CARTE

 

ARCHEOLOGIQUE

 

DE L’ISERE

 

 

 

 

         Jean Claude MICHEL

 

 

 

                                      AVERTISSEMENT

 

Cette carte archéologique, actualisée et refondue courant 2022 et en 2023 et actualisée en fonction des documents disponibles en 2023, synthétise plusieurs ouvrages fondamentaux consacrés à l’Isère antique :

 

-       Isère gallo-romaine que j’ai publiée en 2 tomes (arrondissement de Grenoble et arrondissements de Vienne et de la Tour-du-Pin en 1985 et 1987) avec mise à jour des éléments postérieurs

-       Mémoire de F. DORY de 1988 : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine

-       Mémoire de W. MEYER de 1992 : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo-romaine : inventaire d’archéologie rurale

-       Carte archéologique de la Gaule : Isère 38/1 publiée en 1984 par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres (A. PELLETIER, F. DORY, W. MEYER, J. C. MICHEL) également mise à jour des découvertes postérieures

-       Les Inscriptions Latines de Narbonnaise, revues et actualisées en 2004 en ce qui concerne la cité de Vienne

-       Carte archéologique de la Gaule, Isère 38/2, 2011

-       Carte archéologique de la Gaule, l’Isère 38/3, 2013

-       Carte archéologique de la Gaule, l’Isère 38/4, 2017

A des degrés moindres elle tient compte des publications suivantes :

 

-       l’Histoire des communes de l’Isère, publiée en 4 volumes en 1987 et 1988 par les éditions HORVATH

-       la Pierre et l’Ecrit (à compter de 1990)

-       les volumes de « Patrimoine en Isère » publiés par le Musée Dauphinois.

Mais surtout, elle tient compte des publications des fouilles par le SRA Rhône-Alpes (bilans scientifiques), y compris la dernière publication de 2021 (fouilles de 2017).

Les éléments relatifs aux fouilles de 2018 à 2022 sont ceux publiés par l’ADLFI qui édite désormais les rapports de fouilles pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Par ailleurs, j’ai intégré des éléments que des archéologues non professionnels ont bien voulu me communiquer.   

D’autre part, j’ai revu la typographie, qui laissait à désirer, pour la conformer aux publications scientifiques (notamment le remplacement des chiffres arabes par les chiffres romains) et j’ai complété la bibliographie.   

 

Contrairement à certains des ouvrages précités qui fournissaient des inventaires par canton, la présente carte suit l’ordre alphabétique des communes de l’Isère. Elle intègre également la préhistoire grâce, notamment, aux publications et aux dossiers d’Aimé BOCQUET présentés sur son site Internet.

 

Pour ne pas alourdir la présentation, la bibliographie de chaque commune a été regroupée à la fin de chaque notice, même si cela présente des inconvénients pour les chercheurs.

 

 

 

 

 

 

ABRETS-en-Dauphiné (les) (Canton de Chartreuse-Guiers)

 

Haut Moyen Âge : s’agit-il de l’Abrici Colonica citée en 739 dans le testament d’Abbon ?

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : le testament d’Abbon dans les cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 45

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 19

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

ADRETS (les) (Canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO il y aurait eu une villa gallo-romaine dont le centre se serait situé à l’emplacement du village actuel avec ses prolongements sur Villard-Bernard et Villard-Château.

Les lieudits les Jonches et Vaujanne rappellent-ils un culte voué à Janus ?

Le lieudit Lautaret (autel ?) conduisant sur Laval à Beldina, est-il une zone sacrée gauloise ?

 

Haut Moyen Âge : selon E. TASSET, emplacement possible d’une motte castrale au lieudit Montregard.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 151, 296, 321 et 329

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 55

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 148

 

AGNIN (Canton de Roussillon)

 

Préhistoire : en 1939, au sud de l’église on a découvert un biface du paléolithique moyen (acheuléen).

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY le nom de la commune pourrait être d’origine gallo-romaine et provenir du patronyme Annius (domaine d’). Elle était vraisemblablement située sur le passage d’une voie secondaire (de Tourdan à Andance ?). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1835, dans les dépendances du château de Gaulas (ou Golat) on a mis au jour des fondations de murs, des mosaïques, des tuiles, un tubuli avec l’inscription LAPIANVS (Clarianus ?), des monnaies calcinées et un bassin circulaire qu’entouraient des bancs en pierre. Des traces de construction auraient été aperçues à proximité. Tout cela laisse à penser à l’emplacement d’une villa sur le site. Selon la tradition, sa destruction daterait des invasions sarrasines

Ø  en 1837, dans le parc du château on a découvert un autel octogonal en marbre blanc comportant sept bustes de divinités présidant aux jours de la semaine : Jupiter, Junon, Mars, Neptune, Diane, Mercure, Minerve et le buste de Septime Sévère, entre Vénus et Saturne, avec une inscription faisant référence à son fils Caracalla : « IOVI OPTIMO MAXIMO E(t) / CAETERIS DIIS DEABVSQ(ue) / IMMORTALIBVS / PRO SALVTE IMPERATOR(um) L(uci) SEPTIMI SEVERI ET / M(arci) AVRELII ANTON(ini Augustorum) » : « à Jupiter très bon et très grand et à tous les dieux et déesses immortels. Pour le salut des empereurs Lucius Septime Sévère et Marcus Aurelius Antoninus, Augustes ». Ce monument est exceptionnel en Narbonnaise et l’analyse architecturale de l’autel semble indiquer qu’il n’est, en réalité, qu’un élément d’un monument plus important (monument historique au titre des objets mobiliers, 1947). On notera que l’arrêté de classement porte, à tort, l’autel sur la commune voisine de Bougé-Chambalud)

Ø  la même année, toujours dans le domaine de Golat, on a découvert une inscription (aujourd’hui perdue) : « (se)X(to) ATIL(io) A(uli) F(ilio) / VOL(tinia) BELLO / EX TESTAM(ento) » : « à Sextus Atilius Bellus de la tribu Voltinia en exécution de son testament »

Ø  on a également découvert, à la même époque, le long de la Vie Arlot  une pièce de bronze appartenant à l’ornement d’un attelage de char et un fragment de marbre avec les lettres « INO » ou « NNO » (ces deux éléments sont conservés au château).

Ø  Toujours le long de la Vie-d’Arlot, on a trouvé une tête de femme en marbre, une Vénus en plomb (visibles au château) et un fragment de frise, également en plomb, représentant un cavalier nu tête muni d’un bouclier et terrassant un ennemi. Non loin de là, on aurait découvert des tombes contenant des glaives et des traces de constructions incendiées ainsi qu’une hampe en bronze figurant Minerve casquée. S’agissait-il d’un fragment d’enseigne de la Ière légion Minerve stationnée à Lyon en 197 ?

 

Haut Moyen Âge : dans le parc du château, on a découvert un fragment d’inscription paléochrétienne : « (hic (ou hoc) tumulo requiesci)T / IN (pace) / bonae me)MORIAE / … VS (qui vix) / (xit annis)… » : « dans ce tombeau repose en paix …us (Uronius selon A. MACE) de bonne mémoire qui vécut … années » (perdu ?).

 

Bibliographie :

 

-       A. MERMET : notice sur les constructions romaines découvertes à Gaulas, MSAF 3, 1837, pages 116 à 120

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI 3, 1843, page 130

-       A. MACE : les chemins de fer du Dauphiné, 1860, pages 107 à 109

-       F. CROZET : description toponymique, historique et statistique des cantons formant le département de l’Isère, 1869-1870, page 6

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876 n° 23 et n° 437

-       Abbé CHAPELLE : rapport archéologique sur les fouilles archéologiques faites sur le territoire de la commune de Pact, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1885

-       O. HIRCSCHFELD, CIL XII, 1888, n° 2183, 2184

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule Romaine, 1, 1907, n° 412

-       GALLIA Préhistoire VI, 1963, page 292

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 194

-       GALLIA T XXVII-2, 1969, page 223

-       R. TURCAN : les religions de l’Asie dans la Vallée du Rhône, 1972, pages 132 et 133

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIIe siècle, 1976, page 7

-       P. H. BILLY : origine des noms de villes et des villages de France, 1981, page 18

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 29, page 251

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 314 et 315

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 131

-       F. DORY : contribution à l’étude des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 222

-       CAG 38/1, 1994, pages 111, 112

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 28, 33 à 36

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 320 et 321, pages 29 et 30

-       CAG 38/4, 2017, pages 84 et 85

 

ALBENC (l’) (canton du Sud Grésivaudan)

 

Préhistoire : au lieudit les Portes, on a découvert des éléments lithiques (un fragment de poignard, des bifaces, des racloirs, des burins, un couteau à dos…).

Au lieudit les Faverges on a découvert en 1970 les vestiges d’une industrie chalcolithique de technique campignienne méridionale.

 

Protohistoire : Au lieudit le Bivan lors des travaux de l’autoroute Grenoble – Valence on a découvert une fosse du Hallstatt final contenant du matériel céramique et lithique du VIème siècle avant notre ère. Un habitat de même époque est conjecturé à proximité.

Pour P. H. BILLY, le nom de la localité vient de Alba qui signifierait « la colline » ou « la forteresse ». Ceci semble corroboré par A. BOQUET qui voit, au lieudit Verdun, un oppidum gaulois d’environ 1 hectare attesté par la topographie : une frontière interne allobroge passerait à côté de l’oppidum, où le ruisseau qui borde le hameau de Morges coupe la route. Ce ruisseau se prolonge dans le bourg près d’une rue de vieilles maisons portant le nom de Randon (la limite en Gaulois selon Bocquet). A 500 m de là, une petite éminence conique domine de 120 m et porte le nom de Malan. Est-ce un Mediolanum ?

 

Epoque gallo-romaine : en un lieu non précisé on aurait découvert en 1882, lors de labours, des « murs épais » ainsi que des sépultures.

Au lieudit Pacalière une aire de production de tuiles antiques a été découverte en 1988 – 1989 lors du creusement d’un fossé de drainage.

Au lieudit le Bivan, la construction de l’autoroute A 49 en 1988 a mis au jour un site qui a connu huit états successifs de l’âge du Fer au Haut Moyen Âge : outre les vestiges protohistoriques (supra) :

 

-       un habitat augustéen comportant au moins trois édifices du type à antichambre avec une architecture légère, organisés autour d’une zone centrale avec un ensemble de fosses vidange, un foyer circulaire et une importante adduction d’eau avec bassin de rétention et déversoir,

-       un établissement agricole avec une série de six bâtiments, abandonné sous le règne de Claude,

-       un grand bâtiment des IIe et IIIe siècles avec des structures annexes matérialisées par des calages et des trous de poteaux,

-       des structures du IVe siècle au sud du grand bâtiment.

 

A Faverge, emplacement d’un bâtiment antique ayant livré des céramiques du Ier et du IIe siècles découvertes en prospection en 1988.

A Mérin (ou Meyrins), substructions d’un bâtiment et emplacement de tombes en briques et en tuf.

En 2002, est signalée la découverte d’une statuette de taureau tricorne.

 

Nota : le « trésor de la Cordière » attribué par G. VALLIER à l’Albenc concerne en fait la commune de Vinay.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de Bivan, on a découvert des vestiges de constructions reprises au VIe siècle pour former un ensemble de seize salles sur une surface de 600 m2.

Sur le même site, deux grandes fosses oblongues du VIIe siècle peuvent correspondre à des fonds de cabanes faisant partie d’un ensemble plus vaste.

Enfin, toujours sur ce site, emplacement d’un vaste édifice rectangulaire avec trois petites constructions annexes d’époque carolingienne. A la fin de cette époque un important habitat supplante alors les installations antérieures. Quatre bâtiments ont été reconnus dont le plan est basilical à plusieurs travées. Autour de cette zone d’habitat, une soixantaine de fosses silos ont été dégagées.

 

Bibliographie :

 

-       M. MALENFANT, G. et A. CHAFFENET : l’industrie chalcolithique de technique campignienne méridionale de l’Albenc, bulletin de la SPF, T 69, n° 3, 1972, pages 80 à 84

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 19

-       H. de KLINJ : une fosse dépotoir du premier âge du Fer à l’Albenc, Revue Archéologique de Narbonnaise, T 24, 1991, pages 257 à 265

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine : inventaire d’archéologie rurale, mémoire de maîtrise, 1992, pages 87 à 89

-       CAG 38/1, 1994, page 158

-       GALLIA Informations Rhône-Alpes, 1996, pages 87 et 88

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et leur territoire, Bulletin d’Etudes préhistoriques et archéologiques alpines, T 15, 2004

-       A. BOCQUET : l’Allobrogie et les Allobroges. Site Internet

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 150

-       Intrumentum 15, 2002, page 30

-       CAG 38/4, 2017, pages 85 à 87

 

ALLEMONT (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : Selon PILOT on aurait trouvé à Allemont des « objets gallo- romains ».

P. L. ROUSSET pense que le nom du hameau de Baton (Battonus au XIVe siècle) semble venir tout droit du latin bastum c'est-à-dire : bât. Il envisage l’hypothèse selon laquelle ce hameau, situé sur le tracé présumé de la voie romaine de l’Oisans, était l’endroit où l’on devait charger les charrettes et bâter les chevaux et mulets car plus loin commençaient les étapes accidentées.

Du Rivier au Pas-de-la-Coche, passage d’une voie supposée antique, la seule à franchir le massif de Belledonne pour joindre le Graisivaudan à l’Oisans. Le Pas de la Coche, qui permet cette liaison, est fréquemment mentionné dans les comptes de châtellenie médiévaux et la circulation locale semble avoir été importante. G. de GALBERT y voit passer Hannibal en 218 avant notre ère.

ROUSSILLON pensait à une jonction directe de la voie de l’Oisans à celle de la rive gauche de la vallée de l’Isère et H. FERRAND voyait dans cette voie « authentiquement romaine » le compendium rejoignant la voie principale des Alpes Graies « à hauteur du Granier ». ROUSSILLON dit avoir observé des « restes évidents ça et là sur tout le trajet » et, notamment, au Molard d’Articol, du Rivier- d’Allemont à la Coche puis près du lac. Il est de fait qu’il existe certains segments pavés au-dessus du Rivier.

H. FERRAND indique qu’on y aurait trouvé « quelques débris d’antiquités romaines prouvant l’ancienneté d’une voie romaine ». 

Au plan de la toponymie, P. H. BILLY fait provenir le nom de la localité d’un patronyme germanique, Alamund (domaine d’) et on signalera un chemin Ferret et deux lieudits généralement significatifs : la Ville et le Villaret.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : recherches sur les antiquités dauphinoises, 1846

-       E. GUEYMARD et alii : statistique générale du département de l’Isère, 3, 1846, page 197

-       J. H. R. ROUSSILON : étude nouvelle et plus complète de l’ancienne voie romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878

-       H. FERRAND : le montagnes dauphinoises, 1903-1909, pages 59 et 60    

-       A. ALLIX : l’Oisans au Moyen Âge : étude de géographie historique en haute montagne, 1929

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 20

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 14

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 3ème édition, 1992, pages 119 et 133

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 141 à 145

-       G. de GALBERT : correspondance des 10 décembre 2007 et 8 mars 2008

 

 

ALLEVARD (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : en 1896 au Mas du Pré-Passé on a découvert fortuitement deux haches de l’âge du Bronze (XIIIe ou XIIe siècle avant notre ère) si représentatives qu’elles ont donné naissance au « type d’Allevard » dans la nomenclature officielle française de l’âge du Bronze (M. D. 67.3.50 et 51).

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit Pré-Saint-Jean, en 1845, lors de fouilles pour élever un mur dans le parc du château, on a découvert une statuette d’un Adonis ou d’un Apollon en bronze, complète à l’exception du pied droit.

Dans l’ancien quartier de Jérusalem des monnaies romaines, non décrites, auraient été découvertes.

Selon H. FERRAND, des monnaies de Trajan auraient été découvertes à la fin du XIXe siècle à l’extrémité du Faubourg du Reclus (il s’agit peut-être de la même trouvaille que ci-avant).

Tradition de voie romaine secondaire entre Goncelin et Détrier (la Grande-Vie ?).

Les eaux d’Allevard étaient elles connues et exploitées à l’époque romaine ?

Pour P. H. BILLY le nom de la commune proviendrait du patronyme germanique Araward (domaine d’).

 

Haut Moyen Âge : Allevard est cité en 739 dans le testament d’Abbon : In Aravaldo.

Motte castrale du Bas-Fer.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les monuments du département de l’Isère, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1, 1842-1845, page 66 et précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, 3, 1843, page 122

-       H. MULLER : compte rendu des fouilles, BSDEA, T 4, n° 1, 1897, pages 7 à 14

-       H. FERRAND : Belledonne et les Sept-Laux, 1901, page 72

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 194

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 50 et 51

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 30, 249 et 310

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 20  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 7

-       Archéologie chez Vous n° 9, 1991, pages 10, 12 et 15

-       CAG 38/1, 1994, page 46

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 32

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 148

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 19

-       CAG 38/4, 2017, page 8

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

AMBEL (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : P. H. BILLY voit dans le nom de la commune le patronyme romain Ambilius (domaine d’).

 

Haut Moyen Âge : le testament d’Abbon de 739 mentionne Ambel : « …. en troisième lieu mes terres d’Ambilis in Taraone ». Selon J. L. CHERIAS, le nom de Taraone correspondrait au lieudit Tourannes qui n’est plus localisable aujourd’hui.

Emplacement supposé du castello d’Ambel dans lequel serait né Saint Eldrade, moine provençal puis abbé de la Novalaise, en 781. Selon la tradition, le château aurait été détruit par les sarrasins vers 906. Le saint aurait, selon la même tradition, fait bâtir une « grande et magnifique église dédiée à Notre Dame et, autour de celle-ci, des cellules ».

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 42

-       J. L. CHERIAS : évènements du VIIe et du VIIIe siècles relatifs à l’histoire dauphinoise, Bulletin de l’Académie Delphinale, séance du 13 janvier 1871

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 31

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 156

-       CAG 38/1, 1994, page 59

-       J. GUEYDAN : les prieurés du Beaumont dans Mémoire d’Obiou n°4, 1999, page 34

-       G. CARDIN : Eldrade, Mémoire d’Obiou, n° 4, 1999, pages 21 à 32

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraître)

 

ANJOU (canton de Roussillon)

 

Protohistoire : au lieudit le Dun, A. BOCQUET voit un oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : sur un site non précisé on aurait découvert des tegulae et des pesons de tisserands.

On notera un Chemin de l’Estrat (via strata ?)

 

Haut Moyen Âge : emplacement d’une motte castrale vers le château.

 

Bibliographie :

 

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, mémoire de maîtrise 1982, page 21

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 131

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 26 et 43

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et leur territoire, Bulletin d’Etudes préhistoriques et archéologiques alpines, 7 15, 2004

-        

 

ANNOISIN CHATELANS (canton de Charvieu- Chavagneux)

 

Préhistoire : on a découvert un maillet à rainure d’époque chalcolithique, à tranchant linéaire, en roche verte. Un étranglement médian fait le tour de l’objet. Il proviendrait d’anciennes tranchées situées près du Camp de Larina. Ce type d’outil est rare dans cette région dépourvue de mines ou de grands ateliers de taille.

La Grotte de la Chuira (ou Chuire) a révélé un habitat utilisé du néolithique au premier âge du Bronze.

Le Trou de la Chuire a livré des vestiges néolithiques.

A proximité de la Fontaine de la Vie, on a découvert une pierre à cupules aujourd’hui conservée dans le parc de la mairie d’Hières-sur-Amby.

 

Protohistoire : le Trou de la Chuire a livré des vestiges de l’époque du Bronze final et de l’époque de Hallstatt.

A la grotte de la Chuira on a découvert un dépôt cultuel de près de 400 objets intacts ou fragmentés de la Tène notamment une centaine de parures vestimentaires (essentiellement des fibules en fer et des bracelets en verre), des objets métalliques provenant d’armements et 30 000 fragments de vaisselle gauloise ou importée d’Italie. Ce gisement semble résulter de la fermeture d’un sanctuaire gaulois situé à proximité. Une partie des objets récupérés est exposée à la Maison du Patrimoine d’Hières-sur-Amby.

L’oppidum de Larina, dont la majeure partie est située sur la commune d’HIERES SUR AMBY, est étudié spécifiquement avec cette commune.

On notera néanmoins, sur la commune d’Annoisin, le rempart de l’oppidum, en éperon barré, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1983.

 

Epoque gallo-romaine : P. H. BILLY voit dans le nom d’Annoisin le patronyme Anicius. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  CHANTRE indique avoir découvert en 1865, à proximité du village d’Annoisin, un monolithe de marbre blanc de 4 m3 environ portant encore des moulures et quelques lettres « augustales » gravées profondément (frise d’un temple ?). Il ajoute que « dans la plupart des murs du village on voyait des fragments de colonnes et des chapiteaux »

Ø   des monnaies de Tibère et de Faustine auraient également été découvertes en un lieu non précisé

Ø  à Chatelans, dans le mur d’une maison, subsisterait une inscription fragmentaire : « …CASSI… »

Ø  au même village, un fragment de sarcophage avec inscription « D(is) M(anibus) / …/ …SA… CI… / …(i)SSIM…/ …(s)VB ASCIA D(edicavit) » était en remploi en 1875 dans le mur d’une étable. Il semble perdu

Ø  au pied du mont d’Annoisin, emplacement d’une grande villa

Ø  la grotte de la Chuira a livré un fond de vase et divers fragments de poteries.

 

Haut Moyen Âge : outre le Camp de Larina (cf. remarque ci avant), on a repéré, près de Vasseras, sur la rive nord de l’étang de Gillieu, de nombreuses sépultures sous dalles et plusieurs fonds de cabanes de type mérovingien.

A Chatelans, emplacement de motte castrale avec basse-cour.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876 n° 519 et n° 520

-       CIL XII, 1888, n° 2371 et n° 2372

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 194

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 24

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 122

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 17

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998, page 20

-       F. PERRIN : un dépôt d’objets gaulois à Larina, DARA, 4, 1990

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 40 à 43  

-       ILN, V, 2, 2004, n° 563 et 564, pages 233 et 234

-       CAG 38/2, 2011, pages 60 à 62

 

ANTHON (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Protohistoire : tradition d’oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : une voie secondaire (d’Anthon à Colombier ?) semble avoir traversé la commune. Une tradition ancienne fait d’Anthon (domaine d’Antonus ?) un port sur le Rhône.

Des débris d’armes romaines, d’urnes cinéraires et de sarcophages sont signalés en 1862.

De même, des vestiges antiques sont signalés à Villette et à Mons.

En 1787 et 1897 au pied d’un tertre nommé Saint-Cyr des « sépultures reposant sur des lauzes orientées nord sud avec des poteries » auraient été découvertes. Mais la description parait peu crédible.

En 1983, sur le site des Franchises du matériel gallo-romain tardif a été ramassé.

Encastré dans le mur d’une maison il y aurait un médaillon romain représentant l’empereur Claude et portant l’inscription CLAVDIVS AVGVSTUS. Il s’agit en fait d’un médaillon datable de la Renaissance provenant vraisemblablement du château de Malin à Villemoirieu.

La tour d’Anthon, dans laquelle certains auteurs anciens voyaient l’un des postes de défense du Rhône à l’époque romaine n’est citée qu’à compter du XIe siècle : castrum de Anthono. Certains pans de murs, des traces de fossés et un fragment de la porte principale peuvent néanmoins laisser penser à une occupation dès l’époque carolingienne.

En 1986, au lieudit les Condamines, un site à tegulae a été repéré.

En 2009, au lieudit la Galt des tegulae ont été observées et une pointe d’amphore a été ramassée.

 

Haut Moyen Âge : en 1935, la construction du château d’eau et une carrière de graviers au pied de la butte ont entraîné la découverte de nombreux squelettes. Des sépultures en coffres complets de grandes dalles bien taillées ont permis d’identifier à cet emplacement une nécropole mérovingienne.

Au Domaine des Franchises, on a mis au jour en 1983 une dizaine de tombes du Ve au VIIIe siècles avec un peu de mobilier (agrafe à double crochet, bracelet, contre plaque en boucle). Cette découverte a laissé présumer l’emplacement d’une nécropole de près de 1000 tombes en parfait état. On notera qu’à très peu de distance subsiste un lieudit les Chapelles.

En 1986, près du chemin de la vieille cure, des travaux ont exhumé les restes d’une nécropole à coffres de lauzes.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé F. PONCET : essai sur la baronnie d’Anthon, 1882, page 2

-       G. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 76

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 24

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 167

-       G. DREVET et M. COLARDELLE : Anthon, rapport de découverte fortuite, septembre 1983, archives SADRAH

-       M. JANNET VALLAT : Anthon, rapport de fouille, 1983, archives SADRAH

-       A. CHARVET : aspects historiques du pays de Velin, Evocations, janvier juin 1983

-       Renseignements de G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 122

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 277

-       CAG 38/1, 1994, page 166

-       CAG 38/2, 2011, page 62

 

AOSTE (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Préhistoire : d’après CHAPER, on aurait trouvé deux haches néolithiques en pierre polie.

Les marais du Rhône, vers Saint-Didier, auraient livré des traces d’occupation « palafittique ».

En 2017, les travaux de contournement de la RD 592 ont livré un ensemble de troncs et de branchages daté par C 14 de l’époque épipaléolithique.

En 2020, une opération de diagnostic au lieudit les Côtes a révélé une structure très arasée du néolithique final.

 

Protohistoire : on a découvert deux haches en bronze du type de Neyruz.

Vers 1862, une hachette celtique de la Tène aurait été trouvée.

Au XIXe siècle, sur un site non précisé, on a trouvé des bijoux gaulois (bracelet à spirales en bronze, bague avec chaton, agrafe de boutonnière, fibule à arc cylindrique) et cinq monnaies allobroges (au bouquetin, à l’hippocampe, au cavalier). Ces pièces sont exposées au musée d’Aoste.

Au lieudit Branguet on a trouvé en prospection une épingle du Bronze final et quelques tessons de céramique.

Au lieudit le Marais, ancien bras du Rhône avec berges correspondantes : les niveaux anthropiques sont datés de l’âge du Bronze.

En 2012, au lieudit la Planche, on a repéré un péleochenal protohistorique.

En 2015, les travaux du contournement de la RD 592 ont révélé des traces de l’âge du Fer.

La même année, à la ZAC du parc industriel on a découvert une autre structure de l’âge du Fer.

En 2017, les travaux de contournement des RD 592 et 1516 ont révélé des vestiges de l’âge du Fer,

En 2020, aux Côtes, des trous de poteaux de la Tène ont été repérés,

En 2022, 41 rue des Nouveaux, on a localisé un péleochenal protohistorique.

La même année des structures fossoyées de la Tène ont été découvertes rue des Communes.

 

Epoque gallo-romaine : le sol d’Aoste – Vicus Augustum – livre au moindre terrassement des vestiges gallo-romains mais aucune fouille systématique n’a jusqu’alors été faite et la situation exacte de la ville antique est encore mal connue. Augustum était l’un des six vici connus sur le territoire de la civitas des Allobroges avec Genava (Genève), Boutae (Annecy), Albinum (Albens), Aquae (Aix les Bains) et Cularo (Grenoble). Son nœud routier est mentionné par la Table de Peutinger et par l’Itinéraire Antonin, sur les voies de Vienne à l’Italie par les cols du Grand et du Petit Saint Bernard.

Plus grand selon toute apparence et plus peuplé que le village actuel, Augustum couvrait environ 70 hectares et s’étendait peut être jusque sur le monticule où l’on a placé le cimetière et qui porte encore le nom de Mont Gaudens. Mais le plan de l’agglomération n’est toujours pas connu. Le vicus qui aurait été établi entre 16 et 13 avant notre ère, probablement durant le long séjour qu’Auguste fit à Lugdunum, était également le chef-lieu d’un pagus, l’un des rares dont ont ait pu avoir connaissance de l’existence : le pagus OCT (avianus). D’abord modeste au Ier siècle avant notre ère, la localité semble avoir connu, au siècle suivant, un développement relativement important pour atteindre son maximum au IIe siècle. Le déclin commence lentement au IIIe siècle pour s’accélérer au IVe siècle. La crise semble avoir été particulièrement grave au Ve siècle.

Il est à déplorer que le sol d’Aoste n’ait pas fait l’objet d’une étude systématique et que son histoire n’ait pas encore donné lieu à une synthèse générale récente. Il existe néanmoins un fond important constitué des études publiées par J. ROUGIER dont est issue la partie la plus significative des éléments composant cette notice. En outre, le musée de site est particulièrement fourni en éléments antiques de tous ordres. Les principales découvertes sont les suivantes :

 

-       en 1852, on a découvert un mascaron en terre cuite représentant une tête de femme (aujourd’hui perdu)

-       dans la seconde moitié du XIXe siècle, des fouilles ponctuelles aux lieudits Pierre (ou Saint-Pierre), la Maria, les Cotes, la Planche, le Cultieu ont livré des vestiges peu ou mal décrits

-       en 1875, sur l’emplacement des écoles on a mis au jour une citerne et un dépôt d’amphores

-       peu après, à l’est du cimetière, on a exhumé les restes d’un monumental dallage

-       un port fluvial existait vraisemblablement à Aoste. Le débarcadère n’a pas été localisé mais on a découvert au XIXe siècle, dans le lit du Rhône, une barque monoxyle de 12,80 m de longueur

-       lors de l’agrandissement du cimetière en 1930 on a découvert la base d’une tour de 12 m de diamètre et de 3 m d’épaisseur. S’agissait-il des vestiges d’une enceinte ?

-       un certain nombre d’indices montrent que l’agglomération possédait peut être cinq temples dédiés à Jupiter, à Auguste, à Junon, à Esculape et aux Mères Augustes. Le temple d’Auguste, dont seul le plan est connu, s’élevait à l’emplacement de l’église actuelle et avait la même dimension. La fontaine élevée en 1859 est située à l’emplacement du dallage de l’atrium. Le pseudo autel de ce temple trouvé lorsque l’on a abaissé la route de Genève, tout près de la maison qui fait face à l’église, est en fait un sacellum ou autel de carrefour à 4 faces. C’est un monument assez rare dans le monde antique. Il est aujourd’hui conservé au musée et classé monument historique au titre des objets mobiliers (1915). Cet autel de carrefour était situé à la jonction de quatre voies : celle de Vienne au Petit-Saint-Bernard, celle d’Aoste à Vienne, celle de Vienne au Grand-Saint-Bernard et la voie de Belley dite Vie de Cordon

-       le pseudo « autel à sacrifice » (classé comme tel monument historique au titre des objets mobiliers en 1915) puis réinterprété par J. ROUGIER comme étant un pressoir serait en fait, selon J. P. JOSPIN, le socle d’une fontaine romaine

-       le musée d’Aoste conserve de belles séries d’estampilles et de céramique Allobroge (cruchons, vases, bouteilles, flacons, fioles, urnes…), des monnaies (près de 700 monnaies ont été découvertes à Aoste), un ensemble de clés, poids, lampes à huile, mortiers, amphores et certaines pièces remarquables :

 

Ø  deux inscriptions identiques (l’une perdue, l’autre classée monument historique au titre des objets mobiliers en 1915) commémorant l’érection du toit d’un temple et d’un portique avec ses colonnes : « PRO SALVTE IMP(eratoris) / CAES(aris) M(arci) AVR(elli) ANTO / NINI AVG(usti) TECTVM / PORTICVS / CVM SVIS COLVMNIS ET / PAENVL(is) DVABVS ET OPER(e) TECTOR(io) / SEX(tus) VIREIVS SEXTVS DECVR(io) / D(e) S(ua) P(ecunia) D(at) POLLIONE II ET APROS II CO(n)S(ulibus) » : « en mémoire du salut de l’empereur César Marc Aurèle Antonin Auguste le décurion Sextus a payé de son argent le toit les portiques avec leurs colonnes, deux pénules et l’enduit en stuc sous le second consulat de Pollion et Aper » ; l’emplacement de ce temple avec portique n’est pas connu

Ø  la partie supérieure d’un autel dont le couronnement a disparu, avec inscription «… / … / … / SACRVM / IMP(eratore) COM(modo) II / P(ublis) MARTIO / VERO II CO(n)S(ulibis) » : « … sacré, l’empereur Commode et Publius Martius Verus (étant) consuls pour la seconde fois » (an 179) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  une inscription semblable relatant l’existence d’un monument détruit (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  un fragment de sarcophage avec inscription « … IVC / VIIII / … AECEPS / … ONN » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  l’inscription attestant le vicus d’Aoste, jadis au château de Leyssins : « L(ucio) IVL(io) FRONTONI / PRAEF(ecto) EQVIT(um) / IIII VIR(o) ITER(um) / VICANI AVGVST(ani) » : ‘à Lucius Iulius Fronto, préfet de cavalerie, quattuovir pour la seconde fois, les vicani d’Augusta » (aujourd’hui au musée)

Ø  l’inscription attestant également le vicus et mentionnant le pagus, en deux fragments :

C(aius) VALERIVS                         …VS PRAEF(ectus)

PAGI OCT(aviano) SVO E(t)        (filio)RVM SVOR(um)

NOMINE VICAN(is)                        (au)GVSTANIS

“Caïus Valerius ... us, préfet du pagus Oct(avianus) en son nom et au nom de ses fils et des habitants du vicus Augustus »

Ø  une bande en pierre provenant d’une frise (d’un probable tombeau monumental) : « … NECIO SIBI » : « Senecio à lui-même »

Ø  une inscription fragmentaire du temple à Junon : « IVNONI / … IVS SEVERIANUS » : « à Junon, … ius Severianus »

Ø  une meule à grains (monument historique au titre des monuments historiques (1975)

Ø  un monumental sarcophage, dit de Rhodia, avec inscription : « D(iis) M(anibus) ET QVIAETI AETERNAE RHO / DIA DEF(unctae) ANN(orum) XXXIIII NICE / PHORVS CONIGI DVLCIS / SIMAE QVAE MECUM VIXIT / ANN(os) XX M(enses) X D XII ET RHODI / V … (a)NICETA ET / CARIS(simae) » : « aux dieux manes et au repos éternel de Rhodia, morte à l’âge de 34 ans, Nicephorus à mon épouse bien aimée qui a vécu avec moi vingt ans, dix mois, douze jours et Rhod… Aniceta et … à leur mère chérie »

Ø  un fragment d’inscription : « C TESSIVS FORTVNATVS »

Ø  une bague d’or avec intaille et inscription « TPM »

Ø  diverses statues et statuettes en bronze représentant Cybèle, Vénus, Mars, Pallas ainsi qu’un petit lion et une Fortuna (moulage de l’original conservé au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon).

 

-       6 autres inscriptions (classées monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1914) sont scellées dans les murs de l’église actuelle :

 

Ø  une dédicace à la Victoire : « VICTORIAE / AVG(ustae) / C(aius) VIRRIVS / QVARTIO / T(estamento) P(oni) I(ussit)  / BASIS EX STIPE » : « à la Victoire Auguste, Caïus Virrius Quartio a ordonné par son testament l’érection de cet autel dont la base a été construite du produit d’une quête »

Ø  cinq belles inscriptions identiques, en lettres augustéennes sur calcaire rose, dédiées au génie de l’empereur : « NVMINI AVG(usti) / M(arcus) VERRIVS MAN / SVETVS SVO ET / MASONIS FRATRIS / NOMINE / T(estamento) P(oni) I(ussit) » : « à la divinité des empereurs Marcus Verrius Mansuetus a en son nom et au nom de Masonus son frère ordonné par testament l’érection de ces monuments »

 

-       d’autres inscriptions, aujourd’hui apparemment perdues, ont été relevées antérieurement :

-        

Ø  une inscription à la Victoire : « VICTORIAE AVGVSTI / T(itus) FLAMINIVS SECVNDVS / T(iti) FLAMINIO F(ilius) / … / … / … / CN(eius) F(ilius) ROMANVS / DE SVO PON(endum) CVRAVERVNT » : « à la Victoire Auguste, Titus Flaminus Secundus, Titus Flaminius, fils de Titus … Romanus, fils de Cneius, ont élevé (cet autel) de leurs deniers »

Ø  un cippe qui servait autrefois de borne entre deux champs : «  C(aius) ATISIVS PRIMVS / PVBL(icanus) XX LIBERTAT(is) / P(rovinciae) G(alliae) N(arbonnensis) / AELIAE SATVRNINAE / CONIVGI KARRISIMAE » : « Caïus Atisius Primus, publicain du 20ème des affranchissements de la province de gaule narbonnaise (a élevé ce tombeau) à Aelia Saturnina son épouse chérie »

Ø  un autel à Jupiter, trouvé en 1652 près de la Croix de Normando : « IOVI O(ptimo) M(aximo) / AVGVSTO / SACRVM / Q(uintus) VALERIVS / SENECIO EX VOTO S(oluto) L(ibens) M(erito) » : « à Jupiter Auguste très bon, très grand, Quintus Valerius Senecio a consacré (cet autel) en accomplissement d’un vœu »

Ø  une inscription : « SVCCESSVS / SILVANI F(ilius) EQ(ues) AL(ae) / I(ae) AVG(ustae) TUR(ma) IVL(ii) / OCTAVI STIP(endiorum) XIIII / VIX(it) ANN(os) XL » : « Successus, fils de Silvanus, cavalier de l’aile 1ère Augusta de la Turma de Iulius Octavus a servi 14 ans et vécu 40 ans »

Ø  une inscription relative à un temple à Esculape : « ASCLEPIO / AVG(usto) / M(arcus) PENNIVS / APOLLON(ios) » : « à Esculape Auguste, Marcus Pennus Apollionus »

Ø  une inscription relative à un temple aux Mères Augustes : “MATRIS AVG(ustis) EXS(tipe) / ANNVA XXXV ET D” : “Aux mères Augustes, du produit des collectes d’une année, 35 deniers et ...”

Ø  un fragment d’inscription : « C. TESSIVS FORTVNATVS »

Ø  un cippe avec inscription : « VLPIA AN / THVSAE / AGRIPPINENS(i) / M(arcus) AVREL(ius) ADIVTOR / AVGG(ustorum) LIB(ertus) / CONIVG(i) KARISSI / MAE » : « à Ulpia Anthusa de la colonie d’Agrippine, Marcus Aurelius Adjutor, affranchi des deux empereurs à son épouse chérie »

Ø  un fragment d’inscription funéraire : « … IVC / … VIIII / … AECEPS / … ONN »

Ø  une inscription, supposée fausse selon ALLMER (mais pas pour ROUGIER) : « IOVI / D(eo)O(ptimo)M(aximo) / SACRVM » : « consacré à Jupiter très grand et très puissant ».

 

Le cippe funéraire de C. COMINIVS CMINIANVS, découvert au lieudit Geydan est aujourd’hui conservé au château de CHIMILIN (infra) et l’inscription relative à un temple à Jupiter au château du PASSAGE (infra).

A Saint-Genix-sur-Guiers (Savoie), jadis Saint Genix d’Aoste, inscription encastrée dans un mur face à une auberge et provenant d’Aoste : « SEVERINV(s ne) / POTES PONEM / DVM CVRAVE / RVNT ET SVB AS / CIA DEDICA(ve) / RVNT » : « Severinus et ses petits enfants ont pris soin d’élever (ce tombeau) qu’ils ont dédié sous l’ascia ».

Une autre inscription, jadis à Saint Genix et aujourd’hui perdue doit également être rapportée à Aoste : « … VALICINIAE FILIAE / … ANN(os) XXIII M(ensus) X D(ies) VII / … S FILIAE DVLCISSIMAE / … DEDICAVERVNT » : «  à Valicinia, leur fille morte à l’âge de 23 ans, 10 mois et 7 jours, ses parents à leur fille bien aimée (ont pris soin d’élever ce tombeau) et l’ont dédié (sous l’ascia) ».

 

Le vicus d’Aoste était également un centre artisanal important dont la principale production semble avoir été la céramique. Au moins trois types d’établissements d’importance réelle sont connus :

-       la fabrique de tuyaux de plomb de « C(aii) SACIDIVS SILVINVS,

-       la fabrique de céramique allobroge de NOSTER,

-       la fabrique de pelves ou de mortiers des ATISII.

 

On notera encore les éléments suivants :

 

-       dans l’église actuelle, le socle d’une colonne romaine et les murs de la sacristie qui paraissent être d’origine antique,

-       la découverte de très nombreux fragments céramiques estampillés :

Ø  des marques sur poterie noire : ATTIVS, BELLICVS, CASSIO, DOMESTICI, IVLIANVS, IVLIVS, KVCIOLVS, LVCANVS, MARCELLINVS, MARCVS, MASCVRIVS, NOSTER, QVINTVS, SEVERINVS, SEXTINVS, SEXTVS, VALLO

Ø  des marques sur poterie rouge : ALBAN, AQVIL, CARIANI, CICEL, CO(mm)VNIS, EPID, FELICIO, FIRMO, GER(MA)NI, GRATVS, IBERI, INGEN, IVCVN, LABE, MACA, MACRIM, MARI, (mar)RSSI(ma) ? MASCI, (ma)SCVN, ME(dd)ILL(us), MODEST(us), … MO, PRIMI, RO(mu)RIA, SECVNO, SECVNDI, SILVINI, VIVATI

Ø  des marques sur lampes en terre cuite : CO(mm)VNIS

Ø  des marques sur amphores : CII(ur)PO, PORCII, SECV(nd)VS, (th)A(lli), VAR, (vr)ITTER

Ø  des marques sur bords de terrines : ATTIVS, C(aius) ATISIVS GRATVS, C(aius) A(ti)SIVS SAB(in)VS, GRATVS

Ø  des marques sur poids de suspension en terre : MARTIVS

Ø  des marques sur objets en plomb : BVDDARVS

Ø  ainsi que d’autres noms d’artisans : CVRICVS, LVCIOLVS…

-       une dizaine de fours de potiers, dont sept découverts lors des travaux de construction d’une maison de retraite de 1977 à 1983, avec de nombreuses fosses d’extraction de terre et dix dépotoirs : l’un de ces fours a été conservé in situ,

-       54 amphores, la plupart intactes, mises au jour lors des travaux d’agrandissement du musée (visibles dans celui-ci)

-       la croix dite de Normando, était scellée sur une colonne antique qui pouvait recouvrir une inscription romaine remployée dans son support

-       à l’église Saint Didier, autel constitué par une dalle énorme paraissant provenir de la voie romaine. Par ailleurs, le bénitier repose sur un fût de colonne d’époque romaine

-       en 1970, dans le quartier de Chamilles on a découvert un sarcophage dans une gravière

-       à Prelevay (Normandoz), présence de monuments funéraires (mausolées)

-       en 1982, au lieudit le Bourg on a découvert la chambre de chauffe d’un four de verrier

-       en 1996 et 1997, au lieudit les Côtes on a découvert six intailles en pâte de verre et en cornaline représentant un homme âgé, Sabine, une jeune fille, un personnage impérial (Claude ?), une tête de Vénus et une tête de Mars. Cette découverte suggère l’existence d’un atelier de fabrication de ces bijoux particuliers. Ce serait alors le seul connu à ce jour en Gaule.

