai pas éprouvés mais
seulement lus, exception à propos de cette fontaine où les flambeaux allumés
s’éteignent et où ceux qui sont éteints se rallument… Pour cette fontaine je n’ai
trouvé personne qui m’ait dit l’avoir vue en Epire mais j’en sais qui m’ont dit
en avoir vu une toute semblable en Gaule, près de Grenoble… » (traduction
selon MARROU).
Des
travaux de captation et des sondages de recherches de couches pétrolifères ont
totalement bouleversé le site qui est aujourd’hui à l’abandon.
Au
château du Gua, motte castrale probable.
Seconde
motte possible au lieudit Châtelard, dominant à 1080 mètres d’altitude
la route de Prélenfrey au col de l’Arzelier.
Bibliographie :
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C. MICHEL : la voie de Grenoble à Fréjus et à Forum Vocontii
(inédit).
HERBEYS (canton de Pont-de-Claix)
Protohistoire : au lieudit Romage,
H. MULLER a signalé un site avec des sépultures et des tessons pouvant être
d’époque gauloise.
Epoque
gallo romaine :
tradition de voie romaine au lieudit Chemin du Pavé.
Le
site du Fort des Quatre Seigneurs aurait été occupé par un refuge à la
fin du IIIe siècle. En 1907, H. MULLER y a découvert un miroir en bronze, une
petite cruche et un vase en céramique.
Au
lieudit le Villard, emplacement supposé de ferme gallo-romaine.
Le
dépôt monétaire découvert en contrebas de la forte relève de la commune de
SAINT-MARTIN-D’URIAGE (infra).
Haut
Moyen Âge : motte
castrale présumée au lieudit Châtelard.
Bibliographie :
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HEYRIEUX (canton de la Verpillière)
Préhistoire : des vestiges d’époque
néolithique sont signalés.
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Vienne à Pont de Chéruy, dite Via de
Saint Claude passait à Heyrieux. Une seconde voie dite Via Siboencha, transversale de Saint-Georges-d’Espéranche à
Heyrieux est également signalée au Moyen Âge sans que son origine antique n’ait
été établie.
On
a vu dans le nom de la commune la survivance du patronyme Arrius
ou Ariacus (domaine d’). Divers
vestiges sont connus :
Ø
près
des halles et sous le château subsisteraient des substructions importantes de
thermes romains avec des bassins et des canalisations
Ø
à
proximité on a mis au jour un ensemble de constructions en petit appareil avec
des fragments de marbre et une amphore
Ø
dans
la propriété Ollier on a découvert une sépulture gallo-romaine avec un
vase funéraire
Ø
dans
la « propriété Quemin » on a exhumé une
grande tombe sous tegulae
Ø
au
lieudit le Mas, au bord du CV 5, emplacement d’un site à tegulae
Ø
au
lieudit le Buclay on a découvert en 1964 deux
vases en terre cuite contenant des antoniniani
(de 2000 à 6000) de Valérien à Probus
Ø
des
traces de parcellaire pourraient subsister au nord ouest de la commune.
Haut
Moyen Âge :
la villa in Ariaco est citée en 837.
La
localité est citée sous le nom d’Ariacum »
en au IXe siècle.
La
Poype de Rajat est peut-être une ancienne
motte castrale.
Bibliographie :
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Moyen Âge, 1877
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CAG
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HIERES-SUR-AMBY (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
au lac
d’Hières, des pilotis d’époque néolithique auraient été découverts
Ø
l’oppidum
de Larina (infra) semble avoir été occupé dès l’époque néolithique
Ø
une
pierre à cupules a été trouvée sur le flanc est du camp de Larina. Elle est
aujourd’hui conservée dans le parc de la mairie
Ø
au
nord de la Fontaine de la Vie, sur le site de Larina, H. CHATAIN
a découvert en 1976 une pierre avec 23 cupules certaines
Ø
une
hache en pierre polie est signalée par H. CHATAIN.
Protohistoire : de nombreux vestiges sont
connus :
Ø
des
sépultures du Bronze final ont été découvertes en 1931 avec une épingle à tête
cylindrique qui faisait peut être partie du mobilier funéraire (MD 34.148)
Ø
la Grotte
de la Chuira, cheminée jurassique dans la falaise
supportant l’oppidum de Larina a livré, en 1976, des foyers protohistoriques et
un dépôt cultuel de la Tène (> ANNOISIN-CHATELANS)
Ø
sur
l’oppidum, on a trouvé des fonds de cabanes de l’âge du bronze et du premier
âge du fer. Le grand rempart en pierres sèches de 950 mètres de longueur qui
barre le camp sur toute sa face sud a peut être été édifié dès cette époque
(monument historique, 1983). L’oppidum s’est développé à l’époque gauloise. On
y a découvert 7 pièces de monnaies Allobroges à l’hippocampe, 12 oboles
de Marseille, 2 pièces Cavares, 2 pièces Comata et 4 Provincia
Ø
dans
un sentier menant du village à Larina on a trouvé un quinaire lingon à la légende KALETEDV en argent
Ø
à Marignieu,
un niveau de l’âge du Bronze est signalé en 2000
Ø
à Avaux,
on a découvert des enclos et des fosses à incinération de l’époque de la Tène.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
à
la mairie est conservée une inscription romaine découverte en 1857 dans le mur
du cimetière : « AVG(usto) SACR(um) DEO /
MERCVRIO / VICTORI MAG / NIACO VEILAVNO / C(aïus)
CAPITOIVS MARCRI / NVS RESTITVIT » : « autel à Auguste et au
dieu Mercure, Victor Magnianus Valaunus.
Rétabli par Caïus Capitoius
Macrinus ». Cette inscription, est classée
monument historique au titre des objets mobiliers (1937). Il faut relever que
le qualificatif de « Victor » (Victorix)
accolé au dieu Mercure est unique en Gaule
Ø
un
autre fragment d’inscription a été découvert en 1969 au lieudit « Saint
Etienne » : « … NAE/ … ORIS » : « à la mémoire
éternelle, Iunioris (ou Senorius) »
Ø
au
même endroit, emplacement de villa gallo-romaine sous l’ancienne église
Ø
en
remploi, dans le mur d’une façade d’une grange au bourg, inscription « …
ET ME… / … A… »
Ø
en
remploi dans un angle d’un mur de clôture longé par la RD 65, au hameau de Saint
Etienne d’Hières, fragment d’inscription : « … NAE / …
ORIS »
Ø
sous
la chapelle Saint Martin, villa dite de Marigneu
fouillée au XIXe siècle et emplacement de four antique
Ø
au
quartier d’Avaux on a découvert, en 1990, une nécropole à incinération
du haut empire
Ø
au
musée du site (Maison du Patrimoine), statue d’un personnage en toge du Ier
siècle provenant vraisemblablement d’un mausolée
Ø
la Grotte
de Chuira a livré de nombreux tessons de
poteries, de céramique, des morceaux d’amphores et quelques pièces de monnaie
romaine
Ø
le
camp de Larina a livré de nombreux tessons de poteries et de céramique
Ø
la
présence de nombreux blocs de calcaire taillés, portant parfois la trace
d’inscriptions, laisse supposer l’existence d’un édifice cultuel (temple à
Mercure ?). Celui-ci semble localisable à l’emplacement d’un pressoir du Haut
Moyen Âge
Ø
à Larina,
les traces d’une villa à galerie façade du IVe siècle ont été retrouvées ainsi
que de petites maisons gallo romaines avec entrepôts, granges, ateliers et
pressoir
Ø
au
lieudit le Moulin on a découvert en 1999 une nécropole à incinération
Ø
à
Saint Martin d’Hières, emplacement probable de port fluvial
Ø
en
2001, au Mortier, a confirmé l’emplacement de ce qui pouvait être une
ferme gallo-romaine.
Haut
Moyen Âge : de
nombreux vestiges sont connus et visibles pour la plupart :
Ø
le
camp de Larina, qui s’étend sur les communes d’Hières-sur-Amby et
d’Annoisin-Chatelans (supra) a l’aspect d’un triangle protégé sur ses deux
hauteurs par des falaises. Seul le coté sud, légèrement ouvert, a nécessité dès
l’époque protohistorique un aménagement défensif enserrant une superficie de 21
hectares
Ø
occupé
sans discontinuité depuis la protohistoire, les vestiges les plus importants
exhumés par les fouilles conduites à compter de 1977 datent du Haut Moyen Âge.
Dès l’époque mérovingienne, l’oppidum est en effet intensivement occupé avec la
construction d’habitations, d’une chapelle proche d’une nécropole et la restauration
du rempart primitif
Ø
l’habitat
mérovingien se trouve dans un champ au nord-ouest du camp, à proximité
immédiate des falaises qui surplombent la plaine du Rhône. Il est constitué de
deux ensembles de bâtiments perpendiculaires, séparés d’une trentaine de
mètres, établis sur des plates formes rocheuses dominant légèrement le terrain
alentour et permettant ainsi, grâce à un bon écoulement des eaux, une meilleure
salubrité. Les constructions sont faites en pierres calcaires, lauzes et
moellons de provenance locale. Les murs sont larges de 0,50 à 0,70 mètre. Les
toits étaient sans doute formés de lauzes. L’aspect de cet habitat parait
proche de celui des fermes voisines du plateau
Ø
le
plan de l’habitation du premier ensemble a été réalisé en diverses époques de
construction s’étalant probablement sur deux siècles. Lors d’une première
campagne, un bâtiment rectangulaire de 24 m sur 10 s’est implanté. Il est
divisé en deux pièces de grandeur inégale. Ce premier état est ensuite
subdivisé. L’état final ne conserve plus grand-chose du plan primitif, si ce
n’est la volonté de garder comme pièce centrale la grande salle sud est du
bâtiment primitif
Ø
la
datation de cet habitat repose essentiellement sur l’étude du matériel
métallique (clous, plaques, anneaux, pointes, couteaux…) et donne une
fourchette allant du VIe au VIIIe siècles
Ø
au
nord-ouest du site d’habitat et à quelque distance, la chapelle domaniale (?)
longue de 15 mètres se présente actuellement avec un plan rectangulaire avec
une nef courte et un chevet plat avec deux bas cotés ayant abrité des chapelles
funéraires. Son origine remonte au VIe siècle. Un second édifice a été
construit sur son emplacement avec des remplois antiques monumentaux. Un
troisième édifice lui a succédé avant d’être détruit au VIIIe siècle. A
proximité, emplacement d’un mausolée et, tout autour, nécropole qui a livré
plus de 200 sépultures
Ø
à
proximité du site funéraire et au nord de celui-ci, emplacement de la seule
source du site dite Fontaine de la Vie : auprès de celle-ci une
série de pierriers pourrait correspondre à un hameau de cabanes mérovingiennes
Ø
avant
d’être une forteresse, le Camp de Larina était vraisemblablement un
domaine agricole permettant de nourrir sa population en totale autarcie.
Agriculture, élevage, chasse, artisanat étaient les principales activités des
habitants du camp. Il est possible qu’un certain nombre de serviteurs paysans
travaillaient aussi dans l’enceinte, laissant aux habitants du grand bâtiment
les fonctions « nobles ». Il est possible que ces villageois aient
habité l’extrémité du camp sur le Val-d’Amby
le long du rempart où quelques « bories » en ruines sont encore
visibles
Ø
le Camp
de Larina pose le problème, complexe, de la réoccupation des oppida
protohistoriques durant le Haut Moyen Âge. En outre, il présente l’aspect d’une
forteresse du Haut Moyen Âge, proche du castrum de Chastel Marlhac en Auvergne décrit par Grégoire de Tours, ou
des fortifications décrites lors des campagnes de Pépin le Bref
Ø
la
portion d’éperon au lieudit le Dorier, restaurée
au Haut Moyen Âge, a été classée monument historique en 1983. La partie la plus
importante du rempart est située sur la commune d’ANNOISIN-CHATELANS (supra)
Ø
au lieudit Saint Martin, on a découvert
une nécropole mérovingienne et les restes d’un édifice cultuel de même époque
Ø
à Marignieu,
très importante nécropole de même époque sur un site gallo- romain
Ø
aux
Grands-Peupliers, emplacement de nécropole et d’habitat mérovingiens
Ø
en
1931, on a découvert une nécropole carolingienne avec des sépultures contenant
généralement un pot tourné en terre
Ø
à Bourcieu, emplacement d’une motte castrale.
Bibliographie :
-
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38/4, 2017, pages 206 à 237
HUEZ-EN-OISANS (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : un ou peut être deux mégalithes
avec croix, trous et arcs de cercle sont mentionnés par A. BOCQUET sur un site
non précisé.
Protohistoire : au lieudit le Ribot,
gisement de cuivre et de chalcopyrite exploité vraisemblablement du VIe au IIIe
millénaire avant notre ère.
De
même époque, a été exploitée la mine du Lac Blanc.
En
2007, au lieudit Alpette-Sud, on a
repéré une structure d’alpage protohistorique.
Epoque
gallo-romaine : un
tronçon de voie romaine repéré depuis longtemps et mentionné comme tel sur les
actes de l’IGN existe entre le Gau et le ravin de Poutran.
P. L. ROUSSET considère qu’il s’agit là de la voie romaine de Grenoble à
Briançon qui traversait le plateau de l’Alpe-d’Huez
venant d’Oz et se dirigeant sur Auris ou le Freney par le Col de Cluy.
La
tradition veut que la chapelle Saint Nicolas de Brandes ait été édifiée sur
l’emplacement et avec les matériaux d’un temple romain. Mais rien n’a jamais
étayé cette tradition.
Deux
monnaies romaines, l’une de Néron, l’autre non identifiée, ont été découvertes
par H. MULLER dans les dépotoirs de Brandes. L’hypothèse d’un habitat gallo-
romain à Brandes a été émise aux XIXe et XXe siècles mais semble rejetée
aujourd’hui. Les mines de plomb argentifère de Brandes étaient-elles exploitées
à l’époque romaine ? M. C. BAILLY-MAITRE n’a pas retenu cette hypothèse.
Une
voie, dite romaine, encore largement pavée était-elle visible au XIXe siècle.
Mais on doit reconnaître que les preuves archéologiques font toujours défaut.
Haut
Moyen Âge :
La
motte castrale de Brandes, dite Tour du Pince Ladre » pourrait
remonter au Haut Moyen Âge. Elle est unique en Dauphiné.
Bibliographie :
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S.
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17 et 103-104
HURTIERES (canton du Haut-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
des tessons d’un fond de cruche et une lampe à huile en céramique du Ier
siècle ont été découverts en 1934 en un lieu non précisé (M. D. 34-2338 et
34-2801).
J.
BRUNO, voit dans les lieudits Barbarin et Barbarut, des sobriquets remontant aux colonies de
vétérans.
Haut
Moyen Âge : la
localité est citée au Xe siècle sous le nom d’Urteres.
Bibliographie :
-
J.
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1977, pages 39 et 310
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J.
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ISLE-D’ABEAU (l’) (canton de l’Isle-d’Abeau)
Préhistoire : découverte d’une hache
néolithique.
Mégalithe
avec 10 cupules utilisé comme banc en bordure de la voie publique.
Protohistoire : les fouilles pratiquées à la
chapelle Saint Germain ont donné une ample moisson d’objets révélant une riche
et intense occupation celtique.
Epoque
gallo-romaine :
l’Isle-d’Abeau était située sur le tracé de la voie romaine de Grenoble à Lyon.
De très nombreux vestiges d’époque gallo-romaine ont été découverts :
Ø
au Lisieu, l’emplacement d’une villa avec hypocauste,
Ø au Moriau,
des substructions accompagnées de quelques tegulae et la présence d’un
habitat sous le hameau actuel,
Ø au Port de l’Isle, cabane
rectangulaire de 30 mètres sur 10 entaillée en surélévation sur la pente boisée
des Brosses avec blocs d’angles bruts,
Ø à Saint Germain Marais, sur
l’emplacement d’une ville légendaire nommée Corcerieu,
emplacement d’un habitat de 30 mètres sur 12 visible d’avion,
Ø à Saint Germain Chapelle,
emplacement d’un temple du Ier ou du IIe siècle, de 6 m de coté, assis sur un
soubassement de choin blanc,
Ø devant la chapelle, autel funéraire
anépigraphe, sans doute martelé à l’époque médiévale. A la partie inférieure de
l’autel subsiste une cavité en forme de cuvette renversée qui pouvait abriter
des cendres et du mobilier funéraire,
Ø à Sainte Anne, cabane romaine en
pierres sèches avec dépôt de vaisselle,
Ø à Prenay,
emplacement d’une cabane de marais et meules domestiques,
Ø à Gazot,
emplacement d’habitat dans un enclos frustre qui a livré des meules, des
amphores, de la céramique et un contrepoids,
Ø aux Brosses, emplacement d’un
long bâtiment à flanc de colline,
Ø à la Renardière, emplacement d’un
habitat temporaire,
Ø aux Sayes,
cabane de marais,
Ø à Pierre-Louve, emplacement
d’habitat et d’enclos, peut-être une villa
Ø au Ga, station découverte en 1930
et fouillée systématiquement dans les années quatre vingt. Proche, comme son
nom l’indique, d’un gué fréquenté dès la protohistoire la station, dépourvue de
caractère agricole sans pour autant présenter d’analogie avec les villae
rurales, parait se rapprocher des stations à vocation hôtelière. Les fouilles
ont révélé un aqueduc avec un réservoir central, une citerne et plusieurs bassins,
des mosaïques, des marbres, des peintures murales, un tuyau en plomb estampillé
MARVLVS AV FE(cit) (exposé au musée d’Aoste) et une
grande variété de monnaies des IIIe et IVe siècles. La destination primitive
de l’établissement peut être supposée hôtelière. Après un abandon momentané, la
refonte des bâtiments s’accompagne, au IIIe siècle, d’une amplification
considérable de l’installation hydraulique avec la création, entre autres, de
plusieurs bassins à l’allure de viviers. L’afflux de monnaies tardives (31
monnaies des IIIe et IVe siècles), la présence d’objets exotiques, la situation
de la station en impasse et en retrait des axes commerciaux apporteront, avec
la fondation du petit temple de Saint Germain, la note officielle transformant
la notion d’hôtellerie en celle de relais d’état (inventaire supplémentaire des
monuments historiques, 1989)
Ø à Badolle,
on a découvert deux installations hydrauliques semblables, l’une sur le
ruisseau de Pierre Louve, l’autre sur l’ancienne Bourbre,
Ø à l’enclos de Vers, levée de
terre et mur en pierres sèches,
Ø aux Condamines, emplacement de
bâtiment rectangulaire très allongé à caractère de forges,
Ø à Collonge
(colonica ?) et au Didier, sites à tegulae,
Ø peu avant 1946, dans une gravière, on a
découvert dans les restes d’un habitat une vingtaine de deniers d’argent de
Vitellius à Hadrien. Toutes ces pièces étaient en excellent état de
conservation et constituaient sans doute un petit trésor
Ø au lieudit les Carrières, la Roche, deux
fronts de taille ont été repérés vers 1958
Ø une seule inscription a été découverte
en 1809 et apportée à Grenoble vers 1843 : « D(is)
M(anibus) / SEXT(i) BL(aesi ?)
FAVSTINI SEXT(us) BL(aesius ?) / PANSINVS PATRI
PIENTISSIMO / ET LABENIA MARTINI CONNIVGI / PIENTISSIMO » :
« aux dieux manes de Sextus Blaessius
Faustinus, Sextus Blassinius
Pansinus à son père très affectionné et Labenia Martina à son mari très affectionné » (MD
34.5724).
Haut
Moyen Âge : divers
vestiges sont également connus :
Ø
sous
la chapelle Saint Germain, on a découvert en 1962, à 50 cm de profondeur, un
caveau mérovingien renfermant cinq squelettes et un riche mobilier funéraire. A
l’emplacement du temple gallo-romain, on édifia – sans doute au Xe siècle – une
chapelle à Saint Germain. La caravane qui ramenait son corps à Auxerre aurait,
dit-on, séjourné à cet emplacement. Des poteries carolingiennes ont été
recueillies sur le site
Ø
le site gallo romain du Ga a pu
devenir, ultérieurement, un petit centre paléochrétien
Ø
au Lisieu on a exhumé des tessons de céramique
du Haut Moyen Âge
Ø
l’église
paroissiale laisse voir, sur sa face nord, trois fragments d’un sarcophage
antique. Le plus grand de ces fragments, qui a 1 mètre de longueur sur 50 cm de
largeur, est orné d’un petit génie soutenant de ses deux mains un appendice en
queue d’aronde flanquant un cartouche dépourvu d’inscription. La queue d’aronde
porte un oméga gravé en creux alors que tout le reste du décor est en relief.
ALLMER dit peu de choses de ce sarcophage mais il le classe « parmi les
inscriptions de transition entre les gallo-romaines païennes et les
paléochrétiennes ». Il s’agit vraisemblablement d’un sarcophage gallo-romain
des IIe ou IIIe siècles, christianisé vers le Ve ou le VIe siècle par
l’apposition de l’alpha et de l’oméga. En tout état de cause, il est postérieur
à 493, époque à partir de laquelle on ne rencontre plus en Gaule le monogramme
du Christ. Lorsqu’ ALLMER vint dessiner le sarcophage à l’oméga, la
« chapelle romane en ruines » à laquelle il fait allusion était
certainement celle de Saint Théobald dont l’emplacement était situé à environ
250 m de l’établissement du Ga. Compte tenu de cette proximité, il parait
vraisemblable de penser que le sarcophage se trouvait primitivement dans le
domaine du Ga. Quand on construisit, au moyen âge, la chapelle Saint Théobald
(Théobald, Hubal, Tubald, Teobaldus) on y transporta certainement ce sarcophage.
Puis, quand elle fut désaffectée et tomba en ruines, vers 1868, on construisit
une nouvelle église paroissiale dans le mur de laquelle on encastra les trois
fragments de l’ancien sarcophage ainsi qu’une inscription carolingienne
provenant également de Saint Théobald
Ø
la localité est citée sous le nom Insula
au Xe siècle.
Bibliographie :
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 510
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J.
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J.
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IZEAUX (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne. C’est sans doute de cette
commune que provient le milliaire de Constantin conservé dans l’église de SAINT-PAUL-D’IZEAUX
(infra).
Le
nom d’Izeaux pourrait être issu d’Isis.
On
notera également le lieudit la Ville.
Bibliographie :
-
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-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna
(inédit).
IZERON (canton de Pont-en-Royans)
Préhistoire : la grotte de Bury, à 1250 m
d’altitude dans le massif des Coulmes, a livré des
vestiges du paléolithique moyen (36 pièces lithiques).