-       en 2005, montée Saint-Pierre, on a mis au jour une partie d’un petit édicule avec quelques éléments de céramiques (dont une estampillée NOSTER), un anneau en bronze, des tuiles et deux fragments d’amphores

-       la même année, à Rivollet-Sud, on a découvert des sépultures à crémation de la fin du Ier siècle

-       toujours la même année, au lieudit Pré Levay, on a découvert les restes de deux mausolées dont une tombe autel

-       en 2006, impasse de la Croix-d’Or, on a exhumé deux dés de pierre alignés selon une direction nord sud et on a en repéré quatre autres dans la résidence de personnes âgées

-       la même année à Cultieu on a découvert une nouvelle zone d’ateliers de potiers et une nécropole avec, peut-être, un mausolée

-       en 2007, place de la Mairie on a repéré un bassin à exèdre et un important bâtiment (temple ou péristyle)

-       en 2009, au lieudit Lelettes, un puits quadrangulaire de la fin du IIe siècle a été reconnu

-       en 2010, au lieudit Pré-Levay, on a identifié un tombeau monumental d’au moins 120 m2 ; ce mausolée était constitué de deux salles

-       en 2011, rue Clément Gondran, on a découvert une forge du Haut-Empire et un grand établissement thermal d’une superficie supérieure à 420 m2 ; avec ce type de monument, on peut non seulement commencer à évoquer une population importante mais on peut aussi parler d’un véritable programme de monumentalisation de la ville,

-       en 2012, au lieudit la Planche, on a repéré un aménagement de berge

-       en 2014, toujours au lieudit Cultieu, les fouilles ont livré du mobilier céramique du IIe au IVe siècles

-       la même année au lieudit Manges-Nord on a découvert des fossés gallo-romains et, peut-être, des structures portuaires,

-       également la même année, 154 B route de la Steida, on a découvert quelques structures d’époque gallo-romaine : un sol en pierre, un mur épierré et deux fosses

-       en 2015, les travaux de contournement de la RD 592 ont livré un fossé avec des vases intacts

-       également en 2015, à la ZAC Parc Industriel, on a découvert un drainage hydraulique du Haut-Empire et un bâtiment avec site funéraire

-       en 2016, route de la Maria, on a trouvé du mobilier antique, notamment une amphore ibérique et une sépulture précoce,

-       en 2017, aux travaux de contournement de la RD 592, un ilot du Vicus Augustus a été mis au jour : structures artisanales du début du Ier siècle et deux probables domus du début du IIe siècle

-       en 2020, au lieudit les Côtes, une opération de diagnostic a révélé une ruelle gallo-romaine avec des arrières cours en relation avec des habitats ou des boutiques

-       la même année au 220 Chemin du Calvaire, on a découvert des traces gallo-romaines ténues : des fragments de tuile, un clou, deux scories et un  tesson d’amphore,

-       en 2022, une voie romaine et un habitat du Haut-Empire ont été localisés au 41 rue des Prés Nouveaux,

-       la même année au lieudit le Village on a localisé des substructions avec un peson de tisserand,

-       toujours en 2012, un four à chaux du IIIe siècle a été découvert rue des Communes.  

 

Haut Moyen Âge : les anciens auteurs disaient que « les barbares saccagèrent la ville de fond en comble ». Mais l’on pense maintenant que cela est en partie inexact car les épitaphes chrétiennes retrouvées à Aoste induisent la présence d’une église dès avant la fin de l’époque burgonde et montrent qu’il n’y a pas, en fait, de hiatus historique.

 

3 inscriptions funéraires chrétiennes, de 70 cm sur 40 cm, sont réemployées dans la façade extérieure de l’église du coté de la place. Elles sont classées monuments historiques au titre des objets mobiliers (1914).

 

-       la première date de 523 : « HIC REQVIESCIT / IN PACE BONE ME / MORIAE ALI / BERGA QVE VIXIT / ANNOS NVMERO XXX OBIIT / IN CHR(ist)O III NONAS / FEBR(uarias) P(ost) C(onsulatum) SIMMA / CHI ET BOETHI V(irorum) C(larissimorum) » : « ici repose en paix Alberga de bonne mémoire, morte dans le Christ à l’âge de 30 ans le 3 des nones de février, l’année après le consulat de Simaque et de Boèce clarissimes »

-       la seconde est de 537 : « + HIC REQVI / ESCIT IN PACE / BONE MEMO / RIAE INGILBVS / QVI VIXIT AN / NIS IIII ET MENS / SIBVS OCTO / OBIIT IN CHR(ist)O / III K(a)L(endas) NOVEMBR(es) / TERTIO P(ost) C(onsulatum) / PAVLINI IVN(ioris) / V(iri) C(larissimi) C(onsulis) » : « ici repose en paix Ingilbus de bonne mémoire mort dans le Christ à l’âge de 4 ans et 8 mois, le 3 des calendes de novembre, la troisième année après le consulat de Paulinus Junior clarissime »

-       la troisième, bien que non datée semble contemporaine des deux précédentes : « HIC REQVIESCIT IN PACE / BEATE MEMORIAE / EVSEBIA SACRA D(e)O / PVELLA CVIVS PROBA / BILIS VITA INTAR / SAPIENTIVM PVELLA / RVM SPONSVM EME / RVIT HABERE CHR(istu)M / CVM QVO

-       RE(surget) » : « ici repose en paix Eusebia d’heureuse mémoire, vierge consacrée à Dieu, la pureté de sa vie lui a mérité d’avoir à l’exemple des vierges sages le Christ pour époux avec qui elle ressuscitera ». Cette inscription pourrait témoigner de l’existence d’un monastère dans laquelle Eusébia pouvait être religieuse

-       une quatrième inscription est aujourd’hui perdue ou cachée sous le crépissage de l’église : « HIC REQVIESCIT IN PACE / BONE MEMORIAE / ADOLIS/ CENS / I(n)TEGRE / CARNIS NOMINE LEV / DOMARI QVI VIXIT ANNIS NV MERO IIII DIES VIIII / OBIIT IN CHT(ist)O SEX XV K(alendas) MA(ias) /  POST C(o)N(sulatum) BASILI V(iri) / C(larissimi)  C(o)NS(ulis) » : «  ici repose un innocent et pur enfant Leudomari de bonne mémoire, mort dans le Christ à l’âge de 4 ans 9 jours, le 15 des calendes de mai, la 6ème année après le consulat de Basile clarissime »

-       une cinquième inscription est aussi perdue ou également cachée sous le crépissage de l’église : « + HIC REQVIESCIT IN / PACE BONAE MEMORIAE / TEOPTECVNDE QVI / VIXIT ANNOS NVME / RO X OBIIT IN CHR(ist)O / VI K(a)L(endas) DECEM(b)R(e)S NO / VIES POS(t) CON(sulatum) / IONNIS V(iri) C(larissimi)) C(onsulis) » : « ici repose en paix Teoptecunde de bonne mémoire morte dans le Christ à l’âge de 10 ans, le 6 des calendes de décembre, la 9ème année après le consulat de Jean clarissime »

-       une sixième inscription a été lue : « HEC MAGNVS VIXI(t annos) / XXXV OBIIT IN (Christo ?) / XII K(alendas) FE(bruarius) » : « ici repose Magnus mort dans le Christ à l’âge de 35 ans, le 12 des calendes de février ».

 

Ces inscriptions et le contexte d’Aoste laissent présumer l’existence d’un lieu de culte paléochrétien. Celui-ci pouvait être situé sur l’emplacement de l’ancienne église Saint Pierre détruite en 1844 qui était située au lieudit la Maria à côté du cimetière actuel, sur la butte des Cotes.

 

A l’église Saint Didier, les fonts baptismaux pourraient dater du temps ou le baptême se pratiquait par immersion.

Une officine de potiers du Haut Moyen Âge a été découverte en 2006 à Normandoz.

Le secteur de Cultieu, témoigne d’une réoccupation au Xe siècle.

En 2016, au lieudit les Communaux, les fouilles ont mis au jour les restes d’une église paléochrétienne avec 23 sépultures. Il s’agit sans doute de l’un des plus précoces ensembles monastiques de France.

En 2020, au lieudit les Côtes, on a découvert un mur et des fosses du Haut Moyen Âge (VIe – VIIIe siècles).

 

Bibliographie (non exhaustive) :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       CANAT de CHIZY : notes sur le musée céramique d’Aoste en Dauphiné, 1863

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, II, 1865, page 30

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876 n° 16a, 16b, 17, 74, 112, 221, 222, 530, 531, 532, 533, 534, 535, 536, 537, 540, 541, 543, 828 à 1712, 1766, 1793, 1806, 1817, 1818, 1947, 1948 et inscriptions fausses n° 19

-       A. PENSON : Aoste et son musée, 1880

-       CIL XII, 1888 n° 1724, 2386, 2387, 2387a, 2388, 2389, 2390, 2391, 2392, 2393, 2394, 2395, 2396, 2397, 2401, 2403, 2404, 2405, 2406, 2407, 2408, 2409, 2410, 5693-6

-       Revue épigraphique du midi de la France, T 3, 1891, n° 876, 877

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 92, 322, 354, 375 et 378

-       E. ESPERANDIEU : ILGN 1929, page 107

-       J. ROUGIER : remarques sur le site antique d’Aoste (Isère) : actes du 89ème congrès national des sociétés savantes, Lyon, 1964

-       GALLIA XXII-2, 1964, pages 517 à 519

-       J. ROUGIER : un autel de carrefour à quatre faces à Aoste, actes du 93ème congrès des sociétés savantes, Tours 1968

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 196

-       GALLIA XXIX-2, 1971, page 428

-       J. ROUGIER : Aoste, vicus et pagus gallo-romain. Recherches d’histoire et de topographie antique, thèse 1972, ADI 2 J 755 (avec très importante bibliographie)

-       J. ROUGIER : Aoste, inventaire numérique du musée des antiquités romaines, 1972

-       J. ROUGIER : Aoste vicus et pagus gallo-romain, Evocations, octobre 1972

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, pages 43 et 44

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       J. ROUGIER : sur la voie antique d’Augusta Praetoria à Vienne : Aoste en Dauphiné, Evocations, juillet 1980

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, T II, 1981

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes Françaises du nord, 1983, pages 167 et 168

-       J. ROUGIER : la céramique gallo-romaine d’Aoste dans 108ème congrès des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 93 à 102

-       C. LA ROCHE : un atelier de potiers à Aoste. Archéologie en Rhône Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, pages 38 et 39

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, 1985, pages 711 à 713

-       C. LAROCHE : Aoste, Isère, un centre de production de céramiques, RAN 20, 1987, pages 281 à 348

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 322 à 324

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 49 à 59

-       J. ROUGIER : Aoste-la-Romaine, 1988 (avec importante bibliographie)

-       Aoste bourgade romaine, Musée Dauphinois, 1990

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, pages 12 à 26

-       Les plus beaux sites archéologiques de la France, 1993, page 182

-       G. THIOLLIER ALEXANDROWICZ : itinéraires romains en France, 1996, pages 152, 153 et 392

-       Patrimoine en Isère, le journal, n° 5, 1997, page 16

-       A. VEYRAT CHARVILLON : la verrerie romaine du musée d’Aoste, 1998  

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 52 à 54 et 62

-       J. P. JOSPIN : pratiques funéraires dans la nécropole d’Aoste, Isère, la Pierre et l’Ecrit, 1998

-       J. P. JOSPIN : les portraits sur intailles d’Aoste, Archéologia n° 356, mai 1999, pages 36 à 43

-       J. P. JOSPIN et C. LAROCHE : Aoste, ville romaine, 2001

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 174 à 177

-       ILN V, 2, 2004, n° 592, 593, 594, 595, 596, 597, 598, 599, 600, 601, 602, 603, 604, 607, 609, 611, 613, 614 et 615, pages 256 à 280

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, pages 126, 127, 179 à 181

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 25 à 47 et 228, 229

-       S. BLEU et O. FRANC : Aoste, impasse de la Croix d’Or, rapport de diagnostic, INRAP, 2006

-       J. P. JOSPIN : une fontaine romaine à Aoste, la Pierre et l’Ecrit n° 18, 2007, pages 7 à 17

-       SRA Rhône-Alpes : bilan scientifique 2006-1, pages 90 et 91, 2008

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, pages 128 et 129

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 85 à 88

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les Patrimoines, 2009, page 44

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 77 et 78

-       CAG 38/2, 2011, pages 63 à 140

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 97 et 98

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, page 101

-       Patrimoine en Isère, Vals du Dauphiné, 2013, pages 27, 28, 30-34, 43-45, 71 et 72

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 93 et 94

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 93 à 95

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, pages 97 à 101

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, pages 167 à 169

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017, pages 155 à 157

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2020 et 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

APPRIEU (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : L. CHAMPIER suppose une villa romaine au hameau de Condamine mais ceci ne semble fondé que sur le toponyme. Néanmoins, ceci est repris par G. BOURDA qui signale également sans précision le passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne.

Pour P. H. BILLY le nom de la localité vient du patronyme Asperius (domaine d’).

On signalera la présence d’un lieudit Grand-Champ.

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée au IXe siècle sous le nom d’Aperiacus.

Une charte de Saint-André-le-Bas mentionne en 975 une église dédiée à Saint Pierre à Apiaco (n° 117 du cartulaire). Il en subsiste le lieudit l’église sur la colline.

 

Bibliographie :

 

-       L. CHAMPIER : défrichement de la forêt de la Bièvre. Revue de géographie alpine, séance du 6 mars 1952

-       G. BOURDA : le Grand-Lemps : monographie, 1970

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 25

-       Notes manuscrites de G. DREVET, 1986

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 31

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 20

-       CAG 38/2, 2011, page 141

 

ARANDON-PASSINS (canton de Morestel)

 

Préhistoire : en 2020, des fouilles effectuées aux abords du lac de Save ont livré un racloir néolithique.

 

Protohistoire : au lieudit Palange, en 2007, dans une gravière, on a repéré la présence d’un enclos funéraire de l’âge du Bronze ou du Fer.

En 2020, les fouilles du lac de Save ont également livré un tesson de céramique du Bronze ancien.

En 2021 à la carrière de Fontaine-Froide, des fouilles ont livré une structure domestique de la Tène ancienne avec des fragments de terre cuite, d’amphore massaliete, des fusaïoles et des scories de fer.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  fragment d’inscription votive encastré dans le mur d’une maison en face de l’église. L’inscription, très mutilée, est trop incomplète pour pouvoir être complètement traduite : «… / A(…) / T(itus) TOGIL … / VXO(ri)… » : « à … Titus Togil, pour son épouse » (Ier ou IIe siècles) (monument historique au titre des objets mobiliers (1975)

Ø  remployée dans le mur extérieur nord de l’église, autre inscription fragmentaire : « … NVS … / OPT(im … ?) »

Ø  le chemin dit Vie de l’Estrat pourrait être une ancienne voie

Ø  des substructions antiques auraient été découvertes (ou seulement vues ?) au lieudit Beauregard

Ø  en 1880 on a découvert une nécropole à incinération

Ø  indiqué comme provenant des Marais d’Arandon un petit vase ovoïde de couleur grise, de basse époque, est conservé au Musée Dauphinois

Ø  à Concharbin, des traces géométriques découvertes par prospection aérienne sont attribuées à l’époque romaine

Ø  en 1976, un habitat a été découvert sur la berge nord du lac de Save

Ø  la même année au lieudit Saint-Martin, des tuiles à rebord ont été découvertes

Ø  en 2020, au lac de Save on a également trouvé une monnaie romaine (non décrite).

 

Haut Moyen Âge : dans le mur extérieur de l’église est encastrée une grande inscription paléochrétienne : « + IN HOC TVMVLO RE / QVIESCIT BONE MEMORI / AE ARIGVNDE QVI VIX / IT ANNO VIII OBIIT IN PAC(e) / P(ost) C(onsulatum) IOHANNIS V(iri) C(larissimi) C(onsules) / X KAL(endas) IVNIAS » : « dans ce tombeau repose Arigunde de bonne mémoire, morte en paix à l’âge de huit ans, le 10 des calendes de juin, la huitième année après le consulat de Jean clarissime » (478 ou 479) (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975). Cette inscription provient peut être d’une église paléochrétienne.

Au lieudit Saint Martin, en 1962 on a découvert 10 sépultures de type mérovingien en coffres complets de dalles avec présence de tessons de type gallo-romain tardif.

En 2016, au Bois de Palenge, on a découvert des fossés de drainage du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 527

-       H. MULLER : fiche Arandon, vers 1880 (Musée Dauphinois)

-       CIL XII, 1888, n° 2381 et 2382

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 371

-       E. DIELH : Inscriptiones Latinae Christianae Veteres, II, 1927, n° 3554

-       BSDEA, 1935

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations janvier février 1959, page 75

-       B. BLIGNY et J. GODEL (direction) : histoire du diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       E. CHATEL : monuments sculptés en France, IVe au Xe siècle, II, 1981 n° 3, page 4

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 25

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 168

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 256, pages 658 à 660

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 37 et 38

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 570 et 571, pages 240 et 241

-       CAG 38/2, 2011, pages 141 et 142

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2016

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020 et 2021  

 

 

ARTAS (canton de La Verpillière)

 

Préhistoire : une station paléolithique (?) de surface existerait près de la Grande Forêt et du hameau de Tarnezieu.

Dans un champ bordant le D 126, emplacement d’un bloc mégalithique avec 23 cupules certaines (enterré depuis 1988).

Au lieudit Pierre-Grand, énorme bloc erratique avec au moins une cupule de grandes dimensions (repérage du 2 mars 2008).

 

Protohistoire : des clichés IGN de 2009 et 2015 montrent aux lieudits Plan de Molèze et la Grande-Forêt des structures circulaires.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  N. CHORIER puis PILOT font état de la découverte d’un autel à Mercure « au milieu des ruines d’un hypocauste ». Or l’on sait maintenant qu’il y a eu confusion entre Artas et Beaucroissant et que l’inscription à Mercure Artaïen doit être rapportée à cette dernière commune (infra)

Ø  dans les bois, au lieudit Mollard-du-Puit, traces d’une voie romaine de 5 m de large. La même voie se retrouverait au lieudit Cankarot 

Ø  des tombes gallo-romaines auraient été exhumées au Mas de la Vergne

Ø  à ce même mas et aux Rives, emplacement de sites à tegulae

Ø  dans le soubassement d’une grange au Clos-Morel il y aurait des tegulae remployées. On aurait découvert des monnaies au même endroit

Ø  un petit Mercure, bien conservé, aurait été découvert « derrière l’église »

Ø  entre la Vergne et l’étang de la Dame, sur la pente boisée, des fragments orange de poterie lustrée tardive auraient été découverts

Ø  les fours de potiers dits de la Petite-Forêt au lieudit Bois de Feline sont situés en fait sur la commune de MEYRIEU LES ETANGS

Ø  on notera un Grand Chemin et un lieudit Chemin de Rome.

 

Haut Moyen Âge : Artas est cité sous la forme Arcas dans un acte de 992.

 

Bibliographie :

 

-       Curé POIX : la semaine religieuse de Grenoble, 1872

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1454

-       J. CHAUFFIN et D. RUTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations, 1956 n° 105-106, page 1519

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 75

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 196

-       J. CHAUFFIN : 20 ans après un premier inventaire des sites gallo-romains, Evocations, janvier mars 1981

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 141

-       CAG 38/1, 1994, page 124

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 34

-       CAG 38/4, 2017, page 88

 

ARZAY (Porte de Bonnevaux) (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : on aurait découvert une monnaie gauloise du type au cavalier du IIe siècle avant J. C.

 

Epoque gallo-romaine : A. BORDIER rapporte la tradition selon laquelle il existait jadis à Arzay une « ville importante nommée Arx ou Arcis (la citadelle ?). Il dit que lorsque les Autrichiens envahirent le pays en 1815 ils pensaient trouver là une ville.

P. H. BILLY y voit une réminiscence du patronyme Arcius ou Artius.

Tradition d’emplacement de thermes (?) et d’une voie romaine (la Vie Croze ?).

Important site détecté sur la limite communale avec SEMONS.

 

Haut Moyen Âge : Arzay est cité sous les formes Arsilio et Arsilia au IXe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. BORDIER : origine de certains lieudits de l’Isère et de la Drôme, BSDEA, 1895

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 10

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 28

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 106

-       CAG 38/1, 1985, page 60

-       CAG 38/4, 2017, page 88

 

ASSIEU (canton de Vienne 2)

 

Epoque gallo-romaine : P. H. BILLY voit dans le nom de la commune le souvenir d’un Accius ou Aciacus. F. DORY y voit plutôt Assius.

Aux lieudits Encarlat et Trievoz (carrefour antique ?), des sites à tegulae ont été repérés.

En 1981, à 20 m du transept nord de l’église, on a découvert un mur antique en galet orienté est ouest. Ce mur a également été retrouvé 30 mètres plus à l’ouest.

La découverte de nombreux morceaux de tuiles romaines, notamment aux terroirs du Carla et dans le village laisse supposer la présence de plusieurs constructions.

 

Haut Moyen Âge : une Villa Atiaco est mentionnée en 898 et le hameau de Cuzin est cité au Xe siècle sous la forme Cuissinus.

Une motte castrale subsiste au Châtelet.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 927

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930, page 202

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 69 et 72

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 29

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       L. BERNARD : l’histoire des « renards » d’Assieu en Bas Dauphiné, 1985, page 21

-       Isère gallo-romaine 2, 1987, page 132

-       J. G. RECORBET : inventaire d’archéologie rurale sur la rive iséroise du Rhône des origines au XIIe siècle, mémoire de maîtrise, 1987, page 51

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 321

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 21, 22, 242 et 268

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 222

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 43 et 44

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 21   

 

AUBERIVES-EN-ROYANS (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : en 1972, en prospection pédestre, on a découvert au Mas-du-Coin et Fournet et au Mas du Sert quelques éléments lithiques d’époque néolithique.

En 2014, à la Carrière Fromant, on a trouvé un silex néolithique.

 

Epoque gallo-romaine : en décembre 1850, lors de travaux, on a exhumé une amphore en bronze de 75 ou 80 cm de hauteur contenant 43 kg de pièces en argent soit 8000 monnaies romaines, principalement du IIIe siècle. Il y avait un petit nombre de deniers et une très forte majorité d’antoniniani de Caracalla à Gallien.

En 2000 sur les lieux de la découverte des éléments lithiques (supra) on a repéré des matériaux gallo-romains utilisés pour le comblement de petites dépressions (tuiles, céramiques et galets).

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 101

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, Rhône-Alpes, 1988, page 41 n° 1 (avec bibliographie exhaustive sur le trésor).

-       CAG 38/1, 1994, page 105

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 97

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 95

 

AUBERIVES-SUR-VAREZE (canton de Vienne 2)

 

Protohistoire : au lieudit la Grande Borne (limites communales d’Assieu, Auberives, Ville-sous-Anjou et Roussillon) existe une pierre de 1,20 m de hauteur avec une cupule et une inscription présumée celtique mais énigmatique. Cette inscription surmonte une balance romaine gravée.

 

Epoque gallo-romaine : la Via Agrippa entre Vienne et Valence traversait le territoire d’Auberives.

Au lieudit Combe-Talon, emplacement d’un site à tegulae.

Gisement de kaolin exploité sans doute dès l’antiquité.

Le trésor de monnaies découvert en 1850 concerne non Auberives-sur-Varèze mais Auberives-en-Royans (supra).

Au lieudit la Chaboulette des sépultures en sarcophages sont signalées en 1935.

 

Haut Moyen Âge : au Bois de la Pêche, emplacement de nécropole ayant livré des sarcophages.

Au Xe siècle, la localité est citée sous le nom d’Alpa Ripa.

Emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       Bulletin de la société de l’histoire de France, 1851, page 14

-       L. DUGAS : étude sur quelques monuments celtiques du Pilat et de ses environs, 1927, page 71

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, du Ve au XIIe siècle, mémoire de maîtrise, 1977, page 18

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 177

-       C. GONTIER : Clonas, village du Bas Dauphiné, 1985, page 31

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 132

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, mémoire de maîtrise, 1988, pages 22 et 23

-       CAG 38/1, 1994, page 113

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 27, 43 et 44

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 21  

 

AURIS-EN-OISANS (canton d’Oisans- Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de l’Oisans passait-elle à Auris ? On peut en effet, à la lueur d’études récentes, restituer le tracé d’une voie entre le Clapier et Auris par la cheminée d’Avoie (de la voie ?), antique chemin bien tracé et pavé sur presque tout son parcours dans un secteur pourtant hostile. Au Moyen Âge, il est qualifié de « chemin général ». Un lieudit le Gua vers le pont d’Auris plaide également pour une haute origine. Cette voie aboutit à l’oratoire Saint Christophe et, tout près de là, au hameau de la Balme. De ce hameau existe toujours un bon chemin, en contrebas de l’actuelle D 211, qui conduit à la Ville, centre probable de l’habitat le plus ancien d’Auris (villa d’Auricius ?). Des monnaies de Trajan et d’Antonin le Pieux y ont été découvertes (M. D. 74.41.1 et 2). De là, un autre chemin d’aspect relativement ancien conduit aux Cours, le plus important hameau d’Auris. Des Cours, par un cheminement presque plane était franchie la Combe Gillarde ; ce n’est plus aujourd’hui qu’une sente en raison des nombreux éboulements qui ont profondément modifié le secteur. Au XIXe siècle, on l’appelait le chemin du facteur. Mais, en observant bien, certains talutages restent visibles, de même que des restes de murets en certains endroits. Au demeurant, c’est le seul axe possible pour joindre Auris et le Freney en restant sensiblement de niveau. Vers la source de Gillarde, ce chemin se raccorde au très beau Chemin du Lauzat qui joint le col de Cluy en passant par la Croix de Trévoux où P. L. ROUSSET voit le carrefour de trois voies (celle de Vienne par le col de Cluy, celle de l’Italie par Puy-d’en-Bas et celle d’Auris. On observera que cet itinéraire, très rapide (15 km de Bourg-d’Oisans au Freney), ne comportait aucune difficulté significative et qu’il pourrait correspondre au tracé de Bourg d’Oisans (Catorissium ?) à Mizoën (Mellosedum ?).

Le Chemin du Pape qui joint Auris au col de Maronne semble également d’origine antique. Outre son appellation, des monnaies romaines y auraient également été découvertes, notamment une de Claude.

Même si le pont d’Auris sur la Romanche date de 1849, il a toujours été désigné sous le nom de « pont romain », ce qu’ALLIX admettait en expliquant l’absence de vestiges antiques par l’exhaussement et la montée des alluvions. Le pont antique supposé pourrait ainsi se situer à plusieurs mètres en dessous du pont actuel.

Reprenant l’hypothèse de ROUSSILLON en 1847, M. C. BAILLY MAITRE et J. BRUNO DUPRAZ voient un tracé entre la Garde (Catorissium ?) et Auris par les terrasses de l’Armentier. En effet, la spectaculaire route de l’Armentier, achevée en 1899, ne présente pas en effet un tracé inédit et s’est en fait implantée parallèlement au très ancien chemin de l’Armentier à la Balme d’Auris.

 

Haut Moyen Âge : au hameau des Cours on aurait mis au jour, à la fin du XIXe siècle, des « sarcophages en pierre ».

L’ancienne église Saint Julien, citée dès 1073, aurait été située au Pré des Gardents. Le culte de Saint Julien à Auris procède sans doute d’une haute origine et de la proximité de voies de circulation importantes permettant de véhiculer le culte des martyrs. Julien, né à Vienne dans une famille aisée, suit une carrière militaire puis se convertit au christianisme. En 304, lors des persécutions de Crispinus, gouverneur de la Province, il s’enfuit dans les environs de Brioude. Retrouvé par les persécuteurs, il a la tête tranchée et celle-ci est emportée à Vienne pour servir d’exemple. Peu après, selon la tradition, deux vieillards bergers, Ilpize et Arcons, auraient porté le cadavre de Julien du lieu de son supplice à Brioude pour l’enterrer sur le site de l’actuelle basilique éponyme.

Les fondateurs du christianisme à Auris, qui connaissaient la vie et la mort des martyrs véhiculée par les nombreux pèlerins qui se rendaient à Rome, pourraient avoir replacé dans ce lieu leur souvenir. Comme à Brioude, le chef lieu est sous le patronage de Julien et une chapelle rurale (ici à Cluy) est au patronage de Saint Ilpize.

S’ajoute à Auris, le culte de Saint Géraud. Le saint abbé Géraud d’Aurillac – né à Aurillac en 856 et fondateur en 898 de l’abbaye qui porte son nom – avait coutume, d’aller en pèlerinage à Rome tous les deux ans et, semble-t-il, toujours par le même itinéraire. Sa « vie », rédigée par Eudes de Cluny, ne dit rien de vraiment précis sur celui-ci : on sait seulement, d’une part, que les deux termes de son passage dans les Alpes étaient Lyon et Turin (ce qui au demeurant n’est pas logique pour aller d’Aurillac à Rome, sauf à supposer que son pèlerinage comportait également des dévotions dans l’ancienne capitale des Gaules) et, d’autre part, que, dans l’intervalle il passait à Catuserias, à Mulsedunum et à Abricolam. Le premier et le second de ces toponymes sont à rapprocher de Catorissium et de Mellodedum de la Table de Peutinger ; les évolutions des noms des lieux ne sont pas surprenantes car, déjà, entre la Table de Peutinger et l’Anonyme de Ravenne (VIIe siècle) on relève déjà des disparités graphiques : Catorissium est devenu Cantourisa et Mellosedum est devenu Metroselon. Il ne semble pas faire de doute que l’on parle bien dans la vie de Saint Géraud des mêmes lieux. Le troisième nom n’est cité ni dans la Table ni dans l’Anonyme. On incline à y voir le nom primitif d’Auris.

C’est peut être bien le souvenir des passages de Saint Géraud à Auris et, selon la Vita la guérison miraculeuse d’un aveugle, qui a suscité, plus tard, l’édification d’une petite chapelle. A ces vagues indices historiques s’ajoutent des présomptions géographiques. Le pouillé du diocèse de Grenoble de 1497 dit que Saint Géraud « est enterré à Auris au lieu même où il est mort », ce qui n’est pas exact si la vie du saint a dit vrai. Mais il n’en demeure pas moins que la chapelle qui lui est consacrée est sans doute d’origine ancienne puisque le pouillé précité la cite déjà. Son emplacement est insolite car elle n’est située ni sur le tracé de la voie du col de Cluy ni sur celle joignant Auris au bassin du Freney. Par contre, sa position exceptionnelle permet de la rendre visible de presque tous les points de l’horizon.

 

Bibliographie :

 

-       J. H. ROUSSILLON : étude nouvelle et plus complète de l’ancienne voie romaine de l’Oisans et de ses annexes, 1878

-       H. MULLER : contribution à l’histoire de la paroisse et des mines abandonnées de Brandes en Oisans, 1901, page 20

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370  

-       A. ALLIX : l’Oisans, étude géographique, 1928, page 614 

-       A. ALLIX : l’installation de l’homme, la route romaine et la possession du sol en Oisans, Anales de l’Université de Grenoble, T VI, 1929

-       Vita Geraldi Auriliacensis, Odon, abbé de Cluny (XIe siècle), traduction de G. de VENZAC, Revue de la Haute Auvergne T 43, 74ème année, juillet – décembre 1972 pages 220 à 322

-       M. HOSTACHE : souvenirs des montagnes de l’Oisans, 1977

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 31

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 14

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, pages 105, 106, 117 à 120 et 124

-       M. C. BAILLY MAITRE et J. BRUNO DUPRAZ : Brandes en Oisans, DARA, 1994, page 30

-       CAG 38/1, 1994, page 54

-       Patrimoine en Isère : Oisans, 2001, pages 23 et 47

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 31, 38, 39, 49 et 50

 

 (Autrans-Méaudre en Vercors) (canton de Fontaine-Vercors)

 

Préhistoire : au lieudit Bourg-du-Dessus un atelier ou mine de taille du silex a été mise à jour en 1990 par suite de l’aménagement d’une piste de ski de fond (grands nucleus à lames de type pressignien, une dizaine de nucleus longs, plusieurs nucleus courts, quelques éclats et des lames de débitage). Ce matériel prouve l’existence, à proximité du lieu de la découverte, d’un atelier de taille de lames de silex. Une prospection de la zone a montré plusieurs emplacements de taille s’étendant sur une longueur de 120 m sur 10 à 15 m de largeur.

Les sciallets Meillan et Cochet ont été découverts en 1911 et ont livré des ossements d’ursus speleus et de loups ainsi que quelques traces d’une occupation remontant au paléolithique moyen.

 

Protohistoire : les sciallets de la Ture sur le plateau des Chaumes présentent des représentations de croix latines à branches cupulées, anthropomorphes solaires. La schématisation des motifs cruciformes et des personnages inciterait à y voir des gravures récentes plutôt que le l’âge des métaux.

 

Epoque gallo-romaine : P. H. BILLY voit dans le nom de la localité le patronyme germanique Aust-Hramm.

Les carrières de meules du plateau de la Molière, bien attestées par les textes d’archives à partir du XVe siècle, ont livré à la Grande Meulière en 2014 des charbons de bois, datés par C 14 d’une fourchette de 261 à 464 de notre ère. Il s’agit là de la première meulière antique connue en Rhône-Alpes.

 

Haut Moyen Âge : motte castrale au lieudit le Château avec plateforme circulaire de 35 mètres de diamètre.

 

Bibliographie :

 

-       P. BELLIN et A. CHABRIER : à l’orée des métaux, le sciallet orné de la Ture à Autrans, bulletin d’études préhistoriques alpines, T 3, page 153 sq

-       GALLIA préhistoire, 1980, 23, fascicule 2, page 505

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 32

-       A. MENARD : sondages archéologiques sur la motte castrale d’Autrans dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 221 à 237

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 236

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1986, page 89

-       Archéologie chez vous n° 6, 1987, pages 24 et 25

-       Bulletin du CRPV n° 8, 1994, pages 3 et 9 et 10 et 11

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 667

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 93 et 94

-       CAG   38/4, 2017, page 89

 

AVENIERES (les) VEYRINS-THUELLIN (canton de Morestel)

 

Protohistoire : une faucille de l’âge du Bronze moyen est signalée comme étant de provenance locale.

Au lieudit le Grand-Marais on a découvert des fragments de jatte en céramique du Hallstatt final ou de la Tène ancienne.

Des fragments de céramique de la Tène ont été découverts au lieudit Grand Marais.

La tradition locale situe à Buvin, sur le puit de Brégnier aujourd’hui comblé, une « pierre druidique ».

Le casque dit gaulois, souvent attribué aux Avenières, provient en fait de la commune du BOUCHAGE (infra).

 

Epoque gallo-romaine : on a voulu voir, sans preuves, dans le nom de la commune une déformation du nom d’une forteresse antique : Advenerarium Castrum.

Selon la tradition locale, le nom du hameau de Ciers proviendrait du dieu Circius.

En 1850 on a découvert à la chapelle de Buvin une inscription funéraire détruite peu après : « T(ito) SENTI(n)IO T(iti) FIL(io) VOL(tinia) / … SC…IAIM / (Con)NIVG(i…) EN / … C… IS …INO /(Sent)INIA DECVMINA / (viva ?) PARENTIBVS ET SIBI F(ecit)” : “à Titus Sentinius ... fils de Titus (de la tribu) Voltinia... et à … son épouse … Sentinia Decumina de son vivant (?) a fait (ce monument) pour ses parents et pour elle-même ».

Sous le pont de Collonge, une pierre tumulaire est enchâssée à un endroit tel que les eaux du canal d’assèchement des marais en rendent la lecture impossible. Cette pierre, qui passe pour être antique, pourrait en fait être médiévale (elle pourrait provenir du prieuré de Saint Hubald).

De nombreux sites gallo-romains ont été repérés sur la commune :

 

Ø  au lieudit le Champ, deux sites distincts avec peu de mobilier,

Ø  au lieudit le Grand-Marais cinq sites distincts ayant livré des poteries claires, grises, noires, de la sigillée des Ier au IVe siècles, des fragments d’amphore ou de dolia, un anneau en bronze, du verre bleu, des tegulae et des structures maçonnées,

Ø  au lieudit Montée du cimetière Raffin des structures d’habitat, des tegulae, des imbrices et des fragments de poterie du IIe au IVe siècles,

Ø  au lieudit le Bréviaire, des fragments de poteries, un peson de tisserand, des tegulae, une amphore, des verreries,

Ø  au lieudit les Rivières, l’emplacement d’une nécropole détruite par l’exploitation d’une carrière,

Ø  au lieudit le Devin, l’emplacement de deux sites distincts,

Ø  au lieudit le Greffe, des tessons de sigillée et de nombreuses tegulae,

Ø  en 1983, entre le hameau le Bourbre  et le lieudit le Greffe, on a découvert des tessons de céramique sigillée et des fragments d’amphores ainsi que les restes d’un chenal en bois,

Ø  au lieudit la Platrière, en 1994, on a exhumé une structure du Haut- Empire avec bâtiment à vocation agricole et/ou artisanale avec, notamment, une bassine en bronze pour les ablutions des repas à anses ornée de têtes de cygnes (au musée d’Aoste), des tuiles, des fragments d’amphore et de dolia, des pesons de tisserands, une fusaïole en terre cuite, des céramiques sigillées et communes, des verreries ...

Ø  au lieudit Pré-de-la-Cour, un pont antique d’époque augustéenne est suggéré en 2006 par la découverte de gros pieux fichés verticalement dans le sol et d’une berge antique

Ø  en 2020, des fouilles au Bois-Poulet ont révélé un bâtiment gallo-romain de nature indéterminée

Ø  en 2021, au lieudit Haut-Charaville, des fouilles ont livré un bâtiment gallo-romain avec de nombreuses tegulae et imbrices,

Ø  en, 2022, 3 nouveaux sites ont été explorés aux lieudits les Vaures, le Grand-Chaffard et les Lechères-Rondes, dont l’un avec un aqueduc.

 

Enfin, on notera un lieudit le Villard.

 

Haut Moyen Âge : des tessons mérovingiens, assez rares, ont été découverts sur certains des sites gallo-romains.

Un acte de 914 ou 915 fait état de donation de biens à l’église Saint Maurice de Vienne.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 530

-       CIL XII, 1888, n° 2411

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1024

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère, 1920, page 370  

-       Evocations, 1960, pages 41 et 42

-       N. MILLION : les Avenières et sa région à travers les âges 1981, pages 4 à 6

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 196

-       Archéologie chez vous n° 2, 1983, pages 7 et 10

-        M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 177

-       Renseignements de G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 38 et 39

-       A. VERNEY : étude de la composition d’éléments d’un corpus d’objets base cuivre de l’âge du Bronze final dans les Alpes françaises, 1994

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, pages 81 et 82

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 586, page 251

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 99

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 99 et 100

-       CAG 38/2, 2011, pages 142 à 151

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

AVIGNONET (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : au-dessus du Drac, près de la source des Puits, on voyait, au milieu du XIXe siècle, un mur de 7 m de longueur sur 0,30 m de large. Il faut mettre cette construction en relation avec les installations thermales de la MOTTE SAINT MARTIN (infra).

Passage vraisemblable d’une voie romaine qui franchissait le Drac (sur un pont antique ?).

 

Haut Moyen Âge : dans l’ancien cimetière, on a découvert en 1933 des tombes en lauzes orientées nord sud pouvant dater du Haut Moyen Âge.

Au même endroit, en arasant les murs de l’ancien presbytère, on a découvert des tombes similaires.

La clé dite « carolingienne » trouvée à la Baume vers 1933 provient vraisemblablement de l’ancienne église d’Avignonet et date, en fait, du XIIe ou du XIIIe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHEVRIER : notice sur des restes d’antiquité gallo-romaine trouvées à la Motte les Bains, BSSI, 1851, pages 1 à 5

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965, page 320

-       H. TERRAS : la Vicomté de Trièves et la baronnie de Gresse en vallée chevaleureuse, 1970, pages 346 et 363

-       Archéologie chez vous n° 4, 1975, pages 36 et 37

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 79

-       CAG 38/1, 1994, page 100

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, Bulletin des AVG n° 46, 2000, pages 30 à 33

-       L. RIONDET et J. C. MICHEL : Histoire de Monestier-de-Clermont, Avignonet… 2020, page 20

 

BADINIERES (> Eclose-Badinières) (canton de Bourgoin)

 

Au lieudit les Garines, une villa a été repérée dans les années 1990.

A Pachaudière, emplacement d’un site à tegulae.

On notera également un Hameau de Grand Chemin pouvant indiquer une voie ancienne.

 

Bibliographie :

-       CAG 38/2, 2011, page 151

 

                                               BALBINS (> Ornacieux-Balbins) (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : en 2014, on a découvert un site de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble (ou d’un compendium par Ornacieux et la Côte-Saint-André).

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune serait issu du patronyme Balbius (domaine de).

Vers 1662 on a découvert un trésor de monnaies romaines.

Sur un site non précisé on aurait mis à jour plusieurs tombes renfermant des lacrymatoires en verre et en terre cuite.

En 2014, au lieudit Marsias on a découvert des fondations de murs, des tegulae, des tessons de céramique, dont un fond allobroge estampillé MARTINVS, des fragments de dolia, d’amphores de tubuli et un peson de tisserand. Il s’agit sans doute d’un site de villa.

Également en 2014, plusieurs sites à tegulae ont été repérés : au Mas de Gièvre, au Mas de Berlorin, au lieudit les Bruyères (avec un tesson de céramique grise) et au lieudit Goure avec des tessons de céramique commune grise et une scorie.

 

Haut Moyen Âge : Balbins est cité sous la forme Villa Balbiaco dans un acte de 903.

 

Bibliographie :

 

-       V. TESTE : inscriptions chrétiennes du Ve siècle découvertes à la Côte-Saint- André, BM 20, 1854, page 89

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 976

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 12

-        PH. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 36

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 106 et 107

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 23

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page 116

-       CAG 38/4, 2017, pages 89 et 90  

 

BALME-LES-GROTTES (la) (canton de Morestel)

 

Préhistoire : la Grotte de la Balme (tautologie), placée à une dizaine de mètres au- dessus de la plaine, s’enfonce dans la falaise qui domine le Rhône au nord-est du village. Elle s’ouvre par un immense porche d’où s’écoule un ruisseau charriant les eaux d’un lac intérieur. Elle a livré, vers l’entrée, en 1865 et en 1895, un important gisement paléolithique (pointes, poinçons, burins, grattoirs, couteaux à dos, outils divers) et 3 haches d’époque néolithique. On y a également découvert 2 haches polies en roche verte d’époque néolithique, l’une trapézoïdale, l’autre fracturée.

Au hameau de Salettes on a découvert des fonds de cabanes d’époque chalcolithique qui ont livré de nombreuses haches polies, des outils de silex et des céramiques grossières.

En 1867, près de Travers, E. CHANTRE a fouillé un foyer de sépulture à 300 m du Rhône au lieudit la Louvaresse. Son diamètre était de deux mètres et la couche cendreuse épaisse de 30 à 40 cm reposait à 90 cm de profondeur. Il contenait des ossements de ruminants calcinés, quelques tessons de céramique, des lames, des grattoirs de silex, des galets et des haches. Le Musée des Antiquités Nationales conserve une partie de ce matériel. Le Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon conserve d’autres objets dont 8 haches polies.

Provenant des champs qui bordent le Rhône, E. CHANTRE signale avoir découvert 14 haches polies, une hache marteau et une hache spatule.

 

Protohistoire : on a retrouvé dans la grotte de la Balme des traces de l’époque du Bronze moyen et, à l’endroit appelé le labyrinthe, en 1895, un poinçon en os, un anneau en Bronze et de nombreux tessons et, en 1960, du matériel du Bronze final et des tessons de céramique de l’époque de Hallstatt avec une perle d’ambre. Un puits a livré les restes d’une dizaine d’individus avec de la céramique du Bronze final.

Au hameau de Marignieu, on a découvert une hache à talon du Bronze final, une agrafe en bronze et des fragments de poterie et, en un endroit non précisé une monnaie allobroge au cavalier.

En 2019, à la Brosse, au chemin des Marais, on a découvert des dossés de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : à l’entrée de la grotte sont conservés divers vestiges :

 

Ø  un cippe funéraire avec inscription partielle : « D(is) M(anibus) / ET / (qu)IETI AE/ (ter) NAE M(arcus) / … (e)NTINIVS » : « aux dieux manes et au repos éternel de Marcus (Valen)tinius ou (Sen)tinius », classé monument historique au titre des objets mobiliers en 1915

Ø  un fragment avec inscription de l’entablement d’un temple à Apollon : « APPOLINI AVG(usto) SA(crum) / T(itus) COMINIVS GRATVS ME(dicus ?) / (et ?) CENSA MATER EX (voto) » : à Apollon, Cominius Gratus, médecin et Censa, sa mère, ont élevé cet autel en accomplissement de leur vœu » (classé monument historique au titre des objets mobiliers en 1915

Ø  un sarcophage en pierre avec inscription : « … (u)IL(i) CLARI / C(ai) IV(li) CORNELIANI DEC(urionis) / LVG(uduni) ET MODESTIAE GEMINANTIS / FILLI QVI VIXIT ANNIS III DEB(us) VI / PARENT(es) FIL(io) DVLCISSIMO » : « (aux dieux manes) de Julius Clarus, fils de Caïus Iulius Cornelianus, décurion de Lyon, et de Modestia Geminantis mort à l’âge de 3 ans et 6 jours. Ses parents à leur fils bien aimé » (classé monument historique au titre des objets mobiliers en 1915)

Ø  une base de colonne en pierre provenant peut être du temple d’Apollon (classé monument historique au titre des objets mobiliers en 1915).

 

On connaît une autre inscription, aujourd’hui perdue : « D(is) M(anibus) AVCILIAE MARCELLINAE DE / FVNCTAE ANN(orum) XXII MENS(ium) VI / DIER(um) XVIII ANCILIVS LVCAM / NVS ET MODESTIA MARCIA / NE PARENT(es) INFELICISS(imi) FIL(liae) / PIENTISS(imae) P(onendum) C(uraverunt) ET SVB ASC(ia) DED(icaverunt) » : « Aucilia Marcella morte à l’âge de 22 ans, 6 mois et 18 jours, Ancilius et Modestia Marciana ses parents infortunés à leur excellente fille ont élevé ce tombeau et l’ont dédié sous l’ascia ».

Dans la grotte elle-même, au lieudit le Labyrinthe on a découvert deux bords de coupes lustrées à décor strié, deux tessons lustrés et une tegula.

A la Brosse et à Amblérieu, emplacement de deux grandes villae romaines.

Vers le hameau de Travers, emplacement présumé de vicus, on a mis au jour en 1999 un site du Bas-Empire occupant deux terrasses, avec du matériel céramique et métallique et une monnaie du IVe siècle.

Au lieudit Sainte Colombe on a découvert en 2001 un site comportant quatre phases d’habitat : laténien, augustéen, Haut-Empire, Bas-Empire. Le site a été interprété soit comme une très grande villa, soit comme le cœur d’une possible agglomération secondaire. 

 

Haut Moyen Âge : nécropole dite d’Amblérieu, située à 700 m environ du hameau du même nom. Elle parait dater du VIIe siècle, eu égard à l’énormité des dalles de caissons.

Amblérieu est-il l’Amblariaco du testament d’Abbon de 739 ?

Face à la grotte, à l’occasion de travaux de voirie, on a mis au jour des sépultures burgondes de tradition gallo-romaine tardive.

Dans la grotte elle-même on a trouvé quelques traces d’époque mérovingienne.

A Travers-Sud on a exhumé, en 2000, 13 fosses du Xe au XIIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : note sur les cavernes à ossements et à silex taillés du nord du Dauphiné, BS 23, 1865-1866, pages 532 à 536

-       E. CHANTRE : Âge de la Pierre dans le nord du Dauphiné et aux environs de Lyon, 1867

-       Testament d’Abbon dans J. MARION : les cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 522, 523, 524, 525

-       CIL XII, 1888, n° 2374, 2375, 2376, 2377

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations janvier février 1959, page 76

-       GALLIA Préhistoire IV, 1961, pages 315 et 316

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 196 à 204

-       A. BOCQUET et J. REYMOND : la grotte de la Balme (Isère), 9ème congrès UISPP, livret guide d’excursion, 1976  

-       J. P. PELLETAN et J. REYMOND : recensement des cimetières de la vallée du Rhône, revue archéologique Sites, n° 11, 1982

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 126 et 127

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 17

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, pages 89 et 90

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998, page 19

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 34

-       SRA Rhône-Alpes, Bilan scientifique 1999, page 95 et 2000, page 97

-       A. BOCQUET et J. REYMOND : la Grotte de la Balme, manuscrit, 2000 (Site Internet A. BOCQUET)

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 103

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 553, 554, 555 et 556 pages 224 à 227

-       CAG 38/2, 2011, pages 151 à 159

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2015, page 116

-       ADLF Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2019

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

BARRAUX (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Protohistoire : au lieudit les Boissieux, on a découvert entre 1885 et 1890 une hache à ailerons terminaux du Bronze final.

Selon A. BOCQUET, au lieudit Rochers de Verdun il y aurait un oppidum gaulois, identifiable par la toponymie et la disposition du site.

P. H. BILLY, pour sa part voit dans le préfixe Bar une indication de sommet.

En 2002, 14 structures archéologiques de l’âge du Bronze ont été mises en évidence.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine primitive de Vienne au Petit Saint-Bernard. Réparée à la fin du IIIe siècle elle a gardé, depuis, le nom de Chemin de l’Empereur.

On a découvert à Barraux les vestiges de thermes domestiques alimentés par des conduits en plomb sur lesquels figuraient le nom du fabricant : CAIVS LIBERTVS.

la Gache, trace de voie romaine et emplacement probable d’un port fluvial gallo- romain.

Selon J. BRUNO, emplacement de ferme gallo-romaine au lieudit la Ville.

Au hameau de la Cuiller un sarcophage monolithe gallo-romain a été découvert en 2001.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit le Fayet on a découvert « dans une vigne » (selon PILOT), hors de tout contexte archéologique, une inscription paléochrétienne qui fut transportée à la MURE dans la maison de J. J. A. PILOT (aujourd’hui perdue) : « IN HOC SEPVL / CHRO REQVIE / CIT BONE MEMO(riae) / LVPECIN(u)S / QVI VIXIT ANN(os) N(umero) LVIII MINSES VI / OBIIT VII K(a)L(endas) MA( ?)I(as) / (i)T(erum) P(ost) C(onsulatum) MAVV(rtii) » : « dans ce tombeau repose Lupecinus de bonne mémoire qui vécut 58 ans 6 mois. Il est mort le 7 des calendes de mai, deux ans après le consulat de Mavortius » (25 avril 529).

B. BLIGNY pense qu’il existait une église à Saint Marcel dès avant la fin de l’époque burgonde (?).

Selon E. TASSET, emplacement de motte castrale au lieudit le Châtelard.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : notice sur des ruines de bains romains, BSSI, 2, 1841, page 211

-       J. G. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales de la Gaule à l’époque romaine, 1846, page 252

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, II, 1856-1865 n° 474, pages 175 et 176

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 797

-       CIL XII, 1888, n° 5701-30

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913 n° 336, page 59

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 204

-       B. COLOMBAN : recherches archéologiques dans le canton du Touvet, TER 1974

-       J. BRUNO : le Grésivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 328

-       B. BLIGNY et J. GODEL : histoire des diocèses de France, Grenoble, 1979, page 18

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 38

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 244, pages 633 et 634

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 190

-       CAG 38/1, 1994, page 134

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, pages 97 et 98

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et de leur territoire, Bulletin d’Etudes Préhistoriques et Archéologiques Alpines, T 15, 2004, pages 207 à 228

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 156

-       CAG 38/4, 2017, pages 90 et 91

-       J. C. MICHEL : la voie romaine du Grésivaudan, rive droite de l’Isère (inédit)

 

 

BATIE DIVISIN (la) (> les Adrets-en- Dauphiné) (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : inscription fragmentaire découverte au XIXe siècle lors de la démolition de la chapelle de Peyrin où elle servait de bénitier : « … Q(uinti) F(ilio) VO(ltinia) / … NIANO… / … (quaestori ?) TR(ibuno ?) PL(ébis ?) » : « à  …. Nanius, fils de Quintus (de la tribu) Voltinia, questeur ? tribun de la plèbe ? » (Ier siècle). L’inscription est aujourd’hui conservée chez un particulier.

On notera également trois toponymes qui peuvent induire une occupation antique : les lieudits les Etraits (corruption d’Etrat, via strata ?), le Villard (villa ?) et Grand Champ et Grande Pièce.

 

Haut Moyen Âge : la Bastidum Divisinum citée à la fin du Xe siècle doit vraisemblablement correspondre à la motte castrale de Châteauvieux située au lieudit les Monins.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 63

-       Les dossiers de l’archéologie n° 129, juillet août 1988, pages 69 et 71

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, pages 255 et 256

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 668

-       CAG 38/2, 2011, page 159  

 

BATIE-MONTGASCON (la) (canton de la Tour-du-Pin)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Chambéry passait vers le hameau du Molard. A ce même hameau, au-dessus d’Evrieu, existe un aqueduc antique amenant encore l’eau au hameau dans une citerne à fleur de sol de 2 m de large sur 4 m de profondeur.

Non loin de là, à Bressan, des substructions importantes auraient été mises au jour au XIe siècle. On pense à une villa.

On signalera également les toponymes Bois du Villard (villa ?), la Grande-Pièce et Trevinieu (les trois voies ?).

 

Haut Moyen Âge : s’agit-il de l’Abrici colonica du testament d’Abbon de 739 ?

 

Bibliographie :

 

-       Testament d’Abbon dans J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 45

-       P. SAINT OLIVE : la voie romaine de la Tour-du-Pin au Guiers, Evocations 1946

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 329

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 55

-       CAG 38/4, 2017, page 159

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

 

BEAUCROISSANT (canton de Tullins)

 

Préhistoire ou protohistoire : sur le sentier montant à Parménie, pierre à cupules appelée Pierre-Pucelle ou Pierre du Sel selon MACE qui faisait cette remarque : « pierre miraculeuse où l’on montre, selon les uns, la trace des genoux de la Sainte Vierge lors d’une apparition à Parménie » et, suivant d’autres « l’empreinte des genoux de Sœur Louise qui venait fréquemment prier en ce lieu ».

P. BISCH pense qu’à l’époque de la Gaule indépendante, trois ouvrages fortifiés défendaient la Bièvre : un supposé à Ornacieux, un intact à Plan et le troisième, détruit, à Parménie.

 

Epoque gallo-romaine : le Grand Chemin est vraisemblablement l’ancienne voie romaine de Grenoble à Vienne qui passait au hameau de Bain. La voie est apparente en contre-haut de l’actuelle D 519 entre Beaucroissant et Izeaux. Une zone d’habitat antique est mentionnée dans le fichier de la DRAH (gisement n° 7853). De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au XVIe siècle, on a découvert un autel avec base et couronnement portant l’inscription : « MERCVRIO / AUVG(usto) ARTAIO / SACR(um) / SEX(tus) GEMINIVS / CVPITVS / EX VOTO » : « consacré à Mercure Auguste Artaios, Sextus Geminus Cupitus en accomplissement de son vœu » (perdu)

Ø  P. ROSTAING relate, vers 1580, que cet autel, autrefois dans les ruines d’un édifice romain, a été transporté dans la chapelle d’un château voisin (le château d’Antoine de Blanc). Cet édifice ruiné pouvait être un temple élevé à Mercure par la dévotion de Geminius Cupitus

Ø  au Champ-de-Foire, vers 1845, on a découvert un puits antique. A 50 m de là on aurait mis au jour des murs avec remploi de tegulae (qui subsisteraient toujours) et une monnaie romaine

Ø  vers 1850, on a découvert au hameau de Bain un autre vieux puits paraissant dater de l’époque gallo-romaine. A 50 m de ce puits on aurait mis au jour des tegulae

Ø  avant 1853 (au lieudit Arthay ?) un berger aurait découvert un aureus de Trajan Dèce

Ø  de provenance non précisée, cippe découvert avant 1888 puis perdu avec inscription « MERCVRIO / SACRVM / C(aïus) ATISIVS SEDVLVS / EX VOTO » : « consacré à Mercure par Caïus Atisius Sedulus en accomplissement d’un vœu »

Ø  au lieudit le Bain de larges murs et des tegulae auraient été vus

Ø   vers 1960, toujours au hameau de Bain, on aurait découvert (et détruit) un four antique

Ø  en ce qui concerne Parménie, N. CHORIER dans son « Histoire de Dauphiné » écrit Parmagne, formé, selon lui du celtique par, sommet et de magne, magnus, grand. La montagne de Parmagne, ou Parménie par corruption, s’avance dans la plaine de Tullins à la tête d’un bourrelet de collines qui se prolonge jusqu’au Rhône. Cette montagne, dit GRAS DE VILLARD, se présente en venant de Grenoble comme isolée dans la plaine, en forme de pain de sucre, semblable au Mont-Thabor, la « montagne de miracles ». Selon lui, au temps de la domination romaine, Parménie aurait pu être choisie comme point stratégique pour surveiller et protéger la voie romaine qui passait sur son flanc. D’aucuns vont même jusqu’à affirmer que Gratien y aurait séjourné

Ø  en 1969, lors de la restauration de la chapelle de Parménie on a découvert une citerne et des vestiges de constructions gallo-romaines. Ceux-ci sont toujours conservés ; Il existe pour ce lieu une tradition d’oppidum romain

Ø  en 1985, lors de travaux de jardinage, on aurait découvert au village une monnaie non décrite

Ø  en 2013, au lieudit Galabontens, on a observé une structure pouvant être antique.

 

Haut Moyen Âge : l’histoire de la colline de Parménie est étroitement liée à l’histoire ecclésiastique de Vienne et de Grenoble. D’après certains historiens, les évêques de Grenoble, chassés de leur siège par les sarrasins au IXe siècle, auraient trouvé refuge à Parménie, domaine qui leur avait été donné par l’archevêque de Vienne qui le possédait depuis 707.

 

Bibliographie :

 

-       P. ROSTAING : antiquités de Vienne et de quelques autres villes de la même province (vers 1550)

-       J. J. A PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, 3, 1843, page 120

-       A. MACE : description du Dauphiné, 1852, pages 29 et 30

-       R. CLERC JACQUIER : recherches historiques sur la Côte-Saint-André, 1853, page 7

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 446

-       CIL XII, 1888, n° 220 et 2200

-       GIRARD : sur l’origine du nom de Beaucroissant, BSDEA 2, 1895, pages 275 et 276

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALLIER, 1920, page 11

-       Chanoine LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 10

-       G. CHAPOTAT : la croisée de Vienne, 1959

-       P. BISCH : rétrospective sur la plaine de Bièvre, BSDEA, 1961

-       L. BURKHARD : Parménie, 1976, page 26

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 110

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, Rhône-Alpes, 1988, page 62

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 29

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 23 à 25

-       CAG 38/1, 1994, page 108

-       Grenoble antique, 1999, page 145

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 341 et 342, pages 47 et 48

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 163

-       CAG 38/4, 2017, page 91  

-       J. C. MICHEL : la voie de Cularo à Vienna (inédit)

 

BEAUFIN (canton de Matheysine- Trièves)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

On notera toutefois que, selon ALLARD, « Beaufin fut habité par les Voconces et que ceci est confirmé par le patois que parlent les habitants ».

 

Bibliographie :

 

G. ALLARD : dictionnaire du Dauphiné publié par GAREL en 1864, page 30

 

 

 

                                                                       BEAUFORT (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : passage supposé de la voie romaine de Grenoble à Vienne vers le Content.

Au lieudit Pont Rouge, la voie romaine sert encore de limite communale.

En 1909, en un lieu non précisé, on a découvert un vase en bronze sans ornement contenant 91 antonianinni de Gallien, Claude II, Victorinus, Tetricus Ier et Tetricus II.

LAMOTHE a signalé la découverte d’une statuette gallo-romaine.

A Champ-Las, site à tegulae avec céramique sigillée détruit par des travaux sur la D 73.

Au lieudit la Plaine, présence de tegulae.

On notera un lieudit la Ville.

 

Haut Moyen Âge : sur le site du château présence possible d’une motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       A. BLANCHET : dépôt de Beaufort, RN 1910 n° 78, page 534

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       L. LAMOTHE : Beaurepaire d’Isère à travers les âges, 1935, page 19

-       GALLIA 12, 1954, page 555

-       R. TRUC : la voie romaine entre Grenoble et Vienne, Informations Régionales n° 16, 1974

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 125

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, Rhône Alpes, 1988, page 42

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 39 et 40

-       CAG 38/1, 1994, page 120

 

                                                           BEAULIEU (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie antique présumée de la voie romaine de la rive droite de l’Isère, entre Valence et Grenoble (Via Valentina au XIe siècle dans le cartulaire de Romans).

En 1865, en creusant le sol vers la chapelle Saint Jaime, on a découvert des murs en briques, des urnes et des amphores. Une tradition locale situe au lieudit le Gua l’emplacement d’une « ville disparue » (mansio ?).  Les parcelles qui entourent le site livrent encore des vestiges de surface. Sur le site de la chapelle on aurait découvert une « pierre cultuelle pré chrétienne ». Celle-ci n’a jamais été décrite.

A Buisson-Rond, des vestiges gallo-romains (céramiques, tegulae, imbrices) ont été découverts en prospection en 1988 sur le tracé de l’autoroute A 49.

 

Bibliographie :

 

-       SERANO de VEZY : histoire de la paroisse de Beaulieu, 1901, pages 46 et 47

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 159

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 57

-       CAG 38/1, 1994, page 128

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Valentia par la rive droite de l’Isère (inédit)

 

BEAUREPAIRE (canton de Roussillon)

 

Préhistoire : on y aurait découvert plusieurs haches d’époque néolithique.

Au lieudit Saint Michel, en 1968, on a découvert des silex d’époque néolithique.

A la ZAC de Champlard, des fouilles préventives ont livré un site occupé du néolithique au premier âge du Fer. Celui-ci a notamment livré des foyers à pierres chauffantes du néolithique.

 

Protohistoire : selon A. BOCQUET, oppidum gaulois par la toponymie et la disposition du site.

En 2000, au Pont-du-Milieu on a découvert les traces d’une voie d’origine protohistorique (voie de l’Etain ?).

Au lieudit le Ballay, des clichés de l’IGN de 2009 ont révélé une structure fossoyée de type sépulture.

En 2017, les fouilles de la ZAC du Champlard ont également révélé des traces des époques du Bronze et du Fer, sans doute l’emplacement du Beaurepaire primitif.

En 2020, des fouilles effectuées chemin du Fayaret ont révélé un mobilier céramique de l’âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Vienne passait à Beaurepaire. Elle est également nommée ici Grand Chemin et a été mise au jour au Fayaret en 1971. La localité a livré de nombreux vestiges antiques :

 

Ø  en 1840, près du cimetière, au lieudit la Guillotière, au milieu de ruines provenant d’une habitation considérable, furent découvertes trois mosaïques, les restes d’un hypocauste, des monnaies, une tête de femme en marbre, une base de colonne, un chapiteau corinthien, une clé, une brique estampillée AE BRIGIACVS et des monnaies de Gordien et de Gallien. Au même endroit, entre 1960 et 1970, des sarcophages auraient été découverts fortuitement et réenfouis

Ø  la même année on a découvert dans un champ situé près du cimetière un vase avec relief en pierre représentant une scène bachique. Il a été remployé place de la Halle, aujourd’hui place de la Paix. Le caractère antique de ce vase n’est pas avéré. Il n’est plus sur la place en 2008.

Ø  en 1855, au lieudit en Ballay, on a découvert deux monnaies romaines dont une de Claude

Ø  avant 1910, près de la voie romaine, on découvrit une petite fontaine en marbre blanc et un bas-relief représentant Phaëton

Ø  au Fayaret, des travaux agricoles ont livré des tegulae, des carreaux de terre cuite, des fragments de mosaïques ainsi que des tombes sous tuiles. Au même endroit, vers 1930, dans la « propriété Baizet » on a mis au jour un habitat avec mosaïque. Il s’agit d’une villa. Dans les années 80, un effondrement de terrain a révélé des restes de mosaïques et de tubuli (au musée de TOURDAN)

Ø  entre Fayaret et le Montanet on a mis au jour une voie empierrée qui suivait la base du coteau (Vie Arlot ?)

Ø  au Clos-de-l’Hôpital, vers 1970, on a mis au jour un site gallo-romain (tegulae et imbrices)

Ø  au Mas de la Verne, des morceaux de colonnes auraient été anciennement découverts

Ø  place de la Paix, en 1971, on a trouvé des tegulae et des imbrices

Ø  à Pied-Menu et aux Brosses, emplacement de sites à tegulae

Ø  aux Ballées, on a trouvé des monnaies du Haut-Empire et des tuyaux en plomb estampillés D NON CVR

Ø  de Beaurepaire même provient un anneau en or portant en pointillé l’inscription VER

Ø  au Pouloud, des vases gallo-romains auraient été découverts

Ø  au Clos-Pupat, en 1999, on a découvert une occupation gallo-romaine attestée par la présence de céramique tardive et une sépulture en pierre sans mobilier

Ø  en 2000, au Pont du Milieu cinq états antiques successifs ont été découverts

Ø  en 2005, à la caserne des pompiers, on a retrouvé le site de la découverte ancienne de mosaïques

Ø  le Musée de Vienne conserve une statuette de Mercure provenant de Beaurepaire

Ø  un chapiteau de pilastre, provenant de Beaurepaire, est exposé au Musée de l’Ancien Evêché de Grenoble

Ø  en 2020, les fouilles du Fayaret ont également livré un site d’habitat d’époque augustéenne,

Ø  poursuivies en 2022, les fouilles de l’habitat ont livré de la céramique allobroge.  

 

Haut Moyen Âge : en 1841 on a découvert un bijou en forme de mouche d’orfèvrerie cloisonnée, ornée de grenats et de sphérules d’or. On l’a initialement attribué aux Alains qui auraient sillonné la région vers 407 ou 440. Plus vraisemblablement il s’agit sans doute d’un apport burgonde provenant d’une importation méridionale.

 

Bibliographie :

 

-       V. BERTHIN, Revue de Vienne, 1839, pages 234 à 236

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, 1843

-       A. MACE : guide itinéraire de Saint-Rambert à Grenoble, 1860, II, page 39

-       J. MINJOLLAT : essai historique sur Beaurepaire d’Isère, 1867, page 5

-       E. CHANTRE : haches en bronze du Nord Dauphiné, 1867, page 69

-       CIL XII, 1888, n° 5692-5 et 5701-34

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, 1910, III, n° 2639

-       E. SALIN : la civilisation mérovingienne, I, 1949, pages 227 et 306 – 307

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations 1959, pages 73 à 82 et mai juillet 1960 pages 151 à 153

-       P. MALET : essai d’un répertoire archéologique du canton de Beaurepaire, Evocations 1970, page 3

-       S. BOUCHER : Vienne, bronzes antiques, 1971, page 13

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 168

-       Correspondance de M. P. ROSSET BRESSAND, 1985

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 93

-       Patrimoine du canton de Beaurepaire : catalogue d’exposition, 1986, page 9

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 160

-       CAG 38/1, 1994, pages 47 et 48

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et de leur territoire, Bulletin d’Etudes de Préhistoire et d’Archéologie alpines, T 15, pages 207 sq

-       SRA Rhône-Alpes, bilans scientifiques 2001, page 94 et 2002, page 94

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 96

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, page 229

-       CAG 38/4, 2017, pages 92 à 95

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017, pages 157 et 158

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2020

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

BEAUVOIR-DE-MARC (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : le site du Clapier, fouillé en 1990-1991 dans le cadre des opérations préventives sur le tracé du TGV Sud-Est a livré une industrie lithique et céramique du Chasséen (fosses, dépotoirs, foyers, sols de cabanes) et constitue actuellement l’un des tous premiers sites stratifiés de plein air des régions Viennoises et Lyonnaises pour la période néolithique.

 

Protohistoire : le site du Clapier a livré un paléosol du Bronze moyen au Bronze final.

Au lieudit Cul-de-Bœuf, traces erratiques de la fin de l’âge du Bronze.

 

Epoque gallo-romaine : au sommet de la colline du château on a trouvé des fragments de tegulae et une monnaie de Constantin.

Au Clapier, deux coffres en tuiles de la fin de l’époque gallo-romaine ont été découverts.

Deux fosses à usage funéraire sont signalées.

Au lieudit Cul-de-Bœuf, des vestiges de l’époque gallo-romaine sont signalés

 

Bibliographie :

 

-       J. COTTAZ : Beauvoir-de-Marc, 1963

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 143

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, page 259

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       P. HENON : TGV Rhône Alpes, le site chasséen et du Bronze final du Clavier à Beauvoir-de-Marc, 1992, pages 197 et 198

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1996, page 91

 

BEAUVOIR-EN-ROYANS (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire et protohistoire : à Châteauvieux, sur un emplacement rocheux d’accès difficile, H. MULLER a découvert des fonds de cabanes et de la céramique du néolithique à l’âge du fer ainsi que de la poterie gauloise.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence par la rive gauche de l’Isère.

A Châteauvieux on a également découvert de la poterie gallo-romaine et l’emplacement d’une citerne ou d’un silo antique creusé dans le roc de 1,80 m de long sur 1,20 m de large et 2 m de profondeur revêtue à l’intérieur d’une couche de mortier rouge.

Selon A. FAVOT, le site du château de Beauvoir aurait livré des « vestiges romains ».

Au lieudit Trémini, site à tegulae sur 1000 m2 repéré en prospection en 1991.

 

Haut Moyen Âge : selon E. TASSET, emplacement d’une motte castrale primitive au château.

 

Bibliographie :

 

-       C. FILHOL : Châteauvieux sur Beauvoir-en-Royans, BSDEA, n° 15, 1928

-       A. FAVOT : notes historiques sur Beauvoir-en-Royans, 1912, pages 13 et 14

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 102

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 11

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 6 et 7

-       CAG 38/1, 1994, page 105

-       Grenoble antique, 1999, page 191

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 669  

 

BELLEGARDE-POUSSIEU (canton de Roussillon)

 

Protohistoire : au lieudit Puvilin on a découvert des monnaies gauloises, des ossements et des tessons de poterie.

En 1880, sur un lieu non situé, on aurait trouvé un vase de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  au château des Gallerands, emplacement possible d’une villa romaine qui aurait livré des colonnes, des enduits peints et des restes de fondation

Ø  autre villa supposée au château de Bellegarde

Ø  une statuette de Mars aurait été découverte au Mas de Bataillouse (voir aussi JARCIEU, infra)

Ø  ancien chemin, dit de Lestrat (via strata ?) joignant Salaise à Revel, voie romaine probable

Ø  au XVe siècle on aurait mentionné « en forêt de Taravas », une voie romaine, une « place publique » et une grosse pierre singulièrement travaillée

Ø  l’abbé CHAPELLE situe à Pact un certain nombre de trouvailles qu’il faut rapporter en fait au Mas de Bataillouse sur Bellegarde-Poussieu : vase(s) de la Tène, monnaies gauloises, nombreux tessons, poterie grise, fragments de mosaïques, d’enduits peints, de colonnes…

Ø  le nom de Poussieu pourrait venir de possa, le domaine en basse latinité.

 

Haut Moyen Âge : au château des Gallerands est conservé un beau sarcophage mérovingien représentant des scènes de l’ancien et du nouveau testaments. Celui-ci provient, semble-t-il, de Saint-Romain-d’Albon (Drôme).

Une église est attestée à Puvilin au début du Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       Abbe CHAPELLE : découvertes faites à Pact, 1885, page 330 ; rapport archéologique sur les fouilles faites à Pact, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1885, pages 381 et 397 ; antiquités de Pact, Bulletin de la société archéologique de la Drôme, 1886, page 242

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 234

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 169

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 93

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 258

-       CAG 38/1, 1994, page 48

-       H. LAVAGNE : recueil des mosaïques de la Gaule, III, 2000, n° 452, pages 39 et 40

-       CAG 38/4, 2017, pages 95 et 96

 

 

BELMONT (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Vienne est rappelée par les lieudits Grande Vie, Via Ferrat, Chemin de l’Estrat et Voie de Vienne.

Au lieudit le Goulet, site ayant livré des tegulae et de la céramique grise et sigillée.

Certaines confusions ont été faites entre cette commune et celle de Belmont- Tramonet en Savoie qui a livré des inscriptions romaines.

On notera également un lieudit Villardiere.

 

Haut Moyen Âge : R. MICHALLET signale avoir découvert entre les lieudits le Châtelard et le Goulet des tessons de céramique du Haut Moyen Âge.

Motte castrale des Oyes, chemin du Terreau.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 31

-       R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1997, page 20

-       Renseignements de G. DREVET

 

BERNIN (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Protohistoire : selon P. H. BILLY, le nom de la localité proviendrait du patronyme gaulois Brennos (domaine de).

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine des Alpes Graies (Chemin de l’Empereur). Le tracé est hypothétique sur la commune (les Varsous, les Maréchales puis limite communale Bernin-Crolles ?).

Une inscription votive (d’un tombeau au bord de la voie ?) y aurait été découverte. Elle n’a pas été publiée.

Au bas du hameau de Craponoz en 1878 on a mis au jour des monnaies, des fragments de marbre et une clochette en bronze conservée au Musée Dauphinois (D 67.3.192).

Selon J. BRUNO, emplacement possible d’une ferme gallo-romaine dans une zone de peuplement très ancienne dont le centre pouvait être l’actuel village.

Les ex-voto mentionnés par H. MULLER concernent en fait la commune voisine de CROLLES (infra).

 

Haut Moyen Âge : selon J. BRUNO, tradition d’emplacement d’un camp burgonde à la Rousse.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie d’une vallée des Alpes, 1977, page 222 et 326

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 45

-       Archéologie chez vous n° 3, 1984, page 11

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 70

-       Grenoble antique, 1999, page 146

-       J. P. JOSPIN : hommages à Bernard Rémy, 2007, pages 357 et 358

-       J. C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit)

 

BESSE-EN-OISANS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : ROUSSILLON voyait à Besse la voie romaine de l’Oisans monter au plateau d’Emparis et passer au lieudit la Loge. On ne le suivra pas, bien évidemment, dans ce tracé quelque peu fantaisiste.

H. MULLER aurait découvert des sépultures en coffres complets de lauzes de section quadrangulaire et triangulaire.

 

Bibliographie :

 

-       J. D. ROUSSILLON : guide du voyageur dans l’Oisans, 1840

-       H. MULLER : les tombes gallo-romaines de Vallouise, BSDEA, 1913, pages 166 à 171

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 169

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 14

-       CAG 38/1, 1994, page 54

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 51

 

BESSINS (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, la commune devrait son nom et son origine au patronyme Bassinius (domaine de).

Au lieudit Pinchard on a découvert en prospection, en 1992-1993, un site de 2 hectares.

 

Haut Moyen Âge : possible motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 46

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 159

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 99, n° 191

-       CAG 38/1, 1994, page 128

 

BEVENAIS (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : seule une découverte fortuite de tegulae et d’imbrices faite sur le versant nord des collines du Blanchet au lieudit la Lime (limite ?) atteste une présence antique.

 

Bibliographie :

 

-       G. DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 31

 

BIOL (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : une hache polie en roche verte d’époque néolithique a été découverte lors de travaux agricoles au lieudit Lechères.

 

Protohistoire : au lieudit Rapon, tertre artificiel nommé Tumulus de Talamet.

 

Epoque gallo-romaine : en 1920 au lieudit le Marceau ou l’Arête on aurait découvert au sommet d’une pente des sépultures en dalles. Un sondage sur le site a montré une sépulture partiellement conservée. Sur le même lieu, R. MICHALLET a trouvé de nombreux fragments de tegulae, 4 tessons de poterie jaune commune, des dalles, briques, mortiers et de nombreux tessons de poteries tardives.

Au lieudit Charmalet on a découvert quelques tegulae contre une butte.

 

Bibliographie :

 

-       H. CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 35ème année, 1979, n° 2, page 41

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 169

-       G. DREVET et R. MICHALLET : inventaire des sites historiques et archéologiques du canton du Grand-Lemps, 1985

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 31 et 32

 

BILIEU (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : à 300 m au sud de la Maison Planet on a découvert un palet disque préhistorique (dépôt CDPA).

Le bloc erratique dit Pierre de Beau Soleil est peut être un ancien mégalithe.

 

Epoque gallo-romaine : sur un site littoral du lac de Paladru (identifié sous l’appellation CH 1) des pieux ont été datés au radiocarbone de l’époque gallo- romaine.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune serait issu du patronyme Billius (domaine de). Au XVe siècle la commune conservait le nom de Billiesco.

On notera la présence de deux lieudits souvent significatifs : Grand-Champ et Grand- Pré.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 48

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 87

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL (Direction) : les habitats du lac de Paladru (Isère) dans leur environnement, 1993, page 289

-       A. BOCQUET : site Internet

 

                                                                       BIVIERS (canton de Meylan)

 

Epoque gallo-romaine : entre Serviantin et Corbone le tracé de la N 90 (ancienne voie royale) a du se superposer à l’ancienne voie romaine des Alpes Graies. Il faut noter qu’elle sert toujours de limite communale entre Montbonnot et Biviers, ce qui peut attester du tracé primitif.

On notera également à Corbone l’emplacement d’une ancienne maladrerie qui était vraisemblablement située à proximité de la voie romaine.

Selon P. H. BILLY, le nom de Biviers proviendrait de Bivius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : Biviers pourrait être le Piniano du testament d’Abbon de 739 puisque cité avec Corenc (Corenum)

Motte castrale supposée du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 49

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 72

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005

-       J. C. MICHEL : la voie des Alpes Graies (inédit)

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

 

 

BIZONNES (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : A. DAUZAT voit dans le nom de la commune le patronyme gaulois Bituis.

En septembre 1981, à l’occasion du creusement d’une tranchée, on a découvert à 50 cm de profondeur une couche archéologique contenant des fragments de tegulae, d’imbrices, un tesson de sigillée sans décor, deux tessons de poteries communes jaunes et de nombreux tessons lustrés tardifs.

On notera également un lieudit Villardiere et un lieudit Grand-Champ.  

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       A. DAUZAT : dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1963

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 32 (renseignements de G. DREVET).

 

BLANDIN (canton du Grand- Lemps)

 

Selon P. H. BILLY, le nom de la localité viendrait du patronyme Blandus (domaine de).

Au bourg, dans les années 2000, lors de la construction d’une maison on a découvert des tuiles romaines (d’un habitat ?).

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 49

-       CAG 38/2, 2011, page 161

 

 

BONNEFAMILLE (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : des galets ornés d’époque néolithique auraient été découverts dans d’anciennes habitations de type troglodytique.

Au Grand Font, emplacement de grotte préhistorique.

Vers 1945, au lieudit Ponas on a découvert une pointe de flèche à aileron et pédoncule du chalcolithique. Au même endroit, en 1965, une sépulture à inhumation de même époque a été vue.

Au flanc de la colline de Benoist, pierre à cupules de faibles dimensions. D’autres pierres à cupules sont également évoquées.

 

Epoque gallo-romaine : Bonnefamille (appelé Menufamille jusqu’au XIXe siècle) était située sur le tracé de la Via Agrippa entre Vienne et Bourgoin. Des tronçons de cette voie se verraient encore au bas de la route actuelle. Après avoir traversé le vallum morainique que représente le Vallon de Bonnefamille, la voie passait au pied de la butte qui porte le village. A l’endroit appelé la Taverne (ancienne taberna romaine ?) se greffe un embranchement de chemin ancien en direction de Villefontaine et de Fallavier et, près de là, un tronçon de la vieille route montre encore son pavage ancien. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Trievoz Gillet, carrefour possible de voies antiques d’autant qu’il existe un Grand-Chemin,

Ø  en 1945, au lieudit Ponas on a découvert une dizaine de sépultures paraissant antiques

Ø  en 1953 on a découvert, au lieudit Fontel, sur le chemin de Pillard joignant Bonnefamille à Saint-Georges-d’Espéranche, un four à tegulae

Ø  au Mouton et à Meurand des fragments d’amphores auraient été trouvés vers 1985

Ø  dans le parc du château de la Moidière on a découvert des sépultures gallo- romaines. Des céramiques grises et sigillées et des tegulae sont exposées au château

Ø  au lieudit Grande-Grange, emplacement d’un site à tegulae avec fragments d’amphores

Ø  l’emplacement d’une construction légère (cabane ?) en ellipse a été repéré à 200 m de la route de Vienne.

 

Haut Moyen Âge : l’église semble occuper l’emplacement d’une motte castrale.

Au lieudit Bois-de-Benoît tradition d’abbaye bénédictine qui aurait été détruite en 938 par les sarrasins.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : le four à tegulae de Bonnefamille, Evocations, novembre 1955, page 1487

-       GALLIA 1956, 2, Informations archéologiques, page 81

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 76

-       J. SAUNIER : la voie de Vienne à Bourgoin, Evocations, 1975

-       H. CHATAIN : nouvelles pierres à cupules du département de l’Isère, Evocations, 1978

-       GALLIA Préhistoire, 23, 2, 1980, page 509

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 169 et 170

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 422 et 423

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 77

-       CAG 38/2, 2011, page 161

 

BOSSIEU (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : aux lieudits Chassagne et Clos-Fucellet, des clichés ariens de 2009 ont révélé des structures circulaires sans doute protohistoriques.

 

Epoque gallo-romaine : selon G. CHAPOTAT, passage de la voie romaine de Vienne à Grenoble par Ornacieux.

Au lieudit May-Buisson on a découvert en 2006 une concentration de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : Bossieu pourrait être le Baccoriaco du testament d’Abbon de 739.

Un acte de mai 910 cite la villa Bolziaco.

 

Bibliographie :

 

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION Cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1008

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 107

-       CAG 38/4, 2017, page 97

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

BOUCHAGE (le) (canton de Morestel)

 

Protohistoire : au lieudit Sous les Vernes, on a découvert en 1995 un site du Bronze final.

Aux Granges une prospection au sol a livré des céramiques de l’époque de la Tène.

 

Epoque gallo-romaine : en mars 1959, dans les marais qui bordent le Rhône, on a découvert un casque antique. Qualifié de « gaulois » au moment de sa découverte, il apparaît plutôt aujourd’hui comme un casque légionnaire de l’époque de la guerre des Gaules. Il s’agit d’un casque à calotte hémisphérique en bronze martelé, au sommet un peu ogival. A l’arrière, un couvre-nuque peu développé le prolonge. Il aurait été doré et devait comporter des jugulaires (Dépôt du Musée de Bourgoin, exposé au Musée de l’Ancien Evêché de Grenoble et moulage au Musée d’Aoste).

Au lieudit Clodet on a découvert en 2002 une officine de potier des IIIe et IVe siècles.

 

Haut Moyen Âge : le site des Granges a livré des céramiques grises des VIe, VIIe siècles.

Le lieudit le Revin a livré des fragments de pierre ollaire et des céramiques de même époque.

Le lieudit sous les Vernes a livré au début des années 2000 un site d’habitat des VIe, VIIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       H. CUCHERAT : un casque gaulois découvert au bord du Rhône, Evocations, novembre décembre 1960, pages 41 à 43

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 39

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1988, page 40

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 117 et 2003, pages 117 et 118

-       CAG 38/2, 2011, pages 161 à 165

 

                                    BOUGE-CHAMBALUD (canton de Roussillon)

 

Protohistoire : face au château de Golat, emplacement de tumulus (inexploré) élevé peut être pour servir de défense à la vallée.

A Chambalud, oppidum avec éperon barré d’époque gauloise.

En 1886, dans une vigne au sud de la commune, on a mis au jour, à 40 cm de profondeur, un vase de terre brune qui contenait un trésor de 2500 oboles massaliotes en argent du type Apollon avec MA au revers (305 oboles sont conservées au MAN) et une bague en or faite d’un fil d’or replié sur lui même de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  à quelque distance du château de Golat existe un hameau appelé Arcoule ou Arcolle qui passe pour avoir été bâti sur l’emplacement d’un temple voué à Hercule. Le champ voisin a, du reste, livré plusieurs objets antiques. Mais c’est principalement au château de Golat et dans son parc (> AGNIN) qu’on a retrouvé, vers 1840, des substructions antiques et, notamment, un bassin circulaire qu’entouraient des bancs de pierre à hauteur d’appui ainsi qu’un aqueduc. S’agit-il d’anciens thermes ?

Ø  à 800 m du hameau d’Arcoule, fontaine dite de Saint Font d’Arcoule alimentée par un aqueduc d’origine indéterminée et environnée de quelques fragments de tegulae

Ø  deux fragments d’inscriptions auraient été découverts en 1837 (> AGNIN)

Ø  en 1859, on aurait découvert une statuette d’Hercule ou de Jupiter

Ø  à Chambalud, au début du XXe siècle, on a découvert des mosaïques, des chapiteaux et des statuettes en bronze

Ø  l’église de Chambalud passe pour avoir été bâtie sur l’emplacement d’un temple à Saturne (?)

Ø  à l’église de Bougé (qui serait bâtie sur un temple à Neptune ?) à droite de l’entrée, inscription fragmentaire en remploi (s’agit-il de l’une des inscriptions découvertes en 1837 ?) : « … III VI… (quattuovir ?) / … ITINE … / … VER… ».

Ø   sur la façade de la cure, un chapiteau antique est signalé en remploi. Il n’est plus visible en 2008

Ø  aux lieudits Malmort et Saint-Romain, tradition d’emplacement de camp romain

Ø  au lieudit Empouillet, près de la Vie Arlot, on a trouvé des sépultures en pleine terre, des débris d’amphores et de la céramique noire

Ø  en 1987, au nord-est de Thivolley on a mis au jour un petit four en terre cuite

Ø  selon F. DORY le nom de Bougé pourrait provenir du patronyme Bogius (domaine de).

 

Haut Moyen- Âge : l’église pré romane de Notre-Dame-de-l ’Assomption de Bougé parait remonter au Xe siècle. Sa porte est très simple. La façade se termine par un fronton triangulaire. La nef est resserrée et deux chapelles latérales forment la croix latine. Dans la façade, à droite de l’entrée, est remployée une belle pierre en marbre blanc provenant d’un édifice antérieur. Sur le coté droit est figuré un cheval galopant (monument historique au titre des objets mobiliers, 1965).