Epoque
gallo-romaine : le
nom d’Izeron vient-il d’Isis ou du patronyme Itiarus ?
Passage
de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.
Bibliographie :
-
GALLIA
Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634 et T 23, 2, 1980, page 506
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 152
-
S.
BERNARD-GRUELLE : prospection thématique dans le Vercors et sur ses
marges, 1997
-
Grenoble
antique, 1999, pages 148 et 191
-
J.
C. MICHEL : la voie de Cularo à Valentia (rive
gauche de l’Isère) (inédit).
JANNEYRIAS (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : en 1980, après un labour, on a
trouvé une hache polie d’époque néolithique. D’un poli presque parfait sur
toute sa surface, elle porte au tiers inférieur, un collier piqueté après
polissage, destiné à augmenter sa tenue dans le système d’emmanchement.
En
un lieu non précisé, pierre avec plus de 50 cupules dont 5 certaines.
Autre
pierre avec 5 cupules signalée au Montanet
avant 1956. Elle a disparu depuis.
Protohistoire : au lieudit la Garenne,
les fouilles de l’A 432 ont livré en 2000 et 2001 un site de l’époque de
Hallstatt.
Au
lieudit la Vière, site de l’époque de la Tène
avec plusieurs fossés.
En
2005, à l’occasion du contournement routier, on a découvert un petit ensemble
du Bronze ancien.
En
2020, des fouilles de l’INRAP au lieudit Salonique ont livré une
fosse-silo du Bronze ancien contenant un abondant mobilier céramique.
Epoque
gallo-romaine : le
compendium d’Aoste à Lyon passait vraisemblablement aux Burlenchères
et à Saint Ours. On a vu dans le nom de la localité le patronyme Generius (domaine de).
Des
tessons de céramique et des tegulae ont été découverts près du donjon de
Malatrait.
Au
site de la Vière, emplacement de structures
gallo-romaines.
Les
travaux de 2005 ont livré quelques céramiques gallo-romaines et des monnaies du
Ier siècle.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit la Batterie on a découvert des sépultures en 1958.
La
chapelle de Saint Ours est attestée dès le Xe siècle dans une charte de Cluny
dont elle constituait une fondation. La Villa Guirada
est citée à la même époque.
Motte
castrale de Malatrait.
Bibliographie :
-
E.
PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit BMG, sd
-
M.
C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890
-
M.
C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas
Dauphiné du VIe au XIe siècles, 1974, page 41
-
H.
CHATAIN : contribution à l’étude des pierres à cupules, Evocations, 1979,
page 81
-
H.
CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 1979,
n°2, page 42
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 129
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 188
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 293
-
Isère
gallo romaine, 2, 1987, page 167
-
CAG
38/1, 1994, page 167
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 85 et 2005, page 104
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 681
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 56
-
CAG
38/4, 2017, page 241
-
ADLFI
Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020
JARCIEU (canton de Roussillon)
Epoque
gallo-romaine :
selon l’abbé CHAPELLE, une voie romaine secondaire joignant Tourdan à Andance
traversait la commune. C’est peut être l’ancien chemin dit la Vie.
Le nom de la localité vient-il du patronyme Gericius
ou Cerisius (domaine de) ? Divers vestiges
sont signalés :
Ø
sur
l’emplacement de l’ancien château, on a découvert en 1869 une statuette de Mars
en bronze de 10 centimètres de hauteur (et peut être une de Diane selon P.
MALET), et un vase en terre cuite
Ø
le
long de la Vie Arlot, on aurait mis au jour
une quinzaine de tombes sous tegulae
Ø
des
tegulae et des poteries sont signalées dans la propriété Bourne
Ø
une
inscription romaine (non répertoriée) aurait été découverte dans une propriété.
Haut
Moyen Âge : la
localité est citée sous le nom de Jarniacum au
Xe siècle.
Bibliographie :
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de
l’Isère, 1937, page 10
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 175
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 124
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 152
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 255
-
Grenoble
antique, 1999, page 47
-
CAG
38/1, 1994, page 167
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 56
-
CAG
38/4, 2017, page 203
JARDIN (canton de Vienne 2)
Préhistoire : la commune est très riche en
vestiges mégalithiques :
Ø
à Saint-Ignace
(en partie sur la commune de Vienne), possible lieu sacré mégalithique formé
d’un ensemble de rochers ajustés, disposés de manière semi circulaire. 3
pierres à cupules sont signalées : à la ferme Lentillon, à la ferme
Francoz et à la ferme Perrier,
Ø
à la
Ballay, pierre à cupules,
Ø
à Saint-Amand,
pierre à cupules,
Ø
à Montléans, pierre avec 19 cupules,
Ø
à Malissol, traces de pas orientées nord sud,
sculptées dans la pierre.
Au
lieudit la Cure on a découvert une pointe de flèche et une hache polie
d’époque néolithique.
Protohistoire : le tertre de Montléans
aurait été une éminence consacrée au dieu celtique Lug (Mons Lugduni au XIe siècle).
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
le
lieudit Ferrat rappelle vraisemblablement le passage de la voie romaine
de Grenoble à Vienne
Ø
en
avril 1837, on a découvert au lieudit la Coupe un trésor de 1000 à 1200 antoniniani du IIIe siècle
Ø
à
la Tour de Montléans des tegulae
apparaissent en remploi ainsi que du « béton romain »
Ø
dans
le bois de Mourand, les vestiges des aqueducs
d’Eyzin-Pinet à Vienne affleurent sur une centaine de mètres. Ceux-ci se
retrouvent à la Julienne au nord ouest de la ferme Marsiat et près de la ferme des Grands Ans
Ø
une
tegula erratique a été découverte dans un vallon tout proche.
Haut
Moyen Âge : le
hameau de Revolat est mentionné au Xe siècle
sous le nom de Rovolonia Villa.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALLIER, 1921, page 305
-
J.
COTTAZ : les aqueducs romains de Vienne, Rhodania,
1937, page 80
-
GALLIA
Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634
-
Renseignements
de P. MALET, 27 septembre 1982
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 136
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 164
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, pages 57 et 58
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 1992, page 87
-
CAG
38/1, 1994, page 150
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, page 101
-
CAG
38/3, Vienne, 2013, pages 164 à 168
-
CAG
38/4, 2017, pages 203 à 206
JARRIE (canton de Pont-de-Claix)
Préhistoire : en un lieu non précisé on aurait
découvert un « élément préhistorique ».
Protohistoire : aux Charbonnaux
on a découvert récemment une monnaie allobroge du IIe siècle avant notre ère et
une monnaie des Voconces.
Au
lieudit l’Horme, R. AILLAUD a découvert en 1998 deux monnaies gauloises
au cheval galopant et au cavalier (au Musée Dauphinois).
Selon
A. BOCQUET, le nom d’Avalon pourrait rappeler l’abalo
gaulois, la pomme.
Epoque
gallo romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
le Chemin
Ferrat est l’ancienne voie romaine de Grenoble à Briançon. Elle passait
à l’Oratoire, limite des communes de Bresson, Echirolles et Jarrie,
puis au-dessus du Château-Neuf, vers le lac de
Haute-Jarrie, au Plâtre (où elle conserve le nom de Chemin Ferré,
non loin du château de Bon-Repos et, de là, se dirigeait sur la Croix de la
Vue. Cette voie se dédoublait au Plâtre où une branche se dirigeait
par les Charbonnaux vers le Pont de Champ. E.
THEVENOT la qualifie de « voie romaine très probable »
Ø
au
lieudit les Charbonnaux on a découvert des tegulae
et des monnaies de Septime Sévère, Gallien, Tétricus
et Maximin
Ø
dans
un champ, une pierre exhumée récemment pourrait être un fragment de cippe
anépigraphe (visible sur le site le 5 octobre 2002)
Ø
une
villa gallo-romaine aurait été repérée vers le château de Bon Repos
Ø
en
un lieu non précisé on aurait découvert une monnaie de Maximien Hercule
Ø
aux
Rivollets, emplacement d’un site qui a livré
en 2004 des tegulae, de la céramique sigillée dont une avec
l’inscription … INSSVA, un fragment de colonne et un petit bronze de
Constantin (au Musée de la Chimie)
Ø
un as
d’Auguste, frappé à Lyon entre 10 et 7 avant notre ère a également été
découvert
Ø
au
lieudit l’Horme, R. AILLAUD a découvert en 1998, avec les monnaies
gauloises (supra), 7 monnaies romaines : un dupondius de Marc
Aurèle, un antoninianus de Gallien, un nummus de Galère César, deux matorina de Constance II et un bronze de
Magnence (au Musée Dauphinois, n° 10-1 à 10-14).
Haut
Moyen Âge : G. de
MANTEYER voyait dans l’église Saint Etienne un édifice remontant à la période
461- 468.
Une
boucle carolingienne a été trouvée en un lieu et à une date non précisés (en
collection particulière).
Au
dessus du hameau du Rampeau, motte castrale très suggestive de 900 m2.
Bibliographie :
-
H.
FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913
-
A.
ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, essai de
monographie géographique, 1917
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la Seconde Narbonnaise, 1923
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 249
-
CAG
38/1, 1994, page 160
-
Patrimoine
en Isère, pays de Vizille, 1994, pages 12 et 32
-
R.
AILLAUD : une belle trouvaille, un bon réflexe, Mémoire n° 8, 1996, page
19
-
Grenoble
antique, 1999, page 188
-
Visages
de Jarrie, ouvrage collectif, 2000, pages 9, 31 et 32
-
B.
REMY et J. P. JOSPIN : chronique de numismatique ancienne des pays de
Savoie et du département de l’Isère, Etudes savoisiennes, 9-10, 2000-2001,
pages 182 à 184
-
A.
BOCQUET : l’Allobrogie avant Hannibal, 2004, page 61
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 18
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 324 et 325
-
N.
PARISOT : la circulation monétaire dans les sites ruraux du sud de
l’Isère, 2005, pages 153 à 155
-
Mémoire,
n° 30, 2006, pages 41 à 44
-
CAG
38/4, 2017, page 206
-
J.
C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil,
Mémoire n° 63, 2022, pages 3 à 8
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble au Montgenèvre par la Matheysine
et Gap (inédit)
-
E.
PILOT de THOREY : Pont-de-Champ et chapelle de Sainte Madeleine, sd
LAFFREY (canton d’Oisans-Romanche)
Epoque
gallo-romaine : le
territoire de la commune était traversé par la voie romaine de Grenoble à Gap.
Celle-ci est encore bien discernable au hameau du Pey.
En
1811, au bord du lac, on a découvert une monnaie en or d’Honorius semblant
provenir d’un atelier de Ravenne.
Le
lac de Laffrey portait anciennement le nom de lac Finent.
Selon M. CASANOVA il s’agirait d’une résurgence de finem,
la frontière.
Bibliographie :
-
C.
F. DENIS : le Narrateur de la Meuse du 20 mars 1811, page 189
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 250
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France,
V, 2, 1988, page 62 n° 6
-
J.
P. CALLU et X. LORIOT : inventaire des trésors de bronze
constantiniens : l’or monnayé II, la dispersion des aurei
en Gaule romaine sous l’empire, 1981
-
Mémoire
de l’Obiou, n° 6, 2001, page 23
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019,
pages 13 et 18
-
J.
C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire
n° 83, 2022, pages 4 à 7
LALLEY (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : on a découvert des silex
d’époque mésolithique sur un tertre entre Saint- Martin-de-Clelles et Lalley.
En
2000, une grotte et un abri sous roche contenant des ossements d’ovins caprinés
et quelques silex néolithiques ont été explorés.
Protohistoire : une voie franchissait le col de
la Croix-Haute. On a découvert sur le versant drômois une fibule à
protubérances d’Italie orientale du VIIe ou du VIe siècle avant notre ère (fibule
à navicella).
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Cularo à Forum Iulii et Forum Vocontii
traversait la commune. Elle montait de Saint-Maurice-en-Trièves par un axe en
cours de restitution du fait d’une opération de remembrement au col Turdot, à l’altitude de 855 m. De là, par un tracé plus
rapide que l’actuelle D 66 B, elle gagnait Lalley et longeait le ruisseau de la
Croix-Haute qu’elle franchissait au niveau de l’actuel Pont de Ruelle. Celui-ci
est situé à un peu moins de 3000 m du col géographique. Dans ce secteur la voie
est encore bien marquée jusqu’à un point situé à quelques centaines de mètres
de Notre-Dame-du-Trièves où elle se perd. Elle devait originellement tirer
droit sur l’actuel oratoire (emplacement de milliaire ?) mais les
aménagements qu’elle devait nécessiter dans ce secteur ont disparu. Peu après
l’oratoire, elle est de nouveau visible, parallèlement à la N 75.
Sur
un site non précisé on aurait découvert des tegulae.
On
a vu dans le nom de la commune le patronyme Lallius
(domaine de).
Bibliographie :
-
C.
JULLIAN : histoire de la Gaule, 6, 1926, page 310
-
G.
BARRUOL : les peuples pré romains du sud-est de la Gaule, 1969, page 71
-
A.
BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 280
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 161
-
A.
BEAUP : géographie du Trièves, 1982, page 128
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 401
-
Les
Alpes à l’âge du Fer, RAN, supplément 22, 1991, page 151
-
CAG
38/1, 1994, page 58
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996, pages 29 à 34
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999,
page 24
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique, 2000, page 111
-
J.
C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo
à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 15
-
J.
C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 8
-
J.
C. MICHEL : Lalley, revue des AVG n° 79, 2017, pages 14 sq
LANS-EN-VERCORS (canton de Fontaine-Vercors)
Préhistoire : il y a environ 350 000 ans,
le Val de Lans était une vaste cuvette remplie par un lac sur lequel
flottaient de petits icebergs. Vers – 280 000, à la suite d’un
réchauffement les hommes accèdent au Vercors (homo erectus ou peut-être
déjà homo sapiens néandertalensis), puis
intervient de – 200 000 à – 120 000 une nouvelle glaciation (Riss) et
un stade interglaciaire où les chasseurs reviennent chasser le grand cerf,
l’auroch, le rhinocéros laineux et l’ours des cavernes. Puis, de – 75 000
à – 13 000 intervient la dernière glaciation (Wurm).
Le climat est alors très froid et la faune comprend des ours, des bisons, des
lions des cavernes. Les chasseurs viennent seulement l’été. Puis, de –
13 000 à – 11 500 ils chassent le renne, le bison et sans doute le
mammouth.
de
nombreux gisements sont connus :
Ø
différents
sites du Val-de-Lans ont livré des silex travaillés datant du paléolithique
inférieur (environ 100 000 ans avant notre ère)
Ø
à
une date non précisée on a découvert à la Côte, sous une ligne à
haute tension des racloirs, nucleus, lames et éclats néolithiques
Ø
en
1968, au lieudit Ferme Traffert des éclats
néolithiques on été découverts
Ø
en 1969, le lieudit les Héraults a
livré des éclats néolithiques
Ø
en
1970, peu avant les Geymonds, on a découvert
dans des labours des lamelles et des éclats chalcolithiques
Ø
en 1971, entre Lans et Villard-de-Lans, dans
un champ en pente, on a découvert une pointe Levallois atypique du paléolithique
inférieur ou moyen
Ø
la
même année, dans un champ en-dessous de la colonie d’Asnières on a découvert
des éclats néolithiques
Ø toujours
en 1971 des éclats néolithiques ont été découverts au lieudit Croix du
Vercors
Ø en septembre de cette même année
d’autres éclats ont été trouvés vers les Girards
et au lieudit Jailleux
Ø
en
1972, dans un labour à 1 kilomètre au nord-est des Falcots
on a trouvé des éclats néolithiques
Ø la même année des lames néolithiques ont
été découvertes au lieudit la Cordelière
Ø
également
en 1972, on a trouvé au lieudit Sous la Tour un gisement mésolithique
qui a livré des lames, des éclats, des nucleus, 5 lames et une lamelle
Ø
toujours
en 1972, au-dessus de la Côte, sous une ligne HT et au pied d’un pylône
on a trouvé des racloirs, des nucleus, des lames et des éclats
néolithiques
Ø
à
l’automne 1972, dans un talus de la Côte on a découvert des éclats et
des nucleus néolithiques
Ø
au
lieudit Clos-de-Lans, au pied du Col de l’Arc, à 1500 m
d’altitude, on a découvert fortuitement en 1987 une station de tradition
azilienne. Elle a livré une série lithique du paléolithique supérieur
Ø
en
1992, au Collet-du-Furon on a trouvé des éclats lithiques d’époque
mésolithique : burins, lamelles, grattoirs… restes probables d’une station
de chasse
Ø
la
même année, au lieudit Croix-de-Jaume, on a découvert les fragments de
deux vases en céramique d’époque néolithique
Ø
au
lieudit les Coins, une station mésolithique a été découverte en 1994, à
1440 m d’altitude, à proximité de sources : elle a livré 1500 objets
lithiques
Ø
à
200 m de là, une autre station, dite Coins II, a révélé des vestiges du
mésolithique sauveterrien. Il s’agit d’un probable camp de séjour
Ø
en
1995, au Clos-de-Lans on a découvert d’autres restes de la station
découverte en 1987 (supra)
Ø
au
lieudit le Mas, des éclats néolithiques sont signalés
Ø
en
2003, lors de travaux d’adduction d’eau, une lame néolithique en silex a été
découverte
Ø
aux
Aigauds, on a repéré une station du mésolithique
final.
Ø
Nota :
le « crâne minéralisé de préhominien », découvert en 1985 au col de
la Croix Perrin par F. CAMOIN et daté par lui du paléolithique inférieur
(entre – 500 000 et – 300 000 ans) n’est pas reconnu par les
préhistoriens. L’occasion m’a été donnée de voir et de photographier cette
pièce chez l’inventeur, assez troublante au demeurant.
Protohistoire : au lieudit la Tour, un
gisement de l’âge du Bronze a livré de la céramique rouge.
Epoque
gallo-romaine : le
nom de la commune a été sujet a des interprétations diverses. Selon P. H. BILLY
il dériverait du patronyme Lancius alors que
pour le chanoine LANFREY il viendrait d’un mot celte signifiant « le lieu
de réunion ». Selon de dernier auteur, en concordance avec Lans aurait
figuré le Peuil, vocable également présumé celtique.
Le
territoire de la commune était traversé par la voie romaine de Grenoble à Die,
dite Avia Publica qui passait probablement au Peuil et au Mas.
Vers
1870, l’abbé RAVAT aurait ramassé des « objets romains » au Peuil.
Haut
Moyen Âge : en
1895, l’ancien cimetière aurait livré plusieurs sarcophages
« mérovingiens » avec des poteries. Mais selon M. COLARDELLE, ces
sépultures seraient médiévales si l’on en juge par les cruches en céramique
conservées.
Motte
castrale du Peuil. Des coffres en dalles y sont signalés par H. MULLER.
En
1913 au lieudit les Jailleux on a découvert
des sépultures indéterminées.
Au
lieudit Rochasson sépultures de même nature.
Bibliographie :
-
H.
MULLER : considérations sur le préhistorique de la région grenobloise,
Revue de Géographie Alpine, 1917, pages 385 à 402
-
Chanoine
LANFREY : chez nous, 1930
-
F.
CAMOIN : Villard-de-Lans, son histoire, son site, 1955
-
M.
MALENFANT et G. MONTJUVENT : les gisements du paléolithique inférieur au
Val de Lans, Revue de Géologie Alpine, 54, 1978, pages 125 à 146
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page
164
-
A.
MENARD : inventaire d’archéologie rurale dans le Vercors du Ve au XIIIe siècles
après J. C. 1983
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècle de
notre ère dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983,
page 188
-
J.
L. de BEAULIEU et G. MONTJUVENT : données actuelles sur la formation
interglaciaire de Pompillon (pléistocène moyen) du Val
de Lans-en-Vercors, bulletin AFEQ, fascicule 2 et 3, 1985, pages 75 à 83
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 236 et 237
-
Archéologie
chez vous n° 6, 1987, notices 86 à 89 et 110 à 115
-
CAG
38/1, 1994, page 157
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 1995, page 113
-
J.
M. ROCHE : les gisements mésolithiques et épipaléolithiques du Val de
Lans, préhistoire et quaternaire du Vercors, excursion du 5ème
congrès international AVDA, 1995, pages 70 et 71
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1995-1996, pages 212 et 213 et 1996-1997, pages 206 à 208
-
Grenoble
antique, 1999, page 10
-
J.
AFFOLTER : présence du silex de Vercors dans les sites archéologiques
suisses, les paléo alpins, Géologie Alpine, mémoire HS n° 31, 2000, pages 45 à
47
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique 2003, page 87
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 683
-
CAG
38/4, 2017, page 206
LAVAL-en-Belledonne (canton du Moyen-Grésivaudan)
Protohistoire : le Chemin du Lautaret
conduit au lieudit Beldina dans lequel J.
BRUNO voit une zone cultuelle gauloise.
Epoque
gallo-romaine :
des monnaies romaines, dont un petit bronze de Magnence, ont été
découvertes en un lieu non précisé.
Voie
antique présumée au Pas de la Coche : cette voie est la seule
permettant de franchir le massif de Belledonne pour joindre le Grésivaudan à
l’Oisans. Elle n’est pas mentionnée par les itinéraires et peu par les auteurs
et les vestiges archéologiques sur son tracé sont ténus. Néanmoins, le Pas
de la Coche qui permet cette jonction est très souvent mentionné dans les
comptes de châtellenie médiévaux et la circulation locale semble avoir été
importante, ce qui peut induire une origine beaucoup plus haute.
ROUSSILLON
pensait à une jonction directe de la voie de l’Oisans à celle de la vallée de
l’Isère et FERRAND voyait dans cette voie « authentiquement romaine »
selon lui un compendium qui rejoignait la voie principale des Alpes Graies.
G. de GALBERT y voit la voie suivie par Hannibal en 218 avant notre ère. Cette
voie reste évidente de Prabert au Pas de la Coche. Vers le Habert
du Muret, un pavage irrégulier subsiste.
Bibliographie :
-
J.
H. R. ROUSSILLON : étude nouvelle et plus complète de l’ancienne voie
romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878
-
H.
FERRAND : l’Oisans, 1903, page 12
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, pages 151, 186 et 296
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 37
-
Patrimoine
en Isère, pays de Domène, 1995, page 11
-
G.
de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 141 à 147
-
J.
C. MICHEL : la voie de la rive gauche du Grésivaudan à l’Oisans (inédit).
LAVALDENS (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : au lieudit Vaunoire
on a découvert des éclats de silex taillés d’époque mésolithique.