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : les chemins de fer du Dauphiné, guide itinéraire, T 2, 1860, page 107

-       F. CROZET : description toponymique, historique et statistique des cantons formant le département de l’Isère, 1869, page 6

-       E. FLOUEST : une bague gauloise trouvée à Bougé-Chambalud, bulletin de la société archéologique et statistique de la Drôme, T 23, 1889, pages 526 et 530

-       A. BLANCHET : RN 1891, page 232 et 1896, page 132

-       H. ROLLAND : RN 1959-1960, page 39

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, Ve au XIIe siècle 1977, page 14

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, Rhône Alpes, 1988, page 42

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 329

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 132 et 133

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987-1988, I, page 329

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo-romaine, 1988, pages 23, 24 et 255

-       La Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 22 et 223

-       CAG 38/1, 1994, page 113

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 1983, pages 22 et 26

-       Base Mérimée, 2008

 

BOURG-D’OISANS (le) (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : le lac médiéval d’Oisans aurait été précédé, dès l’époque préhistorique, de quatre anciens paléolacs qui auraient rempli la plaine de l’Oisans ; le plus ancien vers 23 000 ou 20 000 ans avant notre ère, le plus récent de 8 000 à 3 000 avant notre ère.

En 2012, vers le lac du Lauvitel, on a repéré un abri sous roche.

En 2020, des fouilles effectuées sur une ancienne cabane au lieudit Rilauv 01 et 02 ont livré des objets lithiques.

 

Protohistoire : une fibule à sanguisuga (civilisation de Golaseca) de type italique provenant du Latium ou d’Etrurie et un torque en fil de bronze torsadé du VIIIe siècle avant notre ère ont été découverts en un lieu non précisé. Il s’agit sans doute d’une sépulture sur le tracé de la voie celto ligure de Grenoble à l’Oisans par la Matheysine et le Valbonnais.

 

Epoque gallo-romaine : Bourg-d’Oisans passe pour avoir été la localité antique de Catorissium, peut être chef-lieu des Ucenii ou Iconii, située par la Table de Peutinger sur la voie romaine de Grenoble à Briançon. PILOT dit qu’on y a trouvé des monnaies romaines.

A Rochetaillée, subsistent des traces patentes de la voie de l’Oisans. Elle y apparaît sous forme d’entaille creusée dans le rocher sur une profondeur de 2 m environ à 4 ou 5 m au dessus du niveau de la plaine. Plusieurs tronçons, sur une longueur de 500 m, sont encore visibles.

De nombreux auteurs ont émis l’hypothèse que la voie était élargie par un plancher portant sur des poutres encastrées dans des rainures transversales et soutenues, au dessus du vide, par d’autres poutres enfoncées obliquement dans le rocher, ces travaux se justifiant, semble-t-il, par la nécessité d’éviter le fond de la plaine inondée en permanence ou exposée à des inondations temporaires. Des aménagements similaires procédant de la même technique d’élargissement d’une voie taillée dans le roc par des planchers en encorbellement sont connus au poste romain du Néron (> SAINT-MARTIN-LE-VINOUX, infra) et surtout en Mésie Supérieure (Serbie) au défilé Gornja Klisura de la voie dite du Djerdap construite sous Tibère et réparée sous Trajan ainsi qu’en témoignent des inscriptions gravées dans le rocher de la voie elle-même (le site est aujourd’hui noyé sous les eaux d’un barrage). A Rochetaillée, les rainures, parallèles au rocher, sont espacées de 1,38 m (écartement identique à celui de la porte de Bons ce qui semble justifier de la contemporanéité des deux ouvrages) et devaient servir au roulage, cependant que d’autres rainures transversales, profondes de 10 à 18 cm, espacées de 2,23 m devaient servir à l’encastrement des poutres.

La voie portait, jusqu’au XIXe siècle, le nom de « Chemin ancien d’avant le déluge ». D’autres traces ont été repérées dans le bois de Cornillon, à Boisrond et à Farfayet. Tous les auteurs ont relevé le caractère incontestablement romain de la voie de Rochetaillée (J. P. JOSPIN évoque même, comme pour Bons, une création d’époque augustéenne) à l’exception de P. L. ROUSSET et de L. CORTES pour qui cette voie ne daterait que du XIe siècle (?).

Une analyse faite au C 14 en 2000 des mines du Pontet a donné pour datation les IIe, IIIe et VIIe siècles.

Les fouilles de l’ancienne cabane du lieudit Rilauv ont également livré en 2020 de la céramique gallo-romaine.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les monuments du département de l’Isère, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1842-1845, page 66

-       F. VALLENTIN : la voie romaine de l’Oisans, Bulletin de l’Académie Delphinale, 1877, pages 298 et 299

-       H. FERRAND : les montagnes dauphinoises : l’Oisans, 1903, pages 8 à 10

-       H. FERRAND : la voie romaine de l’Oisans, BSSI, 1913, pages 129 sq

-       L. CORTES : l’Oisans, recherches historiques, 1926, page 31

-       L. CORTES et ARMANET : contribution à l’étude de la voie romaine de l’Oisans, BSDEA, janvier 1927

-       A. GRENIER : manuel d’archéologie, 1931, 1, page 368

-       H. BLET : la voie romaine de l’Oisans, BSDEA, 1949, pages 40 à 43

-       G. BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, 1969, pages 77, 116, 321 à 323

-       G. COULON : les gallo-romains, 1985, page 194

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 13

-       A. BOCQUET et F. BALLET : les Celtes et les Alpes, 1986, page 52

-       M. P. WILLIGENS : bibliographie des sites de l’âge du Fer, 1987

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 324

-       A. BOCQUET : l’archéologie de l’âge du Fer dans les Alpes occidentales, 1991, pages 125 et 151

-       P. L. ROUSSET : au pays de la Meije, 1992, page 111

-       CAG 38/1, 1994, pages 54 et 55

-       M. GUIBOUD : les voies de communication en Oisans de l’antiquité au moyen âge, TER 1995, 2 J 2099 (ADI)

-       G. THIOLLIER-ALEXANDROWICZ : itinéraires romains en France, 1996, page 384

-       B. FRANCOIS : mémoire du Bourg-d’Oisans, 1, 1997, page 55

-       SRA : bilan scientifique, 1999, pages 115 et 116

-       Grenoble antique, 1999, page 189  

-       Patrimoine en Isère : Oisans, 2001, pages 23, 38, 45 et 46

-       SRA Rhône-Alpes : bilan scientifique, 2001, page 99

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 23 à 30

-       B. FRANCOIS : mémoire du Bourg-d’Oisans, 2, 2002, pages 9 et 13

-       B. FRANCOIS : importance de Catorissium dans la voie romaine de l’Oisans, 2005, pages 67 à 71

-       CAG 38/4, 2017, pages 97 et 98

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       Actes du colloque du 15 novembre 2022 sur la voie romaine de l’Oisans, Traces d’Histoire, 2023

 

BOURGOIN-JALLIEU (canton de Bourgoin-Jallieu)

 

Préhistoire : découverte de silex d’époque chalcolithique.

Une hache marteau néolithique a été découverte dans les marais de la Bourbre.

En 2006, à la Zac de la Maldière on a découvert une maison du néolithique final avec négatif de poteau.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  dans les marais de Bourgoin on aurait mis au jour des cuirasses du Bronze final

Ø  un poignard en bronze a été découvert en 1889 à Jallieu

Ø  des sépultures de la Tène sont mentionnées à la Rivoire sur Jallieu

Ø  des traces d’occupation gauloise ont été découvertes sur les pentes de la Rivoire (tessons gaulois)

Ø  aux Cantinières on a découvert une sépulture de la Tène finale qui contenait une épée pliée et des fragments de boucliers

Ø  rue Joseph Seignier et au nord de la place Carnot, on a exhumé des céramiques grises de la Tène II et un amas de scories métallurgiques des IIe et Ier siècles avant notre ère

Ø  la colline de Beauregard pourrait être l’ancien oppidum de Bergusia à l’époque de l’indépendance gauloise

Ø  au Coteau de la Rivoire dans une probable sépulture gauloise, on a exhumé une épée en fer

Ø  au Bayard, une meule ronde a été découverte

Ø  en 2006, à la Zac de la Maladière on a découvert des fossés et des drains de la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : Bourgoin occupe l’emplacement de la station de BERGVSIVM mentionnée par la Table de Peutinger (sur la voie de Vienne à Milan) et BERGVSIA dans l’Itinéraire Antonin. Ce dernier nom est celui d’une divinité connue notamment à Alise-Sainte-Reine (Côte d’Or). L’agglomération antique – qui, selon le chanoine Lanfrey aurait succédé à un camp romain de l’époque de la conquête – correspond, en partie, à la ville actuelle. C’est sous Antonin le Pieux, au début du IIe siècle, que Bergusium aurait connu sa plus grande prospérité avant un déclin amorcé vers l’an 250. La forme de la ville, conservée presque comme telle jusqu’au moyen âge, semble avoir d’empreinte romaine classique : disposition rectangulaire avec, peut être, une enceinte et quatre portes à l’extrémité du decumanus (rue Victor Hugo ?) et du cardo (rue de l’Hôtel de Ville ?). Un forum aurait pu exister à l’emplacement actuel des halles. De nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  en 1809, au marais de Bourgoin (endroit exact inconnu) on aurait découvert des tombes en coffres de tegulae. L’une de ces tombes s’accompagnait d’une inscription funéraire, non décrite, et d’une coupe en verre blanc

Ø  une grande mosaïque a été découverte en 1840

Ø  en 1847, lors de la construction des halles, on a découvert des monnaies du Ier siècle

Ø  la même année, entre le chemin des Verds et la rue Blanchefleur on a exhumé des coffres de tegulae accompagnées de monnaies, de lampes en terre, de céramiques noires ou rouges et de gobelets en verre

Ø  en 1848, à Jallieu, on a exhumé des pieds en bronze de ce que l’on a d’abord considéré comme provenant d’un biselium (siège antique à deux places) avant de les réinterpréter comme étant les pieds d’un lit (aujourd’hui conservés au Musée de la Civilisation gallo-romaine à Lyon, avec reconstitution d’un lit)

Ø  dans l’église de Jallieu, cippe funéraire de l’époque d’Hadrien : « POMPEIAE / IVNORIIS FIL(iliae) / IVNICILLAE / PATER PISSIM(a)E » : « à Pompéia Junicilla (Pompeius) Junior, son père, à son excellente fille ». L’inscription est classée monument historique au titre des objets mobiliers (1914)

Ø  en 1866, à la Grive, on a découvert dans une carrière une inscription double. Sur une face : « DVBNACVS / COBROVILLI F(ilius) FECIT VIVS SIBI / ET BITVNAE TRO / VCESTIS F(ilia) CONNIVGI SVA(e) » : « Dubnacus, fils de Cobrovillus, à lui-même et à sa femme Bitena, fille de Troucetis » et, au revers, « NAMA / VERVCI FILIAE / CAVPIVS VIR / DAT » : « à Nama, fille de Verucus, Caupius, son mari donne ce tombeau ». Selon ALLMER il s’agirait de l’une des inscriptions les plus anciennes connues pour la région car tous les patronymes sont gaulois (IIe ou Ier siècle avant notre ère). Elle est conservée au Musée Charreton (Inv. n° 1251)

Ø  lors de la démolition de l’ancien clocher de l’église de Bourgoin on découvrit une inscription romaine : « … YMI / … V G / D… M » : HIRSCHFELD proposait de restituer « (n)YM(phis) (a)VG(ustis) »  mais on peut aussi lire à la deuxième ligne (coni)VG(i).

Ø  emplacement de villa romaine à Ruffieu

Ø  de nombreuses nécropoles gallo-romaines ont été découvertes ainsi que des tombeaux rue Bovier Lapierre, Chemin des Verds, rue Paul Bert, place Carnot, avenue de la Gare…

Ø  à la Plaine, au nord-ouest de la ville, on a mis au jour des tuiles romaines et des fragments de sigillée

Ø  9 monnaies romaines (non décrites) auraient été trouvées sur l’ensemble du site antique

Ø  au bas de l’actuelle rue de la Paix, emplacement d’un atelier de cloutier.

Ø  sous l’ancienne poste, emplacement d’un atelier métallurgique.

Ø  à l’emplacement de la station d’épuration on a trouvé plusieurs poteries des IIIe et IVe siècles.

Ø  en 1950, à l’occasion de fouilles faites dans la moitié est du Champ-de- Mars, on a mis au jour le niveau gallo-romain à 1 m de profondeur : il a livré des tuiles, des objets métalliques, quelques éléments de verrerie, un bronze à l’effigie d’Antonin le Pieux et un de Faustine ainsi que des éléments de colonnes, des tuyaux d’hypocauste, des briques de pavage, 99 poids de tisserand ( 5 sont exposés au Musée Charreton) et des tessons Allobroges estampillés COTTI, MANSVETVS, PRISCVS, SEVVO, VALLO, MARTINVS… dont certains exposés au Musée Charreton (Inv. N° 1180, 1199 et 1201)

Ø  la même année, près du perron de l’église Saint Jean, on a exhumé 3 sépultures, dont l’une en sarcophage avec une épingle en bronze

Ø  en 1951, place du Château, on a trouvé un cippe mutilé : « … LVCA(nus ? nius ?) / … NIORV… / OPTVM… » (aujourd’hui au musée Charreton). L’inscription aux formes archaïques pourrait remonter à la fin de la République

Ø  sur des lieux imprécis on a trouvé diverses poteries estampillées : MANSVETVS, MARTINVS,  … IVS 

Ø  les travaux de l’autoroute A 48 ont mis à jour, en 1972, les restes d’une villa romaine au pied du château de Petit-Mont. 300 m à l’ouest de ce site, les mêmes travaux ont mis au jour, au bas des pentes de la Rivoire, un ensemble de constructions plus modestes du Ier au IIIe siècles de notre ère

Ø  en 1977, à l’occasion de travaux effectués à l’extrémité occidentale du chemin de la Plaine on a découvert des tuiles avec quelques sigillées et des poteries de basse époque.

Ø  à la Croix-Blanche, en 1981, a été mis au jour, en 1981, à l'emplacement du parc de la maison familiale de la Grive, un mur de terrasse antique, haut de 3 à 5 mètres sur 57 mètres de long. Ce mur est conforté par deux structures semi-cylindriques. Les parements sont traités en petit appareil formé d’assises régulières de moellons de calcaire jointoyés au mortier de chaux. Ce mur constituait l’essentiel d’une terrasse sur laquelle devait s’organiser un habitat. Seule l’extrémité d’un bassin orné d’une abside en contact avec une des exèdres a été reconnue sur la terrasse supérieure. La présence de ce bassin avait laissé supposer la présence de thermes monumentaux à cet endroit. Néanmoins, cette hypothèse n’a pas été confirmée par les sondages du SRA Rhône-Alpes en 1989.  Les vestiges ont été classés monument historique en1987,

Ø  au Passage-Launay, en 2005, des fouilles préventives ont livré un abondant matériel céramique (tuiles, tuileau, mortier, tubulii, céramiques sigillées, céramique Allobroge, amphores hispaniques, 2 lampes à huile) de la fin du IIe ou du début du IIIe siècles.

Ø  En 2008, sur le site de l’hôpital divers éléments ont été récupérés, notamment 2 fragments d’entablement en marbre

Ø  en 2013, impasse Jean Vilar, un site gallo-romain a été exploré sur environ 33 m2

Ø  en 2019, au lieudit la Maladière, des fouilles ont révélé un habitat des IIe et IIIe siècles

Ø  en 2021, des fouilles place Carnot ont livré des niveaux gallo-romains comportant un égout,

Ø  en 2022, des fouilles rue Clémenceau ont révélé des traces gallo-romaines avec reste de bassin ou de lavoir et de la céramique abondante.

 

Haut Moyen Âge : Bourgoin a également livré pour cette époque de nombreux vestiges :

 

Ø  la halle est construite sur l’emplacement d’une nécropole burgonde qui a livré 10 sépultures en 1948

Ø  en 1875, lors de la démolition du clocher de l’ancienne église de Bourgoin, on a découvert deux fragments d’épitaphe d’un diacre, aujourd’hui remployés dans le mur de l’ancienne propriété Charreton (Musée) : « (hic req)VIESCIT / (in pace b)ONE MEMO / (riae…) / EDVS D(i)AC(onus) / (qui vixit) ANVS / … (obiit ? …)  ID(us) DECE(m)BR(es) / (Ag)APITO V(iro) C(larissimo) C(onsule) » : « ici repose en paix… Edus de bonne mémoire, diacre, mort à l’âge de … ans, le … des ides de décembre, sous le consulat d’Agapitus clarissime » entre le 6 et le 13 décembre 517)

Ø  vers 1950, on a retrouvé dans les déblais d’un édifice maçonné, peut être l’église primitive, un fragment d’épitaphe chrétienne : « … / … (obiit) III I / … BRIS FLO(renti)O ET ANTI / (mio ?) V(iris) C(larissimis) C(onsulibus) +” : “(il est mort) le 3 des ... de … sous le consulat de Florentius et d’Anthemius, clarissimes » (entre août et décembre 515) (perdu)

Ø  le Musée Dauphinois conserve un fragment d’épitaphe : … (famu)LA DEI HIL (ou hic ?) / … MES(erecordiae Christi) / … NOVE LVIII… / … ( tran ?)SIET NON(as) / … » (MD 67.3.263)

Ø  des tessons de céramique paléochrétienne grise (DSP) ont été exhumés en divers endroits

Ø  en 1950, près du perron de l’église Saint Jean, on a découvert les vestiges d’un édifice maçonné, peut être l’église primitive, avec un coffre de dalles maçonnées

Ø  en 1955, avenue de la Gare, on a exhumé 4 coffres de dalles sans mobilier

Ø   en mars 1971, au cours de travaux de terrassement effectués sur le même site 11 sépultures dont plusieurs sarcophages mérovingiens ont été mises au jour

Ø  au Petit Chemin des Charges, une sépulture mérovingienne a été retrouvée

Ø  un atelier monétaire mérovingien a du exister à Bourgoin : on connaît, en effet, des triens à la légende « D MAGNI DIVS MV R + BRGVSIAT FIT ».

 

Bibliographie :

 

-       Annuaire de la société française de numismatique, T III, 1868, page 294

-       A. ALLMER et A. de TEREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne en Dauphiné, 1875-1876, n° 512, 513, 847, 851, 855, 1788, 1968

-       L. FOCHIER : souvenirs historiques sur Bourgoin, 1880, page 8

-       CIL XII, 1888, n° 2352, 2356, 2357, 5686-534, 5686-550, 5686-571, 5686-1022, 5686-2553

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1892, n° 100

-       M. PROU : les monnaies mérovingiennes, 1892, page 289

-       Chanoine LANFFREY ; chez nous, 1930

-       H. CUCHERAT : au sujet de Bergusia, juin 1946

-       H. CUCHERAT : l’inscription gallo-romaine de Jallieu, Evocations, décembre 1946

-       A. COMTE : origine et évolution du nom de Bourgoin, Evocations, juillet 1947

-       A. COMTE : origine et évolution urbaine de Bourgoin, Evocations, juin 1948

-       J. CHAUFFIN : les fouilles de Bourgoin, enseignements apportés par l’étude des tuiles romaines, Evocations, février 1950

-       H. CUCHERAT : résultats des premières fouilles de Bourgoin, Evocations, octobre 1950

-       H. CUCHERAT : Bourgoin gallo-romain, 1950  

-       A. BOUFFE : l’inscription gallo-romaine de la Grive est retrouvée, Evocations, mars, avril 1951

-       J. CHAUFFIN : les poteries du Haut Moyen Âge dans la région de Bourgoin, Evocations, mai 1951

-       J. CHAUFFIN : métallurgie archéologique dans la région de Bourgoin, Evocations, novembre 1951

-       J. CHAUFFIN : sur les poteries allobroges trouvées à Bourgoin, Evocations, janvier 1952

-       J. CHAUFFIN : les estampilles allobroges de Bourgoin, Evocations, mai 1952

-       H. CUCHERAT : l’inscription gallo-romaine de la Place du Château, Evocations, août 1952

-       J. CHAUFFIN : les fouilles gallo-romaines de Bourgoin : le hangar Orelle, Evocations, novembre 1952

-       J. CHAUFFIN : sur 99 contrepoids d’époque romaine trouvés à Bourgoin, Evocations, janvier 1953

-       J. CHAUFFIN : les fouilles de Bourgoin, poteries et niveau social à l’époque romaine, mars 1953

-       J. CHAUFFIN : les fouilles gallo-romaines de Bourgoin, signatures sur poteries rouges lustrées, Evocations, août 1953

-       H. CUCHERAT : sur une monnaie bergusienne, Evocations, janvier 1957  

-       P. SAINT OLIVE : études toponymiques, Bergusium et Bourgoin, Evocations, n° 127-128, mars avril 1958, pages 1919 à 1922

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 76, octobre 1959, page 3 et mai juillet 1960, pages 151 et 152

-       H. CUCHERAT : sur deux estampilles bergusiennes inédites, Evocations, novembre décembre 1961, pages 42 à 46

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 205

-       M. COLARDELLE et J. CHAUFFIN : note sur la nécropole de l’avenue de la gare à Bourgoin, Evocations, avril 1973

-       J. SAUNIER : la voie romaine de Vienne à Bourgoin, Evocations, mai, octobre et novembre 1975

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 41

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       Le Dauphiné Libéré du 11 août 1981

-       G. PAILLET et M. CUCHERAT : Bourgoin, 1982

-       GALLIA Préhistoire, 1982, 25, fascicule 2, 1982, page 399

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Apes françaises du Nord, 1983, pages 170 à 173

-       A. COMTE : histoire de Bourgoin, 1984

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du nord, 1985, n° 253, pages 653 et 654, n° 254, pages 654 et 655 et 254 bis, pages 656 et 657

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 54 à 58  

-       A. PELLETIER, A. BLANC, P. BROISE, J. PRIEUR : histoire et archéologie de la France ancienne, Rhône-Alpes, 1988, page 203

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 5 à 7

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 582, page 248 et N° 577 et 578 pages 244 et 245

-       SRA Rhône Alpes, bilan scientifique 2005, page 96

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, page 230

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, page 91

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006-2, page 129

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 89 et 90

-       La Pierre et l’Ecrit, 19, 2008, page 176

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, page 74

-       SRA Rhône-Alpes : bilan scientifique 2013, pages 109 et 110

-       Mars 2013 : dossier sur le mur antique de la Croix-Blanche du service territorial de l’Architecture et du Patrimoine de l’Isère.

-       CAG 38/4, 2017, pages 165 à 171

-       ADLF Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2019

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

BOUVESSE-QUIRIEU (canton de Morestel)

 

Préhistoire : mégalithe avec 4 cupules certaines et des canaux.

 

Protohistoire : en plusieurs lieux, des prospections aériennes ont révélé des structures difficiles à interpréter.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  PILOT indique que l’on a trouvé à Quirieu des restes de construction romaine

Ø  on a avancé, sans preuves, que le château de Quirieu, cité dès le XIIe siècle, aurait occupé un poste militaire romain (des « ruines de construction gallo romaines » y aurait été découvertes)

Ø  au bord du Rhône, tradition d’emplacement d’un port antique auquel aurait abouti une voie venant de Vienne

Ø  au «Bayard, traces géométriques détectées par photos aériennes pouvant correspondre à des structures gallo-romaines

Ø  une voie romaine serait également très visible

Ø  une nécropole du Bas-Empire est signalée. Elle aurait livré de la sigillée claire et un gobelet de basse époque

Ø  des vestiges antiques auraient été découverts dans une gravière, notamment une sépulture à incinération à proximité d’un petit bâtiment

Ø  habitat gallo-romain d’ Anolieu découvert en 1990 avec deux phases d’occupation

Ø  à 70 m de là existerait une autre zone d’habitat

Ø  en 1991 sur le site d’Anolieu on a découvert un bâtiment artisanal avec six fosses et une monnaie de Iulia Augusta

Ø  au lieudit les Bassinières, on a découvert en 2003 un épandage de tegulae.

 

Haut Moyen Âge : dans la forêt, au lieudit le Monacle immense roche solitaire où la tradition locale place la sépulture d’une princesse burgonde nommée Monacle.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1870

-       H. CHATAIN : contribution à l’étude des pierres à cupules du plateau de Crémieu, Evocations, 1976

-       GALLIA Préhistoire, T 25, 1982-2, page 495

-       Archéologie chez vous n° 2, 1983, notices 21 à 24

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 173

-       GALLIA informations, 1986, pages 91 et 92

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 39

-       F. DORY : la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 236

-       Archéologie en Isère, 1991, page 6

-       CAG 38/4, 2017, pages 171 à 174

 

BRANGUES (canton de Morestel)

 

Protohistoire : au lieudit les Boides, au début des années 2000, des céramiques de la Tène ont été découvertes.

 

Epoque gallo-romaine : des vestiges gallo-romains sont signalés sur la route de Brangues à Groslée, à 400 m au sud ouest du pont sur le Rhône.

Au lieudit la Garenne, emplacement d’une carrière antique de calcaire dur cristallin blanc à verres rouges dont les matériaux étaient acheminés sur le Rhône proche en direction de Lyon et de Vienne.

Au nord ouest du hameau de Tours, site d’habitat gallo-romain ayant livré de la poterie lustrée, des fragments d’hypocauste et des tegulae.

Le nom du hameau du Pavé peut rappeler le souvenir d’une voie d’origine antique.

Au lieudit les Charmes, on a repéré en 2007 un site à tegulae.

Des sites similaires on été localisés au Clos-Doré, aux Boides, au Piardet et aux Combes.

 

Haut Moyen Âge : Brangues est cité sous la forme Villa de Brango au VIIe siècle.

En 2000 au Clos-Doré on a découvert des fonds de pierre ollaire et des tessons de céramique grise des Vie ou VIIe siècles.

Au hameau de Tours, on a découvert en 2007 des sépultures du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       Dictionnaire topographique de PILOT de THOREY publié par U. CHEVALLIER, 1920, page 48

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 77

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 39

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 28

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006-2, page 165

-       CAG 38/4, 2017, pages 174 à 176  

 

BRESSIEUX (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : une centaine de palets disques du paléolithique moyen ont été trouvés près du château.

La Station de Croix-Trouva a livré quelques outils présentant un aspect moustérien (paléolithique moyen) et près de 200 pièces (grattoirs, perçoirs, flèches, 17 haches ou ciseaux polis en roche verte, nucleus pyramidaux, éclats de taille…) d’époque néolithique. L’emplacement d’un village de cette époque est présumé.

 

Epoque gallo-romaine : sur le site du château, la tradition place un site antique (poste défensif gallo-romain ?) lié à l’hypothétique voie romaine de Vienne à Die. Les fouilles faites récemment dans la basse-cour du château ont livré un sol de mortier rose caractéristique d’un établissement de type thermal.

Sur un site non précisé on aurait découvert des monnaies romaines (non décrites) et des céramiques sigillées dont une avec l’estampille PRISCVS.

Le musée de site conserve quelques monnaies de provenance locale.

Sur les hauteurs, entre Charpenay et le Fouilloux, présence de nombreuses tegulae.

On notera un lieudit Villard.

 

Haut Moyen Âge : emplacement de motte castrale sur le site du château féodal. Elle devait être pourvue d’un fossé annulaire et d’une tour en bois correspondant à une couche d’incendie.

Motte dite de Boule-Billon, peut être site du château primitif. Différents sondages réalisés depuis le XIXe siècle ont permis de collecter un riche mobilier archéologique datable du XIe siècle. L’arasement de la motte, en 1971, a mis en évidence plusieurs couches d’incendies successifs.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 76

-       GALLIA Préhistoire, 1961, T 4, page 328

-       P. BISCH : rétrospective sur la plaine de la Bièvre, BSDEA, 1961, page 122

-       GALLIA Préhistoire T 4, 1961, page 328

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 205 à 207

-       R. MOYROUD : Bressieux en Dauphiné avant l’an Mil, Evocations, janvier – juin 1983

-       R. MOYROUD : Bressieux en Dauphiné, les mottes castrales, Evocations, juillet 1983  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 142

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 85

-       Le château de Bressieux, Musée Dauphinois, 1999, pages 8, 9, 19 et 20

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 179

 

BRESSON (canton d’Echirolles)

 

Epoque gallo-romaine : traces de la voie romaine de Grenoble à la Matheysine et à l’Oisans encore appelée le Chemin Ferré c'est-à-dire pavé de grosses pierres. Le lieudit l’Oratoire pourrait rappeler l’emplacement d’un milliaire disparu. C’est un site remarquable aux confins de trois communes : Bresson, Echirolles et Jarrie.

On notera un lieudit les Grands-Champs pouvant rappeler l’emplacement d’un domaine gallo-romain.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 50

-       CAG 38/1, 1994, page 168

-       Grenoble antique, 1999, page 188

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2005, page 18

-       J. C. MICHEL : l’époque gallo-romaine à Echirolles, Traces d’histoire n° 2, 2021, page 13

 

 

BREZINS (canton de Bièvre)

 

 

Préhistoire : au lieudit le Grand-Plan, on a découvert en 2014 des fosses du néolithique moyen.

En 2021, au lieudit Champ-Canel, des fouilles ont révélé une fosse néolithique.

 

Protohistoire : des prospections systématiques effectuées depuis le début des années 2010 ont révélé de nombreuses structures

 

Epoque gallo-romaine : le Grand-Chemin est, selon toute vraisemblance, l’ancienne voie romaine de Vienne à Grenoble.

En 2013, la voie romaine a été reconnue sur plus de 90 m de longueur : il s’agissait d’une chaussée large de 11,30 m avec son bas-côté.  

P. H. BILLY voit dans le nom de la localité le patronyme Bercius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  on a repéré anciennement un aqueduc romain souterrain venant du hameau de Bessey, dont la voûte en briques repose sur des murs de béton, qui devait alimenter en eau des habitations situées à proximité de la voie. L’aqueduc, qui alimentait jusqu’à il y a peu une cressonnière, est aujourd’hui fermé. Au moyen âge il était dédié à Saint Roch, patron des pestiférés

Ø  la Vie de Lariot ou Villariot peut également indiquer une ancienne via rurale. On y a découvert, en 1979, un trésor de 7 kg de petits bronzes (1918 pièces) de la fin du IIIe siècle essentiellement du règne de Claude II. Ce dépôt a été trouvé alors que l’on creusait des fondations pour une clôture (conservé au Musée Dauphinois)

Ø  dans le village on aurait découvert des sépultures, des murs et des dallages antiques

Ø  au Sagnat, on a mis au jour, en 1992, à l’occasion d’une crue, un site gallo romain

Ø  des vestiges de mur et d’aqueduc sont signalés dans les caves de certaines maisons

Ø  en 1992 on a mis au jour au lieudit Sagnat, à l’occasion d’une crue, un site gallo-romain

Ø  entre 2009 et 2014, des prospections ont révélé des sites à tegulae et céramique avec parfois des fragments de meule, au Pelerat, à Gagnage sud, aux Caillères, au Champ du Taud, à la Grange, au Grand-Plan et à Champ- Martel

Ø  les fouilles de Champ-Canel de 2021 ont montré une occupation d’époque gallo-romaine,

Ø  en 2022, un sondage 4 chemin des Andelieres s’est révélé infructueux.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Berciacum (ou Berziacum) est citée au Xe siècle.

Toujours à Champ-Canel, en 2021, on a découvert une aire funéraire des Ve et VIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       A. MACE : guide itinéraire de Saint-Rambert à Grenoble et ses environs, T 4, 1860, page 46

-       P. BISCH : rétrospective sur la plaine de la Bièvre, 1961, page 122

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 59

-       GALLIA 40, 2, 1982, page 399

-       R. MOYROUD : Bressieux en Dauphiné avant l’an Mil, Evocations, janvier 1982, page 32

-       Archéologie en Rhône-Alpes, 10 ans de recherches, 1983-1984, page 39

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 141 et 142

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, Rhône-Alpes, 1988, page 42

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 86

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 47, 49 et 50

-       CAG 38/1, 1994, page 122

-       M. BOMPAIRE et D. HOLLARD : le trésor de Brézins et les premières émissions de Claude II à Rome et à Milan, Trésors monétaires, 7 16, 1997, pages 35 à 68

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 29

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, pages 110 et 111

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 96 et 97

-       CAG 38/4, 2017, pages 98 à 102

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes 2022

 

 

BRIE-ET-ANGONNES (canton de Pont-de-Claix)

 

Préhistoire : sur l’emplacement d’un ancien lac, dont la tradition veut qu’il ait abrité une « station palafittique », on a découvert une hache en silex.

 

Protohistoire : au Haut-Brié, on a découvert 2 bracelets ronds et dorés de l’époque de la Tène provenant vraisemblablement d’une sépulture (MD 67.12.50 et 51).

Au lieudit Mollard-Rond ou Mont-Rolland, emplacement d’un tertre formé d’un amas considérable de graviers et de pierres qui parait être un ancien tumulus. Celui-ci, jamais fouillé, a 50 m de longueur sur 30 m de large pour une élévation de 10 à 12 m. Il pourrait être d’origine géologique.

Selon A. BOCQUET, le lieudit Briançon pourrait attester de la présence d’un oppidum bien que la topographie ne soit guère significative.

Des monnaies gauloises sont également évoquées.

 

Epoque gallo-romaine : à Tavernolles, en élargissant la route le 23 octobre 1967, on a mis au jour une sépulture en pleine terre avec une bouteille à panse globuleuse et à col cylindrique du IIe ou du IIIe siècle.

Au Lac du Long, on a découvert des monnaies de Septime Sévère.

La voie romaine de l’Oisans passait-elle à Brié ? Certains auteurs le pensent en se fondant sur les découvertes susvisées.

On a émis l’hypothèse que le nom de Brié provenait d’un patronyme gallo-romain : Briccius (domaine de).

On relèvera le toponyme les Lombards qui pourrait indiquer l’emplacement d’une colonie d’étrangers, en général d’anciens prisonniers à l’époque romaine.

 

Haut Moyen Âge : selon G. de MANTEYER, l’église primitive de Brié datait de la fin de période gallo-romaine (432 – 440).

 

Bibliographie :

 

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la IIe Narbonnaise, 1924

-       A. BOCQUET : quelques gisements dauphinois et la route du col du Lautaret à la fin du premier âge du Fer, Cahiers Rhodaniens, T 2, 1967, pages 106 à 115

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 207

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 75 et 76

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 59

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 218

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 248

-       R. REMOND : énigmes, curiosités, singularités, 1987, page 234

-       CAG 38/1, 1994, page 160

-       Patrimoine en Isère : pays de Vizille, 1994, page 11

-       C. GREAUME : sépultures gallo-romaines des Alpes Iséroises, Ier – Ve siècles,1999, pages 98 et 99

-       Les tombes gallo-romaines alpines de l’Isère au Bas-Empire, la Pierre et l’Ecrit, 2004, pages 25 sq

-       A. BOCQUET : une nouvelle approche des Allobroges et de leur territoire, Bulletin d’Etudes Préhistoriques et Archéologiques Alpines, T 15, 2004

-       Mémoire du pays vizillois n° 30, juillet 2006, pages 45 à 55

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 63, novembre 2022, pages 3, 4, 6 et 8  

 

BRION (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : le nom de la commune pourrait venir de Brega, la hauteur ou la forteresse.

 

Epoque gallo-romaine : le Chemin de l’Estrate est peut-être une ancienne voie romaine (via strata).

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 60

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 143

 

BUISSE (la) (canton de Voiron)

 

Préhistoire : la commune de la Buisse a livré de nombreuses grottes et abris préhistoriques :

 

Ø  la Grotte à Bibi : en forme de voûte surbaissée de 60 m d’ouverture, située à 20 m au dessus de la plaine, cette grotte a livré un important matériel dans lequel toutes les époques préhistoriques, depuis le néolithique, sont représentées.

Ø  La Grotte de Fontabert : c’est par cette grotte, située sur les limites avec Voreppe, à 10 m au-dessus de la route de Voiron, que commença la recherche archéologique en Dauphiné. En effet, elle fut ouverte le 7 mars 1841 par l’exploitation d’une carrière. Il y avait la, à la surface du cailloutis, une cinquantaine de corps avec des lames de silex, un poinçon d’os et une rondelle de trépanation. Peu après, M. de GALBERT recueillit de la céramique, un bois de cerf, des ossements calcinés, du silex et le fameux « croissant de jade » (MD 67.3.67). Entre 1894 et 1909, H. MULLER la vida de son contenu et tamisa les anciens déblais. Il y découvrit notamment des pointes de flèches (MD 69.1.2 et 3), 11 perles en calcaire (MD 69.1.4 à 15), une pioche en bois de cerf (MD 67.3.1), une rondelle de trépanation (MD 67.3.2), des éclats de silex dans un os (MD 67.12.317), 9 lames en silex (MD 67.3.3 et ss), une pendeloque (MD 67.11.1), un grain d’enfilage (MD 67.11.2) et de la céramique ainsi que des foyers aziliens enfouis en profondeur. On peut dater cet ossuaire du chalcolithique final. Le croissant de jade est un objet infiniment rare, peut être unique, d’un travail si précis sur une matière si dure à tailler et à polir (la jadéite) qu’il ne fut certainement jamais à la portée des occupants des grottes. On pense généralement que cet objet – pierre divine ou néphrétique – pourrait provenir de l’île de Sumatra et qu’il aurait été perdu par des marchands phéniciens traversant notre région à une période très reculée, pour aller chercher de l’ambre sur les bords de la Baltique.

Ø  La Grotte du Trou au Loup a été occupée de la préhistoire au Moyen Âge.

Ø  La Grotte A, jumelle de la Grotte de Fontabert, domine la plaine de 15 m environ. C’est une cavité pyramidale de 12 m de façade et de 10 m de longueur. H. MULLER qui la fouilla de 1897 à 1899 exhuma principalement du matériel d’époque chalcolithique.

Ø  La Grotte Sépulcrale, située à 15 m au dessus de la route nationale, a été fouillée en 1937. Elle renfermait les ossements d’un enfant accompagnés d’un important matériel funéraire.

Ø  La Grotte de Genève, fouillée en 1899, a livré du matériel néolithique et un bracelet chalcolithique (MD 69.1.1).

Ø  La Grotte du Trou-Noir, située à 200 m au dessus de la plaine, a livré des vestiges du néolithique au premier âge du Fer. C’est un exemple de grotte-refuge d’accès difficile.

Ø  Une hache polie a été découverte dans un abri néolithique.

Ø  Un rocher livré une dizaine de cupules dont 6 certaines.

 

Protohistoire :

 

-       une hache à douille de bronze a été découverte par H. MULLER dans un champ labouré au pied du rocher des Balmes (MD 67.12.178)

-       la Grotte du Trou-Noir a livré une fusaïole du Bronze final (MD 67.12.105) et de la céramique de l’époque de Hallstatt (MD 69.1.34)

-       un grand habitat des IVe et IIIe siècles avant notre ère, avec important matériel céramique, a été mis au jour en 1997 lors de l’établissement de la bretelle de liaison autoroutière. Le site a été réutilisé à l’époque gallo-romaine.

-       Dans la Grotte de Fontabert on a trouvé des tessons de céramique et un rebord de coupe carénée d’origine ionienne du Ier âge du Fer.

-       La Grotte aux Loups a livré un fragment de fibule et un bracelet en bronze de la Tène.

-       Selon G. de GALBERT, Hannibal aurait suivi l’ancien chemin des Combes au Col de la Tençon. Ce serait « le chemin étroit bordé de précipices de Polybe ». A proximité existerait un « imposant bastion en pierres sèches » qui pourrait être un oppidum (sur l’oppidum des Buissières, voir VOREPPE)

-       au lieudit Pré-Bègue, à la fin des années 1990, on a découvert un grand habitat du second âge du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux et riches vestiges sont connus :

 

Ø  la propriété de Galbert occupe le principal des installations d’une villa romaine ou d’un palais rural d’environ 2,5 hectares, occupée du Ier au IVe siècles, découverte à partir de 1840. Celle-ci était située à proximité de la voie romaine de Grenoble à Vienne, dont le tracé est encore bien marqué. Des fouilles méthodiques et le hasard d’heureuses découvertes y ont révélé un grand nombre d’amphores, des tuiles et des briques ouvragées, des monnaies et des fûts de colonnes

Ø  plus loin, des bassins utilisés pour la pisciculture sont de fondation romaine et, près de là, dans le potager, subsistent deux murailles parallèles formées de briques noyées dans un lit de chaux. Il s’agit là d’un établissement de bains de 100 à 120 m de longueur. A. de CAUMONT mentionne en 1858 une grande piscine, véritable natatio, de 40 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur et 1,50 mètre de profondeur. A coté de cette grande piscine, il y en avait une plus petite qui a été détruite. Une palestre entourée de portiques est pressentie.  On y a retrouvé des tuyaux en terre cuite servant à diriger les eaux et des piscines. Avant 1858, un aqueduc aurait également été découvert. Le nom du hameau voisin est d’ailleurs resté connu sous le nom des Thermes. Il en subsiste deux murs parallèles de 50 mètres de longueur sur 4 mètres de hauteur. Le plus important comporte 7 contreforts suivis de 2 absides semi circulaires de 8 mètres de diamètre. Les vestiges ont été classés monument historique en 1959,

Ø  deux fûts de colonnes de 71 et 75 centimètres de hauteur encadrent encore l’entrée du potager de la propriété. Selon de CAUMONT plus de 200 fûts de colonnes auraient été trouvés, provenant d’un ou de deux péristyles. Toujours dans la propriété, sont encore conservés trois bases de colonnes, un chapiteau, un fragment de plinthe en albâtre gypseux de Vizille et un petit autel en molasse,

Ø  en 1850, on a exhumé un oscillum en marbre fragmenté de 32 centimètres de diamètre, représentant le dieu Pan avec, sur une face Pan jeune sous la forme d’un masque de théâtre et sur l’autre, un masque de Pan vieux (aujourd’hui au Musée Dauphinois 67.3.215), un tronc de statuette, des monnaies d’Hadrien, de Domitien et de Constantin et des restes d’éléments en marbre dont une jambe humaine sans pied dont la cheville est représentée couverte de longs poils comme des pieds de bouc. Ce fragment aurait pu appartenir à une statue du dieu Pan,

Ø  entre 1841 et 1849 on a également découvert 91 amphores (deux sont conservées à la BMG et deux autres dans la propriété ainsi que des fragments estampillés « C S(ternini)) P(aulini) » et « EROTIS ». PILOT a relevé des estampilles : « M(arcus) I(ulius) M(opsius) », Q(uintus) ANT(oninus) R(uga) », « I CSOL » et « AQVIT »,

Ø  à la Grotte de l’Hermitage on a découvert deux antonianini de Claude II et Tétricus, une monnaie de Maxime avec de la verrerie, de la céramique et des tegulae,

Ø  à la Grotte du Trou du Loup, des monnaies du Haut-Empire (Trajan, Marc Aurèle) ont été retrouvées ainsi que 80 vases et une amphorette ainsi que des monnaies du Bas-Empire (Galien, Théodose),

Ø  la grotte A a également livré des tessons de céramique sigillée,

Ø  la grotte n° 5 a livré quelques tessons de céramique gallo-romaine,

Ø  des tombes sous tuiles des IIe au VIIe siècles ont été trouvées près de l’église Saint Martin vers 1893 : elles contenaient des monnaies et de la céramique,

Ø  entre la Buisse et Voreppe, nombreux sites à tegulae,

Ø  la voie romaine de Grenoble à Vienne passait aux Balmes, près du lieudit les Termes puis au cœur du village près de l’église,

Ø  on notera également la présence des toponymes Grand-Champ et Grand-Pré.