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la
Matheysine.
Haut
Moyen Âge : le
Musée Dauphinois conserve un vase entier en céramique grise à panse globulaire
du Haut Moyen Âge (34. 2345).
Bibliographie :
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les Alpes françaises du nord, 1983, page 190
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 216
-
Patrimoine
en Isère : Valbonnais, Matheysine, Beaumont, Pays de Corps, 2006, page 19
-
J.
C. MICHEL : la voie de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la
Matheysine (inédit).
LAVARS (canton de Matheysine- Trièves)
Epoque
gallo-romaine : au
bord de l’Ebron, en dessous du pont actuel,
culées d’un pont médiéval ayant pu succéder à un pont antique de la voie
romaine de Roissard à Mens.
Des
découvertes de tegulae sont signalées.
La
tradition locale voudrait que le château de Brion ait été élevé sur les
ruines d’un « castrum romain ».
Haut
Moyen Âge : Lavars
est cité en 739 dans le testament d’Abbon sous le nom de Lavariosco.
Une
motte castrale est possible sous le château de Brion.
Bibliographie :
-
Testament
d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Notre Dame de Grenoble dits
cartulaires de Saint Hugues publiés par J. MARION, 1869, pages 40 et 45
-
H.
TERRAS : la vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1970, page 171
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 64
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines du Trièves (III), bulletin des AVG n° 45,
2000, page 49
-
J.
C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 46 à
50
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
LENTIOL (canton de Bièvre)
Préhistoire : on a découvert des pointes de
flèches en silex gris et divers éclats d’époque paléolithique (MD 45.8.49, 50
et 56) et un ciseau poli en roche verte (MD 45.8.66).
Une
hache en pierre polie d’époque néolithique est signalée.
Au
lieudit les Terres-Blanches on a découvert, en 1977, plusieurs dizaines
de quartzite taillé dont certains en forme de palets disques.
Protohistoire : une herminette à douille carrée
du Bronze final est conservée au Musée Dauphinois (45.8.76).
Epoque
gallo-romaine : on
a conjecturé que le nom de la commune était d’origine romaine et dérivait du
patronyme Lentius (domaine de).
Bibliographie :
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 280
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, pages 21, 25 et 28
-
GALLIA
Préhistoire, T 23, 2, 1980, page 506
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 168
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 126
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 62
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999, page 26
-
CAG
38/4, 2017, page 207
LEYRIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)
Protohistoire : une hache en bronze a été
découverte en 1864 dans des circonstances non précisées.
En
1964, au cours de défrichement de la forêt, on a découvert une nécropole
gauloise. Une seule sépulture a été fouillée : elle contenait des vases
cylindriques, deux vases en bronze, sept grandes épées en fer, deux lances en
fer, des débris de ceinture de cuirasses en bronze et de nombreux fragments de
roues en fer, de plaques, de rondelles, de tiges diverses laissant penser à la
présence d’un char funéraire.
Epoque
gallo-romaine : le
nom de la commune pourrait dériver du patronyme Larius
(domaine de).
En
décembre 1867, lors de la construction de la chapelle de la Salette, on a mis
au jour un canal romain.
En
1969, au hameau de Sainte-Marie-de-Tortas, on
a découvert un bloc de pierre avec inscription M (Dis Manibus ?).
En
1998, un site à tegulae a été repéré au lieudit les Plantées.
A
diverses reprises, un site important a été prospecté au lieudit Chinet ; il pourrait s’agir d’un site de
grande villa.
Haut
Moyen Âge : à Sainte-Marie-de-Tortas, emplacement supposé d’un habitat d’époque
mérovingienne.
Bibliographie :
-
E.
CHANTRE : les nécropoles gauloises du Bas Dauphiné : Leyrieu, Rives
et Genas, 1899
-
P.
CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890
-
G.
CHAPOTAT : le char processionnel de la Côte-Saint-André, 1962
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 170
-
Des
Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, notice n° 10
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 152
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 20 et 21
-
ILN,
V, 2, Vienne, pages 232 et 233
-
CAG
38/2, 2011, pages 241 à 243
LIEUDIEU (canton de Bièvre)
Haut
Moyen Âge : la
tradition veut que Saint Theudère ait bâti vers le milieu du VIe siècle une
église sous le vocable de Saint Symphorien. Cette « celle » ou petit
monastère ne survécut pas aux diverses invasions. L’église aurait été
définitivement délaissée en 1164 lorsque Dodon de
Beauvoir, archevêque de Lyon, transféra les habitants de la paroisse dans un
nouveau bourg à franchises à Villeneuve-de-Marc. Le site perdure dans le
lieudit San-Saphorin.
Au
lieudit Saint-Martin, des sépultures de type indéterminées ont été
découvertes parmi des traces de murs.
Bibliographie :
-
P.
de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve
au XIe siècle, 1977, page 30
-
Chanoine
CAVARD : Saint Hugues de Bonnevaux, sa chapelle, son culte, Evocations,
janvier mars 1979
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 190
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 142 et 143
-
CAG
38/1, 1994, page 125
LIVET-ET-GAVET (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : au lac du Pousollet,
à 1860 m d’altitude et au chalet de la Barrière des sites mésolithiques
de taille de silex de plein air ont été identifiés.
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Grenoble à Briançon traversait la commune d’ouest en est.
La
station de Fines, nommée par l’Anonyme de Ravenne entre CVLARO et
CATORISSIVM marquait la limite entre le territoire des Allobroges et celui des Ucenii. Elle est interpolée dans la Table de Peutinger, la
distance XII (au demeurant inexacte) portée entre Cularo
et Catorissium correspondant bien à la
distance entre Fines et Catorissium.
Son
identification avec GAVET est aujourd’hui une certitude grâce aux recherches
d’Emile THEVENOT. Celui-ci devait découvrir, en effet, qu’il existait entre le Pont
des Saignières et le Pont des Portes un
ensemble de toponymes indiquant tous cette notion de frontière. Dans l’état de
l’Oisans de 1339, un écart de la paroisse de Livet est appelé Avorandus, nom qui avait exercé un certain
rayonnement puisque le hameau actuel des Clots
s’appelait alors Cloti de Avorando, l’étroite gorge de la Romanche Cumba des Avorando
et un bois du même lieu Nemus Avorandi. Ces trois désignations attestent la richesse
sémantique du toponyme. FERRAND, qui situait Fines à Vizille, donne à
Gavet le nom de Catorissiacum qu’il dit avoir
relevé « sur de vieilles cartes ». Mais cette mention est déjà dans
ROUSSILLON qui parle lui de « vieilles cartes de la Gaule » (!).
Vraisemblablement, une mauvaise lecture de la Table de Peutinger.
La
station a pu être identifiée avec le lieudit Lavorant
qui existe toujours à 600 mètres à l’ouest de Gavet. On sait que Fines
est le terme latin officiel qui désignait les postes frontières le long des
routes mais qu’il existait, en gaule, un autre terme Equoranza
dont est issu Lavorant.
A
l’entrée occidentale des gorges de la Romanche, Lavorant
se trouve au point même où la voie romaine devait traverser le torrent, à Gavet
où, selon FERRAND, on pouvait voir encore au XIXe siècle les culées d’un pont
antique. Une passerelle s’élevait jusqu’à il y a peu de temps à cet
emplacement, face au stade nautique actuel, dans l’axe du ruisseau de Gavet.
C’était sans doute là, précisément, la limite territoriale antique. Une croix,
moderne, matérialise toujours cet emplacement.
La
station antique n’a, quant à elle, pas été localisée. Il existe bien une voie
pavée qui conduit au hameau de Lavorant dans
la forêt mais celui-ci ne révèle rien d’antique, hormis peut être les restes
d’un rempart que P. L. ROUSSET attribue aux Ucenii
avec son pendant au PERIER. Selon toutes probabilités, la station de Fines
devait plutôt se situer sur l’emplacement de l’actuel hameau de Gavet.
Néanmoins,
le chemin qui va des Roberts aux Clos-de-Livet, dit anciennement Chemin
vieux de dessus pourrait être l’ancienne voie romaine. D’une largeur de
2,60 m en moyenne, il est pavé de grandes dalles irrégulières, bordées sur
chacun des cotés d’un mur.
Bibliographie :
-
F.
VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, 1877, pages 300 et 301
-
J.
H. ROUSSILLON : étude nouvelle et plus complémentaire de l’ancienne voie
romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878
-
F.
VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie
Delphinale, 3ème série, T 13, 1879, pages 41 et sq
-
H.
FERRAND : les montagnes dauphinoises : l’Oisans, 1903, pages 9 et 10
-
H.
FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913, pages 129 sq
-
E.
THEVENOT : la station de Fines et les limites du pays des Ucenii, 1942, pages 238 sq
-
G.
BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, 1969, pages 117,
118, 321 et 322
-
B.
REMY : les limites de la cité des Allobroges, Cahiers d’Histoire, 15,3,
1970, pages 204 et 305
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 16 et 17
-
P.
L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 61 et 62
-
CAG
38/1, 1994, page 56
-
Grenoble
antique, 1999, pages 28 et 189
-
B.
FRANCOIS : mémoire de Bourg-d’Oisans, 2, 2004, page 35
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 21 et 22
-
B.
FRANCOIS : Fines et le Quarantième des Gaules dans la voie romaine de
l’Oisans, 2005, pages 72 et 73
LONGECHENAL (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Lugdunum encore décelable dans
certains terrains de la plaine du Liers
au moment des labours.
En
janvier 1979 on a découvert près de l’église un site à tegulae et des
fondations de murs. Les éléments alors recueillis n’ont pas permis de dire s’il
s’agissait d’un habitat d’époque gallo-romaine ou de vestiges en remploi.
Bibliographie :
-
G.
DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et
archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 33
LUMBIN (canton du Moyen-Grésivaudan)
Préhistoire : une hache en pierre polie
d’époque néolithique a été découverte au hameau de Petit-Lumbin.
Protohistoire : à Petit-Lumbin, on a
trouvé une épingle à tête enroulée du bronze final.
Epoque
gallo-romaine : la
voie de Grenoble à Chambéry dite Chemin de l’Empereur traversait
la commune. C’est peut-être cette voie qui a été découverte avec son dallage à
l’est du hameau de Petit-Lumbin à proximité d’une villa avec thermes.
Elle se serait étendue entre les villages actuels de LUMBIN et de CROLLES. Elle
devait longer Pouillant, Camp-Ferrant, les Grangettes et Petit-Lumbin.
Elle passait ensuite au hameau de Pouliot. Divers vestiges sont
signalés :
Ø
selon
J. BRUNO, emplacement d’une grande ferme gallo-romaine dont la majeure partie
se serait située en contrebas de la route nationale
Ø
au
hameau de Pouliot, non loin du tracé de la voie, borne anépigraphe dite
« romaine ». A proximité on a mis au jour, en 1957, des conduits et une
vasque de 1,20 m de diamètre
Ø
en
1970 on a fouillé, en sauvetage, une partie d’exèdre appartenant à des thermes
domestiques et une canalisation en béton de tuileau recouverte de tegulae
Ø
à
l’est de Petit-Lumbin, on aurait découvert une trentaine (ou une
centaine) de monnaies de Néron à Constance II. Des petits objets de bronze
auraient été découverts au même endroit. Il s’agissait vraisemblablement d’un
trésor
Ø
on
signale également la découverte d’un sesterce de Lucilla
Augusta, d’un follis en bronze de Constantin
et un silique en argent d’époque constantinienne.
Haut
Moyen Âge : le
long de la voie romaine, entre les lieudits Petit-Lumbin, les Grangettes
et Pouillot on a découvert une zone funéraire du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
B.
COLOMBAN : recherches archéologiques dans le canton du Touvet, 1974
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, page 326
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 183
-
Archéologie
chez vous, n° 3, 1984, page 18
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 192
-
CAG
38/1, 1994, pages 134 et 135
-
Grenoble
antique, page 190
-
J.
C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit).
LUZINAY (canton de Vienne 1)
Préhistoire : une station néolithique est
signalée par CHANTRE.
Protohistoire : au lieudit Pradines la Noyerée III on a découvert, dans le comblement d’une
structure en creux, un foyer protohistorique.
Epoque
gallo-romaine : la
commune était traversée par la voie romaine de Vienne à Pont-de-Chéruy dite Via
de Saint Claude.
Selon
P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Lucenus
(domaine de).
Trois
autels funéraires seraient remployés dans le mur extérieur d’un hangar au
lieudit Pauphile. Ces inscriptions semblent
n’avoir jamais été relevées.
A
l’ouest de la commune, les lieudits Illins et Plan-d’Ollins pouvaient dériver selon N. CHORIER du nom de
la mère de Constantin, Hélène.
Près
de l’église, vers 1960, on a découvert trois plaques de marbre blanc et un fond
d’amphore.
En
2007, au lieudit Brame Farime on a découvert
les restes d’un atelier de fabrique de briques.
Haut
Moyen Âge : une
inscription paléochrétienne a été retrouvée dans les ruines de l’abside de
l’ancienne chapelle Saint Germain, sans doute de haute origine : « in
hoc TOMOL(o) / (requiescit) IN PACE / BERTEFRIDA
INNOX / HONESTA OBIET KAL(endas) SEPT(em)BRES / ANNO(s) LXVI P(ost) C(onsulatum)
BASILI / I (vir)I
C(larissimi) C(onsulis) IND(indictione) VIII (hedera) » :
« dans ce tombeau repose en paix Bertefrida,
enfant innocente, honorable, belle, douce, bonne, qui vécut environ 9 ans. Elle
est morte aux calendes de septembre, 66 ans après le consulat de Basile
clarissime, la 9ème année de l’indiction » (1er
septembre 605-606). Elle est aujourd’hui conservée à Vienne au cloître de Saint-André-le-Bas.
Une
autre inscription de même nature a été découverte à mi-pente d’une colline appelée
« Montgié » ou « Montgey » :
« (in h)OC TOMOL(o requiescit) / (bon)AE /
RECORDATION(is)
/ …S BVRGONDIO QU(i) FUIT OMN(ibus ? ami ?) CVS QV(i) VIXIT IN PACE BONIS AC... / ANNVS XXX OBIIT D(ie) TERTIO… / P(ost) C(onsulatum)
IVS(tini) V(iri) C(larissimi) C(onsulis) IND(ictione) SECVUNDA (anno ?) /
regni gl)ORISISSMI DAGO(berti) » : « dans ce tombeau repose Burgondio de bon souvenir qui fut pour tous… qui repose en
paix… 30 ans. Il est mort le 3ème jour de… la… année après le
consulat de Justin, clarissime, la seconde année de l’indiction, la …
année du règne du très glorieux Dagobert » (entre le 19 octobre 629 et le
31 août 630).
En
852, un diplôme de Lothaire cite la villa Lucennacus.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661
-
E.
LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle,
1865, n° 397
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 1839 et 1841
-
M.
C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1877
-
E.
CHANTRE : le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, pages 482 sq
-
CIL
XII, n° 2096 et 2097
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, n° 470, 487 et 689
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALLIER, 1921, page 205
-
ILCV,
II, 1927, pages 457 et 458, n° 4730 et 4732
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de
l’Isère, 1937, page 56
-
A.
BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282
-
B.
BLIGNY (direction) : Histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page
18
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 177
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de
notre ère dans les Alpes françaises du nord, 1983, page 190
-
F.
DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à
la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 245 et 246, pages
635 à 641
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 91
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 157
-
CAG
38/1, 1994, page 143
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 58
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 100 et 129
-
CAG
38/4, 2017, pages 207 et 208
MALLEVAL (canton du Sud-Grésivaudan)
Préhistoire : la grotte de Burry
a livré des restes du paléolithique moyen.
Protohistoire : à la Grotte des Fées on a
trouvé du mobilier de l’âge du Bronze. (Voir aussi COGNIN).
Epoque
gallo-romaine :
dans les gorges, entre Cognin et Malleval, aux environs de 1870 on a découvert
dans une grotte une lampe romaine à trois becs, des tessons de céramique et des
monnaies.
Certaines
des monnaies romaines découvertes au XIXe siècle dans la gorge du Nant (qui
sert de limite entre les communes de Cognin et de Malleval) pourraient provenir
du versant de Malleval (voir aussi COGNIN).
Bibliographie :
-
G.
VALLIER : RBN 38, 1882
-
G.
de MORTILLET : la préhistoire dans les grottes et abris sous roches, 1912,
page 390
-
La
grotte de Malleval, RAD, 16ème année, n° 11, 1913, pages 192 à 196
-
A.
BOCQUET et P. LEQUATRE : la grotte du Nant, BSPF 3, 1966, pages 605 à 612
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique t protohistorique, 1969, page 230
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 243
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V,
2, 1988, page 43
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 296
-
CAG
38/1, 1994, page 159
MARCIEU (canton de la Matheysine-Trièves)
Epoque
gallo-romaine : on
a pensé que le nom de la commune pouvait dériver du patronyme Marius ou Masius (domaine de).
La
voie romaine de la Motte à Mens passait à Roac,
Marcieu et les Champs. On notera également les lieudits la Ville
et le Villard.
Haut
Moyen Âge : au Bricon,
à 500 m du château, emplacement de motte castrale.
Bibliographie :
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 37 et
39
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages d’origine romaine,
1981, page 181
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 91
-
Histoire
des communes de l’Isère, page 431
-
CAG
38/1, 1994, page
-
J.
C. MICHEL : la voie de Grenoble à Mens par Avignonet, Marcieu et Savel
(inédit)
MARCILLOLES (canton de Bièvre)
Protohistoire ?
des clichés IGN de 2009 montrent des anomalies circulaires, aux Blaches, au Collet et à l’est du chemin de Nivollon.
Epoque
gallo-romaine :
près des sources de l’Auron, A. MACE aurait suivi une voie qu’il rattachait à
la route de Grenoble à Vienne. Celle-ci portait encore le nom de Grand
Chemin. Ceci est à rapprocher de la découverte d’un tronçon de cette voie à
BREZINS.
Le
village de Marcilloles semble s’être modelé sur la voie romaine. Diverses croix
le jalonnent (chemin des Poypes, chemin du Collet).
Au
lieudit la Manche, non loin de la voie romaine, emplacement d’un site à tegulae.
Aux
Poypes en 2005, on a remarqué une concentration de tegulae.
Bibliographie :
-
A.
MACE : mémoire sur quelques points controversés sur la géographie des pays
qui ont constitué le Dauphiné, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1863, page
415
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 126
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 98
-
CAG
38/1, 1994, page 120
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999, pages 32 et 45
-
CAG
38/4, 2017, page 209
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna
(inédit).
MARCOLLIN (canton de Bièvre)
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit les Louvatières on a découvert dans
des labours des tegulae et des céramiques.
Selon
P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Marcolenus
(domaine de).
Bibliographie :
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 183
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 126
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 66
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 40
-
CAG
38/1, 1994, page 120
MARNANS (canton de Bièvre)
Epoque
gallo-romaine :
station dite des Gargonnes à 50 m au nord du
vieux pont de Marnans qui passe pour être d’origine antique.
On
a vu dans le nom de la localité le patronyme Marinus
(domaine de).
Haut
Moyen Âge : la Villa
Marnan est citée au Xe siècle.
Bibliographie :
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 184
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 127
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 59
MASSIEU (canton du Grand-Lemps)
Préhistoire : un site préhistorique de plein
air est signalé par A. BOCQUET au lac de Saint Sixte (mais celui-ci est
situé sur la commune de Merlas).
Epoque
gallo-romaine :
deux sites gallo-romains ont été localisés.
Selon
P. H. BILLY, le nom de la commune dériverait du patronyme Marcius
(domaine de). N. CHORIER avait inventé en 1661, à son habitude, un « Hercule
Macusin » (sic) pour justifier du nom et dix ans
plus tard, G. ALLARD reprenait la même explication commode. J. C. BOUVIER et J.
FILLEAU y voient, pour leur part, la patronyme Macianus.
On
notera un lieudit le Villa et un lieudit Quincieu (domaine de Quintiacus ?).
Au
lieudit sous la Vie, passage possible de la voie romaine de Grenoble à
Genève par Aoste.
Au
lieudit la Garonne, on a repéré un site du Bas-Empire.
Au
lieudit le Verney, présence de tegulae et de tessons de
céramique.
On
notera trois lieudits Grand-Champ.
Haut
Moyen Âge : le
testament d’Abbon du 5 mai 739 mentionne la localité de Maciano
qu’il tenait de ses parents in pago Viennense et qu’il lègue, comme tous ses considérables
biens à l’abbaye de la Novalaise qu’il avait fondée.
La
paroisse de Marciano apparait dès le VIIIe siècle.
Une
charte de mars 977 indique in Massario.
En
mars 977, un nommé Ratborne et son épouse Willa abandonnent aux moines de Saint André le Bas de
Vienne des terres in Masiano.
Le
lieudit le Villa a livré en 1936 des tombes du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : histoire générale du Dauphiné, 1661, T I, page 268
-
G.
ALLARD : dictionnaire du Dauphiné, 1671, II, page 108
-
J.
MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, charte XXII A, page 45
-
U.
CHEVALLIER : dictionnaire topographique du département de l’Isère, T 1,
1920, page 206
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes de l’Isère, 1937,
page 58
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 186
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 63
-
Histoire
des communes de l’Isère, 2, 1987, page 388
-
Archéologie
chez vous n° 8, 1990, page 10
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 59
-
CAG
38/2, 2011, page 243
-
J.
C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MAUBEC (canton de l’Isle-d’Abeau)
Préhistoire : une hache néolithique est
signalée.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
au
dessous de la Ferme de Montquin, le chemin dit
du Bas est une ancienne voie romaine
Ø
la
ferme elle-même parait être construite sur une villa
Ø
des
vestiges de terrassement antique ont été découverts par prospection aérienne
Ø
on
n’insistera pas sur la tradition locale qui plaçait à Césarges
l’emplacement d’un « fort de César » (Coesaria
Arx)
Ø
près
du pont de Maubec, emplacement d’une cabane gallo-romaine
Ø
près
de la cure on a découvert des fragments de poterie, des tegulae et une
monnaie de Domitien
Ø
au
lieudit Grand-Paleyzin, des tuiles dans une
vigne pourraient provenir d’une petite construction. Entre 2019 et 2022, un
prospecteur, qui a bien voulu me l’indiquer, y a découvert en outre un fragment
d’anse d’amphore, un clou, un anneau en bronze et un fragment possible de
meule.