 

Haut Moyen Âge : en coupant le talus au pied de la butte de l’église pour construire un garage on a mis au jour, en 1958, une sépulture taillée dans le tuf, mesurant 1,95 m de longueur et 0,60 m de hauteur, recouverte par trois dalles qui servaient de couvercle. La sépulture contenait des ossements mais de mobilier funéraire hormis un fragment de poterie noire.

La Grotte de l’Ermitage a livré une boucle de ceinture en bronze de type carolingien, des fragments de vases du Haut Moyen Âge et de la céramique paléochrétienne.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : notice sur des ruines de bains romains découverts à la Buisse, BSSI, 1842-1843, pages 207 à 212

-       Le Courrier de l’Isère des 9 mars, 3 avril et 1er mai 1841

-       Dr CHARVET : ossements du rocher des Balmes, commune de la Buisse, BSSI, T 2, 1841-1843, pages 198 sq

-       J. G. H. GREPPO : études archéologiques sur les eaux thermales ou minérales de la Gaule à l’époque romaine, 1846, page 251

-       A. de CAUMONT : sur une excursion à la Buisse, BM XXIV, 1858, pages 143 à 146

-       P. FIERE : grottes préhistoriques du Dauphiné, AFAS, 1859, pages 852 et 853

-       A. FAURE : détails antéhistoriques sur la Buisse et sur Saint-Pierre-de- Bressieux, Matériaux, 1865-1866, pages 444 et 445

-       Dr CHARVET : étude anatomique des os découverts dans la grotte de la Buisse, Congrès international d’anthropologie et d’archéologie préhistoriques, Paris, 1867, pages 135 à 148

-       P. FIERE : grotte préhistorique du Dauphiné, AFAS, T 2, 1879, pages 852 et 853

-       CIL XII, 1888, n° 5683-337

-       H. MULLER : fouilles pratiquées aux Balmes de la Buisse, BSDEA, T 1, n° 3, 1894, pages 187 à 191

-       H. MULLER : fouilles pratiquées dans les grottes et abris des Balmes de la Buisse en 1894-1895, BSDEA, T 2, 1895, pages 77 et 78

-       H. MULLER : fouilles pratiquées aux Balmes de la Buisse en 1897-1899, BSDEA, T 6, n° 3 et 4, pages 235 à 243  

-       H. MULLER : les Balmes de la Buisse, AFAS 34ème session, 1905, page 344

-       H. MULLER : station néolithique et gallo romaine du Trou au Loup, AFAS, 36ème session, 1907, pages 293 et 294

-       E. ESPERANDIEU : recueil des bas-reliefs de la Gaule, 1, 1907, page 479

-       H. MULLER : la grotte néolithique funéraire de Fontabert à la Buisse, le croissant de jade et analyse des fouilles successives, AFAS, 38ème session, 1909 pages 782 à 796

-       H. MULLER : la grotte du croissant de jade, Bulle. Sté Anthropologique de Lyon, T 28, 1910, pages 125 sq

-       H. MULLER : tombes gauloises de la Tène II ou III de la Buisse, AFAS, 42ème session, 1911, page 140

-       H. MULLER : une nouvelle station magdalénienne à la Buisse, AFAS, 43ème session, 1912, page 159

-       H. MULLER : la station magdalénienne de la grotte de l’Ermitage, AFAS 1914, pages 629 à 632

-       H. MULLER : considérations sur la protohistoire dans la région grenobloise, 1917, pages 397 à 400

-       BSAF, 1931, pages 97 et 98

-       A. FAUVEAU et F. JOURDAN : une sépulture de l’âge du Cuivre découverte aux Balmes de la Buisse, BSDEA, T 40, 1941, pages 87 et 88

-       F. BENOIT : recherches sur l’hellénisation du Midi de la Gaule, annales de la Faculté des Lettres d’Aix en Provence, 43, 1965, page 160

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968

-       Trésors du Musée Dauphinois, 1988, pages 14, 15, 24 et 25  

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 208 à 223

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, pages 53, 68, 88, 89, 94, 119 à 124

-       Archéologie chez vous n°1, 1982, pages 5 et 38

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 174

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 260 et 261

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 448

-       G. FAUCHON, H. COUTIS et P. COMMEAUX : histoire de Voiron et du pays voironnais, 1991, pages 145 et 146   

-       CAG 38/1, 1994, pages 162 à 164

-       la Pierre et l’Ecrit, 1998-1999, pages 202 et 203

-       Grenoble antique, 1999, pages 10, 11, 149, 187, 188

-       J. P. JOSPIN : la villa romaine de la Buisse, la Pierre et l’Ecrit, n° 15, 2004, pages 11 à 24

-       G. de GALBERT : Hannibal en Gaule, nouvelle hypothèse, 2005, pages 97 à 106

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 192

-       B. REMY et J. P. JOSPIN : Cularo, Gratianopolis, Grenoble, 2006, page 78

-       G. de GALBERT : Hannibal en Voironnais, Autrefois n° 53, 2007, pages 41 à 43

-       J. P. JOSPIN : l’oscillum de la Buisse dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, page 148 et 152, 153

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines, 2009, page 39

-       Patrimoine en Isère, le pays voironnais, 2017, pages 21, 22, 26, 27, 31, 32, 35, 38, 103, 109, 114, 115 et 154

-       CAG 38/4, 2017, pages 103 à 107   

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienne (inédit)

 

BUISSIERE (la) (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : selon J. BRUNO, emplacement d’une petite ferme gallo romaine au lieudit la Ville.

Vers 1865, on a exhumé une sépulture qui contenait une bouteille sphérique en verre décoré de bandes horizontales gravées.

En novembre 1882 on aurait mis au jour 1700 monnaies du IIIe siècle (antoniniani) dont un grand nombre de Salonin, Tétricus, Probus.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 78 et 323

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 191

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors antiques de la France, 1988, page 43

-       CAG 38/1, 1994, page 141

 

 

BURCIN (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : au bord du chemin jouxtant la chapelle de Notre-Dame-de-Milin, possible mégalithe avec deux rainures nettement marquées.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de Burcin pourrait provenir du patronyme Burtius (domaine de).

Des fouilles faites au sud de la chapelle ont révélé, contre les fondations, deux tombeaux gallo-romains creusés dans des blocs de tuf d’une seule pièce de 2,20 m de longueur.

Dans le champ jouxtant la chapelle, une prospection de surface a révélé, le 7 décembre 2003, la présence de tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 62

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 174

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 32

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, page 351

-       CAG 38/1, 1994, page 134

 

 

CESSIEU (canton de la Tour-du-Pin)

 

Préhistoire : des haches polies d’époque néolithique provenant des marais de la Bourbre sont conservées au musée des antiquités nationales.

 

Protohistoire : des épingles en bronze, conservées au musée de Chambéry, proviendraient d’une sépulture de l’époque du Bronze final.

Au lieudit chez Garcin, un tertre artificiel passe pour être un tumulus.

En 2007, un site du Bronze final a été repéré au lieudit la Pelisse.  

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Milan passait à l’emplacement de l’actuel Chemin des Mulets.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Saxius.

La tradition locale attribuait la fondation de Cessieu à « Cassius, général romain » qui aurait établi en ce lieu un camp fortifié. Le hameau des Fosses rappellerait, par son nom, les fossés de ce camp.

Au verso d’un « prospect de la ville de Ceyssieu en Dauphiné fait en 1658 » il y a une note apocryphe indiquant : « j’ai trouvé dans les remparts de Ceyssieu des monnaies du règne d’Auguste César, 30 avant J. C. » (sic).

En 1809, lorsque le marais de Cessieu fut drainé on aurait mis au jour une statue d’Hercule et des pièces de monnaie d’époque romaine.

Au lieudit Via-la-Tra (via strata ?) des fondations antiques auraient été aperçues.

Selon un témoignage oral, quelques tegulae et des monnaies romaines auraient été trouvées, à une date non précisée, à l’extrémité du village « sur la colline au nord de la route ».

A une date non précisée, on a ramassé une anse d’amphore.

 

Bibliographie :

 

-       G. ALLARD : recherches sur le Dauphiné, f° 104

-       N. CHORIER : histoire de Dauphiné, I, 101

-       E. CHANTRE : âge du Bronze, T 1, 1875-1876, page 229  

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de 11 villages voisins, 1930, page 7

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin, terre des Dauphins, 1946

-       P. ST OLIVE : la voie romaine de Vienne à la Tour-du-Pin, Evocations, 1948

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier, février 1959, page 77

-       J. CHAUFFIN : à la rencontre de la préhistoire, Evocations, novembre, décembre 1963, page 35

-       A. DENIER : la Tour-du-Pin, terre des Dauphins, 1966, pages 1, 167 et 168

-       GALLIA Préhistoire, T 23, fascicule 2, 1980, page 502

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 73

-       Histoire des communes de l’Isère, arrondissement de la Tour-du-Pin, 1987, page 16

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 69

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, page 91

-       CAG 38/2, 2011, page 176

 

CHABONS (canton du Grand-Lemps)

 

Protohistoire : en 1890, au lieudit les Rampeaux on a découvert une sépulture gauloise comportant, entre autres objets, une épée et une lance.

 

Epoque gallo-romaine : le lieudit la Grande Vie peut rappeler le souvenir d’une voie d’époque antique.

Les anciens lieudits la Ville et le Villard peuvent indiquer des emplacements d’habitats antiques.

Au château de la Touvière, inscription d’époque gallo-romaine conservée sur une dalle de bassin située dans le parc. Le texte de l’inscription n’a pas été déchiffré ni transcrit.

Selon le Chanoine LANFREY il y aurait eu à Chabons des « aqueducs romains ». Des restes significatifs auraient encore été visibles au XIXe siècle, notamment au lieudit Rossatière. Ces aqueducs auraient été en partie détruits au Moyen Âge. G. DREVET a reconnu le site dans les années 1980.

Vers 1975, à l’occasion de la construction d’une maison, au lieudit les Blaches on a mis au jour des poteries et des amphores.

 

Bibliographie :

 

-       Bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T III, 1891

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       GUILLERMIN : une sépulture de la Tène I à Chabons, BSDEA, T XXIX, 1934, page 82

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 223

-       Abbé LAGIER : les anciens mandements de Virieu : Chabons, le Passage et Montrevel, 1981

-       Renseignements et notes manuscrites de G. DREVET, 1986

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 32

-       CAG 38/4, 2017, pages 176 et 177  

 

 

CHALON (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : le nom de Chalon pourrait être d’origine gallo-romaine et dériver du patronyme Calone (domaine de).

Toutefois, aucun vestige de cette époque n’est connu.

 

Haut Moyen Âge : un diplôme du roi Conrad du 1er janvier 969 mentionne la manse in Calone.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 22

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 94

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 122

 

CHAMAGNIEU (canton de la Verpillière)

 

Préhistoire : à la Fontaine Saint Martin, emplacement de fonds de cabanes d’époque néolithique

 

Protohistoire : on a découvert un petit couteau en bronze à la Fontaine Saint Martin.

 

Epoque gallo-romaine : P. H. BILLY voit dans le nom de la localité le patronyme Camanius (domaine de). Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à Myanges, emplacement présumé de la voie de Vienne à Pont-de-Chéruy. On y a découvert au XIXe siècle des monnaies non décrites

Ø  des terrassements d’époque gallo-romaine ont été détectés par prospection aériennes

Ø   des substructions du Bas-Empire ont été découvertes à l’ouest du terrain de sport, se prolongeant sous celui-ci (villa ?)

Ø  au Chaffard on a découvert un as d’époque républicaine

Ø  vers la Ferme du Pont, vestiges de constructions

Ø  la Fontaine Saint Martin aurait livré des monnaies romaines (non décrites)

Ø  au lieudit les Roches, traces de maçonneries antiques ayant livré quelques monnaies dans un fond de poterie.

Ø  En 2016, on a découvert une villa de 88 m x 70 m avec cour péristyle et bassin de 12 m x 6 m (sous le terrain de sport) (renseignements et photo de M. Thierry ROLLAND du 28 novembre 2019).  

 

Haut Moyen Âge : au lieudit la Tête, en 1976, des sépultures en coffre de dalles, sans mobilier, ont été découvertes.

Au nord-ouest du village, des sépultures de type indéterminé ont été découvertes en 1971.

Au lieudit Molard-Piler on aurait exhumé des sépultures de même nature.

 

Bibliographie :

 

-       Le Réveil du Dauphiné du 5 avril 1894

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 77 et mai juillet 1960, page 152

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 223

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 74

-        M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 174

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 131

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 18

-       CAG 38/2, 2011, page 177

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, pages 189 et 190

 

CHAMP-PRES-FROGES (le) (canton du Haut- Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : la commune devait être traversée par la voie romaine de Grenoble à la Savoie par la rive gauche du Grésivaudan. Son tracé devait se situer un peu plus haut que la route actuelle.

Selon J. BRUNO le lieudit Chatte tirerait son nom d’un patronyme gallo-romain : Cattus (domaine de).

On notera également un lieudit la Grande Vie et un lieudit Grand-Pré.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan : toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 56

 

CHAMP-SUR-DRAC (canton de Pont-de-Claix)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de la Matheysine traversait la commune.

Selon PILOT de THOREY l’ancien pont de Champ était peut être d’origine antique.

D’après lui, un embranchement de la voie romaine de Grenoble à Briançon quittait le Chemin Ferré vers le Plâtre sur Jarrie et conduisait à Saint-Sauveur.

 

Haut Moyen Âge : Champ est cité dans le testament d’Abbon de 739 sous la forme Cambe.

Une motte castrale est présumée sur le site du château médiéval. Une autre motte avec basse cour existerait au lieudit le Châtelard.

La villa Campus est citée au Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : Pont-de-Champ et chapelle de Sainte Madeleine, sd

-       J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint Hugues, 1869, page 37

-       J. MIARD : la Mure et la Matheysine à travers l’histoire, 1965

-       Isère gallo-romaine, I, 1985, page 249

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 205

-       J. C. MICHEL : Abbon et nos contrées, revue des AVG n° 82, 2018, page 10

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 12 et 17

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 63, 2022, pages 5, 6 et 8

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

CHAMPAGNIER (canton de Pont-de-Claix)

 

Protohistoire : sur un ancien gué du Drac, au lieudit le Saut du Moine, on a découvert, le 23 octobre 1919, une épée métallique du XIVe siècle avant notre ère provenant des plaines du Pô (> PONT-DE-CLAIX).

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de l’Oisans passait en partie sur le territoire de la commune. Une trouvaille isolée est mentionnée.

Au lieudit la Ville, emplacement possible de villa ou de ferme gallo-romaine.

Par ailleurs, sans précisions, une villa est signalée au sud de l’église.                                                                                                                                                                                                           

Des monnaies de Vespasien auraient été découvertes en 1844.

Selon E. TASSET, le nom de la commune viendrait du patronyme Campanus ou Campanius.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLIX : Vizille et le bassin inférieur de la Romanche, essai de monographie géographique, 1917

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 249

-       Patrimoine en Isère : pays de Vizille, 1994, page 12

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de l’Oisans, 2004, page 16

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 210

-       Mémoire du Pays Vizillois n° 30, juillet 2006, page 40

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n°63, novembre 2022, pages 4 et 6

 

CHAMPIER (canton de Bièvre)

 

Protohistoire : en limite de Champier et du Mottier, deux structures ont été repérées sur des clichés aériens.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  vers la fin du XIXe siècle, des vestiges de thermes romains ont été découverts au lieudit Bois-Petout. Certains sols étaient revêtus de mosaïques. Les bâtiments semblaient avoir été détruits par un incendie comme en témoignaient d’importants déchets de charbon de bois sur toute la surface bâtie

Ø  en 1893, au sud-ouest du Mas de la Balme, à proximité de la limite communale avec Nantoin et le Mottier, on a mis au jour les restes d’une villa romaine dite de Lanconnay, de type villa avec cour. Il est possible qu’il s’agisse aussi d’un relais routier. Cet habitat a livré un important mobilier : un petit buste, des tuiles marquées CLARIANVS, des fragments de vases Allobroges estampillés SEVVO et MICAM, des goulots de bouteilles, des pots, des urnes, un moulin domestique, des morceaux de marbre, des objets en fer (trident, fer de lance, haches, serpes, pelles, crémaillères, clous) et une monnaie de Vespasien

Ø  un aqueduc, dont certaines parties existeraient encore, amenait à cette demeure les eaux d’une fontaine qui flue qu nord du Pré des Serres. Il avait un peu moins d’un kilomètre de longueur et était construit en béton avec une couverture de pierre

Ø  aux lieudits Gouin et Mas des Grolles on a découvert des tegulae

Ø  à Flévin on a mis au jour un vase à trois pieds. Ce nom de Flévin pourrait dériver non de l’empereur Flavinius comme on l’a fautivement indiqué (aucun empereur de ce nom n’a jamais existé) mais d’un patronyme gallo-romain, Flavius ou Flavinius

Ø  une tradition locale indique que la chapelle Saint Marcellin de Flévin aurait été édifiée « sur un sanctuaire dédié à une divinité des fontaines »

Ø  en 2007 aux Grolles on a repéré un site à tegulae.

 

Bibliographie :

 

-       J. BADIN : note sur les antiquités romaines trouvées à Champier, BSDEA 1895, pages 260 à 267

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 77

-       G. LAURENCIN : histoire de Champier et de sa région, 1981, page 12

-       Renseignements G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 107

-       CAG 38/1, 1994, page 60

-       CAG 38/4, 2017, page 108 et 109  

 

 

CHAMROUSSE (canton d’Oisans-Romanche)

 

Préhistoire : aux Lacs Robert, à 2000 m d’altitude, des prospections de 1999 à 2001 ont révélé un site mésolithique de plein air qui a livré 110 pièces lithiques dont 38 quartz taillés provenant du Diois.

 

Epoque gallo-romaine : on aurait découvert en 1856, lors de l’érection de la Croix de Chamrousse, 8 monnaies romaines dont une de Néron. J’ai fait part, en son temps de mes réserves sur cette « découverte ». Y avait-il toutefois un site cultuel de hauteur ?

On notera également le toponyme Trois Fontaines.

 

Bibliographie :

 

-       A. MICHAL LADICHERE : Uriage et ses environs, guide touristique et descriptif, 1859

-       Baron H. G. de VALLIER : les mystères d’Uriage, 1861

-       SAINT LAGER et HERVIER : guide aux eaux et aux Alpes dauphinoises, 1862

-       L. VIVARAT : Uriage-les-Bains et ses environs, 1979, page 13

-       Correspondances avec M. Laurent VIVARAT de 1984 et 1985

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 42

-       Mémoire du pays de Vizille, n° 8, juin 1995, page 41

-       Le Dauphiné Libéré du 10 septembre 2000

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2001, page 102

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, page 39

-       CAG 38/4, 2017, page 6

-       J. C. MICHEL : l’ancien canton de Vizille de la préhistoire à l’An Mil, Mémoire n° 63, 2022, pages 3, 4 et 6  

 

 

CHANAS (canton de Roussillon)

 

Protohistoire : on a découvert une hache du type Neyruz (bronze final).

 

Epoque gallo-romaine : borne milliaire de 145 servant de base à une fontaine avec inscription : « (Imperatori) Caesari Tito Ae) / LIO HADRIA / NO ANTONIN(o) / AVG(usto) PIO P(atri) P(atriae) P(ontifici) M(aximo) / TRIB(unicia) P(otestate) VII / C(on)S(ulii) IIII / XIIII » : « l’empereur César Titus Aelius Hadrianus Antoninanus, Auguste, Pieux, Père de la Patrie, Grand Pontife, dans sa 7ème puissance tribunicienne et son 4ème consulat, 14 000 (pas de Vienne) ». Cette borne était initialement située sur le tronçon de la Via Agrippa de Vienne à Valence et a été déplacée par la suite car les 14 miles qu’elle indique représentent 3 kilomètres de moins que l’actuelle distance de Vienne à Chanas (monument historique au titre des objets mobiliers, 1912).

Le lieudit Grand-Chemin est l’emplacement possible de la Via Agrippa.

Sur un site non précisé on a trouvé, en 1842, deux mosaïques polychromes et une voûte souterraine « longue de 1 kilomètre » avec des tuiles et des briques (aqueduc et villa romaine ?).

 

Haut Moyen Âge : une cella est attestée au milieu du IXe siècle.

La forteresse de Montbreton de haute renommée, est connue dès l’époque mérovingienne. Elle aurait été détruite au milieu du Xe siècle par l’illustre reine Mathilde. Il n’en subsiste plus rien.

 

Bibliographie :

 

-       N. CHORIER : Histoire de Dauphiné, 1661, T I, page 233

-       A. MERMET : rapport sur les monuments romains de l’arrondissement de Vienne, 1829, page 20

-       L’Echo du monde savant du 15 décembre 1842, n° 46, pages 1096 et 1097

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 14

-       CIL XII, 1888, n° 5544

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 223

-       E. DONCIEUX : le château de Montbreton, Evocations mai 1970, pages 137 à 145

-       I. KONIG : Itinera romana, 3, 1970, n° 116

-       J. BURDY : promenades gallo-romaines autour de Lugdunum, 1978, page 60

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 333

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 133

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois Occidental, époque gallo romaine, 1988, pages 24 et 25

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 223

-       CAG 38/1, 1994, pages 113 et 114

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 62

-       F. BERTRANDY : bornes milliaires et réseau routier de la cité de Vienne sous l’empire romain, 2001, pages 60 et 61  

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, pages 19, 35, 36 et 44

-       CAG 38/4, 2017, page 109  

 

 

CHANTELOUVE (Chantepérier) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Protohistoire : une ancienne piste Ligure de Grenoble à Bourg-d’Oisans par la Matheysine est présumée par les nombreuses trouvailles protohistoriques qui jalonnent son tracé. Elle semble avoir été fréquentée du VIIIe siècle avant notre ère et utilisée sans discontinuité jusqu’à la conquête romaine, ce qui n’exclut pas une utilisation postérieure ramenée peut être aux seules liaisons locales.

Au col d’Ornon, au nord de la commune, cette voie offre encore des traces : à 200 m au sud du col, un tronçon de chemin de terre délimité par des pierres et recoupant régulièrement la route moderne reste nettement visible.

 

Bibliographie :

 

-       J. C. MICHEL : la voie de Grenoble à Bourg-d’Oisans par le Commiers et la Matheysine (inédit).

 

 

CHANTESSE (canton du Sud- Grésivaudan)

 

Il n’y a pas de vestiges archéologiques connus.

On notera toutefois un lieudit la Ville.

 

                                    CHAPAREILLAN (canton du Haut-Grésivaudan)

 

Préhistoire : deux sites préhistoriques sont signalés, à 1550 mètres d’altitude dans le massif du Granier.

 

Epoque gallo-romaine : selon la tradition, Chapareillan situé sur l’ancienne voie romaine de Grenoble à Chambéry, encore appelée Chemin de l’Empereur ou Chemin de Lestrat, dont une section pavée a été retrouvée lors de la fondation de maisons, devrait son origine et son nom à un camp de l’armée d’Aurélien : campus Aureliani. L’armée d’Aurélien aurait pu ainsi faire la jonction en cet endroit avec celle de Placidianus, avant de marcher contre Tetricus.

La voie des Alpes Graies présente un tracé assez bien connu : elle passait notamment à l’ouest du chef lieu, au Villard, au hameau de l’Etraz (via strata) où elle aurait été retrouvée à l’occasion de travaux. Elle quittait l’actuel département de l’Isère au lieudit la Douane. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à Bellecombette, emplacement de ferme gallo-romaine avec un domaine de 40 hectares

Ø  à la Chapelle-du-Bas, ferme gallo-romaine qui était située non loin de la voie, entre la Ville, (siège probable de la villa) et le Villard qui demeure encore comme hameau

Ø  selon une tradition locale, l’ancien prieuré de Saint André, détruit le 24 novembre 1248 par l’écroulement de la face nord du Granier, aurait été édifié sur l’emplacement d’un ancien poste romain

Ø  à Cleyssant, les vestiges d’une villa auraient été fouillés au début du XXe  siècle

Ø  selon un renseignement oral recueilli en janvier 1986, un viticulteur aurait découvert, dans sa propriété, les restes d’une construction gallo-romaine avec des tuiles et des monnaies en bronze

Ø  en 1987, sur le coteau du Grand-Retour, on a découvert, parmi plusieurs objets archéologiques, des fragments de tôle en bronze. Parmi ces fragments, quatre appartiennent à une petite tête pouvant représenter une divinité guerrière, sans doute du Ier siècle avant notre ère. Parmi les autres éléments il y avait des tegulae, des imbrices, des clous, des fragments de plomb fondu, du verre, de la céramique et des monnaies romaines du Ier au Ve siècle. On pourrait penser à un sanctuaire

Ø  en 1991, au-dessus du château de Bellecombe, un site gallo-romain a été repéré

Ø  le Musée Dauphinois conserve des sonnailles en bronze.  

 

Haut Moyen Âge : l’inscription paléochrétienne dite de Lupecinus, parfois attribuée à Chapareillan, concerne en fait la commune de BARRAUX (supra) (voir également La MURE).

Chapareillan est-il le Paroliano du testament d’Abbon de 739 ?

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A PILOT : sur un édit d’Aurélien et le Chemin de l’Empereur, BSSI, 1862

-       Le testament d’Abbon dans J. MARION cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 251, 319 et 322

-       J. C. MICHEL : à la recherche de Placidianus, bulletin des AVG n° 9, juin 1982

-       Archéologie chez vous n° 3, 1984, page 11

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 191 et 192

-       Archéologie en Isère, 1991, page 7

-       B. REMY : études savoisiennes, 2, 1993

-       CAG 38/1, 1994, page 134

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 166 et 167

-       A. MORIN et G. CHAFFENET : découverte de deux sites préhistoriques dans le massif du Granier (Hauts de Chartreuse, 1550 mètres, Chapareillan, Isère), la Pierre et l’Ecrit, 2003

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

  

 

CHAPELLE-DE-LA-TOUR (la) (canton de la Tour-du-Pin)

 

Protohistoire : En 1861, dans des circonstances et en un lieu non spécifiés, on a découvert 150 monnaies gauloises en argent dont seules six ont pu être étudiées : il s’agit de deux exemplaires du type au bouquetin, deux du type à l’hippocampe et deux du type au cheval galopant.

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune était traversé par le voie romaine de Vienne à Aoste : venant de Saint-Clair, elle passait au hameau de Bellefontaine puis au plateau de Saint-Martin, du nom d’une chapelle médiévale disparue.

Au lieudit le Loup ou le Cinquième on aurait découvert de nombreux petits amas de tuiles dont le principal est à mi chemin entre la Croix et les premières maisons de Salerieu, avec deux fragments de meules en lave, du verre côtelé, une amphore…

 

Bibliographie :

 

-       G. VALLIER : RBN 38, 1882, pages 49 et 50

-       F. M. ALLOTTE de la FUYE : le Trésor de Tourdan dans Bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, n° 8, 1894 pages 7 sq

-       A. BLANCHET : traité des monnaies gauloises, 1905, page 569 n° 125 ter

-       H. MULLER : le trésor de deniers consulaires et de quinaires gaulois de Villette dans Bulletin de l’Académie Delphinale, 5ème série, 1922, page 45

-       M. RIOLLET : histoire de la Tour-du-Pin et de onze villages voisins, 1930, page 5

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, janvier février 1959, page 77

-       A. DEROC et P. C. VIAN : les monnaies gauloises d’argent de la vallée du Rhône dans Cahiers Numismatiques, 8, 1971, page 78 n° 29

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 70

-       X. LORIOT et B. REMY : T. A. F. V. 2ème partie, 1988, page 43

 

CHAPELLE-DE-SURIEU (la) (canton de Roussillon)

 

Epoque gallo-romaine : tradition de villa sous l’église.

 

Bibliographie :

 

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 336

 

CHAPELLE-DU-BARD (la) (canton de Haut-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : le lieudit l’Etra, au bord de l’actuelle route départementale d’Allevard au Pont-de-Brens, suggère l’emplacement d’une voie antique qui aurait joindre Allevard à Arvillard en Savoie.

A cet égard on signalera un lieudit Grand-Pré.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 174

-       Isère gallo-romaine, I, page 7

 

CHARANCIEU (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : en 1862, lors de la démolition de l’ancienne église, construite selon la tradition locale sur l’emplacement d’un temple gallo romain, on découvrit 3 inscriptions :

 

Ø  un cippe funéraire replacé dans le mur extérieur de l’abside de l’église actuelle : « D(is) M(anibus) / FAVSTIAE VERVLAE / / L(ucius) MATERNIVS / EVTICHES / CONIVGI / OPTIMAE / P(osuit) ET S(ub) A(scia) D(edicavit) » : « aux dieux manes de Faustiae Verulae, Lucius Maternius Eutyches, à son excellente épouse a élevé ce tombeau et l’a dédié sous l’ascia » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975). La hauteur des lettres laisse à penser à un monument funéraire de très grandes dimensions (mausolée ?). Une inscription d’un possible membre de cette famille (Sextus Vicius EUTYCHES, citoyen de Trêves, a été retrouvée à Eauze (Gers) au XVIIIe siècle

Ø  un fragment d’inscription provenant d’un tombeau et replacé également dans le mur extérieur ouest de l’église : « H(oc) M(onumentum) H(eredem) N(on) S(equetur) N(eque) (L(ocus (S)epulturae) » : « ce monument ne passe pas à nos héritiers (ainsi que le lieu de la sépulture ?) ». Cette formule est assez rare (elle est unique dans le département de l’Isère) et elle est utilisée pour constater la volonté de celui qui l’avait fait élever d’exclure ses héritiers du droit de disposer soit du monument soit du terrain sur lequel il était élevé. On la rencontre 7 fois à Narbonne (monument historique au titre des objets mobiliers, 1975)

Ø  un fragment d’inscription à Mercure se présentant sous la forme d’une tablette rectangulaire moulurée incomplète à droite et remployée dans le mur d’une remise dans le bourg: « MERCVRIO / M(arcus) VERA(tius ?) / …VV… » : « à Mercure, Marcus Vera(tius ?)… »

Ø  on notera également la présence du toponyme Grand Champ.

 

On a vu dans le nom de Charancieu le patronyme Corentius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : en un endroit non précisé, un site du Haut Moyen Âge aurait été localisé.

La localité est mentionnée en 917.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, III, n° 544, 545, 546

-       CIL XII, 1888, n° 2417, 2418, 2419

-       Abbé A. CHAPELLE : notice historique sur Chelieu près de Virieu-sur-Bourbre dans le Dauphiné du 26 février 1888, page 406

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1030

-       Chanoine J. B. LANFREY : chez nous, recueil de notes historiques et géographiques sur le département de l’Isère, 1930, page 340

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 77

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 63

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : chevaliers paysans de l’an Mil au lac de Paladru, 1993, page 104

-       CAG 32, 1993, page 155

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 587, 588 et 589, pages 251 à 254

-       CAG 38/2, 2011, page 178

 

CHARANTONNAY (canton de la Verpillière)

 

Haut Moyen Âge : la localité, dans laquelle on a vu le patronyme Caranto, est citée sous le nom de Carantino et Villam Carentennacum dans un acte de 928.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1094

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 77

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 33

 

                                               CHARAVINES (canton du Grand-Lemps)

 

Préhistoire : en octobre 1921, H. MULLER profitant d’une baisse exceptionnelle des eaux du lac de Paladru explora une « cité lacustre », dite Village des Baigneurs. Il effectua trois sondages entre les 500 pilotis qui émergeaient alors de la vase à 150 m au large de la plage de Charavines. Plusieurs outils de silex furent ainsi découverts avec une meule et de la céramique qui furent attribués au néolithique. Puis les eaux reprirent leur niveau normal, 2 ou 3 mètres au dessus, et cette découverte n’eut pas de lendemain.

Un demi siècle plus tard, à l’automne 1971, les eaux baissèrent de nouveau et A. BOCQUET entreprit des fouilles systématiques qui se poursuivent encore. Ce village était pratiquement intact depuis son enfouissement et son immersion par la montée des eaux. Il couvrait une surface de 1500 m2 bordée de deux cotés par l’eau et clos, sur les deux autres, par une palissade légère ouverte par une porte. Au centre de l’enclos, quelques alignements se distinguaient au centre d’une forêt de pieux (plus de 600). En fait, il y avait eu deux villages successifs avec une première occupation de – 2669 à – 2647 et une seconde occupation de – 2609 à – 2587. Ces villages avaient été occupé par des agriculteurs chasseurs non sur le lac mais sur le rivage. Trois maisons ont été identifiées mais il pouvait y en avoir cinq ou six.

Les très nombreux vestiges archéologiques récupérés par les fouilles modernes peuvent se répartir ainsi :

-       outils en silex : plus de 10 000 pièces de silex éclaté (racloirs, lames, couteaux…),

-       2 exceptionnels poignards emmanchés constituant la plus importante découverte jamais faite en Europe,

-       des haches polies et des gaines en bois de cerf,

-       plus de 400 vases en céramique,

-       un exceptionnel panier en osier, le plus ancien connu d’Europe occidentale,

-       des armes : fragments d’arcs, de flèches et de pointes,

-       des objets domestiques : cuillères en bois, vaisselle en céramique, vases de dimensions variées, pelotes de fil, fuseau et fusaïoles, morceaux de tissu, peignes en buis,

-       des bijoux : perle d’ambre, perles en calcite, perles en cuivre, pendeloque en schiste

Le second village semble avoir été détruit par un incendie et abandonné à cette occasion.

Sur le site médiéval de Colletière un pieu a été daté par dendrochronologie de 9000 BP.

On notera que la Pierre de Libre-Soleil est située sur la commune de BILLIEU (supra).

 

Protohistoire : on a découvert des tessons de céramique de l’époque de la Tène. Le site lacustre dit CH 4 a livré des pieux du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  H. MULER indique avoir découvert à la station des Grands-Roseaux quelques tegulae remployées

Ø  sur le site des Baigneurs, découverte isolée d’un fond de céramique allobroge avec l’estampille VALLO FEC(it)

Ø  sur le même site, une pirogue de 4,10 m de longueur, remontant au Haut- Empire a été dégagée en 2002

Ø  au lieudit Bourgalière, à 30 m du village, on a découvert en juillet 1942, à l’occasion des basses eaux du lac, une statuette de Sucellus. Celle-ci, en alliage de bronze de 7,5 cm de hauteur, d’un poids de 75 grammes, primitivement attribuée à la fin de l’indépendance gauloise, est aujourd’hui datée des IIe ou IIIe siècles de notre ère. Elle est conservée au Musée Dauphinois. Au même endroit, de nombreux tessons ramassés en surface – dont une coupe carénée complète – laissent supposer la présence d’une occupation permanente au bas empire laquelle a été confirmée par les fouilles en 2000. Celles-ci ont livré un fond de vase en céramique allobroge avec inscription NOSTER F(ecit), un fragment d’amphore gréco-italique, un fragment de panse à décor guilloché et un gros tesson de céramique commune

Ø  sur le site haut médiéval de Colletière on a découvert divers objets antiques : des fragments de flacons, de coupelles, des perles, un cabochon en verre de couleur bleue, une intaille en verre bleu avec inscription SAB M VP (nom du propriétaire ?), six poids de filet, une tesselle de mosaïque cubique, 7 monnaies (très usées) du Ier au IVe siècle (as de Claude, dupondius du IIe  siècle, deux antoniniani de Claude II, trois monnaies de la fin du IVe siècle) et des fragments de tegulae, d’imbrices et de céramique. Des pieux ont été datés au radiocarbone de l’époque gallo romaine. Il est maintenant considéré que certains de ces objets ont pu être transmis par héritage (intaille, perle), que d’autres (monnaies de bronze) peuvent n’avoir jamais cessé de servir comme jetons de compte et que les fragments de tegulae, d’imbrices et de céramique ont été récupérés sur un ou plusieurs sites gallo-romains proches que les médiévaux devaient connaître

Ø  dans le village même de Charavines, un niveau de destruction comportant des tegulae et des charbons de bois signale la proximité d’un habitat rural antique, près du cours actuel de la Fure

Ø  au lieudit Furrand, on a découvert, en 1990, un petit habitat gallo-romain des IIe et IIIe siècles

Ø  au lieudit Route des Plaines, présence d’un important site à tegulae

Ø  enfin, en mars 2000, des sondages à l’emplacement du lotissement les Parcs de la Tour, au lieudit Guillermet ont révélé un habitat des Ier au IIIe siècles

Ø  on notera également la présence d’un toponyme Grand-Pré.

 

Haut Moyen Âge : au lieudit Pagetière, des sépultures ont été découvertes vers 1900.

Le site de Colletière a également livré un pendant d’oreille en laiton, deux agrafes à double crochet d’époque mérovingienne, deux oboles et un denier de la fin du Xe siècle.

 

Nota : l’habitat de Colletière, occupé de 1030 à 1040 par des « chevaliers paysans » échappe au cadre du présent inventaire.

 

Bibliographie (non exhaustive) :

 

-       H. MULLER : une station lacustre néolithique à Charavines, Rhodania, 1923

-       E. MILLION : le lac de Paladru, 1930, pages 48 à 55 et 57

-       P. FLACHET : le dieu gaulois du lac de Paladru et la station lacustre de Colletière dans PV de la SDEA, janvier – mars 1957, pages 171 à 177

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations mars avril 1960, page 152

-       A. BOQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 225 et 226

-       A. BOCQUET et C. ORCEL : premiers résultats dendrochronologiques dans les structures de la station des Baigneurs à Charavines, Nouv. Arch. Musée Histoire Naturelle de Lyon, fascicule 13, 1975, pages 15 à 20 

-       La vie au néolithique : Charavines, un village au bord d’un lac il y a 5000 ans. Histoire et Archéologie n° 64, juin 1982

-       C. W. BECK et A. BOCQUET : découverte à Charavines d’ambre néolithique provenant de la mer Baltique, compte rendu des séances de l’Académie des inscriptions et des belles lettres, novembre décembre 1982, pages 725 à 729

-       J. L. BROCHIER : la sédimentation lacustre spatiale : étude d’une surface d’habitat sur la station des Baigneurs, lac de Charavines, bulletin de la société de préhistoire française, T 79, 1982, 2, pages 51 à 55

-       M. COLLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176

-       A. BOCQUET et F. VIN : un exemple de recherche subaquatique : le village néolithique de Charavines, lac de Paladru, Isère, dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble 1983, pages 67 à 71

-       GALLIA Préhistoire, 1985, T 28, fascicule 2, page 404

-       GALLIA Informations, Rhône-Alpes, 1986, pages 93 à 96

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 87

-       Un village de l’an Mil retrouvé sous l’eau, Histoire et Archéologie n° 129, juillet août 1988

-       Archéologie de la France, 30 ans de découvertes, 1989, page 140

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, pages 28 et 29

-       Dictionnaire archéologique de la France, 1, 1990, pages 138,139 et 2, page 433

-       Chronique des fouilles, la Pierre et l’Ecrit 1991, pages 225 et 226

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru (Isère) dans leur environnement, 1993, pages 187, 188, 216, 217, 285, 289, 305, 309 et 310

-       H. LAVAGNE : notice sur une statuette de bronze (Sucellus) dans M. COLLARDELLE et E. VERDEL (ci avant), 1993, page 313

-       J. P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac de Paladru, 1993, pages 10, 14 et 15

-       Les plus beaux sites archéologiques de la France, 1993, page 185

-       Archéologia n° 305, octobre 1994, pages 18 à 25

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 30 et 31  

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2000, page 100

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2002, page 123

-       A. BOCQUET : les villages néolithiques de Charavines, Isère, 2010

-       A. BOCQUET : les oubliés du lac de Paladru, ils dormaient depuis 5000 ans, 2012

-       CAG 38/4, 2017, pages 178 et 179  

 

 

                                               CHARNECLES (canton de Rives)

 

Protohistoire : au lieudit le Trousseau on aurait découvert à une date et dans des circonstances inconnues une hache à douille du Bronze final.

Pour P. CHANARON, le nom de la colline du Taramont sur la limite de Moirans, proviendrait de Taramis, dieu gaulois que les Romains assimilèrent ensuite à Jupiter.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  la voie romaine de Vienne à Suse traversait la commune. Elle est mentionnée sur la Table de Peutinger. Elle était pavée de pierres plates et a été, comme beaucoup de voies romaines, dépavée au Moyen Age, la récupération des pierres servant à la construction des maisons. Venant de la station de Moirans par le Bois du Four, la voie passait au pied du Rochat puis aux Etrats (via strata) et, enfin, aux abords de Mercuel sur Réaumont. Elle porte toujours le nom de Grand-Chemin

Ø  à proximité subsiste un lieudit Trievoz (les trois voies ?)

Ø  le pont sur le Ri Dolon, restauré au XVIIe siècle, aurait été jeté par les romains sur le pour permettre le passage de la voie romaine. Ce pont marque toujours les confins des communes de Moirans, Charnècles, Saint-Cassien et Réaumont

Ø  au hameau de Basse-Lezardière emplacement présumé d’un domaine gallo- romain

Ø  les Sources de Rochat marquent l’emplacement d’un possible sanctuaire : les sources étaient usuellement personnifiées en Gaule par les Déesses Mères et étaient souvent consacrées et associées à des nymphes de la source guérisseuse. Ces déesses mères ou Matronae étaient souvent groupées par triade, les Celtes accordant une valeur mystique au nombre trois. S’inspirant de ce principe, les Allobroges accordaient un culte particulier aux lieux où les hasards de la nature groupaient trois sources rapprochées. Plusieurs lieudits Trois Fontaines subsistent dans la région à Rives, Pommiers-la-Placette, Brézins, Laval, Séchilienne et Charnècles. C’est d’une forme latine que vient ici le nom (Font, Fontem, Fond, Fons) succédant aux mots latins tre Diva. C’est à Charnecle que l’on est le plus près des termes antiques avec Trefond qui est toujours le nom du petit hameau situé à proximité du Rochat (de Rocca, roche), petite butte rocheuse au pied de laquelle sortent les trois sources. Toujours aussi limpides, elles sont captées dans un bassin en ciment, à quelques mètres de la voie romaine. Il y eut sans doute là un lieu de culte dès l’époque gauloise, la voie romaine s’étant, de toute évidence, substituée à une piste gauloise. En 1995 on y a découvert un peson de tisserand en plomb (renseignement inédit)

Ø  au lieudit la Maladrerie on a découvert au XIXe siècle plusieurs « tombeaux en tuf » considérés comme gallo-romains par W. MEYER

Ø  à l’emplacement d’une ancienne chapelle dédiée à Sainte Madeleine, un auteur croyait déceler l’existence d’un temple dédié à Bacchus ! Cette assertion, qui ne s’appuie sur aucune observation sérieuse, ne doit bien évidemment pas être retenue,

Ø  on signalera la présence de plusieurs toponymes souvent significatifs : Grand Champ, les Grands-Champs, Grand-Pré.