Haut
Moyen-Âge : il y a
également de nombreux vestiges :
Ø
dans
un bâtiment, au lieudit Coupalain, une
inscription paléochrétienne a été découverte en 1875 lors de la démolition du
clocher : « ici repose en paix … edus
de bonne mémoire, diacre, mort à l’âge de … ans le … des ides de décembre sous
le consulat d’Agapitus clarissime » (517)
au lieudit le Sevoz,
emplacement supposé du Severio du testament
d’Abbon de 739
Ø
emplacement
d’une motte castrale non loin de l’église avec butte et basse cour comportant
une chapelle
Ø
autre
motte de la Garine dite Mont-Léopard, à
300 mètres au nord du village. Elle conserve une plate forme sommitale de 25
mètres de diamètre dominant une basse-cour en demi-lune
Ø
troisième
motte possible au château de la Poype
Ø
auprès
du manoir de Césarges des vestiges du Haut Moyen Âge
sont signalés en relation avec une tour arasée.
Bibliographie :
-
E.
CHANTRE : haches en bronze du Bas Dauphiné, 1867
-
Le
testament d’Abbon dans J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre
1959, pages 3 et 4
-
A.
BOCQUET : Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 282
-
A.
NORAZ : Maubec et son passé, 1972
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT ; inventaire d’archéologie rurale en Bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 42
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de
notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 190
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 8
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 82
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 684
-
CAG
38/2, 2011, pages 243 et 244
-
Renseignements
de M. J. P. SUBRA, 2022
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MAYRES-SAVEL (canton de la Matheysine-Trièves)
Epoque
gallo-romaine :
selon V. MIARD, le nom de Mayres viendrait du patronyme Marius ou Marcus.
Une
voie romaine joignant Mens à la Motte-Saint-Martin passait à Savel. Elle
franchissait le Drac un peu en amont du hameau, à l’endroit où le torrent se
trouvait resserré entre les roches. Le pont qui était jeté là et dont il
subsiste des vestiges au lieudit le Pont fut détruit en 1720. Il était
probablement d’origine antique.
Des
monnaies de Néron et des briques ont été découvertes vers 1875 à Savel.
Selon
la tradition locale, le château de Savel aurait été élevé sur un « castrum
romain ».
V.
MIARD pense que les mines de blende de la Californie pouvaient être
exploitées dès l’époque antique.
Haut
Moyen Âge : Savel
est cité dans le testament d’Abbon en 739 sous la forme Savilis.
Bibliographie :
-
J.
MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale Notre
Dame de Grenoble, 1869, page 41
-
A.
DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 37, 38,
309 et 310
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 91 et 92
-
CAG
38/1, 1994, page 107
-
J.
C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, pages 7 à 10
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)
-
J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître)
MEAUDRE (Autrans-Méaudre-en-Vercors)
(canton de Fontaine-
Vercors)
Préhistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
les
sciallets Meillan
et Cochet, découverts en 1911, contenaient des ossements d’ursus speleus et de
loups et quelques traces humaines du paléolithique moyen
Ø
les
grottes Colomb et de la Passagère, situées à mi-chemin entre
Méaudre et Autrans, à 1045 m d’altitude, ont été fouillées par H. MULLER entre
1912 et 1914. Deux occupations successives ont été mises en évidence : la
plus ancienne remonte au paléolithique moyen et se caractérise par des pointes
et quelques éclats de silex identiques au matériel livré par la grotte de Préletang à Presles. La seconde, plus
importante, est intervenue quelques 70 000 ans plus tard à l’époque
mésolithique. Les deux grottes étaient alors occupées par des chasseurs de
marmottes dont on a découvert les ossements de plus de 1300 individus. La
grotte Colomb a livré 597 pièces lithiques et la Passagère 237
pièces. La grotte Colomb est aujourd’hui un site protégé
Ø
on
a également découvert une hache polie en serpentine sombre d’époque néolithique
en un lieu non précisé
Ø
en
1972, on a découvert dans un champ un gros éclat patiné du néolithique.
Protohistoire : à la grotte de la Passagère,
existence d’une couche récente contenant de la céramique de l’âge du Fer.
La
grotte Colomb a livré en surface un fragment de fibule en bronze à large
rebord de l’époque de la Tène.
On
signale, sans préciser le lieu, un habitat de la Tène.
Bibliographie :
-
H.
MULLER : une nouvelle station azilienne dans le Vercors, l’homme
préhistorique 10ème année, 1912, page 375
-
M.
BOULLE : compte rendu des fouilles de Méaudre, l’Anthropologie, T 25,
pages 225 à 232
-
H.
MULLER : considérations sur le préhistorique dans la région grenobloise,
recueil d’histoire et de géographie alpine, T 5, 1917, page 390
-
F.
BOUDENIET et H. de LUMLEY : magdalénien et Romanello
azilien en Dauphiné, 1956, pages 123 sq
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 282 à 285
-
GALLIA
Préhistoire, T 20, 2, 1977, page 634
-
La
préhistoire en Vercors, courrier du parc, n° 22, 1979, pages 28 à 31
-
Isère
gallo-romaine 1, 1985, page 237
-
P.
BLINTZ : guide d’exploration préhistorique et quaternaire en Vercors,
1995, pages 104 sq
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 26 et 35
-
Grenoble
antique, 1999, page 11
-
S.
BERNARD-GRUELLE : les paléoalpins, 2000, page
111
-
S.
REY-GIRAUD et F. VIGNAND : H. Müller inventeur des grottes préhistoriques
Colomb et Passagère, les cahiers du Peuil n° 4, 2000, pages 35 à 43
-
Vassieux,
sd, page 66
MENS (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : une hache en pierre polie,
d’époque néolithique, a été trouvée dans un ravin sur les rives de l’Ebron et une autre sur le Serre de Mens. Deux autres
haches, aujourd’hui perdues, sont également signalées. On a également retrouvé
une lame en silex de Vassieux.
Protohistoire : au Châtel, bloc erratique
avec cupules, rigoles creusées et quelques ornements sculptés qui passe pour
avoir été une « pierre à sacrifices » d’époque gauloise. Il s’agit vraisemblablement
d’un mégalithe eu égard à la présence de cupules.
DAUZAT
donnait une origine romaine au toponyme : Minclum
(fundus) du nom d’homme gaulois Mincius.
Epoque
gallo-romaine :
Mens a-t-elle été une agglomération antique ou un simple relais routier ? C’est
sans aucune preuve tangible que la plupart des auteurs ont considéré que Mens
était, depuis l’antiquité, la capitale du Trièves : de Guy ALLARD – et
nombre d’auteurs après lui – qui y voyaient un Forum Néronis
à J. ROMAN qui y situait la station de GEMINAE, en passant par la
tradition locale qui en faisait la sépulture de « Saint Mens »,
martyr chrétien d’Orient au Ve siècle.
Si
l’assimilation géographique de Mens avec GEMINAE (station double portée
deux fois par erreur ou du fait de stations « jumelles ») s’avère
impossible, Mens a pu, pour le moins, être une mansio
au carrefour de plusieurs voies antiques, ce qui serait à l’origine de son
nom comme c’est le cas à Manse (Hautes-Alpes). Mais, contrairement à Manse,
Mens, hormis son nom et quelques rares tegulae et des « objets
romains » qui auraient été découverts avant 1845 sur un site non précisé,
n’a jamais livré le moindre vestige antique et rien n’atteste l’existence de
structures gallo-romaines dans le bourg. Mais les transformations que celui-ci
a subies au moyen âge et les destructions liées aux guerres de religion ont
toutefois pu recouvrir une éventuelle agglomération antique et, à fortiori, une
mansio.
Haut
Moyen Âge : la
tradition locale rapporte la présence d’un « tombeau de Saint Mens »,
chrétien martyr d’Orient, sous l’église actuelle. Cela n’a jamais été établi.
On notera qu’il existe une colline de Saint Mens au sud-est de Gap.
Le
lieudit le Thau pourrait correspondre au Casili
in Tenegaudia du testament d’Abbon de 739.
Au
Châtelard, à 1000 mètres d’altitude, emplacement d’une motte castrale de
10 mètres à laquelle succéda un château occupé jusqu’au XVIIIe siècle.
Bibliographie :
-
G.
ALLARD : recherches sur le Dauphiné, XVIIe siècle, manuscrit à la BMG
-
E.
GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, III,
1844-1852, page 199
-
Le
testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble, 1869, page 42
-
A.
DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la Deuxième Narbonnaise, 1924,
page 60
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 285
-
L.
TERRAS : la Vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse,
1970, page 15
-
A.
DAUZAT et C. ROSTANG : dictionnaire étymologique des noms de lieux en
France, 1978, page 133
-
A.
BEAUP : les sanctuaires du Trièves, 1980, page 197
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 63 et 67
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1988, pages 186 et 189
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 197
-
CAG
38/1, 1994, page 99
-
Patrimoine
en Isère : Trièves, 1996, pages 29 et 34 à 36
-
Grenoble
antique, 1999, page 193
-
Mémoire
d’Obiou, n° 5, 2000, page 41
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 45,
juin 2000, pages 46 et 47
-
Correspondance
de M. LESCURE du 20 octobre 2002
-
J.
C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 9
-
J.
C. MICHEL : Mens, revue des AVG n° 68, 2011, pages 39 sq
-
CAG
38/4, 2017, page 209
-
J.
C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MEPIEU : voir CREYS-et-MEPIEU (supra)
MERLAS (canton de Chartreuse-Guiers)
Protohistoire : la Pierre à Matta, citée
par de nombreux auteurs comme étant une « pierre druidique » n’est en
fait qu’un bloc erratique.
Epoque
gallo-romaine : le
hameau de Saint Sixte, situé au bord d’une voie romaine secondaire
joignant Chambéry à Voiron, a livré de nombreux vestiges de l’époque gallo-romaine
au Haut Moyen Âge :
Ø
à
l’emplacement même du hameau, vers l’église, le presbytère et le cimetière, et
dans les champs environnants on a mis au jour au XIXe siècle en diverses
circonstances des fragments de colonnes, des tuiles, des briques rouges, des
fragments de mosaïques, du béton à tuileau, des céramiques, des monnaies de
Dioclétien… et diverses substructions non relevées. Ces vestiges témoignent de
l’emplacement d’un établissement sans doute luxueux, temple ou villa
Ø
dans
l’ancienne Maison Pellet, des fragments de frise romaine ont été
découverts au XIXe siècle et remployés dans l’un des murs extérieurs de la
maison (non visible de nos jours)
Ø
dans
l’étable de Joseph Perrin, une colonne romaine en remploi servait anciennement
de soutènement à la voûte
Ø
dans
le ruisseau du Turt des monnaies, non
décrites, ont été trouvées par le baron de Franclieu
avant 1887
Ø
en
juillet 1888, en cultivant son jardin confinant au verger de la cure, le
menuisier Parendel mit au jour plusieurs
« tombeaux gallo-romains »
Ø
sur
le chemin de Saint-Geoire, vers la Fontaine Perrin, au XIXe siècle, une
sépulture contenant de la céramique sigillée et des monnaies de Tibère à
Constance Chlore a été découverte
Ø
à
la Chapelle-de-Merlas, au Mas de Chantre trois autres sépultures
identiques ont été découvertes au XIXe siècle
Ø
le
château de la Chapelle-de-Merlas parait avoir été bâti sur l’emplacement d’un
édifice antique : des vestiges, non décrits, auraient été mis au jour à
plusieurs reprises
Ø
un
chapiteau romain qui avait été déposé dans la crypte de Saint-Sixte a
aujourd’hui disparu
Ø
à
l’entrée de la crypte une pierre de pressoir antique a été découverte
Ø
on
a vu dans le nom de Merlas le patronyme Merula
(domaine de)
Ø
on
notera la présence d’un lieudit Grand-Champ et d’un lieudit Grand-Pré.
Haut
Moyen Âge :
l’actuelle crypte située sous l’église paroissiale reconstruite au XIXe siècle
appartient à un édifice religieux primitif, non étudié et non fouillé à ce
jour, ce qui en rend la datation très aléatoire. Cette crypte se compose de
trois alvéoles de 1,50 m de hauteur, avec des arcs grossiers. Elle a livré des
inscriptions funéraires paléochrétiennes dont deux sont conservées dans la
seconde alvéole (infra). La présence de ces inscriptions, le vocable à Saint
Sixte, qui est celui d’édifices chrétiens des premiers temps (cf. à Grenoble,
le complexe funéraire de Saint Sixte dont l’origine mérovingienne est
dûment établie par l’archéologie), l’antériorité gallo romaine du site, ont
longtemps plaidé pour voir dans les frustres vestiges conservés les restes d’un
petit établissement du Haut Moyen Âge : chapelle privée construite par de
riches propriétaires burgondes à proximité ou dans l’emprise d’une villa ou
encore petit monastère, ce qui serait toutefois exceptionnel dans une région
ou, hors des villes, ils ne sont guère fréquents à cette époque.
On
y verrait plutôt actuellement une chapelle d’époque romane, pour autant que la
partie subsistante suffise à la restitution exacte du plan pouvant représenter
la forme du chevet de l’église qui lui était immédiatement superposée :
abside principale cantonnée de deux absidioles greffées sur les bras d’un
transept. Mais l’édifice a pu aussi être modifié à l’époque romane et seule une
fouille méthodique permettrait d’obtenir son origine exacte.
Des
trois inscriptions paléochrétiennes provenant de cette crypte, ou de
l’environnement immédiat ; deux sont conservées in situ :
Ø
pierre
tombale de Claudia : cette pierre tombale se trouvait avant 1879 « au
bord du chemin » ce qui explique qu’ALLMER ait pu en faire une lecture
complète. Lors de la reconstruction de l’église actuelle, elle a été utilisée
en jambage de la baie faisant communiquer le clocher à la sacristie, en
position inversée de sorte que les deux premières lignes de l’inscription sont
maintenant cachées : ( + … HIC REQUIESCIT / IN PACE FAMULA D(e)I / CLAVDIA QVI VIXIT / ANNIS XXXIIII M(ensibus) IIII / D(iebus) XIIII OBIIT
XVIIII / K(alendas) FEBRVARIAS POST / C(on)NS(ulatum) ANTIMI ET / FLORENTI V(i)R(orum)
/ C(larissimorum) C(onsulum) » :
« Ici repose en paix Claudia, servante de Dieu, qui a vécu 34 ans, 4 mois,
14 jours et qui est morte le 19 des calendes de février, l’année après le
consulat d’Anthémius et de Florentius,
clarissimes » (14 janvier 516). Cette inscription est classée monument
historique au titre des objets mobiliers, 1975)
Ø
pierre
tombale d’Ervalde : cette inscription, sur une
pierre haute de 148 cm, large de 50, était, avant 1879, engagée en partie sous
la marche supérieure de la table de communion de l’église de Saint Sixte, ce
qui explique qu’ALLMER n’ait pu en faire qu’une lecture partielle. Lors de la
construction de l’actuelle église elle a été dégagée et placée dans la crypte où
elle est toujours : « IN HVC LOCO REQVIESCIT / PENETENS (?) ERVALDE
TE / MENS DEVM FEMENA C / DOMENA IN SPE RESVREXI / ONIS VITAE AETERNAE / QVAE
VIXIT ANNOS QVA / DRAGINTA ET DVOS MIN / SES SEX OBIIT QVINTO / KALENDAS
NOVEMBRIS / INDICTIONE XIIII » : « Ici repose Ervalde la pénitente, femme et dame craignant Dieu dans
l’espoir de la résurrection et de la vie éternelle qui vécut 42 ans et 6 mois
et mourut le 5 des calendes de novembre, indiction 14 ». Elle semble être
de même époque que la précédente (28 octobre 551 ?). Le nom d’Ervalde (qu’ALLMER avait interprété Engebvalde)
a une consonance germanique qui s’explique par le fait que les Burgondes avaient
déjà colonisé la région depuis 443. Cette inscription est classée monument
historique au titre des objets mobiliers, 1975)
Ø
une
troisième inscription, datée de 541 à 547, est aujourd’hui perdue. Elle était
fragmentaire : « HIS RE(q)VIES(it in pace bone me) / MORIE FAMOL(a Dei ?) / IN SPE RESVRRE(ctionis mise) /
RECORDIA CHR(ist)I … ( ? quae vixit an)NVS XII MINS(es)… / DIES SEPT OBIIT... / ...KALENDA(s)
/ (post) CONS(ulatum) / … IND(ictione)… » :
« ici repose une servante de Dieu… de bonne mémoire, morte en paix dans
l’espoir de la résurrection par la miséricorde du Christ, à l’âge 12 ans, …
mois, le … des calendes de … la … année après le consulat de …
indiction… ». Datée d’un consulat incertain, elle pourrait correspondre,
par analogie avec d’autres inscriptions, à la période 541, 547.
Les
anciennes paroisses de Saint Sixte et de Saint Ferréol rappellent
la situation des édifices mérovingiens observés à Grenoble.
La
Poype de Saint Sixte est une fortification de l’an Mil, avec une plate
forme longue et étroite de 70 m de longueur sur 10 m de largeur, dont
l’extrémité est barrée par une petite levée de pierres. Il s’agit d’une motte à
plusieurs tertres, configuration assez rare.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
BSSI, 3, 1843, page 124
-
E.
GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, T 3,
1846, pages 189 et 200
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F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 1787, 1813, 1946,
-
CIL
XII, 1888, n° 2421, 2422, 2443
-
Abbé
A. CHAPELLE : notice historique sur Merlas près de Saint-Geoire, Petite
Revue Dauphinoise, 2ème année, 1887-1888, pages 95, 99, 101, 124 et ss, 136 et 137, et 4ème année 1889-1890, page 33
-
E.
LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe
siècle, 1892, n° 126, pages 145 et 146, n° 1148, page 148
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CHEVALIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 277, page 49, n° 364, page 64, n°
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-
Chanoine
J. B. LANFREY : chez nous, 1930, pages 294 et 346, 347
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Abbé
MILLION : le lac de Paladru, 1930
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E.
DIELH : ILCV, 1, 1931, n° 1347, page 257, 1434, page 273
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BOUFFE : l’inscription antique chrétienne sans date de Saint-Sixte,
Evocations, août 1953, pages 1130 et 1131
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J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations octobre
1959, page 4 et mars avril 1960, page 152
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décembre 1964, pages 50 sq
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BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18
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H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
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COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 191 à
193
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R.
et M. COLARDELLE : la nécropole de Saint-Sixte et la topographie
chrétienne de Grenoble dans 108ème congrès national des sociétés
savantes, 1987, pages 212 sq
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Histoire
des communes de l’Isère, pages 384 et 385
-
F.
DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à
la renaissance carolingienne, T 5, Viennoise du nord, 1985, n° 282, 283 et 284
pages 722 à 729
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, pages 64 et 65
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Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, page 126, n° 346
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TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 85
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Histoire
des communes de l’Isère, 1988, pages 384 et 385
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chez vous n° 8, 1990, page 26, notice 59 et pages 49, notices 132 et 133
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G.
BARRUOL : Dauphiné roman, 1992, page 239
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 347 et 684
-
R.
FAVIER : nouvelle histoire du Dauphiné, 2007, page 33
-
CAG
38/2, 2011, pages 244 à 246
MEYLAN (canton de Meylan)
Protohistoire : sur un site non précisé, H.
MULLER a découvert un bracelet à crotale (MD 67.12.25), un bracelet losangique,
un bracelet avec une perle biconique, un boulon et une agrafe de la Tène.
On
aurait découvert sur la commune, aux Béalières,
une obole massaliote et des monnaies gauloises en argent des Salasses.
Tradition
d’oppidum gaulois (Olonna ?).
Epoque
gallo-romaine :
Meylan était situé sur l’emplacement de la voie romaine de Grenoble à Chambéry.
Divers
vestiges sont connus :
Ø
dans
une propriété qui appartenait à Aimé Dubois, député de l’Isère, on a découvert
au XIXe siècle une inscription funéraire qui provenait peut être de
Grenoble : « D(is) M(anibus)
/ L(uci) PRIMI / VALERI / ET POTIAE / CARILLAE /
PRIMI / VASSILIVS / ET VALERIA / PARENTIB(us) » : « aux dieux manes de Lucius Primus Valerius et de Potia
Carilla, Primus Vassilius
et Prima Valeria à leurs parents ». Elle est aujourd’hui conservée au
Musée Dauphinois (34.57.13)
Ø
au
même endroit, on a trouvé une série de petits balsamaires lacrymatoires, des
gobelets et des bols en verre soufflé des IIe et IIIe siècles (MD 67.3.221 et
67.3.219 et 220)
Ø J. BRUNO situe à Meylan l’emplacement
d’une grande ferme gallo-romaine avec un domaine d’environ 350 ha, soit le
territoire de cinq communes actuelles : Meylan, Corenc, la Tronche,
Montbonnot-Saint-Martin et Saint- Ismier. Il est possible qu’elle n’ait pas été
d’un seul tenant et qu’il y eut au moins deux aberrances, celle d’Arvilliers à Corenc et celle des Lombards à
l’entrée de la gorge du Manival. La villa centrale se
serait située au lieudit la Ville
Ø
à
peu de distance du hameau de la Ville on aurait découvert des restes
d’habitat gallo-romain, ce que pouvait laisser pressentir le nom du hameau
Ø
non
loin de là, on notera un lieudit les Vilaux,
Ø
Pilot
de Thorey mentionne également les lieudits les Villards, Grand Champ et
Grand Pré,
Ø
en
un lieu non précisé, on aurait découvert des sépultures à incinération des Ier et IIe siècles.
Ø
à
l’ouest du village, à Cote-Malacare, on a
repéré des fours gallo-romains
Ø
en
1980, dans la ZIRST de Meylan, on a repéré des traces de constructions gallo
romaines qui ont livré des monnaies et des céramiques du Ier au Ve siècles
Ø
en
1988, au lieudit les Béalières (aujourd’hui
rue des Amphores), on a dégagé deux bâtiments du Bas-Empire, le premier avec
des monnaies des IIe et IVe siècles, trois sonnailles, une clé laconienne, une
grosse chaîne, un anneau et une statuette de panthère en bronze, le second avec
des pesons de tisserand et des monnaies du IIe siècle au très bas empire (tout
ce matériel est conservé au Musée Dauphinois). Il s’agit d’une grange étable et
d’un bâtiment artisanal qui pourraient dépendre de la pars rustica d’une importante villa ou d’une agglomération (Olonna ?). La grande abondance de pesons
et de tuiles laisse à conclure à la présence d’un artisanat textile et
céramique du Ier siècle avant notre ère au Ve siècle, si ce n’est sur
le lieu même, du moins à proximité immédiate
Ø
la
BMG de Grenoble conserve un masque en terre cuite avec inscription APRIO
Ø
Chemin
de l’Eglise, socle de borne pouvant être antique (milliaire ?).
Haut
Moyen Âge : Meylan
(Olonna) est cité dans le testament d’Abbon de
739.
Site
funéraire post mérovingien dit de la Favette.
En
1973, lors de la construction d’une villa, on a exhumé cinq sépultures d’époque
carolingienne.
A
l’emplacement du château du Corbeau, motte castrale possible.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846
-
Le
testament d’Abbon dans J. ROMAN Cartulaires de l’église cathédrale de
Grenoble, 1869, page 37
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 506
-
CIL
XII, 1888, n° 2286
-
H.
MULLER : présentation d’objets des époques du bronze et du fer trouvés en
Dauphiné, BSDEA, T 11, n° 1, 1904, pages 48 à 62
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
-
S.
CHABERT : catalogue des inscriptions romaines du Musée Dauphinois, 1927
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 287
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, page 77
-
GAILLARD,
JAIL, BILLET : Meylan au fil des siècles, 1975
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, pages 169, 184, 296, 312, 315,324 à 328 et 366
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 191
-
Archéologie
chez vous n° 3, 1984, pages 11 à 13
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 69 et 70
-
J.
BILLET et M. GUILLARD : Meylan, tradition et modernité, 1987, page 36
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, 2, page 236
-
L’archéologie
de l’âge du Fer, 1991, page 125
-
CAG
38/1, 1994, page 169
-
Grenoble
antique, 1999, pages 14 et 88
-
Correspondance
de M. CURRIAL du 16 novembre 2003
-
Renseignements
de G. FIASTRE des 2 et 24 décembre 2003
-
J.
P. JOSPIN : la grange étable aux Béalières à
Meylan dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008,
pages 128 à 131
-
CAG
38/4, 2017, pages 209 à 211
-
J.
C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit)
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MEYRIE (canton de Bourgoin-Jallieu)
Préhistoire : à Châtillon, dalle en molasse
portant une croix à double trait ainsi que 17 larges cupules.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H BILLY, le nom de la commune serait d’origine antique et pourrait
provenir du patronyme Marius (domaine de). Quelques vestiges sont
signalés :
Ø
vers
le milieu du XIXe siècle, on a découvert une inscription aux empereurs
(détruite) : « … NVMINI… /… IVANTVS » : « la puissance
divine de… evantus… ».
Ø
en
divers points de la commune, des vestiges d’habitat antique sont signalés
Ø
à
mi hauteur du monticule de Châtillon, on a découvert des poteries gallo-
romaines et un petit bronze de Tetricus le Père
Ø
au
sud du village, emplacement d’un site à tegulae
Ø
au
lieudit le Coin, emplacement présumé de villa
Ø
en
2008, au lieudit le Mas, un site gallo-romain a été localisé.
Haut
Moyen Âge : le
« tumulus » de Châtillon a livré des sépultures de type burgonde. Il
pourrait s’agir d’une motte castrale.
Bibliographie :
-
BSSI,
III, séance du 29 décembre 1843
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 514
-
CIL
XII, 1888, n° 2351
-
J.
SAUNIER : à propos de Chatillon à Meyrié, Evocations, mai 1951
-
J.
CHAUFFIN et D. RUTLEL : vers une extension du problème des pierres à
cupules, Evocations n° 105, 106, 1956, pages 1519 sq
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre
1959, page 4 et mai juillet 1960, page 152
-
M.
C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, pages 12 et 42, 43
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 192
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983,
page 192
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1987, page 87
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 8
-
ILN,
v, 2, Vienne, 2004, n° 583, page 248
-
CAG
38/2, 2011, pages 246 et 247
MEYRIEU-LES-ETANGS (canton de l’Isle-d’Abeau
Préhistoire : aux Marais de Montjoux,
emplacement de pierre à cupules, en contrebas de la N 522.
Une sépulture en ciste, construite avec
de petites dalles, d’époque néolithique, a été signalée en 1894.
Protohistoire : en 1868, au Mollard de Jonchey, on a mis au jour une sépulture féminine dont
le crâne était surmonté d’un diadème et dont l’un des bras était entouré d’un
bracelet. Il s’agissait vraisemblablement d’une gauloise de haut rang. Une
tradition locale indique qu’à proximité de cette sépulture existait un
« temple gaulois » sur lequel les Romains aurait ultérieurement
édifié un autel à Jupiter.
Au sommet nord du Fayolay,
près du chemin de Bourcherin, un tertre limité
par de grosses pierres passe pour être un oppidum gaulois.
Epoque gallo-romaine : le hameau de Montjoux, à l’est
de Meyrieu, tirerait son nom, selon CHORIER, de Mons
Jovis, le « Mont de Jupiter. Selon P. H.
BILLY, le nom de la localité viendrait du patronyme Matrius
(domaine de).
Plusieurs sites gallo-romains sont
connus :
Ø
sur
la plate forme qui domine l’ancien chemin de Vienne, on a découvert, entre 1872
et 1876, une nécropole gallo-romaine. En 1956, de nouvelles sépultures ont été
exhumées
Ø
en
1885, au Mas du Terrier, on a découvert des substructions antiques et
une urne funéraire
Ø
au
lieudit Petite Forêt ou Tuilière, emplacement d’ateliers de
potiers sur plus de 15 000 m2. A proximité, les vestiges d’un habitat
(villa ?) ont également été aperçus
Ø
à Langouver, emplacement de villa gallo-romaine
Ø
au
carrefour de Trevô (les Trois Voies ?),
emplacement de villa gallo romaine
Ø
en
face de l’église, au lieudit la Roche, on a mis au jour en 1921 six
fours à chaux gallo-romains, entaillés dans le roc, dont le plus grand mesurait
2,30 m de largeur sur 2 m de hauteur
Ø
au
lieudit Bourcharin, on a découvert une
nécropole du Bas-Empire. Non loin de là on aurait également découvert des
monnaies romaines, des ferrures, des tessons de poterie et des clous de chariots
Ø
au
nord de Panissière, on a trouvé une tegula
erratique
Ø
au
pied de la Colline des Mottes, site à tegulae.
Haut
Moyen Âge : divers
vestiges sont également connus :
Ø
de
1905 à 1912, en défonçant le sol à 15 m du cimetière de Bourcharin,
on a découvert une rangée de cinq puits funéraires, sans murs, placés à 2,50 m
les uns des autres. Ces puits contenaient de nombreux fragments de vases en
grès, de la terre noirâtre et des dents de sangliers. On pense qu’il existait à
proximité un oratoire paléochrétien du VIe siècle
Ø
à Langouver, à la villa gallo-romaine existante,
succéda un domaine mérovingien qui s’étendait, avec ses dépendances, depuis
l’ancienne route de Lyon à Grenoble jusqu’au cimetière. Ruiné vers le VIIIe ou
le IXe siècle, ce domaine se releva ensuite pour former, avec Bourcharin, le premier fief féodal de Meyrieu
Ø
au
hameau du Raffet, on a mis au jour en 1925 une francisque à deux
tranchants, fortement oxydée, pouvant remonter à la bataille de Vézeronce ou de
celle qui ruina la localité de Plan sur SAINT-AGNIN (infra)
Ø
au
hameau de Montjoux, de 1872 à 1876 on a mis au jour plusieurs rangées de
tombes en coffres de dalles. Au même endroit, en 1956, on a découvert deux
autres sépultures en coffres de dalles
Ø
la localité est citée sous le nom de Mariaco au Xe siècle.
Bibliographie :
-
N.
CHORIER : Histoire du Dauphiné, 1661, page 234
-
GASPARD
et PIOLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint-Jean-de-Bournay,
1889, page 102
-
J.
BADIN : recueil de notes historiques sur Meyrieu,
manuscrit 1934, ADI 2 J 353, pages 34 et 35, 37
-
BSDEA,
séance du 25 juin 1935, pages 101 et 102
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de
l’Isère, 1937, page 61
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre
1959, page 4
-
CAMPO :
préhistoire dans le canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1965
-
P.
de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au
XIIe siècle, 1977
-
H.
CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère,
Evocations n° 1, 1979, 35ème année, pages 1 à 4
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 192
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 192
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 143
-
B.
GELY : les pratiques funéraires préhistoriques : inventaire et
analyses de sépultures de la région Rhône-Alpes, 1993
-
CAG
38/1, 1994, page 125
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 61
-
CAG
38/4, 2017, pages 211 et 212
-
H.
CUCHERAT : l’occupation burgonde de la région bergusienne, manuscrit sd
MEYSSIES (canton de Bièvre)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune serait d’origine gallo romaine et
proviendrait du patronyme Mettius (domaine
de).
En
1957, près du pont sur la Valeze, on a découvert une
rangée d’amphores sphériques recouverte d’une hourde de béton et des monnaies
romaines ainsi que des tuiles et des poteries.
Haut
Moyen Âge : la Villa
Messiaco est citée en 903. Une Missiaco ecclésia est également mentionnée au
Xe siècle.
Motte
castrale qui a révélé des traces de poutres calcinées, prouvant en l’absence de
toutes fondations de pierre que devaient exister sur le site d’importantes
structures en bois.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 976
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALLIER, 1921, page 226
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de
l’Isère, 1937, page 61
-
Le
Dauphiné Libéré du 27 novembre 1957
-
GALLIA
1958, T 16-2, page 380
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, octobre
1959, page 4
-
Mottes
médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 69 à 72
-
Archéologia
n° 154, mai 1981, page 65
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 192
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 143
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 417
-
CAG
38/1, 1994, page 125
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 61
MIRIBEL-LANCHATRE (canton de Matheysine-Trièves)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de Grenoble à Fréjus. Vers la Condamine, le
chemin est encore parfaitement fossile avec d’importants murs de
soutènement. Il descend jusqu’à un gué pavé sur la Gresse.
Dans
la partie sud de la commune, au lieudit les Bertrands,
dominant de plusieurs centaines de mètres le gué sur la Gresse, vaste prairie
entourée semble t-il d’un fossé fossoyé qui pourrait avoir été un camp romain.
S’agirait-il d’un camp légionnaire de l’armée de Munatius
Plancus lié aux évènements de 43 avant notre
ère ?
Le
site est étrangement similaire à celui du camp romain de Briod dans le
jura, bien attesté archéologiquement et de dimensions semblables.
Au
lieudit Bayanne, sur la limite avec la commune
du Gua où la légende place une ancienne ville
détruite, F. GAUTIER a trouvé vers 1930 des tuiles romaines. M. Michel
GAUTHIER, maire de la commune, a lui-même trouvé des fragments de tegulae
sur ce même site.
Miribel-Lanchâtre
est situé en limites de deux circonscriptions antiques. En effet, de temps
immémorial la paroisse de Miribel a appartenu au diocèse de Grenoble (civitas des Allobroges), cependant que celle de
Lanchâtre relevait du diocèse de Die (civitas
des Vocontii).
Haut
Moyen Âge : lors
de travaux effectués à Lanchâtre le 4 avril 1948 pour la pose de conduites
d’eau, on a découvert dans le petit chemin bordant le cimetière derrière
l’église, sept tombes sous lauzes de tradition burgonde.
F.
GAUTIER rapporte une tradition selon laquelle le chef des sarrasins qui
auraient tenté d’investir CORRENCON (> CHATEAU-BERNARD, infra), se serait
installé et marié à Pommard où l’on montrait encore vers 1930 les ruines
de la « Maison du Sarrasin ».
Au
château de Miribel, emplacement possible de motte castrale.
Bibliographie :
-
notes
manuscrites du Dr GUEDEL sur la découverte de 1948
-
M.
COLARDELLE : sépultures et tradition funéraire du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 192
-
A.
FRANCES : Vif, nom de ville, origine et signification, bulletin des AVG,
n° 14, 1984, pages 14 sq
-
Notes
inédites de F. GAUTIER des 24 août et 22 septembre 1984
-
Isère
gallo romaine, 1, 1985, page 81
-
J.
C. MICHEL : en remontant le cours de la Gresse, Miribel-Lanchâtre,
bulletin des AVG n° 16, 1987, page 9
-
A.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 289
-
J.
C. MICHEL : les châteaux de Miribel, bulletin des AVG n° 45, juin 2000,
page 16
-
J.
C. MICHEL et J. L. JOUTY : à propos de la voie de Munatius
Plancus, bulletin des AVG n° 45, juin 2000, page 51
-
J.
C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo
à Fréjus, I, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 8 et 9
-
Correspondance
de M. J. L. JOUTY du 12 décembre 2002
-
J.
C. MICHEL : promenade au Gua, bulletin des AVG
n° 52, décembre 2003, page 66
-
Correspondance
de Mme Y. VALLIER du 22 décembre 2003
-
J.
C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004,
page 22
-
J.
C. MICHEL et L. RIONDET : Histoire de Château-Bernard… Miribel-Lanchâtre,
2022, pages 19 à 25, 43, 44 et 50
-
J.
C. MICHEL : Miribel-Lanchâtre des origines à la fin du Moyen Âge, revue
des AVG n° 89, 2022, pages 6 à 19
-
Anonyme :
chronique historique, manuscrit sd
-
J.
C. MICHEL : la vie romaine de Cularo à Forum Iulii (inédit)
MIRIBEL-LES-ECHELLES
(canton de Chartreuse-Guiers)
Préhistoire : divers vestiges sont signalés :
Ø
la Pierre
à Matta est un bloc erratique posé sur deux autres blocs en forme de dolmen
que la tradition locale qualifie « d’autel druidique » (> MERLAS,
supra)
Ø
au
lieudit Pierre-Pointe, roche en forme de selle formant belvédère sur
toute la vallée des Echelles et portant à sa partie supérieure un trou
cylindrique. Plusieurs tumuli auraient été découverts à proximité
Ø sur la commune subsistent d’autres blocs
erratiques, dont certains avec des cupules, connus sous les noms de dolmen
de Lentillère ou de Lantillère,
avec deux cupules certaines, dolmen du Frou et dolmen de la Pierre à
la Martre
Protohistoire
En
avril 2012, près des ruines du château de l’Enclos, on a recueilli une
monnaie allobroge du type du cavalier.
Epoque
gallo-romaine : au
Col des Mille-Martyrs, une longue prairie dite de Saint Roch ou
de Pompée aurait servi de camp romain.
A
Pierre Chave, dans l’axe du défilé, près d’un moulin abandonné, traces
de la voie romaine de Lemenc. Au bord de cette voie,
subsiste une pierre taillée en forme de bassin d’époque indéterminée.
En
2009, au lieudit la Montagne, on a découvert une meule en basalte.
En
décembre 2014, Rue de la Poste, on a ramassé des fragments de céramique
commune grise et Rue Principale un fragment de tegula.
On
notera la présence d’un lieudit le Villard.
Haut
Moyen Âge :
emplacement de motte castrale sur le site du Château Vieux.
Bibliographie :
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
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-
CAG
38/4, 2017, page 212
-
DESCOTTES-GENIN :
Miribel-les-Echelles, sd
MIZOEN (canton d’Oisans-Romanche)
Epoque
gallo-romaine :
Mizoën pourrait être le site de la station de MELLESODVM, le « marché
au miel » sur la voie de Grenoble à Briançon (Roussillon, Gras, Ferrand,
Bocquet). Ce dernier auteur pense que l’agglomération de Mellosedo
se trouvait au bord du torrent, sur un large cône de déjection au hameau du Dauphin,
noyé en 1935 lors de la mise en eaux du Chambon.
Le
Chemin des Aymes passe pour être un tronçon de
cette voie.
Avant
la mise en eaux du barrage du Chambon, la voie romaine aurait été repérée en
divers lieux :
-
aux
Eglières, le rocher aurait été entaillé,
-
à Préjorens, plusieurs tronçons en tranchée ont été
repérés en 1875 et détruits peu après,
-
au
lieudit le Rochas, on aurait vu, au XIXe siècle, des entailles de
rochers et des rainures sur dalles, distantes de 1,38 m,
-
aux
lieudits l’Echirolles et Fernis des
dalles semblables auraient été vues,
-
on
notera également la présence du toponyme Villette.
Selon
A. ALBERT, les culées du pont en pierre du hameau du Dauphin étaient
très fortes et assez élevées.
En
1976, l’élargissement du CD 22 a détruit plusieurs sépultures dont certaines
étaient en coffres de dalles. Des céramiques ont été recueillies. Il s’agissait
d’un petit gobelet, d’une lagène et d’une assiette en sigillée
claire des IIIe et IVe siècles.
Haut
Moyen Age : J.
MARION y voit peut-être le Missoriana du
testament d’Abbon de 739.
Bibliographie :
-
S.
GRAS : notes sur les restes de voies romaines qui existent dans l’Oisans,
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38/4, 2017, pages 212 et 213
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2013 (à paraître)
MOIDIEU-DETOURBE (canton de Vienne 1)
Préhistoire : on a découvert trois haches
polies en roche verte d’époque néolithique (Musée de Vienne) et un anneau
disque poli de section biconvexe.
Le
Muséum de Lyon conserve cinq haches polies en roche verte provenant de Moidieu.
Protohistoire : d’après MAYOUD, au lieudit le
Carrelet, emplacement de camp « celtique ».
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY le nom de Moidieu viendrait du
toponyme Mogetius (domaine de).
Un
sarcophage gallo-romain anépigraphe servirait de bac à fleurs dans la cour de
la ferme de Laveysin, chemin de le Feyta.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit Combe Tuilier, on a découvert des sépultures en coffres vers
1880.
A
Vernéat, emplacement d’une nécropole d’époque
indéterminée.
La
localité est citée en 980 sous le nom de Modialis
Villa. Un Ager Modiacensis est également
mentionné au Xe siècle.
Motte
castrale signalée par A. VASSY.
Bibliographie :
-
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MAYOUD : Estrablin et ses environs, 1883
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siècle, 1977, page 35
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COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du Nord, 1983, page 194
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F.
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-
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-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 62
MOIRANS (canton de Tullins)
Préhistoire : en avril 1856, on a découvert
dans une couche de cailloux sous le coteau de Moirans une molaire d’éléphant.
Des
« vestiges palafittiques » auraient été repérés aux Marais de
l’Isère.
Plusieurs
haches polies sont signalées comme provenant des tourbières ou marécages autour
de Moirans.
Protohistoire : divers vestiges sont
signalés :
Ø
un
poignard gaulois a été découvert en 1896, en face de la maison forte du Vergeron
Ø
on
a également découvert une fibule à sanguisuga
gravée d’Etrurie ou du Latium, du VIIIe siècle avant notre ère
Ø
le
13 mai 1879, au lieudit la Luzernière au bord d’une voie antique, on a
trouvé un trésor gaulois de 500 monnaies en argent dont 135 du type à
l’hippocampe, 186 du type au cavalier, 81 au cheval galopant et 8 au bouquetin
Ø
une
petite barque monoxyle a été trouvée dans la plaine de l’Isère, vers Moirans,
au cours de l’extraction de l’argile
Ø
en
2014, des fouilles rue Marius Cholot ont livré un
épandage de céramiques et un foyer à pierres chauffantes de l’âge du Bronze.
Epoque
gallo romaine :
Moirans est très probablement le MORGINO de la Table de Peutinger (forme
nominative : Morginum et le Maurogena de l’Anonyme de Varenne), station de la
voie romaine de Vienne à Grenoble. Ce nom s’est d’ailleurs perpétué dans celui
du ruisseau qui la traverse, la Morge.
La
cartographie des découvertes effectuées depuis deux siècles montre que
l’agglomération antique s’était développée d’est en ouest de l’ancienne église
Saint Pierre jusqu’à la Morge. Il n’est pas interdit de penser qu’un port sur
l’Isère ait pu exister.