 

Haut Moyen Âge : selon Philippe CHANARON, le lieudit la Gouterie marquerait l’emplacement d’un camp Burgonde. Leur installation, vers le milieu du Ve siècle, se trouverait corroborée par certains toponymes, d’origine germanique, qui se trouvent sur un emplacement géographique restreint autour de la Gouterie.

 

Bibliographie :

 

-       T. OGIER : la France par cantons et par communes, département de l’Isère, 1863, pages 13 et 14

-       P. CHANARON : Charnècle à travers les siècles, 1980, pages 6, 8, 9 et 13 à 23

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècles dans les campagnes des Alpes françaises du Nord, 1983, page 176

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 111

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, Inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 38 à 40

-       CAG 38/1, 1994, page 108

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Vienna (inédit).

 

CHARRETTE (canton de Morestel)

 

Préhistoire : E. CHANTRE a découvert en 1867 une hache polie ovalaire.

 

Protohistoire : en 1991, au lieudit Vessière, 3 tessons de l’âge du Bronze ont été collectés.

 

Epoque gallo-romaine : en 1988, à l’occasion du creusement d’une tranchée d’irrigation, on a découvert une riche villa romaine au lieudit Marcieu. Longue de 75 m, elle a connu plusieurs états dont les plus anciens remontent aux Ier et IIe siècles. Elle pouvait couvrir 2 hectares. Les indices d’un certain luxe sont importants.

En 1991, au lieudit Briche-Maillet, 3 épandages de tuiles antiques ont été repérés.

En 1993, au lieudit la Bryne, deux sites à tegulae ont été distingués.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de la villa, vestiges d’une construction plus réduite au Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 226

-       GALLIA Informations, 1996, page 96

-       CAG 38/2, 2011, pages 179 et 180

 

CHARVIEU-CHAVAGNEUX (canton de Charvieu- Chavagneux)

 

Préhistoire : on a découvert 2 haches à bords droits d’époque néolithique.

 

Protohistoire : découverte d’une hache du type de Neyruz.

Au lieudit le Moutaret, bloc de micaschiste tronqué à une extrémité portant 3 cupules sur la troncature et une dizaine d’autres dispersées sur le dessus.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de Charvieu viendrait du patronyme Calvius (domaine de).

Trois voies romaines auraient traversé la commune : celle de Vienne à Saint-Claude, celle de Lyon à Crémieu et celle d’Anthon à Charvieu. Divers vestiges sont connus :

 

Ø  à Charvieu, le long de l’ancienne voie de Vienne, on a découvert des tegulae, des poteries grises et un fond d’amphore

Ø  le lieudit les Coutuses a livré des monnaies romaines (non décrites) et un fond d’amphore

Ø  au lieudit Ternans, des monnaies et des briques ont été exhumées

Ø  au hameau de Constantin, au nord-est de la commune, on a découvert un contrepoids en terre cuite avec inscription IVVINALIS

Ø  sur le même lieu, avant 1836, on aurait mis au jour un trésor (de Constantin ?) mais les indications fournies sont très vagues

Ø  à Chavagneux, ce sont des monnaies et des tegulae qui ont été découvertes

Ø  en 2012, au lieudit le Piarlay, on a découvert deux structures antiques (fosses).

 

Haut Moyen Âge : à Charvieu, aux Burlenchères, on a découvert une sépulture du Ve siècle.

Des sépultures sous dalles sont signalées à Chavagnieu.

 

Bibliographie :

 

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du Lyonnais, 1890

-       C. REVELLIN et J. CHAUFFIN : sépultures sous dalles à Chavagneux, Evocations, janvier février 1954

-       J. CHAUFFIN et D. RUTTLER : vers une extension du problème des pierres à cupules, Evocations 1956, pages 1519 sq

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 79

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 226

-       M. C. BAILLY MAITRE et M. CLERMONT : inventaire d’archéologie rurale en Bas Dauphiné du VIe au XIe siècle, 1974, page 31

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 78

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, pages 281 et 282

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 122

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, Rhône-Alpes, 1988, page 59

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2012, page 102

-       CAG 38/2, 2011, pages 180 et 181

 

CHASSE-SUR-RHONE (canton de Vienne 1)

 

Protohistoire : 2 haches en bronze à bord droit du type dit de Neyruz ont été découvertes. L’une de ces haches est conservée au Musée Dauphinois (67.12.188).

En 2009, au lieudit Charvas une fouille de sauvetage a révélé un site de l’âge du Fer (fosses, céramiques…)

 

Epoque gallo-romaine : au XIXe siècle on voyait encore des tronçons de voie romaine (compendium de Vienne à Lyon ?) sur le plateau de Chasse, à l’ouest de la RN 7.

Autrefois, au château de Bonnard était conservée une pierre creusée en forme de bassin avec dédicace : « (i)O SEX(tio) F(i)L(io) LAETO / …AED(ili) / … (pleb)S VRBANA » : « : « à A…ius Aetus, fils de Sextus, édile, la plèbe ( ?) urbaine ». L’inscription est aujourd’hui au Musée Lapidaire de Vienne.

Aux lieudits Champ Souffray et Tremblas, dans une cour de ferme (ferme Bouchard), sarcophage anépigraphe provenant de l’ancien hôpital de Vienne.

Un sarcophage identique se trouverait à la Ferme Pellin de Tremblas.

On notera également un lieudit Mars (toponyme unique dans l’Isère) aujourd’hui occupé par une ferme (site cultuel disparu ?).

 

Haut Moyen Âge : la localité est citée sous le nom de Lendatis au IXe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 173

-       Baron RAVERAT : nouvelles excursions en Dauphiné, 1879, page 29

-       CIL XII, 1888, n° 1875

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 226

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, page 44

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 157 

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, époque gallo-romaine, 1988, page 66

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 289, pages 339 et 340

-       J. FILLEAU : dictionnaire topographique des communes de l’Isère, 2006, page 34

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, page 76

-       CAG 38/4, 2017, page 111

 

CHASSELAY (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : la limite communale est encore constituée par le très ancien chemin dit de l’Estrat qui serait une voie romaine transversale de Vienne à Die.

Le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Cacillius ou Catiellus.

 

Haut Moyen Âge : au Xe siècle, la localité est citée sous le nom de Cacellacus.

 

Bibliographie :

 

-       C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodania, 1920

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 78

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 242

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 34

 

CHASSIGNIEU (canton du Grand-Lemps)   

 

Epoque gallo-romaine : il existe un hameau très ancien nommé Collonges qui s’étend sur Chassignieu et Saint-Ondras, dont la forme originelle Colonica est attestée par le testament d’Abbon de 739.

Une prospection conduite sur le site a fait découvrir quelques fragments de tegulae dans le lit du ruisseau mais le véritable site antique de Colonica reste encore à découvrir.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Cassenius (domaine de).

 

Haut Moyen Âge : outre le Colonica (supra), le toponyme Maconiano du testament d’Abbon pourrait correspondre au lieudit Maconnier.

 

 

Bibliographie :

 

-       J. MARION : testament d’Abbon dans cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble 1869, pages 37 et 44

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, I, 1913, n° 852, page 145

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique du département de l’Isère publié par U. CHEVALIER, 1920, page 104

-       Chanoine LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l’Isère, 1940, page 29

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1980, page 78

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 495

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 87

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, page 310

-       CAG 38/2, 2011, page 181

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

CHATEAU-BERNARD (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : une voie romaine secondaire de Grenoble à Die passait-elle par le Col de l’Arzelier ? Des traces pourraient être possibles au lieudit Croix de Jacques.

Le lieudit le Désert à 300 mètres de Mas Roux rappelle-t-il un ancien domaine gallo- romain (desertum) ?

 

Haut Moyen Âge : au-dessus du Pas de la Balme, à près de 1900 m d’altitude subsistent les vestiges d’un mur d’une quinzaine de mètres de longueur, encore haut de près de 2 m en certains endroits, qui passe pour avoir été un mur de défense contre les Sarrasins. Selon la légende, au VIIIe siècle, des sarrasins venus du sud auraient atteint Château-Bernard et, à la faveur de complicité locales, décidé de franchir le Pas de la Balme pour aller piller Corrençon. Les habitants du plateau n’entendant pas se laisser faire de la sorte auraient alors édifié au dessus du Pas mais bien dans l’axe du chemin, une fortification défensive dont l’équilibre précaire était artificiellement assuré par des cordes maintenant l’ouvrage. Lorsque les envahisseurs furent à proximité du Pas, les défenseurs rompirent alors la fortification, déclenchant une avalanche de rochers et de blocs qui tua quasiment tous les Sarrasins. Seuls deux sarrasins auraient survécu : l’un serait venu mourir à Mas Roux et l’autre se serait établi à MIRIBEL-LANCHATRE (infra). Le mur dont il s’agit est un important entassement de pierres arrangé de main d’hommes. Long de plus de 15 mètres, encore haut en un point d’1,70 mètre. Cette fortification énigmatique, assez peu étudiée il est vrai, n’a pas reçu jusqu’alors d’explication satisfaisante. Au-delà de la légende, on a aussi parlé d’oppidum, de site cultuel, de cabane de berger ou de barrière protégeant les troupeaux des grands précipices. Mais ceci est contredit à la fois par les lieux mêmes et, surtout, par une entaille dans le rocher qui n’est pas d’origine naturelle et qui semble montrer qu’il y eut, en cet endroit, un poste de surveillance, en rapport avec le mur. Deux échancrures de même nature sont également visibles à proximité.

On pourrait aussi y voir une délimitation territoriale ou une frontière entre Allobroges et Voconces (voire même Tricorii) assortie d’un poste de surveillance.

Selon L. TERRAS, la tradition orale dit que les autochtones auraient édifié ce « bari dé peiros sechas oou couol de la Balme ».

Cette région est, en effet, en limite de deux circonscriptions diocésaines (Grenoble et Die). De plus, c’est dans ces parages que se situe la limite linguistique entre franco provençal et langue d’Oc (voir également CORRENCON, infra). Selon Madame Y. VALLIER, la mémoire orale de Château-Bernard, sa grand-mère ne lui disait pas, dans sa jeunesse, « ferme la porte » mais « sarraso », mot qui avait sans doute perduré durant les siècles pour signifier un péril, une nécessité de se barricader. Un rapport évident en ces lieux existe donc avec le « mur ». Au plan historique, il parait établi que les Sarrasins firent des incursions dans la province viennoise au VIIIe siècle, en 724 ou en 732. Par ailleurs, le testament d’Abbon laisse à penser que parmi ceux qui firent cause commune avec les envahisseurs il y aurait eu des habitants du pagus de Grenoble. A Château-Bernard ce souvenir semble avoir traversé les siècles puisque, sur une superficie restreinte subsistent trois toponymes significatifs : outre le mur des Sarrasins, on trouve la fontaine sarrasine et le camp des Sarrasins. Selon F. GAUTIER, ce dernier lieudit aurait été situé « en-dessous du sentier unissant Prélenfrey à la Combe de Château-Bernard » (Chemin de la Vie ?). Vers 1930, des fouilles infructueuses auraient été exécutées sur ce « camp ». Trois autres lieudits pourraient évoquer les Sarrasins : la Rousse (terre des Roussets), Serre-Rousset et Mas-Roux. On a parfois prétendu que des fragments d’armes auraient été retrouvés dans la fortification ou à proximité mais ceci semble controuvé. De plus, F. GAUTIER qui a fouillé le terrain autour du mur et sous la Balme dit n’y avoir trouvé que quelques os de moutons et du charbon de bois.

Le hameau de Puy Grimaud pourrait remonter au Haut Moyen Âge (domaine de Grimald ?).

Au lieudit le Désert, la tradition fait état d’un édifice cultuel antérieur à l’époque de Saint Hugues. 

 

Bibliographie :

 

-       A. BOUCHAYER : les Sarrasins dans les Alpes au Xe siècle, BSDEA, T XXII, 1922, pages 23 à 34

-       H. MULLER : mise au point sur la question des Sarrasins, anthropologie, histoire, légendes, BSDEA, T XXII, 1922, pages 35 à 41

-       A. BOUVIER : au Pas de la Balme, la légende des sarrasins, le Dauphiné Libéré du 12 septembre 1951

-       G. BARRUOL : les peuples préromains du sud-est de la Gaule, étude de géographie historique, 1969, page 293

-       L. TERRAS : la Vicomté de Trièves, 1970, pages 15 et 191

-       B. REMY : les limites de la cité des Allobroges, Cahiers d’histoire, XV, 1970, pages 195 à 213

-       Notes inédites de F. GAUTIER des 24 août et 22 septembre 1984

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 80

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 347

-       A. REYMOND : l’insolite et images fortes du passé, 1989, pages 282 et 283

-       F. DA COSTA et P. MARCAIS : le Vercors, 1990, page 68

-       J. C. MICHEL : contribution à l’étude du mur dit des sarrasins, Bulletin des AVG n°35, juin 1995, pages 38 à 58

-       Bulletin des AVG n° 37, juin 1996, page 60

-       Renseignements de Mme Y. VALLIER du 4 mars 1996 et correspondance du 20 mars 1999

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves (II), Bulletin des AVG n°44, décembre 1999, pages 21et 22

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves II, Bulletin des AVG n° 44, décembre 1999, pages 22 et 23

-       Grenoble antique, 1999, pages 20, 126 et 136

-       J. C. MICHEL : le mur dit des sarrasins, Cahiers du Peuil n° 5, 2003, pages 19 à 28

-       J. C. MICHEL : deux sites problématiques, le mur des sarrasins à Château- Bernard et le camp des forçats au Freney-d’Oisans, bulletin de l’Académie delphinale n° 9, 2010, pages 289 à 301

-       J. C. MICHEL et L. RIONDET : Histoire de Château-Bernard… 2022, pages 29, 30 et 45 à 49

 

CHATEAUVILLAIN (canton de Bourgoin)

 

Préhistoire : au lieudit le Subuet, en 1971, on a découvert une hache polie trapézoïdale en roche verte d’époque néolithique.

La Pierre-Aiguë pourrait être un mégalithique.

 

Epoque gallo-romaine : tradition de villa.

 

Bibliographie :

 

-       H. CHATAIN : les haches en pierre polie du Bas Dauphiné, Evocations, 1979, n° 2, page 42

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 73

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 7

 

CHATELUS (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : un abri découvert en 1984 au Pas de la Charmatte a livré des vestiges mésolithiques et néolithiques.

 

Protohistoire : au lieudit Chemin du Merle, on a découvert en 1900 une flèche de l’âge du Fer.

La Grotte de la Poterie a livré des fragments de céramique du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : l’abri du Pas de la Charmatte a également livré une grande quantité de vaisselle en céramique de Dieulefit et des épingles à cheveux, preuves de nombreux séjours de familles entières au Bas-Empire.

La Grotte Pabro, à 1200 m d’altitude a livré des vestiges d’occupation du IIIe au Ve siècles, notamment de la céramique de l’atelier drômois de la Repara.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 226

-       La Pierre et l’Ecrit, 1991, pages 226 et 227 et 1992-1993 pages 203 et 204

-       GALLIA Informations, Rhône Alpes, 1996, pages 96 et 97

-       M. P. WILLINGENS : bibliographie des sites de l’âge du Fer, 1987

-       Archéologia n° 335, juin 1997, page 30

-       Vassieux, sd, page 67

-       A. CANDIAGO : l’occupation en grotte autour de Grenoble (Ier s. av J.C. – Ve s. apr. J. C. 2001

-       CAG 38/4, 2017, pages 111 et 112

 

CHATENAY (canton de Bièvre)

 

Protohistoire ? : au Falchay, des clichés IGN de 2009 laissent apercevoir quatre structures circulaires concentriques dont le diamètre le plus grand est de 30 mètres.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Vienne. Le lieudit le Grand-Chemin témoigne encore de son tracé. On notera également le lieudit hameau de Sarrzinet : on sait, en effet, que les déclinaisons du mot sarrasin indiquent souvent des sites d’origine antique.

Depuis le début des années 2000, différents sites, inédits jusqu’alors, ont été découverts :

Ø  A la Combe-Cuzin, entre 2006 et 2013, on a découvert sur une superficie d’un hectare de nombreux fragments de tegulae, 625 tessons de céramique, 72 tessons de sigillée, 25 fragments d’amphores, un peson de tisserand, un fragment de coupe côtelée et des morceaux de meules à bras, l’ensemble recouvrant une large datation : du Ier au VIIIe siècles.

Ø  Au Sagnet on a trouvé, en 2006 et 2007, des rebords de tegulae et des tessons de céramique grise et rouge, de la sigillée, une panse d’amphore et un fragment de vase en pierre ollaire.

Ø  Aux Crés on a vu en 2010 plusieurs concentrations de tegulae.

Ø  La même année, au Flachay, on a trouvé, avec des rebords de tegulae, des tessons de céramique grise et deux fragments de meule en basalte.

Ø  En 2013, à la Combe-Suzin on a vu une concentration de tegulae et des fragments de céramique commune.

Ø  Cette même année, à la Combe Bonnet, on a trouvé des fragments de terre cuite et un tesson de céramique grise.

Ø  Toujours en 2013, à Chanaud, un site à tegulae a été localisé.

 

Haut Moyen Âge : Chatenay est cité sous la forme Castanetum dans un acte du 25 janvier 945.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1174

-       CAG 38/4, 2017, pages 112 et 113

 

 

CHATONNAY (canton de Bièvre)

 

Epoque gallo-romaine : on a parfois – à tort – vu à Chatonnay l’emplacement de TVREDONVM.

N. CHORIER voyait dans le nom de Chatonnay la survivance du nom de Caton qui l’aurait fondée (?). Pour sa part, P. H. BILLY y voit le patronyme Catto.

On ne connaît pas de vestiges d’époque antique hormis les suppositions de MAYOUD qui place au lieudit la Zeya un « temple gaulois élevé à Hesus » et qui suppose que « les Delphines étaient des digues en pierre érigées par les romains pour régler à volonté l’irrigation des prés et placées sous la garde des déesses protectrices ».

En 2015, à la Combe Roussine, on a découvert quatre fragments d’un fond d’amphore.

 

Haut Moyen Âge : emplacement d’une double motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       F. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       J. MAYOUD : Estrablin et ses environs, 1883

-       GASPARD et PIOLAT : recherches historiques sur les communes du canton de Saint-Jean-de-Bournay, 1889

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 79

-       Archéologia n° 154, mai 1981, page 65

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 142

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, page 118

-       CAG 38/4, 2017, page 113

 

CHATTE (canton de Sud-Grésivaudan)

 

Protohistoire : selon une tradition rapportée par A. FAVOT, le Château des Pauvres aurait été édifié sur un oppidum gaulois.

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Valence et d’une autre voie antique (voie de Vienne à Die ?).

De nombreux vestiges gallo-romains sont connus sur le territoire de la commune, dont le nom pourrait provenir du patronyme Castus :

 

Ø  à Puvelin, en 1832, on aurait exhumé les restes d’une sépulture avec deux vases, des lacrymatoires et les vestiges d’un poignard

Ø   ce hameau est situé sur le tracé proposé par C. FILHOL pour la voie de Vienne à Die

Ø  des tegulae subsisteraient dans une parcelle en légère pente

Ø  en 1894, on a exhumé dans l’ Enclos-Crozet une mosaïque et des substructions de ce qu’H. MULLER pensait être un établissement thermal

Ø  en 1902, lors de la construction de l’actuelle église, on a découvert un moule monétaire en terre cuite d’époque Sévérienne

Ø  en 1905, une façade du château médiéval dit des Pauvres s’écroula, mettant à jour, en arrière, une construction en tuf à grand appareil d’époque romaine (castrum ?)

Ø  on a également retrouvé sur ce site de nombreuses tegulae

Ø  en 1914, au lieudit la Galicière au hameau de Saint-Just, on a mis au jour une mosaïque

Ø  au Pré de la Balme (peut être le lieudit actuel la Barme ?), H. MULLER a trouvé quelques tesselles de mosaïque

Ø  de provenance locale, un cabochon en bronze représentant une tête masculine coiffée d’un bonnet à trois pointes, aujourd’hui perdu, figurait jadis dans les collections du Musée Dauphinois

Ø  en 1992, au château d’Hyères, on a découvert un important site à tegulae s’étendant sur 450 mètres d’est en ouest

Ø  2 inscriptions romaines sont remployées dans le mur de l’église : la première : « MAIAE / AVG(ustae) SACR(um) / T(itus) EPPIVS D(ecimus) F(ilius) / IVLLINVS / EX VOTO » : « consacré à Mercure Auguste, Titus Eppius Iulinus fils de Decimus (a élevé ce monument) en accomplissement d’un vœu » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1957)

Ø  la seconde : « MERCVR(io) / AVG(usto) SACR(um) / T(itus) EPPIVS D(ecimus) F(ilius) / IVLLINVS / EX VOTO » : « consacré à Mercure Auguste, Titus Eppius Iullinus fils de Decimus (a élevé ce monument) en accomplissement d’un vœu » (monument historique au titre des objets mobiliers, 1957). On notera qu’une inscription identique se trouve à CHEVRIERES au château de Blagneux (infra)

Ø  dans le soubassement de la façade latérale sud est de l’église subsistent des blocs de pierre retaillés qui sont peut être des remplois d’un édifice cultuel antique,

Ø  on notera un lieudit Grand-Champ.  

 

Haut Moyen Âge : emplacement d’une motte castrale sur le site du château.

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A. PILOT : précis statistique des antiquités du département de l’Isère, BSSI, T 3, 1843, page 125

-       A. LACROIX : chronique, BSAD, 5, 1870, pages 379 à 384 

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 443 et 444

-       CIL XII, 1888, n° 2194 et 2196

-       C. FILHOL : la voie romaine de Vienne à Die, Rhodania, 1920

-       A. FAVOT : notes historiques sur Chatte, 1922, pages 10 et 72 à 73

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 79

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 176

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 160 et 161

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 112

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 111 à 117

-       CAG 38/1, 1994, page 128

-       Grenoble antique, 1999, page 43

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 327 et 328, pages 34 et 35

-       J. C. MICHEL l’époque gallo-romaine in Si Saint-Marcellin nous était conté, 2009, pages 20 et 21

-       CAG 38/4, 2017, pages 113 et 114

 

 

CHAVANOZ (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : des pointes de flèches et des haches en pierre polie d’époque néolithique sont signalées.

 

Protohistoire : on aurait découvert des vestiges de l’âge du Bronze dont un curieux vase en terre rouge.

Des fosses funéraires de l’époque de la Tène sont signalées.

Il semble qu’il y ait eu, à l’est de Chavanoz, une sorte de zone industrielle exploitée de la Tène au Bas Moyen Âge.

 

Epoque gallo-romaine : on a vu dans le nom de la localité le patronyme Cavannus (domaine de). Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  un gisement de potiers gallo romains avec fosses à argile a été découvert en 1970. Il est à peu près semblable à celui de SAINT-ROMAIN-DE-JALIONAS (infra)

Ø  la même année, on a mis au jour, au lieudit le Plan, une soixantaine de sépultures en coffres de dalles du Haut-Empire. Cette nécropole était surimposée à un habitat antique (restes de murs, céramiques, tessons d’amphores…)

Ø  au lieudit la Plaine un puits et une nécropole suggèrent l’emplacement d’un habitat antique

Ø  un dépôt monétaire d’importance inconnue a été découvert à proximité de l’atelier de potiers.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  au lieudit les Condamines on a mis au jour, vers 1930, des sépultures sous dalles de tradition burgonde

Ø  en 1876, lors de la restauration de l’église, on a découvert une inscription paléochrétienne : « …. (manquent quatre lignes qui ont été lues avant 1933) (qui)SQVIS DEVERTIS AD ORA(ndum) / ORA PRO AGAPIO PR(es)B(yte)RO / CREATORE(m) D(omi)N(u)M HABEAS / PROTITECTOREM VT PARCAT D(eu)S / FACTIS PARCAT DICTIS PARCAT  / PRAVIS SENSIB(u)S VIXIT ANN(o)S L XXXV OBIET SVB DIE KAL(endas) IANVARIAS / LXVIII P(ost) C(onsulatum) BASILI V(iri) C(larissima) INDIC(tione) DECIMA » : « qui que tu sois, toi qui détournes tes pas pour prier, prie pour le prêtre Agapius ; qu’ainsi tu aies le Seigneur Créateur pour protecteur afin que Dieu pardonne aux sentiments mauvais. Il a vécu 85 ans. Il est mort le jour des calendes de janvier, 68 ans après le consulat de Basile, clarissime, la dixième année de l’indiction ». Remployée, cette inscription est classée monument historique au titre des objets mobiliers, 1952

Ø  à l’est de Chavanoz, emplacement de site du Haut Moyen Âge.

 

Bibliographie :

 

-       P. WUILLERMIER : en territoire viennois, REA, 1946, pages 98 à 100

-       J. SAUNIER : l’église et le prieuré de Chavanoz, Evocations, janvier février 1960, pages 66 à 68  

-       Le Dauphiné Libéré du 5 octobre 1970

-       B. BLIGNY : histoire du diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       M. C. BAILLY MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, Evocations, 1979, n° 1, pages 89 et 91

-       J. CHAUFFIN, Evocations, janvier, mars 1981 pages 3 et 4

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 80

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle dans les campagnes françaises des Alpes du nord, 1983, page 176

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, T XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 252, pages 650 à 653

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 289

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 122 et 123

-       CAG 38/1, 1994, pages 166 et 167

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 75

-       CAG 38/4, 2017, pages 181 à 183

 

 

CHELIEU (canton du Grand-Lemps)

 

Epoque gallo-romaine : selon PH. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Catullius (domaine de). Quelques vestiges sont signalés :

 

Ø  en 1860, lors de travaux de terrassement pour l’établissement de la voie ferrée de Saint-André-le-Gaz à Grenoble, on a mis au jour les vestiges d’une riche villa romaine semblant s’étendre du Mas des Gourlandières jusqu’à la gare de Virieu qui a livré de nombreux vestiges, notamment une statue en marbre de Cérès tenant un épi à la main, des vase en terre rouge, des fragments de mosaïque, des monnaies de Macrin, deux plats en bronze, des fioles en verre, des moulins domestiques…

Ø  en un point non précisé et au bord de ce qui était interprété comme une voie romaine secondaire, trois sépulture en coffres de tuiles ont été découvertes la même année.

Ø  En 2000, au lieudit le Clos on a observé des tuiles, dont des tegulae.

 

Haut Moyen Âge : la villa gallo-romaine et le domaine qu’elle gérait semble s’être maintenus jusqu’à l’époque carolingienne : Villa Caduliacum en 865, dans un diplôme de Lothaire. Auparavant, par une charte de 653 (ou 655), l’archevêque de Lyon, Annemundus (Saint Ennemond) avait fait donation à l’abbaye de Saint Pierre de Lyon de tous les droits qu’il possédait dans un domaine situé à Loimi Pagus, lieudit actuel de Longipand.

Un acte de 855 fait état de la restitution par le roi Charles de la villa de Chélieu (Cadulliacum) à l’église de Lyon.

On connaît également un diplôme de Louis, roi de Provence, du 18 mars 892 mentionnant la localité.

 

Bibliographie :

 

-       Abbé CHAPELLE : notice historique sur Chélieu près de Virieu-sur-Bourbre, le Dauphiné du 18 mars 1888, page 430

-       Abbé CHAPELLE : les anciens mandements de Virieu, Chabons, Montrevel et du Passage, Bulletin de l’Académie Delphinale, 4ème série, T 4, 1890, page 301

-       U. CHEVALIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 507, 749, 814, 852, 902 et 1007

-       U. CHEVALLIER : Regeste supplémentaire, 1926, n° 14

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 81

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle de notre ère dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 176 et 177

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 497

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 87

-       Histoire des communes de l’Isère, arrondissement de la Tour-du-Pin, 1987, page 497

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, page 351

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 36

-       CAG 38/2, 2011, page 183

 

 

CHEVRIERES (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Vienne à Die, dite Chemin de l’Estrate ou Grande-Strate passait aux Joux (de Jovis ?), à Vialette puis vers l’actuel château de Blagneux avant de se diriger sur la Sone. Quelques vestiges sont connus :

 

Ø  au château de Blagneux, inscription encastrée dans la façade : « MERCVR(io) / AVG(usto) SACR(um) / T(itus) EPPIVS D(ecimus) F(ilius) / IVLLINVS / EX VOTO » : « à Mercure Auguste, Titus Eppius Iullinus, fils de Decimus, en accomplissement de son vœu ». Une inscription identique existe à CHATTE (supra)

Ø  dans un jardin du village, on a mis au jour en 1987 des tegulae et des tessons de céramique commune et sigillée. Tout autour, dans les champs et les jardins, se verraient encore des vestiges antiques épars, notamment derrière l’église. On notera que le village se nommait autrefois « Villars de Chevrières »

Ø  au lieudit l’Hôpital, emplacement d’un site à tegulae.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Calebria est citée au Xe siècle.

Motte castrale située à l’emplacement de l’actuelle chapelle du Golard. Le site a livré des fragments de céramiques des Xe et XIe siècles.

 

Bibliographie : 

 

-  A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 442

-       CIL XII, 1888, n° 2195

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 161

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 61 et 62

-       CAG 38/1, 1994, page 128

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 329, pages 35 et 36

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 36

-       CAG 38/4, 2017, page 114

  

 

CHEYLAS (le) (canton du Haut- Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de la rive gauche du Grésivaudan, entre Grenoble et Pontcharra, dite Voie d’Hannibal.

Emplacement supposé de ferme gallo-romaine.

Au lieudit le Mercier, J. BRUNO situe un sanctuaire antique à Mercure.

On notera également le lieudit le Villard.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, pages 322 et 329

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 56

-       J. C. MICHEL : la voie dite d’Hannibal (inédit)

 

CHEYSSIEU (canton de Vienne 2)

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Cassius (domaine de).

On y a découvert un sarcophage autrefois conservé dans la cour d’une ferme où il servait de bassin : « D(iis) M(anibus) SEX(ti) SOLLI(i) DEMOSTHENIA / NI SOLLIA DEMOSTHENIANE / FILIA PATRI PIENTISSIMO ET / THAEDOTIA BASILISSA CON / IUX MARITO INCOMPARABILI ET / SOLIVS OLYMPIODVRVS CON / LIBERO KARISSIM(o) » : « aux dieux manes de Sextus Sollius Demosthenianus, Sollia Demostheniane à son excellent père et Thaedolia Bassilissa sa femme à son mari incomparable et Sollius Olympiodurus à son cher co-affranchi ». Le sarcophage a été déposé en 1971 au Musée Lapidaire de Vienne.

 

Haut Moyen Âge : 15 mentions, entre 892 et 1052, situent à Cassiacus (Cassiaco Villa), le chef-lieu d’un ager regroupant 8 villae.

L’ancienne paroisse Saint Eusèbe est citée en 979 dans le cartulaire de Cluny.

Emplacement d’une motte castrale au lieudit la Pouape.

 

Bibliographie :

 

-   A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 436

-       CIL XII, 1888, n° 2181

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 907

-       Chanoine LANFREY : les noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 30

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1980, page 82

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 133

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 338

-       CAG 38/1, 1994, page 114

-       N. GAGGADES BOBIN et J. GASCOU : les sarcophages décorés du musée de Vienne, RAN 29, 1996, pages 154 à 158

-       Patrimoine en Isère : pays de Roussillon, 2003, page 37

-       ILN, V, Vienne, 2, 2004, n° 318, pages 27 et 28

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 36  

 

CHEZENEUVE (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Epoque gallo-romaine : au lieudit Bois Brûlé, on a découvert vers 1985 des tuiles, des tessons de poterie grise et des fragments de verre.

 

Haut Moyen Âge : dès 927 il est fait mention d’une « église neuve » (Chiesa Nova), d’où le nom du village, laquelle induit l’existence d’un lieu de culte très ancien.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1080

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 77

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 37

-       CAG 38/2, 2011, page 183

 

CHICHILIANNE (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : la préhistoire a laissé d’importants vestiges :

 

Ø  des éclats de silex d’époque épipaléolithique ont été trouvés par H. MULLER dans un champ en 1904

Ø   au Pas de l’Essaure, station de plein air d’époques néolithique et chalcolithique (éclats de débitage de silex vers un point d’eau)

Ø  au Pas de l’Aiguille, près des sources, à 1650 m d’altitude, on a découvert, lors de plusieurs campagnes de fouilles de 1988 à 1992, 15 stations mésolithiques et néolithiques de plein air (200 silex taillés). Ce site pourrait avoir joué le rôle de zone de rassemblement et de contact entre des groupes mésolithiques très dispersés par un continuel déplacement. Il a livré une industrie lithique riche et variée du Sauveterrien au Castelnovien

Ø  en 1985, au Col des Bachassons on a découvert en 1985 un site mésolithique qui a livré quelques dizaines de silex taillés

Ø  à Chamousset, on a découvert des bifaces néolithiques

Ø  au lieudit Pré de la Font on a trouvé, en 1999, un site mésolithique qui a livré des éclats de silex

Ø  à Chaumailloux, à 1670 m d’altitude, on a découvert en 1991 et 1992 plusieurs sites mésolithiques castelnovien de surface avec une industrie lithique sur 30 m2 (plusieurs centaines de silex)

Ø  à la même époque, au lieudit Quatre Chemins on a trouvé quelques dizaines de silex mésolithiques

Ø   en 1993, au lieudit Combe-Chevalière on a découvert des silex du mésolithique

Ø  en 1999, près de la Fontaine, on a trouvé des éclats de silex, un fragment de pointe sauveterrien et un petit nucléus

Ø  en 2001, à Source-Chevalière, on a repéré un gisement mésolithique.

 

Epoque gallo-romaine : divers indices sont connus :

 

Ø  on a supposé que le nom de la commune était d’origine romaine : domaine de Cacilius

Ø  vers le Col du Prayer, à l’ancien lieudit Las Adjulieta, des carrières de calcaire dur cristallin blanc sont attribuées à l’antiquité par la tradition locale

Ø  au sud de ce col, le Bois du Fin évoque, peut être, une limite territoriale antique (Fines ?)

Ø  une voie romaine est signalée

Ø  une présence gallo-romaine a été repérée à 2000 m d’altitude par de la céramique peu abondante et fragmentée.

Ø  Vers le Pas de l’Essaure, 4 structures pastorales ont été repérées et fouillées en 2004 :

-       à la Jasse de l’Echelle, cabane rectangulaire de 5 mètres sur 4 mètres ayant conservé des murs de 1,50 mètre de hauteur et 1 mètre de largeur et enclos en partie disparu. Le site a été daté par une vingtaine de petits tessons de poterie du Ier au VIe siècles,

-       au sud du Pas de l’Essaure, deux jasses ont livré chacune une cabane et des tessons de céramique du Ier au Ve siècles,

-       une troisième jasse, à 300 mètres au sud est des précédentes, a livré 2 cabanes mitoyennes, un enclos et des fragments de jattes carénées du Ve ou du VIe siècles,

-       à la source de la Chanas, sur le versant ouest du Platary, à 1500 m d’altitude, C. Varanfrin a trouvé en 2008 des tessons de poterie grise provenant des ateliers de Dieulefit.

-       L’une des carrières romaines dites de la Queyrie (> GRESSE-EN-VERCORS infra), se situe sur le territoire communal.

 

Haut Moyen Âge : an 1999, au pré de la Font-Chamousset on a découvert des vestiges d’habitat avec des charbons de bois datés au C 14 de la période 1041-1218.

Vers les limites de Chichilianne et de Trechecles (Drôme) et sur cette dernière commune, emplacement supposé d’un monastère d’époque mérovingien dit « du Combeau » qui aurait été fondé par Meltride en 610 et détruit par les sarrasins en 731, 734 ou 735.

En 2004, on a repéré dans ce vallon 6 structures pastorales. Deux d’entre elles ont livré des céramiques des Ve – VIIe siècles. Dans ce même vallon, à 1684 m d’altitude, une autre jasse a livré de la céramique grise des IVe – VIe siècles.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUN DURAND : dictionnaire topographique de la Drôme, 1881, page 108

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 541, page 91

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 226

-       H. TERRAS : la vicomté de Trièves et la baronnie de Grenoble en vallée chevaleureuse, 1970, page 352

-       GALLIA Préhistoire, T 23, fascicule 2, 1980, page 504

-       S. BEAUMIER : entre le buis et la lavande, 1980

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 83  

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 27

-       F. DA COSTA et P. MARCAIS : le Vercors, 1990, page 124

-       P. BINTZ et R. PICAVET : rapport de campagne de prospection, Inventaire archéologique en Vercors, 1992

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 1993, page 93

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, page 105

-       CAG 38/1, 1994, page 58

-       Vercors, terre monastique et canoniale, Cahiers de Léoncel n° 11, 1995, page 26

-       Patrimoine en Isère : Trièves, 1997, pages 26, 27 et 31

-       J. C. MICHEL : de Trièves en Vercors, cols et pas, bulletin des AVG n° 41, juin 1998, page 16

-       R. PICAVET et B. GUELLE : réserve naturelle des Hauts Plateaux du Vercors, campagne de sondages archéologiques, 1999, pages 6 à 19

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, Bulletin des AVG n° 54, décembre 2004, pages 7 et 8

-       SRA, Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004 pages 83 et 84

-       SRA Rhône-Alpes, 2006-2, page 163

-       R. PICAVET et A. MORIN : cabanes et enclos de bergers sur les Hauts Plateaux du Vercors, dans premiers bergers des Alpes de la préhistoire à l’antiquité, 2008, pages 132 à 136

-       J. C. MICHEL : Chichilianne, revue des AVG n° 65, juin 2010, pages 57 sq

-       CAG 38/4, 2017, pages 114 à 116

-       J. C. MICHEL : les carrières romaines de la Queyrie, in Histoire de Château-Bernard, Gresse-en-Vercors… 2022, pages 31 à 37

 

CHIMILIN (canton de Chartreuse-Guiers)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Vienne à Chambéry : des vestiges auraient été retrouvés au lieudit Croix-Chevillate.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune proviendrait du patronyme Camilius (domaine de). Quelques vestiges sont signalés :

 

Ø  près de l’église subsisteraient les vestiges d’un aqueduc dit Fontaine de la Néotonière. Peut-être s’agit-il du même ouvrage que l’on retrouve à peu de distance, au Mollard d’Evrieu sur la commune de la BATIE DIVISIN (supra)

Ø  au château, inscription provenant d’Aoste, trouvée en 1934 près de Saint Genix sur Guiers : « D(iis) M(anibus) / C(aius) COMINI / COMINIA NI / COMINI CONNI / OLA FIL(ii) PATRI / PIENTISSIMO / POSVERVNT / ET SVB ASCIA / DEDICAVER / VNT » : « aux dieux manes de Caïus Cominius Cominianus, les Comini, Connius et Connainus et Concha, ses enfants, à leur père très pieux ont élevé et dédié (ce monument) sous le signe de l’ascia »

Ø  en un endroit non précisé, on aurait découvert un « vase rape » d’époque gallo-romaine. Selon J. CHAUFFIN, ce vase serait conservé au « musée de Grenoble » (Musée Dauphinois ?).

 

Bibliographie :

 

-       J. J. A PILOT : les antiquités du Dauphiné, 1846

-       REA T LXVIII, 1946, page 24

-       P. SAINT OLIVE : à propos du Pont-de-Beauvoisin, Evocations, octobre 1956

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 79 et mai juillet 1960, page 152

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1980

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 55

-       J. ROUGIER : Aoste la romaine, 1988, pages 59 et 60

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 24

-       CAG 38/2, 2011, pages 183 et 184

 

CHIRENS (canton du Grand-Lemps)

 

Protohistoire : en 1952, un sondage dans un marécage au nord du bourg, reste d’un ancien lac comblé, a livré des pollens fossiles montrant une déforestation et des cultures durant l’âge des métaux.

 

Epoque gallo-romaine :

On a pensé que le nom de la commune pouvait dériver du patronyme Caro (domaine de).

Dans du remblai, à proximité du prieuré, on a découvert des fragments de poteries antiques.

Sur un site non précisé on aurait découvert des « vestiges gallo romains ».

Sur le site de la motte du Châtelard on a découvert deux monnaies romaines très abîmées.

A Bavonne, un site gallo-romain a été repéré en prospection.

La découverte de tegulae au lieudit Grand-Champ laisse présumer un habitat.  

 

Haut Moyen-Âge : le site du prieuré a livré quelques tessons carolingiens.

Près de l’église on a repéré anciennement des sépultures non décrites et des fragments de verre irisé.

Selon certains auteurs, le lieudit le Mollarô dominant le village, sur lequel est érigée une croix, pourrait devoir ce nom à un tumulus burgonde. Un autre tumulus, de même nature, existerait au hameau de la Franconnière.

La région de Chirens semble avoir connu un habitat intensif à compter du Xe siècle. Quatre mottes castrales ont en effet été découvertes :

 

Ø  Motte du Châtelard : motte volumineuse édifiée par l’accentuation d’un mamelon naturel au moyen d’apports supplémentaires de sédiments. La plate forme sommitale atteint 20 m d’élévation. Elle est protégée vers l’extérieur par une levée de terre périphérique. Deux éminences artificielles, de taille réduite, protègent au-delà du fossé l’accès par l’ancien chemin. Elle est maintenant au milieu de la forêt (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 2004).

Ø  Motte de la Poype : située à quelques centaines de mètres au sud est de la motte du Châtelard, à 625 m d’altitude. Le sommet de la motte forme approximativement un cercle de 20 m de diamètre.

Ø  Motte de la Louvatière dite Châteauvieux : les fouilles ont livré des objets métalliques du XIe siècle et un denier d’argent émis à Vienne sous le règne de Conrad en 1034. Elle fut abandonnée au cours du même siècle. Elle présente un plan sub rectangulaire d’environ 50 mètres de longueur sur 20 m de largeur et s’élève au-dessus d’une première plateforme d’une hauteur d’une dizaine de mètres.

Ø  Motte de Clermont, sur laquelle fut élevé, ultérieurement, le château médiéval de Clermont.

 

Bibliographie :

 

-       Chanoine LANFREY : chez nous, 1930, page 108

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 147

-       Mottes médiévales en Dauphiné et en Savoie, archéologie médiévale, 1979, pages 67, 72, 82 et 83

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 83  

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, page 129

-       Archéologie chez vous, n° 1, 1982, pages 33 à 35

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 177

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 261

-       Dossiers histoire et archéologie n° 129, juillet août 1988, pages 72 à 75

-       M. COLARDELLE et E. VERDEL : les habitats du lac de Paladru dans leur environnement, 1993, pages 332 à 340

-       Chronique des fouilles, la Pierre et l’Ecrit 1990, pages 241 et 242

-       J. P. MOYNE : à la découverte du pays d’art et d’histoire des Trois Vals, lac de Paladru, 1993, pages 24 à 27

-       CAG 38/1, 1994, page 164

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, pages 222 à 224

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, pages 260 et 261

-       C. BOURILLON : Chirens de A à Z, 2021, page 451

 

CHOLONGE (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de la Matheysine passait aux hameaux des Josserands et de la Bergogne.

 

Haut Moyen Âge : selon J. BRUNO, le lieudit Bergogne (Bergognia au XIVe siècle) serait d’origine burgonde.

Au lieudit Pré-Château, motte castrale avec une vaste basse-cour de 88 m de longueur sur 54 m de largeur et une ligne de défense. Un parcellaire du XVIIIe siècle révèle que le fossé était alimenté en eau. La basse-cour est aujourd’hui occupée par des constructions modernes.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 334

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 90

-       Archéologie chez vous n° 7, 1989, page 33

-       Mémoire d’Obiou, 5, 2000, page 38

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 673

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, pages 13 et 18

 

CHONAS-L’AMBALLAN (canton de Vienne 2)

 

Epoque gallo-romaine : Chonas est situé sur le tracé de la voie romaine de Vienne à Valence.

Selon P. H. BILLY le nom de la commune viendrait du patronyme Cavinius (domaine de). Divers vestiges sont connus ;

 

Ø  en 1762, sur une terre du marquis de Gouvernel on a exhumé un vase en marbre blanc remployé comme urne funéraire

Ø  au lieudit Grange Marat, en 1817, on a retrouvé dans la campagne, parmi les ruines d’une riche demeure, des corniches, des tuiles, des pierres de soubassement et une statue en marbre de Panos du Ier siècle dite « la levrette ». L’animal est représenté couché sur le flanc gauche, les pattes arrières et la queue ramenées vers le corps tandis que les pattes antérieures sont étalées devant lui. Cette pièce de grand intérêt est conservée au musée lapidaire de Vienne (R 2001-5-480).

Ø  au lieudit le Bassard, 4 ou 5 monnaies ont été découvertes en 1988 dont une d’Auguste et une de Philippe l’Arabe.

 

Haut Moyen Âge : l’église Saint Laurent est connue dès le Ve siècle. Elle aurait été fondée par le prêtre Sévère. Son emplacement probable se situe au lieudit Combe de Saint Laurent.

Une villa est mentionnée au Xe siècle : Villa Calavalis (ou Villa Coinnaco) en 927.

 

Bibliographie :

 

-       COCHARD : les recherches du sieur Chorier sur les antiquités de la ville de Vienne, 1828, page 529

-       A. MERMET : Histoire de la ville de Vienne, 1829, page 37

-       T. C. DELORME : description du musée de Vienne, page 123

-       J. J. A. PILOT : précis statistique du département de l’Isère, BSSI, 1843

-       J. J. A. PILOT : antiquités du Dauphiné, 1846

-       E. ESPERANDIEU : recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, III, 1907, n° 2636

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1084

-       E. WILL : la sculpture romaine au musée lapidaire de Vienne, 1952, n° 44

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 122

-       Isère gallo-romaine, II, 1987, page 163

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, mémoire de maîtrise 1988, pages 23 à 25

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne, bulletin de Vienne, 84, 3, 1989

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 223

-       CAG 38/1, 1994, page 146

-       H. LAVAGNE : nouvel Esperandieu, recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule, T 1, Vienne, 2003, page 196

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 38

-       CAG 38/2, 2011, pages 116 et 117

 

CHORANCHE (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : selon E. CHANTRE, une hache polie néolithique a été découverte au XIXe siècle.

La grotte de Couffin 1, à 550 m d’altitude, fouillée de 1977 à 1980, a livré une douzaine de niveaux d’habitats marqués par des restes de foyers. L’occupation de la grotte s’étend de la limite du paléolithique supérieur au début du néolithique : 48 pièces de débitage (éclats, lames, lamelles) et outillage (grattoirs, lames, armatures tranchantes).

La grotte de Couffin 2, à proximité, fouillée de 1980 à 1983 a livré des restes mésolithiques et néolithiques (silex, céramiques, parures) et des ossements d’ursus speleus datés de – 26 000 ans.

A la grotte de la Balme Rousse, à 650 m d’altitude, fouillée de 1979 à 1986, on a découvert des vestiges paléolithiques et mésolithiques et on a repéré 5 cruciformes mégalithiques et 2 anthropomorphes.

En 1972, à la Boissière on a décelé une station néolithique.

A l’entrée de la grotte de Choranche, copie de la statue menhir de Die de 4 m de hauteur, datée du néolithique moyen.

 

Protohistoire : la grotte de la Balme Noire a livré du matériel daté du Ier âge du Fer composé d’anneaux décorés de fil torse de bronze accompagné et d’un bracelet de lignite.

La grotte de Couffin 2 a livré un petit vase de céramique pseudo ionienne.

La grotte de la Balme-Rousse, fouillée de 1979 à 1986 par P. BINTZ, a livré du matériel du premier âge du Fer composé d’anneaux décorés de fil torse de bronze accompagnés d’un bracelet en lignite.

Enfin on signalera, mais sans s’y attarder, que selon J. F. LAZEMBY, Hannibal aurait pu, en 219 avant notre ère, diriger son armée à travers les gorges de la Bourne et camper à Choranche (!).  

 

Epoque gallo-romaine : la grotte de Balme Rousse a également livré des tessons de l’antiquité tardive.

A la grotte Couffin, on a localisé 2 habitats temporaires des IVe et Ve siècles qui ont livré des foyers et des fragments de six vases, dont trois de l’atelier voconce de la Repara.

Selon P. H. BILLY, le nom de Choranche pourrait provenir d’un patronyme Caurus (domaine de). J. B. LANFREY y voit pour sa part une origine burgonde.

 

Haut Moyen Âge : la Balme-Rousse a révélé un habitat troglodyte du VIe au VIIIe siècles : cabane construite contre la paroi sud ayant livré de la céramique abondante.  

 

Bibliographie :

 

-       E. CHANTRE : l’âge du Bronze, 1867

-       J. B. LANFREY : les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble, 1940, page 31

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 227

-       GALLIA Préhistoire, T 20, fascicule 2, 1977, page 633

-       P. BELLIN, G. MONTOVANI et H. G. SENTIS : bulletin d’études préhistoriques alpines, T 10, 1978, pages 116 à 126

-       La préhistoire en Vercors, courrier du parc, n° 22, 1979, pages 32 à 35

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 83

-       P. BINTZ et alii : l’occupation mésolithique de la grotte de Couffin à Choranche dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 41 à 65

-       J. C. ALCAMO, P. BINTZ et alii : les occupations du cirque de Choranche dans l’antiquité tardive et au Moyen Âge dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, pages 117 à 130

-       Le Vercors, terre de préhistoire, 1984, pages 12 et 13  

-       Isère gallo-romaine, 1985, 1, page 106

-       Archéologie en Isère, 1991, page 5

-       Collectif : Les Alpes à l’âge du Fer, 1991, page 101

-       J. VITAL et alii : les occupations protohistoriques et historiques du cirque de Choranche (Isère, Vercors), Gallia préhistoire 33, 1991, pages 207 à 267

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, page 7 et 8

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1994, page 106 et bilan scientifique 1995, page 107

-       Chronique des fouilles, la Pierre et l’Ecrit, 1994-1995, pages 234 et 235

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, pages 34 et 35

-       J. F. LAZEMBY : Hannibal’s ward, 1998

-       P. BINTZ : premiers alpins, 50 000 ans d’aventure humaine, les Patrimoines, 2003, pages 39 et 43

-       Atlas culturel des Alpes occidentales de la préhistoire à la fin du Moyen Âge, 2004, page 49

-       P. BINTZ et J. J. MILLET : Vercors, terre de préhistoire, 2012, pages 12, 51, 52, 94, 160, 171 à 174 et 181

-       Vassieux, sd, page 64

-       CAG 38/4, 2017, page 117  

 

CHOZEAU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : mégalithe dit Pierre de la Grotte du Renard avec 42 cupules certaines. Deux « sculptures préhistoriques » auraient été étudiées par le Dr REVEIL.

Pierre erratique dite la Chaise du Seigneur, au lieudit la Roche (inventaire supplémentaire des monuments historiques, 2007).

 

Protohistoire : en 2021, des fouilles effectuées 63 rue du Mont Boirieu ont livré une fosse qui contenait de la céramique de l’époque du Bronze.  

 

Epoque gallo-romaine : en février 1874, à l’occasion de travaux sur le chemin de Chozeau à Jameyzieu on a découvert une inscription du IVe siècle : « D(is) M(anibus) / POMPEIVS OCTAVIANVS PAR / ENOPEI CONIVGI DVLCISSIMA / QVE VIXIT ANNIS XXVIII M(ensibus) V / D(iebus) V ANINO FORTE SANCTISSI / MA(e) (h)OMINES MORTALES SVMVS » : « aux dieux manes de Pompeius Octavianus et à Partenope son épouse chérie qui a vécu 28 ans, 5 mois et 5 jours. Femme forte de caractère et vertueuse nous sommes tous mortels ». Cette inscription est conservée au Musée des Antiquités Nationales (Inv. 23557).

Au lieudit Chemin-Jameyzieu on a découvert une sépulture en pleine terre.

Au lieudit Porchérieu, en 2001, des terrassements ont détruit un établissement gallo-romain.

En 2002, au lieudit la Genevray, un site à tegulae a été observé.

En 2006, au lieudit les Rivaux, un habitat de quelques centaines de mètres carrés a été identifié.

 

Haut Moyen Âge : nécropole de type méro-carolingienne découverte vers l’étang de Chalignieu.

A Bourcieu, emplacement de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       A. ALLMER et A. TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 512

-       CIL XII, 1888, n° 2366

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 79

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 177

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 135

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 19

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 574, pages 241 et 242

-       CAG 38/4, 2017, pages 184 et 185

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021

 

CHUZELLES (canton de Vienne 1)

 

Epoque gallo-romaine : de nombreux vestiges sont connus :

 

Ø  au hameau des Pins, sous un tertre funéraire on a découvert en 1819 un mausolée maçonné qui abritait un sarcophage de pierre avec sept petits lacrymatoires. Au même endroit, des tegulae ont été retrouvées en 1994.

Ø  « un peu partout dans le village », on aurait trouvé des tessons de poteries, des tuiles romaines, des urnes cinéraires et des monnaies

Ø  au carrefour de la D 36 et du Chemin du Verdier un léger éboulis survenu en 1994 a livré le profil d’une structure en galets accompagnée de tegulae et de molasse : il pourrait s’agir d’une section de voie empierrée dite de Lestrat

Ø  au lieudit la Devillière, fragment d’une inscription inédite, jadis en remploi dans un mur et aujourd’hui dans une propriété privée (propriété Borel) : « … / … (IIIIIIV) / IR (Sévir) AV(gustalis) / … (sanctissi)MAE » : « … sévir augustal à … très … »

Ø  dans les angles de la chapelle Saint Maxime sont remployés des blocs de calcaire antique

Ø  dans le mur nord du cimetière, pierre en calcaire avec traces de moulures antiques

Ø  au lieudit le Ravinet, on a trouvé dans un champ des tegulae et des céramiques communes et sigillées

Ø  sur la Sevenne, au débouché de la Combe-Boussole, on a trouvé des grandes dalles en calcaire d’un gué antique toujours visible par basses eaux

Ø  au lieudit Saint Maurice, dans la cour de l’ancienne maison forte de Belval, sarcophage anépigraphe utilisé comme bassin

Ø  au lieudit Pauphile, vers l’entrée de la ferme Escoffier, sarcophage réutilisé comme bassin. Au même endroit, bloc de calcaire travaillé et deux fragments de colonnes ou de bornes antiques en remploi

Ø  dans un champ, à l’est du lieudit les Grandes-Granges, abondants fragments de tegulae

Ø  au lieudit le Verdier, sarcophage anépigraphe à usage de bassin

Ø  dans un champ en bordure septentrionale de la Combe Boussole on aurait aperçu des sépultures à incinération

Ø  au lieudit la Blanchonnière, fragment de base de colonne antique

Ø  selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Caucillius (domaine de), ce qui semble être confirmé par des actes du IXe siècle (infra)

Ø  la tête de « Junon Reine » doit être rapportée à VILLETTE-de-VIENNE (infra).

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  la Villa Caucilla est citée dans deux actes de mai 880 et décembre 892

Ø  un acte de janvier 891 cite la chapelle Saint Maurice.

Ø  le château de Formont (ou du Fort du Mont) serait cité dès 845, époque où il commandait un territoire correspondant aujourd’hui aux communes de CHUZELLES, VILLETTE-de-VIENNE et SERPAIZE. Il était situé sur la colline qui domine CHUZELLES au nord

Ø  la chapelle Saint Maxime, édifiée par les moines de Saint-André-le-Bas, conserve une abside circulaire voûtée en plein cintre qui pourrait remonter à la fin du Xe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       A. MERMET : rapport sur les monuments remarquables de l’arrondissement de Vienne, 1829, page 1

-       J. MAYOUD : notice sur Chuzelles, Villette, Serpaize, 1891, page 1

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 893 et 908

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 31

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 87

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 157

-       F. DORY : inventaire archéologique des environs de Vienne (rive gauche du Rhône), bulletin des Amis de Vienne n° 84, 1989, page 3

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, page 223

-       G. ROCHE : la chapelle Saint Maxime à Chuzelles, 1994

-       CAG 38/1, 1994, pages 142 et 143

-       ILN, V, 1, Vienne, 2004, n° 290, page 340

-       B. REMY : les sévirs augustaux dans la colonie de Vienne, la Pierre et l’Ecrit, n° 18, 2007, pages 22, 27, 32 et 34

-       CAG 38/4, 2017, pages 117 et 118  

 

CLAIX (canton de Fontaine-Seyssinet)

 

Préhistoire : de nombreux vestiges préhistoriques sont connus :

 

Ø  à Balme-sous-le-Moucherotte, à 1550 m d’altitude, à proximité d’une ancienne voie de passage, on a découvert un abri fréquenté du néolithique au bronze final. Les fouilles de F. GAUTIER et H. MULLER en 1932, puis de GAUTIER seul en 1960 ont livré de nombreux tessons de récipients grossiers, poinçon d’os, lame de silex, maillet à rainure (près de 30 kg de matériel aujourd’hui probablement perdu depuis le décès de F. GAUTIER)

Ø  vers 1930, F. GAUTIER et H. MULLER ont trouvé près de l’oppidum dit de Château-Bouvier (dans la grotte du même nom ?) une pointe de flèche foliacée de la fin du néolithique et un galet (peut être un broyeur) avec deux facettes et une gorge amulaire (maillet à rainure ?)

Ø  le Trou des Renards, dans le rocher de Comboire, découvert en 1978 par E. BLANC TRANCHANT et J. de THIERSANT et fouillé en 1984 par R. PICAVET a livré un important matériel du néolithique moyen et final : 2 silex dont un perçoir, de nombreux fragments de céramiques (4 vases Chasséens), des pointes de flèches losangiques, lames, lamelles, éléments de faucille, hache polie en roche verte, des poinçons et une parure composée de 448 éléments dont des perles en calcaire en roche verte et de l’ambre (aujourd’hui au musée de Vassieux, Drôme)

Ø  à la base du rocher de Comboire, emplacements possibles d’abris sous roches. Au même endroit, une diaclase a livré des éléments de silex (nucleus, grattoirs) à l’occasion d’une fouille superficielle non répertoriée.

Ø  R. PICAVET a effectué en juin 2016 une série de sondages archéologiques au Peuil de Claix. Le sondage le plus fructueux a concerné un bloc, dit n° 1, qui a livré une série de 198 silex taillés du mésolithique ancien de tradition épipaléolithique datable d’environ 10 000 ans avant notre ère : nucleus, burins, lamelles à dos, micro grattoir… Ce site a été fréquenté saisonnièrement par des chasseurs du post glaciaire. Deux autres blocs semblables, dits n° 2 et n° 3, n’ont rien livré.

Ø  D’autres sites préhistoriques de plein air sont pressentis vers la Clairière des Douze-Apôtres selon P. BINTZ mais l’écroulement rocheux au sud-ouest de la clairière a pu recouvrir les traces préhistoriques.

 

Protohistoire : de nombreux vestiges sont également connus :

 

Ø  en 1914, un militaire cantonné au Fort de Comboire, a découvert dans un champ du hameau de Cossey, près de l’usine de ciment, une hache à ailerons terminaux n’ayant jamais servi (M. D. 67.3.56). H. MULLER pensait à un possible atelier de fondeurs du bronze. Selon A. BOCQUET, cette hache illustre l’inspiration technique italique de la phase moyenne du Bronze final alpin

Ø  à Balme-sous-le-Moucherotte, au plus profond de l’abri, F. GAUTIER à découvert en 1960 du matériel du Bronze final : urne noire lissée à col court, vase cannelé, coupe, fragments de jattes, fragment de bracelet

Ø  à Château-Bouvier, H. MULLER et F. GAUTIER ont découvert quelques tessons du Hallstatt

Ø  en 1980, au Val-d’Allières, à l’occasion de la construction d’un lotissement, on a fouillé un site protohistorique (céramique à gros dégraissant)

Ø  la grotte sépulcrale dite Trou des Renards a livré, en 1984, des éléments du Bronze moyen – Bronze final : une épingle à tête globuleuse, une pointe de flèche du type « le Bourget », un bracelet en fil, un petit anneau et une perle en tonnelet, avec de la céramique du Bronze final

Ø  vers 1990, E. CHAMPELOVIER effectua une prospection de la grotte dite des Lucarnes et ramassa des tessons en surface, une coupe, des gobelets à épaulement, une hache à talon étroit (le tout du Bronze final). Un moulage de la hache existe au MAN (83.473) et un autre dans une vitrine à l’entrée de la grotte de Choranche. La grotte a également livré des tessons de poterie du Bronze final à l’âge du Fer.

Ø  A la même époque, à 40 m au sud de la grotte des lucarnes, une autre grotte, dite de la poterie, a livré une poterie entière du Xe siècle avant notre ère, malencontreusement brisée lors de la descente (fragments au Musée Dauphinois). Elle a également livré des tessons décorés avec des empreintes des bouts des doigts, typiques du Bronze final.

Ø  en 1995, sur un site non précisé, on aurait trouvé en prospection sur le tracé de l’A 51, un site du Hallstatt et de la Tène

Ø  enfin, selon S. LANCEL, Hannibal, venant de l’ Echaillon, aurait traversé le Drac à hauteur de Comboire en 218 avant notre ère.

Ø  En 2008, dans un abri sous roche de la falaise du Vercors, C. VARANFRIN et R. KELLER ont découvert des fragments de poterie (Bronze final ?)

Ø  Sur une vue aérienne de Google Map d’octobre 2006 on distingue à l’ouest du Col de Cossey, entre la route et le ruisseau une trentaine de traces concentriques de tailles variables. Ces structures apparaissent régulièrement en vue satellite. Les labours profonds remontent quantité de pierres brutes dans ce secteur. Il pourrait s’agir d’une nécropole de l’époque de Hallstatt ou de la Tène en liaison avec un oppidum qu’H. Müller pensait avoir existé sur le rocher de Comboire.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de Claix vient-il du patronyme Clavius ? Divers indices sont connus :

 

Ø  pour C. JULLIAN, L(ucius) Munatius Plancus aurait passé le Drac (pour lui, c’est l’ Isara (?) à Pont-de-Claix le 12 mai 43 avant notre ère et « campé à Claix ».

Ø  sur le site de l’ancien château delphinal, on aurait découvert, au XIXe siècle, des « pièces de monnaies romaines fort bien conservées » (mais non décrites)

Ø  dans la plaine de Claix, en face de Rochefort, H. MULLER a trouvé de nombreux fragments de tegulae et pensait à l’emplacement de villae

Ø  à Balme-sous-le-Moucherotte, F. GAUTIER a trouvé 3 monnaies romaines (as) : une de Trajan, une de Gordien le Pieux, une de Volusien et de la céramique allobroge et sigillée

Ø  sur le piton rocheux de Château-Bouvier, H. MULLER et F. GAUTIER ont trouvé 5 monnaies romaines : des aes de Caligula, des sesterces d’Alexandre Sévère et de Gordien III, un antoninanus de Claude II.

Ø  H. MULLER pensait qu’il y avait eu, sur le rocher de Comboire, un refuge gallo- romain fortifié à la fin du IIIe siècle, du type de celui du Néron

Ø  au hameau de la Balme, des tegulae sont remployées dans les murs de l’ancienne chapelle Sainte Marie-Madeleine

Ø  en 1979, au Trou des Renards, des monnaies auraient été découvertes par des jeunes claixois

Ø  en 1980, au Val-d’Allières, on a fouillé un habitat du Haut-Empire (fin du Ier et IIe siècles) réutilisé aux IIIe et IVe siècles (village ou dépendances de villa). Plusieurs petits bâtiments rectangulaires ont été étudiés. Le mobilier comprenait de nombreux objets du Ier au VIe siècles et, pour ce qui concerne l’époque gallo romaine, notamment :

 

-       un peson pyramidal de tisserand,

-       des fragments de pots ovoïdes du Ier siècle,

-       un pot caréné du Ier ou du IIe siècles,

-       une coupe en céramique sigillée des Ier ou IIe siècles,

-       une anse de bouteille (Ier ou IIe siècles)

-       divers fragments de céramique sigillée des ateliers de Lezoux (Ier ou IIe  siècles),

-       un fond de vase Allobroge du IIe ou du IIIe siècles,

-       un gobelet en céramique des IIIe ou IVe siècles (MD 84.5.1),

-       un fragment de coupe du IVe siècle,

-       un goulot de cruche (IVe ou Ve siècles),

-       des fragments de DRAG 29 A et 37,

-       un sesterce de Néron,

-       un as de Domitien,

-       un denier d’Hadrien,

-       un sesterce du milieu du IIe siècle,

-       un follis des fils de Constantin,

-       une monnaie de Valens,

-       un petit bronze de Gratien, Valentinien II ou Théodose II

-       et, probablement d’époque gallo-romaine, un anneau en bronze, un clou en bronze et une boucle d’oreille en bronze

 

Ø  au nord de la chapelle de Cossey, on suit un très vieux chemin, voie romaine possible

Ø  .au Peuil de Claix, vieux chemin dit de la Vie qui est la piste ou voie de Grenoble à Die

Ø  dans la partie nord de l’oppidum de Rochefort, on a trouvé de nombreuses tegulae lors de l’établissement du gazoduc

Ø  au sud de la ZI des Bauches, j’ai ramassé un fragment de tegula en prospection décembre 1997

Ø  en décembre 2007, sous le collet de Château-Bouvier, R. KELLER a recueilli dans un éboulis un fragment de tegula, sous une petite grotte : y avait-il un abri ou est-ce une tegula provenant de la grotte Vallier ? (> SEYSSINS)

Ø  en novembre 2008, C. VARANFRIN et R. KELLER ont découvert au lieudit Taconnière à proximité du hameau de la Balme un gros fragment de tegula et à la Chièze un fragment plus petit de tegula

Ø  Le 12 mars 2012, chemin des Cimentiers, un tesson de poterie à engobe a été trouvé par R. KELLER

Ø  Le 20 avril 2018, dans un champ labouré des Grands-Champs j’ai également recueilli un fragment de poterie à engobe.

 

Haut Moyen-Âge : l’abri de Balme-sous-le-Moucherotte a livré quelques tessons du Haut Moyen Âge.

Le site du Val-d’Allières (supra) a continué à être occupé au Haut Moyen Âge et, notamment, aux Ve et VIe siècles. Les fouilles ont livré de nombreux objets se rapportant à cette période :

 

-       une coupelle en céramique (MD 84.5.2),

-       un plat en céramique (MD 84.5.3),

-       un gobelet en céramique (MD 84.5.4),

-       un vase en céramique (MD 84.5.5),

-       un couvercle en céramique (MD 84.5.6),

-       une jatte en céramique ‘MD 84.5.7),

-       des forces en fer (MD 84.5.8),

-       une fusaïole en os (MD 84.5.9),

-       un ciseau en fer (MD 84.5.10),

-       une lampe à huile (MD 84.5.11),

-       un élément de robinetterie en plomb,

-       une assiette en DSP,

-       un bol caréné,

-       une faisselle en céramique,

-       des aiguisoirs en calcaire.

 

La chapelle de Cossey, vouée à Saint Jean, pourrait occuper l’emplacement d’un site cultuel paléochrétien.

En 1989, à la grotte des lucarnes on a découvert un fragment d’échelle daté au carbone 14 de l’an 860 environ avec un écart type de 40 ans.

 

Bibliographie :

 

-       F. de VILLENOISY : Seyssins et la voie romaine de la rive gauche de l’Isère : le Dauphiné du 2 octobre 1892

-       H. MULLER : BSDEA, 1897

-       H. MULLER : le poste et le refuge gallo-romains du Néron, revue montagnarde, 24, 1911, pages 369 sq

-       C. JULLIAN : histoire de la Gaule, 1920-1926, réédition 1993, 1, page 1149

-       H. ROCHAT : une tour mystérieuse, dans bulletin BSDEA, 1924, page 70

-       L. ROYER : dossier manuscrit sur Claix, BMG R 10 319, sd (vers 1930)

-       H. MULLER et F. GAUTIER : fouilles à la Balme et à Château-Bouvier, BSDEA T 29, 1936, pages 39 et 40

-       GALLIA préhistoire, T 4, 1961, page 328

-       F. GAUTIER : rapport de fouille de l’abri de Balme-sous-le-Moucherotte, manuscrit du 3 juillet 1962

-       GALLIA préhistoire, T 6, 1963, pages 289 et 290

-       L. D. BEZEGHER : Claix et Pont-de-Claix à travers les siècles, 1968, page 36

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 81 et 82

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1970, n° 227, page 53

-       A. BOCQUET et R. DESBROSSES : nouvelles haches à ailerons du sud-est de la France, Etudes préhistoriques n° 14, 1977-1978, pages 13 à 18

-       B. LISMONDE et J. M. FRACHET : grottes et scialets du Vercors, T 2, 1979, pages 172 à 174

-       M. COLARDELLE et L. GIACINTI : rapport de fouille de sauvetage, CAHMGI et SADRAH, 80 753, 1980

-       J. C. MICHEL : la préhistoire dans le canton de Vif, bulletin n° 8 des AVG, décembre 1981, pages 15 et 16

-       GALLIA préhistoire, T 25, fascicule 2, 1982, page 498

-       GALLIA Informations, 1982, page 389

-       A. BOCQUET : aperçu sur les rapports entre les Alpes françaises et l’Italie du néolithique à l’âge du Fer, 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, page 76

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1980 – 1984, pages 37, 38, 40, 41 et 50

-       R. PICAVET : la sépulture collective de Comboire, bulletin d’études préhistoriques et archéologiques alpines, T 2, numéro spécial 1984

-        R. PICAVET : fouille de sauvetage de la sépulture collective de Comboire, Centre de recherches préhistoriques du Vercors, cahier n° 1, 1984, pages 20 à 28

-       GALLIA préhistoire T 28, fascicule 2, 1985, page 406

-       J. C. MICHEL : plaquette de l’exposition Claix, patrimoine archéologique et traditionnel, mars 1985

-       Archéologie chez vous n° 4, la vallée de la Gresse, 1985, pages 6, 7, 10 et 17 à 25

-       J. C. MICHEL : Claix, 3000 ans d’histoire dans bulletin des AVG n° 15, juin 1985, pages 13 et 14

-       J. C. MICHEL : Isère gallo-romaine, 1, 1985, pages 223 et 231

-       Renseignements recueillis auprès de M. VALLIER de Seyssins le 12 octobre 1987

-       J. C. MICHEL : chemins d’en haut, bulletin des AVG n° 20, décembre 1987, page 30

-       J. C. MICHEL : Claix dans Histoire des communes de l’Isère, 2, 1988, pages 381 et 382

-       J. C. MICHEL : Comboire sur les traces de l’histoire, Claix magazine n° 1, décembre 1989

-       C. ARNOULT : la grotte des lucarnes, CDS Isère, 1989, page 22

-       C. ORCEL et C. DORMOY : analyse dendrochronologique de bois provenant de la grotte des lucarnes à Claix, 1989

-       A. CURE : datation par le radiocarbone d’un échantillon provenant de la grotte des lucarnes à Claix, 1989

-       J. C. MICHEL : histoire et patrimoine de Claix, bulletin des AVG n° 25, juillet 1990, pages 40 à 44

-       B. GELY : les pratiques funéraires préhistoriques, inventaire et analyses de sépultures de la Région Rhône Alpes, thèse 1993

-       J. C. MICHEL : églises et chapelles de Claix, bulletin des AVG n° 31, 1993, pages 31 et 32

-       A. VERNEY : étude de la composition élémentaire d’un corpus d’objets base cuivre du bronze final des Alpes françaises, DEA, 1994

-       CAG 38/1, 1994, page 153

-       J. C. MICHEL : le rocher de Comboire de la préhistoire à aujourd’hui dans bulletin des AVG n° 39, juin 1997, pages 9 à 12

-       S. LANCEL : Hannibal, 1997, page 128

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, 1999, pages 19 et ss

-       J. C. MICHEL : Grenoble antique, 1999, pages 11, 12, 13 et 193

-       B. LISMONDE et A. DABURON, grotte des lucarnes, 2001

-       J. C. MICHEL : la voie romaine principale du Trièves de Cularo à Forum Iulii, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 7 et 8

-       J. C. MICHEL : monnaies antiques de la vallée de la Gresse, bulletin des AVG n° 50, octobre 2002, pages 109 à 111

-       J. C. MICHEL : Histoire de Claix, 2002, pages 11, 21 à 27 et 38 à 46

-       Sur les traces d’Hannibal, bulletin des AVG n° 51, juin 2003, page 21

-       J. C. MICHEL : de l’origine de nos paroisses, bulletin des AVG n° 53, 2004, page 22

-       Vassieux, sd, page 65

-       J. C. MICHEL : le rocher de Comboire fut-il un oppidum ? la Lettre de Claix Patrimoine et Histoire n° 37, septembre 2011, page 2

-       J. C. MICHEL : deux objets protohistoriques de Claix : l’épée de Pont de Claix et la hache de Cossey, revue des AVG n° 71, juin 2013, pages 45 et 46

-       R. PICAVET : archéologie de l’espace naturel sensible du Peuil à Claix (Isère), rapport final d’opération, mars 2017

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 170

-       Carte archéologique de la Gaule : l’Isère 38/4, 2017, pages 118 et 119

-       J. AYANT, P. BINTZ et alii : paléoenvironnement du nord Vercors du tardiglaciaire à l’holocène : palynologie de la tourbière du Peuil (Claix)… l’homme dans les Alpes, de la pierre au métal, 2018, pages 17 à 29

-       J. C. MICHEL : les fouilles archéologiques de Fernand Gautier à la Balme- sous-le-Moucherotte et à Château-Bouvier (Claix), revue des AVG n° 88, décembre 2021, pages 18 à 23

 

On pourra également se reporter à la rubrique « Carte archéologique de Claix » du présent site Internet.

 

 

CLAVANS-EN-HAUT-OISANS (canton d’Oisans-Romanche)

 

Epoque gallo-romaine : on a envisagé un compendium de la voie romaine de l’Oisans venant de Besse et se dirigeant vers Huez et la Garde par Clavans (de Clavis, clé ?) et le col de Sarennes.

 

Bibliographie :

 

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 15

 

CLELLES (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : on a découvert 2 haches polies néolithiques et un marteau poli (MD 67.3.30).

 

Protohistoire : aux environs de Clelles, on a découvert dans les années 1990 un trésor de monnaies gauloises comprenant une obole de Marseille et 29 monnaies gauloises en argent, certaines avec la légende DVRNACOS/DONNVS et DVRNACOS/AVSCRO (conservées au Musée Dauphinois).

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Fréjus, empruntée vraisemblablement par Lucius Munatius Plancus au Ier siècle avant notre ère. Un segment reste discernable au nord du hameau de Longepont.

Un vase romain du Ier siècle a été découvert en 1912 par H. MULLER avec d’autres fragments de tuiles déformés par l’usage du feu.

 

Bibliographie :

 

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 228

-       A. BOCQUET : catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois, 1070, page 41

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 27

-       J. C. MICHEL : les voies romaines du Trièves, bulletin des AVG n° 43, juin 1999, pages 23 et 24

-       Grenoble antique, 1999, page 131

-       J. C. MICHEL : la voie principale du Trièves de Cularo à Fréjus, bulletin des AVG n° 49, juin 2002, pages 11 et 13

-       J. C. MICHEL : préhistoire du Trièves, bulletin des AVG n° 54, 2004, page 8

-       Patrimoine en Isère : Trièves, 1996, pages 30 et 34

-       Patrimoine en Isère, le journal, n° 13, 2002, page 31

-       CAG 38/4, 2017, page 119  

 

CLONAS-SUR-VAREZE (canton de Vienne 2)

 

Préhistoire : une hache en pierre polie d’époque néolithique serait conservée dans une vieille maison du village.

Un fragment de pierre métamorphique a été trouvé 10 rue de Bourbourey, sur une ancienne terrasse du Rhône.

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune était traversé par la Via Agrippa de Vienne à Valence. Les traces de deux voies romaines ont été repérées sur des photographies aériennes. L’une est orientée sud-est et l’autre nord-sud. Au sol, des traces de dallages subsistent dans une propriété. De très nombreux vestiges antiques sont connus sur cette localité dont le nom pourrait provenir du patronyme Clavo (domaine de) :

 

Ø  sous le bourg actuel, emplacement d’une villa romaine, dite de Licinius, qui n’a livré qu’une partie du plan de la pars urbana. De l’église jusqu’au carrefour de la route du Pavé et de la route Sainte Marguerite, le logis de maître occupait un vaste rectangle de plus d’un hectare. La présence d’une mosaïque sous l’actuelle boulangerie montre qu’une aile du bâtiment se développait au nord. Un vaste péristyle pouvait se situer vers l’angle de la rue du 8 mai 1945 et de la rue des Platanes. Celui-ci était alimenté par un captage antique et un nymphée devait décorer la branche orientale. Une très belle salle, décorée d’enduits peints, a été dégagée en 1992. Les sols des principales pièces étaient très soignés. Une mosaïque de 9,50 m sur 7,10 m, altérée par une source, décorait la salle à manger. Des caissons hexagonaux représentaient un dieu océan. On ne connaît pas l’étendue du domaine qui devait se poursuivre jusqu’au plateau de la Louze. Un musée de site a été établi sur l’emplacement exhumé de la villa

Ø  la découverte en 1965 d’une très belle inscription, au lieudit Vauvillon, réutilisée comme fond de sarcophage tardif, donne peut être le nom de l’un des propriétaires de la villa : Licinius Macrinus. « P(ublio) LICINO M(arci) F(ilio) MACRINO / L(ucius) LICINIVS L(uci)F(ilius) BLAESVS / PATRVO » : « à Publius Licinius Macrinus, fils de Marcus, Lucius Licinius Blaesus, fils de Lucius, à son oncle ». Ce patronyme est sans doute à rapprocher de l’inscription de SAINT-AUPRE (infra), consacrée à Licinia Macrinula, vraisemblablement sa fille. A l’origine, cette inscription devait orner le linteau d’un mausolée funéraire situé sans doute à proximité du lieu de la découverte (aujourd’hui dans la cour du Musée Lapidaire de Vienne)

Ø  dans le bourg, en 1876, on a exhumé une mosaïque de couleurs bistres. A proximité étaient situées une canalisation romaine, une voie pavée et des urnes contenant des monnaies et une lampe en bronze

Ø  au lieudit Fontaine de Fond-Cavé, on a mis au jour un canal romain. 200 m au nord, lors de travaux de viabilisation d’un lotissement, on aurait aperçu une autre mosaïque

Ø  au lieudit Cumer, on a découvert, en 1936, des dalles de sarcophages et une voûte de canalisation

Ø  au lieudit Carnassière, on a trouvé une amphorette, une cruche en sigillée et des tegulae dont l’une avec la marque CLARIANA

Ø  au lieudit Bourbourey, emplacement d’un site à tegulae non loin d’une voie antique qui pouvait passer à l’emplacement de l’actuelle « rue de Bourboutey ». Le site a également livré des tessons de sigillée (entre 75 et 250), un fond de céramique estampillée VALLO, un mur antique et un sarcophage

Ø  aux lieudits la Reignie et Bois-Blanc, emplacement de sites à tegulae

Ø  au lieudit le Clos, emplacement d’un temple de 40 m sur 30 m découvert par photographie aérienne. On a trouvé sur le site plusieurs fûts de colonnes corinthiennes, une plinthe en pierre et de nombreuses tegulae. Au sud de ce site subsistent deux murs avec des fûts de colonnes de 2 m de hauteur et des enduits peints

Ø  au lieudit Pré-de-la-Croix, colonne anépigraphe de 1,30 m de haut

Ø  en 1995, rue de la Convention, on a exhumé un site gallo-romain et une monnaie de Néron

Ø  en octobre 1996, rue Sainte Marguerite, on a mis au jour plusieurs pièces d’apparat de la villa découverte antérieurement, avec plusieurs mosaïques, un hypocauste et des bassins du péristyle de la villa

Ø  la base de la croix de Grange-Basse est un remploi d’une colonne antique,

Ø  en 2022, 5 rue de la Convention d’autres parties de la villa ont été localisées.

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  à Vauvillon, emplacement d’une nécropole du Haut Moyen Âge

Ø  rue de la Convention, on a découvert une nécropole de même époque

Ø  en 1965, on a découvert fortuitement une sépulture en coffres de pierres remployant comme fond le linteau d’un mausolée antique (supra). D’autres trouvailles de sépultures avaient été faites en 1935, 500 m plus au nord. Il est possible qu’elles aient fait partie de la même aire funéraire

Ø  la Villa Davonacum est citée au Xe siècle

Ø  emplacement probable de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       L. DUGAS : notes historiques sur Saint-Maurice-l’Exil, 1924, page 7

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, 5Ve au XIIe siècle, TER 1977, page 18

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 85

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 177

-       P. BELLIN et S. LEIGNIEL : des nouvelles de l’art schématique dans le Sillon Rhodanien (Clonas-sur-Varèze), Art rupestre, bulletin du GERSAR n° 24, 1985, pages 53 et 54

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 342

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 133 et 134

-       F. DORY : inventaire archéologique et voies antiques du Viennois occidental, mémoire de maîtrise 1988, pages 26 à 30

-       F. DORY : contribution à l’inventaire des sites gallo-romains du Bas Dauphiné, la Pierre et l’Ecrit, 1990, pages 223 et 224  

-       CAG 38/1, 1994, pages 114 et 115

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 1996

-       Patrimoine en Isère, le journal, décembre 1996, pages 4 à 6

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 59

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 138 et 139

-       Patrimoine en Isère, pays de Roussillon, 2003, pages 16, 21 et 31 à 33

-       ILN, V, 1, 2004, n° 299, pages 347 et 348

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 231 et 232

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 39

-       SRA Rhône-Alpes : 2006-2, page 146

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les Patrimoines, 2009, pages 33 et 38

-       CAG 38/4, 2017, pages 119 à 123   

 

COGNET (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : passage de la voie romaine de Grenoble à Gap. A 80 m en aval du pont actuel de Cognet, vers le barrage, subsiste la culée gauche de l’ancien pont romain qui permettait à la voie antique de franchir le Drac. La Dauphiné Béatrix légua en 1228 la somme de 10 sols pour l’entretien de ce pont qui subsista jusqu’au XVIIe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       V. MIARD : la Mure et la Matheysine a travers l’histoire, 1965, pages 37 et 297

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 91

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 428

-       CAG 38/1, 1994, page 102

-       Mémoire d’Obiou, 4, 1999, pages 48 et 49

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Gap (inédit).

 

COGNIN-LES-GORGES (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Préhistoire : en 1969, sur un cône d’éboulis, au bout d’un chemin perpendiculaire à la route, on a découvert des éclats de silex d’époque néolithique.

 

Protohistoire : la grotte du Nant dite aussi des Fées a livré de la céramique fragmentée d’une quarantaine de vases, une perle de verre bleu et des restes métalliques du Bronze final (hache, poinçon, bracelet) conservés au MAN ainsi qu’une hache à bords droits.

 

Epoque gallo-romaine : dans les gorges du Nant, dans le lit du torrent, on a découvert à plusieurs reprises au XIXe siècle des solidi des règnes de Valentinien, Gratien, Théodose et Honorius. On n’a jamais pu découvrir le gisement exact de ce trésor dont l’éparpillement dans le lit du Nant est sans doute du à des éboulements de rochers (voir aussi MALLEVAL, infra).

La grotte du Nant a livré quelques monnaies et une lampe à huile à trois becs (au Musée des Antiquités Nationales).

 

Bibliographie :

 

-       A. BLANCHET : les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en Gaule, 1900, pages 153 et 154

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 230

-       X. LORIOT et B. REMY, corpus des trésors monétaires de la France, 1988, page 43

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 294

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 89 et 90

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 242

-       CAG 38/1, 1994, pages 158 et 159

 

COLOMBE (canton du Grand-Lemps)

 

Protohistoire : tradition d’emplacement d’un « vicus gaulois » (sic) sur les flancs du coteau dominant Grand Colombe et le Drevon.

 

Bibliographie :

 

-       L. CORTES : Colombe, manuscrit dactylographié sd, ADI 2 J 773

-       Renseignements G. DREVET

 

COMBE-DE-LANCEY (la) (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : emplacement supposé d’une petite ferme gallo-romaine au lieudit le Villard.

 

Bibliographie :

 

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 321

 

COMMELLE (> Porte-des- Bonnevaux) (canton de Bièvre)

 

Protohistoire ? : aux Blaches Nord, un cliché IGN de 2003 laisse apparaître une structure circulaire de 18 m de diamètre.

Aux Grandes-Terres, deux structures analogues sont signalées.

 

Epoque gallo-romaine : des traces de drainages antiques auraient été repérées.

Des colonnes auraient été découvertes entre Commelle et Longechenal.

En 2005, des tegulae ont été observées aux Grands-Prés.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Comella est mentionnée dans un acte d’octobre 941

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1152

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988

-       CAG 38/4, 2017, pages 124 et 125

 

CORBELIN (canton de Morestel)

 

Préhistoire : au lieudit les Masures on a découvert un talon de hache polie d’époque néolithique.

 

Protohistoire : au Grand-Marais, on a trouvé, au milieu du XIXe siècle et à la fin des années 1990, des tessons et des éléments de parure (aujourd’hui au musée d’Aoste) attribuables à la Tène finale.

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Corbelius (domaine de).

Vers le lieudit la Chèvre, passage présumé du compendium d’Aoste à Lyon et vers Artacot, passage de la voie de Vienne à Chambéry.

L’inscription à « CAIVS AQVILLUS PRISCVS » attribuée par le CIL à Corbelin relève en fait de la commune des AVENIERES (supra).

Au lieudit le Molard, sur la limite communale avec la Bâtie-Montgascon, existeraient des restes d’aqueduc.

Au lieudit Grand-Marais, emplacement de deux sites gallo romains distincts :

 

Ø  le premier, datable du Haut-Empire, a livré des fragments de tegulae, de la sigillée, des morceaux d’anse d’amphore, un peson à rouelle et divers tessons des Ier et IIe siècles.

Ø  Le second, datable du Bas-Empire, situé aux Masures a livré une monnaie de Gratien, une tête de lion en bronze moulé des IIIe et IVe siècles (extrémité d’un timon ou décor de mobilier, aujourd’hui au musée d’Aoste), deux poids en plomb, des fragments de céramique commune, un morceau de vase en pierre ollaire, une monnaie du Bas-Empire et une perle bleue.

Le musée d’Aoste conserve également une épée ployée découverte en avril 1999.