De
très nombreux vestiges antiques sont connus :
Ø
au
lieudit le Pavé, emplacement de la voie romaine,
Ø
à
l’extrémité nord de la ville subsistent encore les emplacements des remparts de
Moirans, aujourd’hui convertis en jardins, mais ayant gardé la configuration
primitive. Sur une portion des remparts supposés antiques, une plaque apposée
récemment indique que « Gratien se serait arrêté à Moirans en 377 et
aurait fait édifier les remparts » (!). D’après SAINT-ANDEOL, le castrum était doté de
trois tours. Il s’agit probablement de l’ancienne forteresse de Moirans, de
forme triangulaire, très connue au moyen âge avant d’être rasée par Maugiron en
1585. Il est difficile de préciser l’époque de construction de ces édifices
mais, lorsque le sol fut creusé et miné pour l’établissement du jardin, des
débris d’armes, d’amphores et des monnaies romaines furent découverts. Ceci incline
à penser que cette forteresse pouvait être d’origine antique
Ø
la
tour en tuf qui subsiste, dite Tour Romaine, est d’une construction
remarquable. Certains détails de la construction et l’ajustage des pierres
laissent à penser qu’elle pourrait être de facture romaine, bien que remaniée
ultérieurement. A. MACE considérait qu’il s’agissait là de « l’une des plus
méconnues ruines du Dauphiné ». Cette tour, de 11 m de diamètre, est
conservée en élévation sur 5 à 6 mètres. Son mur, de plus de 2 m d’épaisseur,
est constitué d’un blocage en galets noyés dans un mortier blanc. Des moellons
en tuf appareillés, en assises régulières, en forment le pavement extérieur. Au
pied de cette tour on découvrit, au XIXe siècle, des petits vases en céramique
antique, des lacrymatoires ainsi qu’un assez grand nombre de monnaies romaines
Ø
en
1970, à une vingtaine de mètres au sud de la tour (et donc à l’intérieur de
l’enceinte) des travaux de voirie ont exhumé des restes de murs épais
constitués d’un blocage grossier et parementés de petits moellons de calcaires
mal équarris
Ø
lors
de travaux réalisés en 1860, devant l’entrée de l’église Saint Pierre, on a mis
au jour des monnaies et des éléments d’architecture antique (plinthe,
corniche…)
Ø
dans
la maçonnerie des murs de l’église, notamment dans le chaînage de l’angle nord
ouest, des blocs antiques sont remployés
Ø
en
1860, près de l’ancien prieuré, on aurait mis au jour une portion de mur
antique appareillé en pierres et en briques
Ø
en
1863, dans l’ancien cimetière, on a découvert deux sépultures du Haut- Empire
avec chacune un vase en céramique et deux pièces de monnaie de Claude et de
Constantin, cette dernière frappée à Trêves
Ø
en
1866, en un lieu non précisé, on a mis au jour trois balsamaires à long bec et
un récipient en forme de tasse (perdus)
Ø
en
1879, dans les fondations de l’école, on a vu à deux mètres de profondeur une
portion de voie antique
Ø
en
1881, au lieudit Saint-Jacques on a exhumé un sarcophage figuré, à
proximité de la voie romaine de Grenoble à Vienne. Ce monument n’a pas
d’équivalent en Viennoise. Ce monument est aujourd’hui perdu mais on dispose
d’un cliché dans le fonds PILOT de la BMG
Ø
une
inscription funéraire des IIe ou IIIe siècle, découverte au XIXe siècle, est
aujourd’hui perdue. C’est peut être celle qu’une tradition situe sous le
revêtement mural de la salle du conseil municipal
Ø
inscription
(fausse) dite du « Divin Gratien », qui passait pour être enterrée
sous les dalles de la nef de l’église Saint Pierre : « DIVO GRATIANO
/ TYRANNIDE VINDICTA / THEODOSIVS ET VA / LENTINIANVS AVGG / EX
VOTO » : au Divin Gratien, après avoir vaincu la tyrannie, Théodose
et Valentinien Augustes d’après leur vœu ». Cette inscription, pensait
PILOT, avait été élevée par les deux empereurs Théodose et Valentinien en
souvenir de leur victoire sur Maxime qui avait détrôné Gratien. Selon CLERC
JACQUIER, Gratien se serait arrêté à Moirans en 377 alors qu’il se rendait en
Italie. De fait, l’église passait alors pour avoir été élevée sur un temple
dédié à Gratien
Ø
au
pied du troisième pilier de la droite de l’église, table avec inscription qui
peut être la paroi d’un ancien sarcophage : D(iis)
M(anibus) / QVIETI AETERNAE / LVTATIAE LICINIANI
FILIAE / MACEDONIANES P(ublius) DEVILLIVS / LVCINVS
CONIVGI OPTIMAE / ET SANCTISSIMAE ET DEVILLI(us) / LVTATIVS ET LVCINA MATRI
KARISSIMAE » : « Aux dieux manes de Lutatia Macedionane, fille de Licinianus Publius Devillius, Lucullus à son excellente et vertueuse épouse et
Devillius Lutalius et (Devilla) Lucina à leur mère chérie »
Ø
dans
le bourg on a découvert un cippe, aujourd’hui perdu, avec un fragment
d’épitaphe : « D(iis) M(anibus)
/ ET QVIETI AETERNAE / … » : « aux dieux manes
et au repos éternel de… » (perdu)
Ø
en
1986, une fouille de sauvetage sur le site de l’ancien couvent des Cordeliers,
rue Kerdréan, a mis au jour un important habitat de
la fin du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère. Le site a
livré trois salles avec des fragments d’enduits peints et les fragments d’un
pavement à mosaïque, de nombreuses
monnaies (Nîmes, Galba, Titus, Trajan, Sabine, Philippe l’Arabe…), des
fragments de céramique à vernis noir, coupe, plat, assiettes, écuelle, objets
en os, dé à jouer, jeton, bobine, fusaïole, céramique sigillée avec marque PATERNVS
de Lezoux, fond et bord d’amphore, petite statuette en bronze de taureau tricornu, fragments d’enduits peints et parement mosaïqué
(dépôt CAHMGI)
Ø
en
1997, à Champlong au quartier Saint-Jean,
la voie romaine a été dégagée sur 25 m de longueur. Elle était large de 6 m et
conservée sur 50 cm d’épaisseur. Elle était aménagée dans une tranchée creusée
dans le substrat et limitée au sud par un fossé parallèle à la chaussée. A
proximité, on a découvert un ensemble funéraire des IIIe et IVe siècles qui a
livré dix sépultures dont certaines avec des éléments de parure
Ø
rue
des Frères Paris, on a découvert, en 1998, une voie urbaine dotée d’un système
de trottoir
Ø
une
riche domus à péristyle du Haut-Empire est
connue
Ø
en 2014, rue Marius Chorot,
les fouilles ont livré deux groupes de fosses à résidus de crémation
Ø
la
même année, rue de la République, les fouilles ont révélé l’emplacement de la pars
urbana, et de la pars rustica
d’une villa du Ier siècle avec espace agraire : ont été notamment
découverts, un bassin, de la céramique, une monnaie de Caligula, une pendeloque
en bronze, une cuillère à fard…
Ø
en
2015, au n° 119 de cette même rue, sont apparus des restes de construction
maçonnée, dont un grand bâtiment à usage vinicole
Ø
en
2021, des sondages 55 route de Valence ont livré quelques fragments de tegulae.
Haut
Moyen Âge : de
nombreux vestiges sont également connus :
Ø
un
fragment de marbre avec une inscription du VIe siècle a été découvert au XIXe siècle :
« + HIC REQVIESCET IN / PACE BONAE MEMORIAE / … S QVI VIXIT (hedera) » (perdu) : « ici repose en paix de
bonne mémoire …s qui vécut… (début du VIe siècle ?)
Ø
en
1860, devant l’église Saint Pierre, on a trouvé une épitaphe chrétienne de la
fin du VIe ou du début du VIIe siècle : « … / SNOCE … SIMVL… / …IS GENERARE DOLOREM / … VIXIT OLIMPIADAS / QVIII
SVSPIRIA TANTA (rosace) (fin du VIe ou début du VIIe siècles) » (aujourd’hui
au Musée Dauphinois, 72.2.1) : F. DESCOMBES ne donne pas de traduction
mais souligne seulement que le défunt a vécu un certain nombres d’olympiades
(périodes de 4 ans ? lustres ? années ?)
Ø
au
même endroit, une autre inscription, aujourd’hui perdue, aurait été découverte
au XIXe siècle
Ø
en
1861, lors de travaux effectués dans l’ancienne cure, on a mis au jour une
série de tombes en pierres formées de divers morceaux de tuf et de calcaire
joints avec du mortier et des vases funéraires en terre grise d’époque
mérovingienne
Ø
à Champlong, en 1928, V. PIRAUD et H. MULLER ont mis
au jour une nécropole du Haut Moyen Âge où les tombes étaient disposées
parallèlement sur trois rangs. Le site a livré un triens
mérovingien d’or de l’atelier de Macon
Ø
l’église
Saint Pierre, citée dès 1016, remploie dans sa construction des matériaux
antiques et doit vraisemblablement faire suite à une église plus ancienne
Ø
en
2013, les fouilles de cet édifice ont livré 3 sarcophages du Haut Moyen Âge
Ø
en
2014, les mêmes fouilles ont livré d’autres tombes du Haut Moyen Âge
Ø
emplacement
présumé de motte castrale au lieudit la Motte d’Erigny.
Bibliographie :
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-
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C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna
(inédit)
-
ADLFI
Auvergne-Rhône-Alpes, 2021
-
ADLFI
Auvergne-Rhône-Alpes, 2022
MOISSIEU-SUR-DOLON (canton de Roussillon)
Préhistoire : au bord d’un chemin, près d’un
pont, emplacement de menhir autrefois en deux parties, aujourd’hui disparu.
Protohistoire : au XIXe siècle, on a découvert
dans une carrière de sable à Layat, des
vestiges de l’époque de la Tène.
En
amont, au lieudit en Dolon, emplacement d’un
habitat de la Tène.
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Mustius (domaine de). Mais on a aussi supposé qu’il
pouvait venir de mansio. Divers vestiges sont
connus :
Ø
un
atelier de tuilier a été découvert au lieudit le Pinet en 1990. Le four,
de conception très élaborée avec bassins, caniveaux et drains, traduit un début
d’activité remontant au Ier siècle
Ø
sur
un endroit non précisé, un site à tegulae est signalé
Ø
le
château de Bresson occuperait l’emplacement d’une villa
Ø
le chemin
de l’Estrat est vraisemblablement l’ancienne voie
romaine de Salaise à Tourdan. A proximité subsiste également un lieudit l’Etrat
Ø
au
lieudit les Cartes on a observé en 2004 une grande concentration de tegulae
Ø
en
2007, à proximité du château de Bresson, un site antique a été localisé
Ø
la
même année, un site a tegulae a été observé au lieudit la Plaine
Ø
toujours
en 2007, un autre site a été découvert au lieudit les Cordes.
Haut
Moyen Âge : la Villa
Missiaco (cum) ou Massiano
est citée en janvier 891 dans un cartulaire de Cluny en même temps que deux
chapelles sous les vocables de Sainte Marie et Saint Didier.
Un
acte de 910 fait état de cession de biens à Cluny.
Bibliographie :
-
Abbé
CHAPELLE : les antiquités de Pact près
Beaurepaire, 1886
-
U.
CHEVALLIER : Regeste dauphinois, 1913, n° 893, 910 et 1124
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de
l’Isère, 1937, page 63
-
P.
MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire,
Evocations, 1970, pages 3 à 6
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 44
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 194
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 194
-
Patrimoine
du canton de Beaurepaire, catalogue d’exposition, 1986, page 19
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 178
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 94
-
F.
DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental,
époque gallo-romaine, 1988, page 258
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1990, page 259
-
Archéologie
en Isère, 1991, page 7
-
CAG
38/1, 1994, pages 48 et 49
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 62
-
CAG
38/4, 2017, pages 218 à 220
-
E.
PILOT de THOREY : géographie ecclésiastique, manuscrit BMG, sd
MONESTIER-D’AMBEL (canton de Matheysine-Trièves)
Protohistoire : selon G. ALLARD, Monestier-d’Ambel
aurait été un centre d’habitat Voconce ce qui serait confirmé par les racines
du patois que parlaient les habitants.
Epoque
gallo-romaine :
lors de réparations de l’église au XIXe siècle on aurait trouvé une tombe
romaine contenant un vase à col évasé.
Haut
Moyen Âge :
Monestier devrait son nom et son origine à un monastère qui aurait été édifié
par Saint Eldrade vers 850. Selon la tradition,
celui-ci aurait été détruit par les sarrasins vers 906.
Bibliographie :
-
G.
ALLARD : Dictionnaire du Dauphiné, manuscrit de 1684 siècle édité en 1864
par H. GARIEL, page 30
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 32
-
CAG
38/4, 2017, page 220
MONESTIER-DE-CLERMONT (canton de Matheysine- Trièves)
Préhistoire : la Pierre-aux-Prêtres du Col-du-Fau
passait pour avoir été un mégalithe ayant servi de « table à
sacrifices ». Néanmoins aucune cupule n’a été repérée sur la face qui
reste visible. Le projet de la retourner avait été envisagé mais est resté sans
suite.
Protohistoire : au lieudit les Quouas, vers le Col-du-Fau, des tessons
protohistoriques ont été découverts en 2001, de part et d’autre d’un ruisseau.
Les
travaux de la déviation de la RN 75 ont révélé en 2003 deux zones d’occupation
de la Tène finale.
Epoque
gallo-romaine : au
Col-du-Fau, passage de la voie romaine de Grenoble à Fréjus. Quelques
vestiges sont connus :
Ø
le
lieudit les Qouas a également livré des de
nombreux tessons des Ier et IIe siècles
Ø
au
lieudit les Carlaires, à l’entrée de
Monestier, on a découvert en 2001 des céramiques gallo-romaines, des tuiles,
des scories et des clous de charpente
Ø
au
lieudit l’Etaudey, en 2003, on a mis au jour
des dépendances d’une villa gallo-romaine, occupées du milieu du Ier siècle
avant notre ère au Ier siècle de notre ère
Ø
sur
un promontoire situé au sud-ouest du Col-du-Fau, emplacement possible
d’un site gallo-romain des Ier et IIe siècles. Peut être s’agissait-il d’un
relais auberge ?
Ø
vers
les Condamines, on a trouvé des céramiques du Haut-Empire amenées par
les colluvionnements de pente d’un site non localisé qui pouvait se trouver sur
un promontoire au sud-ouest
Ø
enfin,
on mentionnera un lieudit Grand-Pré, non loin
des sites révélés ci-avant.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit Talabar, emplacement supposé du
village primitif. Des ossements humains et des conduits hexagonaux de 6 cm de
diamètre auraient été découverts.
H.
TERRAS pense que le monastère Saint Pierre du Monestier aurait été établi par
Abbon entre 736 et 739 à l’emplacement actuel du village et de l’église, sur un
terrain libre. Mais, la théorie d’une
fondation mérovingienne ne repose ni sur les textes ni sur l’archéologie.
Bibliographie :
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 147 et 148
-
L.
TERRAS : la vicomté de Trièves, 1970, pages 17 et 18
-
Archéologie
chez vous n° 4, 1985, page 59
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 79
-
J.
C. MICHEL : en remontant la vallée de la Gresse : Monestier-de-Clermont,
bulletin des AVG n° 22, décembre 1988, page 20
-
L.
RIONDET : la pierre du prêtre, bulletin des AVG n° 29, juin 1992
-
Grenoble
antique, 1999, pages 131 et 191, 192
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999,
page 23
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 96
-
Le
Dauphiné Libéré du 31 mars 2003, page 7
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2003, pages 99 et 100
-
Bulletin
AREA, déviation, n° 2, septembre 2003 et 3, janvier 2004
-
J.
C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004,
page 22
-
Le
Dauphiné Libéré du 12 mai 2004
-
J.
C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 9
-
J.
C. MICHEL : un site gallo-romain inédit à Monestier-de-Clermont, bulletin
des AVG n° 54, décembre 2004, pages 62 et 63
-
SRA
Rhône-Alpes : bilan scientifique, 2004, pages 90 et 91
-
L.
RIONDET et J. C. MICHEL, Histoire de Monestier-de-Clermont… 2020, pages 12, 13,
20 à 22 et 27
MONESTIER-DU-PERCY (canton de Matheysine-Trièves)
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Grenoble à Fréjus traversait la commune.
En
un point non précisé, des tegulae sont signalées.
Bibliographie :
-
Isère
gallo-romaine, I, 1985, page 28
-
Patrimoine
en Isère, Trièves, 1996, page 34
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, III, bulletin des AVG n° 46,
2000, page 33
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo
à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, 2002, page 13
MONSTEROUX-MILIEU (canton de Roussillon)
Epoque
gallo-romaine : en
dépit d’une tradition faisant de cette localité un Mons Subterior
occupé par les romains, on ne connaît pas de vestiges d’époque antique.
Haut
Moyen Âge : dans
le cimetière actuel, près de l’église Saint Laurent citée dès la fin du Xe siècle,
des sépultures auraient été mises au jour.
Un
acte d’août 918 fait état de la cession de biens à Saint Maurice de Vienne.
Bibliographie :
-
V.
BERTIN : la route de Montélimar à Vienne par Romans et Beaurepaire, 1847
-
U.
CHEVALLIER : regeste dauphinois, 1913, n° 1033
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 194
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 94
-
CAG
38/1, 1994, page 49
MONT-DE-LANS (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : la découverte de haches polies
est signalée par F. VALLENTIN.
Protohistoire : divers vestiges sont
connus :
Ø
en
1860, à 500 mètres au-dessous de Mont-de-Lans, sur le sentier qui descend au
Freney, on a découvert une sépulture de l’âge du Bronze qui renfermait 60 à 80
bracelets ronds en bronze et des perles globuleuses
Ø
une
station de l’âge du Bronze final a été découverte en juillet 1927 au-dessus de
la Porte de Bons. Elle a révélé des tessons de céramique, des culots de
fonderie et du charbon de bois datant d’environ 880 ans avant notre ère
Ø
une sépulture de l’époque de Hallstatt a été
découverte en 1860 sur le chemin du Freney. Il y avait aux bras et aux jambes
30 bracelets et des perles d’ambre et de verre. Cette sépulture fait partie du
« groupe de l’Oisans » individualisé par CHANTRE (MD 67.3.74 à 97)
Ø
des
« tombes gauloises » (Ve siècle avant notre ère ?) sont
mentionnées par H. MULLER dans la région de Bons, sans autres précisions
Ø
en
juillet 1927, au dessus de la Porte de Bons, on a découvert du charbon
de bois et du matériel du Bronze final : quelques tessons céramique en
pâte fine, un fragment de coupe carénée, 4 rebords de plats et un fragment de
coupe à bord droit
Ø
P. L. ROUSSET pense que la première voie de
l’Oisans, à l’époque celto- ligure, passait à Mont-de-Lans, venant d’Ornon et
se dirigeant sur le Freney.
Epoque
gallo-romaine :
Mont-de-Lans pourrait être, selon ALLIX et d’autres, la station MELLOSEDO
sur la voie romaine de Grenoble à Briançon, de la Table de Peutinger (Metroselon de l’Anonyme de Ravenne) (> voir aussi
MIZOEN, supra).
Ø
la Porte
de Bons est une sorte de portail rocheux, ouvert dans le gneiss, long de
3,50 m et large de 2,45 m, surmonté d’une voûte de section elliptique de 4,05 m
de hauteur. Une partie de la voûte s’est effondrée vers 1770. De chaque coté a
été aménagée une banquette formant un soubassement en saillie sur la paroi. Des
rainures, distantes de 1,36 m à 1,60 m sont encore visibles. La quasi totalité
des auteurs ayant abordé le problème de la voie romaine de l’Oisans ont
considéré que cet ouvrage avait été ouvert à l’époque romaine pour permettre le
passage de la voie romaine. Certains d’entres eux (notamment ALLIX) ont pensé
que cette « porte » pouvait être un monument commémoratif ; elle
se situerait, en effet, d’après le tracé que l’on accorde à la voie romaine, à
mi distance de Brigantio et de Cularo, les deux stations terminales de la traversée
du massif. On pense aujourd’hui que ce monument serait d’époque augustéenne et
qu’il pourrait s’agir de la limite orientale du royaume de Cottius.
Ø
La
première mention de cette porte semble avoir été faite dans le « Guide des
Chemins de France », en 1552 : l’auteur fait mention d’une
inscription : « D CAESARI AVGVSTO DEDICATA SALVTARE EAM » (non
transcrite) (qu’A. BOCQUET pense authentique mais qui ne s’applique sans doute
pas à Bons), puis elle est citée dans les « Mémoires historiques sur le
Briançonnais » de BRUNET de l’ARGENTIERE édités en 1754 : « on
découvrit des vestiges en 1722 entre la ville de Mont de Lans et la rivière de
la Romanche au-dessous dudit village ; à mi côte il y a un reste de chemin
et un arc fait dans le roc avec des degrés pour monter dessus que les gens du
pays appellent « porte sarrasine ». L’inscription probable de la
porte serait sans doute à rechercher dans les éboulis en dessous de la porte
mais le lieu est difficile d’accès
Ø
les
quelques 40 auteurs qui ont étudié la Porte de Bons y voient un tunnel routier
ou une porte, un arc de triomphe ou encore un monument commémoratif entre Cularo et Brigantione.
G. BARRUOL pense également à un point de perception de péage dans un passage
obligé. Pour B. FRANCOIS, la « Porte » aurait pu marquer la frontière
primitive du royaume de Cottius et symboliser son
extension sur le territoire voisin des Ucennii
Ø
H.
BLET, pour sa part, a imaginé que le tracé par Bons, peut être inachevé, avait
pu être interrompu à la suite de difficultés insurmontables. G. SENTIS, sans
aller aussi loin y voit un passage essentiellement estival
Ø
en
dernière analyse, J. P. JOSPIN y voit une construction d’époque augustéenne ;
après des années de tergiversations, la Porte de Bons a été inscrite à
l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2014 ; l’arrêté
d’inscription précise : « la porte romaine en totalité y compris la
portion de rocher dans laquelle elle est taillée sur une hauteur de 10 mètres
et les vestiges de la voie romaine situés sur l’ancien chemin de Bons et les
parcelles qui encadrent cette portion du chemin communal »
Ø
à
50 mètres de la Porte de Bons, un second « tunnel routier »
aurait existé. Il se serait effondré en 1802 mais il est controversé
Ø
au-delà
des Portes, des vestiges de voie avec rainures auraient été repérées au XIXe
siècle sur 400 m de longueur, sans interruption jusqu’au ruisseau du Pontet.
Cette strata est mentionnée comme telle par le
Probus, entre le ruisseau de la Rivoire et celui des Commères
Ø
à
l’ouest de la porte, FERRAND dit avoir localisé la voie romaine aux Garçins où sa largeur moyenne était de 2,20 m puis
au-delà, solidement pavée avec 5 m de largeur et des inflexions se développant
avec la régularité d’une courbe géographique. Jusqu’au hameau de Bons, la voie
a conservé son aspect et sa largeur. De Bons à Mont-de-Lans, elle était jadis
bien visible sur tout son parcours, un peu en dessous de la route moderne. Mais
FERRAND indique que déjà en 1923 des propriétaires dont elle traversait les champs
l’avaient défoncée
Ø
à
la base de la Rampe des Commères, des restes d’une ancienne chaussée,
qualifiée de romaine, auraient été localisées au XIXe siècle. Ce chemin était
appelé « Chemin ancien des Romains dit des Portes ». Il porte encore
cette appellation entre la Rivoire et le Châtelard
Ø
une
monnaie sénatoriale d’Auguste, de l’an 23 avant notre ère, a été découverte
dans une maison du village
Ø
au Châtelard,
la voie romaine passe dans une sorte de dépression séparée des abîmes de la
Romanche. Au point dominant, F. VALLENTIN plaçait une mansio
et FERRAND y voyait un fortin. Le nom et les quelques traces aujourd’hui
visibles font plutôt penser à un ouvrage défensif médiéval.
Bibliographie :
-
Guide
des chemins de France, 1552, manuscrit BMG
-
N.
CHORIER : histoire de Dauphiné, II, 1674
-
BRUNET
de LARGENTIERE : mémoire historique sur le Briançonnais, 1754
-
Album
du Dauphiné, 3, 1837, page 153
-
S.
GRAS : notes sur les voies romaines qui existent en Oisans, BSSI, 1839,
pages 105 sq
-
J.
H. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1854, pages 119 et 120
-
ODDOUX :
découverte du Mont-de-Lans, courrier de l’Isère du 1er mai 1860
-
F.
CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869-1870, page 24
-
F.
VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie
Delphinale, 1877, pages 287 et 290, 291
-
H.
MULLER : recherches et fouilles récentes à la Porte de Bons et sur la voie
romaine de l’Oisans, BSDEA, janvier 1998
-
E.
CHABRAND : la porte et la voie romaine de Mont-de-Lans, BSDEA 7, 1900,
pages 25 à 29
-
H.
FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913, pages 129 à 146
-
H.
MULLER : quelques notes sur la Grave et son canton, BSDEA 20, 1914, pages
59 sq
-
L.
CORTES : l’Oisans, recherches historiques, 1926, pages 29 à 31 et 108 et
109
-
A.
ALLIX : l’intervention de l’homme, la route romaine et la possession du
sol en Oisans, Annales de l’Université de Grenoble, 6, 1929, pages 3, 16, 20 et
21
-
A.