 

Haut Moyen Âge : les sites du Grand-Marais et des Masures ont également livré 130 tessons de céramique datés des VIe et VIIe siècles.

Une église est mentionnée en 960.

 

Bibliographie :

 

-       P. SAINT OLIVE : la voie romaine de la Tour-du-Pin au Guiers, Evocations 1946

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 88

-       Renseignements G. DREVET, 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 55

-       Archéologie chez vous n° 8, 1990, page 11

-       CAG 38/2, 2017, pages 185 à 188

 

CORDEAC (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : on a supposé que le nom de la commune pouvait provenir d’un patronyme romain : Cordidius (domaine de).

Passage supposé d’une voie romaine venant de Mens.

 

Haut Moyen Âge : un « poignard arabe » aurait été trouvé au pied de la Grotte des Sarrasins.

A Puy Boson, emplacement de motte castrale, site du château primitif mentionné en 1000.

A Troussepaille, à 1064 mètres d’altitude, motte tronconique fossoyée de 10 mètres de hauteur avec basse-cour.

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms et des villages de France, 1981, page 89

-       L. CAILLET : la Mure d’Isère, 1960, page 83

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, page 34

-       Mémoire d’Obiou, n° 5, 2000, page 41

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 675

 

CORENC (canton de Meylan)

 

Préhistoire : sur les flancs du Mont Rachais, H. MULLER a découvert un petit silex grossièrement taillé, d’époque mésolithique.

Au sommet du Mont-Rachais, il a mis à jour les traces d’un petit refuge occupé du chalcolithique à l’époque gallo-romaine.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont connus :

 

Ø  F. BARATIER pensait que le mamelon sur lequel est édifiée l’église avait toujours été consacré au culte car, sinon, cet emplacement remarquable aurait servi à l’édification d’un château ou d’une maison forte. Selon lui, il y aurait eu, à l’origine, un temple gallo-romain, transformé au IVe ou au Ve siècle en église chrétienne. On y aurait découvert des murs antiques et une sépulture en coffre réalisée avec des moellons de tuf

Ø  en 1857, on signale à la Mairie une inscription aujourd’hui perdue : « (hic requiescit in pace ?) / BONE MEMORIAE ». Rangée à tort parmi les inscriptions paléochrétiennes (cf. infra), elle est attribuée par B. REMY (ILN Vienne) à l’époque romaine

Ø  vers Arvilliers, aberrance présumée de la grande ferme gallo-romaine de Meylan

Ø  les auteurs anciens (notamment PILOT)  considéraient que la Tour des Chiens avait été édifiée sur une « tour à signaux antiques ». On a découvert sur le site un peson de tisserand en terre cuite et un as du IIe siècle

Ø  à Bouquéron, on a trouvé une lampe à huile en céramique commune du IIIe siècle

Ø   H. MULLER considérait que le refuge protohistorique du Mont Rachais, ainsi qu’un autre refuge situé non loin, avaient servi de refuges temporaires au IIIe siècle

Ø  le Chemin de l’Empereur, voie romaine du Grésivaudan de Grenoble à Chambéry passait vraisemblablement à Montfleury, sans doute auprès de l’ancienne « Croix de Montfleury » connue dès le XIVe siècle

Ø  le nom du hameau disparu du Villard pourrait évoquer un habitat antique.

 

Haut Moyen Âge : sur le site de l’église on a trouvé un fragment d’épitaphe paléochrétienne : « BONAE MEMORIAE » qui avait été datée par E. Le BLANT au Ve ou au VIe siècles (voir aussi ci-avant). S’agit-il de la même inscription lue différemment ou d’une autre ?

A Montfleury, en 1937, on a découvert deux sépultures en coffres de lauzes.

Le nom de Corenc – Corennum – apparaît dans le testament du Patrice d’Abbon du 5 mai 739 par lequel ce riche propriétaire Franc, possesseur de vastes domaines, lègue au monastère de la Novalaise, entre autres biens, ceux qu’il possédait à Corenc.

 

Bibliographie :

 

-       Congrès scientifique de France, 24, 2, 1857, page 673

-       J. J. A PILOT : le château d’Arvilliers, 1867

-       Testament d’Abbon dans J. MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble, 1869, page 37

-       CIL XII, 1888, n° 2308

-       E. LE BLANT : nouveau recueil des inscriptions de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1892, page 149

-       P. THEVENON : rapport sur les découvertes de 1947 à la Tronche, BMG R 90773, f° 236-242

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 91

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 177 et 196

-       Archéologie chez vous n°3, 1984, page 14

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 71

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la révolution carolingienne, XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 238, page 625

-       CAG 38/1, 1994, pages 168 et 169

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 435, pages 137 et 138

-       F. BARATIER : notes sur Corenc, sd

-       CAG 38/4, 2017, page 125

-       J. C. MICHEL : le testament d’Abbon, 2023 (à paraitre)

 

 

CORNILLON-EN-TRIEVES (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Cornelius (domaine de).

Passage supposé d’une voie romaine se dirigeant sur Mens.

Un habitat gallo-romain (tuiles, céramiques, monnaies) a été découvert au lieudit Chantelouve.

 

Haut Moyen Âge : selon G. de MANTEYER, l’ancienne église de Petit Oriol remontait au Ve siècle.

 

Bibliographie :

 

-       G. de MANTEYER : les origines chrétiennes de la Seconde Narbonnaise, 1924

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 89

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 64

-       Patrimoine en Isère, Trièves, 1996, pages 34 et 36

-       J. C. MICHEL : Cornillon-en-Trièves, revue des AVG n° 79, 2017, pages 14 sq

 

CORPS (canton de Matheysine-Trièves)

 

Préhistoire : une hache polie du néolithique a été trouvée près de Corps.

 

Protohistoire : dans une sépulture on a découvert une épée du Bronze final.

 

Epoque gallo-romaine : divers indices sont connus :

 

Ø  on indique généralement que le nom de Corps serait issu de Campus Corvus, le Camp du Corbeau, situé à la rencontre de deux voies romaines. Mais les Tricorii, lors de la conquête romaine, occupaient vraisemblablement le site de Corps. Peut-être la deuxième syllabe de leur nom est-elle à l’origine de Corps ?

Ø  selon DURAND, une voie romaine se dirigeait sur Mens et passait vers la Fontaine Neuve, descendait vers Saint-Brême et franchissait le Drac sur un pont dont les traces auraient été anciennement vues

Ø  au XIXe siècle, au Clos, on aurait découvert des tombeaux renfermant des lacrymatoires, des petites poteries, une monnaie de Commode et un vase en métal contenant des petits bronzes du IIIe siècle

Ø  un habitat gallo-romain est pressenti dans le bourg même

Ø  près du centre nautique du Sautet, en 2003, on a découvert fortuitement en un lieu habituellement immergé, de la céramique sombre ou claire, près de 25 tessons sigillés du Ier au IIIe siècle et des tegulae. Ce site atteste d’un habitat (ou d’une mansio) près d’une voie de circulation

Ø  au lieudit les Routes, carrefour des voies antiques de Chorges, Pellafol et Pont-Haut.

 

Haut Moyen Âge : Corps est cité dans le testament d’Abbon de 739.

En 1885, on aurait mis au jour une sépulture carolingienne avec des monnaies de 920 et une épée de guerrier.

 

Bibliographie :

 

-       Testament d’Abbon dans J MARION : cartulaires de l’église cathédrale de Grenoble dits « cartulaires de Saint Hugues », 1869

-       J. ROMAN : les routes romaines à travers les Alpes, 1903, page 257

-       DURAND : notes sur l’histoire de Corps, 1911

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 31

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 152

-       Grenoble antique, 1999, page 192

-       Mémoire d’Obiou, n° 11, 2006, pages 62 à 66

-       Patrimoine en Isère, 2006, page 30

-       CAG 38/4, 2017, page 125

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, page 16  

 

CORRENCON-EN-VERCORS (canton de Fontaine- Vercors)

 

Préhistoire : au dessus du lotissement des Trois-Fontaines, pierre dite Menhir de Corrençon.

En 2021 et 2022, des fouilles à la Balme de l’Escargot en forêt de la Loubière ont livré un gisement paléontologique d’ours des cavernes (- 50 000 ans).

 

Protohistoire : selon A. BOQUET, un rocher du Champ de la Bataille, au bord du GR 91, porterait des signes (cercle à 6 rayons) rappelant une religion fondée sur le culte solaire, venue d’Europe Centrale vers 1400 avant notre ère.

 

Epoque gallo-romaine : le territoire de la commune était traversé par une voie joignant Grenoble à Die, encore appelée au Moyen Âge Avia Publica. Du Pas de l’Ane, cette voie devait passer à la Fleur du Roy, au hameau des Martins puis se poursuivre par la Font de la Maie.

On a vu dans le nom de la commune le patronyme Corentius mais l’ancien nom de Corrençon – Eycoranzone en 1339 – laisse davantage penser à une limite antique possible : Equoranza synonyme de Fines (voir à cet égard les réflexions à propos du Mur des Sarrasins de CHATEAU-BERNARD).

 

Haut Moyen Âge : le Mur des Sarrasins est traité à la commune de CHATEAU- BERNARD (supra).

 

Bibliographie :

 

-       F. CAMOIN : Villard-de-Lans, son histoire, son site, 1955

-       P. BELLIN : signe gravé de l’âge des métaux à Corrençon-en-Vercors, SPF, 64, 1967, pages 125 à 127

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 231

-       GALLIA préhistoire, 7 23, 1980, fascicule 2, page 505

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 90

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 239

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 347

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 20

-       Grenoble antique, 1999, pages 144 et 195  

-       J. C. MICHEL : la Via Publica du Vercors (inédit)

-       C. GRIGGO : rapport de la fouille programmée de la Balme de l’Escargot, 2021

-       ADLFI Informations Auvergne-Rhône-Alpes, 2021 et 2022

 

COTE-SAINT-ANDRE (la) (canton de Bièvre)

 

Préhistoire : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  une hache en pierre polie, découverte en un lieu non précisé, est citée par le Dictionnaire de la Gaule

Ø  plusieurs autres haches – dont une à bords droits – sont également citées

Ø  selon CHANTRE, un ancien dolmen, situé à proximité de la gare du Rivail, aurait été détruit au début du XIXe siècle

Ø  en 1950, le long de la route de Brézins, on a trouvé un galet en quartzite du paléolithique inférieur

Ø  aux Noiles nord, vers 1985 on a découvert une lame polie en roche verte d’époque néolithique

Ø  au Rival, en 2008, on a trouvé une lame polie en serpentine du néolithique

Ø  en 2013, au lieudit Rival-Olagnières, une fouille sur 25 000 mètres carrés a révélé un occupation néolithique.

 

Protohistoire : le Mas-de-Garchat, au sud du bourg, aujourd’hui « le Rival et la Gare » a livré en 1888, immédiatement à l’ouest du vieux chemin de Bressieux à la Cote Saint André un témoin exceptionnel : un char processionnel : dès 1867, E. CHANTRE signalait à cet endroit plusieurs grosses pierres (il parle de dolmen) et indique que plusieurs personnes lui ont dit avoir vu extraire de ce « caveau » des corps humains, des poteries et autres objets. Plus vraisemblablement, il s’agissait d’un tumulus dont l’arasement a permis la découverte de quatre roues en bronze, d’un seau (situle) et d’un bassin également en bronze, ainsi que de morceaux de bois vermoulu. Dès 1889, ces objets ont été déposés au musée de Lyon. Ils sont aujourd’hui exposés au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Fourvière. Les roues ont un diamètre de 51 cm avec six rayons et jante évidée. Le seau, restauré, à 64 cm de hauteur et un diamètre de 44 cm à l’ouverture pour 26 cm à la base. Le bassin, également restauré, est une calotte sphérique de 32 cm de diamètre et de 5 cm de profondeur. Le faible diamètre des roues, leur poids considérable (15 kg), leur décoration pompeuse et leur association avec le seau montrent que ce n’était ni un véhicule à usage domestique ni un engin de guerre mais un support mobile de vase. Pour CHAPOTAT il s’agissait d’un char de culte solaire qu’il date de l’époque du Hallstatt vers 700 avant notre ère. A. BOCQUET propose quant à lui une date de fabrication des roues de 800 avant J. C. et, pour la situle la fin du VIe siècle avant notre ère. Les fragments de bois ont été datés par dendrochronologie de 745 – 735 avant notre ère. De ce fait il pense que ce char a été montré aux populations locales

C’est le témoin le plus tardif d’un rite né au Xe siècle avant J. C. dans l’ambiance religieuse de l’âge du Bronze.

A la même époque, sous un autre tumulus on a exhumé une épée en fer cassée en trois morceaux et une hache en fer à douille.

Dans une vigne située non loin de la voie romaine, on aurait découvert à une date qui n’est pas précisée une pièce de Carthage du IIIe siècle avant notre ère et une pièce de Numidie du IIe siècle avant notre ère.

En 2004, au lieudit Verrière on a découvert 4 anneaux en bronze.

En 2008, on a retrouvé en prospection le site de la découverte du char en bronze. Il y aurait eu en fait 3 tumuli au Mas-de-Garchat.

En 2009, chemin de Passelière on a repéré six structures sub rectangulaires avec des foyers à pierres chauffantes et un tesson du Bronze final : s’agissait-il d’un lieu de rassemblement festif du VIIIe siècle avant notre ère ?

La même année, des fouilles effectuées à la ZAC du Rival-Olagnières ont révélé un vaste établissement de l’âge du Fer.

En 2011 au Rival, on a découvert deux ensembles de structures de l’époque de Hallstatt avec 52 foyers à pierres chauffantes.

En 2013, à la ZAC du Rival-Olagnières, une fouille sur 25000 m2 a révélé 12 bâtiments sur solins de galets, 21 constructions sur poteaux, 52 silos, 250 fosses, 34 dépotoirs et 750 trous de poteaux, pour l’essentiel de l’époque de Hallstatt.

Une hache à bords droits du Bronze final est signalée.

 

Epoque gallo-romaine : certains auteurs ont pensé que le site de la Côte-Saint-André avait pu être une mansio sur la voie de Vienne à Grenoble (ou du moins de son compendium par Ornacieux). Le Grand-Chemin témoignerait du tracé de cette voie.

La Côte Saint André a livré de nombreux vestiges gallo-romains :

 

Ø  En 1662, au Mas-Martel, on aurait trouvé un vase rempli de « médailles et monnoyes des anciens empereurs de Rome ». Celles ci furent dispersées

Ø  au XVIIIe siècle, près du Rif du Soulier on a exhumé des tuiles estampillées CLARIANVS et des monnaies dont une à l’effigie de Plautilla Augusta, épouse de Caracalla

Ø  en 1810, à deux kilomètres du bourg, on aurait découvert une « salle de bains » et une monnaie en or de Dioclétien

Ø  CHANTRE indique que l’on a trouvé au Chuzeau, en 1852 ou en 1854, un sarcophage en plomb renfermant deux petites urnes et des restes de construction romaine.

Ø  la même année au Mas-de-Paradis (aujourd’hui 72 avenue C. Rocher) on aurait mis au jour, parmi les restes d’une construction ayant livré des outils agricoles, un sarcophage en plomb (s’agit-il de la même trouvaille que celle faite à Chuzeau ?)

Ø  en 1854, au lieudit la Tuilerie, on aurait exhumé plusieurs vases en sigillée

Ø  en 1869, en un lieu non précisé, on a trouvé une bague en or à chaton ovale avec inscription BRVTVLLI

Ø  au lieudit Poulardière, au quartier de Saint-Corps ou encore  Saint Laurent de Corps, on aurait retrouvé des sépultures avant la dernière guerre.

Ø  en septembre 1976, on a mis au jour à l’intérieur de l’ancienne église une épitaphe romaine : «  IIII NON SEPT / OB GAVTERIVS / SACRISTA J D R / CEDEI TA B R T / SB » : « le 4 des nones de septembre est mort Gautherius ». Cette inscription est datée de la fin de la Tétrarchie (JDR = Jovio Diocletiano regnante)

Ø  vers le Rif du Soulier, on signale la découverte de tegulae signées CLARIANVS, des monnaies et la trace d’un habitat tardif (IVe, Ve siècles)

Ø  provenant d’une vigne située non loin de la voie romaine (supra), on aurait découvert également une monnaie de Tetricus

Ø  en maints endroits, on signale des tegulae et des céramiques estampillées OF COCI et OF SCOT(i) aujourd’hui dans en collection particulière à Montélimar.

Ø  Vers 1997, on a trouvé deux monnaies, l’une de Crispina Augusta et l’autre de la fin du IIe siècle

Ø  A la Magdelaine, en 2005 et en 2009 on a repéré un site à tegulae avec des fragments de vase en pierre ollaire, une panse d’amphore et des scories

Ø  Au Soulier en 2013 on a découvert des tegulae, des tessons de céramique, une panse d’amphore et 4 fragments de meule tournante à bras.

L’idée d’une « centuriation » de la plaine de Bièvre, émise en 1974 par J. SOYER, est aujourd’hui abandonnée. Celle-ci disait avoir reconnu les traces d’un centuriation romaine très nette où tous les habituels découpages apparaissaient, de l’actus à la centurie. Cependant, malgré la régularité du parcellaire et certaines coïncidences de distances, l’existence d’une cadastration parait bien douteuse.

 

Haut Moyen Âge : au XIXe siècle, on a découvert, près du château, une tablette de marbre paléochrétienne avec inscription : « HIC REQVIESCIT IN PACE / DVLCITIVS QVI VIXIT ANN(os) / VII DI(es) XX ET III RESURREC / TVRVS IN CHR(ist)O » : « ici repose en paix Dulcitius qui vécut 7 ans et 23 jours et qui ressuscitera dans le Christ » (Ve siècle). L’inscription est aujourd’hui conservée au cloître de Saint-André- le-Bas à Vienne.

Le site du Rival-Olagnières a également livré un établissement mérovingien du VIIe siècle, les traces de deux bâtiments d’époque carolingienne et une nécropole de 61 tombes.

 

Bibliographie :

 

-       V. TESTE : inscriptions chrétiennes du Ve siècle découvertes à la Côte Saint André, 1854, pages 489 à 491

-       E. LE BLANT : inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au VIIIe siècle, 1856-1865, II, n° 466

-       A. ALLMER et A ; de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 445, 1056, 1369 et 1943

-       CIL XII, 1888, n° 2190, 5686-246, 5686-797 et 5692-1

-       P. CHANLIAUX : les antiquités de l’Allobrogie, 1890, pages 3 à 49 et 221, 222

-       J. DECHELETTE : manuel d’archéologie protohistorique ou celtique, 1910, pages 291 à 296

-       J. IMBERT : histoire de la Côte-Saint-André, 1944

-       H. CUCHERAT : une intéressante trouvaille dauphinoise peu connue : le char de bronze de Saint-Siméon-de-Bressieux (sic), Evocations, 1949, pages 407 à 410

-       G. CHAPOTAT : le char processionnel de la Côte-Saint-André, GALLIA XX, 1, 1962, pages 33 à 78

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 35 et 36

-       J. SOYER : la centuration de la plaine de la Côte-Saint-André, 99ème congrès des sociétés savantes, 1977, pages 281 à 286

-       B. BLIGNY : le diocèse de Grenoble, 1979, page 18

-       A. BOCQUET : aperçu sur les rapports entre les Alpes françaises et l’Italie du néolithique à l’âge du Fer dans 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983, page 75

-       F. DESCOMBES : recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures à la renaissance carolingienne, XV, Viennoise du Nord, 1985, n° 225 pages 605 à 607

-       Histoire des communes de l’Isère, 1, 1987, page 211

-       Correspondance de M. J. CARRAZ-BILLAT du 19 janvier 1987

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 105 et 106

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, V, 2, 1988, page 43

-       Dictionnaire archéologique de la France, 1, 1990, pages 183 et 184

-       Les premiers princes celtes (2000 à 750 avant J. C.), 1990, pages 35 à 37

-       W. MEYER : l’ancien arrondissement de Saint-Marcellin à l’époque gallo- romaine, inventaire d’archéologie rurale, 1992, pages 159 à 163

-       Les plus beaux sites archéologiques de la France, 1993, page 185

-       CAG 38/1, 1994, pages 60 et 61

-       Atlas du patrimoine de l’Isère, 1998, page 33

-       Le château de Bressieux, 1999, page 10

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2009, pages 80 et 81

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2010, pages 82 et 83

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2011, pages 103 et 104

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2014, pages 99 à 102

-       CAG 38/4, 2017, pages 125 à 140

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Grenoble à Vienne par Ornacieux (inédit)

 

COTES-D’AREY (les) (canton de Vienne 2)

 

Haut Moyen Âge : divers vestiges sont signalés :

 

Ø  au lieudit Saint-Martin, emplacement présumé d’une basilique construite en 857 par un nommé Mauring

Ø  au lieudit Saint-Mamert, on a exhumé une sépulture carolingienne

Ø  un acte de février 918 (ou 919) mentionne la cession d’un champ et d’une vigne à Villa Arelo

Ø  la chapelle Saint Mamert – du vocable du saint évêque de Vienne, instituateur des rogations en 468 est citée dès 978

Ø  diverses chartes de la fin du Xe siècle attestent l’existence de la villa.

 

Bibliographie :

 

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 1031

-       P. de CARBONNIERES : inventaire d’archéologie rurale dans le Viennois, du Ve au XIIe siècle, TER 1977

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 178

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 163

 

COTES-DE-CORPS (les) (canton de Matheysine-Trièves)

 

Epoque gallo-romaine : tradition de voie romaine de Grenoble à Gap par la Matheysine. Au hameau du Villard, tradition de villa rustica.

 

Bibliographie :

 

-       E. PILOT de THOREY : dictionnaire topographique de l’Isère publié par U. CHEVALIER en 1920, page 370

-       Histoire des communes de l’Isère, 1988, page 160

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de la Matheysine, revue des AVG n° 84, 2019, page 16 

 

 

COUBLEVIE (canton de Voiron)

 

Préhistoire : en 1970, au lieudit Barthelon on a découvert des éclats de silex d’époque néolithique.

En 1971, au lieudit le Pillet ce sont des éclats et des nucleus néolithiques qui ont été trouvés sur une petite éminence.

 

Epoque gallo-romaine : on a vu dans le nom de la commune le patronyme Scopillius (domaine de).

Au début du XXe siècle, la reconstruction partielle de l’église a mis au jour l’emplacement d’une villa gallo-romaine.

En 1902 au lieudit Paviot, au cours de travaux de rectification d’un vieux chemin, on a mis au jour une hipposandale (cette découverte s’est peut être située sur la commune de Voiron).

On signalera la présence d’un lieudit Grand Pré.  

 

Haut Moyen Âge : la tête dite « de Charlemagne » encastrée dans le mur de clôture de la maison forte de Dorgeoise ne serait, en fait, pas antérieure au XIIIe siècle.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations 1960, pages 123 à 125

-       G. FAUCHON : le pays voironnais, 1968, page 14

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 90

-       Archéologie chez vous n° 1, 1982, pages 18 et 43

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 262

-       Site Internet d’A. BOCQUET, 2006

 

COUR-ET-BUIS (canton de Roussillon)

 

Protohistoire : en 1902 on a découvert une hache à talon sans décor du Bronze moyen.

 

Epoque gallo-romaine : la voie romaine de Grenoble à Vienne passait sur le territoire de la commune.

L’un des aqueducs de Vienne aurait été repéré sur la commune (non confirmé dans la CAG 38/3)

Une inscription latine (d’époque romaine ?) provenant de Sainte Catherine aurait été enchâssée dans la chapelle de la Vierge lors de la construction de la nouvelle église.

 

Haut Moyen Âge : la Villa Curtis est citée au IXe siècle et la Villa Buxio au siècle suivant.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LANFREY : noms anciens des paroisses des communes du département de l’Isère, 1937, page 36

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 233

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 94

-       Histoire des communes de l’Isère, I, 1987-1988, page 172

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 42  

 

COURTENAY (canton de Morestel)

 

Protohistoire : une sépulture a fourni deux bracelets en bronze ouverts de l’époque de Hallstatt

A 1 km au nord de Chanizieu, une butte circulaire de 15 m de diamètre et 2 m de hauteur serait un tumulus.

 

Epoque gallo-romaine : la commune, très vaste, (dont le nom pourrait être issu du patronyme Curtenus) était sillonnée par trois voies antiques, dont le compendium d’Aoste à Lyon, qui se coupaient au lieudit Trevoz, au sud-ouest de celle-ci. De nombreux vestiges gallo-romains sont connus :

 

Ø  au château de Montchalin est conservé un cippe dédié aux dieux manes qui était anciennement dans le chœur de l’église : « D (ascia) M / ET MEMORIAE AETERNAE / VITELLI DEXTRIANI / VITELLIVS SILVINVS / PATER FILIO / (pie)NTISSIMO / MEMORIAM FIE PAECEPTIS » : « aux dieux manes et à la mémoire éternelle de Vitellius Dextrianus, Vitellius Silvinus, son père, à son fils excellent. En sa mémoire l’exécution (de ce monument) a ordonné »

Ø  sur le bord sud ouest du plateau d’Alaize, un replat jonché de tegulae marque l’emplacement d’un habitat antique installé au sommet du talus d’éboulis et adossé au rocher

Ø  deux pesons de tisserand du Ve siècle ont été exhumés à Lancin ainsi qu’un vase en sigillée marbrée du Ier siècle, une assiette, une coupe en sigillée et des tegulae

Ø  la chapelle Saint Roch recouvre partiellement une villa romaine et une nécropole de même époque qui a livré un peson de tisserand, de la céramique sigillée du Ier siècle, de nombreux fragments de tuiles, un anneau en bronze et un mobilier funéraire du IIe siècle. Un fragment de meule en basalte en remployé dans la maçonnerie de l’édifice

Ø  des sites d’habitat ont été localisés près de la nécropole de la Roche, au lieudit le Marché, à Bleton, à Bouclieu et à Fezillière

Ø  des monnaies du IVe siècle ont été trouvées au lieudit Boulieu

Ø  une tête de lion est encastrée dans le mur extérieur d’une propriété à Tirieu

Ø  le long du chemin de Lancin à l’étang de la Traille, tegulae échelonnées sur plus de 3 hectares

Ø  En 1988, au lieudit Pré de Planchue, une prospection amis en évidence un site de villa

Ø  au Molard la Cour, en 2002, on a découvert un site occupé du début de notre ère au Moyen Âge.

Ø  En 2013, au lieudit les Plagnes on a découvert d’importants vestiges, peut-être la pars rustica d’un domaine occupé du Ier siècle au IVe siècle,

Ø  En 2022, 7 sites inédits ont été découverts dont une possible villa au lieudit les Moloz.

 

Haut Moyen Âge : Courtenay devait comporter une importante population fixée aux confins de l’Isère, du Rhône et de l’Ain car une dizaine de nécropoles (quinze selon R. GOMOT) ont été découvertes sur son territoire :

 

Ø  à Chanizieu, avec des types très rares d’inhumations mérovingiennes,

Ø  à la Roche, avec sept coffres en dalles découverts en 1985 et six autres en 1973,

Ø   à Catogane, avec des sépultures en coffres de dalles longues et fines, de plan rectangulaire,

Ø  à Fontanille, avec trois coffres de dalles,

Ø  à la Grande-Terre, très importante nécropole du Ve siècle mise à jour en 1964 ; les inhumations sont typiquement burgondes et certaines sont doubles. Elle a livré une fibule burgonde

Ø  à Poleyrieu avec trois coffres de dalles,

Ø  aux Abymes avec des coffres de dalles petites et épaisses,

Ø  à la Botte, avec des coffres de dalles

Ø  à Saint-Roch, près de la chapelle, avec coffres en dalles

Ø  près de l’église avec coffre de plan rectangulaire en dalles calcaires.

Une charte du 28 septembre 855 signée du roi Charles restitue à l’église de Lyon la villa Cortenacum.

 

Bibliographie :

 

-       CIL XII, 1888, n° 2380

-       U. CHEVALLIER : Regeste supplémentaire, 1926, n° 11

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 79

-       Groupe Archéologique de Bourgoin : le cippe de Courtenay, Evocations, octobre 1961, pages 10 à 12

-       R. GOMOT : à Courtenay, la chapelle Saint Roch, Evocations, novembre 1965

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 234

-       R. GOMOT : les tombes à double inhumation, Courtenay, Isère, Evocations, octobre 1972

-       M. C. BAILLY-MAITRE : les sépultures à inhumation du Bas Dauphiné au Haut Moyen Âge, 1979, n° 1, pages 88 à 90

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 93

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, pages 178 à 180

-       Archéologie chez vous n° 2, 1983, pages 10 et 17

-       Correspondances de M. R. GOMOT des 4 juin et 27 juin 1986

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, page 283

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, pages 39 et 40

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2004, pages 84 et 85

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 568, pages 237 et 238

-       La Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 248 et 249

-       J. FILLEAU : dictionnaire toponymique des communes de l’Isère, 2006, page 42

-       CAG 38/2, 2011, pages 188 à 194

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2013, page 129

-       ADLFI Auvergne-Rhône-Alpes 2022  

 

CRACHIER (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Protohistoire : au lieudit Etang de Vercère on a découvert sept grandes épingles de l’époque du Bronze moyen final.

 

Epoque gallo-romaine : selon P. H. BILLY, le nom de la commune viendrait du patronyme Crapius (domaine de).

Au lieudit Grand Plan à un kilomètre au sud de Crachier, d’importantes substructions ont été fouillées au XIXe siècle, en 1958 et en 1976. La fondation de cet établissement dont la destination est imprécise (relais hôtelier ?) parait se situer vers le milieu du Ier siècle. Il a livré des colonnes, des plaques de marbre, des tubes d’hypocauste, un moulin à bras, trois petites statues en bronze dont une à Junon, beaucoup de monnaies, un « verre à gladiateurs » et des fonds de poteries Allobroges estampillées (m)ARCVS, (ma)RTINVS, (mas)CVRIVS et (sev)VO. La destruction du site parait remonter au VIe siècle.

Au lieudit le Marinier, présence d’un four identique à celui de BONNEFAMILLE.

En 2008, à Plan, un grand épandage de tuiles romaines et de moellons a été noté.

 

Haut Moyen Âge : nécropole burgonde avec ré inhumations.

Le site de Plan a livré des tessons d’époque carolingienne.

Au lieudit la Seigleresse, découvertes anciennes de sépultures en coffres de lauzes.

 

Bibliographie :

 

-       J. B. LAMBERT : notice sur Saint-Agnin près de Bourgoin, 1889

-       J. CHAUFFIN : une station gallo-romaine de bonne époque : Plan, Evocations, octobre 1958, pages 10 à 15

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations janvier février 1959, page 79 et janvier mars 1981

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 94

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les campagnes des Alpes françaises du nord, 1983, page 180

-       Groupe Archéologique de Maubec : le site gallo-romain de Plan, Evocations, juillet 1983

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987 pages 77 et 78

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 75 et 76  

-       A. BOCQUET et L. HAUSSMAN, SPT T 98, 2001, n°2, pages 299 sq

-       A. BOCQUET : un grand moment de notre histoire, il y a 3300 ans, la Pierre et l’Ecrit, 17, 2006, pages 13 et 14

-       CAG 38/2, 2011, pages 194 et 195

 

CRAS (canton du Sud-Grésivaudan)

 

Epoque gallo-romaine : le nom de la commune provient-il du patronyme Crassus ?

 

Bibliographie :

 

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 94

 

CREMIEU (canton de Charvieu-Chavagneux)

 

Préhistoire : les grottes de Beptenaz ont livré des restes d’époque mésolithique. La grotte supérieure, fouillée en avril 1864, a livré des couteaux, des racloirs, des grattoirs, des burins en silex et de nombreux éclats magdaléniens du paléolithique supérieur.

D’après CHANTRE la région de Crémieu aurait livré un grand nombre de haches en pierre polie.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  en 1904, près de la chapelle de Notre-Dame-de-la-Salette, on a découvert une tombe du bronze final qui renfermait deux bracelets ouverts, une épingle à collerettes, quatre rouelles à huit rayons et une agrafe en bronze (objets conservés au Musée de la Civilisation gallo-romaine de Lyon)

Ø   en 1970, au lieudit la Levrettière on a trouvé une épée en fer de la Tène II, ployée en deux endroits, bien conservée

Ø  peu avant 1867 on a découvert, dans des circonstances inconnues, un petit trésor de monnaies gauloises composé de statères et de quarts de statères du IIe siècle avant notre ère

Ø  A. BOCQUET attribue à Crémieu divers objets de l’âge du Bronze : un couteau à deux tranchants de forme triangulaire, une hache en bronze, une épingle, un couteau à soie courte, un bracelet, une pointe de lance à douille, un couteau à douille…

Ø  la région de Crémieu a également livré une statuette en fer d’origine Italique, des VIe ou Ve siècles avant notre ère (étrusque ?) et un miroir étrusque des Ve , IVe siècles avant notre ère.

 

Epoque gallo-romaine : on n’a pas la certitude d’une occupation permanente de Crémieu (dans le nom duquel on a voulu voir le patronyme Cremius) à l’époque gallo-romaine. Toutefois, la colline Saint-Hippolyte a livré un grand nombre de tegulae.

CROZET parle de « débris d’aqueducs, d’anciennes constructions antiques, de monnaies… ». Mais l’on sait que cet auteur est d’une fiabilité douteuse.

Par ailleurs, le compendium d’Aoste à Lyon pouvait passer à Crémieu.

En 1989, au lieudit Auderu, une prospection a révélé un petit habitat sur une surface d’environ 1000 m2

 

Haut Moyen Âge : Crémieu, sous l’appellation Stamiaco villa et Stramiacus aurait été le siège d’une réunion importante entre Louis le Débonnaire et Pin, roi d’Aquitaine, le 21 juillet 835. On connaît 3 actes de juin et juillet 835.

 

Bibliographie :

 

-       A. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1870

-       M. C. GUIGUE : les voies antiques du lyonnais déterminées par les hôpitaux du moyen âge, 1877

-       DELACHENAL : histoire de Crémieu, 1889

-       U. CHEVALLIER : Regeste Dauphinois, 1913, n° 642, 643, 644 et 703

-       H. BLANCHET, RN 1922, page 180

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 79

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, pages 233 à 238

-       A. BOCQUET et M. COLARDELLE : une épée de la Tène II provenant de Crémieu, Evocations, janvier 1971

-       Des Burgondes à Bayard, 1000 ans de Moyen Âge, 1981-1984, notice n° 10

-       Evocations n° 3, 1971

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 94

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 17

-       X. LORIOT et B. REMY : corpus des trésors monétaires antiques de la France, T V, 2, 1988, page 44

-       Inventaire général du canton de Crémieu, 1998

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, page 19

 

CREYS-MEPIEU (ex Creys-et-Pusignieu + Mépieu, (canton de Morestel)

 

Préhistoire : la Grotte Rouge de Mépieu, dite aussi Grotte de Lourdes a révélé quelques vestiges néolithiques.

La grotte des Cresses ou de Malville, fouillée en 1863, a livré au point le plus bas des fouilles du matériel chalcolithique.

En 1975, au Mollard-Vire on a découvert une hache néolithique.

 

Protohistoire : divers vestiges sont connus :

 

Ø  au lieudit Saint Alban, on a découvert en 1984 un habitat de l’âge du Bronze final

Ø  la grotte des Cresses a livré, dans la couche archéologique moyenne, de la céramique de l’époque de Hallstatt

Ø  au lieudit Champoulailler on a découvert, en 1970, des épées de fer ployées, des fibules, des anneaux et des bagues de la Tène

Ø  au lieudit Faverges on a trouvé un trésor de monnaies gauloises dont 28 monnaies au cavalier

Ø  en 2016, à Côte-Vallier, on a localisé un site de l’âge de Fer

Ø  En 2017, des fouilles au lieudit Fouillouze ont livré des traces des âges du Bronze et du Fer.

 

Epoque gallo-romaine : divers vestiges sont également connus :

 

Ø  la grotte des Cresses a livré quelques fragments de poteries romaines

Ø  le trésor de Faverges contenait quelques pièces de l’époque de la République

Ø  à Mérieu, on aurait découvert un sarcophage, des petites statuettes et des monnaies

Ø  au château de Mérieu (sur la terrasse) sont conservés une urne à incinération et un autel à Mercure : « MERCVR(io) / AVG(usto) / SENNIVS MA / RTIVS ET ME / LIVS MARTIANVS AUG(ures) : EX STIPE » : « à Mercure, Augustus Sennius Martius et Melius Martianus, augures, (ont élevé de monument) avec le produit d’une quête »

Ø  à l’occasion des travaux effectués pour la construction de la centrale nucléaire de Malville on a mis au jour une cabane gallo-romaine en pierres sèches des IIIe et IVe siècles renfermant de la céramique et treize contrepoids de métier à tisser dont certains avec inscription BILLICVS

Ø  en 1973, au lieudit Montchaud, on a fouillé en sauvetage une petite ferme comprenant deux bâtiments sur cour fermée ; une maquette de ce bâtiment a été réalisée par le Musée Dauphinois

Ø  en 1993, un site à tegulae a été repéré au lieudit Pré Grivet

Ø  en 2003, au lieudit Chancillon, un prospecteur a répertorié un important gisement de tegulae

Ø  la même année, à Marsenoux, une petite villa semble avoir été repérée

Ø  en 2004, au lieudit les Galotières on a repéré les traces d’une petite ferme ou annexe agricole

Ø  la même année à Montclar, un prospecteur a découvert un habitat du Haut- Empire

Ø  en 2017, au lieudit Fouillouse un établissement rural du Haut-Empire, de type ferme, a été repéré avec une zone funéraire.  

 

Bibliographie :

 

-       A. CROZET : description des cantons de l’Isère, 1869

-       A. ALLMER et A. de TERREBASSE : inscriptions antiques et du Moyen Âge de Vienne, 1876, n° 185

-       CIL XII, 1888, n° 2378

-       L’Echo de Savoie du 28 septembre 1935

-       A. BOCQUET : l’Isère préhistorique et protohistorique, 1969, page 238

-       G. POUPON : une construction gallo-romaine en pierres sèches à Malville, Evocations, novembre 1976  

-       J. CHAUFFIN : Evocations, janvier – mars 1981

-       Archéologie chez vous n° 2, 1983, notice 20, page 9

-       Histoire des communes de l’Isère, 1987, pages 286 et 290

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 40

-       A. BOCQUET : nouvelles tombes gauloises en Dauphiné dans les Alpes à l’âge du Fer, 1991, pages 251 à 253

-       Les Allobroges, Musée Dauphinois, 2002, pages 44 à 47 et 142, 143

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 557, pages 227 et 228

-       SRA : 2006-2, page 150

-       Renseignements de G. DREVET

-       J. P. JOSPIN : les Allobroges, gaulois et romains des Alpes, les patrimoines, 2009, page 37

-       CAG 38/1, 2011, pages 197 à 200

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2016, page 171

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes, bilan scientifique 2017, page 159

   

 

CROLLES (canton du Moyen-Grésivaudan)

 

Protohistoire : des fouilles préventives préalables à l’aménagement d’un écoquartier ont livré en 2018-2019 un tumulus de l’âge du Bronze. Il demeurait la base d’un tertre de 13,50 m de diamètre et une sépulture avec une épingle, une pendeloque annulaire, différents anneaux et un rasoir.

Les mêmes fouilles ont également révélé une zone avec des trous de poteaux, peut-être laténiens.

 

Epoque gallo-romaine : la voie des Alpes Graies traversait la commune : c’est le Chemin de l’Empereur. Il existe toujours un chemin de la Grande-Vie, autre jalon de cette voie.

Selon P. H. BILLY, le nom de la commune pourrait provenir du patronyme Crollus (domaine de).

Divers vestiges sont connus :

 

Ø  sur un site non précisé on a mis au jour, vers la fin du XIXe siècle, des urnes funéraires, des ex-voto en plomb dont l’un avec inscription «  M(arcus) RVF(ius) MARCIAN(us) (ex) V(oto) F(ecit) » (provenant vraisemblablement des thermes d’Uriage) : « Marcus Rufius Marcianus a fait le vœu » » (Musée Dauphinois n° 34.56.51), un support de lampe à huile, une anse en bronze du Ier ou du IIe siècles (M. D. n° 34.24.78) et un fragment de corniche

Ø  emplacement supposé d’une grande ferme gallo-romaine dont la majeure partie aurait été située en contrebas de la RN 90 actuelle. La villa centrale aurait pu se situer au niveau du village

Ø  emplacement supposé d’une autre ferme aux Meylons

Ø  en plusieurs endroits de la commune des traces d’habitat gallo-romain auraient été repérées

Ø  en 1978, lors de la construction de toilettes publiques devant l’église, on a observé un sol de mortier hydraulique

Ø  les fouilles de l’écoquartier ont également livré quatre petits espaces funéraires du Ier au IIIe siècle comprenant un pot et un plat en céramique allobroge, un gobelet à anse, des gobelets en céramique fine et un petit pot en céramique commune. Les denrées présentes dans ces pots servaient au bûcher funéraire : raison, noix, noisettes, blé, lentilles, pêches, cerises, prunes…

 

Haut Moyen Âge : le socle de croix de Saint Aupré serait l’autel sur lequel le saint célébrait ses messes. Cette pierre, utilisée par la suite comme digue de l’Isère aurait été récupérée et utilisée comme piédestal de la croix.

En 2007, rue Jean Jaurès, on a découvert plusieurs sépultures en coffre de dalles sans mobilier des VIe, VIIIe siècles.

A Montfort, emplacement possible de motte castrale.

 

Bibliographie :

 

-       BSDEA, T IV, 1897

-       S. REINACH : bronzes figurés de la Gaule romaine, sd, pages 320 sq

-       J. BRUNO : le Graisivaudan, toponymie et peuplement d’une vallée des Alpes, 1977, page 326

-       A. AYMOZ : Crolles et le Grésivaudan, 1980

-       P. H. BILLY : origine des noms des villes et des villages de France, 1981, page 95  

-       M. COLARDELLE : sépulture et traditions funéraires du Ve au XIIIe siècle après J. C. dans les Alpes françaises du nord, 1983, page 181

-       Archéologie chez vous n° 3, 1984, pages 11 et 15

-       Isère gallo-romaine, 1, 1985, page 192

-       CAG 38/1, 1994, page 134

-       ILN, V, 2, Vienne, 2004, n° 451, page 146

-       E. TASSET : châteaux forts de l’Isère, 2005, page 265

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2005, page 99

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2006, pages 94 et 95

-       SRA Rhône-Alpes, bilan scientifique 2007, pages 92 et 93

-       J. C. MICHEL : la voie romaine de Cularo à Lemencum (inédit)

-       CAG 38/4, 2017, page 141

-       SRA Auvergne-Rhône-Alpes 2017 (2021), page 160

 

CULIN (canton de l’Isle-d’Abeau)

 

Epoque gallo-romaine : en contrebas du chemin des Eparres, au lieudit Barracon, on a mis au jour des fragments de tegulae et d’amphore sphérique et des monnaies de Dioclétien et Gratien.

 

Bibliographie :

 

-       J. CHAUFFIN : les stations gallo-romaines du Bas Dauphiné, Evocations, janvier février 1959, page 82

-       Isère gallo-romaine, 2, 1987, page 142

 

CURTIN : voir Vézeronce-Curtin