GRENIER : manuel d’archéologie gallo-romaine, III, 1, 1934, pages 381 à
384
-
H.
BLET : la voie romaine de l’Oisans, BSDEA, 1949, pages 40 à 43
-
J.
PRIEUR : la province romaine des Alpes Cottiennes, 1968, pages 95 et 96
-
A.
BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289
-
G.
BARRUOL : les peuples pré romains du sud est de la Gaule, 1969, pages 77,
322 et 323
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, pages 152 à 156
-
J.
PRIEUR : l’administration romaine des la Savoie des origines à l’an Mil,
1983
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, pages 17 et 23
-
G.
COULON : les gallo-romains, 1985, page 194
-
P.
L. ROUSSET : la voie romaine de l’Oisans, bulletin de l’Académie
Delphinale, 1992, page 31
-
P.
L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 31, 110, 111 et 133 à 138
-
M.
C. BAILLY MAITRE : la porte romaine dite de Bons, le Mont-de-Lans, rapport
de sondage, SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique, 1993
-
CAG
38/1, 1994, pages 56 et 57
-
G.
THIOLLER ALEXANDROWICZ : itinéraires routiers en France, 1996, pages 152,
153 et 392
-
Atlas
du patrimoine de l’Isère, 1998, page 62
-
Grenoble
antique, 1999, pages 189 et 190
-
J.
P. JOSPIN : mémoire de Géographie Alpine, 2000
-
Patrimoine
en Isère, l’Oisans, 2001, pages 37 et 46, 47
-
B.
FRANCOIS : Mémoire du Bourg-d’Oisans, 2, 2002, pages 5 à 8
-
B.
FRANCOIS : le Bourg-d’Oisans, éléments d’histoire, Cahiers de l’Alpe n°2,
2002, pages 33 à 35
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005
-
B.
FRANCOIS : justification de l’emplacement de la porte de Bons, la voie
romaine de l’Oisans, 2005, pages 62 à 64 et 74 à 77
-
CAG
38/4, 2017, pages 221 et 222
-
D.
M. VAUGHAN : étude géographique et historique sur la route du Lautaret, sd
-
J.
C. MICHEL : encore la Porte de Bons (article inédit).
MONT-SAINT-MARTIN canton de Grenoble 2)
Il
n’y a pas de vestiges archéologiques connus.
MONTAGNE (canton du Sud-Grésivaudan)
Haut
Moyen Âge : Villa
Montagna citée au Xe siècle.
Bibliographie :
-
Dictionnaire
topographique de PILOT de THOREY publié par U. CHAVALLIER, 1920, page 65
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
64
MONTAGNIEU (canton de la Tour-du-Pin)
Epoque
gallo-romaine :
selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Montanus
(domaine de).
La
tradition locale indique que le château du Chastelard
aurait été construit sur un oppidum antique. La base de l’une des tours
passe pour être d’origine antique.
Haut
Moyen Âge : la Villa
Montianensi est citée par le cartulaire de Cluny
en 956.
Bibliographie :
-
J.
B. LANFREY : noms anciens des communes du département de l’Isère, 1937,
page 65
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 196
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 70
MONTALIEU-VERCIEU (canton de Morestel)
Préhistoire : à Chamboud,
en 1983-1984, de très nombreux objets de silex (fragments de poignards, pointes
foliacées, grattoirs, racloirs, 2 haches polies, 6 fragments de meule et
céramique Chasséenne).
Protohistoire : à Chamboud,
on a également découvert des tombes à incinération de la Tène ancienne.
En
un lieu non précisé, vestiges d’un bâtiment isolé et de 3 fosses du Ier
âge du Fer.
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
grande
nécropole dite de Corniolay, située à 400 m du Rhône, à la limite de la
commune de Bouvesse-Quirieu. Sa découverte remonte à 1967 et 1988 à l’occasion
de travaux de terrassement à cet endroit. Plusieurs centaines de sépultures ont
été fouillées sur un tiers de la surface présumée du site. Les sépultures
couvrent une large période allant du Bas-Empire au Xe siècle
Ø
des
substructions de villa ont été découvertes avec un aqueduc amenant les eaux du Puit
de Jacob de Parmilieu
Ø
un
ex-voto a été découvert au bord du Rhône : « … VILICVS NAVIS / V(otum) S(oluit) L(ibens) M(erito) » :
« à … préposé de bateau (ou intendant de bateau) avec reconnaissance, en
accomplissement de son vœu » (conservé à Paris à la BNF au cabinet des
médailles, Inv. 2308)
Ø
des prospections pédestres ont révélé, en
1972, des fragments de tegulae, deux amphores et de la céramique gallo-romaine
Ø
en
1991 on a localisé à la Garde une ferme gallo-romaine
Ø
en
2003, au lieudit Mauchamp, des tessons d’amphores ont été recueillis
Ø
en
2004, le lieudit Chamboud a livré de
nombreux fragments de tegulae
Ø
la
même année, au lieudit Fessine de grands
épandages de tegulae ont été mis en évidence
Ø
selon
P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Montilius
(domaine de),
Ø
on
notera un chemin dit la Grande-Vie.
Haut
Moyen Âge : à Corniolay,
nécropole du Haut Moyen Âge. Une sépulture identique a été découverte en 1950.
A
Chalepont, habitat du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère,
1843
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 526
-
CIL
XII, 1888, n° 2379
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 176
-
R.
GOMOT : la nécropole gallo-romaine de Montalieu, Evocations, novembre 1967,
pages 62 à 64
-
M.
C. BAILLY-MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en bas
Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1973, page 44
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 197
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes françaises du nord, 1983,
page 194
-
Archéologie
chez vous, 2, 1983
-
J.
L. VORUTZ et alii : le site archéologique de Chamboud
à Montalieu- Vercieu, rapport de fouille, 1984
-
Isère
gallo-romaine, II, 1987, page 41
-
H.
de KLJIN : le site de Chalepont à Montalieu-Vercieu :
une nécropole gallo- romaine à incinération et un habitat du Haut Moyen Âge,
Revue archéologique de l’Est et du Centre Est n° 158, juillet décembre 1990,
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-
J.
VITAL : les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 73 sq
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J.
VITAL et J. L. VORUTZ : les tombes à incinération de la Tène ancienne de Chamboud à Montalieu-Vercieu (Isère), les Alpes à l’âge du
Fer, 1991, pages 83 à 89
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Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 118 et 119
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique, 2002, pages 100 et 101 et 2004, page 91
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ILN,
V, 2, Vienne, 2004, n° 558, page 229
-
CAG
38/4, 2011, pages 247 à 250
MONTAUD (canton de Tullins)
Préhistoire : au lieudit la Combe,
« menhir » de 3 mètres de hauteur dressé au centre d’une petite
prairie à proximité d’un carrefour où se dresse une croix en fer. Couché, il
aurait été relevé par le propriétaire du lieu.
Au
lieudit Côte Maillet, site néolithique de plein air découvert en 1968.
Il a livré des nucleus.
Protohistoire : la Grotte de l’Ours a
livré en 1906 de la céramique de l’époque de la Tène.
Tradition
de voie ligure (voie d’Hannibal ?).
A
la Côte-Maillet, ancien chemin jadis dallé et entre la Combe et
la Ferme de Lespinasse sur Veurey, chemin de même nature,
toujours dallé et bordé de talus de pierres.
Vers
le Fort des Sarrasins (infra), emplacement de voie protohistorique.
Epoque
gallo-romaine :
selon H. MULLER, il y aurait eu à Montaud un refuge du Bas- Empire.
Au
Col de l’Eygalem, passage supposé de la voie
romaine de Grenoble à Valence.
Chemin
dallé de la route actuelle à l’école de Montaud.
On
notera la présence d’un lieudit le Villard.
Haut
Moyen Âge : aux Platrières, position dominante ceinturée par une
sorte de chemin de ronde à mi hauteur d’un remploi grossier.
Le
Fort des Sarrasins ou Fort Mauresque est un tertre circulaire de
20 m de diamètre à l’altitude de 823 m où la vue porte à 15 km sur la plaine de
Tullins et de Moirans et donne directement sur le Col de l’Eygalem. La tradition en fait un « fort mauresque ».
Plus probablement il s’agit d’une motte castrale de la fin du Xe siècle ou
d’une tour de guet permettant de contrôler la voie romaine. La plateforme
sommitale, de 15 m de diamètre, est surélevée de 5 à 7 mètres par rapport aux
fossés encore discernables. Au sud, elle est bordée par un très ancien chemin
qui forme douve. La circonférence au pied de la butte est de 70 mètres. Le site
a été occupé peu de temps mais densément. Les analyses au C 14 réalisées sur du
charbon de bois ont fourni la date de 1175 + ou – 121.
Bibliographie :
-
H.
MULLER : le poste et le refuge gallo-romain du Néron, 1911, page 268
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
-
P.
DALLOZ : réseaux d’antiques chemins au nord du Vercors, 1967
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 289
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 206
-
Archéologie
chez vous n° 5, 1986, page 18
-
Bulletin
CAHMGI et SADRAH, 1990
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 253 et 254
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 75
-
CAG
38/1, 1994, page 138
-
E.
TASSET : l’Isère des châteaux forts, 1995, page 195
-
GALLIA
Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 119
-
G.
de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 121 et 122
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 360 et 361
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Valentia
par la rive gauche de l’Isère (inédit)
MONTBONNOT-SAINT-MARTIN (canton de Grenoble 2)
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de la rive droite du Grésivaudan, dite Chemin de l’Empereur,
traversait la commune.
Emplacement
partiel de la grande ferme dite de Meylan.
En
2010, sur le site de l’ancien prieuré de Saint-Martin-de-Miséré, deux murs
gallo-romains ont été révélés.
Haut
Moyen âge :
Montbonnot pourrait être le Missoriano du
testament d’Abbon de 739.
Bibliographie :
-
Le
testament d’Abbon dans J. ROMAN Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble,
1869, page 37
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
Isère
gallo-romaine, I, 1985
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 83 et 84
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MONTCARRA (canton de la Tour-du-Pin)
Epoque
gallo-romaine :
dans le talus du chemin du Chara au Moulin Vieux, on a découvert de
nombreuses tegulae sur un replat d’apparence artificielle.
Haut
Moyen Âge :
chapelle dite de Saint Etienne des Fontaines, citée en 894
Bibliographie :
-
Chanoine
LANFREY : chez nous, 1930
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
octobre 1959, page 5
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 70
MONTCEAU voir RUY-MONTCEAU
MONTCHABOUD (canton d’Oisans-Romanche)
Epoque
gallo-romaine : la
voie romaine de Grenoble à Briançon passait au pied de la colline, dans le bas
du territoire communal. Le lieudit Croix de la Vue (de la via ?)
pourrait être un site de carrefour entre la voie de l’Oisans et celle de la
Matheysine. Dans ce secteur, la voie de l’Oisans conserve encore des dalles
rainurées et d’importants murs de soutènement.
On
notera la présence d’un lieudit Villaret.
Bibliographie :
-
E.
PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U.
CHEVALIER en 1920, page 370
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 262
-
Isère
gallo romaine, 1, 1985, page 250
-
CAG
38/1, 1994, page 160
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 18 et 20
-
Mémoire
n° 30, juillet 2006, page 40
-
J.
C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, revue
Mémoire n° 63, 2022, pages 5 et 7
MONTEYNARD (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : l’ancienne église renferme un
bénitier qui passe pour avoir été creusé dans un ancien mégalithe. Il s’agit
plus probablement d’un ancien chapiteau.
Epoque
gallo-romaine : le
hameau de la Ville est sans doute bâti sur une nécropole gallo-romaine. Lors de
travaux de réfection du plancher de l’école de garçon, avant 1914, on a
découvert, à peu de profondeur, de nombreux sarcophages et une grande quantité
d’ossements.
Au
lieudit le Château, on a trouvé en 1988 un tesson de céramique sigillée.
Passage
supposé d’une voie romaine secondaire, joignant Avignonet à la Mure. Le Drac
était franchi, soit à gué, soit par un pont antique disparu.
Haut
Moyen Âge : au
nord de la crête qui portait l’ancien château des Aynard,
présence d’une structure fossoyée de type motte castrale.
En
août 2004, au hameau de la Ville, on a découvert une dizaine de tombes
en coffres de lauzes avec quelques tessons de céramique grise et une épingle à
tête de verre (Xe, XIe siècles).
Bibliographie :
-
Isère
gallo romaine, 1, 1985, page 92
-
R. REYMOND :
énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 54 et 56
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 49 et 50
-
Archéologie
chez vous, n° 5, 1989, page 41
-
Histoire
des communes de l’Isère, 2, 1988, page 436
-
CAG
38/1, 1994, pages 102 et 103
-
SRA Rhône-Alpes,
bilan scientifique, 2004, page 92
-
Patrimoine
en Isère, le journal, n° 17, mars 2005, page 6
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 686
MONTFALCON (canton de Bièvre)
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit « le Brenier », on a découvert en avril 1978 un trésor
monétaire de 18 kg comprenant 884 sesterces et 8 aes
des règnes de Trajan, Marc Aurèle, Commode, Pupien,
Philippe l’Arabe et Volusien.
Sur
une hauteur voisine de la Ferme Morel, emplacement présumé d’habitat
gallo- romain.
Bibliographie :
-
GALLIA
40, Informations archéologiques, 1982, page 402
-
Collectif :
corpus des trésors monétaires antiques de la France, T IV, 1982, n° 17, page 46
-
Archéologie
en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1984, page 46
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 127
-
M.
BOMPAIRE et S. de TURCKHEIM : le trésor de sesterces de Montfalcon, BSFN
41, 7, 1986, pages 73 à 76
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France,
V, 2, 1985, pages 46 et 47
-
W.
MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-
romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 40
-
CAG
38/1, 1994, pages 120 et 121
-
Patrimoine
en Isère : le pays de Chambaran, 1999, pages 32, 35 et 43, 44
MONTFERRAT (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine : le
site lacustre de la Genevrière, dit CH 3, a
livré lors de prospections en 1983 un ensemble de tessons caractéristiques du Ier
siècle avant J. C. et du début de l’époque impériale avec, notamment, deux
fragments de jatte.
Au
lieudit le Turey, on a trouvé un grand nombre
de fragments de tegulae.
Tradition
de voie romaine venant de Voissant et se dirigeant sur Paladru.
En
2006, on a trouvé sur le rivage de la Veronière
des tegulae et des scories pouvant suggérer l’emplacement d’un atelier
de forge.
On
peut également noter la présence du toponyme Grand-Champ, souvent
significatif.
Haut
Moyen Âge : le
site de la Genevrière a également révélé une
occupation du Haut Moyen Âge.
Bibliographie :
-
Abbé
CHAPELLE : notice historique sur Merlas près de Saint-Geoire, 1890
-
G.
DREVET : rapport de recherches, 1983
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 65
-
Dossiers
Histoire et Archéologie n° 129, juillet août 1988, page 15
-
J.
P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des trois Vals, lac
de Paladru, 1993, pages 10 et 53
-
M.
COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur
environnement, 1993, pages 310 à 312
-
G.
DREVET : rapport de recherches sur le lac de Paladru, manuscrit inédit
-
CAG
38/2, 2011, pages 250 et 251
MONTREVEL (canton du Grand-Lemps)
Epoque
gallo-romaine :
divers vestiges sont connus :
Ø
fin
1993, dans les déblais de la construction de l’autoroute Grenoble Lyon on a
découvert un lot important de poteries grises communes et de tegulae
tardives
Ø
au
carrefour dit du Poulard, emplacement de trois
points à matériaux gallo- romains distants de 300 à 400 m les uns des autres
Ø
au
nord ouest de la motte d’Artezieux, un tesson
de sigillée et une anse de verre bleu avec des bulles d’air ont été
découverts le long du ruisseau
Ø
au
lieudit le Triève, carrefour antique possible,
renforcé par la présence d’un chemin dit des Trois Voies. On notera
aussi un chemin dit Vie de l’Estrat.
Haut
Moyen Âge : à
Notre-Dame-d’Artezieux, emplacement de motte
castrale. E. TASSET voit une autre motte possible à Château-Désert.
Bibliographie :
-
J.
CHAUFFIN : 20 ans après un premier inventaire de nos sites gallo-romains,
Evocations, janvier mars 1981, page 5
-
Notes
de G. DREVET, 1983 (manuscrit)
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 88
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 686
-
G.
DREVET : rapport de recherches sur le lac de Charavines, manuscrit inédit
MONTSEVEROUX (canton de Roussillon)
Epoque
gallo-romaine : au
lieudit le Barbarin, dans le Champ des
Morts, on a découvert des tegulae, des tessons d’amphores, des
céramiques et des sépultures gallo-romaines.
En
1978, dans l’église Saint Martin, on a découvert des monnaies romaines non
décrites.
Au
nord de Barbarin, des tegulae sont
signalées parmi les vestiges d’un habitat du Xe siècle.
Haut
Moyen Âge : église
mentionnée dès 970 et villa attestée au Xe siècle à Mons Superiore.
Bibliographie :
-
U.
CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, page 236 et N° 1321
-
P.
MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire,
Evocations, octobre 1970
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 194
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1, 1987, page 183
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 94
-
CAG
38/1, 1994, page 49
MORAS (canton de Charvieu-Chavagneux)
Préhistoire : divers vestiges sont
signalés :
Ø
le
lac de Moras contiendrait un grand nombre de pilotis
que les pêcheurs redoutaient et qui auraient été vus par CHANTRE en 1864
Ø
la
grotte de la Garine aurait livré des restes du
paléolithique supérieur
Ø
on
aurait également trouvé plusieurs haches polies d’époque néolithique
Ø
le
mégalithe dit la Pierre-Femme est sans doute un menhir, haut de 8 m,
situé vers le lac de Moras, dans la forêt. La légende
locale indique que le lac aurait enseveli une ville, nommée Cré, « en
représailles de la débauche qui y régnait » et le mégalithe serait une
« femme pétrifiée ». On retrouve là une analogie entre cette
tradition et celle de Sodome-et-Gomorrhe.
Epoque
gallo-romaine :
traces de villa engloutie au sud du lac qui sont sans doute à l’origine de la
tradition de « ville submergée ». En 1978, des tegulae et des
céramiques ont été découvertes au fond du lac. En août 2002, on a également
découvert, toujours au fond du lac, un vase du Ier siècle.
Également
en 2002 on a trouvé au lieudit Molineau une
grande concentration de tegulae.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : précis des antiquités du département de l’Isère, 1843
-
Dictionnaire
archéologique de la Gaule, 1875
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations,
octobre 1959, page 5
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291
-
J.
CHAUFFIN : 20 ans après un nouvel inventaire de nos sites gallo-romains,
Evocations, janvier février 1981
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 251 et 252
-
CAG
38/2, 2011, pages 251 et 252
MORESTEL (canton de Morestel)
Préhistoire : en 1885, on a trouvé une hache
polie en roche dure, de forme oblongue, d’époque néolithique (MD 67.3.23).
Protohistoire : les tourbières de Morestel,
auraient livré au XIXe siècle des objets de pierre et de bronze.
En
2004, au lieudit la Rivoirette et le Vouet, on
a découvert une fosse de la fin du Bronze final avec des céramiques.
Epoque
gallo-romaine : de
nombreux vestiges sont connus :
Ø
sur
le talus, entre la route nationale et l’église, est conservée une inscription
romaine : « IOVI / BAGINATI / CORINTHVS / NIGIDI AELIANI / EX VOT(o) » :
« à Jupiter Baginas, Corinthus
(esclave) de Nigidius Aelianus,
en accomplissement de son vœu » (monument historique au titre des objets
mobiliers, 1975)
Ø
en
remploi, dans le clocher de l’église, fragment de sarcophage en marbre
comportant une inscription romaine « D(is) M(anibus)», dans un cartouche à queue d’aronde
Ø
le
lieudit la Paroisse, au faubourg Saint-Symphorien, sur lequel a été
construit le complexe scolaire Ravier, recelait de nombreuses traces
archéologiques : le site est vraisemblablement d’origine gallo-romaine.
L’autel à Jupiter en provient, de même que des supports d’hypocauste, des
débris de céramiques, des tuiles…
Ø
en
1838, on a découvert un établissement de bains avec plusieurs supports
d’hypocauste, des tubulii, des tuyaux en plomb
dont certains avec inscription « C SACID SILVN AVG F » que PILOT
interprète ainsi : « Caïus Sacidius Sivanus Auguste a fait
construire cet établissement », en pensant que ces thermes étaient peut
être dus à Sylvain, proclamé empereur des Gaules en 355. Mais il semble qu’il
faille davantage y voir la marque d’un fabricant de tuyaux
Ø
devant
la tour médiévale, sarcophage de plan trapézoïdal mis au jour vers 1963
Ø
traces
possibles d’occupation gallo-romaine au Mont-Garel
Ø
à
la piste de l’aérodrome, des substructions d’une voie antique et d’un édifice
rectangulaire sont visibles d’avion
Ø
en
1995, un site gallo-romain a été identifié au nord de la zone industrielle
Ø
en
2004, au lieudit Grandes-Raies, on a découvert un dépôt de crémation.
Haut
Moyen Âge : selon
le chanoine AUVERGNE, l’ancienne église Saint Symphorien aurait été fondée par
Saint Theudère vers 570. La première communauté aurait été composée de moines
venus de Vézeronce, ce qui expliquerait le patronage exercé par ce monastère
sur l’église de Morestel jusqu’au XIIIe siècle. Ensuite, cette église devint
celle d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye Saint Pierre de Lyon.
Au
lieudit Champ-de-Mars, sur le site de l’ancienne église Saint
Symphorien, on a découvert une nécropole de sépultures en coffres de dalles.
Au
hameau de Bachelin, emplacement de motte castrale.
Bibliographie :
-
BSSI,
T III, séance du 29 décembre 1843
-
J.
J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846
-
J.
G. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales
de la Gaule à l’époque romaine, 1846, page 252
-
E.
CHANTRE : études paléoethnologiques dans le
bassin du Rhône, 1875-1876
-
A.
ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de
Vienne, 1876, n° 58 et 803
-
E.
CHANTRE : le Dauphiné préhistorique, AFAS, 1885, 2ème partie,
pages 482 et ss
-
CIL
XII, 1888, n° 2383 et 5701-38
-
Chanoine
AUVERGNE : la première église de l’ancien archiprêtré de Morestel, 1890
-
Chanoine
AUVERGNE : histoire de Morestel, 1901
-
J.
CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, octobre 1959,
pages 4 et 5
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, page 28
-
GALLIA
1971-2, Informations archéologiques, page 428
-
Archéologie
au canton, n° 2, 1983, pages 7, 23 et 25
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 196
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 37
-
ILN,
V, 2, Vienne, 2004, n° 572 et 573, pages 240 et 241
-
CAG
38/2, 2011, pages252 et 253
MORETEL-DE-MAILLES (Crêts-en-Belledonne) (canton du Haut-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
passage probable de la voie romaine de Goncelin à Allevard.
Haut
Moyen Âge : au
lieudit le Fort, on aurait trouvé des « tombes en pierre »
(sarcophages ?)
Au
même lieudit, présence d’une motte castrale.
Bibliographie :
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan : toponymie et peuplement d’une vallée des
Alpes, 1977, page 352
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 196
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 57
-
CAG
38/1, 1994, page 66
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 362
MORETTE (canton du Sud-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
tradition de temple antique (?).
Bibliographie :
-
Histoire
des communes de l’Isère, 1988, page 265
MORTE (la) (canton d’Oisans-Romanche)
Préhistoire : une pointe de silex aurait été
trouvée au Col de Serriou.
Protohistoire : les mines de cuivre de Broussier auraient pu être exploitées dès l’époque préromaine.
Bibliographie :
-
Mémoire
d’Obiou, n° 11, 2006, page 73
MOTTE-D’AVEILLANS (la) (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : mégalithe dit Pierre-Merlière situé à peu de distance des dernières maisons
du hameau du Man, à l’extrémité du chemin qui le traverse et qui va se
perdre dans les bois. Il s’agit d’un bloc de rocher conique, haut d’environ 3
mètres pour une circonférence à la base d’environ 15 m, en forme de plateau
dans sa partie supérieure qui présente, sur son extrémité sud, une petite
proéminence. Ce rocher passe pour avoir servi à des « cultes
mégalithiques » mais son nom laisse à penser à une carrière de meules.
C’est ainsi que la vasque que l’on attribuait à un « réceptacle du sang
des victimes sacrifiées » semble correspondre à l’empreinte d’une meule
retirée.
Le
site de la Pierre Percée a livré quelques silex mésolithiques.
Protohistoire : la Motte-d’Aveillans était
située sur le tracé de la voie protohistorique de l’Oisans par la Matheysine.
Des sépultures en tumulus ont livré, en 1875, un ensemble de bracelets ronds,
fermés et décorés de l’époque de Hallstatt (MD 68-1 à 4) des pendeloques de
type alpin (MD 68.18 et 9) et un anneau apical d’un atelier du Piscenum.
Epoque
gallo-romaine : en
1908, au lieudit le Ser de Buttarias,
on a mis au jour trois sépultures gallo-romaines avec du matériel céramique des
IIIe et IVe siècles et 4 bracelets du IIIe siècle avant notre ère (sans doute
récupérés dans une sépulture protohistorique), deux bracelets du IIIe siècle
(perdus mais photographiés par H. MULLER).
Au
Crey, des poteries gallo-romaines ont
également été découvertes.
Selon
MIARD, le nom du hameau de la Festinière
pourrait être d’origine gallo- romaine et provenir du patronyme Festinius (domaine de).
Haut
Moyen Âge : le nom
qui a donné son nom au village pourrait rappeler l’existence d’une motte
castrale.
Bibliographie :
-
Dictionnaire
archéologique de la Gaule, 1875, page 104
-
L’Impartial
des Alpes, 16 mai 1884
-
H.
MULLER : notes sur les stations préhistoriques de plein air des environs
de Grenoble, AFAS, 1904, pages 1001 à 1005
-
H.
MULLER : les sépultures gallo-romaines des Buttarias,
BSDEA T XV, 1908, pages 207 à 213
-
L.
CAILLET : la Mure d’Isère, 1960, page 82
-
V.
MAIRD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, page 38
-
A.
BOCQUET : quelques gisements dauphinois et la route du col du Lautaret à
la fin du premier âge du Fer, Cahiers Rhodaniens, T 2, 1967, pages 106 à 115
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291
-
A.
BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du
Musée Dauphinois, 1970, pages 73 à 75 et 92
-
N.
SALOMON : sépultures de l’âge du Fer à mobilier alpin dans les âges des
métaux dans les Alpes, 1976, pages 19 sq
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle
après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 196
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 92
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 59 à 66
-
Archéologie
chez vous n° 7,1989, pages 3, 7, 8 et 11
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 52 à 55
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 52 à 55
-
CAG
38/1, 1994, page 103
-
Mémoire
d’Obiou n° 2, 1997, pages 37, 38, 40 et 41
-
Patrimoine
en Isère, 2006, pages 19, 22, 23, 31 et 32
-
CAG
38/4, pages 223 et 224
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)
MOTTE-SAINT-MARTIN (la) (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : une hache néolithique à rainure
a été trouvée à une date non précisée dans une fissure de rocher, près du
village. La question de son authenticité se pose.
Protohistoire : on a découvert en 1890 sur un
sentier près du village, une bague de l’extrême fin de l’époque de la Tène.
Epoque
gallo-romaine : il
existait vraisemblablement une voie romaine qui joignait Mens à Grenoble et
desservait la Motte où existait une station thermale. La voie est encore
nettement identifiée sur le versant nord de la Motte en un point où une saignée
de la roche et des murs de soutènement sont encore très probants.
En
1849, près de la Source de la Dame, à environ 30 m du Drac, on a
découvert les restes de thermes avec une piscine et deux aqueducs. Le premier
aqueduc était composé de deux rangées de tuiles creuses disposées l’une sur
l’autre de manière à former un tuyau. Le second était une sorte de construction
épaisse et solide, faite entièrement avec un béton de chaux, de gravier et de
briques rouges concassées.
Ces thermes devaient être de haute origine
puisqu’on y a découvert un as de Nîmes. Ils ont disparu lors de la mise
en eau du barrage de Monteynard.
Haut
Moyen Âge : le
château primitif semble avoir été édifié sur une motte castrale qui a donné son
nom à la localité.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : ruines de bains à la Motte, BSSI, séance du 29 décembre
1843, page 122
-
E.
GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, III,
1844-1852, page 197
-
J.
CHEVRIER : notice sur des restes d’antiquités gallo-romaines trouvées à la
Motte-les-Bains, BSSI, 1851, pages 1à 5
-
H.
MULLER : AFAS, 1904, pages 1005 sq
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 39, 138
et 320
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 291
-
H.
TERRAS : la vicomté de Trièves en vallée chevaleureuse,
1970, page 289
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 93
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 70
-
Archéologie
chez vous n° 7, 1989, page 4
-
R.
REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, page 58
-
B.
REMY et A. BUISSON : l’eau en Gaule, rites sacrés et thermalisme, les
Dossiers de l’Archéologie n° 174, septembre 1992, pages 32 à 45
-
CAG
38/1, 1994, page 103
-
Mémoire
d’Obiou, n° 3, 1998, pages 71 à 75
-
J.
C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, page 193
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine, bulletin des AVG n° 46,
décembre 2000, pages 30 à 32
-
Correspondance
de M. CUESTA du 11 mai 2004
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 687
-
Patrimoine
en Isère, 2006, page 27
-
J.
C. MICHEL : les voies romaines de la Matheysine (inédit)
MOTTIER (le) (canton de Bièvre)
Protohistoire : des clichés IGN de 2003 ont
révélé au lieudit Plaine Nord une structure fossoyée.
Epoque
gallo-romaine :
sur le site du château de Bocsozel on aurait trouvé des tegulae
et des fragments de céramiques.
Sur
le flanc de la colline du château, des puits silos fouillés par H. MULLER ont
livré des tegulae et de la céramique. Celui-ci voyait en ce lieu un
« castrum » dominant la voie romaine de Grenoble à Lyon par la
Frette, Champier, Châtonnay et Artas. Le Grand Chemin pourrait rappeler
cette voie.
A
Plaine Nord, une prospection au sol a livré des tegulae.
A
Bonne Nord, en 2015 on a noté une concentration de tegulae sur 3000
m2
Haut
Moyen Âge : motte
castrale attestée dès la fin du Xe siècle. Il s’agit d’une motte avec fossés
cylindriques près de laquelle fut construit le château médiéval de Bocsozel.
Une
sépulture en coffre de pierre, mal décrite, est signalée.
Bibliographie :
-
A.
MACE : guide itinéraire, III, 1860
-
H.
MULLER : fouilles de Bocsozel, BSDEA, T 3, n° 1, 1896, pages 16 à 19
-
J.
BADIN : notes sommaires sur le château de Bocsozel, BSDEA, 3, 1896, pages
14-16 et manuscrit BMG R 7912
-
Mottes
médiévales en Dauphiné et en Savoie, Archéologie médiévale, 1979, page 72
-
G.
LAURENCIN : histoire de Champier et de sa région, 1981
-
Archéologia
n° 154, mai 1981, page 65
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles
après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, pages 196 et
197
-
Isère
gallo-romaine, 2, 1987, page 108
-
CAG
38/1, 1994, pages 61 et 62
-
E.
TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 687
-
CAG
38/4, 2017, page 224
MOUTARET (le) (canton du Haut-Grésivaudan)
Epoque
gallo-romaine :
une voie romaine est supposée. Elle sert toujours de limites entre le Moutaret et la Chapelle-du-Bard.
Selon
J. BRUNO, la terre appelée Cotentin (Constantin en 1581) rappellerait le
souvenir du passage de Constantin en 312.
Haut
Moyen Âge : J.
BRUNO voit dans le lieudit Damolavilla,
l’emplacement d’un domaine mérovingien.
Bibliographie :
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977, pages 103, 152 et 352
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 8
MURE (la) (canton de Matheysine-Trièves)
Préhistoire : les travaux du dernier
contournement routier de 2013 et 2014 ont révélé au lieudit la Roche
huit structures mésolithiques datées par radiocarbone sur un charbon de 8800 +
ou – 30 BP et une occupation néolithique de 6160 + ou – 30 ainsi que deux
fosses et deux silos de 4180 + ou – 30 et 4155 + ou – 35.
Protohistoire : la Mure était située sur le
tracé de l’ancienne voie protohistorique de l’Oisans. Peut être même
s’agissait-il de l’ancienne capitale des Tricorii (Mura ?). On le
croit de plus en plus mais rien de décisif n’a encore été découvert. STRABON
nomme par deux fois les Tricorii parmi les populations montagnardes
établies entre les Vocontii et les Ucennii. Selon BARRUOL, ils devaient peupler
l’immense région que constitue le bassin du Drac : Champsaur, Valgaudemar,
Valjoufrey, Beaumont, Valbonnais, Ratier, Matheysine,
Dévoluy et Trièves. Les Tricorii durent être soumis par Rome en même temps que
les Allobroges ou peu après car, contrairement aux Ucennii,
ils ne figurent pas sur le Trophée de la Turbie. Leur
territoire fut rattaché à la Province Narbonnaise sans qu’aucune de leurs
villes ne soit élevée au rang de Civitas.
On a découvert, sur un site non précisé, des
pendeloques italiques du Piscenum des VIIe et VIe
siècles avant notre ère.
Le
Dictionnaire archéologique de la Gaule signale un tumulus renfermant une
sépulture avec des bracelets en bronze du Hallstatt final. On ignore tout de ce
matériel et des conditions de découverte du gisement.
Un
bouton en bronze de la Tène moyenne a été découvert au Clos-Chalon (MD
n° 89.4.42).
En
2014, les travaux de contournement routier ont livré au Pré Lambert un
habitat de l’âge du Bronze dont, notamment, une maison de 10 m sur 3,50 m et
huit structures fossoyées ayant livré 483 tessons céramiques.
Epoque
gallo-romaine :
quatre voies antiques se croisaient à la Mure :
-
la
voie de Grenoble à Gap,
-
l’ancienne
voie ligure de Grenoble à l’Oisans par la Mure,
-
la
voie qui, par Cognet, rejoignait le Trièves,
-
la
voie qui, venant de Savel, tendait après la Mure sur les thermes de la Motte.
La
voie de Grenoble à Gap est encore très visible sur le plateau du Païon et vers le calvaire. Elle pénétrait dans le bourg
par la Magdeleine d’où elle bifurquait soit en direction de Gap soit en
direction de la Croix-Haute ;
Adrien
de VALOIS voyait dans la Mure « l’antique cité de Mursa »
au pied de laquelle l’usurpateur Magnence aurait été défait par Constance. A
cet égard, A. FAYOLLE relève que dans l’Almanach général et histoire du
Dauphiné de 1788 se trouvait l’indication de cette tradition : la
Mure… nommée Murza ». Divers vestiges sont
connus :
Ø
avant
1833, sur le site du cimetière, on a découvert des monnaies de Valerien, Gallien, Salonine et
Claude II et un vase d’époque tardive
Ø
provenant
de différent endroits de ce cimetière, la collection V. MIARD comprenait des
monnaies d’Auguste, Agrippine, Caligula, Néron, Vespasien, Faustine I et II,
Septime Sévère, Valérien, Gallien, Salonine, Portume, Claude II, Aurélien et Constant
Ø
en
1848, sur le plateau du Païon, près de la Croix
de Fayollat, on a exhumé un coffret de petits
bronzes
Ø
lors
de la construction du central téléphonique, on aurait aperçu un sol en mortier
de tuileau
Ø
au Clos-Challon, en 1985, en contrebas de la colline du
calvaire, au nord de l’ancienne église Notre Dame, on a mis au jour une partie
d’un vicus (Mura ?). L’habitat s’étendait en terrasses ; une rue,
orientée est ouest, séparait la zone basse des terrasses. Les maisons, parfois
en enduit peint, traduisaient une occupation de la fin du Ier siècle avant
notre ère au IIIe siècle. Trois ensembles ont été repérés ou fouillés, dont un
possible horreum. Les fouilles ont livré un important mobilier
versé au Musée Dauphinois et aujourd’hui en partie au Musée de la Matheysine à
la Mure dans la salle archéologique :
-
des
grandes tegulae, dont l’une avec l’empreinte d’une patte de chien (MD
89.4.110 à 112)
-
un
contrepoids (MD 89.4.113)
-
des
fragments d’amphores dont une estampillée SAXO (MD 89.4.114 et 115)
-
des
céramiques communes et sigillées avec estampilles DECM(anus) ABILIS
CINNANVS, potiers de Lezoux
-
des
coupes, des pots, des gobelets,
-
une
lampe à huile avec estampille VIBIANI (MD 89.4.201)
-
des
pierres ollaires (MD 89.4.17 et 18)
-
des
fragments de verre,
-
une
intaille de Mars Ultor,
-
des
monnaies du Ier siècle avant notre ère (denier de Titus Carisius, demi as de Nîmes) au IIIe siècle,
notamment de la dernière période d’occupation (230-275) (MD 89.4.57, 89.4.59,
89.4. 60, 89.4.62, 63, 89.4.66, 89.4.67, 68, 89.4. 63,70, 71, 72, 74, 77, 78,
89.4.73, 74, 89.4.79, 80, 89.4.83, 84, 85, 86, 91
-
un
bouton (MD 89.4.42)
-
trois
fibules (MD 89.4.30 et 89.4.36 et 38)
-
une
épingle (MD 89.4.28)
-
un
réflecteur de lampe (MD 89.4.46)
-
une
bague en argent ornée d’une intaille en cornaline ovale représentant un
gladiateur Thrace (MD 89.4.44)
-
une
boîte à sceller en bronze (MD 89.4.45)
-
des
plaques de plomb et de bronze (MD 89.4.41 et 47)
-
des
objets en os provenant d’un atelier de tabletterie qui semble avoir été
installé sur le site dans sa dernière période d’occupation (notamment un étui
en bois de cerf et des épingles en os) (MD 89.4.1 à 16)
-
deux
meules (MD 89.4.19 et 20)
En
1986, dans le terrain Desmoulins, on a mis au jour à 1 mètre de
profondeur des restes de murs dont un angle fait de moellons liés au mortier
avec une face interne aux joints repris au fer.
En
1990, au pied de la colline du Calvaire, on a découvert les restes d’un mur
avec niveau d’incendie et une amphore à huile de Bétique estampillée SAXO.
En
2017, au lieudit la Ville, à la montée de la Citadelle, deux nouveaux
bâtiments de la villa fouillée en 1985 sont apparus.
Haut
Moyen Âge : l’inscription
paléochrétienne datée de 528 ou 529 attribuée à la Mure provient en fait du
« Fayet » à BARRAUX (supra). Découverte en 1852 « dans une
vigne » elle fut transportée par PILOT dans sa maison : « IN HOC
SEPVL / CHRO REQVIES / CIT BONE MEMO / RIAE LVPECIN(us) / QVI VIXIT ANN(o)S / N(umero) LVII / MINSES VI / OBIIT VII K(a)L(endas) / MA(ias ?) / (i)T(erum) P(ost) C(onsulatum) MAVV(rtii) ». : « dans ce sépulcre repose Lupecinus de bonne mémoire qui vécut un nombre de 58 ans, 6
mois. Il est mort le 7 des calendes de mai, deux ans après le consulat de Mavontius » (apparemment perdue)
D’autres
sépultures du Haut Moyen Âge sont signalées.
Bibliographie :
-
J.
J. A. PILOT : recherches sur les antiquités dauphinoises, BSSI, 1833, II,
pages 137 et 138
-
E.
LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle,
1865, pages 175 et 176, n° 474 A
-
Dictionnaire
archéologique de la Gaule, 1875, T 2
-
A.
FAYOLLE : la Mure et la Matheysine, 1876
-
A.
BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques
en Gaule, 1900, page 150, n° 191
-
A.
DUSSERT : essai historique sur la Mure et son mandement, 1903, pages 36 et
37
-
E.
DIELH : ILCV, II, 1931, page 233, n° 2542
-
V.
MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, pages 35, 38
et 39
-
A.
BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 292
-
X.
LORIOT et H. HUVELIN : les trésors de monnaies romaines découverts dans le
département de l’Isère, BSFN, 6, 1976, page 69, n° 33
-
M.
COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de
notre ère dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 197
-
Isère
gallo romaine, 1, 1985, pages 89 et 90
-
R.
REYMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, pages 15 et 16
-
B.
de la FAYOLLE : le pays de la Mure, cœur du Dauphiné, 1987, pages 66 et 69
-
X.
LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France,
V, 2, 1988, page 47 n° 18 et page 60 n° 54
-
Archéologie
chez vous n° 7, 1989, pages 4 et 14 à 30
-
A.
BOCQUET : l’archéologie de l’âge du fer dans les Alpes occidentales
françaises dans les Alpes à l’âge du Fer, 1991
-
CAG
38/1, 1994, page 103
-
Mémoire
d’Obiou, n° 1, 1996, pages 9 à 17
-
M.
CASANOVA : les voies de communication sur la rive droite du Drac de
l’époque protohistorique au XIVe siècle, TER 1998
-
Mémoire
d’Obiou n° 4, 1999, pages 11 à 20
-
Grenoble
antique, 1999, pages 192 et 193
-
Atlas
culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004,
page 172
-
Patrimoine
en Isère, 2006, pages 27 à 30
-
SRA
Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 103
-
CAG
38/4, 2017, pages 224 à 226
-
SRA
Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017 (2021), page 164
-
J.
C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, pages
11 à 21
MURETTE (la) (canton de Voiron)
Epoque
gallo-romaine : le
lieudit le Pavé pourrait indiquer l’emplacement d’une voie antique.
En
1980, au lieudit la Couratière on a découvert
un site à tegulae.
Dans
les années 1980, des sites identiques ont été découvert aux lieudits Champonne et la Sarra.
Haut
Moyen Âge : deux
toponymes figurant dans le testament d’Abbon de 739 pourraient se rapporter à
la Murette : in Pino et le Paganum.
Bibliographie :
-
J.
MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenobel, charte XXII, page 43, 1869
-
Isère
gallo-romaine, 1, page 116
-
CAG
38/4, 2017, page 226
-
J.
C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)
MURIANETTE (canton de Meylan)
Epoque
gallo-romaine :
passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan.
Il
existait vraisemblablement un grand domaine dans lequel on a découvert un
manche de clé en bronze du Ier ou du IIe siècle portant l’inscription STRATILATES
d’un travail ouvragé exceptionnel. L’extrémité de la poignée est formée par une
tête de lion. La partie supérieure est ornée d’un buste de déesse casquée
(Minerve ?) (MD 67.3.615).
Le
nom de Murianette proviendrait selon J. BRUNO du patronyme Marius et
selon P. H. BILLY du patronyme Maurius.
Haut
Moyen Âge : selon
G. de MANTEYER, l’ancienne église Saint Jean Baptiste aurait fait partie d’un
groupe d’églises remontant à la période 432 – 440.
La
Villa Mariana est citée au Xe siècle.
Bibliographie :
-
G.
de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, 1924, page
292
-
Trésors
du Musée Dauphinois, 1968, page 36
-
J.
BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes,
1977
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 206
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 38
-
Cavaliers
et guerriers des origines au Moyen Âge, catalogue d’exposition, 1989, pages 23
et 24
-
CAG
38/1, 1994, page 63
-
Patrimoine
en Isère : pays de Domène, 1995, pages 10 et 11
-
J.
FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page
69
MURINAIS (canton du Sud-Grésivaudan)
Protohistoire : un site de l’âge du Fer
(tumulus) est mentionné par le Dictionnaire archéologique de la Gaule. Un autre
tumulus existerait au nord du château. Il s’agit en fait de mottes castrales
(infra).
Epoque
gallo-romaine :
selon C. FILHOL, emplacement d’un refuge gallo-romain sur la voie de Saint-Geoire-en-Valdaine
à la Sone.
Pour
P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme Murinus
(domaine de).
Haut
Moyen Âge : la
localité est citée sous le nom de Murinas au Xe
siècle.
Motte
castrale dite Tombeau du Gaulois. Elle remonte probablement à la fin du Xe
siècle et conserve une grande fosse silo.
Motte
de Capendu.
Bibliographie :
-
Dictionnaire
archéologique de la Gaule, 1875
-
Abbé
CHAPELLE : notice historique sur Merlas, 1890
-
C.
FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodiana,
1920, page 48
-
P.
H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981,
page 206
-
Isère
gallo-romaine, 1, 1985, page 162
-
W.
MEYER : l’ancien mandement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-romaine,
inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 62
-
La
Pierre et l’Ecrit, 1992-1993, page 217
-
CAG
38/1, 1994, page 129
-
Patrimoine
en Isère, Chambaran, 1999, pages 26, 58 et 59
-
J.
FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 69
-
Dossier
inventaire de la famille de Murinais (ADI)
-
-
-
-
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